[EXPRESS] Harrold Hardyng & Horton Rougefort & Anya Vanbois

Date d'inscription : 27/01/2015

# Jeu 6 Fév - 20:23

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Harrold Hardyng

Il n'avait pas pour habitude de se précipiter aux conseils, parce qu'il était suzerain et que ce n'était certainement pas à lui de se précipiter pour quoi que ce soit. Il était celui qu'on attendait et certainement pas celui qui attendrait. Il n'avait jamais été connu ni pour sa prévenance ni pour sa patience, le jeune lord Hardyng. Et son nouveau statut peinait à changer cette vérité. Mais en cette fin de matinée, il ne comptait pas pour autant jouer les retardataires. Il savait ce que « conseil d'urgence » signifiait. Il avait choisi de les ignorer ces lettres du Nord qui par dizaine étaient arrivées jusqu'à eux, Toujours avait-il fait la sourde oreille, arguant que ce qui se passait au Mur était le soucis de la Garde de Nuit et que chacune des Sept Couronnes du Royaume faisait amplement sa part en envoyant dans ces contrées glacées et oubliées nombre de leurs ressortissants. Mais ce fut avec la mine sévère des mauvais jours qu'on lui annonça que les nouvelles étaient plus alarmantes que jamais. Il aurait bien voulu les balayer d'un revers de main, ces nouvelles mais on le lui déconseilla. Et lorsqu'il demanda de quoi il retournait, on lui expliqua qu'il était imprudent de parler de cela trop près d'oreilles indiscrètes. La tenue d'un conseil exceptionnel fut alors suggérée, idée que le suzerain du Val appuya afin de mettre définitivement un terme à ces maudites histoires de nordiens.

Ce fut donc un Harrold Hardyng, la mine sévère mais l'oeil brillant d'une naïve arrogance qui fit son entrée dans la salle du conseil où il arrivait bon dernier. « Asseyez-vous, je vous en prie. » intima-t-il à ceux qui se trouvaient déjà là. Il s'installa lui-même au bout de la table, entourée de lady Vanbois à sa droite et lord Rougefort à sa gauche. « Bien. Inutile de traîner, vous en conviendrez. Quelles sont donc ces nouvelles du Nord qui ne pouvaient attendre ? La Garde de Nuit ne peut-elle se défaire elle-même de quelques sauvageons ? » demanda-t-il alors sans la moindre trace d'inquiétude au fond de la gorge. Arrogance et insouciance font bien souvent mauvais ménage mais tel était le lot de la jeunesse. Et dans ses moments de lucidité, Harrold Hardyng savait pouvoir compter sur ses conseillers pour l'aiguiller.

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# Mer 12 Fév - 21:33

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Anya Vanbois

Dans le silence de cathédrale du bureau de feu lord Arryn, le bruit sec du talon plat de lady Vanbois résonnait en cadence contre la dalle. Elle s’impatientait. Les bras croisés et le visage fermé, ses yeux glacés fixaient la porte qui semblait décidée à ne jamais s’ouvrir.
À ses côtés, lord Horton demeurait, lui aussi, plongé dans un silence introspectif.

« Oh, Harrold… » songea-t-elle en rongeant son frein. « Je te tordrai le cou comme un geai pendant la chasse… » La veuve savait pertinemment que le jeune homme, toute nouvelle tête du Val qu’il était, n’allait pas changer de personnalité en une nuit. Il demeurait le grand dadais bouffi d’arrogance, persuadé de tout savoir sur tout. Malheureusement, sa tutrice avait espéré que son nouveau titre lui ferait prendre un peu de plomb dans la tête. Elle s’était trompée, visiblement.

Lorsqu’enfin il daigna les gratifier de sa noble présence, la grand-mère de Roland hocha respectueusement, mais sèchement la tête. Avaient-ils été tous les deux, elle lui aurait soufflé dans les bronches. Mais elle lui avait juré, comme tous les lords du Val, respect et obéissance. Aussi, jugea-t-elle que ce n'était ni le lieu ni le moment de questionner ouvertement son autorité. Ici, elle n'était plus sa tutrice, mais son lige.

Elle s’assit sans un mot et manqua de lui retourner une oeillade excédée. Inutile de traîner en effet !

« Si ce n’était que des sauvageons, nous serions bien lotis, » commença-t-elle de sa voix tranchante. « Le Mur s’est partiellement effondré, Lord Hardyng. Autant dire qu'il n'existe plus. »

N’avait-il donc rien entendu à ce sujet ? Venait-il assister à ce conseil aussi naïf qu’un lapereau de trois semaines ? Anya aurait pu pester, mais au fond d’elle, elle appréciait la confiance que lui conférait le jeune Hardyng.

« Il est question de Marcheurs Blancs… et d’un dragon. »

Cette simple phrase lui semblait ubuesque. Pourtant, elle ne faisait que lire la missive qu’elle tendit à Harry.

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# Ven 14 Fév - 22:19

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Horton Rougefort

Si Horton effectuait beaucoup d’allers-retours entre Rougefort et les Portes de la Lune afin de remplir au mieux son rôle de conseiller auprès de son nouveau suzerain, il avait décidé de prolonger son dernier séjour en demeurant dans l’enceinte de la demeure hivernale des Hardyng. Cela faisait à présent plusieurs lunes que le Mur s’agitait plus que sérieusement, Mychel lui ayant ramené lui même son témoignage en début d’année. Il avait donc tenu à rester proche d’Harrold pour essayer de le convaincre ou au moins se montrer réactif si le jeune suzerain venait à changer d’avis par lui même avant. Rougefort n’étant qu’à quelques jours à cheval, il avait confié la demeure à son hériter, sans crainte. Mais le jour que le Rougefort redoutait tant était arrivé et c’était en urgence qu’un conseil avait été demandé. Horton était assis à sa place, à côté du siège seigneuriale, la mine sombre, le visage penché, pendant que les pas d’Anya résonné sur la dalle derrière lui au rythme de ses cent pas. Il aurait aimé que pour une fois, Harrold se montre un peu plus ponctuel. L’heure n’était plus à plaisanter de la situation ou à se tourner les pouces.

Enfin la porte s’ouvrit et Horton se redressa en signe de respect pour le Hardyng, pour finalement se rasseoir à sa demande quelques secondes plus tard. “Lord Hardyng.” Il prit une posture plus digne sur son siège néanmoins, le rapprochant au plus proche de la table tant il était pressé de convaincre le blondinet de lever son ban. Son épaisse barbe soignée camoufla son rictus à la remarque piquante du suzerain. Si d’habitude il appréciait toujours ses traits d’esprit, il le trouvait à présent déplacé. Il hocha donc vivement la tête à la réponse immédiate donnée par le seigneur de Chênes-en-Fer. Mais l’aveu des marcheurs blancs et de l’existence d’un dragon lui sembla une mauvaise idée, craignant que le jeune homme ne se braque directement à cette éventualité. Alors qu’Anya tendait la missive à son ancienne pupille, Horton en profita pour intervenir. “Je suis le premier à me montrer sceptique sur ces histoires qui ont tout d’un récit fantasque. Et cela vient d’une personne qui s’y connait en sorcière.” ajouta-t-il avec un sourire qui se voulait complice, faisant allusion à sa propre réputation. “Et même si j’ai le plus grand mal à imaginer que cela soit possible, je ne peux ignorer ce que je connais du Mur et de la Garde de Nuit. Les Commandants de celle-ci sont des hommes sérieux, dignes de confiance. A défaut de croire à ces créatures, je crois en leurs mots et en leur peur...” La mine du Rougefort s’était faite plus sérieuse.

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# Lun 17 Fév - 22:02

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Harrold Hardyng

Il ne put réprimer un sourire furtif à l'évocation de spectres et de dragon... Vieilles fables de bonnes femmes. Mais celui-ci ne tarda pas à se figer en un rictus incrédule devant la mine grave de ceux qui lui faisaient face. Lady Anya lui tendit aussitôt la missive en question, l'air plus tendu que jamais. Il peinait à y croire. Comment pouvaient-ils accorder ne serait-ce qu'une infime part de crédit à ces racontars de tavernes ? C'était insensé. D'abord bien décidé à se laisser aller à un nouveau trait d'esprit, l'oeil vif et sévère de son ancienne tutrice, le força au silence et il se contenta de saisir le parchemin. Tout en le parcourant des yeux, se demandant si effectivement chaque mot n'était qu'une vaste farce, il accordait une oreille aussi attentive qu'il était possible à lord Horton, esquissant un sourire amusé à l'évocation de l'étrange rumeur qui courait sur le compte du Rougefort depuis des décennies. Harrold n'était tout simplement pas à sa lecture tant il trouvait celle-ci grotesque. Incapable de se concentrer, il secoua la tête et repoussa la missive devant lui avec un agacement certain. « Des histoires de revenants... Qui pourrait accorder le moindre crédit à de tels contes ? » Il lança une oeillade en direction de la Vanbois. « Je ne crois plus aux fantômes depuis fort longtemps. »

Mais les mots de lord Horton faisaient écho en lui parce que celui-ci semblait aussi circonspect que lui sans se montrer aussi catégorique. Si le Mur et la Garde étaient aussi éloignés dans l'esprit du jeune suzerain que dans son cœur, tout ceci ne lui était pas entièrement inconnu. La plupart des hommes qui investissaient la Garde de Nuit était un ramassis de brigands, d'ivrognes et de traîne-savates. Mais il existait encore une petite partie d'hommes d'honneur parmi eux. Des hommes braves issus des plus anciennes et nobles familles de Westeros qui attachaient leur vie au Mur par conviction et par choix. Ils étaient de moins en moins nombreux mais ils existaient. Un soupir impatient quitta ses lèvres tandis qu'il se perdait dans la contemplation de la lettre qu'il avait laissé choir devant lui. « C'est absurde. Complètement absurde. » lança-t-il de nouveau en redressant la tête. « Et lorsque la Mort marche sur nous, que convient-il de faire. Hm ? Je vous écoute... » Dans sa voix l'aplomb se mêlait à l'incrédulité.

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# Mer 19 Fév - 22:13

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Anya Vanbois

« Inutile de traîner. » La phrase, impérieuse, sonnait encore comme un ordre dans l’air. Anya n’était pas femme à s’éterniser en tergiversations. Le Mur s’était effondré à cause des Marcheurs Blancs et d’un dragon. Point. Les faits étaient là. Des faits qui apparemment faisaient sourire le jeune suzerain et lord Rougefort. La veuve, elle, n’avait aucunement envie de rire.

L’oeil blasé d’Harrold ne fit qu’effleurer la missive de la Garde de Nuit. Elle l’avait redouté, il ne prenait rien de tout cela au sérieux. La chef de famille aussi, aurait pu être tentée de n’accorder aucun crédit à la lettre. Oui, des racontars… Mais elle faisait confiance en la Garde de Nuit. Son petit-fils avait rejoint leur rang. L’affectif ne devait pas peser dans la balance. Cela était indigne de sa position. Mais pouvait-elle réellement effacer cet élément de son esprit ?

« Quand il y a un doute, lord Hardyng, c’est qu’il n’y a pas de doute, » affirma-t-elle pour répondre à sa question. « Je ne parviens simplement pas à comprendre pourquoi la Garde nous mentirait. Cela n’aurait aucun sens. »

Non, elle n’y croyait pas. Elle n’affirmait simplement pas catégoriquement qu’ils n’existaient pas. Il y avait là toute une différence.
Elle lança un hochement de tête assuré à lord Rougefort. Malgré la décadence de l’ordre, il y avait encore à la tête des hommes en noir des personnalités honnêtes ayant le courage d’envoyer des missives quémandant de l’aide. Leur situation devait être désespérée. Ils étaient restés silencieux pendant des dizaines d’années. Alors pourquoi, aujourd’hui, inventeraient-ils pareilles balivernes ?

Le jeune lord avait besoin d’être convaincu. Il avait toujours été ainsi. Jamais il ne faisait les choses contre son gré. Anya renifla, dissimulant à peine un rictus. Malgré sa question teintée d’une mauvaise ironie, il s’ouvrait à la possibilité.

« Sommes-nous obligés de nous préparer à nous battre car le Nord s’organise ? Non. Devrions-nous le faire ? Oui. Ils implorent notre aide. Marcheurs Blancs ou pas, nous devrions accéder à leur demande. »

Elle qui redoutait tant les guerres et tenait à s’en tenir éloignée… Elle avait du mal à croire que ces mots sortaient de sa bouche. Pourtant, c’était ce que l’honneur demandait.

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Date d'inscription : 27/01/2015

# Lun 24 Fév - 13:27

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Horton Rougefort

Harrold était dans l’âge et dans une position où il était si facile de laisser son arrogance dicter chacune de ses actions. Horton ne le jugeait pas en cela, il avait été jeune une fois aussi. Il se rappelait de cette agréable sensation que d’être rempli d’énergie et d’avoir l’impression d’avoir tout compris au monde, bien mieux que les vieux devenus statiques et peureux. Mais il aurait préféré que cette démonstration de tempérament se fasse dans un autre contexte, moins grave. Il comprenait qu’il ne parviendrait pas à le convaincre de la véracité de la menace décrite par la Garde de Nuit, mais le Rougefort ne baissait pour autant pas les bras quant à la possibilité de le faire bouger malgré tout. Heureusement Anya Vanbois partageait son point de vue et sa détermination. Elle avait l’avantage de pouvoir se permettre d’être bien plus directe que lui dans ses propos d’ailleurs. A la question d’Harrold, la Vanbois ne tarda pas à saisir l’opportunité de lui indiquer la bonne route et Horton ne se fit pas prier pour prendre le relais sans laisser une seconde de répis au jeune suzerain. “Même si la menace n’est pas celle qu’ils décrivent, même s’il s’agit effectivement que de sauvageons plus… spéciaux… Il y a bien une menace qu’ils n’arrivent pas à contenir et à repousser. Et nous avons les moyens de les aider.” Il fit une très légère pause, trouvant la faculté d’offrir un sourire encourageant à Harrold. “Une victoire est une victoire. C’est l’opportunité pour le Val de se couvrir à nouveau de gloire. Ne vaut-il pas mieux la gloire que d’être qualifié de peureux ? Parce que si nous ne répondons pas à l’appel, je sais de source sûre que les conflanais sont en train de s’organiser pour le faire.” La vanité n’allait-elle pas de paire avec l’arrogance ? Peut-être Harrold y serait plus sensible ainsi que de chercher à lui faire craindre une menace en laquelle il ne croyait pas.

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Date d'inscription : 27/01/2015

# Mar 25 Fév - 15:24

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Harrold Hardyng

Harrold manqua de rire au nez de son ancienne tutrice lorsqu'elle lui rétorqua qu'il ne pouvait y avoir aucun doute et qu'il leur fallait faire confiance à la Garde de Nuit, cette dernière n'ayant aucune raison de leur mentir. Des raisons de s'ennivrer à outrance pour oublier leur vie misérable, perdus sur leur caillou enneigé, il devait cependant y en avoir des dizaines... Ce n'était probablement que des délires d'ivrognes. Des ivrognes en dehors des réalités, voilà tout. Son éclat de rire mourut dans sa gorge mais il ne parvint pas à se ressaisir assez pour étouffer le rictus incrédule qui prit sa place. Mais il ne laissa pas sa remarque se révéler au grand jour, suffisamment intelligent pour comprendre que ce serait aller trop loin. Il n'oubliait pas que l'un des petit-fils de lady Anya était un frère juré de la Garde de Nuit et il avait bien trop de respect pour la vieille femme pour chercher à la blesser délibérément. C'était précisément à elle plus qu'aucun autre, qu'il avait posé sa dernière question cynique et avec un air de défi, il planta ses prunelles bleues dans les siennes. La dame de Chêne-en-Fer lui exprima alors tout le fond de sa pensée et à nouveau songeur, le suzerain du Val se détourna d'elle.

La perche était tendue et lord Rougefort s'en empara aussitôt. Harry mit aussitôt fin à sa rêverie lorsqu'il comprit le sens de ses paroles. Il tourna un regard noir en sa direction alors que ce dernier évoquait les manœuvres conflanaises. « Les Nerbosc chercheront toujours à avoir le beau rôle, tous grands seigneurs qu'ils sont. » lâcha-t-il avec un sourire condescendant. Il n'oubliait pourtant pas que d'ici quelques lunes c'était une corneille qu'il prendrait pour épouse. Mais il était hors de question que le Conflans ressorte de ce conflit auréolé de gloire. Pourrait-on sérieusement le pointer du doigt pour avoir osé douté de fables ? C'était impensable. Et pourtant la brèche était ouverte et cette perspective lui trottait dans la tête telle une insupportable rengaine. On ne viendrait pas dire que lui, Harrold Hardyng, seigneur des Eyriés, suzerain du Val et gouverneur de l'Est, était resté cloîtré dans ses montagnes, appeuré par quelques sauvageons. « Bien. » avança-t-il avec un ton las, à demi vaincu. « Admettons que nous accédions à leur demande... Combien d'hommes devrons nous envoyer pour renvoyer sur leur terre quelques sauvageons récalcitrants ? »

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# Jeu 27 Fév - 22:33

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Anya Vanbois

Anya encaissa le rire à peine dissimulé de son ancienne pupille sans qu’aucune émotion ne traverse son visage. De marbre, elle le toisa, l’oeil sévère. Elle était déçue.

Le coup de grâce sur l’impétuosité du blond fut porté par lord Rougefort. Évoquer le Conflans fit changer du tout au tout l’atmosphère. Il sembla que, pour la première fois depuis le début de cette entrevue, le successeur de Robin Arryn réfléchissait sérieusement au problème. Elle remercia mentalement le beau-père de sa fille Talia.
Pourtant, le Hardyng s’entêtait à ne parler que des sauvageons. Évidemment, si l’on prenait le problème ainsi, le Val n’aurait pas besoin de mobiliser la plupart de ses troupes. Une centaine d’hommes suffiraient. Et encore, elle voyait grand. Si l’on parlait de Marcheurs Blancs, en revanche…

Cette question la mettait mal à l’aise. Les finances n’étaient pas au beau fixe chez les Vanbois et naturellement, payer les soldats en nourriture et en armes était devenu un exercice compliqué. Aujourd’hui, elle ne disposait donc plus des larges troupes de son père qui s’étaient réduites comme peau de chagrin. Une honte pour sa maison. Une honte pour elle.

« Lord Rougefort, savez-vous combien d’hommes sont actuellement mobilisés dans le Conflans ? »

Elle marqua une courte pause de réflexion.

« Pour se débarrasser de quelques sauvageons ? » répéta-t-elle. « La maison Vanbois fournira moins d’une centaine d’hommes. » Ses doigts tapotèrent d’impatience sur la table. « Si la menace est plus grande ? » Elle jeta un oeil sur la missive dépliée de la Garde de Nuit. « Nous mobiliserons deux milles hommes. Mon petit-fils Roland et mon fils Donnell les accompagneront. Vous l’aurez compris, je suis d’avis de prévenir plutôt que de guérir. Je préfèrerais mille fois voir des centaines d’hommes écraser une ridicule rebellion sauvageonne que de voir le Val n’opposer une résistance que de quatre-vingts soldats face à une menace mortelle… De quoi aurions-nous l’air ? »

C’était tout ce dont elle était capable. Un minimum d’hommes devait demeurer à Chênes-en-fer en cas d’attaque du Val. L’implication de sa progéniture prouverait-elle à Harrold que la Vanbois prenait la menace au sérieux ?

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Petite question:

Date d'inscription : 27/01/2015

# Dim 1 Mar - 15:20

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Horton Rougefort

Horton fut soulagé de voir que sa nouvelle approche avait mieux fonctionner que la première. Harrold semblait enfin disposé à apporter l'aide aux nordiens, même s'il notait la concurrence dans laquelle il se plaçait vis à vis des Nerbosc et qui demanderait une autre discussion compte tenu de sa prochaine union, mais cela pouvait attendre plus tard. Rapidement Harrold eut besoin de réponses concrètes quant au nombre d'homme à envoyer et le Rougefort se mit à préparer ses réponses, bien heureux d'ignorer les familiarités entre Lady Anya et son ancienne pupille. Après que son regard se soit perdu vers le plafond quelqus instants le temps pour lui de revoir ses calculs sommairement, il se tourna finalement vers le seigneur Vanbois. "Si nous devions mobiliser notre force, nous pourrions avoir un peu plus de 40'000 hommes je crois. Mon propre ost est légèrement diminué puisqu'il a fallut que ma belle-fille puisse être escortée en toute sécurité jusqu'à Villevieille. Et je pense qu'il ne faut pas oublier que jusqu'à il y a peu, nos côtes étaient encore charriées par ces pirates de fer-nés." Il fit une petite pause avant de reprendre. "Mais je rejoins Lady Vanbois dans sa réflexion. Il vaut mieux être un peu trop et quitter le Nord bien plus vite qu'on ne l'aurait songé, plutôt que de se retrouver surpris de la plus mauvaise des façons." Il savait bien que cela aurait un coût d'envoyer plus de monde, et qu'il faudrait nourrir toutes ces personnes, tapant dans les ressources de nourriture de tout le Val, mais c'était bien la preuve qu'il prenait la menace on ne peut plus au sérieux. "Je mènerais donc 2'000 de mes hommes jusqu'à Winterfell, avec votre accord Lord Hardyng ?"

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Ost du Val:

Date d'inscription : 27/01/2015

# Lun 23 Mar - 18:08

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Harrold Hardyng

Harrold venait d'ouvrir la brêche et tous s'y engouffraient sans perdre un instant. Il n'avait qu'effleurer la possibilité d'apporter son soutien au Nord que déjà on parlait de vider le Val de plus de la moitié de ses soldats. Le jeune suzerain manqua s'etouffer lorsqu'il entendit lady Vanbois évoquer deux mille hommes mobilisés par sa maison. Lord Rougefort appuya cette annonce et enchérit presque aussitôt. Persuadé d'avoir mal compris au premier abord, le jeune Hardyng n'en croyait pas ses oreilles.

« Quarante mille, vous dites ? Vous parlez de quarante mille hommes ?! » Éructa-t-il alors. « Laissez-moi résumer, j'ai peur d'avoir mal compris... Vous n'êtes pas en train de suggérer de vider le Val des deux-tiers de son armée ? Si cela avait pu échapper à quelqu'un dans cette pièce, je suis suzerain du Val. DU VAL ! » s'emporta-t-il finalement, ouvrant la voie à cette tempête qui depuis longtemps grondait au fond de son cœur. Avaient-ils perdu la raison, l'un comme l'autre ? Etaient-ils devenus complètement séniles ? Anya Vanbois et Horton Rougefort étaient pourtant de tous les seigneurs que comptait Westeros ceux qu'il admirait et respectait le plus. Avec feu Jon Arryn, il les avait toujours tenu en très haute estime. Mais en ce jour, il ne parvenait pas à leur accorder la moindre part de bon sens.

« Vous savez mieux que personne, l'un comme l'autre, que j'occupe cette place aujourd'hui précisément à cause de cette maudite racaille fer-née. » En cet instant il était prêt à laisser ce charmant merdier à cette foutue Lysa Arryn. « Et vous voudriez partir avec la quasi-totalité de notre ost ? Autant leur laisser les portes grandes ouvertes dans ce cas... » lâcha-t-il avec un rire dans lequel perçait autant d'agacement que d'abattement. « Entendez-moi bien » appuya-t-il alors d'une voix radoucie mais plus ferme encore. « Il est de mon devoir de protéger le Val. Le Val. Pas le Nord. Et il est assurément hors de question que je laisse ces terres et ceux qui continueront à les fouler entre les mains de brigands simplement pour me faire bien voir des nordiens ou de quelques conflanais. C'est exclu. »

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# Jeu 26 Mar - 13:35

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Anya Vanbois

Ils tournaient en rond. Un pas en avant et c’était deux pas en arrière qui suivaient. Si lord Rougefort et lady Vanbois étaient en parfait accord, Harrold ne semblait vouloir en faire qu’à ça tête. « Et voilà qu’il vocifère maintenant… » pensa la veuve. Les deux conseillers étaient âgés. Expérimentés. Leurs avis n’étaient pas à prendre à la légère. Pourtant, le suzerain du Val était venu avec une idée en tête et ne semblait pas prêt d’en changer. A quoi donc servait ce conseil ? Pire, il se permettait de les traiter comme des enfants.

« Vous avez mal compris. Quarante-mille hommes serait ce que nous pourrions mobiliser au maximum en prenant en compte la menace fer-née en filigrane, comme l’a souligné lord Rougefort, » répondit-elle d’une voix calme. « Nous ne faisions qu’une proposition. C’est à cela que servent les conversations. A discuter, échanger et trouver une solution qui plaise à tous et qui serve le Val. »

Elle se sentit obligée de le lui rappeler tant le jeune homme était prompt à partir dans les tours. Anya détestait plus que tout que l’on se permette de lui hurler dessus. D’ordinaire, c’était elle qui dirigeait. Et voir son ancienne pupille, ce garçon qu’elle aimait de tout son cœur, réagir de la sorte et se permettre des largesses avec lord Rougefort et elle la plongeait dans une colère froide. Non, elle ne parvenait toujours pas à le voir complètement comme son seigneur. Mais comme d’ordinaire, aucune émotion ne traversait le masque de son visage.

Elle inspira profondément et étendit ses longs bras maigres sur la table.

« A ce jour, j’estime la menace nordienne bien plus grande que celle fer-née. Robin Arryn est mort il y a déjà cinq lunes déjà. Depuis, nous n’essuyons aucune attaque. Je ne dis pas que nous devrions nous montrer imprudents à cet égard, j’ai d’ailleurs mentionné que des soldats se devraient de demeurer à Chênes-en-fer. Seulement que la question du Mur est plus pressante. Si vous estimez que la mobilisation de quarante-mille hommes est de trop, discutons ensemble de comment réorganiser les troupes du Val. Mais nous nous devons de savoir : prenez-vous la missive du Nord au sérieux ? »

Lady Vanbois se redressa lentement, déployant toute l’amplitude de son grand corps fin. Son regard ne cillait pas.

« Si la menace est bien réelle, comme je le crains, et si les troupes au Nord sont insuffisantes, nous sommes les prochains sur la liste. Et nous serons seuls. Westeros a aujourd’hui l’occasion de répondre d’une même voix. Vous avez mon avis. »

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A propos d'Euron:

Date d'inscription : 27/01/2015

# Dim 29 Mar - 13:07

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Horton Rougefort

Les mâchoires du Rougefort se crispèrent à la réaction du suzerain. Venaient-ils de troquer un gamin capricieux pour un autre gamin capricieux ? Comment pensait-il apporter l'aide nécessaire aux nordiens en dépêchant deux centaines d'hommes seulement ? Espérait-il que la gloire n'en serait que plus grande s'ils affrontaient la menace d'au-delà du Mur en sous effectif ? Néanmoins, le Seigneur de Rougefort tenta de positiver en son fort intérieur, voyant d'un bon oeil l'intérêt que le jeune homme portait pour les terres du Val. Il aurait simplement préféré que cela soit le cas sans se laisser aveugler par ses émotions et sans qu'il ne leur manque de respect. Après tout, Anya et lui étaient valois depuis bien plus longtemps que lui et avaient connu bien plus de guerres que lui, semblait-il l'avoir oublié.

Cependant Horton resta silencieux, laissant Anya expliquer ce qu'il aurait lui-même répondu concernant les chiffres évoqués précédemment. "Tout à fait." ajouta-t-il simplement avec politesse à l'adresse de son suzerain. Et la Vanbois continua d'argumenter, soulignant ce que le Rougefort aurait lui même souligné. Alors il hocha la tête à plusieurs reprises, abondant dans le sens de sa collègue. "Je pense pouvoir parler au nom de toute l'assemblée en disant qu'aucun de nous n'a envie de voir le Val affaibli d'une quelconque façon. Nous aimons tous profondément notre région. Il serait effectivement plus que déraisonnable que de vider le Val de toutes ses forces armées. Il nous faut trouver un juste milieu. Comme votre prédécesseur Jon Arryn a su le faire lorsqu'il a répondu à l'appel de Robert Baratheon et Eddard Stark. Vous parliez de la mort de son fils... mais ce qui lui a coûté la vie, c'est d'avoir eu une mère qui a sous-estimé l'ennemi. Qui a cherché à apparaître sur le front, menacée par vos exploits, sans prendre les mesures nécessaires pour assurer décemment sa sécurité. C'est ce qui risquerait d'arriver si vous ignoriez l'appel du Nord, ou si vous vous rendiez dans le Nord avec des forces insuffisantes." Horton échappa un petit soupir désolé alors qu'il secouait la tête par la négative, exprimant à quel point tout cela le chagrinait. "Lady Anya a raison. Si les nordiens ne sont pas capables d'arrêter cette menace, et je crois vous avoir senti dubitatif quant à leurs capacités, nous ne pouvons ignorer que le Val sera le prochain sur la liste. Les nordiens viendront trouver refuge chez nous, en plein hiver et ce qui les menaçait chez eux n'aura aucune raison sensée de s'arrêter en si bon chemin." Ils ne pourraient pas héberger, nourrir et protéger toutes ces populations. Et s'ils n'y parvenaient pas, quelle était la prochaine étape ? Fuir eux-mêmes ?

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Date d'inscription : 27/01/2015

# Ven 3 Avr - 19:55

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An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Harrold Hardyng

Si ses paroles avaient pu heurter ses conseillers sans qu'il en ait la moindre conscience, les leurs résonnaient en écho dans son esprit. Il avait envie de leur donner raison sur bien des points mais tout à son arrogante jeunesse, il ne parvenait pas à comprendre comment des seigneurs aussi chevronnés pouvaient s'alarmer de cette façon pour... Des morts qui marchent ?! Malgré toute sa bonne volonté, il ne parvenait pas à trouver le moindre sens à ce qu'il entendait. Le Nord tout entier s'était levé, le Conflans tout entier se levait à présent. On attendait qu'il fasse de même, naturellement. Mais... bon sang pour quoi ? Il se laissa une nouvelle fois glisser au fond de son siège, les mains jointes contre ses lèvres, plongé une fois de plus dans ses pensées. Ses détracteurs avaient-ils raison ? Ce costume était-il trop grand pour lui ? Il avait encore tant à prouver. Autant à ceux qui murmuraient derrière son dos qu'à ceux qui l'entouraient et qu'il ne souhaitait pas décevoir. Devait-il pour autant les suivre aveuglément ? Mais tout à sa réflexion, une petite voix insidieuse s'immisçait dans son esprit. Il était avant tout taillé pour la guerre, tout jeune chevalier qu'il était. Ne serait-ce pas sur le champ de bataille qu'il parviendrait à prouver à tous qu'elle était réellement sa valeur ?

« Le Val est réputé pour demeurer imprenable et ses places fortes inviolables, n'est-ce-pas ? » lança-t-il réthoriquement une fois son calme retrouvé. « Si nous appelons les grandes maisons à lever leurs troupes à hauteur de 1 000 à 2 000 hommes selon leurs moyens, si nous réclamons les 2 tiers des hommes des maisons plus modestes et si nous demandons aux familles côtières de renforcer nos frontières... Cela vous semble-t-il...suffisant ? » demanda-t-il finalement sans avoir la moindre idée de ce qu'il avançait. Il était un chevalier avant tout, si on l'avait élevé dans l'idée qu'un jour cette place pourrait être la sienne, lui n'en avait jamais pris la pleine conscience. Oh, il s'en était amusé, avait gonflé son ego à cette possibilité. Mais tous ces comptes d'apothicaire n'étaient pas pour lui. « Une fois de plus, quelque soit l'ampleur de cette...menace, je ne compte pas vider nos terres de tous ses hommes. Vous vouliez mon avis, je vous le donne. Mais, je suis prêt à me plier aux vôtres, évidemment. »

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# Mar 7 Avr - 0:03

RP EXPRESS

An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Anya Vanbois

Anya se retint de jeter un coup d’oeil complice à lord Rougefort. Les deux seigneurs étaient visiblement sur la même longueur d’onde et si la veuve n’était certainement pas du genre à se démonter, elle était heureuse de compter Horton parmi ses alliés.

Visiblement, leurs paroles avaient enfin atteint la cervelle de leur jeune seigneur. Il était temps ! Il s’affaissa dans son siège, pensif à nouveau. La tempête semblait passée, mais rien n’était moins sûr. Toujours sur ses gardes, la matriarche demeura parfaitement immobile. À la question rhétorique, elle pinça les lèvres. Contre des hommes, en théorie, oui. Contre des morts, en revanche…

« Je ne tiens pas à tester nos limites, » avoua-t-elle. Prudente, toujours, lady Vanbois ne tentait jamais le diable et s’abstenait de toute extravagance.

Finalement, les calculs d’Harrold étaient loin d’être ridicules et rejoignaient plutôt l’avis de lord Rougefort et le sien. Ils avaient, après tout, proposé le déploiement de deux-mille hommes chacun, un peu plus tôt dans la conversation. Enfin, un terrain d’entente avait été trouvé et Anya s’en réjouissait.

« Nous l’entendons bien, » trancha-t-elle avec un hochement de tête lorsqu’il évoqua la défense du Val. « Quant à nos avis, ils semblent finalement se rejoindre. Les estimations de lord Hardyng m’apparaissent plutôt réalistes et censées. Qu’en dîtes-vous, lord Rougefort ? »

Ses yeux se reposèrent sur la jeune tête arrogante du blond.

« Si nous partons sur une telle moyenne, il nous faudra informer vos vassaux de votre décision au plus vite. »

La veuve ne voulait pas donner l’impression de mettre la charrue avant les boeufs, mais son esprit cartésien et son sens de l’organisation lui demandait d’agir au plus vite. Elle avait cependant bien compris que brusquer Harrold était une erreur.

« Avec votre permission et avec votre aide, je vous propose de rédiger une missive à envoyer à tous les seigneurs du Val. Cela nous permettra d'affiner notre réflexion. Les copistes se chargeront du reste. Nous traiterons ensuite au cas par cas, en fonction de leur réponse. Cette prochaine étape vous convient-elle ? »

Elle aurait aimé pouvoir regarder son ancienne pupille avec la fierté d’une mère, la fierté d’un vassale pour son suzerain. Elle en était malheureusement incapable, malgré la paix revenue. La matriarche n’oublierait pas de ci-tôt l’accès de colère et le manque de respect du jeune homme à son égard.

DRACARYS

Date d'inscription : 27/01/2015

# Mer 8 Avr - 21:38

RP EXPRESS

An 302, lune 11, semaine 3, jour 2

Horton Rougefort

Horton demeura silencieux alors qu’il voyait à quel point la situation travaillait son nouveau suzerain. Il espérait que cela signifiait au moins qu’il voulait prendre la bonne décision, même s’il demeurait sceptique. “C’est ce qu’il se dit effectivement. Mais j’ose néanmoins espérer que nous ne nous retrouvions jamais dans une situation qui puisse nous prouver le contraire.” répondit Horton, aussi précautionneux que sa collègue Vanbois. Le seigneur de Rougefort ne put cependant retenir un petit soupir de soulagement alors qu’Harrold prononçait les mots qu’il voulait entendre. Il s’empressa de toussoter pour camoufler sa réaction, avant de saisir le verre d’eau disposé devant lui pour faire passer le tout. Il était en train de le reposer lorsque Anya le questionna directement. Relevant ses sourcils gris broussailleux, son regard bleuté passa finalement de l’un à l’autre, abondant dans leur sens. “C’est un calcul qui me paraît tout à fait raisonnable. Un juste milieu.” trancha-t-il. Puis déjà le seigneur de Chênes-en-Fer reprenait, évoquant tous ces vassaux qu’il fallait prévenir au plus vite pour ne pas les prendre trop au dépourvu s’ils voulaient partir rapidement et ne pas arriver trop tard. “Nous avons du pain sur la planche et des courriers à écrire donc !” dit-il en retrouvant son air jovial habituel. “Nous aurons meilleur compte de prendre la mer, cela sera bien plus rapide.” tint-il à préciser.

DRACARYS

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