I can't let him go without goodbye

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# Jeu 26 Déc - 11:46

I can't let him go without goodbye

Je pressais Hélios de galoper d’un coup de talon. La jument obéit sans attendre, depuis un tout petit peu plus de deux jours. Je tirais sur mes rênes quelques lieux plus tard pour observer devant moi. Je voyais au loin la mer, et devant une immense bâtisse aux remparts épais avec quatre grandes tours. Et je pouvais même apercevoir les bateaux sur la mer. Bulwark, le fief des Yarwyck. Je touchais le pommeau de l’épée qui pendait à ma ceinture. Pas celle de Meliodas, qui pendait à ma selle, il faudrait que j’apprenne à me battre avec deux épées en même temps. J’étais sûre d’y arriver. Je restais immobile un long moment avant de plonger la main dans la poche intérieure de mon haut pour en tirer une lettre. Celle que Ser Ashter m’avait écrite avant de partir. J’avais bien compris que l’épée je devais la garder et j’avais l’intention de le faire.

J’avais dû convaincre Lady Cersei et Meliodas de me laisser partir pour quelques jours. Je comptais revenir, mais mon excuse c’était d’avoir besoin d’être seule. J’avais juste besoin de lui parler. Juste encore une fois. Et cette fois pas dans un rêve… Dans la réalité… Ce que je lui avais dis… Je fermais les yeux en inspirant l’air glacé avant de me plier en deux sur ma selle. J’avais l’impression que j’allais vomir. Mon estomac était noué et j’avais peine à manger. Mais je me forçais. Je secouai la tête et rajustai ma capuche sur mon crâne. Je tirais légèrement l’épée pour y lire le début de la devise gravée dessus. « Brave »… Brave to death. Je respirai profondément avant de tapoter l’encolure d’Hélios qui s’ébroua.

« On restera qu’qu’lques heures. P’tre qu’une nuit, mais pas plus. Ç’t’va ? »

La jument s’ébroua et je pris ça pour un oui. Je respirais profondément. J’étais morte d’inquiétude de ce qu’il pouvait se passer. Mais j’avais besoin de lui parler une toute dernière fois… Et face à face. Je rougis en pensant qu’il m’avait regardé dormir. Je pressais mes genoux et Hélios se remit en marche. Elle méritait une bonne nuit de sommeil… Je mis pieds à terre en voyant Beren qui me reconnut et s’approcha. Je m’inclinais vers lui avant de souffler :

« J’sais qu’j’devrais pas être là… J’sais bien ! J’veux simplement lui parler… Qu’lque minutes, pas plus. Et au moins… offrir un peu d’repos à ma jument. J’resterais pas, juré. »

Je rentrais dans l’écurie en tirant Hélios derrière moi, Beren m’indiqua une stalle, il me demanda si j’avais mangé et je répondis que non. J’installai Hélios avant de m’occuper soigneusement d’elle, la brossant et massant soigneusement ses membres avant de graisser son équipement. Je me laissais glisser dans le foin propre de la stalle et posais ma tête sur mes bras, enroulée dans ma cape. La journée avait été longue et j’arrivais le soir. Je relevais la tête en entendant Beren s’approcher. Je me redressais aussitôt et il me chuchota un lieu de rendez-vous. Je hochais la tête et il disparut après m’avoir donné toutes les indications. Je rajustais ma cape avant de sortir et de rabattre ma capuche sur mon visage pour me diriger vers l’arbre dont on m’avait parlé, à l’abri des regards et du froid, dans un petit coin paisible. Je restai immobile, attentive à tout ce qu’il se passait autour de moi, guettant dans l’obscurité Ashter.

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# Sam 28 Déc - 20:59

You shouldn’t have come – Part 1

- Brave to death ! -

Ashter Yarwyck et Beren arrivèrent à Bulwark au cours de la première semaine de la dixième lune de l’an 302. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds chez lui et cela faisait du bien. Il reprit vite ses marques, se réinstalla dans sa chambre et eut bien évidemment un entretien avec ses parents. Son père avait changé. Il était fatigué par son état maladif. Il semblait plus enclin à écouter ses enfants ou les autres personnes, lui qui d’habitude ne voulait rien entendre quand quelqu’un avait quelque chose à dire. Ashter eut également l’occasion de renouer avec sa jeune sœur Alerah qui lui avait grandement manqué. Sentant que son heure d’être mis dans la lumière avec l’état digressif de son père, Ashter commença à penser que sa sœur avait désormais l’âge de se marier et qu’il fallait ainsi lui trouver un mari, un parti, une alliance comme pour Melleah et lui. Ce ne sont pas les familles qui manquaient dans l’Ouest et Ashter garda cette pensée totalement inattendue dans un coin de sa tête. Il s’étonna lui-même de penser cela à cet instant. Se reconcentrant sur sa sœur, il passa le reste de la journée à l’écouter raconter tout ce qui avait bien pu se passer depuis sa dernière visite. Quant à Ashter, il s’était bien sûr confié sur ces voyages dans le Conflans et l’Orage mais aussi sur sa relation avec Sacha. Alerah était du genre mitigé. Elle compatissait quant à l’amour que partageait son frère avec la jeune Sacha mais d’un autre côté, elle lui rappela sa place d’héritier et le devoir qu’il devait accomplir. Elle avait un discours très réaliste notamment en mentionnant l’état de leur père. Ils espéraient tous qu’il s’en remette mais il fallait aussi être conscient qu’il pourrait finir par succomber à cette maladie et qu’à ce moment-là, Ashter deviendrait le chef de la famille Yarwyck, le seigneur de Bulwark. Cela faisait peur au jeune chevalier mais il en était également conscient. Il espérait juste que son père s’en remette et que tout rentrerait dans l’ordre le plus rapidement possible.

Le mariage se préparait doucement mais sûrement. La famille Payne devait arriver la semaine précédant le mariage. Pendant ce temps, Ashter reprenait ses habitudes à Bulwark. Il s’entraînait avec Beren, s’entretenait avec son père qui lui parlait pendant de longues heures des affaires de Bulwark. Weslar n’avait apparemment pas chômé. Les affaires roulaient plutôt bien. Weslar confia même à son fils qu’il faisait tout pour lui transmettre le château dans un bon état. Le chevalier voulut rassurer son père en lui disant qu’il n’allait pas mourir tout de suite. En son for intérieur, le seigneur de Bulwark savait qu’il était mourant et il voulait à tout prix que son fils se marie de son vivant, que les affaires de Bulwark aillent bien, que tout soit prêt pour quand il partira. Ashter quitta la chambre de son père pour sortir du château. Il avait besoin de souffler, de prendre l’air. Il annonça à sa sœur et Beren qu’il rentrerait dans la soirée. Il prit son cheval et galopa le long de la mer. Il voulait se vider l’esprit. Il sentait la pression sur ses épaules. Le renoncement. Le mariage. La succession. Tout semblait lui tombait dessus en même temps et il en maudissait les Sept. Au rythme du galop de son cheval, il maudissait les Sept de lui avoir offert cette vie-là. Beaucoup en rêvait mais Ashter n’en voulait pas. Il voulait rester cadet, le fils de l’ombre, celui qui n’apporte rien à la famille, celui qui n’aurait jamais à diriger le fief familial. Il partit pendant près de trois heures, longeant la mer, parcourant la forêt, s’élevant sur le plateau situé au nord du château puis revint avant la nuit. Il croisa alors Beren qui l’attendait dans la cour. Il avait un regard qu’Ashter n’aimait pas. Que s’était-il passé ? Ashter descendit de sa monture aussi rapidement que possible et se planta devant son frère dornien.

- Qu’est-ce qu’il se passe, Beren ? Ne me mens surtout pas, je le vois dans tes yeux. Il y a quelque chose. C’est père ?

- C’est Sacha…

Ashter voyait déjà Weslar, mort, sur son lit, entouré de sa femme, Ellya, et de sa fille, Alerah. Il fut ramené à la réalité quand le prénom de Sacha fut prononcé par Beren. Ses yeux s’écarquillèrent. Il ne pensait pas qu’il entendrait son prénom si tôt. Il ne voulait pas l’entendre. Pourquoi ? Comment ? Ashter recula d’un pas, plongé dans ses pensées mais se ressaisit assez vite. Il devait savoir.

- Il lui est arrivé quelque chose ?

- Non… Elle est là… à Bulwark…

Ashter lâcha un « Quoi ? » qui résonna dans toute la cour. Beren tenta de la calmer et lui dit qu’il l’avait mené à l’arbre secret afin que personne ne les voit. Beren dit alors à Ashter qu’elle voulait juste lui parler, une dernière fois. Il mit alors dans les mains d’Ashter un petit sac dans lequel se trouvait des mets pour Sacha. Le jeune dornien conseilla à son frère d’emporter ce petit sac. Sacha ne semblait pas avoir mangé et il voulait s’assurer qu’elle soit rassasiée avant de repartir. Il retourna à l’écurie avec le cheval d’Ashter tandis que le chevalier courut en direction de son endroit secret. Il faisait déjà nuit et en arrivant à son arbre, il n’avait pas remarqué au premier regard la jeune femme adossée au tronc. Il approchant doucement, reprenant son souffle. Il ne dit mot et plongea son regard dans le sien. Ils ne s’étaient pas vus l’un et l’autre depuis le bal masqué. Quelques jours auparavant Ashter avait pénétré dans la chambre de Sacha en lui laissant quelques présents. Il rougit à cette pensée mais resta de marbre. Il devait renoncer. Il avait renoncé à elle. Pourquoi était-elle revenue..?

- Vous n’auriez pas du venir ici, Sacha…

silver : Ashter Yarwyck
#6633ff : Beren

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# Dim 29 Déc - 9:33

I can't let him go without goodbye

J’avais peur du noir, je n’en avais parlé à personnes, même Félicité ne le savait pas. Mais j’étais terrifiée par cela. Mais dans cette nuit, avec les quelques lumières que je pouvais voir au loin… Cela allait… Même si je n’étais pas des plus à l’aise. J’observais autour de moi, mes yeux s’habituant à l’obscurité, me laissant deviner des formes… L’air sembler figer autour de moi, je me redressais en entendant des bruits de pas. Je posais ma main sur mon épée avec inquiétude, mais ce fut Ser Ashter qui jaillit de la nuit. Mon cœur se serra tout comme mes entrailles. Je soutiens son regard sans frémir et je hochais la tête à sa remarque en me relâchant.

« J’sais… Et j'fais que me le répéter depuis que je suis partie de Castral Roc… »

J’inspirais profondément sans m’approcher de lui, je le détaillais des yeux. Il fallait juste que je lui parle… Une dernière fois. Et pas que dans un rêve… Je pris une profonde inspiration en essayant de trouver les mots. Durant toute ma chevauchée j’avais essayé, mais en vain, de trouver quelque chose. Rien du tout. J’allais, comme d’habitude, devoir tout improviser. J’avalais ma salive avant d’ouvrir la bouche.

« J’resterais pas ser Ashter. Je vous le jure. Je… je voulais juste vous parler, je partirais après à l’aube. »

Je m’arrêtais, je devais faire attention à mon vocabulaire, à comment je parlais… Après deux jours, presque trois, sans repos c’était compliqué. Mais je devais faire attention. Je repris une profonde inspiration.

« Il y a quelques jours, j’ai fait un drôle rêve de vous… Et à mon réveil… J’ai bien compris que ce n’était pas un rêve… J’ai trouvé votre épée, votre lettre et votre collier. »

Je touchais le collier sous ma chemise pour lui prouver que je l’avais sur moi. Je le serrai dans ma paume pour me donner un peu de courage. Je repris la parole, lui interdisant de parler.

« Je n’ai pas beaucoup de souvenir de ce que j’ai dis ser Ashter… Et… je voudrais m’excuser si j’ai dit quelque chose d’incorrecte ou qui vous a mit mal à l’aise. Je ne voulais pas, je me croyais dans un rêve…»

Ma voix mourut et pour une fois je baissai les yeux, n’assumant pas ce que j’aurais pu dire… Qu’avais-je dis ? Qu’avais-je fait lors de cette nuit ? J’avais peur de ce que pouvait m’avouer Ser Ashter. Je l’arrêtais à nouveau quand il ouvrit la bouche.

« Par contre ! Je me souviens d’une chose… J’ai dit que je vous aimais… Et… et je ne reviendrais pas sur cela ! Je… Je le pense. Même si… moi moins que les autres, je n’ai pas le droit de le ressentir… »

J’avais réussi à soutenir encore une fois son regard. Je sentais mon cœur battre avec violence dans ma poitrine. Il l’avait dit dans sa lettre… Qu’il m’aimait aussi… J’avais encore sa lettre sur moi… Je l’avais déjà tant relu qu’elle menaçait de tomber en morceaux.

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# Dim 29 Déc - 22:33

You shouldn’t have come – Part 2

- Brave to death ! -

- J’sais… Et j'fais que me le répéter depuis que je suis partie de Castral Roc…

Il était difficile pour Ashter d’être en colère contre cette jeune fille. Il l’était, au fond de lui, car elle n’avait pas à venir ici. Elle n’aurait jamais dû venir ici. Il restait silencieux et ne voulait pas parler. Il avait renoncé à elle. Il avait réussi à le faire, pour l’honneur, pour sa famille, pour Melleah. Son regard ne quittait pas celui de Sacha. Il voyait qu’elle avait dû mal à lui parler mais elle ne s’en sortait pas trop mal. Il fut soulagé lorsqu’elle lui dit qu’elle ne restait pas. Heureusement. Ashter ne voulait pas d’un scandale. En son for intérieur, il lui en voulait. Elle n’avait pas à venir ici. Ils avaient renoncé l’un à l’autre. Leur amour était impossible. Leur amour était interdit. Puis, la jeune femme lui rappela la nuit avant son départ. Ashter posa le sac de nourriture sur une souche d’arbre qui se trouvait là et demeura dans son silence, écoutant Sacha parler de son rêve qui n’en était pas un. Elle s’excusa même d’avoir pu dire des choses désobligeantes. Ashter se souvenait exactement de tout ce qu’elle avait dit et il fit signe de la main pour lui signifier que ça n’avait pas été le cas mais Sacha ne le laissait pas s’exprimer. Il croisa alors les bras, ne voulait pas montrer ce qu’il ne pensait ni ne ressentait vraiment. Il ne fallait pas qu’il replonge. Il allait se marier avec lady Melleah Payne. Il n’avait pas de place pour une idylle idiote avec une roturière. Il devait se convaincre de cela mais Sacha n’aidait actuellement pas.

- Par contre ! Je me souviens d’une chose… J’ai dit que je vous aimais… Et… et je ne reviendrais pas sur cela ! Je… Je le pense. Même si… moi moins que les autres, je n’ai pas le droit de le ressentir…

Ashter ferma les yeux d’exaspération mais écoutait tout de même Sacha. Elle avait sans doute besoin de lui dire ces choses-là. Cela lui faisait mal. Ses sentiments étaient sincères mais il fallait vraiment qu’ils se disent adieu. Ils se reverraient puisqu’ils sont tous les deux à Castral Roc mais ne devaient plus s’aimer. C’était impossible bien évidemment mais il le fallait. C’est ce qu’Ashter ne cessait de se répéter tandis que Sacha semblait avoir fini. Le silence s’installa entre eux. Le jeune chevalier indique le sac de victuailles pour Sacha, qui devait avoir faim. Il réfléchissait à ce qu’il pouvait bien répondre à cela. Il était partagé entre ses sentiments bien présents et sa colère de la voir ici, à Bulwark, alors qu’il allait bientôt se marier. Il daigna finalement lui répondre mais voulut rester distant avec elle. Il ne pouvait pas redevenir proche, la prendre dans ses bras, la dévorer du regard alors qu’ils ont renoncé chacun leur tour. Les adieux la nuit de l’autre jour étaient les derniers. Ashter ne pensait pas revoir Sacha avant le mariage, lui laissant ainsi le temps de la ranger dans un coin de sa tête et ne plus regarder dans sa direction. Ashter se ressaisit et ne baisse pas le regard. Après quelques minutes de silence, il répondit enfin au monologue de Sacha. Il s’éclaircit la gorge, ne bougea pas mais garde ses yeux rivés sur elle.

- Je vous ai tout dit dans ma lettre, Sacha… Je vous aime mais nous n’avons pas le droit. Cependant… vous avez le droit de ressentir cela, ne laissez jamais personne vous dire le contraire…

Il s’interrompit regardant autour de lui. Il ne voulait pas avoir cette discussion. Il ne voulait pas voir ses yeux avec ce sentiment en elle. La première fois, elle l’avait pris de court. La seconde fois, il avait décidé d’être lâche et de lui dire adieu dans sa chambre avec une Sacha endormie. Et maintenant, elle venait jusqu’à Bulwark. Ashter sentait que les Sept le mettaient à rude épreuve avant son mariage. Il allait devoir passer par cet ultime adieu. À ce moment précis, au fond de lui, il n’avait qu’une envie, c’était de la prendre dans ses bras, l’embrasser et figer ce moment à tout jamais. Il aurait pu lui arriver n’importe quoi mais il avait fallu qu’il tombe amoureux de Sacha, une conflanaise, une roturière. Cela n’avait au prime abord rien d’extraordinaire, ni de mauvais mais en sachant leur rang, surtout celui d’Ashter, cet amour ne pouvait avoir lieu. Ils le savaient tous les deux, en étaient conscients mais une force invisible ne cessait de les rapprocher. Il osa s’avancer d’un pas puis de deux vers elle alors qu’il se voulait distant. Mais il n’y arrivait pas. Il l’aimait. Elle l’aimait. Ils s’aimaient. Et il fut alors tout près d’elle. Il prit même sa main dans la sienne tandis qu’une petite voix dans sa tête lui disait et ne cessait de lui répéter qu’il le regretterait. Leurs regards se croisèrent. La distance qu’Ashter voulait entre eux avait disparu en un instant.

- Sacha…

Il ne savait pas quoi lui dire finalement. Il avait tout dit la nuit où il était venu et elle s’en souvenait. Il lui avait tout dit dans la lettre qu’il lui avait laissé. Sa culpabilité le bloquait. Il adorait sentir sa main dans la sienne. Il aimait son regard plongé dans le sien. Il scrutait son visage marqué et pourtant si doux. Il sentait son propre cœur battre à la chamade. Il tenait sa main fermement et ne la lâchait pas. Il sentait leurs corps se rapprocher et il brisa une nouvelle fois le silence.

- Vous n’auriez vraiment pas dû venir ici…

silver : Ashter Yarwyck
#ffccff : Sacha

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# Lun 30 Déc - 8:47

I can't let him go without goodbye

Je savais que tout ce que je disais, tout ce que je faisais… était mal… Je n’avais pas à être là… Je n’avais pas… J’avais envie de pleurer, j’avalais péniblement ma salive. Je n’avais pas le droit de lui dire, pas le droit de ressentir quoi que ce soit pour lui… Je ne pouvais pas… Je n’avais pas le droit. J’attendis seulement sa sanction. Je m’attendais à tout, un coup de poignard, une claque… tout et n’importe… J’avalais ma salive en attendant sa réponse. Le temps s’étira dans l’air froid, je soutiens son regard sans rien dire. Je savais qu’il pensait que j’avais le droit… Mais je connaissais bien les tréfonds de mon cœur, de mon âme. Je savais très bien que nous nous aimions tous les deux… Et nous n’avions pas le droit… Je ne fis pas attention au sac de toile qu’il me montrait.

Je ne dis rien de plus, je pris une profonde inspiration sans rien dire. Je levais à nouveau les yeux vers lui quand il prononça mon nom. Il avait une manière de dire… J’aimais cela. Il avait une manière à lui de le dire, avec douceur. Je soutiens son regard quand il s’approcha. Je ne bougeais pas d’un millimètre, le laissant venir. Je ne voulais pas… gâcher ce moment. Je l’observais, détaillant encore et encore son visage sans bouger. Je soutiens son regard sans bouger, sans vouloir bouger. Je ne voulais pas briser le moment. Je glissais mes doigts entre les siens quand il me prit la main, mon cœur battit plus fort. Une force poussa mon corps vers le sien et j’avançais encore d’un pas. Je soutiens son regard, il était plus grand que moi et il devait baisser la tête vers moi. Je tendis la main pour écarter une mèche de son visage.

« Je le sais… Je le sais… mais je n’ai pas pu m’en empêcher Ser Ashter… »

Je pris une profonde inspiration en le regardant. Je devais parler, lui ouvrir une dernière fois mon cœur… Je fermais les yeux un instant, gardant sa main dans la mienne, je m’accrochais à un fragment de courage. Je sentais sa chaleur remonter le long de mon bras. Je pris une nouvelle inspiration.

« Ser Ashter… Vous dîtes que j’ai le droit d’aimer… Mais je sais que c’est faux. »

Je couvris sa bouche pour lui interdire de parler, je repris une inspiration.

« Ser Ashter… Je suis née dans la rue… vous le savez. Je ne me souviens pas de mes parents… pas du tout, pas le moindre bride… Mes grands-frères… C’était pas des tendres. Je me souviens… quand je me suis fait fouetter… mon grand-frère m’a menacé que si je pleurais ou si je me plaignais il me ferait de nouvelles plaies au couteau… Je me souviens pas… de câlin ou de mot amicaux… Je pourrais pas dire quel âge j’avais, j’étais p’tite, je me faisais encore passer pour un garçon. Ça évitait les viols. Y a un autre gars qui a découvert qu’a voulu tenter… Je lui ai défoncé la tête à coup de pierre… »

Je pris une inspiration, j’en avais jamais parlé à qui que ce soit, même pas à Félicité, ou Cersei. Même pas à Meliodas. Personne. J’avalais ma salive et repris la parole.

« Y a eut une épidémie… Tout le monde est mort et je suis partie sur les routes… Toute seule… J’ai retrouvé un coin au conflan… Là où étaient mes petits frères que vous avez rencontrés. Puis y a eut Ser Garlan… L’incident avec les écuyers qui pensaient que j’avais pas ma place parmi eux, qui ont voulu… s’amuser… et comme je me suis pas laissée faire ils ont monté un mensonge pour vol… Et j’ai atterri dans le service de Ser Loras et Lady Cersei… La rue… Ça m’a jamais quitté… Je… je les vois, je vois encore des souvenirs de cette époque… dans mes cauchemars. »

J’ôtais ma main de sa bouche pour essuyer les larmes qui perlaient sur mes joues en inspirant profondément. J’avalais ma salive avant de souffler :

« Voilà… vous… vous savez tout… j’en ai jamais parlé à personne… Même pas Meliodas ou Félicité… Dites-moi maintenant si une créature comme moi, qui a été façonné dans la haine et la colère… a le droit d’aimer… »

Je le suppliais du regard de me dire la vérité, ce qu’il en pensait…

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# Lun 13 Jan - 23:31

Everyone deserves to love and to be loved

- Brave to death ! -

- Je le sais… Je le sais… mais je n’ai pas pu m’en empêcher Ser Ashter…

Ashter et Sacha étaient proches l’un de l’autre. Il ne la quittait pas des yeux et bien qu’il ne cessât de se répéter d’y renoncer, Ashter resta près d’elle avec une envie irrésistible de la prendre dans ses bras, de l’embrasser, de laisser le reste, de partir avec elle, de vivre son amour, de le rendre possible, de le rendre véritable. Leurs mains ne se quittaient guère. Ni l’un, ni l’autre n’avait envie de rompre ce contact physique qui leur faisait tant de bien. Ce n’était pas bien, interdit, impossible mais Ashter se dit que personne ne le saurait jamais. Personne ne connaissait cet endroit hormis Beren. Personne ne viendrait fouiner son nez par ici ou alors c’est que les Sept sont contre le chevalier ouestien. Il voulut répliquer mais l’autre main de la belle conflanaise vint rompre cette volonté. Sacha voulait parler, elle voulait montrer à Ashter qu’elle ne pouvait pas aimer, qu’elle n’en avait pas le droit. Tout en gardant sa main dans la sienne, le chevalier consentit à l’écouter, attentivement, ne la quittant pas des yeux, son regard étant si magnifique qu’il s’y perdait facilement et avec plaisir. Elle commença alors un long monologue que l’ouestien écouta avec attention. Il n’en perdit pas un seul mot.

- Ser Ashter… Je suis née dans la rue… vous le savez. Je ne me souviens pas de mes parents… pas du tout, pas le moindre bride… Mes grands-frères… C’était pas des tendres. Je me souviens… quand je me suis fait fouetter… mon grand-frère m’a menacé que si je pleurais ou si je me plaignais il me ferait de nouvelles plaies au couteau… Je me souviens pas… de câlin ou de mot amicaux… Je pourrais pas dire quel âge j’avais, j’étais p’tite, je me faisais encore passer pour un garçon. Ça évitait les viols. Y a un autre gars qui a découvert qu’a voulu tenter… Je lui ai défoncé la tête à coup de pierre…

Les yeux écarquillés, Ashter ne s’était jamais imaginé la vie que Sacha avait pu vivre avant d’entrer au service de lady Cersei. Il resserra l’emprise de sa main sur la sienne et la regardait avec beaucoup de compassion et de tendresse. Il serrait le poing de son autre main, de rage, de fureur. Une si innocente jeune fille. Comment ce monde pouvait être si cruel ? Sacha était une fille de la rue et pour ça, elle devait en baver ? Ashter n’était pas d’accord avec cette logique. Il en appelait aux Sept et à leur clémence tous les jours, priant pour les plus démunis, compatissant à leur sort. Il en aidait souvent quand l’occasion se présentait. Le chevalier n’était pas ceux qui méprisaient le « bas peuple ». C’est en ça qu’il différait des autres. Il était un bon chevalier, soucieux de son prochain. Reportant toute son attention à Sacha et son récit, il sentit qu’elle n’en avait jamais parlé à personne. C’était une réelle confidence qu’elle lui faisait là. Il se rapprocha une nouvelle fois, une dernière fois puisqu’ils étaient presque l’un contre l’autre, toujours la main dans la main, les yeux dans les yeux. Elle poursuivit sans que le chevalier ne rompt toujours sa proche présence.

- Y a eu une épidémie… Tout le monde est mort et je suis partie sur les routes… Toute seule… J’ai retrouvé un coin au Conflans… Là où étaient mes petits frères que vous avez rencontrés. Puis y a eu Ser Garlan… L’incident avec les écuyers qui pensaient que j’avais pas ma place parmi eux, qui ont voulu… s’amuser… et comme je me suis pas laissée faire ils ont monté un mensonge pour vol… Et j’ai atterri dans le service de Ser Loras et Lady Cersei… La rue… Ça m’a jamais quitté… Je… je les vois, je vois encore des souvenirs de cette époque… dans mes cauchemars.

- Sacha…

C’était un murmure qui s’était échappé alors que la main de Sacha était toujours là, à la garder silencieux. Son récit était si poignant, si horrible. Cela n’aidait clairement pas Ashter à la laisser. Il s’efforça de rester à sa place, bien que très proche de la jeune fille. Elle libéra alors sa bouche pour chasser ses larmes. Ashter posa alors sa main sur sa joue, chassant à son tour les larmes qui coulaient. Il ne pouvait la quitter des yeux, observer son joli visage, penser à la vie qu’elle avait eu jusqu’ici, à cette vie misérable et toutes ces choses qu’elle dut subir. Elle lui confia, comme il s’en doutait, que cette histoire n’avait jamais été contée jusqu’ici, à personne. Il était donc le seul au courant de cela. Il fronça les sourcils, la regardant avec un regard noir lorsqu’elle se qualifia de nouveau être un monstre qui n’avait pas le droit à l’amour. Il prit alors sa deuxième main, leurs corps proches l’un de l’autre. Il était hors de question qu’elle le quitte avec ce genre de pensée. Il voulait lui montrer qu’elle avait le droit, comme tout le monde, d’aimer et d’être aimée. Qu’importe le statut de naissance, le monde dans lequel on vit, l’amour n’a pas de frontière, l’amour n’a pas de statut, l’amour ne se compte pas, ne se lit pas. Il est dessous de tout ça, au-dessous des lois qui régissent ce monde horrible et injuste.

- Sacha… vous êtes peut-être une fille de la rue mais vous n’êtes pas un monstre. Vous avez réussi à vous sortir de cette vie horrible. Vous êtes au service de lady Cersei, une dame puissante dans l’Ouest, fille de Lord Tywin. Vous êtes entourée de gens qui vous veulent du bien : ser Garlan, lady Marianne, Meliodas, Félicité. Vous n’êtes pas un monstre…

Il rapprocha son visage du sien, son regard plongé dans le sien, ses doigts entremêlés au sien. Plus rien autour n’existait. Juste elle. Juste lui. Juste eux sous cet arbre qu’affectionnait particulièrement Ashter. Il poursuivit aussitôt, sans la laisser répondre.

- Même si notre amour est interdit, impossible, cela n’enlève rien au fait que je vous aime et que vous m’aimez. Nous sommes la preuve que vous pouvez aimer, que vous pouvez être aimée. L’amour n’est pas un droit. L’amour est au-dessus des lois des hommes et des femmes vivant en ce bas monde.

Et c’est le cœur serré qu’il continua…

- Il ne fait nul doute qu’un jour, un homme vous aimera, vous chérira, vous protégera. Il faut que vous gardiez cette idée, cet espoir en tête et chassiez le fait que vous êtes un monstre. Vous n’en êtes pas un.

Et tout en étant conscient qu’il regretterait sans doute ce geste, Ashter s’avança vers Sacha, quitta le contact physique de ses mains pour l’enlacer. Il déposa alors ses lèvres sur les siennes comme il en avait rêvé depuis leur rencontre un an plus tôt. Les minutes s’éternisèrent, le temps semblait se figer encore plus tandis que leur étreinte s’intensifia. Leur amour était impossible mais il était véritable et jamais Ashter ne retrouverait un tel amour. Jamais…

silver : Ashter Yarwyck
#ffccff : Sacha

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# Mar 14 Jan - 9:44

I can't let him go without goodbye

J’avais eu besoin de tout lui confier… De tout lui dire… De… Je ne savais pas, il fallait que je le dise à quelqu’un, pourquoi lui et pas un autre ? Parce que j’étais en confiance avec lui, je ne voulais pas le perdre par un secret, je ne me sentais pas jugée face à ses yeux. Quand il me regardait, je ne lisais pas tous les défauts que les yeux de Lady Cersei pouvait me renvoyer, l’inquiétude maladive de Méliodas ou parfois les reproches silencieuses de Félicité. Avec Ashter, c’était un regard encore différent. Un regard d’amour bien sûr, mais il y avait quelque chose… de plus. Je n’arrivais pas à savoir quoi réellement. Alors je parlais et à lui je confiais tout, ma vie, mes secrets… Mes peurs. Je sentais ses lèvres bouger sur la paume de ma main et ses doigts se serrer autour des miens, nos corps se rapprocher encore. Je le détaillai du regard en parlant. Mes yeux effleuraient le contour de son visage, la couleur de ses yeux où je me glissais, je sentais sa peau sous mes doigts, sa barbe de trois jours… La chaleur de ses mains, de sa peau, glissait dans mon corps, repoussant les doigts glacés de la peur, d’une solitude entourée.

Je finis par laisser glisser ma main pour essuyer les larmes, sa main vient cueillir ma joue et sécher mes larmes. Combien de fois dans mes pensées ou dans mes rêves il l’avait fait ? Je soutiens son regard en serrant plus fort ses doigts dans les miens. J’avais peur de perdre pied s’il me lâchait… Je ne pouvais pas le lâcher le repousser. Que la mère et la jouvencelle me maudissent, mais qu’elles me laissent cet instant suspendu, qu’elles le fassent s’étirer sur quelques heures… Je voulais juste revire encore un peu. Ses doigts séchaient mes larmes et pansaient les plaies qui s’étaient ouvertes dans mon âme. J’avais l’impression que sa chaleur me guérissait. Je l’écoutais le laissant s’approcher encore. J’eus un sourire en l’écoutant, un sourire triste, mais un sourire. Un amour impossible dans les lois de ce monde, et pourtant on le défiait… Un homme… Personne… Je n’aurais plus jamais d’autre personne qu’Ashter. Il avait eu mon cœur, jamais plus je ne pourrais avoir quelqu’un comme lui.

« À chaque parole… vous sauvez ma vie… »

Je le laissai m’embrasser et fermai les yeux en me nichant dans ses bras. Je passais mes bras autour de lui en continuant de l’embrasser. Mes doigts passèrent dans ses cheveux alors que je glissais un bras autour de son cou. Je lui rendais chacun de ses baisers sans aucune hésitation. J’avais l’impression de respirer enfin, que la nuit s’éclairait… Je l’embrassai encore et encore sans oser m’arrêter. À lui… j’avais tout offert : mon premier baiser, ma première étreinte chaste, mon cœur, mon âme… Tout. Je laissai nos corps se serrer, nos baisers transmettre plus ardemment notre amour. Je me détachai une seconde en caressant son visage en retenant mes larmes. Je glissai mes mains sur ses joues avant de l’embrasser encore une fois. Je repris mon souffle et vient l’enlacer à nouveau en posant ma tête sur son torse. Je ne voulais pas que ce moment s’arrête… Je voulais continuer d’entendre les battements de son cœur sentir sa chaleur autour de moi… Juste… Quelques minutes en plus.

« Oublions… juste le monde autour de nous… Pour quelques instants… Soyons libres de toutes conventions encore quelques instants… »

Finis-je par souffle en observant ser Ashter. Juste encore quelques instants… Avant que nous soyons obligés de n’être plus que des amis… Mais plus jamais une telle séparation. Si le monde voulait que nous soyons des amis… Nous le serions… Mais que les dieux nous laissent encore quelques minutes, qu’on me laisse finir de guérir… Qu’on nous laisse nous aimer pour quelques minutes encore… Avant que les conventions n’enterrent notre amour dans un cercueil de plomb et que nos contacts ne soient plus qu’amicaux.

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# Jeu 16 Jan - 22:38

Time to say goodbye

- Brave to death ! -

Le temps s’était suspendu pendant un instant. Plus rien ne comptait. Plus rien ne bougeait. Plus rien n’avait d’importance. Ashter et Sacha étaient les bras l’un de l’autre et c’est tout ce qui comptait. Ils s’embrassèrent encore et encore, fermant les yeux, plongeant le regard dans celui de l’autre. Leurs mains se touchèrent, puis parcoururent l’épaule, le cou, le dos de l’autre. Si ce contact physique qui n’en finissait plus était le premier entre eux, il serait probablement aussi le dernier. Ashter et Sacha étaient conscients qu’il s’agissait là de leur dernier instant ensemble. Ils ne pouvaient s’aimer, être ensemble, se marier, être là l’un pour l’autre. Cela leur était interdit et proscrit depuis leur naissance. Ashter était un noble, chevalier, héritier. Sacha était une roturière, soumise à Cersei, aux ordres de Cersei. Ce n’était pas compatible, pas dans ce monde en tout cas. Leur baiser se rompit, laissant le temps à Sacha de répliquer tandis qu’Ashter la dévorait des yeux, savourant chaque seconde pensant que chacune d’elle pourrait être la dernière avant que tout ne s’effondre, que le temps reprenne son court et que la réalité ne les rattrape.

- Oublions… juste le monde autour de nous… Pour quelques instants… Soyons libres de toutes conventions encore quelques instants…

Se laissant totalement happé par cet appel, il la serra encore plus fort dans ses bras. Son cœur se soulevait, sa conscience le frappait. Le chevalier profita de ces derniers instants, de nouveaux baisers vinrent se succéder, enlaçant la jeune conflanaise dans ses bras, oubliant le reste du monde encore quelques minutes. Son esprit était tourmenté. D’un côté, il se sentait bien, Sacha entre ses bras, ses lèvres contre les siennes, assumant cet amour qu’on lui interdisait. De l’autre, il culpabilisait, hurlait intérieurement de douleur, voulait repousser Sacha, la faire fuir, lui dire de partir loin et de ne jamais revenir. Il se sentait honteux et heureux à la fois. Ce n’était guère agréable comme sensation. Et il ne voulait pas la vivre plus longtemps mais tiraillé entre la peur de la perdre et l’envie de la garder, il n’avait su décider, se contraindre à la repousser, à rompre cette étreinte qui durait. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin et Ashter rompit ainsi le contact, gardant la main de Sacha dans la sienne quelques instants. Dans un silence des plus cérémonieux, il finit par rompre tout contact et reculer de quelques pas. Le temps sembla alors reprendre son cours. Ashter entendit les oiseaux derrière lui, le léger vent caresser sa joue et s’engouffrer dans sa chevelure blonde. Il plongea son regard dans celui de Sacha. Le silence était roi et ni l’un, ni l’autre n’osa le briser. Pourtant, il le fallait bien. Ils n’allaient pas se quitter en silence.

- Sacha…

Que dire ? Toutes ces lunes à attendre quelque chose de l’autre. Toutes ces lunes à penser à l’autre. Toutes ces lunes à entretenir les sentiments, les refouler en vain, les accepter sans mal. Toutes ces lunes à se torturer l’un, l’autre. Qu’avait fait Ashter ? Lady Cersei avait sans doute raison d’en vouloir au chevalier. Il avait tenté cette pauvre Sacha sans rien lui demander. Il n’était pas un chevalier honorable. Il n’était qu’un homme qui pensait avoir la main sur une fille dont les charmes et la combattivité ne le laissaient pas indifférent. Et bien sûr, il était trop tard. Le mal était fait. Et maintenant, il allait devoir, une nouvelle fois, dire adieu à Sacha, lui faire encore du mal et s’attirer les foudres de Cersei et de son chien de garde. Ashter comptait bien revenir après son mariage contrairement à la volonté de Cersei. Baissant le regard, le chevalier prit son courage à deux mains – chose plus facile à faire lors d’un combat que devant une dame, ce qu’il faisait de plus en plus ces derniers temps entre Sacha et Melleah… - et continua.

- Il est temps de nous dire au revoir…

Il marqua une courte pause. S’éclaircissant la gorge, il affronta le regard de la belle conflanaise et poursuivit sur un ton rassurant.

- Nous serons probablement amenés à nous revoir lorsque je rentrerai à Castral Roc. C’est quelque chose d’inévitable. Il faudra que nous fassions avec. J’ose espérer… que… vous ne m’en voudrez pas trop. Je sais que lady Cersei ne souhaite pas mon retour mais je ne me vois pas quitter les services de lady Walda.

Son regard s’intensifia. L’envie irrépressible de la prendre dans les bras, de l’embrasser, de l’aimer, de la chérir lui vint soudainement, le prit pendant de longues minutes. Il s’y refusa bien évidemment. Il ne pouvait décemment pas enlever Sacha, partir loin de l’Ouest, s’exiler, vivre son idylle avec cette jeune fille qui lui avait retourné le cœur. Non, Ashter voulait réparer ses erreurs, voulait faire le moins de mal possible. Renoncer à Sacha et à cet amour provoquait déjà assez de souffrir. Ashter pourrait supporter les remontrances de Cersei, Meliodas, ou encore de sa sœur Alerah qui était bien sûr au courant de tout. Seul Beren ne semblait pas le juger et en cela, il lui était reconnaissant. Pensant à ce frère qui était présent pour lui, il allait bientôt devoir le rejoindre vers la plage comme ils avaient convenu avant qu’Ashter ne se rende auprès de Sacha. Il n’osait pas avancer, n’osait pas bouger. Il était vraiment temps qu’ils se quittent sinon ils n’y arriveraient jamais. Ashter se dirigea vers son cheval, la mine quelque peu triste. Puis, il se retourna soudainement vers Sacha.

- J’espère que vous serez heureuse, Sacha. Je l’espère vraiment de tout mon coeur.

silver : Ashter Yarwyck
#ffccff : Sacha

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# Jeu 16 Jan - 23:09

I can't let him go without goodbye

Je reprenais de l’air contre ses lèvres, j’avais besoin de lui. Je soutiens son regard, laissant ses mains explorer mon dos alors que je perdais mes doigts dans ses cheveux. Je répondis à son étreinte et à ses lèvres. Je continuais de l’embrasser avant qu’on ne rompe le baiser. Ces instants suspendus étaient finis. Je le voyais dans ses yeux, je le savais aussi au fond de moi. Nous n’avions plus le temps. C’était finit. Je souris malgré tout, j’avais… J’avais pu lui dire au revoir, nous avions pu nous dire à dieux. Je hochais doucement sa tête sans essayer de le retenir. C’était fini ainsi. Ce n’était plus grave, tous deux nous l’acceptions cette fin. Nous la connaissions tous les eux en avance. Je souris et soutiens son regard.

« Nous le ferons Ser Ashter. Je ne vous en veux pas. »

Je lui fis un dernier sourire avant de sentir mon cœur se serrer face à cette dernière phrase. Je m’approchais une dernière fois de lui.

« Ser Ashter, si nous ne pouvons nous aimer, soyons amis, tout simplement. Cela, rien ni personne ne nous l’interdit. Et j’espère également que vous serez très heureux Ser Ashter. Je prierais pour vous. Je… Merci, Ser Ashter, merci du fond du cœur. Et soyons amis puisque c’est tout ce dont nous avons le droit. »

Je ne supporterais pas autre chose. Je l’observais avec attention avant de me reculer lorsqu’il me donna sa réponse. Je lui fis un dernier sourire avant de m’incliner avec respect et je l’observai partir en silence. Je reviens vers la souche et fermai les yeux en soupirant longuement. Je me sentais apaiser… Je l’aimais encore, il m’aimait… Nous le savions, nous avions pus profiter d’un unique moment rien que nous deux. Je récupérais le sac et attendis encore un moment dans le froid. Je me sentais triste bien sûr, mais je me sentais apaiser également. Ce moment… Je le garderais au chaud dans mon cœur jusqu’à ma mort et son étreinte me garderait au chaud pendant de longues années.

Je reviens vers les écuries et me glissai dans la stalle de Hélios et m’assis à même le foin. Hélios vient me voir. Je frôlais son museau avant d’ouvrir le sac pour me mettre à manger sans rien dire. Je m’enroulai dans ma cape épaisse pour me coucher à même les sabots de Hélios qui me frôla à nouveau du museau. Je m’endormis doucement et à l’aube je me réveillais. Je préparais ma jument avant de la sortir de l’endroit. J’observais une dernière fois l’endroit avant de me hisser sur Hélios et lui flatter l’encolure avant de quitter sans bruit, après un dernier signe de tête à Beren et rajustai ma capuche sur mon crâne. C’était partis. Une fois de retour à Castral Roc je montai rapidement voir Lady Cersei et posai un genou à terre devant elle et inclinai la tête avant de la relever et lui sourire.

« À votre service Lady Cersei. »

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Date d'inscription : 22/04/2019

# Ven 17 Jan - 0:11

Goodbye doesn’t mean forever

- Brave to death ! -

Ashter détestait les adieux. C’était une chose dont il avait horreur depuis tout petit. Il avait eu du mal à s’éloigner de sa mère ou de sa sœur avec qui il était fusionnel alors qu’il devait suivre son père et son frère. Il était écuyer et devait donc suivre Arthur partout où il allait. Il se souvient aussi du pire jour de sa vie. La mort d’Arthur. C’était un adieu définitif. Son frère lui manquait parfois, quand il pensait à lui. Ils en avaient vécu des aventures ensemble. Cela le faisait sourire tandis que son regard se posait une nouvelle sur Sacha à qui il souhaitait d’être heureuse. Non, Ashter n’aimait pas les adieux, il voulait couper court à cette scène. Autant lorsqu’il avait Sacha dans les bras, leurs lèvres en communion, le temps pouvait s’étirer, il n’en avait que faire. Mais les adieux, le fait de ne plus la revoir, de ne plus pouvoir l’aimer, de renoncer à cet amour, ces adieux-là lui étaient bizarrement insupportables. Il s’y était pourtant préparé. Il s’était décidé au retour de l’Orage. Il doit renoncer à Sacha. Il s’était vu rapidement et il avait réussi à tourner la page. Avant son départ, il avait tenu à lui faire des adieux propres sans qu’elle le sache et désormais, elle était là, chez lui pour une troisième épreuve d’adieux. Les Sept étaient en colère, c’était sûr. Ashter ne pouvait pas croire que le sort s’acharnait comme cela sur lui, lui qui continuait d’espérer racheter ses fautes. C’est alors que la jeune fille lui répondit, ce à quoi il ne s’était pas préparé.

- Ser Ashter, si nous ne pouvons nous aimer, soyons amis, tout simplement. Cela, rien ni personne ne nous l’interdit. Et j’espère également que vous serez très heureux Ser Ashter. Je prierais pour vous. Je… Merci, Ser Ashter, merci du fond du cœur. Et soyons amis puisque c’est tout ce dont nous avons le droit.

Il s’était attendu à tout sauf celle-là. Il ne pensait pas que Sacha lui aurait proposé qu’ils restent amis. C’était quelque chose de dangereux, d’autant que Cersei et Méliodas connaissaient les sentiments échangés par les amoureux. S’ils les revoyaient ensemble dans la cour du château, que penseraient-ils ? Que penserait Melleah si elle venait à voir cela ? à voir les regards qui ne trompaient pas ? Bien pressé de mettre fin à cette scène, Ashter se laissa tout de même deux petites minutes de réflexion, regardant le sol, l’herbe dans laquelle le vent s’engouffrait, le ciel, les nuages allant et venant, l’horizon, bercé par les paysages ouestiens. Reportant son attention sur Sacha, il finit par lui répondre.

- Ainsi soit-il. Soyons amis… j’accepte.

Il reste neutre dans ses paroles et ne tarda pas à tourner les talons pour monter sur son cheval. Un dernier regard. Un dernier sourire. Et le chevalier partit au galop en direction de Bulwark laissant Sacha seule avec le sac de provision qui lui avait apporté. Il galopa à vive allure tout le reste de la journée, ce qui représentait quelques heures lorsque l’hiver était là. La nuit était à peine tombée qu’il rejoignit Beren sur la plage. Il l’attendait comme prévu. Il devait avoir fini ses affaires au port. Il accueillit son frère de cœur dans les bras tout sourire. Le charme dornien opérait à chaque fois. Ashter était heureux de pouvoir compter sur lui et de l’avoir à ses côtés. Le jeune homme, bien que plus âgé de lui, lui demanda si cela s’était bien passé. À en juger par la mine d’Ashter, il en déduisait déjà que non mais laissa le chevalier répondre par lui-même tout en replongeant son regard vers l’horizon.

- La page est tourné. Mon mariage est dans deux semaine, les Payne arrive la semaine prochaine. Il faut que je me concentre sur ça. Sacha, c’est du passé. J’ai renoncé à notre amour.

Beren n’insista pas. Il savait quand Ashter n’avait pas envie de parler. Et c’était l’un de ces moments qui se passait. Ils regardèrent tous deux l’horizon, le soleil se couchant peu à peu. Ashter réfléchissait, ruminait dans sa tête plusieurs pensées, plusieurs idées. Beren le sentait mais ne lui demanda rien. Le chevalier se manifesta alors, brisant le silence qui s’était installé laissant les quelques remous de la mer se faire entendre. Ashter se tourna vers son ami et lui expliqua son idée.

- Il faut que je parle à lady Melleah. Avant le mariage. Je vais tout lui dire. Tout.

Beren en fut stupéfait mais voyant le regard déterminé d’Ashter, il ne se permit pas de le contredire ni de le conseiller autrement. Il se tut, acquiesça et ils rentrèrent tous deux à Bulwark pour une bonne nuit de sommeil. Le lendemain matin, Ashter était à la fenêtre de sa chambre. Il vit Sacha sortir des écuries et quitter Bulwark sur le dos d’Hélios en direction de Castral Roc. Il était temps pour lui de regarder vers l’avenir, de penser à Melleah Payne, à leur mariage, leur future vie. Qui sait ? Peut-être que le chevalier se découvrira des sentiments pour la belle ouestienne au fil du temps en espérant, en premier lieu qu’elle lui pardonnera ses fautes qu’il comptait lui avouer.

THE END.

silver : Ashter Yarwyck
#ffccff : Sacha

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