des lions chez les faons - avec Tyrion (et Walda ?)

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Des lions chez les faons.
An 302, Lune 7, semaine 2


Le soleil s’était levé sur Bourgfaon et avec lui s’éveillait également Tavish Cafferen. Les premiers et aussi les plus prestigieux invités de son mariage étaient arrivé la veille en fin d’après-midi. La fatigue, tout à fait normale après une route si longue, ne retirait guère à Tyrion sa sympathie et son humour. De même, Lady Walda, aussi fatiguée puisse-t-elle être, demeurait charmante et aimable, comme à son habitude. Tavish avait été heureux de présenter le futur couple suzerain de l’Ouest à son père, seigneur des lieux. Quant à sa sœur Shyra, elle avait été heureuse de revoir cet ami qu’elle connaissait déjà depuis Lestival. C’est aussi avec grand plaisir que Tavish accueillait chez lui Ashter, un chevalier ouestrien rencontré durant son séjour à Castral-Roc, avec qui il partageait quelques points en commun et qu’il trouvait très sympathique.

A l’arrivée de la délégation Lannister, les domestiques de Bourgfaon avaient montrés leur meilleur jour. C’est avec autant de soin que d’efficacité qu’ils avaient servi le dîner aux Lannister, évidemment impressionnés à l’idée de se trouver en présence de membres de la plus riche famille du continent. Tavish les voyait déjà raconter à tous, en ville, des années durant, qu’ils avaient servi le repas à Lord Tyrion ou discuté avec Lady Walda. Mais avec cet engouement et ce soucis ambiant de bien faire qui régnait à Bourgfaon se matérialisait aussi la réalité du mariage futur du jeune orageois. Ca y est, les premiers invités étaient maintenant arrivés. Désormais, on y était vraiment. Comme le temps avait vite passé depuis ses fiançailles à Bosquebrume ! D’un côté, cela lui semblait si lointain en raison des révélations qu’il avait appris ensuite, successivement. De l’autre, il semblait avoir rencontré Shoren il y a quelques jours seulement. Les quelques lettres qu’ils s’étaient échangés n’avaient pas vraiment changé la donne ; ils ne se connaissaient presque pas et pourtant, ils allaient bientôt partager le reste de leur vie ensemble.

Lors du dîner, c’était surtout de ce long voyage du Conflans vers l’Orage qu’avaient parlé les Lannister et les Cafferen. Arstan s’était intéressé aux divers arrêts qu’avaient fait le couple ainsi qu’à la clémence (ou au contraire à la dureté) de la météo. Le père comme le fils s’était également intéressé au mariage de Lady Sansa et du jeune Nerbosc. Quel dramatique épisode que celui là ! Pour les Cafferen, dont l’histoire familiale avait été marquée de la sorte, commettre un meurtre à un mariage était probablement l’une des pires atrocités possibles. Mais le repas n’avait pas duré longtemps. Les Cafferen se doutaient que le couple, comme le reste de sa délégation, aspirer à retrouver les appartements qui leur avaient été attribués (les Cafferen leur avaient attribués les plus beaux, et espérer d'ailleurs qu'ils seraient à leurs gouts) pour s'y reposer.

Tavish ne tarda pas, ce matin là, à descendre les marches des escaliers jusqu’au grand hall. S’il s’était réveillé de bonne heure, c’était sans doute car diverses pensées se bousculaient dans sa tête, l’empêchant de rester inactif. L’une d’elle était la propagation impressionnante de cette calomnie l’impliquant lui et Lady Walda. Il ignorait si le couple Lannister avait pu se rendre compte de quelque chose durant leur long voyage mais quoi qu’il en soit, Tavish devait les en informer, par soucis d’honnêteté. Et s’il savait que Lord Tyrion ne le tenait nullement responsable des mensonges qui avaient été proférés, ce genre de mauvaises nouvelles n’était jamais agréable à annoncer.  Il faudrait bien en parler toutefois et sans doute qu’une fois cela fait, le jeune homme se sentirait un peu plus léger. Il espérait néanmoins que cette nouvelle ne viendrait pas gâcher la journée de son ami car il se faisait depuis longtemps une joie de lui faire découvrir son fief et sa ville.

Le jeune homme venait de s’installer pour prendre le déjeuner quand il vit à son tour la petite silhouette de Tyrion Lannister apparaître au bas de l’escalier.
« Lord Tyrion, vous voilà déjà debout ! », s’exclama-t-il joyeusement à son encontre. « Seriez-vous si impatient de découvrir les lieux ? »

*
HRP : Et voilà @Tyrion Lannister Smile Je voulais lancer quelques rp aujourd'hui mais je suis un peu fatiguée x) J'espère que ça te conviendra quand même <3
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Tyrion, Walda Lannister & Tavish Cafferen
Des Lions chez les Faons
Réveillé par les premières pâles lueurs du jour, je restais allongé dans notre lit, le regard fixé sur le plafond, songeant aux derniers événements que je n’aurais jamais imaginé vivre. Comment en était-on arrivé là ? Partis avant d’en savoir plus sur le déroulement du procès du bâtard Rivers de Jonos Bracken, il ne nous restait plus qu’à attendre d’en apprendre plus. Sur les routes entre Corneilla et Bourgfaon et durant notre arrêt à Port-Réal, nous avons entendu de tout, pourtant, mais à côté de celles autour de la tragédie ayant eu lieu à Corneilla, il y en avait une autre qui était parvenue jusqu’à mes oreilles assez récemment, sur la dernière portion de notre route vers le fief des Cafferen. Les ignominies lancées par Cersei s’étaient échappées de Castral-Roc. Moi qui pensais que ces calomnies s’essoufleraient d’elles-mêmes, les regards lancés de travers et les ricanements de certains reîtres et autres voyageurs sur mon passage accompagnaient désormais aussi Walda. J’avais l’habitude à ce que l’on rit de moi, mais voir que mon épouse en faisait désormais elle aussi les frais, d’une chose dont elle est de plus totalement innocente, me mettais hors de moi.

Me tournant sur ma droite dans mon lit, je la regardais, profondément endormie, sa poitrine se soulevant et s’abaissant à un rythme régulier. Il faut être un monstre pour en vouloir à pareil ange. pensais-je. Ma mâchoire se crispa de colère ; j’aurais une conversation avec Cersei à mon retour. Elle a tout intérêt à être là car je savais parfaitement que cela venait d’elle. Qu’elle feigne l’innocence, me lance ses beaux sourires et ses sarcasmes autant qu’elle le veut, mais je ne pouvais laisser cela passer. Je me redressais doucement en soupirant et quittais le lit, me dirigeant vers ma malle qui contenait mes effets. Je choisis de passer un pantalon chaud noir, une chemise épaisse rouge et brodée d’or ainsi qu’un pardessus en laine, brodé dans mon dos du Lion Lannister, que je nouais soigneusement autour du cou. On aurait pu penser que, comparé à Corneilla, située bien plus au Nord, l’Hiver sur les Terres de l’Orage était plus « doux » mais le vent rendait l’air bien plus froid qu’il ne l’était réellement. Après avoir passé mes bottes, je sortis avec précaution des beaux appartements prêtés pour l’occasion par Lord Arstan Cafferen et me mis en quête du petit-déjeuner.

Pour cela, je choisis de suivre les effluves appétissants qui provenaient des cuisines et, au détour d’un couloir, je reconnus le chemin parcouru la veille, lorsqu’on nous accompagna jusqu’à ces appartements dans lesquels nous logions. Bourgfaon était un lien plein de charme. A taille humaine, il se laissait aisément découvrir et permettait de croiser sans cesse de nouvelles personnes ou des visages déjà connus, comme cela avait été le cas de Lady Shyra Storm. La jeune sœur née bâtarde de Tavish avait conservé son énergie et sa fougue que j’avais entr’aperçu à Lestival. J’espérais vivement que Walda et elle s’entendent bien mais connaissant le doux caractère de Walda, je ne m’inquiétais guère à ce sujet. Lord Arstan, lui, a été une première rencontre. Le Seigneur des lieux était un homme affable, poli et à la conversation variée. Cependant, je sentais dans son regard et dans celui de beaucoup d’autres ici, qu’ils étaient honorés, en quelque sorte, de notre présence. Lord Artsan m’avait fait comprendre, leur du dîner de la veille, qu’il était bien rare à Bourgfaon d’accueillir pareils invités et je me suis senti soudain l’étoffe d’un Roi accompagné de sa douce Reine. Il fut un temps où j’aurais profité de pareille influence sur mes hôtes mais c’est plutôt avec humilité et gratitude que j’accueillis son compliment, le remerciant à mon tour du nécessaire apporté tant à notre couple qu’à notre délégation. Et que dire de Tavish ! C’était la première fois que je voyais mon ami dans son réel élément. Tout ceci lui appartiendrait un jour mais avant cela, il allait connaître les festivités données en l’honneur de son propre mariage, que j’espérais vivre sur une note bien plus joyeuse et légère que celui du Conflans d’où nous venions.

Je vous souhaite bien le bonjour, mon ami ! lançais-je aussi joyeusement que lui en pénétrant dans la salle à manger où il s’y trouvait déjà attablé devant son déjeuner. Impatience et tracas plus personnels ont sûrement hâté mon réveil mais depuis notre séjour à Port-Réal, c’est la première fois que Lady Walda et moi-même avons goûté à une nuit aussi réparatrice. Je n’oublierais pas de remercier votre père de prendre si soin de nous. Mais vous Ser Tavish, à vous voir attablé ici, il semble que vous soyez encore plus matinal que moi ! rétorquais-je en claquant des doigts pour appeler un serviteur et lui désigner l’assiette de Tavish en disant : La même chose que Ser Tavish je vous prie… Puis je me retournais et fis face à mon ami de l’Orage : Alors, comment se sent le futur marié ?

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Des lions chez les faons.
An 302, Lune 7, semaine 2

Tout comme Tavish, Tyrion semblait être capable d’arborer un sourire joyeux en presque toutes les circonstances. Il expliqua son réveil si matinal par des tracas personnels, en plus de l’impatience de découvrir la ville qu’il concéda poliment à son ami, et pourtant, rien sur son visage ne semblait refléter de l’anxiété ou de l’inquiétude. Les deux héritiers semblaient dotés du même optimisme apparent, un de leurs points en communs parmi d’autres.

Lord Tyrion se hissa sur une chaise face à Tavish et demanda à un serviteur que le même petit-déjeuner que son ami lui soit servi. Le serviteur s’exécuta, visiblement impressionné à l’idée de servir l’un des hommes les plus riches de Westeros.
« Je suis heureux d’apprendre que vous avez bien dormis. Après un si long voyage, vous méritiez bien le meilleur des sommeils ! », dit-il. Tavish se souvenait des douleurs qu’il avait ressenties dans les cuisses et le bas du dos après avoir fait le trajet du retour de Castral-Roc à Bourgfaon et puis de Bourgfaon à Bosquebrume, sans avoir eu le temps de vraiment se reposer.

« Il semblerait, en effet », dit Tavish, avec le sourire, lorsque Tyrion lui fit remarqué qu’il était encore plus matinal que lui. Derrière ce visage joyeux, le jeune homme réfléchissait cependant à la meilleure des manières pour annoncer à son ami ouestrien ce qu’il avait appris par Melara Cole.

« Un peu anxieux, je dois bien le reconnaître », répondit le chevalier orageois quand Tyrion lui demanda comment il se sentait. La dernière fois qu’il avait vu Tyrion, à Castral-Roc, sa rencontre avec Shoren n’avait pas encore eu lieu. Il lui avait écrit que Shoren était une jolie jeune fille cependant peu enthousiaste à l’idée d’un mariage et encore plus à l’idée d’un mariage devant le Dieu de la Lumière. Il avait également éclairé Tyrion sur le choix étonnant de cette fiancée réticente à la religion de R’hllor, en lui expliquant que la moitié de la famille Mertyns y était convertie et que le seigneur de cette famille souhaitait ardemment étendre cette conversion. Cependant, c’était tout ce qu’il avait pu expliquer à Tyrion par courrier. De plus, entre temps, Tavish avait revu son amour impossible, Clarysse De la Noue, désormais Varnier, et avait appris la réciprocité de ses sentiments avortés. Et pour couronner le tout, il y avait ces rumeurs…De quoi perdre les sommeils, entourés de maintes pensées assommantes.

« J’ai échangé quelques lettres avec Lady Shoren avant qu’elle et sa famille ne prenne la route mais il n’empêche que je la connais encore si peu et que tout cela me paraît encore surréaliste. »,
expliqua-t-il. En vérité, il n’avait envoyé que deux lettres. La première avait reçu une réponse, poli mais distante, et la deuxième était probablement arrivée trop tard. « Lors de notre rencontre, j’ai tenté de la rassurer autant que je le pouvais mais sa réticente à l’idée de se marier est perceptible. Elle a tout juste dix-sept ans et je ne pense pas qu’elle se voyait quitter sa famille si tôt. », dit-il.
D’un côté, Tavish ne voulait pas gâcher la visite des lieux qu’il avait promis à son ami. De l’autre, il se demandait si laisser encore Tyrion dans l’ignorance éventuelle de ce fait était une bonne chose. Il se devait de se montrer honnête avec son ami et en ne disant rien, il ne l’était pas tout à fait. « Vous parliez de tracas personnels, rien de grave j’espère ? », s’enquit-il. Peut-être Tyrion était il déjà au courant de la propagation de ses rumeurs ? Après tout, c’était également sur la route que Lady Melara les avait apprises…

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HRP : T'en fais pas je suis aussi un peu au ralenti en ce moment @Tyrion Lannister
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Des Lions chez les Faons
Qu'il était plaisant de se retrouver face à un visage ami. Il me semblait que la journée ne pouvait que m'apporter joie et bonheur, à cet instant. Je me trouvais en un lieu encore jamais visité, en compagnie d'un excellent ami et de mon épouse. Si ombre au tableau il devait y avoir, ce ne pouvait être que le manque de nos quatre enfants, restés à Castral-Roc, ainsi que cette rumeur sordide étant parvenue jusqu'à mes oreilles...et probablement à celles de Walda également. Mais pour l'heure, face à l'assiette fumante et bien appétissante qu'un serviteur venait de déposer devant moi, j'allais d'abord contenter mon estomac avant de me formaliser sur sujets plus graves et sérieux. Un coup d'oeil vers Tavish m'apprit que lui aussi semblait heureux de me voir si tôt réveillé. Me confiant son anxiété face à l'approche de son mariage, je hochais la tête tout en entamant mon petit-déjeuner:

C'est tout naturel
, répondis-ja après avoir avalé ma première bouchée. Le mariage est une épreuve mon cher, n'en doutez pas. Et pour tout le monde ! Du plus preux des chevaliers à la plus assurée des Dames. Pensez-vous! Pendant toute une soirée, tous les regards ne convergent que vers vous. Vous devenez le centre de l'attention et vous parvenez à entr'aperçevoir ce que peut-être la vie des plus importantes familles.

Je poursuivis tout en coupant des tranches fines de mon jambon fumée: Même moi, qui suis pourtant habitué à ce que l'on me détaille du regard...Et bien j'étais dans le même état que vous, le jour de mon mariage. Mais rassurez-vous; vous pouvez compter sur moi pour vous faire rire. Le rire est la meilleure des armes contre l'anxiété. fis-je en riant avant de me pencher vers lui et de lui murmurer, sur le ton de la confidence: Et nul besoin d'être ivre pour cela,croyez-moi!

Tavish me parla ensuite de Lady Shoren Mertyns, sa future épouse, tandis que je me régalais avec ce jambon fumé, absolument divin, accompagné d'oeufs et de pain aux noix. Le fait que Tavish ait à coeur le ressenti de la jeune Mertyns en disait plus qu'il ne le pensait sur son propre état d'esprit. Malgré le peu de chose qu'il connaissait d'elle, sa prévenance et sa compassion me montrait déjà qu'il serait pour elle un bon époux. Restait à savoir comment la jeune fille répondrait à ses attentions. Favorablement? En faisant un pas, puis un autre vers mon ami? Ou bien par la plus dure des indifférences dont seules les femmes avaient le secret? Ne connaissant pas le moins du monde Shoren Mertyns, il m'était encore difficile d'en juger et d'essayer d'en tirer des conclusions. Mais au regard des quelques efforts que Tavish déployait déjà maintenant, aussi minimes fussent-ils, j'espérais qu'elle ne soit pas de celles qui arrivent à piétiner le coeur d'un homme sans remords ni mauvaise conscience. Mais en entendant les mots de Tavish au sujet de la réticence de Shoren à l'idée de ce mariage, je commençais à avoir des doutes sur le bonheur futur de cette union.

Le temps est effectivement passé vite depuis ce jour à Castral-Roc, où vous avez appris la nouvelle. Au moins l'avez-vous rencontré une première fois! Je vous en prie, décrivez-la moi. Quelle a été votre première impression en la voyant? demandais-je, espérant pouvoir ainsi me faire une meilleure idée de la future Lady Cafferen.

Après avoir avalé deux longues gorgées de ce jus d'orange mis à la disposition des plus sobres des invités des Cafferen - dont je faisais évidemment parti - la conversation dévia sur moi. Je reposais doucement mon gobelet à moitié vide devant mon assiette et me râclais la gorge:

J'ai entendu une bien drôle rumeur sur les routes mon ami. Une rumeur qui vous concerne, vous et mon épouse. En avez-vous connaissance également? hasardais-je, curieux de pouvoir lire la réaction de Tavish à ce sujet.

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Tavish dégustait son petit-déjeuner fumant tout en écoutant son ami. Il voulait bien le croire quand il disait que le mariage était une épreuve. En tout cas, c’était certainement le cas pour ce qui était des mariages arrangés. Le jeune orageois se doutait bien que tout mariage connaissait ses hauts et ses bas déjà par le simple fait qu’un mariage est l’union de deux êtres et que chaque être humain connait ses bons et ses mauvais moments. Mais il se souvenait d’un temps où il s’imaginait aborder cette question avec légèreté et sans aucune trace d’anxiété. Lorsqu’il n’était qu’un simple Storm, il se laissait la porte ouverte pour un amour tel que celui que son père avait connu avec sa mère. Qu’elle soit batarde comme lui ou simple roturière, Tavish n’aurait pas eu d’inquiétude en épousant une femme qu’il aimait d’un amour réciproque et qui ne souffrait pas d’un statut trop élevé pour lui être accessible. Il était pourtant bel et bien tombé amoureux d’une noble et maintenant qu’il était lui-même un privilégié, il devait en épouser une autre.

« Dans ce cas, je suis déjà rassuré ! », dit Tavish lorsque Tyrion lui dit qu’il pouvait compter sur lui pour faire fuir son anxiété à l’aide de son humour. Tyrion lui assura d’ailleurs qu’il ne fallait pas être sous l’emprise de l’alcool pour être drôle mais l’orageois se demandait malgré tout si le dernier de la fratrie des Lannister était encore plus drôle autrefois. Il garda cette réflexion pour lui cependant, sachant que la sobriété était ce qui était arrivé de mieux à Tyrion, avec Lady Walda et leurs deux paires de jumeaux, bien sûr ! « J’imagine cependant que vous avez été grandement rassuré en voyant Lady Walda ? Je peine à l’imaginer vous saluer pour la première fois autrement qu’avec son sourire étincelant et sa douce bonne humeur. Mais peut-être était-elle aussi bien trop impressionnée par la situation pour cela ? », demanda Tavish, curieux. Il ne pouvait en effet imaginer la rencontre entre les deux futurs époux autrement mais il ne fallait pas oublier à quel point un mariage politique pouvait être terrifiant pour une jeune fille. Enfin ! Lady Walda était la bienveillance incarnée ; Tyrion avait eu beaucoup de chance que R’hllor lui réserve une femme comme elle, qui ne s’était pas arrêtée à sa taille et à son passé et qui se distinguait autant par sa tolérance et sa douceur que par sa bonté. Mais, si R’hllor était derrière tout cela, alors il avait très bien fait ; après toutes les moqueries que « le nain Lannister » avait dû endurer par le passé, il avait amplement mérité de découvrir le véritable amour avec son épouse.

« Et bien, je crois que je peux m’estimer fort chanceux ! Shoren est une bien jolie jeune femme. Elle est brune au teint et aux yeux clairs, avec des cheveux joliment ondulés. Elle a une jolie silhouette et a l’air jeune mais elle a plus de caractères que bien des jeunes filles nobles de son âge. Cela n’est pas pour me déplaire car vous savez comme j’aime les discussions franches, mais en raison de cette honnêteté qui la caractérise, je sais qu’elle n’est très enchantée par cette union. Comme je vous l’écrivais, elle ne partage pas ma religion et n’a pas une très bonne image de celle-ci. Je pense qu’elle se sent utilisée par son oncle qui désire étendre cette foi à l’ensemble de sa maison. Pour vous dire, je n’ai même pas pu déceler si elle me trouvait à son gout », s’exclama Tavish en riant légèrement. « Mais bon, j’espère avoir mes chances de plaire à ma future femme, tout de même ! » ajouta-t-il encore avec le sourire.

Tavish but lui aussi une gorgée du délicieux jus d’orange que les Cafferen avaient fait venir en grande quantité pour le mariage qui approchait à grand pas. Si le chevalier n’avait pas tiré une croix sur l’alcool pour sa part, il n’était pas non plus du genre à se servir un verre de vin dès le réveil. Lorsque son ami lui avoua avoir quelques tracas sous le bras, Tavish se demanda s’il ne s’agissait pas des mêmes problèmes que les siens, à savoir, cette fâcheuse rumeur qui s’était étendue. Il espérait que l’ouestrien en aurait déjà entendu parler car il n’était jamais agréable d’avoir à annoncer soi-même une mauvaise nouvelle des plus inattendues. En effet, l’héritier de la suzeraineté des terres de l’Ouest confirma son pressentiment ; durant son voyage, il avait eu vent du retour et de l’expansion de ces calomnies.

« Malheureusement, oui », répondit Tavish, désolé par la situation. « Je comptais justement vous en informer, au cas où vous ne seriez pas au courant de la fâcheuse propagation de ces mensonges. », expliqua-t-il. « Cela a dû circuler suite au mariage du jeune Nerbosc et de la jeune Stark. Des servantes de votre sœur les ont peut-être colportés… », dit-il. Savoir des personnes aussi sympathiques que Tyrion et Walda victimes de tels ragots l'attristait vraiment. Le couple de l'Ouest représentait l'amour parfait et maintenant, certains croiraient Lady Walda infidèle ? La rancoeur de l'ancien Storm envers Cersei Lannister à ce sujet n'était pas prête de s'atténuer...

*


HRP : Ouiii ! Le peuple réclame Walda la Belle des lions chez les faons - avec Tyrion (et Walda ?)  1156090823
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Après le mariage des Nerbosc et la tragédie qui en suivit, le couple de lions avait fait route vers les terres de l’Orage pour retrouver les Cafferren. Bourgfaon était un charmant domaine, à taille humaine, pas comme Castral Roc si imposant qu’il vous écrasait de sa superbe. Le voyage fut long et plutôt pénible. Walda n’avait pas encore réussi à retrouver un sommeil décent et de nouveaux soucis l’accablaient. A croire que les Dieux s’amusaient à empiler les mauvaises nouvelles au-dessus de sa tête jusqu’à ce que le poids soit trop lourd et qu’elle s’effondre. Car oui elle s’était effondrée en apprenant l’ignoble rumeur qui circulait sur ser Tavish et elle. Mensonges ! Calomnies ! La tendre dame en avait pleuré à chaudes larmes. Si la nouvelle parvenait jusqu’au Conflans, elle continuerait dans les autres régions de Westeros. Pauvre Tavish. Prêt à se marier et entaché par un odieux mensonge. Pourvu que sa fiancée n’y accorde aucun crédit. Elle s’en voudrait d’être malgré elle la source de la répulsion de la demoiselle.

Le château frétillait d’excitation. La préparation des noces motivait tous les membres de la maisonnée. Les inquiétudes de Walda furent rapidement balayées grâce aux charmantes attentions de Tavish, sa sœur Shyra et lord Cafferren. Ils étaient si courtois et prévenants qu’elle n’osait les quitter, même tiraillée par la fatigue. Cependant elle fut ravie quand on les laissa prendre congé et encore plus ravie quand elle découvrit les ravissants appartements qu’on leur avait réservé. Epuisée, elle dormit d’une traite jusqu’au matin. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Le sourire aux lèvres et se retourna pour souhaiter le bon matin à son époux pour découvrir un lit vide. Le vilain ! Il ne l’avait pas attendu. La lionne fit une moue boudeuse tout en s’étirant. Puis elle rit et s’habilla après une rapide toilette. Elle ne lui en voulait pas, bien entendu, et rien ne semblait pouvoir gâcher sa bonne humeur aujourd’hui. Son pas était léger, presque sautillant, tandis qu’elle se dirigeait pour prendre son petit déjeuner. Elle reconnut la voix de Tavish et ses mots la figèrent nette, elle et son sourire. L’héritier de Bourgfaon faisait révérence à des mensonges. Elle comprit instantanément ce dont il s’agissait. Ainsi il savait lui aussi.

« Bonjour ser Tavish, messer mon époux. » dit-elle d’une voix qui avait perdu tout entrain. « Vain espoir, j’espérais que ces rumeurs ne parviennent pas jusqu’ici. Mais une chose m’intrigue. Pensez-vous réellement que lady Cersei en soit à l’origine ? Qu’en pensez-vous mon époux ? »

Des trois, il était celui qui la connaissait le mieux. Sa belle-sœur haïssait Tyrion avec une force surprenante mais au point de mentir et proférer de telles immondices ?

Le peuple réclame, Walda s'exécute et s'excuse platement pour le délai d'attente.
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Des Lions chez les Faons
Il ne pouvait pas y avoir plus plaisante conversation de bon matin que celle que je partageais, en même temps que mon premier repas du jour, avec mon ami de l’Orage. Tavish Cafferen faisait partie de ses personnes que l’on rencontre soudainement dans nos vies et auxquelles on s’attache de suite, se disant alors comment avions-nous pu faire pour vivre sans le ou la connaître jusqu’à ce jour ? Et que dire de sa sœur, pleine de fraîcheur et si vive, ou encore de Lord Arstan lui-même, de fort agréable compagnie ? Ces gens-là étaient loin du faste et du luxe dans lequel je vivais depuis ma naissance mais je ne m’étais jamais senti autant à l’aise et moi-même qu’à leurs côtés. Et tandis que je me faisais fort de faire oublier, pendant quelques instants, l’anxiété du mariage à venir à mon ami, il retourna le sujet de la conversation vers mon propre mariage et ce fameux jour où, l’attendant dans la grande cour intérieure de Castral-Roc, j’avais vu y entrer le carrosse et les cavaliers portant l’étendard des Frey, les tours des Jumeaux. Sa curiosité me fit sourire autant que de me remémorer ce moment où je m’étais avancé vers le carrosse, le coeur battant, pas de la voir elle, mais plutôt de voir le dégoût sur son visage lorsqu’elle me verrait, bien que je me doutais qu’elle ait été informée de ma condition légèrement particulière.

Aaaah mon ami, je ne saurais vous dire qui de nous deux a été le plus impressionné par l’autre, lui répondis-je en riant. Si ce fut ma future épouse, angoissée à l’idée de devenir l’épouse du futur Suzerain de l’Ouest et Seigneur de Castral-Roc - et accessoirement nain - ou moi, me rendant de suite compte en posant les yeux sur elle qu’elle ne méritait pas un homme débauché et alcoolique comme moi. Nous n’avions alors pas échangé beaucoup plus que des salutations polies…Imaginez alors lorsque je commençais à la découvrir davantage, si pleine d’esprit. Sa beauté est un fait indéniable c’est vrai mais je n’aurais pu me contenter d’une épouse bien faite de corps mais parfaitement idiote d’esprit. Walda est les deux ; belle à couper le souffle et intelligente. Mon ami, je bois ce délicieux jus d’orange en votre nom. Puissiez-vous découvrir en Lady Shoren une dame tout aussi belle que vous venez de me la décrire et cultivée de surcroît, à l'image de ma Lumière de l'Ouest.

Et je m’exécutais, levant ma coupe de jus d’orange et la vidant d’une traite avant de m’en resservir. La seule ombre au tableau si parfait que semblait être Shoren Mertyns était l’aspect religieux de la jeune dame. Elle était encore une adepte des Sept et son futur époux, un fervent de R’hllor. Tavish et les Cafferen en général me semblaient être des gens tolérants et ouverts d’esprit. Mais qu’en était-il des Mertyns et de Dame Shoren ? Et en apprenant qu’elle servait d’objet visant à étendre un culte qui n’était pas le sien auprès de l’ensemble de sa maison sur décision de son oncle lui-même, il était évident qu’elle ne pouvait guère être dans un bon état d’esprit au sujet de son futur époux, né bâtard qui plus est, et pratiquant la foi du Maître de la Lumière.

Mmh, compliqué en effet, commentais-je, l’air quelque peu soucieux. Je pense que vous aurez plus que jamais besoin de tous vos charmes et de votre patience pour l’amener à vous connaître pour l’homme que vous êtes et non pas pour votre statut ou votre religion. Si je peux échanger quelques mots avec elle ou sa famille durant les festivités, après la cérémonie, je ferais ce qu’il me sera possible pour les convaincre et la convaincre elle, soulignais-je, de vous laisser une chance.

Et c’est à cet instant que le sujet délicat que j’avais décidé d’amener moi-même sur le tapis arriva. Tavish semblait mal à l’aise, désolé pour nous et surtout pour ma douce épouse, qui faisait injustement les frais de ses moqueries. Celles-ci étant mon lot quasi-quotidien depuis ma naissance, j’ai appris à ne même plus les entendre. Mais lorsqu’elles touchent une personne que j’aime et qui est en plus innocente, je ne peux pas ne pas les entendre. Elles me font souffrir autant que Walda a pu en souffrir et les voir pleurer à cause de cela m’a autant attristé que mis en colère.

Ne vous inquiétez pas Ser Tavish, le rassurais-je, je sais très bien que vous n’avez rien fait de plus avec mon épouse que de faire sa connaissance, de discuter et de rire en sa compagnie. Vous avez ma confiance et croyez-moi, j’aurais le fin mot de cette histoire en rentrant à Castral-Roc, déclarais-je sur un ton assuré.

Des bruits de pas discrets dans mon dos me firent me retourner mais je les aurais reconnu même étant aveugle. Je me levais pour l’accueillir, lui souris et lui tendis ma main droite pour qu’elle vienne s’asseoir près de moi et de Tavish. Bien le bonjour ma Dame, pardonnez-moi de vous avoir abandonné ce matin. Vous aviez le sommeil si paisible que je n’avais pas le coeur à vous réveiller, commençais-je d’un ton léger avant de reprendre, bien plus sérieusement : Pour ma part, j’en suis persuadé Lady Walda. Je la connais pas coeur et je suis prêt à parier qu’elle a fait cela que par pur méchanceté à mon égard. Vous lui avez tous deux servis de victimes toutes désignées pour m’atteindre ; vous, ma douce Dame, parce que ma sœur sait à quel point je vous aime et parce qu’un jour, vous serez amenée à être la Dame du Roc et vous, Ser Tavish, parce que vous êtes sans nul doute l’un de mes plus chers amis. Ma sœur n’aime guère à me savoir heureux et comblé, que ce soit dans ma vie conjugale ou dans mes relations amicales, expliquais-je avant de me replonger dans mon assiette et d’en finir les restes. Je suis désolé que vous ayiez tous deux à subir ses jeux mesquins.
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HRP: Avec mes plus plates excuses pour le retard @Tavish Cafferen et @Walda Lannister des lions chez les faons - avec Tyrion (et Walda ?)  2414428499
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Des lions chez les faons.
An 302, Lune 7, semaine 2


Tavish sourit en entendant son ami lui parler de sa rencontre avec Lady Walda. Leur bonheur et leur mariage réussi faisait plaisir à voir. C’était là un véritable exemple d’alliance politique qui se transformait en conte de fée. Et lorsque Tyrion évoquait son épouse ou l’un de leurs quatre enfants, il était impossible de douter de la sincérité des sentiments qu’il portait à cette famille qu’il avait créée.

Le faon se demanda si son union serait bénie aussi rapidement que celle de Lord Tyrion par l’arrivée d’un enfant, ou dans son cas, de deux enfants. Pour dire vrai, Tavish avait encore du mal à s’imaginer devenir père. Certains disaient que les enfants permettaient aux époux de se rapprocher mais Tavish espérait avoir une bonne relation avec son épouse avant que des questions d’enfants et d’éducation ne viennent les secouer. Sa légitimation, ses fiançailles, le mariage ; tout cela allait déjà si vite…

« Je compte en effet me montrer patient avec Lady Shoren. Je comprends qu’en ce monde, une jeune femme se montre méfiante à l’égard des hommes. Sa confiance, je compte bien la gagner par mes actes. Qu’elle puisse voir par elle-même que je sais m’en montrer  digne », répondit Tavish au conseil de son ami. « C’est bien aimable à vous, Lord Tyrion. Mais qui sait, Lady Shoren et sa famille arriveront une semaine avec la célébration à Bourgfaon ? Peut-être qu’en ces quelques jours, ma fiancée tombera sous mon charme ! », plaisanta-t-il.

Alors que Tyrion venait d’affirmer à nouveau sa confiance en son ami et en son innocence en les faits qui lui étaient reprochés, ce fut au tour de Lady Walda de faire son apparition. La ravissante née-Frey les salua tous les deux mais son expression était dénuée de son habituel sourire si jovial. Tavish fut peiné de voir que, comme il s’en doutait, ses rumeurs calomnieuses l’affectaient réellement.

« Je crains bien de devoir rejoindre votre époux, Lady Walda. Lors du banquet organisé lors de mon séjour à Castral-Roc, Lady Cersei m’a posé de nombreuses questions vous concernant. Elle voulait savoir comment je vous trouvais, ce genre de choses…Mais, en y repensant, ces questions étaient un peu plus insistantes que la normale. Sans compter qu’elle ne m’a pas caché son mépris pour vous, Lord Tyrion. », dit il en se tournant vers son ami. « J’en ai été choqué, je dois dire. Comment une sœur peut elle en vouloir ainsi à son frère ? J’ai tâché de vous défendre, mon ami, mais je pense que nous savons qu’elle ne changera pas d’avis. » La haine que portait Cersei à son frère semblait irrationnelle et ancestrale et le fait qu’il était l’héritier de leur père ne lui plaisait guère, c’était certain. « Je suis moi aussi convaincu que Lady Cersei a orchestré cela pour déstabiliser votre époux et pour nuire à l’image que les gens pourraient avoir de lui mais aussi de vous, en tant que son épouse », reprit-il en regardant à nouveau Lady Walda. « Le fait qu’il soit l’héritier de Lord Tywin ne lui plait guère, elle ne s’en est pas cachée. Vous formez un si beau couple avec vos quatre enfants. A Castral-Roc, les quelques domestiques à qui j’ai parlé le voient aussi. Ils vous apprécient tous les deux et vous trouvent charmants. Je crois que Lady Cersei regrette le temps où vous étiez l’esclave de la boisson, mon ami, et que cela donnait aux gens de quoi parler. », dit Tavish en s’adressant à nouveau à Tyrion. « Désormais, elle tente de se charger elle-même d’alimenter les rumeurs désobligeantes à votre sujet. », déplora-t-il. « Et avec mon ancien statut de bâtard, j’étais la personne idéal pour jouer un rôle dans ces calomnies », ajouta-t-il, étant donné les préjugés qui étaient à tort attribués aux enfants illégitimes dans l’opinion publique.

*

HRP : Pas de soucis Tyrion, avec les vacances, c'est normal ^^ Smile
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Des Lions chez les Faons


Son cher et tendre lui souhaita le bonjour et s’excusa de s’être levé sans elle. La nouvelle lionne lui sourit avec douceur.

« Vous êtes tout pardonné mon époux. »

Prenant la main qu’il lui tendait, elle s’installa à table. Elle entrelaça ses doigts avec ceux de Tyrion et écouta la suite de ses paroles. Ainsi le doute n’était pas permis. Cersei était bien à l’origine de ces rumeurs.

« Loin de moi l’idée de porter un jugement sur lady Cersei, mais je dois avouer que je reste choquée par tant de cruauté et de malveillance de sa part. C’est une chose de ne pas aimer son frère, c’en est une autre de vouloir le détruire à tout prix. »

A quel point sa belle-sœur était consumée par la haine et la rancœur envers Tyrion pour tout anéantir sur son passage ? Son amertume ne connaissait-elle pas de limite ? Et pourquoi ? Pour punir Tyrion d’être né. Une naissance difficile qui avait conduit au décès de lady Joanna Lannister. Mais on ne pouvait blâmer un nourrisson pour la mort de sa mère. Pourtant Cersei le faisait. Serait-elle un jour rassasiée ? Cela paraissait inenvisageable. Ser Tavish partageait cet avis. Walda fut surprise d’apprendre que Cersei avait questionné le chevalier à son sujet. Ainsi elle projetait de les utiliser depuis l’arrivée de Tavish, peut-être même avant.

« Ser Tavish, je suis profondément navrée que vous soyez mêlé à cette fâcheuse affaire. »

Jusqu’à présent Cersei alimentait son aversion dans un cercle d’intimes, notamment avec ses cousines dont Margot. Mais d’après les dires de Tavish elle ne prenait même plus la peine de dissimuler sa répugnance envers son frère et sa position d’héritier. Cela inquiétait la jeune femme qui pressentait une évolution dans la malignité de Cersei.

« N’y a-t-il rien que nous poussions faire pour que ces rumeurs cessent ? Quant à Cersei, devons-nous nous préparer pour de nouvelles attaques de sa part ? »

Devait-elle la considérer comme une ennemie désormais ? Elle qui l’avait tant admiré. Le jour de son mariage Cersei lui était apparue comme la femme la plus belle et la lady la plus parfaite qui puisse exister. En son fort intérieur elle avait souhaité lui ressembler, devenir une lionne à son image et l’aimer comme une sœur. L’enfant qu’elle était alors ne se doutait pas de la dégradation de leur relation.


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Des Lions chez les Faons
L’arrivée de Dame mon épouse aurait pu annoncer une discussion encore plus légère et chaleureuse mais malheureusement, Tavish et moi nous étions embarqués sur le thème de la rumeur qui circulait autant à son sujet qu’à celui de Walda…Bien que l’évocation de ces rumeurs la mettait à mal, nous devions en parler car inévitablement, notre séjour à Bourgfaon prendra fin et viendra le moment de nous en retourner vers Castral-Roc, Castral-Roc où nous y retrouverons celle qui se trouve à l’origine de ces calomnies à l’encontre de mon épouse et de mon ami. Pour moi, le doute n’était plus permis ; je la connaissais suffisamment bien pour en être convaincu. En un instant, je perdis tous les bénéfices de cette conversation jusqu’à présent légère et joyeuse que j’avais avec Tavish et je n’eus même plus le coeur à sourire à ses plaisanteries sur sa future belle-famille et son épouse. Et les propos relatés par Tavish ne firent que me conforter dans mon idée qu’il ne pouvait effectivement s’agir que de Cersei, comme instigatrice de cette rumeur. Dépité que ma si charmante et douce épouse et mon ami aient à subir sa méchanceté gratuite à mon encontre, je secouais la tête, passais ma main droite dans ma barbe naissante et soupirais :

En pareille circonstance, n’importe quelle défense est vaine face à la méchanceté de ma sœur mon ami. Je vous suis néanmoins reconnaissant d’avoir essayé d’être mon bouclier dans cette affaire, répondis-je avec un triste sourire, tournant mon regard vers Walda et serrant doucement mes doigts autour des siens. Lady Cersei a de nombreuses qualités et beaucoup l’adulent soit par crainte de subir ses foudres, soit par opportunisme pour son nom…peu, en revanche, par véritable amitié et bonne foi. En cela, je la plains et viendrais presque à regretter que ma si magnifique sœur ait une vie si triste pour ne trouver de joie qu’en se montrant odieuse envers les autres…Plus particulièrement ceux qui se trouvent être proches de son nain de frère. Vous êtes bien clairvoyant, Ser Tavish, dis-je en hochant la tête. Je partage votre avis en ce qui me concerne. Il est vrai qu’à côté de moi, lorsque j’étais l’esclave de la boisson, si vous me permettez de reprendre vos termes, Cersei était une sainte. Désormais sobre, heureux dans mon mariage, père de famille et gagnant de nouvelles et amicales relations, rares sont les motifs prêtant à moquerie.

De ma main libre, je me saisis de ma coupe à moitié-vide (ou à moitié-pleine !) de jus d’orange : Elle sait que je vous estime Ser Tavish, malgré votre statut de naissance, et elle sait que je n’ai d’yeux que pour vous, ma chère Dame, fis-je en posant mon regard sur elle et en déposant un léger baiser sur les doigts fins et délicats que je tenais dans les miens. Vous étiez les cibles parfaites.

Je portais ma coupe à mes lèvres et bus le reste de son contenu, réfléchissant aux derniers mots de Walda. Reposant la coupe derrière mon assiette vide que je décalais légèrement vers le centre de la table, je lui répondis :

Surtout n’en faîtes rien. Lorsque nous serons de retour à Castral-Roc, j’aurais une discussion avec elle. La connaissant, je doute qu’elle avoue ; elle préférera nier en bloc que de reconnaître ses torts. Peu importe, je l’obligerai à écouter et d’une façon ou d’une autre, vous serez lavés de ces méfaits ma Dame, je m’y engage. Pour vous également mon ami, repris-je en tournant la tête vers lui. Si vous voulez cependant tous deux un conseil d’un homme d’expérience concernant ma Lionne de sœur ; n’essayez pas de rentrer dans son jeu, ni de la provoquer d’une quelque façon que ce soit. Cersei n’a pas simplement belle et méchante ; elle peut être très maline également pour arriver à ce que tout finisse toujours à son avantage.

J’attardais un instant mon regard sur Tavish et sur Walda avant de lancer, sur un ton plus gai, et voulant changer les idées de mon épouse qui m’avait l’air de beaucoup s’inquiéter au sujet de ma soeur : Mais assez parler de ma sœur. Tant que nous sommes ici, je souhaite profiter de tout ce que l’Orage et Bourgfaon ont à nous offrir ! Nous aurons suffisamment de temps au retour pour nous soucier de ma sœur. Et bien Ser Tavish ! Faîtes-nous rêver ! Quel sera le programme de ce jour ?
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An 302, Lune 7, semaine 2

Tavish pouvait tout à fait comprendre le choc de Lady Walda, elle qui avait voulu voir le meilleur en sa belle-sœur et s’était montrée aimable avec elle en dépit des relations peu chaleureuses qu’elle entretenait avec son époux. Le jeune homme, qui avait pour sa part de très bonne relation avec sa sœur, peinait à imaginer comment une telle haine pouvait gangrener une fratrie. Il se sentait désolé pour son ami Tyrion, qui se voyait privé du lien précieux de confiance et d’amitié qui existait d’ordinaire entre un frère et une sœur. Peut-être avait-il néanmoins connu ce type de lien avec son défunt frère, Jaime Lannister, dit le Régicide ? Il n’avait toutefois jamais abordé le sujet de ce frère décédé avec Lord Tyrion. L’héritier des Lannister expliqua partager la certitude de Tavish quant à la culpabilité de son aigrie de sœur.

« Ne le soyez pas, Lady Walda, vous n’y êtes pour rien », répondit Tavish lorsque la charmante née-Frey se dit désolée qu’il se retrouve mêlé à cette affaire. L’épouse Lannister se demanda ensuite s’il y avait quelque chose à faire contre ces rumeurs et si l’on devait s’attendre à une nouvelle offensive de la part de Lady Cersei. Tavish se tourna alors vers Tyrion, qui répondit, déclarant qu’il aurait une discussion avec sa sœur en rentrant à Castral-Roc et que, s’il s’attendait à ce qu’elle nie, il se débrouillerait malgré tout pour les laver tous deux de ces dérangeantes accusations.
« Bien, je vous en remercie mon ami », répondit Tavish. Il acquiesa ensuite aux conseils de Tyrion qui leur dit de ne pas chercher à provoquer Cersei. Il n’en avait de toute façon pas l’intention ; en tant que né-Storm, il savait qu’il devait se tenir à carreaux. Provoquer la lionne de l’Ouest serait tout simplement idiot de sa part.

Tyrion choisit de toute façon de cloturer le sujet de Cersei et de sa vilaine langue et il faisait bien ; après tout, Tavish avait justement espéré que la propagation de ces rumeurs ne gâchent pas la visite du couple dans l’Orage et le temps qu’il souhaitait passer avec eux à leur faire découvrir son fief.

« Vous avez raison ; laissons pour l’instant votre sœur où elle est ; loin de nous ! », répondit Tavish en souriant. « Et bien, je pensais tout d’abord vous faire découvrir la ville. Bourgfaon est bien loin de pouvoir se vanter du nombre d’habitants détenus par Port-Réal ou Castral-Roc, mais il y a tout de même des choses à voir par chez nous. Vous désiriez rendre visite à l’artisan chez qui j’ai commandé votre présent, n’est ce pas ? Nous pouvons peut-être commencé par l’un. Son travail est d’une très grande qualité. Dans son établi, j’ai parfois l’impression d’être au musée lorsque j’observe certaines pièces. Il lui vient des commandes de partout, sauf de Dorne pour des raisons politiques évidentes. », dit-il en riant. Si Tavish n’avait rien de personnel contre les dorniens, le passé de Bourgfaon faisait qu’un certain racisme anti-dornien y subsistait. La ville orageoise, où commerçants et voyageurs, à destination de Port-Réal notamment, se croisaient souvent était connu pour son chaleureux accueil. A une exception prêt ; si vous étiez dornien et que vous passiez par là, mieux valait bien le cacher ! « Qu’en dites vous ? », demanda-t-il ensuite, regardant à tour de rôles Lady Walda et Lord Tyrion. L’ébéniste avait beau avoir l’habitude que l’on vante son travail, il ne s’attendait sans doute pas à recevoir en personne la visite du futur seigneur de l’Ouest. Cela allait sans doute lui faire un choc, mais positif, celui là.
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L’héritier des terres de l’Ouest évoqua son addiction à l’alcool. Un lointain passé. Si lointain qu’il lui semblât qu’il n’avait jamais existé. Depuis leur mariage ils ne connaissaient que le bonheur et la félicité. Un couple amoureux et quatre adorables enfants. Son époux, quoique dénigré par son père, était reconnu pour son intelligence et sa diplomatie. Il était respecté pour cela. Et elle en était fière. Pourtant ce bonheur constituait un motif d’attaque de la part de Cersei. Par jalousie. Par haine. Des cibles parfaites dit son époux. Elle ne comprenait pas que l’on puisse se montrer aussi mesquin. Les gestes tendres de Tyrion la firent sourire. Que ferait-elle sans lui ? Il était l’époux parfait. Elle l’aimait tellement qu’elle resta à le contempler, le regard empli d’amour.

Ne rien faire. Tyrion se chargerait de discuter avec sa sœur à leur retour à Castral Roc. Leur honneur à tous les trois serait lavé. Qu’allait-il dire à Cersei ? Elle l’ignorait mais elle accordait une confiance totale à son époux. Il saurait trouver les mots. Il savait toujours trouver les mots. Quelque soit son auditoire. Il ferait un excellent seigneur. Il l’était déjà et l’expérience du temps qui passe ne ferait qu’accroître ses talents. La nouvelle suivrait le conseil avisé de son époux et ne tenterait en aucune façon d’entrer dans le jeu sournois et manipulateur de Cersei. Elle resterait en retrait, à l’abri. Du moins en partie.

D’un ton enjoué Tyrion changea complètement de sujet, balayant leurs inquiétudes au sujet de la lionne, pour se concentrer sur les divertissements que Bourgfaon avait à offrir. Encore une fois, il avait raison. Il ne servait à rien de son ronger les sangs au sujet de leurs retrouvailles avec le reste des Lannister. Cela ne se ferait pas avant plusieurs semaines. Après tout ils étaient venus pour célébrer un mariage et s’amuser. Le jeune chevalier proposa alors de rendre visite à un artisan, un ébéniste, et d’en profiter pour visiter la ville.

« Quelle charmante proposition ! » s’exclama-t-elle, son naturel joyeux revenant au galop. « Du peu que nous en avons aperçu en arrivant, Bourgfaon semble tout à fait attrayant. Il me tarde de rencontrer vos artisans mais surtout de nous perdre dans les petites ruelles ! »

Il fallait donc prendre des forces. Pour se remettre du voyage, de leurs émotions mais aussi pour avoir l’énergie nécessaire pour explorer les alentours. Walda redoubla sa boisson, dora son pain de beurre et se servit des œufs. L’appétit était revenu. Son petit déjeuner terminé, elle prit de son hôte et remonta dans sa chambre pour enfiler des chaussures de marches et une cape. Dans le reflet du miroir elle remarqua que la nourriture et l’excitation avaient rosi ses joues. Cette vision lui arracha un petit sourire surpris. Cela faisait plusieurs jours que le miroir lui renvoyait un visage pâle et morne avec des yeux cernés. Remplie d’un nouvel entrain, elle descendit les marches pour rejoindre son cher et tendre et leur hôte.

« Navrée de vous avoir fait attendre. Chers compagnons d’exploration, allons donc découvrir Bourgfaon ! Ser Tavish, nous vous suivons. »

Le trio quitta le château pour descendre à travers les ruelles de la ville, le cœur plus léger qu’au lever. Une belle journée s’annonçait.

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