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The calm before the storm ∇ Ft. Snöfrid Harloi

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The calm before the storm
@Snöfrid Harloi & Harren Kenning

La mer avait été particulièrement agitée aujourd’hui. Le peu de temps que dura la traversée entre l’île de Pyk et celle d’Harloi et voilà que le Foudroyant était malmené comme s’il s’était trouvé en haute mer ! Le vent soufflait fort depuis le Nord, amenant avec lui non seulement les embruns salés de la mer mais aussi le froid, glacial, des lointaines contrées du Nord où avait grandi celui qu’Harren avait juré de protéger et qui était depuis devenu un frère plus qu’un ami. Après un bref voyage jusqu’à Pyk pour décharger une cargaison de viande de mouton séchée et salée pour renflouer les garde-manger des Greyjoy ainsi que les caisses des Kenning, Harren ne s’était pas éternisé plus que nécessaire et avait rapidement fait voile à nouveau vers l’île d’Harloi et sa baie près de Château d’Harloi où est généralement ancré le Foudroyant. Il n’avait après tout pas de raison de rester à Pyk. Theon était parti pour son pèlerinage et c’était majoritairement lui, la seule et unique raison qui le faisait rester un peu plus longtemps à Pyk lorsqu’il n’y avait pas d’autres grands événements où il se devait d’assister. Alors, tandis qu’il ordonnait de jeter l’ancre et de mettre les barques à la mer pour rejoindre l’île d’Harloi, son regard clair se posa sur le Château d’Harloi. Un léger fourmillement lui parcourut le corps alors qu’il s’installait dans la barque et que les hommes commençaient à ramer vers le rivage. Harren resta silencieux pendant le petit laps de temps que dura la traversa puis, une fois sur la terre ferme, ils remontèrent les barques jusqu’à la place qu’ils avaient l’habitude d’occuper quand ils se trouvaient à terre puis Harren congédia son équipage en leur disant qu’ils avaient au moins une semaine à tuer avant qu’ils ne repartent en mer, sinon plus encore. L’ambiance sur les Iles de Fer était calme ; un peu trop même pour Harren et il n’aimait pas cela. A Nuéclairs, son oncle commençait à bien trop souvent parler de mariages et d’alliances avec d’autres familles. Il le faisait souvent le soir venu, lorsqu’ils étaient tous attablés et, invariablement, il ramenait le sujet dans la discussion. Si Rowena n’attendait que cela pour être enfin débarrasser de l’angoisse que lui procurait la vie commune avec son cousin, Donnel, en parfait fils et héritier modèle, écoutait toujours son père avec attention. Parfois, il hochait la tête lentement, se donnant l’air grave de celui qui est prêt à assumer pleinement ses responsabilités et Harren devait détourner le regard pour éviter de s’esclaffer ou de lui lancer le contenu de son bol de ragout à la figure. Et puis soudain, Torwyn se tournait vers lui :

J’ai peut-être aussi quelqu’un pour toi mon n’veu.

Je note le « peut-être » mon onc’, rétorquait Harren avec un clin d’œil amusé, ce qui ne faisait pas rire Torwyn, loin de là. Et il se levait, quittait la table et ne prêtait plus aucune attention aux paroles que lui hurlaient Torwyn dans son dos. Alors ce soir, en voyant les lumières qui filtraient à travers les fenêtres du Château d’Harloi, Harren décida de retarder son retour à Nuéclairs et de rendre visite à une femme qui lui devait quelques explications.

Il salua une dernière fois ses hommes ainsi que Korym puis il se mit en marche vers la demeure de Snöfrid Harloi. Longtemps il avait dû attendre qu’elle finisse dans son lit et, heureusement pour elle, elle avait été digne de cette longue attente ! Ils avaient depuis plusieurs fois partagé le lit de l’un ou de l’autre et puis leurs missions respectives avaient mis quelque distance entre eux. Mais si Harren était toujours revenu vers elle dès qu’il le pouvait, il avait constaté que, dernièrement, la jeune femme ne semblait plus si emballée par sa compagnie que par le passé. Il n’avait d’abord trop rien dit mais depuis le banquet suivant le retour de Theon et d’Asha Greyjoy de la traque de leur oncle, Snöfrid avait tout du fantôme pour lui tant il avait de la peine à la voir. Perdant patience, il voulait désormais savoir de quoi il en retournait et c’est avec cette idée en tête qu’il pénétra dans le hall humide de Château d’Harloi. Une jeune serf vint vers lui et lui demanda ce qu’elle pouvait faire pour lui :

Va donc pré’vnir Snöfrid qu’Harren Kenning veut la voir. Tout d’suite, lâcha-t-il sans la regarder, attachant plus d’importance à la contemplation des murs et des portes.

Il la vit disparaître derrière l’une d’elle, le laissant là, dans le hall, à tourner en rond tel un lion en cage. Il sentait ses nerfs bouillonner en lui et lorsqu’il entendit du mouvement dans sa direction, il se retourna et ses yeux tombèrent sur Snöfrid. Belle à tomber, comme toujours, mais Harren garda cette constatation pour lui lorsqu’il la salua :

Tiens ! J’commençais à me d’mander s’tu vivais encore…Salut Snöfrid, lui lança-t-il d’un ton cassant.

(c) DΛND ELION
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The Kenning Captain


- The White Scythe -



Seule dans sa chambre, pensant alors à cette nouvelle qui s’ouvrait sur Westeros mais surtout à ses envies de voyages aux Nocturnes, à Essos, vers l’inconnu. Elle était heureuse en ce moment et pourtant des choses la tracassaient. Elle vivait une idylle des plus étranges avec une femme, Grayce Bonfrère. Cela allait faire bientôt dix lunes qu’elles se connaissaient et pour la capitaine de la Faux Blanche, elle avait l’impression que cela faisait des années. Elle ne pouvait toujours pas expliquer cette soudaine attirance pour la charpentière. Elle n’aimait pas que les femmes puisque jusqu’alors, elle n’avait eu que des amants hommes. De plus, elle tombait difficilement amoureuse. Elle luttait déjà depuis de nombreuses années contre les sentiments impurs qu’elle avait envers son oncle, voilà maintenant qu’elle était tombée sous le charme d’une femme. Le Dieu Noyé devait être horrifié en voyant la vie que menait Snöfrid enchaînant les amants, en prenant plusieurs en même temps. Même elle, elle se prenait à son propre jeu parfois. Elle avait eu du mal à se l’avouer mais elle avait de réels sentiments pour Grayce et plus elles se côtoyaient, se voyaient, s’offraient à l’autre, plus ses sentiments grandissaient. Pourtant, cela ne l’empêchait pas d’aller voir ses amants même si clairement durant cette année qui s’était écoulée, elle s’était éloignée d’eux. Elle savait qu’à moment où un autre, Rognar ou Harren sauraient pour Grayce. Elle ne pourrait garder le secret plus longtemps. Si elle arrivait à se détacher de Rognar – depuis leur retour à Pyk, ils ne s’étaient pas vus – elle avait du mal à ne pas penser à Harren. Harren Kenning de Harloi. Capitaine du Foudroyant.

Quelqu’un frappa à la porte et interrompit Snö dans ses pensées qui étaient parties vagabonder bien loin dans son esprit. La jeune Solveig entra et courut dans les bras de sa grande sœur, tout sourire. Elle lui glissa à l’oreille l’annonce que la serve qui se trouvait dans l’encadrement de la porte voulait lui apporter. Harren Kenning était à Château d’Harloi et voulait la voir. Faisant un signe à la jeune serve l’autorisant à prendre congé, Snöfrid regarda Solveig qui lui fit un clin d’œil. Cette petite savait les secrets de sa sœur. Soit elle les lui disait, soit elle les déduisait. Elle était espiègle et plus intelligente qu’elle ne le faisait croire. La balançant sur le lit en riant, la capitaine se demandait bien ce que lui voulait Harren. Cela dura quelques secondes. Bien sûr qu’elle savait ce qu’il faisait là. Elle ne pouvait pas le nier plus longtemps. Il avait senti qu’elle s’éloignait de lui et elle ne pouvait décemment pas rejeter la faute sur Rognar qu’elle ne voyait presque plus désormais. Alors qu’elle s’était lancée dans une partie de chatouilles avec sa sœur, Snöfrid repensa à sa rencontre avec Harren Kenning. C’était il y a près de trois ans et demi maintenant, au mariage du prince Theon avec Alana Volmark. Il ne lui avait pas fait bonne impression, saoul qu’il était mais l’inverse était vrai. Harren avait jeté son dévolu sur la jeune fer-née. Jeune… plus vieille que lui d’environ deux années. Elle ne l’avait vu auparavant et depuis ce jour, elle n’arrêta pas de le voir, comprenant bien vite ses intentions et repoussant machinalement ses avances. Dans l’entrefaite, Rognar avait gagné la place d’amant et cela avait dû faire rager le jeune Kenning.

Huit lunes. C’était le temps durant lequel, elle l’avait fait poireauter. Elle aurait pu attendre plus longtemps mais elle avait bien cerné le jeune Kenning. Il n’aurait pas fallu abuser avec lui. Elle profita de la mission vers les Nocturnes pour réfléchir à tout ça. Elle commençait à accumuler les conquêtes et jusqu’alors, il ne s’agissait que de roturiers. Harren Kenning était un noble de la famille Kenning. Mais pendant cette mission, elle ne cessa de penser à Sigfryd, à son oncle, cet homme qui s’était porté volontaire pour mener cette expédition et d’en laisser tout le mérite à sa jeune nièce qui, un jour, deviendrait capitaine. Quel homme ! Aussi charmant qu’attentionné. Mais Snöfrid ne pouvait aimer son oncle. Cela était interdit, impossible, impensable. Alors quand elle revint dans les îles et que Rognar n’avait pu être là pour elle – elle cherchait du réconfort, elle cherchait à s’échapper – elle céda aux énièmes avances d’Harren dont le charme ne la laissait clairement pas indifférente. Dès lors, ils se côtoyèrent et elle sentait bien qu’il la voulait pour lui. Elle ne lui promit rien, ne s’engagea aucunement auprès de lui. Elle avait toujours été franche avec lui jusqu’à l’année passée, jusqu’à ce qu’elle succombe à la charpentière. Solveig reprit son sérieux, le sourire aux lèvres après ces quelques minutes de jeu et rappela à sa grande sœur que le beau capitaine l’attendait en bas. Reprenant son sérieux, elle réajusta sa robe -oui parce qu’aujourd’hui elle portait une robe, loin des vêtements de femme fer-née guerrière qu’elle arborait habituellement – et descendit jusque dans le hall où une silhouette masculine attendait sensiblement impatiente.

Dès que son regard se posa sur Harren Kenning, elle en oubliait tout le reste. C’est incroyable ce que Grayce et lui pouvaient avoir comme pouvoir sur elle. Cela commençait à lui faire peur tout autant que l’aveu qu’elle avait décidé de faire à cet homme si beau qui se tenait là et s’adressa à elle avec un ton cassant. Par chance, Payton et ses frères étaient occupés aujourd’hui. Harren avait bien prévu son coup. Côté femme, lady Neda et sa sœur Noane préparaient déjà ce qu’il fallait pour les fiançailles de cette-dernière avec l’héritier Bonfrère. Voilà qui permettait à Snö d’échapper à une nouvelle proposition de mariage. Sa sœur allait épouser un fils Bonfrère, Greydon, l’héritier. Quelle belle alliance les Bonfrère et les Harloi faisaient là. Cela avait semble-t-il raviver la flamme en Sigfryd (grand-père) car ces derniers jours, il semblait aller parfaitement bien du haut de ses quatre-vingt-et-un ans. Quoiqu’il en soit, Snöfrid n’avait aucune raison d’avoir peur que l’un des membres de sa famille débarque ici et voit le jeune Harren Kenning. Les voir ensemble était une chose mais apprendre qu’elle était son amante, qu’il était son amant et que cela faisait près de trois ans, en était une autre. Payton n’était pas dupe, il savait que sa fille avait une vie un peu volage mais tant qu’elle ne tombait pas enceinte ou qu’elle ne mettait pas en danger l’honneur des Harloi, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait. Pendant une seconde, elle se dit d’ailleurs que cela était bien étonnant de la part de Payton, lui qui l’avait tant brimé et n’avait pas voulu la laisser faire ses preuves plus tôt. Oubliant tout ça, elle le salua en retour avec un ton sec.

- Salut, Harren. Je ne m’attendais pas à ce que tu viennes directement ici pour… me voir.

Sans attendre de réponse, ne souhaitant pas avoir quel que soit la discussion ici dans le hall, elle lui prit la main et le mena à l’abri des regards… dans ses appartements. Solveig était repartie probablement jouer avec ses cousins ou bien embêter Neda et Noane. L’avantage de la chambre de Snö, c’est qu’elle se trouvait à l’opposé de la plupart des chambres. Elle était bien tranquille dans son coin même si le couloir qui menait à sa chambre était un passage obligé pour les serfs. Pour son plus grand bonheur, ils ne croisèrent personne et elle ne lui adressa la parole d’une fois arrivés dans la chambre. Ce n’était pas la meilleure idée de Snö mais il n’y avait aucune autre pièce qui conviendrait sans qu’ils soient dérangés et elle n’avait aucune envie de sortir dehors avec le vent qu’il faisait. Fermant la porte derrière elle, elle reporta alors son attention sur lui. Elle jura dans sa tête, se demandant pourquoi tout cela lui arrivait à elle. Elle aurait souhaité ne jamais avoir rencontré ce bougre de Rognar, ne jamais être tombé amoureuse de cette charpentière, ne jamais se rendre compte qu’elle tenait à Harren plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. Le Dieu Noyé se jouait d’elle, la mettait à l’épreuve. Bien fait se disait-elle à elle-même. Face au fer-né, elle ne pouvait pas jouer la comédie. Si cela marchait de temps en temps sur Rognar, sur Harren cela n’avait jamais pris. Elle se doutait du pourquoi de sa venue mais comme elle voulait en avoir le cœur net, histoire d’avoir une ultime chance de s’en sortir sans avouer tout ce qu’elle ne lui avait pas dit, la capitaine lui posa alors la question, se rapprochant de lui, lui souriant – Harren pouvait se targuer d’être l’un des rares à qui Snöfrid offrait son plus beau sourire.

- Que me vaut le plaisir de ta visite ? Je te manquais, on dirait.


#336699 : Snöfrid Harloi

@Harren Kenning

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The calm before the storm
@Snöfrid Harloi & Harren Kenning

Des bruits de pas sur le plancher à l’étage. Des marches qui craquent sous le poids d’une personne qui descend des pièces de l’étage. S’efforçant de contenir sa colère, Harren faisait les cents pas dans le hall, tournant et retournant tel un lion en cage devant lequel on agitait un morceau de viande. Alors, quand il entendit quelqu’un descendre, il s’arrêta et tourna la tête vers les escaliers. Appuyé sur sa béquille de fer, il observa Snöfrid Harloi descendre du premier étage. Elle portait une robe, ce qui la mettait encore plus en valeur que lorsqu’elle se trouvait affublée de ses vêtements de femme guerrière qui, il devait se l’avouer, faisaient toujours leur petit effet sur sa virilité. Mais là, aussi belle puisse-t-elle être dans sa robe, il ne ressentait rien d’autre qu’une sourde tension nerveuse de la voir venir à lui presque comme si de rien n’était. Sa mâchoire se contracta en la voyant se comporter ainsi. Comment pouvait-elle ignorer les raisons qui pouvaient le mettre lui dans cet état?! N’avait-il pas attendu huit longues Lunes avant de l’avoir enfin dans son lit?! N’avait-il pas, pour une fois, fait preuve de patience envers une femme, démontrant ainsi son réel intérêt pour elle?! Et elle, de son côté, avait choisi de prendre lentement mais sûrement ses distances pour il ne savait quelle raison et là voilà qui le rejoignait, presque surprise de le voir, de constater que oui, il existait toujours. Cela le mit en rogne et le ton sec avec lequel elle lui répondit n’arrangea rien. Il ouvrit la bouche pour lui répondre mais Snöfrid fut plus rapide que lui et l’entraîna à l’étage, le conduisant tout droit vers ses appartements. S’ils ne croisèrent personne sur leur chemin, Harren se demanda pourquoi toute cette mise en scène. Ils auraient très bien pu s’expliquer dans le hall. Pourquoi le faire venir dans ses appartements? Dans sa chambre? Elle n’espérait quand même pas qu’il succomberait et ravalerait sa colère si elle écartait les jambes?! Même de cela, il n’en avait plus envie, pas après avoir été baladé de la sorte. Il ne comprenait pas grand chose au comportement des femmes mais il refusait d’être pris pour un abruti qu’on fait poireauter, qu’on prend puis qu’on jette sans un mot. Peut-être certains hommes n’y trouvent rien à redire puisqu’ils ont eu ce qu’ils voulaient. Sauf qu’Harren n’était pas « certains hommes ». Et si Snöfrid l’avait oublié, il allait se charger de le lui rappeler.

Arrivé dans sa chambre, Harren s’avança jusqu’au centre de la pièce, renifla bruyamment et se retourna alors que Snöfrid s’approchait de lui en lui envoyant son plus beau et charmant sourire. Harren décida donc d’entrer dans son jeu de séduction. Il laissa tomber sa béquille, l’attira contre lui d’un geste rapide et lui sourit à son tour en faisant courir ses doigts sur son visage. Il se pencha vers elle et l’embrassa, un baiser dur et bref, ses dents mordillant la lèvre inférieure de Snöfrid avant de rompre ce baiser:

Tu me mets à l’écart ma belle…J’aime pas ça et tu l’sais, fit-il en la maintenant contre lui. P’tètre bin que certains d’tes gars n’y trouvent rien à r’dire mais tu t’trompes si tu penses qu’avec moi, ça passera. ça passe pas Snöfrid.

Son emprise sur elle se fit plus forte: Joues pas avec moi.

Une dernière pression et il l’a relâcha, s’écartant d’elle pour se baisser, ramasser sa béquille et se laisser tomber sur le lit de la Harloi. Tout en la détaillant du regard, Harren se mit à sourire, le genre de sourire énigmatique qui déplaisait tant à son cousin, Donnel. Ce dernier avait même coutume de dire qu’il préférait ne pas voir Harren sourire. Il lui était alors presque plus aisé de comprendre l’attitude et les sentiments de son cousin plutôt que lorsque celui-ci souriait. Harren resta un long moment ainsi assis sur le lit, regardant son ancienne amante en souriant tout en dodelinant par intermittence de la tête. Finalement, il se décala sur le lit et lui montra la place libre à ses côtés, tapotant la couverture comme pour inciter un chien à y grimper.

Tu m’as am’né dans ta chambre. T’veux pas t’asseoir à côté d’moi? D’ailleurs Snö, pourquoi qu’on est là? On aurait pu causer dans le hall. T’as peur qu’on nous surprenne ensemble? Ou t’as une idée derrière ta jolie petite tête?

Sur ces mots, les lèvres d’Harren s’étirèrent en un large sourire carnassier dévoilant ses dents.

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Confession – Part 1


- The White Scythe -



Snöfrid jouait avec le feu et ce n’était pas peu dire. Emmenant Harren jusque dans ses appartements pour éviter d’avoir à discuter de choses déplaisantes dans le hall, la jeune Harloi ne savait pas si tout était perdu. Peut-être qu’il ne se doutait de rien, peut-être qu’elle s’en sortirait. Idiote ! Il se doutait. C’était Harren Kenning, pas le fou et amoureux Rognar. Si Harren avait longtemps eu ce regard envers Snöfrid, là, elle voyait bien qu’il ne l’avait pas. Elle s’approcha de lui tandis qu’il laissait tomber sa béquille pour l’attirer dans ses bras. Snöfrid ne se comprenait pas elle-même. Comment pouvait-elle aimer son oncle d’un amour impossible et incompréhensible tout en aimant une femme ou pire, en succombant aux charmes d’Harren ? Tout cela en même temps ? Que voulait le Dieu Noyé ? Cela en était perturbant et la jeune capitaine en avait eu des maux de tête terrible. Alors qu’il l’embrassait langoureusement et violemment même allant jusqu’à mordre sa lèvre, Snöfrid en oubliait tout le reste, entourant alors Harren de ses bras et se laissant aller au baiser qu’il lui donnait. Il rompit soudainement cette étreinte et fit bien comprendre à Snö qu’on ne jouait pas avec lui. La jeune femme ne savait pas où se mettre et tandis qu’il s’asseyait sur le lit, elle eut de viles pensées. Elle s’imaginait Harren en train de l’étrangler en apprenant la dure vérité, la tuant pour sa trahison, son infidélité, ses mensonges. Alors qu’il l’invitait à venir la rejoindre, elle voyait son corps sans vie sur le lit. Était-ce là une vision du futur ? L’expression pure et simple de sa peur ? Snöfrid tenta de faire abstraction et s’assied à ses côtés. Il lui demanda bien sûr ce qui l’avait poussé à le faire venir dans ses appartements plutôt que de rester dans le hall. La discrétion. Le secret. Une idée derrière la tête ? Oui… elle n’osait se l’avouer mais malgré la peur qu’elle ressentait, il y avait un petit désir présent tout au fond d’elle, un désir qui la perturbait au plus haut point.

Comment faire ? Comment avouer ? Par où commencer ? Snöfrid le savait. Harren allait être furieux. Le savait-il déjà ou était-il dans l’ignorance ? Quand bien même, oserait-elle lui mentir ? Probablement pas. Il était l’heure pour Snöfrid d’assumer. Pour la première fois depuis sa rencontre avec Grayce, elle allait devoir assumer sa relation avec elle. Jamais auparavant elle n’avait eu à le faire. Rognar était si docile quand elle s’offrait à lui. Harren… il ne tomberait pas dans le panneau. Son regard avait changé. Elle l’avait perdu et bien qu’elle fût habituée à collectionner les hommes, elle était triste. Il souriait. Ce n’était pas un sourire que Snöfrid appréciait, loin de là… Que dire ? Que faire ? Elle était complètement paumée mais ne pouvait pas laisser ce maudit silence s’installer entre eux. Prenant son courage à deux mains, elle plongea son regard dans le sien, le visage inexpressif bien qu’intérieurement, elle se sentait mal à l’aise, et déclara alors.

- Je crois… qu’il est temps que j’te dois une explication...

Des explications même. Il y en avait des choses à dire, d’autant que cela faisait bientôt un an que Snö avait rencontré Grayce. Bien sûr, elle aurait pu mettre ça sur le dos de la construction de son bateau mais la Harloi sentait qu’Harren ne disait pas tout. Dans son regard, elle sentait qu’il savait quelque chose. Quoi ? Elle n’en savait encore rien. Elle ne le quitta pas des yeux. Quels yeux ! Snö se contenta de rester concentrer sur la conversation peu enjouée qu’ils étaient sur le point d’avoir. Elle en oubliait son désir pour Harren, ses sentiments pour Grayce, elle en oubliait le reste. Plus rien ne comptait ici, hormis la vérité.

- Déjà, si j’t’ai amené ici, c’est qu’j’avais pas envie qu’on soit dérangé par qui que ce soit. Imagine également la tête de mon père s’il t’avait vu en ma compagnie. Il est à l’affût du moindre homme qui s’approche de moi. J’te rappelle aussi que nous deux, personne ne le sait ici. J’avais pas envie d’éveiller les soupçons ni de me récolter quelques rumeurs.

Snöfrid marqua une nouvelle pause. Elle se leva. C’était plus préférable d’être debout devant lui. Elle commença à faire les cent pas, gagnant du temps sur la façon dont elle lui dirait les choses. Par le Dieu Noyé, c’était difficile ! Elle ne voulait aucun mal à Harren. Elle n’avait jamais songé à le faire souffrir, à le trahir, à faire quoi que ce soit. Snöfrid avait été claire dès le départ. Elle aurait des amants. Il en était conscient. Mais là… une femme. Comment allait-il réagir ? Ce n’était pas la même chose entre apprendre que son amante couchait avec des hommes et que son amante couchait avec une femme. Snöfrid se torturait l’esprit puis se posa soudainement face à Harren, proche de lui, le regard plongé dans le sien. Elle passa aux aveux.

- Il y a quelqu’un d’autre...


#336699 : Snöfrid Harloi

@Harren Kenning

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The calm before the storm @Snöfrid Harloi & Harren Kenning

Château d'Harloi, An 303 Lune 1 Semaine 3

Une petite hésitation sembla prendre la Harloi après qu’il l’eut invité à la rejoindre à ses côtés sur le lit. Harren la fixa, attendant d’un calme impassible qu’elle obtempère, ce qu’elle finit par faire sans pour autant avoir de véritable réponse quant à ses intentions en l’emmenant dans sa chambre avec tant de hâte. Si par le passé un tel entrain lui aurait mis ses sens et sa virilité en éveil, là, il n’en était rien. Il soupçonnait quelque chose depuis bien trop longtemps mais les occasions leur avaient manqué à tous deux pour en discuter. Et quand bien même cela aurait pu parfois fonctionner, Snöfrid arrivait toujours à l’éviter. Plus cette fois, pensa-t-il tandis que sa patience s’amenuisait de plus en plus. Harren souriait mais son sourire n’avait rien de chaleureux ou d’engageant. C’était le sourire qui faisait si peur à Rowena et mettait mal à l’aise Donnel, ce sourire glaçant qui ne s’étend pas jusqu’à ses yeux clairs. Le capitaine du Foudroyant se redressa et croisa les bras sur son torse. Il allait lui dire de ne pas l’obliger à se répéter lorsqu’enfin, Snöfrid ouvrit la bouche et lui offrit un début d’explication. Harren plissa les yeux mais restait pendu à ses lèvres, se doutant presque de ce qu’elle allait lui dire mais voulant l’entendre de sa bouche à elle. Il resta donc de marbre et attendit qu’elle poursuive. Snöfrid avait plongé son regard bleu dans le sien avant de briser le silence entre eux. Fut un temps où il avait joué de son charme pour avoir droit à un regard de cette belle femme. Mais aujourd’hui, il ne ressentait rien de plus qu’une grande indifférence à son égard, et cette indifférence pourrait se voir bientôt accompagnée d’autres sentiments. Elle s’interrompit, hésitante, sans que ses yeux ne quitte les siens mais Harren restait de marbre face à elle. Quand Snöfrid lui expliqua pourquoi elle s’était empressée de l’emmener à l’étage, loin des regards et oreilles indiscrets, Harren eut un rire sarcastique et rétorqua, cassant :

Alors tu devrais pas être capitaine. T’es entourée d’hommes et j’suis sûr qu’y’en a plein qui veulent c’qui est à moi…Mais d’accord ; j’te crois. Vas-y, continue.

Une nouvelle pause s’en suivit, malgré ses encouragements à poursuivre. Snöfrid détourna le regard et se leva, le laissant seul sur le lit. Tel un fauve en cage, elle se mit à faire les cent pas devant lui, tournant et retournant au gré de ses allers et retours dans sa chambre. Qu’est-ce qui lui prend, se dit-il. Si elle voulait lui confier qu’elle voyait quelqu’un d’autre, ce n’était pas une nouveauté pour lui. Les mœurs de Snöfrid sont plutôt légères et même si ça l’énerverait forcément de l’apprendre, ils n’étaient pas mariés. Il passerait à autre chose si vraiment elle voulait lui dire qu’il était temps que leur aventure se termine. Et puis soudain, elle se plaça face à lui, et cette proximité soudaine le fit même un peu reculer sur le lit de la Harloi :

Qu’est-ce qui t’prend ?! envoya-t-il, énervé par ses manières tantôt distantes et hésitantes, et tantôt proches et entreprenantes. Et lorsqu’enfin elle lui avoua fréquenter quelqu’un d’autre, Harren lui rendit son regard, silencieux. Finalement, il eut un léger mouvement des épaules, comme pour dire que ça lui était égal, quoique son égo de mâle dominant s’en trouve quelque peu meurtri :

Aaah Snöfrid, fit-il en soupirant d’un air las. J’le savais…J’en étais sûr qu’tu voyais un aut’ gars. C’est qui ? J’crois j’ai bin l’droit d’le savoir nan ? Dis-moi qui c’est, la pressa-t-il.


©️crack in time
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Confession – Part 2


- The White Scythe -



Le temps de passer aux aveux était arrivé. S’il y a quelques lunes, Snöfrid pensait encore échapper aux suspicions d’Harren, ce temps-là était révolu. Elle aurait dû le voir venir, elle aurait pu anticiper tout cela. Elle fut aveuglée par ses sentiments pour Grayce et aujourd’hui, elle était face au mur… face à Harren. Elle savait comment il était, ce qu’il était. Si ce caractère avait su la séduire il fut un temps, aujourd’hui, cela lui faisait, surtout au vu de la confession qu’elle venait de lui faire. Ce n’était par ailleurs là qu’une partie de la vérité. Oui, il y avait quelque d’autre. Harren demanda bien évidemment l’identité de cet autre, sans imaginer une seule seconde qu’il pourrait s’agir d’une femme. Au fond d’elle, Snö sent qu’Harren sait bien plus de chose qu’il ne laissait paraître. Mais il marquait un point. Il avait le droit de savoir mais comment lui dire ? Snöfrid était complètement chamboulée par ses propres sentiments, ses choix, ce qu’elle devait faire ou non, ce qu’elle devait dire ou non. Harren était un homme incroyable qui lui faisait tout oublier. C’était bien le seul qui arrivait à lui faire oublier le temps d’un instant la belle et envoûtante Grayce. Comment cela aurait-il pu être possible alors qu’elle avait la charpentière dans la peau depuis près d’un an maintenant ? Elle ne le savait pas et ce n’était clairement pas le moment de se demander cela. Le fer-né allait s’impatienter, elle le savait. Elle ne le quitta pas du regard, lui montrant qu’elle assumait les conséquences de son mensonge puis poursuivit, répondant alors à sa question, d’abord à demi-mot.

- C’est… Grayce… Bonfrère…

Le rouge monta aux joues. Les larmes montèrent aux yeux. Elle savait qu’il allait lui demander de répéter plus fort alors elle s’éclaircit la gorge, demeura droite, le regard dans le sien, réfutant cette envie de le fuir.

- Grayce Bonfrère.

Voilà qui était dit. Voilà qui était avoué. Qu’allait-il se passer maintenant pour Snöfrid ? Harren n’était pas du genre à laisser le temps faire les choses. Si Snö avait dit le nom d’un homme, ce-dernier aurait eu le choix entre renoncer à Snö ou renoncer à la vie. Quoiqu’avec Harren, peut-être qu’il aurait renoncé à la vie dans les deux cas. Mais Snö avait dit le nom d’une femme. C’était une femme qui avait pris le cœur de Snöfrid Harloi alors qu’Harren pensait le possédait. La capitaine ne saurait l’expliquer, ne saurait lui montrer qu’elle a des sentiments pour lui autant que pour Grayce. Elle était complètement perdue, ne savait plus quoi dire, penser, faire. Elle ne pensait que cela se saurait un jour. C’était cette excitation de l’interdit, du secret, de l’invisible qui l’émerveillait. Mais aujourd’hui, le pot aux roses était découvert. Le monde secret de Snöfrid Harloi s’effondrait car rien n’empêchait Harren de divulguer cela. Le fer-né était rancunier et elle savait pertinemment que cette révélation, cette confession, cet aveu qu’elle faisait à contrecœur ne resterait pas un simple aveu qu’elle faisait là, maintenant dans ses appartements à Château d’Harloi. Le regard brillant, les mains tremblantes qu’elle joignait machinalement, elle attendant la sentence, se demandant comment Harren allait réagir et ce qu’il allait faire.


#336699 : Snöfrid Harloi

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The calm before the storm @Snöfrid Harloi & Harren Kenning

Château d'Harloi, An 303 Lune 1 Semaine 3

Il crut d’abord avoir mal entendu. Mais les couleurs qui montèrent au visage de Snöfrid lui confirmaient que, malheureusement, pour lui comme pour elle, il avait bien entendu le nom soufflé à voix basse par son amante. Il voulut néanmoins lui demander de répéter plus distinctement et plus fort ce fameux nom mais Snöfrid lut en lui et le devança, répétant cette fois clairement le nom de Grayce Bonfrère. Cette fois, il n’y avait plus de doute possible et, bizarrement, la première réaction d’Harren fut de lâcher un grand éclat de rire :

HAHAHA nan ?! Tu t’l’as fait ?! demanda-t-il toujours aussi incrédule.

Et puis, voyant à la fois le sérieux et la gêne dans lesquels tombait Snöfrid, son sourire s’évapora. Il se souvint alors de Grayce, de la première fois qu’il entendit son nom, prononcé par Torwyn Kenning lui-même pour l’inciter à faire appel à ses services de charpentière sur le Foudroyant. En revenant de l’attaque de Salvemer qui lui avait coûté la vie de son père et presque sa propre vie, si Theon Greyjoy n’avait pas été au bon endroit au bon moment, le navire d’Harren avait eu sérieusement besoin de travaux tant il avait été mis à rude épreuve. Longtemps, Harren rechigna et refusa qu’une femme ne monte sur son navire, qui plus est pour y travailler et même si ses travaux consistaient à remettre le Foudroyant à flots, comme avant l’attaque. Et puis Torwyn l’avait emmené sur son navire pour qu’il voit de lui-même les résultats du travail de Grayce. Cela l’avait finalement convaincu et il avait fait appel à elle. N’importe qui d’autre qu’Harren aurait volontiers reconnu de vive voix les capacités de la charpentière. Mais voilà…Harren n’était pas n’importe qui. Rôdant constamment sur son navire en travaux, épiant les moindres faits et gestes de Grayce, il l’avait même ouvertement dragué. Mais elle s’était refusée à lui et comme il avait bien trop Snöfrid en tête pour s’obstiner plus avant avec Grayce, il avait laissé tomber, l’avait payé à la fin de ses travaux et ne lui avait plus adressé la parole. S’il reconnaissait intérieurement qu’elle avait bien travaillé, il n’en avait soufflé mot à personne. Même Korym, son second, avait dit : « Bel ouvrage », lorsqu’elle était partie. Mais Harren n’avait pas relevé la remarque. Alors là, lorsqu’il entendit de la bouche de celle pour qui, lentement, il commençait à ressentir un semblant d’affection, qu’elle aimait quelqu’un d’autre et en plus une femme, son sang ne fit qu’un tour.

D’abord, il s’écarta de Snöfrid, prit appui sur le lit, ramassa sa béquille et se leva. Il ne pouvait plus supporter la vue de la jeune femme et là, debout, au milieu de la pièce, dos à elle, il lâcha entre ses dents serrées :

Tu me dégoûtes.

Sa respiration était rapide et sifflante : Depuis tout c’temps qu’tu m’évites…C’est pour cette…cette…

Il ne trouvait pas le mot juste, ou plutôt non ; il y avait plusieurs qualificatifs qui lui venaient à l’esprit mais il ne savait lequel était suffisamment fort pour décrire sa rage intérieure. N’y tenant plus, il prit le premier objet qui était à sa portée – une sorte de vase – et l’envoya de toutes ses forces contre le mur opposé avec un cri rageur, n’ayant que faire d’attirer l’attention des autres âmes qui vivaient ici. Puis il se retourna vers Snöfrid et pointa un doigt menaçant vers elle :

Si t’étais mienne, c’truc là, qui vient d’s’écraser contre le mur…Ce s’rait toi.

Puis il fit un pas vers elle : Tu comptes quand même pas que j’me taise ?! Après c’que tu viens d’me dire ?! la questionna-t-il, à mi-chemin entre la colère et l’hilarité.


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Alea Iacta Est - Part 1


- The White Scythe -



En prononçant le nom de Grayce, Snöfrid savait qu’elle se condamnait, qu’elle condamnait également son amante et leur relation. Mais à quoi bon mentir à Harren. Il savait la vérité. Ce n’était qu’un jeu pour que Snöfrid se sente coupable, misérable, dégoûtante. Tel était le mot d’Harren. Snöfrid le dégoûtait. La jeune fer-né se terra dans son silence après cette révélation douloureuse. Elle était prête à en payer les conséquences. Elle savait qu’Harren ne laisserait pas ce qu’il allait prendre pour une trahison sans conséquence. Fuyant même son regard, la capitaine s’attendait à tous de la part de son désormais ex-amant. Car il était impossible d’imaginer que leur relation se poursuive. Elle connaissait que trop bien le capitaine du Foudroyant. Il se sentait trahi, il était déçu et Snöfrid ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Dire qu’elle avait des sentiments pour lui. Elle avait tout gâché. Elle était perdue dans ses sentiments, dans ses pensées, ne sachant que faire, que dire. Les mots d’Harren sont tranchants. Il s’interrompt alors. Snöfrid le regarde et elle voit la rage en lui. Elle était sur ses gardes de ce qu’il allait faire. Il prit alors un vase posé là et l’éclata contre le mur, ce qui fit sursauter la jeune fer-née. Les larmes commencèrent à monter et elle se leva à son tour, faisant alors face à un Harren de dos qu’elle venait de décevoir.

- Har…

Elle fut interrompue par le doigt d’Harren qu’il pointait vers elle alors qu’il venait de se retourner. Un nouveau sursaut et un pas de recul s’opérèrent. Il valait mieux qu’elle se taise, c’était plus sûr. Ses mots lui font mal. Elle avait sacrément merdé sur tous les points. Maintenant qu’Harren le savait, qu’est-ce qu’il l’empêchait, par pure vengeance d’aller tout balancer à son père, Payton, sans parler des représailles sur Grayce qui s’occupait du bateau d’Harren parfois. Il était certain que la jeune capitaine venait de se condamner à une vie à Château d’Harloi. Elle était prête à renoncer à ses envies de naviguer si cela lui permettait de se racheter une conduite. C’était bien le pire qui pouvait lui arriver : ne pas être capitaine et ne pas avoir la possibilité de naviguer comme elle le voulait. Il s’approcha d’elle, elle recula de nouveau d’un pas et son regard était effrayant. Il lui annonça clairement la couleur. Elle était désormais certaine que sa relation avec Grayce finirait par se savoir, qu’au moins son père finirait par le savoir. Harren n’était pas homme à proférer des menaces en l’air. Quand il le disait, il le faisait. Elle ne savait que répondre à cela. Le supplier ? Elle pourrait mais cela lui ferait trop plaisir. Acheter son silence ? Comment ? Comment Snöfrid pouvait acheter le silence du capitaine Harren Kenning ? La fer-née était perdue et les larmes coulèrent d’elle-même. Désespérée, elle se plongea dans ses bras, lâchant alors quelques mots dans un murmure.

- Harren… pardonne-moi... J’sais pas c’qu’il m’a pris. Je… Je…

Elle n’acheva pas sa phrase puis s’écarta du capitaine, consciente de ce qu’elle était en train de faire. Tournant le dos, elle se dirigea vers la fenêtre qui donnait sur la mer, sécha ses larmes tant qu’elle put et reprit sa respiration, son calme. Idiote ! Ce n’est pas en pleurant dans ses bras que la situation allait s’arranger. Les excuses, il n’en avait que faire, elle le savait. Il voulait se venger d’elle, de sa traitrise et il lui serait difficile de l’en empêcher. Soit. Puisque le Dieu Noyé en a décidé ainsi. Après tout, pour avoir eu cette relation impie, elle devait bien en payer le prix. Elle se retourna vers Harren, inexpressive, aucune larme ne s’échappant de nouveau de ses yeux.

- Fais ce que tu veux, Harren. Rien ne t’empêchera de le dire à mon père, j'imagine. Mon destin était déjà scellé de toute manière…

Snöfrid savait que depuis toutes ces années où son père s’était montré possessif et incapable de la laisser s’envoler, sa vie était attachée à celle de son père. Jamais elle n’aurait pu faire ce qu’elle veut. Jamais elle n’aurait pu partir d’Harloi sans son autorisation. Il avait fait preuve de compréhension ces dernières lunes mais ce n’était qu’une façade. Payton était un fer-né têtu. Il devait probablement se dire que sa fille changerait d’avis. Non. Pas besoin. Il suffisait juste que sa fille commette un acte interdit, mal vu, impie et le tour était joué.


#336699 : Snöfrid Harloi

@Harren Kenning

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The calm before the storm @Snöfrid Harloi & Harren Kenning

Château d'Harloi, An 303 Lune 1 Semaine 3

Pleurnicheries et visage larmoyant, voilà ce qu’Harren avait en face de lui. Peut-être cette attitude fonctionnait avec d’autres hommes mais pas avec lui. Encore moins lorsqu’il s’agissait d’une femme qu’il avait autant fréquenté, pour qui il avait commencé à avoir un semblant d’affection et qui lui annonce finalement que son cœur est pris par nulle autre qu’une autre femme. Si elle lui avait annoncé aimer un autre homme, sa réaction aurait-elle vraiment été différente ? La colère aurait certes été présente mais pas le dégoût. Avant, contempler Snöfrid Harloi lui était plaisant. Maintenant, il n’arrivait même plus à poser les yeux sur elle sans éprouver une furieuse envie de la frapper, de lui faire du mal. D’abord effrayée et ne sachant que faire ou quoi dire, la Harloi avait choisi de rester à bonne distance de lui. Puis, probablement dans un dernier sursaut d’espoir, s’accrochant peut-être aux souvenirs qu’ils avaient en commun de leurs ébats ensemble, la voilà qui se jeta dans ses bras, cherchant à tout prix le pardon de son ancien amant. A son contact, Harren se raidit, resta silencieux et garda ses mains et ses bras loin du corps de Snöfrid. L’envie de lui faire retirer ses mains et ses bras qui l’enlaçaient avec la force du désespoir était grande, mais aussi violent puisse-t-il être, Harren n’était cependant pas un idiot ou un impulsif. Il se trouvait à Château d’Harloi, seule avec la fille de Payton qui n’avait été pour lui qu’une distraction. Elle n’était ni sa femme et encore moins sa fiancée. Les Kenning étant sous les ordres des Harloi, il savait très bien que les conséquences, pour lui d’abord mais aussi pour son oncle, seraient lourdes s’il lui faisait du mal comme il en avait si cruellement envie à l’instant présent. Il attendit donc qu’elle le lâche d’elle-même et même si cet effort de patience et de contrôle de ses pulsions violentes lui furent insupportables, il tint bon et n’expira de soulagement que lorsqu’elle se détacha enfin de lui. Là, lui tournant le dos, elle faisait pourtant une proie parfaite. Il se mit alors à imaginer fondre sur elle, ses mains lui enserrant le cou, ses doigts et ses ongles s’enfonçant dans sa peau et la voir, elle, suffoquer et se débattre pour sa vie. Ou encore la rouer de coups jusqu’à ce qu’elle soit méconnaissable. Mais tout cela ne ferait que le soulager sur le moment et, comme il le savait très bien, cela finirait forcément par lui retomber dessus. Non pas qu’il ne craigne pour sa vie, il craignait surtout qu’on lui reprenne son navire, insulte et honte suprême pour un Fer-Né. Alors il eut une autre idée. Quitte à la faire souffrir, pourquoi devrait-il alors forcément s’en prendre physiquement à elle ? Pourquoi ne pas déchaîner sa haine contre la Bonfrère et, par la même occasion, dévoiler leur relation au grand jour à Payton ? Il n’avait pas souvent parlé avec lui. Il laissait volontiers ce genre d’échanges barbants à Torwyn ou à son brillant cousin. Cependant, il se rappela soudain un commentaire lâché par Torwyn un soir qu’ils mangeaient tous ensemble à Nuéclairs, tandis qu’il revenait de Château d’Harloi :

J’ai trouvé plus protecteur qu’moi envers ma fille.

Rowena avait relevé la tête, intriguée par ce que disait son père tandis qu’Harren n’y prêtait alors qu’une attention distraite.

J’ai vu le Harloi aujourd’hui. Payton…Ce gars-là…Jamais vu plus possessif envers ses filles.

Sur le coup, Harren n’avait pas réagit et avait donné toute son attention à son assiette mais maintenant, cette réflexion se rappela à lui et lui donna une idée horriblement jouissive. Il n’avait jamais su pourquoi Torwyn avait évoqué ce trait de caractère de Payton Harloi. Probablement avaient-ils parlé de leurs filles respectives et Torwyn avait alors compris ou deviné que Payton les surveillait presque trop. Alors, faisant vibrer sa béquille de fer sur le sol de la chambre de Snöfrid, il se rapprocha d’elle, se plaça dans son dos et murmura à son oreille :

Dis-toi bien que tout c’qui va t’arriver est d’ta faute.

Il ne rajouta rien de plus, tourna les talons et quitta la chambre sans un regard en arrière.

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