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Qu'est-ce que la fin du monde ? (ft Tyrion Lannister)

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302, lune 7, semaine 4

Le voyage jusque Bourgfaon fut très agréable pour un voyage hivernal. Clarysse ne pouvait pas s’en plaindre. Une journée et demi à voguer sur les eaux froides de Brûlebleue, à tâtons, pour être certain que l’embarcation ne s’enlise dans une glace ou dans une roche qui ne se verrait pas à travers les eaux agitées. A vrai dire, remonter un cours d’eau se fait toujours plus lentement et paisiblement que le descendre. La noble bieffoise n’avait donc pas été le moins du monde, secouée. Enfin, c’était sans compter les méandres de son cœur. Celui-là, à l’inverse de son corps réfugié dans sa cabine, était en proie à la plus grande des tempêtes. Elle fermait régulièrement les yeux, tentant de chercher une paix intérieure qui ne venait jamais.
Je vais au mariage de Tavish…

Elle avait beau se répéter inlassablement cette affirmation. Ces mots n’arrivaient pas à prendre une réalité dans son esprit. Cet homme qu’elle avait tant attendu pour qu’il l’enlève du cocon familial allait avoir définitivement son destin séparé du sien. Il résiderait à Bourgfaon, bien loin d’elle, alors qu’elle retournera plus à l’Ouest, à Midburg, pour honorer son mariage et son nouveau fief. Toutes ces lieux qui allaient les séparer et sans aucun espoir de retour. Une résignation qui ne trouvait aucune matérialité dans son cœur. Il s’agissait d’une idée vague et effroyable qui allait pourtant sceller leur avenir. Avenir ? Pouvait-elle seulement l’envisager.

Les révélations que les deux jeunes gens s’étaient faites n’avaient rien changé à l’état d’esprit de la jeune mariée. Elle était toujours aussi encline à la plus sombre des mélancolies, se nourrissant peu et passant beaucoup de temps couchée. Que dirait Ethan Varnier en voyant que son épouse n’avait pas suivi sa consigne ? Elle ne s’était pas ressourcée à Herbeval… Au contraire, elle avait alimenté ce tourment. Nous nous aimons, mais nous serons éloignés à jamais. A quoi ressemblerait leurs lettres par la suite ? Y en aurait-il seulement ? Deux jeunes gens mariés pouvaient-ils s’écrire avec tant d’amitié alors que les Sept les avaient séparés ?

Beaucoup d’interrogations fusaient dans l’esprit de la belle Clarysse. Comment était celle qui allait s’appeler lady Cafferen ? Comment réagirait-elle si elle savait que Clarysse avait aspiré à ce nom et que Tavish n’aurait pas été réticent à cette idée ? Comment se passerait une union devant un dieu étrange, venu d’une autre contrée ? Y aurait-il des personnes venant de l’autre continent ? Probablement… Un de ces prédicateurs qui allait sceller l’union… Sceller ? Était-ce bien le mot adéquat ? Peut-être que les Sept ne voyaient pas ce genre de cérémonie comme une véritable union et que… Tavish pourrait lui appartenir dans la vie éternelle ?

La nouvellement Varnier secoua la tête. Ce genre d’espoir ne lui était pas permis. Elle, aussi, était tenue par un serment. Parjurer serait la pire des solutions pour la croyante qu’elle était. Seule la miséricorde pouvait la sauver de son chagrin.

Arrivée à Bourgfaon, Clarysse ne fut pas surprise de voir une véritable fourmilière au château. A vrai dire, elle se souvenait qu’il n’en était pas autrement à Midburg lors de son mariage. Beaucoup de nobles s’affairaient à des préparatifs, voulant mettre leur nez dans la moindre chose, même si parfois, cette union ne les concernait que de loin. Les serviteurs, eux, saluaient les gens selon leur rang avec plus de hâte qu’à l’accoutumée, car ils étaient les véritables débordés de l’affaire. Les appartements des de la Nouë à Bourfoan leur fut assignés. Ils étaient des proches de la famille, en quelque sorte, puisque de très bons alliés des Cafferen. Clarysse espérait avoir le temps de saluer lord Arstan Cafferen, sauveur de son père, et homme qu’elle tenait en grand respect. Il n’avait pas pu être là à son mariage, mais elle le savait plein de bonnes intentions à son égard. Et puis, il fallait également saluer Tavish. Mais cette idée était difficile à admettre. Leur conversation l’avait placée dans un émoi qui ne cessait d’embraser son cœur à la moindre émotion. Elle logeait avec Elbois et sa famille. Elle n’avait pas encore pu le confronter après la révélation que lui avait faite son chevalier. Il avait été celui qui avait empêché leur union et, par conséquence, leur bonheur. Brider par des interdits, désormais, il avait effacé toutes possibilités d’espoirs chez la jeune fille. Lui, son frère bien-aimé, son protecteur et son conseiller avait réduit en cendre son seul et unique rêve. Car, ce n’était un secret pour personne, Clarysse avait vécu pour ce moment où elle serait mariée et offrirait des enfants à son époux et embrasserait la condition de la Mère. Cet objectif, malheureusement, ne lui procurait plus aucun enthousiasme. Il était lié à la présence de Tavish Cafferen dans sa vie et cela était impossible.

Clarysse revêtit sa robe de cérémonie. Elle était d’un bleu ciel et un voile recouvrait ses épaules qu’on pouvait entrapercevoir. Son décolleté était sage, mais révélait sa nouvelle minceur depuis sa dépression. La fleur d’Herbeval, cousue avec des pierreries bleues, affirmait la nouvelle richesse qu’avait obtenue la belle jeune femme en épousant une famille importante du Bief. Elle remonta ses boucles blondes en un chignon bas, un fouillis, et posa un diadème d’or sur sa tête, où des pierreries blanches dessinées quatre fleurs sur le côté droit. Elle s’observa dans le miroir et se trouva belle. C’était excepté ses cernes qui s’ancraient chaque soir davantage sur son visage creusé. Sa pâleur d’hiver avait pris un tournant maladif. Elle soupira et tenta de rehausser son teint avec quelques artifices dont seule la noblesse détient le secret. La jeune Varnier n’aimait pas abuser de ses coquetteries. Sa mère n’avait pas eu le temps de lui apprendre comment s’en servir. A vrai dire, les de la Nouë, plus stricts et sobres, n’avaient pas le don qu’avaient certaines femmes de Hautjardin pour cacher leurs imperfections. Clarysse voulait tout de même ne pas arracher le cœur de son ami Tavish en lui affichant un piètre spectacle de sa personne. Il en valait de sa dignité et de son empathie. Elle savait les difficultés d’un mariage arrangé. Attirer la pitié de son chevalier n’était pas le but de sa présence à ce mariage. Il fallait qu’ils se soutiennent mutuellement et qu’ils passent à autre chose. Sa présence devait être tel un pilier pour son ami. Elle ne se sentait pas assez forte. Mais, elle devait prendre sur elle.

Clarysse prit soin d’éviter Elbois et sa femme durant la journée de préparation. Elle partit un peu plus tard des appartements qui leur étaient réservés afin de les éviter le plus longtemps possible. Néanmoins, elle savait qu’autre chose la retenait dans cette chambre. Assister à cette union signifiait accepter la résignation. Enfin, elle descendit les marches du château pour se rendre à cette cérémonie païenne qu’elle tolérait uniquement parce que Tavish avait autant d’importance que ses frères dans son cœur. Cependant, ces derniers temps, Clarysse se sentait très seule. Celui qui était censé la guider vers le bonheur, son grand-frère, s’était révélé être loin d’être infaillible. Chacun de ses repères tombaient un à un…

Dans un hall, elle passa devant un autre miroir. Elle s’aperçut qu’elle avait véritablement une triste mine. Elle s’observa de plus près et se rendit compte qu’une larme perlait dans le coin de son œil. Elle tenta de la retirer, mais son geste fut trop brusque, une partie de son noir à œil s’étendit. Déçue du résultat, et à fleur de peau, elle versa quelques larmes et renifla. Mais, elle devait ravaler ses sanglots et se montrer digne. Un long soupir l’y aida.
Clarysse se retourna, une présence se trouvait dans son dos.
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Tyrion Lannister  & Clarysse Varnier
Qu'est-ce que la fin du monde ?
Bourgfaon était un fief où il faisait bon vivre. Après la grandeur de Corneilla et le faste de Lestival, séjourer dans un endroit à taille humaine, quoique Tavish m'est expliqué que, pour l'Orage, Bourgfaon avait tout d'une vraie ville plus que d'un petit fief d'une maison orageoise parmi tant d'autre, m'était bien agréable. Le climat était un peu plus supportable qu'à Corneilla. On sentait qu'on était à nouveau un peu moins "proche" du Nord. Mais lorsqu'il se mettait à nouveau à souffler, le vent pouvait être cinglant, à vous pousser à vous calfeutrer à l'intérieur, près d'un feu de cheminée. Le feu...Parlons-en.

Pour moi, il ne servait qu'à me réchauffer les mains et les pieds, lorsque je prenais place le soir dans mon fauteuil près du feu de notre cheminée, dans la chambre prêtée par Lord Artsan, à mon épouse et à moi-même. Mais je voyais bien qu'ici, les gens des Cafferen et les Cafferen eux-mêmes contemplaient les flammes et leur vouaient une quelconque révérence qui m'échappaient totalement. A son passage à Castral-Roc, sur mon invitation, j'avais vivement exprimé à mon ami le désir d'apprendre à connaître mieux cette nouvelle religion qui avait fait tant de nouveaux adeptes sur les terres des Baratheon. Je me voyais à présent plonger en plein coeur de ce sujet et j'avoue volontiers que, dans mon esprit, la curiosité, la volonté d'en apprendre et d'en découvrir plus, se mêlaient parfois à une incompréhension du fait de cette abstraction que représentait, pour moi, ce R'hllor, ce Maître de la Lumière. Ce nom-même était synonyme pour moi d'un Dieu à deux facettes; le nom "R'hllor' avait quelque chose d'effrayant et de puissant, tandis que les termes "Maître de la Lumière" diffusait une aura protectrice et bienfaitrice autour de ce Dieu.

Dans les beaux jours comme celui-ci, j'aimais à me promener en ville. Bourgfaon était une ville vraiment trépidante du fait de son emplacement et du commerce qui y régnait. Un garde Lannister non loin de moi, je me baladais, parfois accompagné de Walda, à travers les rues et ruelles, regardant les étales des marchands ou entrant dans telle ou telle échoppe d'artisan. C'est ainsi qu'un jour, accompagné de Tavish, je rencontrais l'homme à l'origine de mon présent que m'avait apporté Tavish durant sa visite à Castral-Roc. Il avait semblé très ému par mes compliments mais j'étais on ne peut plus sincère. Ce serre-livre en bois était exceptionnel par la beauté et la justesse du travail de cet ébéniste. Aujourd'hui encore, je suis repassé devant son atelier, me disant qu'il me faudrait lui passer commande...Walda avait bientôt son anniversaire. Des bijoux, elle en avait à foison mais ce travail du bois...Je le jugeais exceptionnel. Il me faudra aller lui en reparler mais le vent se mit soudain à souffler, levant des vagues de poussières à travers les rues de Bourgfaon. Aussi me hâtais-je de rejoindre le petit château des Cafferen. Qui plus est, la cérémonie allait bientôt commencer et il me fallait retrouver Walda pour nous y rendre ensemble.

Une fois à l'intérieur, je congédiais le garde et confiais à un domestique mon manteau, ma cape et mes gants avant de rejoindre, plus loin, le feu de cheminée réchauffant le hall d'entrée. Je passais dans le dos d'une femme qui se regardait dans le miroir. Je ne la connaissais pas et, debout devant le feu de cheminée, j'en approchais mes mains, congestionnées par le froid malgré mes gants. La porte d'entrée s'ouvrit à nouveau sur d'autres invités qui revenaient eux aussi de leurs promenades pour assister à la cérémonie. En tournant la tête vers eux, j'aperçus le reflet de cette femme dans le miroir. Sa tenue était pourtant bien ravissante tout comme l'était sa coiffure. Pour avoir côtoyer pareilles dames et modes assez souvent lorsque je me suis rendu par deux fois à Hautjardin pour les fiançailles puis le mariage de Cersei, je sus qu'elle était elle aussi d'origine Bieffoise. Une amie de Tavish ou de Shoren Mertyns? Je penchais plutôt pour Tavish mais quoi qu'il en soit, son visage reflétait une bien profonde tristesse alors que l'humeur et l'atmosphère, ici, étaient plus à la fête. Je me permis donc de me rapprocher d'elle de quelques pas, me râclant la gorge avant de parler:

Plus triste encore est de voir pareille ravissante jeune femme aussi profondément bouleversée. Cela viendrait même à me chagriner moi-même, ma Lady.

Je m'inclinais légèrement devant elle pour la saluer comme il se le devait face à une noble dame: Lord Tyrion Lannister, pour vous servir, ma Dame.

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Clarysse était face à son triste reflet. Elle se reconnaissait désormais dans cette jeune fille amaigrie, à la mine triste et au regard éteint. Les lunes avaient passé depuis son mariage et, pourtant, rien ne lui offrait une occasion de sourire. Les nouvelles de son époux ne la réjouissaient pas et savoir qu’il s’approchait de plus en plus du Bief la rendait malheureuse. Elle se sentait telle une proie observée par des prédateurs prêts à l’attaquer à cheque instant. Elle ne le voyait pas, elle ne pouvait qu’entendre leur approche autour d’elle. Lorsqu’elle les apercevra, il sera déjà trop tard. Ni son frère, qui l’avait trahi, ni Tavish, qui s’en irait dédier sa vie à une autre dame, ne pourrait plus la sauver.

Elle se tourna lorsqu’une voix masculine l’interpela. Elle ne l’avait pas observé dans le reflet du miroir, elle fut donc très surprise et ne put retenir un sursaut. Elle chercha du regard qui avait pu remarquer une jeune Bieffoise, si insignifiante dans l’effervescence qui se préparait pour le mariage de Tavish Cafferen et Shoren Mertyns. Finalement, elle comprit que la voix venait d’une taille inhabituelle pour un homme. Elle n’était pas idiote et même si elle ne connaissait rien à la politique, elle savait qui était cette personne. Son mestre avait tout de même veillée à inculquer à la rêveuse Clarysse une éducation digne d’une dame. Alors, au vu des couleurs portées par l’homme, son apparence, sans même qu’il ne se présente, elle reconnut lord Tyrion Lannister. Elle avait même eu l’occasion de l’apercevoir lord du mariage de sa sœur avec Loras Tyrell. Il était à la table d’honneur alors qu’elle était relayée à la masse d’invités composés de fidèles Bieffois venus apporter leur soutien à leur famille suzeraine. Quel mariage, d’ailleurs ! Prestigieux, certes, mais assez étonnant, dans le sens où les liens matrimoniaux entre l’Ouest et le Bief n’étaient pas monnaie courante. Et puis, la maison Lannister avait une réputation. Heureusement, les Bieffois avaient confiance en leur suzerain et savait que les Tyrell saurait tenir tête aux conquérants lion d’or de l’Ouest. Clarysse se souvient qu’elle avait passé une bonne partie du mariage, une fois la cérémonie terminée, avec des dames d’Hautjardin. Leurs chuchotis et critiques étaient incessants sur les dames de l’Ouest et Cersei Lannister. A vrai dire, voir le beau Loras Tyrell se mariait n’a pas été une nouvelle agréable pour les hommes comme pour les femmes d’Hautjardin. Sa beauté avait une tendance à créer bon nombre de fantasmes chez les plus émotifs. Clarysse, trop naïve et prude, ne comprenait pas toujours ce type de remarques. Elle se contentait de rire au bon moment afin de rester intégrer dans le groupe féminin.

Elle rendit son salut à l’homme de petite taille, mais tout de même héritier de Castral Roc. Sa révérence se fit bien basse autant parce qu’elle était mal à l’aise de se retrouver face à un nain, -Clarysse ne se sentait jamais à l’aise avec les situations qui sortaient de ses habitudes-, et une personne d’un aussi haut rand qui s’adressait à elle personnellement. Elle devait s’y accoutumer depuis que sa suzeraine, Daena Tyrell, lui accordait de l’attention, mais, à chaque fois, elle se sentait gauche.
« Lady Clarysse Varnier. Enfin, je suis ici avec les de la Nouë, notre famille est très proche des Cafferen. Je suis enchantée, Lord Lannister. »

La jeune fille gardait son regard baissé et ses joues se teintèrent légèrement de rose. Elle savait que les Lannsister était à Bourgfaon puisqu’elle avait croisé Ashter Yarwyck dès son arrivée. Cependant, l’étonnement et les récentes émotions la firent s’exprimer à voix haute :
« Je suis surprise de vous savoir ici, à Bourgfaon. Il est très étonnant de savoir que vous assistiez à ce mariage… »

Elle s’arrêta de parler. Elle se rendit compte qu’elle allait préciser qu’il était étonnant qu’un noble de son rang face si loin voyage pour ne pas aller à Accalmie, mais à Bourgfaon, fief modeste de l’Orage, afin d’assister à un mariage orageois d’une famille mineure. De plus, un mariage païen qui fait controverse dans le monde de la noblesse comme parmi les invités même. Si elle n’avait pas été aussi proche de Tavish Cafferen, elle-même ne savait pas si elle aurait assisté à ce type de mariage. Elle se mordit la lèvre inférieure, se sentant embrassée d’avoir tant parlé.
« Pardonnez-moi... Comme vous l’avez vu, je suis très émotive aujourd’hui. Je parle trop… Je suis navrée de vous importuner. »
Sa tête se baissa davantage.
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HRP: Désolée du retard, @Tyrion Lannister
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Qu'est-ce que la fin du monde ?
La surprise se lut sur le ravissant mais pourtant triste visage de cette jeune femme blonde, lorsqu'elle posa ses yeux sur moi. Comme beaucoup de nobles dames, chevaliers et seigneurs, elle dut me reconnaître à ma taille atypique en premier plus qu'aux couleurs rouge et or que je portais. Mais passée la surprise, elle parvint à m'offrir une gracieuse révérence, agrémentée de ses présentations. Lady Clarysse Varnier, née de la Nouë. Une Bieffoise donc...L'avais-je déjà vu avant ce jour? A Hautjardin peut-être, lors de l'une de nos deux venues à la capitale du Bief, pour les fiançailles puis le mariage de ma charmante soeur avec le jeune Ser Loras Tyrell. Possible oui...Mais malheureusement, je ne pouvais en avoir la certitude. En ce temps, Walda était encore une Frey et je n'avais nulle idée des changements que son visage et sa présence angélique allait avoir sur un être porté sur le vin et les plaisirs de la chair comme moi. Peut-être avais-je effectivement déjà vu, croisé et peut-être même parlé avec la jeune Lady Clarysse qui me faisait face. Mais mes souvenirs, brouillés et embrumés par les lourdes vapeurs de l'alcool ingurgité lors de ces deux visites, ne pouvaient me l'affirmer. Aussi me contentais-je de lui rendre sa révérence en m'inclinant à mon tour:

Très heureux, ma Dame. lui répondis-je avec un sourire, espérant en voir apparaître un sur son visage.

Mais à la place, le regard de la née De La Nouë se faisait fuyant, rivé vers le sol et les bouts de ses bottes qui pointaient sous les pans de sa robe bleue. Ses joues prirent une légère teinte rosée, signe qu'elle n'était pas à l'aise en ma compagnie. Etait-ce mon rang qui l'impressionnait? Ou ma taille?

Je sais que les Dieux ont été sévères avec le Seigneur mon père, ma Lady, et m'ont fait bien plus petit que ce à quoi Lord Tywin devait s'attendre. Mais n'ayez crainte et pensez que mon nom à lui seul, me fait gagner en taille pour être au final, un homme de taille normal. Pensez à cela si cela peut vous mettre plus à l'aise en ma compagnie. lui dis-je sans me départir de mon sourire. A présent que j'avais accepté ma différence, voilà que c'était les autres qui étaient mal à l'aise avec moi, l'exact opposé que ce que fut mon enfance et une partie de mon adolescence avant que je ne décide de faire de cette différence une force et de mon esprit, mon arme.

Et je crois que vous n'êtes pas la seule à être surprise, Lady Clarysse. lui répondis-je, ayant constaté depuis notre arrivée que beaucoup nous regardait, Walda et moi, presque comme des intrus dans ce mariage humble, bien loin du faste de ceux auxquels nous avions l'habitude d'assister. Mais un ami ne devrait-il pas être là lorsque le sien vit pareil événement important dans sa vie? Car j'éprouve pour Ser Tavish une profonde amitié, bien au-delà de nos rangs respectifs. Je me devais d'être là. déclarais-je avec un rien de fierté dans la voix. Et pourtant, Lady Clarysse Varnier me semblait bien touchée par cette journée. Tandis que j'étais heureux et fier d'être là pour mon ami, la jeune femme semblait triste et résignée.

Vous ne m'importunez pas un instant, Lady Clarysse. Néanmoins, je me sens soudain investi d'un devoir vous concernant, même si vous êtes ici avec votre famille de naissance. Dame mon épouse tarde à arriver; probablement en train de peaufiner sa tenue ou sa coiffure. Que diriez-vous de l'attendre en ma compagnie? Nous pourrions discuter, vous pourriez parler à volonté avec moi qui suis intarissable sur bien des sujets et peut-être pourrais-je enfin voir un sourire, que je gage des plus charmants, sur votre visage? Qu'en dîtes-vous?, lui proposais-je chaleureusement.
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La jeune Bieffoise était très mal à l’aise. Parler à un héritier d’une puissante maison n’était pas dans ses habitudes et Tyrion Lannister n’était pas vraiment le type de personne à qui on apprenait à s’adresser dans le Bief. La région natale de Clarysse a bien des charmes, mais elle est également très monotone et lisse dans sa beauté. La différence n’a pas sa place dans la perfection. La noble fleur l’a intégré dès sa plus tendre enfance sans même s’en rendre compte. Si elle avait eu conscience de ce processus d’éducation et d’inculcation de valeurs, peut-être aurait-elle compris toute la culpabilité et la complexité de ses sentiments envers l’ancien Storm. Peut-être même se serait-elle avoué ses sentiments bien avant que l’on scelle son destin à la maison Varnier. Et même que, probablement, elle comprendrait la grande difficulté qu’elle avait à s’adresser à Tyrion Lannister.
Face à des membres de grandes familles, les de la Nouë avaient une fâcheuse tendance à se montrer trop révérencieux. Cette petite famille du Bief faisait des convenances, de la bienséance et de l’ordre, des valeurs immuables. La condition de lord Tyrion, inconsciemment, devait jouer dans ses excès de timidité et de révérences. Malheureusement, Clarysse était loin d’être une intellectuelle. Il s’agissait davantage d’une boule de sentiments purs que d’une dame en pleine réflexion sur les états d’âme. Ainsi, lorsque l’héritier de Castral-Roc parla de sa condition sans gêne et sans que la jeune femme s’y attende, elle releva le regard et ne put s’empêcher d’être interloquée. Elle ouvrit et referma la bouche sans qu’un mot ne sorte. Ses yeux faisaient « non » pour le reste de son visage. Jamais elle ne voulait qu’un lord de l’envergure de Tyrion Lannister puisse penser qu’elle ait considéré son infirmité. Bien entendu, c’était important pour elle, mais son caractère trop révérencieux se sentait outré par le fait de parler ouvertement de ce qui avait valu le surnom de « gnome » à un lord-héritier.
Néanmoins, lord Tyrion poursuivit et s’appliqua à mettre à l’aise la craintive Bieffoise. Clarysse se sentait à la fois comblée d’honneurs et de gênes. Elle ne méritait pas de poursuivre une discussion avec un Lannister, elle qui était chamboulée par la cérémonie qui allait suivre. A vrai dire, s’il n’avait pas s’agit d’un lord aussi important, Clarysse aurait décliné la proposition de compagnie car elle voulait être seule. Elle aurait remercié son interlocuteur, tiré une révérence et se serait isolée. Mais, comment dire non à une Lannister quand on est né de la Nouë ?
D’abord, elle considéra l’aisance avec laquelle lord Tyrion avait de parler d’amitié et de sincérité. La Bieffoise comprenait depuis peu l’importance de lien sincère et non pas conventionnel dans la vie. Son mariage et son isolement à Midburg l’avait poussé à reconsidérer ses relations. Elle qui avait toujours rêvé de pavaner comme dame de compagnie d’une grande lady ou dans une cour, malgré sa maladresse en société, préférait de loin des compagnies réconfortantes, désormais.

« Lord Tyrion… Je suis trop honorée que vous souhaitez rester en ma compagnie. » Elle tira une autre révérence. Un peu intimidée par ses précédentes paroles, elle n’osait plus le quitter du regard. Néanmoins, il était encore brillant des récentes larmes. Lorsqu’elle s’aperçut que sa tristesse était encore visible, elle ne put s’empêcher de fuir à nouveau le regard du Lannister. Malheureusement, aucun des sourires attendus par le lord ne vint s’afficher sur le visage de Clarysse. Tout cela était encore trop à vif. Ils attendaient Lady Walda pour se rendre au mariage de… Tavish… Elle déglutit sous l’émotion :
« Pardonnez-moi, mon lord. Je ne suis vraiment pas de bonne compagnie ce soir. J’espère que personne d’autres que vous ne le remarquera car, il est hors de question que les Cafferen pense que je suis attristée d’un si heureux évènement pour leur famille. Je suis vraiment navrée de vous faire subir cela. »

Elle se frotta le visage d’un geste qu’elle réfrénait depuis quelques minutes déjà. Il n’y avait rien de gracieux en cela et elle le regrettait déjà en le faisant. Elle se sentit obligée de se justifier :

« Je connais Ser Tavish depuis l’enfance. Il a fait son écuyage auprès de mon oncle, à Herbeval. Cet évènement m’emplit d’émotions que j’ai dû mal à contrôler. Voilà qui n’est pas digne d’une dame. » finit-elle par dire en esquissant enfin un petit sourire. « Je suis un peu retournée. » Elle tenta une ultime diversion afin de dissimuler l’immense chagrin qui l’habitait. Elle respira. « Et vous, lord Tyrion ? Vous et lady Walda connaissez Ser Tavish depuis longtemps ? » La Bieffoise n’évoqua rien des drôles de rumeurs qui avaient circulé à propos du caractère volage de lady Walda qui aurait été intime avec l’ex-bâtard de Bourgfaon. La fleur d’Herbeval n’y croyait pas un seul instant. Elle ne connaissait pas l’épouse de lord Tyrion mais elle connaissait bien son preux chevalier et jamais il n’aurait été volage avec une femme mariée. Elle le savait bien. Alors qu’ils avaient une conversation secrète dans sa chambre, Tavish ne l’avait pas touchée. De plus, extrêmement déprimée ces derniers temps, Clarysse ne faisait pas attention à ces bruits de couloir.
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Qu'est-ce que la fin du monde ?
Clarysse Varnier était une énigme. Derrière ses belles paroles polies et ses multiples révérences qui me faisaient me sentir le Souverain des Sept Couronnes, se cachait une jeune femme ou très timide, ou excellente comédienne en présence de l’héritier d’une des plus riches régions de Westeros. Les dames du Bief avaient toutes cette élégance, ce charme, cette façon de vous parler, de vous sourire et de vous regarder qui détournait suffisamment votre attention afin de leur permettre d’étendre leur filet autour de vous avant de refermer le piège sur vous, vous ayant à leur merci. Mais la jeune dame en face de moi ne paraissait pas être de ce genre là. Au contraire, je la sentais profondément bouleversée. Bouleversée par quoi ? Ce mariage ? Sa présence en ces lieux ? Etait-elle déjà venue par le passé ou bien…avait-elle connu Tavish plus que comme une simple connaissance ou un simple ami ? Ou alors était-ce sa relation avec la mariée ? La connaissait-elle ? Avaient-elles un passif ensemble, une querelle quelconque qui faisait qu’aujourd’hui, Clarysse Varnier se retrouve dans cet état ? A cet instant précis de la conversation, je n’aurais su le dire… J’avais parlé ouvertement, et sincèrement, espérant ainsi la faire un peu rire, ou au moins sourire. Mais aucun de mes efforts ne rencontra le succès escompté. Vaincu, je baissais les armes et ce fut cette fois à mon tour de m’incliner légèrement devant elle, alors qu’elle se disait honorée de se trouver en ma présence. Me redressant, je lui souris chaleureusement mais gardais le silence tandis qu’elle s’excusait de son état. Je ne répondis d’abord rien, secouant vivement la tête en signe de déni avant de lever ma main droite :

Lady Clarysse, je vous en prie. Vous ne m’êtes en rien redevable ni me devez aucune explication quant à votre état. Je vois bien que quelque chose vous tracasse mais je n’ose vous en demander les raisons. Cela serait fort indiscret et impoli de ma part envers une dame que je connais à peine.

Tavish m’avait bien sûr parlé de son passé dans le Bief, à Herbeval auprès des De La Nouë. Mais mon esprit trop préoccupé par mon retour à Castral-Roc, qui approchait désormais à grands pas, tout comme par le décès brutal que mon épouse et moi-même avons vécu de nos propres yeux à Corneilla, m’avait fait occulté que, sans m’en rendre compte, je parlais à la nièce de celui auprès duquel, Tavish a fait son écuyage. Son prénom avait été prononcé, ni trop souvent, ni pas assez pour que je me mette à penser que peut-être avait-il nourrit des sentiments à son égard. Mais à présent face à elle, à la voir dans cet état, je commençais à comprendre et à y voir bien plus clair. Cependant, ne voulant pas la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà, je choisis de ne rien dire. Si un jour je devais en parler, ce serait plutôt au futur marié plutôt qu’à cette douce créature. Je hochais donc silencieusement la tête, un petit sourire sur le visage pendant qu’elle me parlait de son enfance commune avec Tavish Storm. Puis le sujet dévia sur Walda, moi et notre lien avec Tavish.

Oh nous ne le connaissons que depuis très récemment, en comparaison du lien que vous partagez avec lui Lady Clarysse, commençais-je après m’être râclé la gorge. Nous avons eu le plaisir de le rencontrer durant le tournoi de Lestival. Immédiatement, j’ai eu pour ce jeune homme une profonde amitié. Il m’a semblé si chaleureux, jovial, spontané ; des caractéristiques qui se font rares de nos jours, y compris chez les plus nobles d’entre nous. Je compris mieux pourquoi lorsqu’il m’avoua être né Storm mais cela ne changea rien à notre amitié. En partant de Lestival, je l’ai invité à venir nous voir à Castral-Roc, ce qu’il fit et c’est d’ailleurs là-bas qu’il a appris la nouvelle concernant son mariage avec Lady Shoren Mertyns. Je lui ai donné ma parole d’être là et…me voilà ! fis-je en ouvrant les bras et les mains, un grand sourire aux lèvres, espérant qu’il serait communicatif.

Autour de nous, les autres invités commençaient à doucement converger vers l’extérieur où aurait lieu la cérémonie. En me retournant, je vis Walda en haut des escaliers, belle à m’en couper le souffle. Pardonnez-moi, Lady Clarysse, puis-je vous abandonner le temps de la cérémonie ? Mais n’ayez crainte, dès celle-ci terminée, je me fais fort d’être votre accompagnateur ce soir. Je m’en voudrais de vous laisser seule et qui plus est, il est d’une importance absolument capitale que vous rencontriez Lady Walda Lannister ! J’insiste, vous serez des nôtres ce soir !
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HRP: @Clarysse VarnierJe te laisse faire une réponse et puis on pourra archiver ce RP et reprendre notre conversation dans le RP commun du mariage avec les invités Qu'est-ce que la fin du monde ? (ft Tyrion Lannister) 2414428499 ! Comme ça, je pourrais aussi te présenter ma merveilleuse @Walda Lannister ! Qu'est-ce que la fin du monde ? (ft Tyrion Lannister) 3992757740
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Certaines larmes d’amour demeureront plus longtemps que des étoiles dans le ciel. Bafouée dans une grande tristesse, un jour où on l’obligeait à penser constamment à son amour perdu, elle ne savait pas comment se comporter devant lord Tyrion. Son côté cérémonieux l’empêchait de voir toute la bonté que tentait de lui transmettre l’héritier de l’Ouest. Elle restait cantonnée à de veine parole alors que l’émotion demeurait palpable. Alors, elle ne put que baissait davantage son regard lorsque lord Tyrion la priait de cesser de s’excuser et que son comportement ne le gênait et ne le concernait en rien. Était-ce si difficile pour elle de remercier ce lord généreux par un sourire ?
Il semblerait que ce jour où elle devait se confronter à toutes ses pensées négatives ne seraient éclairés par aucun rayon de soleil. Pourtant, lord Tyrion s’en tirait à merveille. Bien qu’il voie une jeune Bieffoise pleurée avec la plus épouvantable des maladresses, il gardait ce ton aimable que Clarysse n’aurait pas supposé à un Lannister. A vrai dire, il s’en disait des choses sur les Lannister à Hautjardin. Particulièrement peu de temps après le mariage de lady Cersei avec Loras Tyrell. Les réputations et les a priori ont la peau dure à la cour.

L’attention de la jeune femme se figea lorsqu’il fut question de Tavish plus particulièrement. Alors, lord Tyrion et ser Tavish avaient une franche entente. Enfin, Clarysse exécuta un sourire. Savoir que de tels relations étaient possibles pour un ancien Storm remplissait le cœur de la blonde au plus haut point. Tous les nobles ne lui mèneraient pas la vie dure… Pas comme son frère qui refusa que les tourtereaux s’épousent. Elle ne put retenir un sincère :
« Si vous êtes l’ami de Tavish, je vous prie d’accepter ma sincère amitié également et je ne suis que davantage heureuse de faire votre connaissance, malgré le peu de retenu que j’ai eu devant vous. »
Elle élargit son sourire et lâcha un soupir, mais les invités se faisaient de plus en plus nombreux dans ce hall. Clarysse passa ses doigts dans sa coiffure, un peu confuse. Lord Tyrion sentit qu’il était temps que leur échange laisse place au grand évènement de ce jour. Cependant, sa gentillesse le poussait à vouloir rencontrer de nouveau la solitaire épouse Varnier.
« Bien. J’en serais très honorée. » balbutia la jeune Bieffoise, autant gênée qu’honorée. « J’espère être digne de la compagnie de votre épouse et je tâcherais d’être plus joyeuse. Merci beaucoup, lord Tyrion, à plus tard et profitez bien de la cérémonie. »
Clarysse se sentait rechargée d’une énergie plus positive qu’auparavant. Elle ne souhaitait pas retourner auprès de sa traîtresse de famille pour autant. Elle décida donc de prendre le pas d’autres invités pour se rendre à la cérémonie. Un peu seule, un peu flâneuse, elle ne se sentait ni Varnier, ni de la Nouë, mais simple observatrice d’un jour pénible. Mais en même temps, comme chaque fin, il y avait une présence de commencement.

La jeune femme se rendit compte, à la fin de cette entrevue, qu’elle venait de faire une rencontre délicieuse. Cet homme qu’on disait réduit venait de lui procurer un des échanges les plus doux de son existence, dans un des moments les plus difficiles. Elle espérait vraiment le rencontrer après la cérémonie avec lady Walda Lannister. Toujours chamboulée, Clarysse avait tout de même l’impression de voler de ces propres ailes.
Codage par Libella sur Graphiorum


@Tyrion Lannister
HRP: Je suis heureuse de cette entrevue, même si elle fut courte à cause de mon temps de réponse. J'espère qu'il y aura une suite. Midburg n'est pas si loin de Castral-Roc, qui sait ce que pourrait donner cette amitié. Je sais que tu vas être absente un temps, on en parlera à ton retour.
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