Far from home ft. Viserys
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Viserys Targaryen & Cassandre
Elle resserra ses fourrures autour de son cou. La morsure de l'hiver, elle ne parvenait toujours pas à s'y faire. C'était sans doute aucun ce qui la changeait le plus, elle qui avait grandi sous la chaleur écrasante d'Essos et qui n'avait connu que cela. Elle n'était pas une créature du froid même si ses prunelles grises et glaciales laissaient volontiers croire le contraire. Cela faisait quelques lunes pourtant qu'elle avait foulé les terres de l'Ouest pour la première fois. Qu'elle avait découvert les contrées vertes et humides du Conflans. Et puis finalement il avait fallu quitter Haye-Pierre pour Goëville. Quitter le Conflans pour les contrées montagneuses du Val d'Arryn.
Le voyage avait été long et éprouvant. Il avait souvent fallu s'éloigner de la route principale pour échapper aux nombreux convois croisés en sens inverse. Le mariage célébré prochainement à Corneilla attirait un nombre impressionnant de nobles et de roturiers qui pullulaient sur les routes et rendaient leur propre périple particulièrement dangereux. On avait beau lui enseigner la géopolitique depuis deux ans maintenant, les noms de Stark et de Nerbosc n'étaient bien à ses yeux que cela, des noms. Elle s'en était même rapidement désintéressé ne comprenant pas l'intérêt qu'on pouvait trouver à pareille célébration qui n'était rien d'autre qu'une jolie pièce de théâtre visant à divertir le pauvre et amadouer le puissant. Tout ce qu'elle savait c'était que cet événement aurait pu mettre en péril son prince et que ces simples festivités les avaient contraints à reprendre la route.
Elle n'en avait rien montré, comme à son habitude, mais ce voyage l'avait éprouvée. Aux aguets du moindre mouvement, elle ne s'étaient jamais reposée durant les semaines qu'avait duré leur voyage. Chaque convoi aperçu était un danger potentiel. En dehors de sa chevelure devenue noir de jais, Viserys restait Viserys. Et si elle ne connaissait pas les nobles familles de Westeros, elle savait que nombre d'entre elles connaissaient le prince déchu. Qu'un badaud reconnaisse les prunelles lilas et c'en était fait de leur expédition et de tout ce pour quoi ils se battaient. Sur le qui-vive à chaque instant, la Meereenienne s'était crispé plus d'une fois sur le pommeau de son épée. Lorsqu'enfin Goëville se dessina sous ses yeux, un sentiment de soulagement s'était emparée d'elle. La partie était encore loin d'être gagnée mais au moins cesseraient-ils pour un temps de courir comme des mendiants et de se terrer comme des voleurs. Elle cesserait pour un temps de sursauter au moindre bruit ou de fixer incessamment son prince par crainte que même le ciel ne lui tombe sur la tête. Le répit serait de courte durée, elle n'était pas dupe. Et elle n'avait pas traversé le Détroit pour se prélasser oisivement. Mais à l'heure actuelle, elle prenait ce qui était à prendre.
Installée devant une fenêtre qui donnait sur la mer tranquille de la Baie des Crabes, Cassandre rêvassait. Elle se surprit à penser à la dernière fois qu'elle avait vu la mer, à l'Est d'ici. Elle ne pensait pas souvent à Essos et à Meereen. A cette existence misérable qui fut la sienne à l'époque. Mais à Westeros, était-elle plus heureuse ? Sans doute. Parce qu'il était là. Mais lorsque leur mission serait achevée, lorsqu'ils auraient accompli ce pour quoi ils avaient quitté Essos, qu'en serait-il ? Elle n'était pas dupe, Cassandre, non. Elle avait vu trop d'horreurs, souffert trop de martyrs, pour se laisser bercer d'illusions. Quand tout serait terminé, pourrait-elle retourner là-bas, de l'autre coté de cette mer paisiblement agitée ? En aurait-elle seulement la force, l'envie ? Pas tant qu'il serait là, elle le savait.
Une nouvelle bourrasque s'engouffra dans la fenêtre qu'elle avait laissé ouverte, trop désireuse de sentir les embruns marins sur sa peau. Une nouvelle bourrasque glaciale qui la fit frissonner. Il lui fallait oublier Essos, à jamais. Westeros était désormais son foyer. Cela serait plus simple à admettre si cet hiver voulait bien se terminer. Et, trop absorbée par ses pensées et sa nostalgie, trop fascinée par cette mer qu'elle avait toujours connu et qui lui avait manquée, Cassandre n'avait pas pris conscience qu'elle n'était plus seule désormais.
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- @Viserys Targaryen en espérant que ça te convienne mais si quelque chose devait te chiffonner n'hésite pas à me faire signe
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Le prince s’admirait dans le miroir de ses quartiers, jaugeant son apparence et son visage minutieusement comme il avait coutume de le faire chaque jour. Étudiant soigneusement chacun de ses mimiques, et s’entrainant devant son miroir. Bien que n’étant plus dans les grâces de la cour, et étant en exil, le prince n’avait jamais dérogé à cette tradition. Le pouvoir des apparences était grand et chaque expression feinte lui avait était utile.
Sa chevelure noire était pourtant une chose qui lui était désagréable à regarder, bien au-delà de la superficialité de la chose. En se teignant les cheveux, le prince avait renoncé à son sang, a son héritage valyrien si précieux. Cette seule idée le faisait bouillir et enrager de colère, il se devait de se contenir.
Vêtus de vêtement blanchâtre, une fourrure de renard blanc autour du cou, le prince soupira. Son exil influençait ces humeurs, et il était assez mélancolique depuis qu’il avait foulé du pied la terre de Westeros. Ses nuits n’étaient pas paisibles, se réveillant plusieurs fois avec l’incapacité de se rendormir, il lui arrivait de rattraper ce retard de sommeil durant la journée, somnolant devant la cheminée de la chambre qui lui avait attribuer le seigneur des lieux. Mais la fatigue se lisait sur son visage. Il avait prié les sept plusieurs fois, il avait besoin de ses songes, ceux qui l’avaient guidé depuis le début, ceux qui lui avaient offert Némésys et l’épée. Pourtant, ces rêves étaient étrangement silencieux, ou n’ayant pas la même pertinence que les premiers.
Le dragon poussa un sifflement, alors qu’il glissa sa tête sur la paume de la main du prince, cherchant un contact avec son maître. Le petit prince offrit un sourire à la créature mythique, sa présence et celle de l’épée lui démontrait qu’il n’était pas fou, tous ces intérêts pour la sorcellerie, les prophéties, et les légendes avaient payer. Némésys grandissait à son rythme, et Viserys espérait qu’il atteigne une taille acceptable, et qu’il ne soit pas victime de la petite taille des dernier dragon targaryen.
Le prince s’éloigne de sa chambre, se dirigeant vers la chambre de domestique qui est attenante à la sienne, séparer par une petite porte. Là où il avait fait insister pour installer Cassandre, proche de lui si le besoin s’en faisait sentir. Il avait vu en elle un potentiel que ces maîtres esclavagistes avaient était incapable de voir, et il comptait bien le faire éclore. Rien de ce que faisait le Dragon n’était altruiste, tout était calculé et avait pour objectif d’obtenir quelques choses. Cassandre était une arme et il était fort aise de l’avoir à ces côtés, il s’était senti vulnérable depuis la mort de Ser Boros, et il avait dû remédier à ce problème. Et surtout, il aimait comme elle le regardait, ce regard, autrefois des centaines de gens l’avaient pour lui. Quand il était le frère du roi, nombre de courtisans ne pouvaient que le regarder avec admiration. Était-ce pour cela qu’il l’avait sauvé également, pour enfin avoir quelqu’un qui ne le regardait pas avec méfiance ou dégoût ? Peut-être un peu, également, les motivations de Viserys n’étaient pas pures prosaïques, et il était agréable d’être admiré.
Il entra tranquillement dans les lieux pour voir sa protectrice proche de la fenêtre, visiblement perdue dans ces pensées. S’approchant lentement, il pose délicatement sa main sur l’épaule du gladiateur.
« Tu sembles à bien songeuse Cassandre. Quelque chose te préoccupe.»
Le ton était bien plus amical qu’un seigneur vis-à-vis de son serviteur, si publiquement, il y avait un certain maintien des apparences, certaines familiarités était née dans l’ambiance du privé entre le gladiateur et le Prince.
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Viserys Targaryen & Cassandre
Elle ne l’avait pas entendu entrer. Elle d’ordinaire toujours aux aguets. Elle qui ne se laissait jamais surprendre. Elle prit conscience de sa présence seulement lorsqu’elle sentit la main posée sur son épaule. Elle réprima un sursaut de surprise. Une vague de honte l’envahit alors. Laisser aller ses pensées comme elle venait de le faire, les laisser vagabonder et la couper du reste du monde était à ses yeux une faiblesse terrible. Le prince avait remarqué son trouble ce qui la mortifia plus encore. Elle se raidit avant de s’écarter de la fenêtre, adressant un sourire rassurant en direction du Targaryen tout en inclinant la tête. « Je ne vous avais pas entendu entrer, votre Grâce. Veuillez me pardonner. » Elle l’affublait de plus en plus rarement de ce titre lorsqu’ils se retrouvaient en privé. Mais trop empressée d’éloigner le trouble qui l’habitait, trop désireuse de retrouver contenance, elle avait donc jugé préférable de conserver cette distance qui semblait s’amenuisait chaque jour un peu plus.
« Tout va bien, soyez rassuré. Je me suis simplement surprise à contempler la mer. Je ne pensais pas qu’elle me manquerait autant. » Surtout qu’elle n’y avait pas souvent mis les pieds lorsqu’elle vivait à Meereen. Mais sa simple vue l’apaisait et elle n’en prenait conscience que maintenant. « Cela me passera vite. » assura-t-elle de sa voix grave tout en s’abandonnant un court instant à une autre contemplation. Il était beau malgré ses cheveux noirs. Et pourtant il semblait éteint. Depuis deux ans qu’elle le servait, elle avait appris à reconnaître ses humeurs et à faire avec, à les dompter lorsqu’elle en avait la possibilité. Mais depuis quelques semaines ce n’était plus aussi simple. Il était toujours aussi élégant, toujours aussi fier dans ses beaux atours et pourtant en y regardant de plus près, la guerrière s’alarmait. Son teint paraissait plus pâle que d’ordinaire, ses traits étaient tirés et au fond des ses yeux mauves on pouvait percevoir...une forme de lassitude ?
Ce n’était pas la première fois qu’elle le remarquait. Depuis leur départ du Conflans, cela n’avait eu de cesser de l’interpeller. Mais ce matin, sous le faible éclat du soleil cela était flagrant. Sans y être invitée, elle glissa sa main dans le creux la paume de Viserys. Elle se permettait nombre de familiarité sans y être invitée. Avec lui en premier lieu, lui qu’elle cherchait toujours à protéger, à materner. Avec les autres aussi, ces petits et grands seigneurs qu’elle n’arrivait pas à cerner et qu’elle pouvait parfois rudoyer si elle ne les estimait pas digne de confiance. Parfois, elle dépassait les bornes, elle le savait bien. Mais c’était plus fort qu’elle. C’était aussi pour cela qu’il l’avait choisie, se disait-elle.
Cassandre n’était pas une femme sensible. Cassandre était dure et inflexible. Cassandre était cassante et sans pitié. Mais avec lui c’était différent. Elle n’était pas très à l’aise avec cette idée, cela la troublait plus que tout le reste. Mais une fois de plus c’était plus fort qu’elle. Ces gestes de tendresse qui ne lui ressemblaient en rien, elle ne parvenait pas à les contrôler. Pas plus que ces étranges accès de mélancolie. La femme qu’elle était en train de devenir, elle n’arrivait pas à savoir si elle l’appréciait ou la méprisait. Mais elle était certaine d’une chose, cette femme là la terrifiait. Et elle s’évertuait à l’étouffer du mieux qu’elle pouvait. Mais ce matin, ses sens exacerbés par ses propres tourments, elle ne pouvait réprimer son inquiétude.
« Vous n’avez pas à vous inquiéter pour moi. Ce n’est pas votre rôle. La seule chose qui me préoccupe, la seule chose qui me préoccupera jusqu’au dernier de mes jours c’est votre réussite. Voilà tout ce qui compte » Du bout des doigts elle serra la main qu’elle tenait encore. Il était bien inutile de lui rappeler ce serment. Il la marquait au fer rouge depuis deux ans. Elle ne semblait vivre que dans cet unique but désormais. Elle planta ses prunelles grises dans le regard du prince et vint esquisser un geste en direction de son visage, redressant son menton de sa main laissée libre. « Vous semblez bien las, mon Prince. »
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Le prince remarqua le sursaut de Cassandre, mais fit mine de ne pas relever. Il lui accorda un petit sourire, dévoilant ses dents blanches, tout en opinant. Les paroles de Cassandre lui suffisant, la mer avait après tout une beauté hypnotique, et plus jeune , le dragon de l’Est c’était perdu a la contemplé plusieurs fois sur les rempart de Peyrdragon.
La forteresse séculaire des Targaryen lui manquais , il avait toujours considéré celle-ci comme sa maison, là où il avait partagé des jours insouciant avec sa petite Daenerys. L’absence de sa sœur lui peser lourd sur le cœur. Voilà plus de deux ans qu’il ne l’avait vu, et il est fort probable qu’il ne la fréquente pas d’aussitôt, tant que toute ces intrigues n’auraient pas obtenu une finalité. Ses prunelles améthyste se posèrent sur la main de l’esclave qui venait de se glisser dans la pomme de la sienne.
« Je m’inquiète de ce qu’il me plait, si ma protectrice est tourmenté comment pourrais elle me protéger ? Mais je comprends l’effet qu’à la mer sur nos esprits, je m’y perds parfois aussi, bien que je ne rêve sans doute pas des même eau que les tiennes. Même ici je ne suis pas encore chez moi… »
Il lui accorda un sourire a ses derniers mots, pour la rassuré également.
« Les voyages, et l’ampleur de la tâche, mon frère m’a tout pris, rang et titre. Il m’a pris ma sœur, mon foyer, mon épouse, tout ce qui me définissait. Aujourd’hui je dois tout reconstruire, et reprendre, et c’est une tâche colossale, aura-t-elle une fin, je ne saurais le dire. Allons-nous réussir ? Ou allons-nous tous aller à la mort pour que je puisse récupérer mon héritage ? Quel en sera le prix ? Ces questions, et bien d’autre d’ordre stratégique me hante la nuit, et le sommeil n’est plus aussi réparateur qu’il le fut. Mais tels sont les aléas des rois, nous avons le poids du monde sur nos épaules, et rarement la certitude d’avoir pris la bonne décision. »
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Viserys Targaryen & Cassandre
Le chemin était encore long. Elle le pressentait depuis toujours. Depuis le jour où elle avait choisi de le suivre en dépit de tous les dangers. Il avait raison, il n'était pas encore chez lui. Pas tout à fait. Le voyage avait été éprouvant et il n'avait jamais été aussi proche. Mais il restait encore tant à parcourir. Seul un sot pourrait l'ignorer. Et Viserys Targaryen était tout sauf un sot. Cela aussi elle l'avait pressenti depuis longtemps. Arrogant parfois, impulsif souvent mais idiot, jamais. Cassandre n'aurait jamais choisi de suivre un idiot. Encore moins de le faire aveuglément. Et elle avait choisi de suivre l'ambition et la clairvoyance du prince de Peyredragon. Pensive, elle se tourna de nouveau vers la mer sans lâcher la main diaphane qu'elle tenait dans la sienne.
Les questionnements et les craintes du Prince étaient naturelles. Si près du but qu'il s'était fixé. Si près de ce pour quoi ils avaient quitté Essos et bravé les tourments de la mer. Et ils semblaient pourtant si loin... Mais le voir soudain empli d'incertitudes lui conférait une aura touchante. « Vous réussirez, mon Prince. Soyez en assuré. Et s'il nous faut tous le payer de notre vie... Nous avons choisi de vous suivre en connaissance de cause... » Elle marqua une courte pause, cessant définitivement de fixer la mer pour se tourner pleinement vers lui. Se détachant du creux de la paume de Viserys, elle rassembla ses mains en coupe et vint délicatement en cerner le visage du prince, scrutant le lilas de ses prunelles. « C'est la voie que j'ai choisi. Peu importe le prix, vous le savez. Nous vous ramènerons chez vous, nous vous rendrons vos titres et laverons votre honneur. Et s'il nous faut tous périr pour cela, il en sera ainsi. » Cassandre n'était pas croyante, la religion ne l'avait jamais passionnée. R'hllor ne lui était rien et les Sept lui étaient étrangers. Depuis longtemps le seul dieu qu'elle priait était la Mort, cette vieille amie qui jamais ne la quittait. Et la seule en qui elle croyait était elle-même. Et en Lui aussi, désormais.
« Je ne connais pas encore très bien votre monde et vos rois me sont encore étrangers. Mais je connais les tyrans. Meereen en était farcie, tous les maîtres se comportaient en despotes en un sens. Et je peux vous assurer que seuls les tyrans sont toujours persuadés de détenir la vérité. Vous choisissez une voie compliquée et un fardeau lourd à porter, assurément. Mais vous en avez les épaules, mon Prince. Vous le savez. » Elle resserra imperceptiblement sa prise tout en jouant avec quelques mèches ébènes. Un faible sourire étira ses lèvres tandis qu'elle attira le visage du prince déchu plus près d'elle. « Et vous savez pouvoir compter sur ceux qui vous entoure pour les soulager de temps à autre. » Vous savez pouvoir compter sur moi...
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Le prince valyrien dodelina de la tête un instant songeur aux paroles de sa protectrice. Il était fortement probable que le sang coulerait en abondance inondant Westeros, pour qu'il puisse obtenir gain de cause. Les Targaryen, avaient pour coutume de faire couler le sang de Westeros, c'était ainsi depuis les débuts de la dynastie. Sa main gauche se glissant sur le dos de la main droite de Cassandre.
"Les tyrans... oh Cassandre, j'ai mangé à leurs tables et bon nombre d'entre eux me soutiennent en or et autre avantages et son nos alliés pour l'heure. Sont-ils si différents de moi ? Je ne pense pas, c'est le pouvoir qui fait cela. Il est possible un jour que je dois me comporter ainsi. J'ai peut être la prestance qu'eux non pas de par mon sang, celui de l'antique valyria. Nous verrons si cela suffit."
Ses yeux lilas ne se décrochèrent pas de ceux de son interlocutrice, l'observant tout en discutant tandis qu'elle joues avec ses mèches de cheveux. Son esprit était bien plus paisible à ses côtés. Les nuages du doute étaient ainsi chassés pour faire place à la clarté de la certitude. Elle serait là jusqu'au bout, elle ne le trahirait jamais et cette certitude, réconfortait le prince. L'arène de Meeren avait forger le corps de Cassandre, mais son acte de lui ouvrir la cage lui avait attacher son âme et son cœur.
"Oh je sais que je peu compter sur toi, tu es mon ombre, ma compagne de voyage dans cette entreprise, celle qui m'aidera a arriver au bout du chemin."
Les lèvres d'albâtre du prince se posent sur celle de Cassandre, scellant ses paroles avec un baiser, tel qu'il avait parfois l'habitude de lui donner. Tandis que ses mains se glissèrent sur la chevelure d'ébène de celle-ci pour prolonger au mieux cet instant.
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Viserys Targaryen & Cassandre
Lorsque les lèvres du prince dragon vinrent à rencontrer les siennes, Cassandre s’abandonna sans s’émouvoir. Ce geste de tendresse n’avait désormais plus rien d’inhabituel. Cela faisait plusieurs lunes maintenant que la meereenienne était devenue plus qu’une protectrice pour celui à qui elle obéissait. Des amants, elle en avait eu. Peu étant donné son statut d’esclave. Les hommes qu’elle croisait étaient souvent destinés à mourir. De sa main, le plus souvent. Elle n’en avait « aimé » que très peu au cours de son existence. Et « aimer » était un bien grand mot. Un mot bien trop grand dans la bouche d’une femme qui ne connaissait que la mort, la rage et le sang.
L’amour, Cassandre en ignorait jusqu’au nom. L’amour de sa mère s’était révélé être une malédiction. Une farce cruelle dont elle était heureuse de ne garder aucun souvenir. Par la suite, l’amour n’eut plus sa place dans son coeur. Mieux valait se faire craindre que de se faire aimer. Oh, il y avait bien eu les habitués des arènes qui l’avaient aimé à leur manière, l’élevant au rang de reine parmi les miséreux. Et Cassandre avait appris à s’envoler dès qu’on l’approchait, à s’enfuir, à se rendre inaccessible. L’amour était la plus dangereuse des illusions. Lorsque vous grandissez à l’ombre des arènes, l’amour est une faiblesse à laquelle vous ne pouvez prétendre. Elle avait pourtant aimé en de rares occasions. Violemment, le temps d’une nuit. Elle se comptaient sur le doigt d’une main. La première à treize ans, la veille de sa première apparition dans une arène. Parce qu’elle était sur le point de faire son entrée parmi les plus grands et qu’à cette époque, elle ne donnait pas cher de sa peau. Parce que cette fois-ci, elle avait craint de ne pas voir le soleil se coucher le lendemain. Parce qu’en mourant, elle renoncerait à ça. Ils se connaissaient depuis plusieurs lunes, lui avait été racheté par Razhor Oz Arazra une fortune. Un guerrier Dothraki qui faisait déjà la fierté et la richesse de son acquéreur. Un homme froid et implacable avec lequel Cassandre s’était pourtant lié. La veille de son premier combat dans la grande arène de Meereen, elle se donna à lui. Le lendemain un seul d’entre eux revint au domaine de Razhor Oz Arazra.
Les suivants se révélèrent plus anecdotiques encore. Jusqu’au dragon…
Elle lui était désormais attachée corps et âme. Le langage qu’il lui apprenait lui était encore parfois étranger. Mais comme tout le reste, elle avait appris et s’était montrée une excellente élève. Le jour à la vue de tous, elle était chargée de protéger Viserys mais à la nuit tombée, à l’abri des regards elle était amené à le distraire. Lui faire oublier le poids de ses obligations, le danger des complots et l’ombre de ses tourments. Mais derrière la distraction, une menace rôdait dans le dos de la guerrière. Ses propres sentiments qui plus en plus lui faisaient perdre pieds. Une menace qu’elle avait toujours cherché à éloigner. Une faiblesse indigne d’elle qui sournoisement commençait à la happer. Elle tentait de l’ignorer, refusant de lui donner vie, refusant de la rendre bien réelle. Mais face à lui, elle s’abandonnait. Elle était faible. Et par les Sept dieux qu’ils priaient par ici, elle s’en fichait comme de son premier combat. Elle glissa à son tour ses doigts dans le chevelure du prince avant de les laisser doucement glisser le long de son dos. Audacieuse, elle laissa échapper sa langue pour caresser doucement les lèvres de Viserys et prolonger encore un peu cet instant délicieux qui les éloignaient l’un et l’autre de leurs tourments. Mais sans qu’elle en prenne conscience, c’était ainsi que Cassandre nourrissaient les siens.
L’amour était la plus dangereuse des illusions.
A regret, elle fut la première à rompre leur étreinte. « Son Altesse a l’art de rendre les matins d’hiver moins froids. » lança-t-elle avec un sourire canaille, son corps encore lové contre le sien.
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- J'ai l'impression de ne pas t'avoir donné beaucoup de matière pour répondre... J'en suis désolée Si c'était effectivement le cas, n'hésite surtout pas à me le dire, je rajouterai un petit paragraphe supplémentaire