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Far from home ft. Viserys

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Viserys Targaryen & Cassandre

Elle resserra ses fourrures autour de son cou. La morsure de l'hiver, elle ne parvenait toujours pas à s'y faire. C'était sans doute aucun ce qui la changeait le plus, elle qui avait grandi sous la chaleur écrasante d'Essos et qui n'avait connu que cela. Elle n'était pas une créature du froid même si ses prunelles grises et glaciales laissaient volontiers croire le contraire. Cela faisait quelques lunes pourtant qu'elle avait foulé les terres de l'Ouest pour la première fois. Qu'elle avait découvert les contrées vertes et humides du Conflans. Et puis finalement il avait fallu quitter Haye-Pierre pour Goëville. Quitter le Conflans pour les contrées montagneuses du Val d'Arryn.

Le voyage avait été long et éprouvant. Il avait souvent fallu s'éloigner de la route principale pour échapper aux nombreux convois croisés en sens inverse. Le mariage célébré prochainement à Corneilla attirait un nombre impressionnant de nobles et de roturiers qui pullulaient sur les routes et rendaient leur propre périple particulièrement dangereux. On avait beau lui enseigner la géopolitique depuis deux ans maintenant, les noms de Stark et de Nerbosc n'étaient bien à ses yeux que cela, des noms. Elle s'en était même rapidement désintéressé ne comprenant pas l'intérêt qu'on pouvait trouver à pareille célébration qui n'était rien d'autre qu'une jolie pièce de théâtre visant à divertir le pauvre et amadouer le puissant. Tout ce qu'elle savait c'était que cet événement aurait pu mettre en péril son prince et que ces simples festivités les avaient contraints à reprendre la route.

Elle n'en avait rien montré, comme à son habitude, mais ce voyage l'avait éprouvée. Aux aguets du moindre mouvement, elle ne s'étaient jamais reposée durant les semaines qu'avait duré leur voyage. Chaque convoi aperçu était un danger potentiel. En dehors de sa chevelure devenue noir de jais, Viserys restait Viserys. Et si elle ne connaissait pas les nobles familles de Westeros, elle savait que nombre d'entre elles connaissaient le prince déchu. Qu'un badaud reconnaisse les prunelles lilas et c'en était fait de leur expédition et de tout ce pour quoi ils se battaient. Sur le qui-vive à chaque instant, la Meereenienne s'était crispé plus d'une fois sur le pommeau de son épée. Lorsqu'enfin Goëville se dessina sous ses yeux, un sentiment de soulagement s'était emparée d'elle. La partie était encore loin d'être gagnée mais au moins cesseraient-ils pour un temps de courir comme des mendiants et de se terrer comme des voleurs. Elle cesserait pour un temps de sursauter au moindre bruit ou de fixer incessamment son prince par crainte que même le ciel ne lui tombe sur la tête. Le répit serait de courte durée, elle n'était pas dupe. Et elle n'avait pas traversé le Détroit pour se prélasser oisivement. Mais à l'heure actuelle, elle prenait ce qui était à prendre.

Installée devant une fenêtre qui donnait sur la mer tranquille de la Baie des Crabes, Cassandre rêvassait. Elle se surprit à penser à la dernière fois qu'elle avait vu la mer, à l'Est d'ici. Elle ne pensait pas souvent à Essos et à Meereen. A cette existence misérable qui fut la sienne à  l'époque. Mais à Westeros, était-elle plus heureuse ? Sans doute. Parce qu'il était là. Mais lorsque leur mission serait achevée, lorsqu'ils auraient accompli ce pour quoi ils avaient quitté Essos, qu'en serait-il ? Elle n'était pas dupe, Cassandre, non. Elle avait vu trop d'horreurs, souffert trop de martyrs, pour se laisser bercer d'illusions. Quand tout serait terminé, pourrait-elle retourner là-bas, de l'autre coté de cette mer paisiblement agitée ? En aurait-elle seulement la force, l'envie ? Pas tant qu'il serait là, elle le savait.

Une nouvelle bourrasque s'engouffra dans la fenêtre qu'elle avait laissé ouverte, trop désireuse de sentir les embruns marins sur sa peau. Une nouvelle bourrasque glaciale qui la fit frissonner. Il lui fallait oublier Essos, à jamais. Westeros était désormais son foyer. Cela serait plus simple à admettre si cet hiver voulait bien se terminer. Et, trop absorbée par ses pensées et sa nostalgie, trop fascinée par cette mer qu'elle avait toujours connu et qui lui avait manquée, Cassandre n'avait pas pris conscience qu'elle n'était plus seule désormais.

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Le prince s’admirait dans le miroir de ses quartiers, jaugeant son apparence et son visage minutieusement comme il avait coutume de le faire chaque jour. Étudiant soigneusement chacun de ses mimiques, et s’entrainant devant son miroir. Bien que n’étant plus dans les grâces de la cour, et étant en exil, le prince n’avait jamais dérogé à cette tradition. Le pouvoir des apparences était grand et chaque expression feinte lui avait était utile.

Sa chevelure noire était pourtant une chose qui lui était désagréable à regarder, bien au-delà de la superficialité de la chose. En se teignant les cheveux, le prince avait renoncé à son sang, a son héritage valyrien si précieux. Cette seule idée le faisait bouillir et enrager de colère, il se devait de se contenir.

Vêtus de vêtement blanchâtre, une fourrure de renard blanc autour du cou, le prince soupira. Son exil influençait ces humeurs, et il était assez mélancolique depuis qu’il avait foulé du pied la terre de Westeros. Ses nuits n’étaient pas paisibles, se réveillant plusieurs fois avec l’incapacité de se rendormir, il lui arrivait de rattraper ce retard de sommeil durant la journée, somnolant devant la cheminée de la chambre qui lui avait attribuer le seigneur des lieux. Mais la fatigue se lisait sur son visage. Il avait prié les sept plusieurs fois, il avait besoin de ses songes, ceux qui l’avaient guidé depuis le début, ceux qui lui avaient offert Némésys et l’épée. Pourtant, ces rêves étaient étrangement silencieux, ou n’ayant pas la même pertinence que les premiers.

Le dragon poussa un sifflement, alors qu’il glissa sa tête sur la paume de la main du prince, cherchant un contact avec son maître. Le petit prince offrit un sourire à la créature mythique, sa présence et celle de l’épée lui démontrait qu’il n’était pas fou, tous ces intérêts pour la sorcellerie, les prophéties, et les légendes avaient payer. Némésys grandissait à son rythme, et Viserys espérait qu’il atteigne une taille acceptable, et qu’il ne soit pas victime de la petite taille des dernier dragon targaryen.

Le prince s’éloigne de sa chambre, se dirigeant vers la chambre de domestique qui est attenante à la sienne, séparer par une petite porte. Là où il avait fait insister pour installer Cassandre, proche de lui si le besoin s’en faisait sentir. Il avait vu en elle un potentiel que ces maîtres esclavagistes avaient était incapable de voir, et il comptait bien le faire éclore. Rien de ce que faisait le Dragon n’était altruiste, tout était calculé et avait pour objectif d’obtenir quelques choses. Cassandre était une arme et il était fort aise de l’avoir à ces côtés, il s’était senti vulnérable depuis la mort de Ser Boros, et il avait dû remédier à ce problème. Et surtout, il aimait comme elle le regardait, ce regard, autrefois des centaines de gens l’avaient pour lui. Quand il était le frère du roi, nombre de courtisans ne pouvaient que le regarder avec admiration. Était-ce pour cela qu’il l’avait sauvé également, pour enfin avoir quelqu’un qui ne le regardait pas avec méfiance ou dégoût ? Peut-être un peu, également, les motivations de Viserys n’étaient pas pures prosaïques, et il était agréable d’être admiré.


Il entra tranquillement dans les lieux pour voir sa protectrice proche de la fenêtre, visiblement perdue dans ces pensées. S’approchant lentement, il pose délicatement sa main sur l’épaule du gladiateur.

« Tu sembles à bien songeuse Cassandre. Quelque chose te préoccupe.»

Le ton était bien plus amical qu’un seigneur vis-à-vis de son serviteur, si publiquement, il y avait un certain maintien des apparences, certaines familiarités était née dans l’ambiance du privé entre le gladiateur et le Prince.


   
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Viserys Targaryen & Cassandre

Elle ne l’avait pas entendu entrer. Elle d’ordinaire toujours aux aguets. Elle qui ne se laissait jamais surprendre. Elle prit conscience de sa présence seulement lorsqu’elle sentit la main posée sur son épaule. Elle réprima un sursaut de surprise. Une vague de honte l’envahit alors. Laisser aller ses pensées comme elle venait de le faire, les laisser vagabonder et la couper du reste du monde était à ses yeux une faiblesse terrible. Le prince avait remarqué son trouble ce qui la mortifia plus encore. Elle se raidit avant de s’écarter de la fenêtre, adressant un sourire rassurant en direction du Targaryen tout en inclinant la tête. « Je ne vous avais pas entendu entrer, votre Grâce. Veuillez me pardonner. » Elle l’affublait de plus en plus rarement de ce titre lorsqu’ils se retrouvaient en privé. Mais trop empressée d’éloigner le trouble qui l’habitait, trop désireuse de retrouver contenance, elle avait donc jugé préférable de conserver cette distance qui semblait s’amenuisait chaque jour un peu plus.

« Tout va bien, soyez rassuré. Je me suis simplement surprise à contempler la mer. Je ne pensais pas qu’elle me manquerait autant. » Surtout qu’elle n’y avait pas souvent mis les pieds lorsqu’elle vivait à Meereen. Mais sa simple vue l’apaisait et elle n’en prenait conscience que maintenant. « Cela me passera vite. » assura-t-elle de sa voix grave tout en s’abandonnant un court instant à une autre contemplation. Il était beau malgré ses cheveux noirs. Et pourtant il semblait éteint. Depuis deux ans qu’elle le servait, elle avait appris à reconnaître ses humeurs et à faire avec, à les dompter lorsqu’elle en avait la possibilité. Mais depuis quelques semaines ce n’était plus aussi simple. Il était toujours aussi élégant, toujours aussi fier dans ses beaux atours et pourtant en y regardant de plus près, la guerrière s’alarmait. Son teint paraissait plus pâle que d’ordinaire, ses traits étaient tirés et au fond des ses yeux mauves on pouvait percevoir...une forme de lassitude ?

Ce n’était pas la première fois qu’elle le remarquait. Depuis leur départ du Conflans, cela n’avait eu de cesser de l’interpeller. Mais ce matin, sous le faible éclat du soleil cela était flagrant. Sans y être invitée, elle glissa sa main dans le creux la paume de Viserys. Elle se permettait nombre de familiarité sans y être invitée. Avec lui en premier lieu, lui qu’elle cherchait toujours à protéger, à materner. Avec les autres aussi, ces petits et grands seigneurs qu’elle n’arrivait pas à cerner et qu’elle pouvait parfois rudoyer si elle ne les estimait pas digne de confiance. Parfois, elle dépassait les bornes, elle le savait bien. Mais c’était plus fort qu’elle. C’était aussi pour cela qu’il l’avait choisie, se disait-elle.

Cassandre n’était pas une femme sensible. Cassandre était dure et inflexible. Cassandre était cassante et sans pitié. Mais avec lui c’était différent. Elle n’était pas très à l’aise avec cette idée, cela la troublait plus que tout le reste. Mais une fois de plus c’était plus fort qu’elle. Ces gestes de tendresse qui ne lui ressemblaient en rien, elle ne parvenait pas à les contrôler. Pas plus que ces étranges accès de mélancolie. La femme qu’elle était en train de devenir, elle n’arrivait pas à savoir si elle l’appréciait ou la méprisait. Mais elle était certaine d’une chose, cette femme là la terrifiait. Et elle s’évertuait à l’étouffer du mieux qu’elle pouvait. Mais ce matin, ses sens exacerbés par ses propres tourments, elle ne pouvait réprimer son inquiétude.

« Vous n’avez pas à vous inquiéter pour moi. Ce n’est pas votre rôle. La seule chose qui me préoccupe, la seule chose qui me préoccupera jusqu’au dernier de mes jours c’est votre réussite. Voilà tout ce qui compte » Du bout des doigts elle serra la main qu’elle tenait encore. Il était bien inutile de lui rappeler ce serment. Il la marquait au fer rouge depuis deux ans. Elle ne semblait vivre que dans cet unique but désormais. Elle planta ses prunelles grises dans le regard du prince et vint esquisser un geste en direction de son visage, redressant son menton de sa main laissée libre. « Vous semblez bien las, mon Prince. »

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Le prince remarqua le sursaut de Cassandre, mais fit mine de ne pas relever. Il lui accorda un petit sourire, dévoilant ses dents blanches, tout en opinant. Les paroles de Cassandre lui suffisant, la mer avait après tout une beauté hypnotique, et plus jeune , le dragon de l’Est c’était perdu a la contemplé plusieurs fois sur les rempart de Peyrdragon.

La forteresse séculaire des Targaryen lui manquais , il avait toujours considéré celle-ci comme sa maison, là où il avait partagé des jours insouciant avec sa petite Daenerys. L’absence de sa sœur lui peser lourd sur le cœur. Voilà plus de deux ans qu’il ne l’avait vu, et il est fort probable qu’il ne la fréquente pas d’aussitôt, tant que toute ces intrigues n’auraient pas obtenu une finalité. Ses prunelles améthyste se posèrent sur la main de l’esclave qui venait de se glisser dans la pomme de la sienne.

« Je m’inquiète de ce qu’il me plait, si ma protectrice est tourmenté comment pourrais elle me protéger ? Mais je comprends l’effet qu’à la mer sur nos esprits, je m’y perds parfois aussi, bien que je ne rêve sans doute pas des même eau que les tiennes. Même ici je ne suis pas encore chez moi… »

Il lui accorda un sourire a ses derniers mots, pour la rassuré également.

« Les voyages, et l’ampleur de la tâche, mon frère m’a tout pris, rang et titre. Il m’a pris ma sœur, mon foyer, mon épouse, tout ce qui me définissait. Aujourd’hui je dois tout reconstruire, et reprendre, et c’est une tâche colossale, aura-t-elle une fin, je ne saurais le dire. Allons-nous réussir ? Ou allons-nous tous aller à la mort pour que je puisse récupérer mon héritage ? Quel en sera le prix ? Ces questions, et bien d’autre d’ordre stratégique me hante la nuit, et le sommeil n’est plus aussi réparateur qu’il le fut. Mais tels sont les aléas des rois, nous avons le poids du monde sur nos épaules, et rarement la certitude d’avoir pris la bonne décision. »



   
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Le chemin était encore long. Elle le pressentait depuis toujours. Depuis le jour où elle avait choisi de le suivre en dépit de tous les dangers. Il avait raison, il n'était pas encore chez lui. Pas tout à fait. Le voyage avait été éprouvant et il n'avait jamais été aussi proche. Mais il restait encore tant à parcourir. Seul un sot pourrait l'ignorer. Et Viserys Targaryen était tout sauf un sot. Cela aussi elle l'avait pressenti depuis longtemps. Arrogant parfois, impulsif souvent mais idiot, jamais. Cassandre n'aurait jamais choisi de suivre un idiot. Encore moins de le faire aveuglément. Et elle avait choisi de suivre l'ambition et la clairvoyance du prince de Peyredragon. Pensive, elle se tourna de nouveau vers la mer sans lâcher la main diaphane qu'elle tenait dans la sienne.

Les questionnements et les craintes du Prince étaient naturelles. Si près du but qu'il s'était fixé. Si près de ce pour quoi ils avaient quitté Essos et bravé les tourments de la mer. Et ils semblaient pourtant si loin... Mais le voir soudain empli d'incertitudes lui conférait une aura touchante. « Vous réussirez, mon Prince. Soyez en assuré. Et s'il nous faut tous le payer de notre vie... Nous avons choisi de vous suivre en connaissance de cause... » Elle marqua une courte pause, cessant définitivement de fixer la mer pour se tourner pleinement vers lui. Se détachant du creux de la paume de Viserys, elle rassembla ses mains en coupe et vint délicatement en cerner le visage du prince, scrutant le lilas de ses prunelles. « C'est la voie que j'ai choisi. Peu importe le prix, vous le savez. Nous vous ramènerons chez vous, nous vous rendrons vos titres et laverons votre honneur. Et s'il nous faut tous périr pour cela, il en sera ainsi. » Cassandre n'était pas croyante, la religion ne l'avait jamais passionnée. R'hllor ne lui était rien et les Sept lui étaient étrangers. Depuis longtemps le seul dieu qu'elle priait était la Mort, cette vieille amie qui jamais ne la quittait. Et la seule en qui elle croyait était elle-même. Et en Lui aussi, désormais.

« Je ne connais pas encore très bien votre monde et vos rois me sont encore étrangers. Mais je connais les tyrans. Meereen en était farcie, tous les maîtres se comportaient en despotes en un sens. Et je peux vous assurer que seuls les tyrans sont toujours persuadés de détenir la vérité. Vous choisissez une voie compliquée et un fardeau lourd à porter, assurément. Mais vous en avez les épaules, mon Prince. Vous le savez. » Elle resserra imperceptiblement sa prise tout en jouant avec quelques mèches ébènes. Un faible sourire étira ses lèvres tandis qu'elle attira le visage du prince déchu plus près d'elle. « Et vous savez pouvoir compter sur ceux qui vous entoure pour les soulager de temps à autre. » Vous savez pouvoir compter sur moi...

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Le prince valyrien dodelina de la tête un instant songeur aux paroles de sa protectrice. Il était fortement probable que le sang coulerait en abondance inondant Westeros, pour qu'il puisse obtenir gain de cause. Les Targaryen, avaient pour coutume de faire couler le sang de Westeros, c'était ainsi depuis les débuts de la dynastie. Sa main gauche se glissant sur le dos de la main droite de Cassandre.

"Les tyrans... oh Cassandre, j'ai mangé à leurs tables et bon nombre d'entre eux me soutiennent en or et autre avantages et son nos alliés pour l'heure. Sont-ils si différents de moi ? Je ne pense pas, c'est le pouvoir qui fait cela. Il est possible un jour que je dois me comporter ainsi. J'ai peut être la prestance qu'eux non pas de par mon sang, celui de l'antique valyria. Nous verrons si cela suffit."

Ses yeux lilas ne se décrochèrent pas de ceux de son interlocutrice, l'observant tout en discutant tandis qu'elle joues avec ses mèches de cheveux. Son esprit était bien plus paisible à ses côtés. Les nuages du doute étaient ainsi chassés pour faire place à la clarté de la certitude. Elle serait là jusqu'au bout, elle ne le trahirait jamais et cette certitude, réconfortait le prince. L'arène de Meeren avait forger le corps de Cassandre, mais son acte de lui ouvrir la cage lui avait attacher son âme et son cœur.

"Oh je sais que je peu compter sur toi, tu es mon ombre, ma compagne de voyage dans cette entreprise, celle qui m'aidera a arriver au bout du chemin."

Les lèvres d'albâtre du prince se posent sur celle de Cassandre, scellant ses paroles avec un baiser, tel qu'il avait parfois l'habitude de lui donner. Tandis que ses mains se glissèrent sur la chevelure d'ébène de celle-ci pour prolonger au mieux cet instant.


   
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Lorsque les lèvres du prince dragon vinrent à rencontrer les siennes, Cassandre s’abandonna sans s’émouvoir. Ce geste de tendresse n’avait désormais plus rien d’inhabituel. Cela faisait plusieurs lunes maintenant que la meereenienne était devenue plus qu’une protectrice pour celui à qui elle obéissait. Des amants, elle en avait eu. Peu étant donné son statut d’esclave. Les hommes qu’elle croisait étaient souvent destinés à mourir. De sa main, le plus souvent. Elle n’en avait « aimé » que très peu au cours de son existence. Et « aimer » était un bien grand mot. Un mot bien trop grand dans la bouche d’une femme qui ne connaissait que la mort, la rage et le sang.

L’amour, Cassandre en ignorait jusqu’au nom. L’amour de sa mère s’était révélé être une malédiction. Une farce cruelle dont elle était heureuse de ne garder aucun souvenir. Par la suite, l’amour n’eut plus sa place dans son coeur. Mieux valait se faire craindre que de se faire aimer. Oh, il y avait bien eu les habitués des arènes qui l’avaient aimé à leur manière, l’élevant au rang de reine parmi les miséreux. Et Cassandre avait appris à s’envoler dès qu’on l’approchait, à s’enfuir, à se rendre inaccessible. L’amour était la plus dangereuse des illusions. Lorsque vous grandissez à l’ombre des arènes, l’amour est une faiblesse à laquelle vous ne pouvez prétendre. Elle avait pourtant aimé en de rares occasions. Violemment, le temps d’une nuit. Elle se comptaient sur le doigt d’une main. La première à treize ans, la veille de sa première apparition dans une arène. Parce qu’elle était sur le point de faire son entrée parmi les plus grands et qu’à cette époque, elle ne donnait pas cher de sa peau. Parce que cette fois-ci, elle avait craint de ne pas voir le soleil se coucher le lendemain. Parce qu’en mourant, elle renoncerait à ça. Ils se connaissaient depuis plusieurs lunes, lui avait été racheté par Razhor Oz Arazra une fortune. Un guerrier Dothraki qui faisait déjà la fierté et la richesse de son acquéreur. Un homme froid et implacable avec lequel Cassandre s’était pourtant lié. La veille de son premier combat dans la grande arène de Meereen, elle se donna à lui. Le lendemain un seul d’entre eux revint au domaine de Razhor Oz Arazra.

Les suivants se révélèrent plus anecdotiques encore. Jusqu’au dragon…

Elle lui était désormais attachée corps et âme. Le langage qu’il lui apprenait lui était encore parfois étranger. Mais comme tout le reste, elle avait appris et s’était montrée une excellente élève. Le jour à la vue de tous, elle était chargée de protéger Viserys mais à la nuit tombée, à l’abri des regards elle était amené à le distraire. Lui faire oublier le poids de ses obligations, le danger des complots et l’ombre de ses tourments. Mais derrière la distraction, une menace rôdait dans le dos de la guerrière. Ses propres sentiments qui plus en plus lui faisaient perdre pieds. Une menace qu’elle avait toujours cherché à éloigner. Une faiblesse indigne d’elle qui sournoisement commençait à la happer. Elle tentait de l’ignorer, refusant de lui donner vie, refusant de la rendre bien réelle. Mais face à lui, elle s’abandonnait. Elle était faible. Et par les Sept dieux qu’ils priaient par ici, elle s’en fichait comme de son premier combat. Elle glissa à son tour ses doigts dans le chevelure du prince avant de les laisser doucement glisser le long de son dos. Audacieuse, elle laissa échapper sa langue pour caresser doucement les lèvres de Viserys et prolonger encore un peu cet instant délicieux qui les éloignaient l’un et l’autre de leurs tourments. Mais sans qu’elle en prenne conscience, c’était ainsi que Cassandre nourrissaient les siens.

L’amour était la plus dangereuse des illusions.

A regret, elle fut la première à rompre leur étreinte. « Son Altesse a l’art de rendre les matins d’hiver moins froids. » lança-t-elle avec un sourire canaille, son corps encore lové contre le sien.

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Le prince s’abandonna à ce baiser qui le déchargeait brièvement du poids de ces inquiétudes et de ces interrogations. Il se plaisait à avoir les attentions du gladiateur, elle était farouche et de caractère, son genre de femme. Il avait eu quelques femmes dans sa vie, auquel il était attaché. Daena avait était la première, ce n’était pas au premier abord pas sa beauté qui l’avait séduit, mais l’esprit de la petite hightower et ses manigances. Il avait trouvé en elle son alter égo féminin, son ambition et sa volonté de s’élever faisait écho aux propres ambitions du prince. Il avait sous ses conseils engendré son bâtard pour sauver sa descendance du désastre auquel l’avait désigné Rhaegar.

Arianne, son épouse, était différente, elle était farouche, et obstinée. Il n’avait connu et ne connaîtrais jamais quelqu’un comme la femme Martell. Il était réellement venu à l’estimer, sans l’ordalie, il aurait été encore uni à elle, et peut être aurait-t-il fini par se résigner et par aimer la sulfureuse Martell. Sa défaite fut en quelque sorte une bénédiction, en le libérant du mariage matrilinéaire, Viserys était maintenant apte à forger une lignée.

Cassandre avait la même fougue que son ancienne épouse, il retrouvait dans son regard une détermination similaire. Cela lui plaisait, au final, il était seul maintenant, et la présence de l’ancienne esclave était rassurante. Comme son ombre elle le suivait pour s’assurer de sa protection et de son bien-être. Là où de nombreux amis et courtisans, c’était détourné le laissant seule a sa déchéance.

Il était un minimum en sécurité avec elle et c’était un sentiment plaisant, auquel il avait eu peu le temps de goûter lors de son exil. Il s’était toujours demandé si les séides de son frère ne le trouveraient pas depuis qu’il était caché à Westeros, et même à Essos il regardait toujours nonchalamment derrière lui comme pour s’assurer que les agents du roi targaryen n’étaient pas derrière lui pour revenir sur son exil et lui infliger la peine de mort qu’il méritait.

Il lui rendit son sourire de manière bienveillante, inclinant la tête un instant visiblement amusé.

« Ce sont les avantages d’être un dragon, je présume. Quant aux hivers ils peuvent durer longtemps en Westeros et d’être d’une rigueur extrêmement. Encore que nous ne sommes pas chez les sauvages de nordiens, leurs hivers sont les plus rudes de westeros.»


   
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Tout contre lui, elle croisa son regard, se perdit un instant dans la contemplation de ces prunelles aux éclats envoûtants, ces lèvres pleines qu'elle prenait parfois plaisir à mordre, ces mèches ébènes ou ces pommettes anguleuses qu'elle caressait parfois du bout des doigts lorsque le prince était encore endormi, avant qu'elle ne quitte sa couche pour retrouver l'ombre dans laquelle elle avait l'habitude d'évoluer. Pauvre de moi... Petite écervelée au cœur faiblard... Qu'es-tu donc en train de devenir ?...

Elle réprima un nouveau frisson avant d'élargir son sourire. « Je ne me presserai donc pas sur les terres de vos sauvageons du Nord. Sauf si telle est la volonté de mon seigneur et maître auquel cas il devra sans nul doute composer avec ma mauvaise humeur. » Une lueur d'amusement irradia ses prunelles de glace. Le caractère de feu de sa protectrice, le prince n'était pas sans l'ignorer mais il n'en avait et n'en serait probablement jamais victime. Beaucoup d'autres ne pouvaient se vanter de partager cette chance. Et lorsque la colère ou la frustration s'emparaient du cœur de la guerrière mieux valait se tenir loin de ses yeux... Ou de ses coups...

« Mais que Son Altesse se rassure... » poursuivit-elle du même ton badin en se glissant jusqu'à l'oreille du prince sur la pointe des pieds. « Je saurai résister à cet hiver-là autant qu'aux prochains si telle est Sa volonté. » susurra-t-elle amusée. Elle éloigna alors seslèvres et son visage de celui qu'elle servait et capta à nouveau son regard. « Mais je doute que ce soit pour me parler de cette malédiction hivernale ou pour m'entendre partager mes états d'âmes que vous êtes entré dans cette chambre » Une moue complice se dessina sur ses lèvres. S'ils se quittaient rarement, Cassandre toujours dans son sillage, elle n'était pas dupe pour autant et savait que ses visites avaient toujours un motif. La luxure et l'abandon n'en formaient qu'une infime partie.

Elle glissa ses doigts entre les paumes de Viserys et les enserra doucement. « Avez-vous quelques nouvelles de vos corbeaux ? » demanda-t-elle alors. Elle n'ignorait pas que bien des négociations avaient débutées entre le clan du Dragon de l'Est et quelques grandes maisons susceptibles de prendre son parti contre son félon de frère. Cassandre ignorait bien peu de choses concernant celui qu'elle servait en dehors de ses pensées les plus intimes. Nul ne devait questionner son maître, on le lui avait enseigné depuis longtemps. Viserys plus qu'aucun autre pouvait parfois se montrer chatouilleux quant au respect du à un être de son rang. Mais les convenances Cassandre en faisait souvent fi. Et lorsqu'il s'agissait du prince, de ses tourments ou de ses victoires, elle se savait être une oreille attentive. Elle n'aspirait qu'à cela, rester dans son ombre pour capter un peu de sa lumière. Sa victoire elle y croyait car elle était son unique porte de sortie à elle et parce qu'elle n'imaginait nul autre destin pour ce prince qui lui embrumait si fort l'esprit.

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Le Dragon de l’Est acquiesça visiblement satisfait, avant de porter son attention vers les nouvelles et les intrigues qu’il tissait depuis longtemps. Un sourire de satisfaction illustra son visage pendant un instant.

« Conformément à ce qui est prévu notre allié de circonstance Euron Greyjoy, pille sans états d’âme les côtes du royaume sous pavillons fer-né. Les seigneurs grondent et Rhaegar ne s’est pas encore prononcé sur la question. Plus il tardera à le faire plus les seigneurs mécontents se tourneront vers moi et seront sensible aux arguments de ma coalition. Lord Bracken s’occupe de gérer cela et il a fait de l’excellent travail. »

Tout se passait comme c’était prévu, il se demandait cependant combien de temps Euron resterai en entente avec lui, et à quel moment il faudrait l’éliminer. Il en savait trop, et faisait partie des éléments de sa duperie. Un élément qu’il faudrait supprimer un jour, soit par lui-même, soit par l’intermédiaire d’un individu. Mais pour l’heure le fer-né exiler n’avais pas fait assez de dégât et Viserys était bien satisfait d’avoir un tel outil de mort et de chaos. Il appelait la guerre contre les fer-né de tous ces vœux, une guerre qui coûterai des hommes à la fois aux pirates, et aussi à Rhaegar, là où ses propres forces attendais à Essos et était en train de patiemment se construire a Westeros.

« Plus l’injustice régnera plus la perte de confiance en mon frère sera fondé et grande. Plus je deviendrais un choix évidant pour la suite. Mais ces choses-là prennent du temps et le plus complexe et de faire preuve de patience et de savoir comment agir. Il est cependant possible que j’aie une mission à te confier, une mission qui nécessiterait que nous nous séparions. Tu as pour vocation ma protection, il est vrai. Mais tu es aussi celle en qui j’ai totalement confiance, celle qui peut-être mes yeux et mes oreilles quand je ne puis être là, et peut être bien également ma voix si tu es capable de faire preuve de tact et de diplomatie. »

Le prince dodelina de la tête, il n’aimait pas se séparer de sa seule protectrice, il était attaché à sa présence, et elle était son ombre depuis des années. Néanmoins, cette manœuvre était à son sens nécessaire, car la tache se relevait délicate.

« Il y a un seigneur dans le nord qui est différent de tous ces idiots pompeux, je le pense capable d’ambition, et de choisir notre camp. Il convient donc d’envoyer des émissaires charger de cadeau et avec des arguments valables, pour cette tâche. Je ne peux pas m’y rendre en personne, le Nord est bien trop dangereux pour moi. Je dois régler les formalités de cette délégation, mais j’aimerais que tu en fasses partie. Non seulement pour protéger l’émissaire, mais également pour prendre les choses en main et l’épauler s’il s’avérait que celui n’étais pas à la hauteur. C’est une mission importante et vitale pour ma cause, t’en sent tu capable ? »

Le regard améthyste du prince jaugeais sa protectrice, nul affection ne brillais dans ses yeux lilas. Il l’analysait comme un monarque le ferai avec l’un de ses sujets. Avec distance et autorité, attendant sa réponse dans un silence digne.


   
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Viserys Targaryen & Cassandre

Tandis que le prince déchu évoquait l'évolution de leur situation, elle marquait son acquiescement par de discrets gestes de la tête, tâchant par la même occasion de comprendre tout ce qui était en train de se jouer dans les Sept Couronnes par leur simple fait. La toile se construisait lentement mais elle prenait forme. Il faudrait désormais faire preuve de patience avant que ce roi indigne ne s'y trouve définitivement prisonnier. Tout ceci prendrait encore du temps mais elle était heureuse d'apprendre qu'ils semblaient en bonne voie. Cassandre était une ancienne esclave, une guerrière, une combattante élevée pour répondre aux ordres et répandre le sang. La politique, les manoeuvres et les complots tout ceci lui semblait nébuleux. Elle n'était pas sotte mais elle savait son esprit trop impulsif et pas assez fin pour comprendre d'elle-même ces rouages complexes. Alors toujours buvait elle les paroles de Viserys avec une admiration sans égale. Mais elle cessa bien vite de dodeliner de la tête, se figeant lorsqu'elle prit conscience que son rôle allait prochainement prendre un nouvel essor.

L'annonce de leur séparation prochaine lui fit aussitôt qu'elle comprit l'effet d'un bain d'eau fraîche qui lui glaça tant le coeur que l'échine. Cette perspective lui était si insupportable et si hautement improbable qu'elle crut d'abord avoir mal compris. « Le Nord, mon prince ? » demanda-t-elle ensuite avec un rictus incrédule. Il se jouait d'elle, assurément. Cela ne pouvait être autrement. N'avait-elle pas annoncé quelques instants plus tôt ne pas souhaiter de sitôt se rendre jusque dans ces froides contrées ? Il plaisantait et attendait de la voir se jeter à corps perdu dans la farce. C'était une évidence. Mais derrière les prunelles lilas elle ne vit nulle trace de rire. Et son sourire à elle s'effaça aussitôt. Cette perspective il l'envisageait sérieusement et sincèrement. Le Nord. Voilà qui était vraiment loin de chez elle. Plus loin qu'elle ne l'avait jamais été. Plus loin qu'elle n'irait probablement jamais ensuite.

« Mon Prince, je... Je ne comprends pas. Je n'ai rien d'une diplomate. » Tact et diplomatie. Elle était une guerrière. Ces choses-là lui étaient étrangères. « Vous avez de moi votre protectrice, oui. Et en tant que telle, il m'est insupportable de me savoir loin de vous. » Plus encore de vous savoir loin de moi, songea-t-elle amèrement. « Votre protection est votre survie sont tout ce qui m'importe en ce monde. Vous êtes entouré d'ennemis. N'est-ce pas vous qui me l'avez si souvent répété ? Je refuse de vous laisser entre leurs mains. » Elle parlait avec l'ardeur de ceux qui refusent l'idée de perdre ceux qui leur sont chers. Elle le savait d'avance, s'il venait à disparaître durant son absence elle perdrait tout. Et il ne lui resterait plus qu'à le rejoindre. Cela elle se l'était toujours promis. Mais jamais elle n'avait imaginé envisager cette possibilité en étant loin de lui. Il avait fait d'elle sa protectrice. Quelle protectrice digne de ce nom laisse celui qu'elle doit protéger à des centaines de lieues en arrière ?

Elle marqua une pause. Elle cherchait à mettre de l'ordre dans son esprit. Tout se bousculait et un véritable combat de loyauté s'offrait à elle. Elle s'était juré de le protéger contre toutes les menaces. Mais elle avait juré aussi de lui obéir en dépit de tout. Que devait elle faire désormais ? « Cependant... » commença-t-elle alors. « J'ai toujours défendu vos intérêts avec ardeur. Et vous savez qu'il en sera de même là-bas. Pour votre gloire, j'ai traversé es contrées jusqu'alors inconnues de moi. Je traverserai celle-ci, si tel est votre souhait. Et je me montrerai digne de cette mission et de cet honneur. »

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Viserys esquissa un sourire en écoutant Cassandre, il était satisfait de ce qu’il entendait. Elle n’aimait pas le laisser, et c’était là la véritable marque d’une affection profonde. Les titres et l’or ne pouvaient jamais acheter la véritable révérence et la loyauté des autres. Il ne l’avait compris que trop tard lorsque sa famille l’avait sacrifié au lieu de le protéger. Le sang et les titres n’avaient pu le sauver de son juste châtiment. Le jeune prince était satisfait de voir qu’il avait compris ce que cela signifiais avec Cassandre, en lui accordant une nouvelle vie, et en l’élevant au-dessus de sa condition d’esclave, il était devenu un pivot de sa vie et le réceptacle d’une affection qui non seulement le flattait, mais qu’il lui rendait également d’une certaine façon. On ne pouvait passer autant de temps avec quelqu’un sans s’y attacher. Mais malgré son affection, Cassandre savait quel était son devoir, même si cela ne l’enchantait pas, et c’était là la vraie marque de sa loyauté qui lui était démontrer aujourd’hui.


« Je comprends tes inquiétudes et elles sont légitime, et loi même, je suis inquiet de me détacher de toi. Cependant en qui d’autre dois-je avoir confiance ? Nos bienfaiteurs ici ne sont pas comme toi, ils sont intéressés, intrigue contre mon frère, et m’ont choisie, car je leur apporterais bien des richesses si nous gagnons. Pour certains d’entre eux, je ne suis qu’un nom ou une personne qu’ils ont vue lorsque j’étais enfant du temps de mon père. Ils n’ont rien de ta loyauté, et peuvent à tout moment se retourner contre moi. »

Certains penserai que ces propos pouvaient naître du sang Valyriens dans ces veines, son père n’avait-il pas suivi le même chemin en se méfiant de tout le monde ? Mais son père n’avait jamais été fugitif, et dans une position d’extrême faiblesse, comme il pouvait l’être en ce moment même.

« Tu devras être attentive, observer le seigneur Bolton et le diplomate, me faire un rapport oral sur ce qui c’est dérouler là-bas. Chaque détail a son importance, les chevaliers sont plus enclins à parler de guerre et de stratégie, mais ils en oublient de jauger la psychologie de leurs alliés et de leurs adversaires. Comprendre les autres, savoir ce que désire leur cœur, et ce que leur dicte leur esprit, est la véritable clef du pouvoir. Méfie-toi également des maîtres de Blancport la famille Manderly, autant les éviter le plus possible, ce sont eux qui m’ont pousser dans l’abîme de l’exil.»

Il était encore trop tôt pour se venger, il aurait l’occasion de le faire quand il serait en position de force.

« Je sais que tu ne me décevras jamais, j’ai confiance en toi, Cassandre. »




   
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Viserys Targaryen & Cassandre

Entendre les propres inquiétudes du prince la réconfortait un tant soit peu, elle devait le reconnaître. Qu'il la regrette autant qu'elle le regretterait, qu'il s'inquiète autant qu'elle le ferait toujours elle-même, cela aurait été exagéré. Là où elle-même était prête à lui remettre sa vie, le contraire était impensable. Mais qu'il ait un semblant d'inquiétude à la laisser filer, qu'il ait quelques regrets à se séparer d'elle la bouleversait plus qu'elle ne le montrerait jamais. En qui d'autre pouvait-il avoir confiance, oui ? En personne pourrait-elle répondre égoïstement mais il y avait dans ce cri de l'ego un semblant de vérité. Toute ces charognes qui gravitaient autour de lui pourraient tout aussi bien lui tourner le dos en même temps que le vent. Ainsi était le coeur des hommes.

« Si vous peinez tant à vous séparer de moi, je comprends d'autant plus l'importance de cette mission. Je...je la mènerai à bien. » assura-t-elle en faisant taire l'amertume qui étreignait son coeur. Son départ ne serait certainement pas dans l'immédiat. Un tel voyage ne devait pas se préparer à la légère et les enjeux étaient si importants, les dangers si grands, que nombre de conseillers devaient pousser le prince à réfléchir posément à pareille stratégie. Malgré sa proximité avec lui, Cassandre ne pouvait avoir son mot à dire. Parce qu'elle était aussi impatiente que lui sur bien des aspects. Elle se réconfortait ainsi, s'assurant qu'elle pourrait encore veiller sur lui quelques temps avant de la quitter sans avoir la certitude de le revoir jamais. Mais cette possibilité elle refusait tout bonnement d'y songer.

Elle acquiesça légèrement face aux dernières recommandations de Viserys. De toutes les missions qu'elle avait accompli pour lui, elle avait conscience qu'il s'agissait sans nul doute de la plus importante. Elle, la petite gladiatrice tirée des bas-fonds de Meereen. Elle la moins que rien élevée au rang de reine chez elle pour son simple talent à répandre le sang et la mort. Comment avait-elle pu en arriver là ? Elle esquissa une grimace à l'évocation des Manderly. Elle avait appris depuis longtemps les origines de l'exil de son prince et ne pouvait donc que mépriser cette famille nordienne. Tout ce qu'elle pouvait reprocher à Viserys dans cette affaire était son utilisation de cette arme sournoise qu'on appelait poison. Si sournoise qu'elle n'était pas parvenu à tuer cette petite garce qui avait eu l'audace de le prendre de haut. Mais le poison était bien trop apprécié des hautes sphères du pouvoir. La gladiatrice n'avait que le mépris le plus primaire pour cette arme qu'elle jugeait indigne. Mais elle n'irait évidemment pas le souffler trop fort. En attendant la Manderly vivait et le Targaryen était lui désormais contraint d'exister dans l'ombre. L'affront avait du mal à passer pour la jeune meereenienne qui n'aurait pourtant jamais pu vivre cette vie-là si les choses s'étaient passées autrement.

« Non, jamais je ne vous décevrai mon prince. » Elle n'en était évidemment pas certaine tant la mission qu'on lui confiait était essentielle et périlleuse. Mais la seule idée d'échouer et de le décevoir lui était insupportable. « Votre confiance est... Elle est de tous vos présents le plus précieux. Elle représente bien plus pour moi que tout ce que vous avez pu m'offrir jusque là. Vous savez depuis longtemps que je ne trouverai le repos que lorsque nous aurons fait de vous un roi. Le roi que cette contrée attend depuis longtemps. Mon épée est vôtre depuis toujours. Et même séparée de vous vôtres seront ma vie et mon coeur... » L'idée de l'abandonner pour mieux lui revenir la rendait étrangement loquace, elle qui toujours avait été avare de mots, plus encore à présent qu'elle parlait une langue qui n'était pas la sienne. La faiblesse pour laquelle elle se maudissait quelques instants plus tôt lui semblait à présent bien dérisoire.

Elle conclut ses dernières paroles en scellant brièvement ses lèvres sur celles du Targaryen. « Plutôt mourir que de vous décevoir. »

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Le prince Targaryen acquiesça. Elle ne le décevrait pas, sa loyauté était sans égal, même ser Boros qui n’était qu’une brute qui avait fait son office et sa protection était moins fiable que Cassandre. Même si son défunt père ou bien des traités de l’exercice du pouvoir expliquaient qu’un monarque ne devait pas être trop proche de ces sujets pour inspirer le respect, Viserys avais trouver bien plus que le respect en Cassandre. Il avait son amour et sa loyauté de fait, et c’était là tout ce qu’il avait espéré en la prenant à son service.

L’aimait-il aussi ? Une question à laquelle le prince ne pouvait répondre justement. Il l’appréciait c’était indéniable, il n’aurait pas ouvert sa couche a une femme d’un rang si inférieur au siens, après avoir connu celle de Daena ou d’Arianne, s’il avait été indifférent à l’esclave. Mais il ne l’aimait pas… Non Viserys ne s’aimait uniquement lui-même. Lui et le pouvoir, la soif de pouvoir de gloire et de puissance gouvernais son cœur. Pour le pouvoir, il était prêt à tuer femmes, enfants, amis, amantes, tout ce qui pouvais avoir de la valeur pour obtenir ce qui lui revenait de droit. N’avait-il pas égorgé l’une de ses concubines au-dessus de l’œuf de Némésys pour obtenir l’éclosion de l’œuf ? Une concubine portant un de ses futurs enfants. Seul Daenerys était capable de contenir cette folie, cette douce drogue, ce désir qui délicieusement empoisonnait son cœur pour le changer peu à peu en pierre. Il se souvenait quand il était en sa présence, il n’était plus prince, seulement son grand frère. Mais cela faisait longtemps qu’il était éloigné d’elle, cela serait-il encore comme autrefois. Le Targaryen l’ignorait. Et quelque part, il n’avait pas envie de le savoir ou de se poser la question, car il craignait la réponse à ce dénouement.

« Je sais que tu ne me décevras pas, je connais tes compétences et l’ampleur de ta dévotion. Je t’ai acheté à ces idiots qui étaient inconscients de ta véritable valeur. La valeur que tu peux avoir lorsque tu te donnes vraiment à quelqu’un, une valeur qu’aucune pièce ou bijoux ne pourra jamais égaler. »

Le Targaryen lui accorda un sourire bienveillant, il avait l’esprit en paix si elle accompagnait la délégation, elle serait ses yeux et ses oreilles, et son épée si nécessaire. Il émit un léger rire en secouant la tête.

« Ne meurs pas non plus là-bas. J’ai besoin de toi près de moi à nouveau. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi pour m’épauler si tu devais disparaître. Je vais tacher d’essayer de trouver un peu de repos maintenant. Tu veilleras ce que nul ne me dérange avant quelques heures.»




   
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La confiance qu'il lui accordait, elle en avait toujours eu la preuve. Dès l'instant où il lui avait permis d'avoir la vie sauve, elle, l'esclave, l'étrangère, l'anonyme. Elle avait mis un temps certain avant d'oser penser mériter un tel honneur mais cela n'avait fait que décupler sa loyauté qui lui était depuis à jamais acquise. Elle n'avait plus que lui désormais et cette vérité là était plus réelle encore à présent qu'elle était si loin de chez elle, plongée dans ce monde qui n'était définitivement pas le sien. Et, en cette glaciale matinée, elle eut l'audace de penser qu'il n'avait désormais plus qu'elle. Quelle part tenait la vérité dans ces réflexions ? Cassandre ne chercherait pas à le savoir. Elle qui avait toujours été si lucide et réaiste, cynique diraient certains, elle paraissait vivre avec un voile devant les yeux et n'était pas prête à vouloir le retirer.

Les dernières paroles du prince achevèrent de la convaincre (si cela avait été nécessaire...) Elle irait dans ce Nord qu'elle craignait tant sans jamais l'avoir vu. Elle irait affronter son froid et ses sauvages. Elle qui s'enorgueillait de de n'avoir peur de rien, elle n'admettrait jamais l'idée que ce voyage puisse l'angoisser. Mais le jeu en valait la chandelle. Mille fois. Car plus que la confiance de Viserys c'était sa fierté et son admiration qu'il y avait à la clé. Elle en avait la certitude et cette possible récompense valait toutes les autres.

« Je vous fait a promesse de ne pas laisser ma vie au Nord. Vous savez qu'il en faut bien plus pour me faire chuter. » lâcha-t-elle avec un demi-sourire amusé. Elle le contempla une dernière fois avant de s'incliner. « Il en sera fait selon vos ordres. Je vous laisse vous reposer. » Et elle quitta la pièce sans savoir si c'était toujours le froid qui la faisait frissonner. Elle eut une pensée fugace pour cette gosse de six ans aux yeux trop grands et trop froids pour son visage, aux bras trop frêles pour son épée, à la silhouette si malingre qu'on aurait pu la briser d'un revers de la main. Cette gosse si triste qui chaque nuit s'endormait en se demandant si sa vie finirait sur le sable brûlant d'une arène. Elle revoyait distinctement cette gosse dont elle avait pourtant si peu vu le reflet. Si elle avait su y aurait-elle seulement cru ?

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