on peut sourire et sourire ▄ sacha
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« Nous y sommes ? » Questionna Hortense. Marq la gratifia d'un sourire avant de rire, amusé. « Tu es une enfant Hortense. » Répondit-il avant de tapoter le flanc de son cheval du talon pour aller plus avant. Le bateau avait été d'une douce rapidité. Hortense avait toujours apprécié les voyages en bateau : ils étaient calmes, reposants, propices à la rêverie, à la contemplation et au sommeil. Tout ce qu'aimait la virginale Conflanaise. Attentive, observatrice, elle n'avait pas quitté la rive du regard depuis Château-Rosières… Oiseaux, loutres et quelques brebis appelées par la soif, une faune imperturbable et exempte de crainte au passage de l'embarcation. Hortense avait pu gratifier d'un geste de la main quelques paysans regroupant leurs bêtes, des lavandières à l'ouvrage et des enfants jouant innocemment le long de la Ruffurque. Aimable, gracieuse, souriante. Hortense aimait le monde, tout le monde. Petits comme grands avaient leurs places dans cette échelle sur laquelle chacun à sa manière essayait de s'élever. Elle n'avait aucun mépris pour le berger, aucun dégoût pour le ratier, aucune haine des prostituées, tout avait un but, tout avait une raison, tout pouvait évoluer. Tout comme l'eau, d'abord tranquille source, puis ruisseau faiblard et enfin fleuve torrentiel.
Le carrosse quant à lui. Inutile de préciser qu'il n'était pas d'un confort exceptionnel. Père n'avait pas réellement l'envie d'améliorer cette carriole passée d'âge qui ne servait quasiment jamais. Plutôt de nature casanière, le seigneur de Château-Rosières ne quittait qu'à de rares occasions sa demeure et toujours à cheval, quand cela devait se faire… Il n'avait qu'une fille, et qu'une cousine. Toutes deux destinées à quitter le nid. Autant dire que leur confort durant les voyages, malgré l'amour qu'il leur portait, n'était pas sa première priorité seigneuriale… Et ce malgré les demandes répétées de sa fille unique. Néanmoins, le paysage était loin d'être déplaisant : des champs à perte de vue, des faux, des bêches et une armée de serfs œuvrant à leur labeur. Une parade rythmique en cette après-midi doucement ensoleillée. Corneilla finit par pointer le bout de ses tours. Sous le passage des deux gigantesques tours carrées, gardiennes de l'entrée principale du château, Hortense se sentit minuscule… Tout autant qu'en découvrant la largesse de la cour d'honneur et le frétillement d'activités qui se déroulait alors. Marq apparut à sa fenêtre. « Nous y sommes sœurette. » Moqueur. Hortense ne se fit pas attendre pour se décider à descendre du véhicule afin de se dégourdir les jambes. « Majestueux. » Lança-t-elle en descendant. « Ce n'est que du bois et de la pierre. » Commenta Marq à voix basse, taquin. Hortense le gratifia d'une tape naïve sur son épaule robuste et d'un sourire amusé.
Le carrosse quant à lui. Inutile de préciser qu'il n'était pas d'un confort exceptionnel. Père n'avait pas réellement l'envie d'améliorer cette carriole passée d'âge qui ne servait quasiment jamais. Plutôt de nature casanière, le seigneur de Château-Rosières ne quittait qu'à de rares occasions sa demeure et toujours à cheval, quand cela devait se faire… Il n'avait qu'une fille, et qu'une cousine. Toutes deux destinées à quitter le nid. Autant dire que leur confort durant les voyages, malgré l'amour qu'il leur portait, n'était pas sa première priorité seigneuriale… Et ce malgré les demandes répétées de sa fille unique. Néanmoins, le paysage était loin d'être déplaisant : des champs à perte de vue, des faux, des bêches et une armée de serfs œuvrant à leur labeur. Une parade rythmique en cette après-midi doucement ensoleillée. Corneilla finit par pointer le bout de ses tours. Sous le passage des deux gigantesques tours carrées, gardiennes de l'entrée principale du château, Hortense se sentit minuscule… Tout autant qu'en découvrant la largesse de la cour d'honneur et le frétillement d'activités qui se déroulait alors. Marq apparut à sa fenêtre. « Nous y sommes sœurette. » Moqueur. Hortense ne se fit pas attendre pour se décider à descendre du véhicule afin de se dégourdir les jambes. « Majestueux. » Lança-t-elle en descendant. « Ce n'est que du bois et de la pierre. » Commenta Marq à voix basse, taquin. Hortense le gratifia d'une tape naïve sur son épaule robuste et d'un sourire amusé.
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Ma situation depuis que j’étais écuyer n’avait pas beaucoup changé. Bon, un peu quand même. Beaucoup ! Mais pas du tout sur certains points : Ser Garlan me faisait toujours courir partout. Heureusement que j’avais l’habitude de ce genre de course partout. Cela aurait presque pu être fatiguant si je ne savais pas le faire avant. Mais il y avait tellement à faire que… Enfin, ça me plaisait. Je secouais la tête pour chasser mes cheveux de devant mes yeux. J’avais les cheveux qui poussaient, faudrait vraiment que je les coupe. Sinon je pourrais dire adieu à ma couverture de gamin des rues… Même si j’étais un écuyer maintenant. Mais justement, j’étais UN et pas UNE. Il faudrait que j’en parle à Ser Garlan… Mais pas tout de suite !
Je finis de ranger les affaires du chevalier dans le coffre après son inspection. J’aimais bien travailler avec lui. Il était un homme bon ! J’espérais également être tranquille pour la soirée pour la princesse, je me promis d’y faire moult efforts pour lui faire plaisir. Déjà qu’il surveillait si je mange bien, tout comme Lady Leonette. C’était très étrange cette ambiance dans le couple. Qu’on me surveille ainsi… Mmh… J’imaginais parce que je faisais très maigre. Je flottais un peu dans les vêtements neufs qu’ils m’avaient offerts. Et c’était pas faute d’essayer de prendre du poids. Mais j’avais du mal à bien manger. J’avais toujours peur de manquer ou quoi. Alors je mangeais doucement, peu à peu. C’était dangereux de trop manger d’un coup quand on avait été privé longtemps. Alors la reprise de poids était très lente. Mais on s’y faisait, puis c’était tellement gras tout ce qu’ils mangeaient.
Je me précipitais vers le chevalier quand il m’appela, il m’indiqua d’aider les serviteurs pour poter les bagages des nouveaux venus. Il me fit un petit sourire en affirmant que j’avais besoin de muscles. Ah ! Ah ! Très drôle ! Le serviteur m’indiqua l’endroit pour les nouveaux venus dont je n’avais pas retenue le nom. Je restais en retrait le temps qu’ils débarquent. Et bah… C’était quoi cette famille ? Aucune idée. En tout qu’à la rouquine était très belle. J’attrapais la malle quand on me la tendit. Ouf ! Mais ils avaient mis un cadavre dedans ou quoi ?! Je titubais un peu en arrière avant de me reprendre et garder la malle dans mes bras. Ouais, Ser Garlan avait raison, ça allait me faire les muscles. J’inclinais la tête vers la Lady sans sourire.
Je finis de ranger les affaires du chevalier dans le coffre après son inspection. J’aimais bien travailler avec lui. Il était un homme bon ! J’espérais également être tranquille pour la soirée pour la princesse, je me promis d’y faire moult efforts pour lui faire plaisir. Déjà qu’il surveillait si je mange bien, tout comme Lady Leonette. C’était très étrange cette ambiance dans le couple. Qu’on me surveille ainsi… Mmh… J’imaginais parce que je faisais très maigre. Je flottais un peu dans les vêtements neufs qu’ils m’avaient offerts. Et c’était pas faute d’essayer de prendre du poids. Mais j’avais du mal à bien manger. J’avais toujours peur de manquer ou quoi. Alors je mangeais doucement, peu à peu. C’était dangereux de trop manger d’un coup quand on avait été privé longtemps. Alors la reprise de poids était très lente. Mais on s’y faisait, puis c’était tellement gras tout ce qu’ils mangeaient.
Je me précipitais vers le chevalier quand il m’appela, il m’indiqua d’aider les serviteurs pour poter les bagages des nouveaux venus. Il me fit un petit sourire en affirmant que j’avais besoin de muscles. Ah ! Ah ! Très drôle ! Le serviteur m’indiqua l’endroit pour les nouveaux venus dont je n’avais pas retenue le nom. Je restais en retrait le temps qu’ils débarquent. Et bah… C’était quoi cette famille ? Aucune idée. En tout qu’à la rouquine était très belle. J’attrapais la malle quand on me la tendit. Ouf ! Mais ils avaient mis un cadavre dedans ou quoi ?! Je titubais un peu en arrière avant de me reprendre et garder la malle dans mes bras. Ouais, Ser Garlan avait raison, ça allait me faire les muscles. J’inclinais la tête vers la Lady sans sourire.
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« ALL LIGHT IS NOT THE SUN »
~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a warrior. endlesslove. MUSIC.
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Hortense observa son père s'éloigner en direction du mestre des Nerbosc. Ils allaient certainement évoquer l'endroit où nous allions loger le temps d'une nuit. Jamais elle ne dormait véritablement quand elle était loin de chez elle. Hortense ne doutait pas des commodités qui lui seraient mises à disposition, et ce malgré son appartenance à une maison de naissance mineure. Elle ne doutait pas non plus de la sollicitude de la domesticité, qui serait assurément aimable. Ni même du confort de la literie sur laquelle elle pourrait se coucher afin de prendre le repos nécessaire pour accuser pareilles festivités. Néanmoins, ce n'était pas chez elle. Ce n'était pas son cocon, ce n'était pas ses draps, ses parfums, ses bibelots et son univers. Hortense avait besoin de tout ceci pour se sentir bien. Inquiète l'espace d'un instant, elle ne remarqua pas l'arrivée du petit page maigrelet… Comment ferait-elle quand, le temps venue, elle devrait rejoindre une autre maison, avec d'autres us, d'autres coutumes, un autre climat peut-être… Ce que sa mère avait fait avant elle, et qu'elle n'était, à l'époque, pas parvenue à entendre. Se ressemblaient-elles plus qu'Hortense ne pouvait l'imaginer ? « Avez-vous fait bon voyage lady Piper ? » Questionna le mestre, arrachant la jeune femme à ses pensées. « Comment en pourrait-il être autrement quand on voyage au fil de l'eau ? » Il sourit. Elle sourit. Ils sourirent avant qu'il ne finisse par se détourner.
Happée par la réalité, Hortense prêta enfin attention à ce malingre vermisseau qui se débattait avec une lourde malle que l'un des domestiques n'avait eu aucun scrupule à lui faire porter… Visiblement, la malle était aussi lourde qu'elle en avait l'air. Hortense croisa le regard de son frère, qui, hilare indiqua qu'elle était à lui. Hortense imagina parfaitement pourquoi ce petit bonhomme avait tant de difficultés à porter ce poids mort. Autant dire que Marq ne faisait jamais dans la légèreté quand il se déplaçait, il était bien pire que toutes les femmes de Port-Réal réunies : armures, armes en tous genres, habits civils, chausses et autres vanités. Hortense fit signe au domestique plus âgé d'approcher. « Pourriez-vous vous substituer à ce jeune garçon ? J'ai d'autres bagages à lui faire porter. » Hortense gratifia le garçonnet d'un regard complice et d'un sourire franc sans pour autant laisser le choix. « Vous trouverez une caissette joliment ouvragée contenant des effets fragiles sous le siège de gauche. Prenez-la, prenez garde à ne pas la chahuter, revenez vers moi et vous porterez le tout jusqu'à notre chambre. » Sans lui laisser le temps de donner son accord, Hortense s'éloigna en direction de son frère qui était à quelques pas, plus éloigné, dans la cour. « Savais-tu que ne nous ne partions que pour une nuit, Marq ? Inutile, donc, de vider tes coffres et tes armoires. » « Tu ne sais rien des attentions qu'il faut apporter au corps masculin pour qu'il soit présentable. » Dit-il, moqueur. « J'en connais assez pour savoir que ces « soins » sont bien loin de peser le poids d'un âne mort. » Il rit. Elle rit. Ils rirent.
Happée par la réalité, Hortense prêta enfin attention à ce malingre vermisseau qui se débattait avec une lourde malle que l'un des domestiques n'avait eu aucun scrupule à lui faire porter… Visiblement, la malle était aussi lourde qu'elle en avait l'air. Hortense croisa le regard de son frère, qui, hilare indiqua qu'elle était à lui. Hortense imagina parfaitement pourquoi ce petit bonhomme avait tant de difficultés à porter ce poids mort. Autant dire que Marq ne faisait jamais dans la légèreté quand il se déplaçait, il était bien pire que toutes les femmes de Port-Réal réunies : armures, armes en tous genres, habits civils, chausses et autres vanités. Hortense fit signe au domestique plus âgé d'approcher. « Pourriez-vous vous substituer à ce jeune garçon ? J'ai d'autres bagages à lui faire porter. » Hortense gratifia le garçonnet d'un regard complice et d'un sourire franc sans pour autant laisser le choix. « Vous trouverez une caissette joliment ouvragée contenant des effets fragiles sous le siège de gauche. Prenez-la, prenez garde à ne pas la chahuter, revenez vers moi et vous porterez le tout jusqu'à notre chambre. » Sans lui laisser le temps de donner son accord, Hortense s'éloigna en direction de son frère qui était à quelques pas, plus éloigné, dans la cour. « Savais-tu que ne nous ne partions que pour une nuit, Marq ? Inutile, donc, de vider tes coffres et tes armoires. » « Tu ne sais rien des attentions qu'il faut apporter au corps masculin pour qu'il soit présentable. » Dit-il, moqueur. « J'en connais assez pour savoir que ces « soins » sont bien loin de peser le poids d'un âne mort. » Il rit. Elle rit. Ils rirent.
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Par les dieux… Mais ils avaient mis quoi dans cette valise ?! Je la portais, mais de justesse et en serrant les dents. En espérant qu’ils ne me fassent pas monter trois étages avec, si ce n’était pas plus. Les nobles… mais avec quoi voyageaient-ils ?! Bon… je n’avais pas grand-chose à dire vu que lorsque je voyageais… j’avais que ce que je portais sur moi, je ne savais pas si c’était véritablement mieux… Enfin bon, comme j’étais un garçon, cinquième membres en moins, je devais réussir à porter ça. Il faudrait sans doute que j’en informe ser Garlan de ce… détail. Bon, pas tout de suite en tout cas. Et pourquoi le chevalier là-bas riait comme ça ?! Voulait-il la porter sa malle ! Si je m’écoutais je lui ferais « malencontreusement » tomber sur le pied. SUR LE PETIT ORTEIL MÊME. Qu’il ait bien mal. Sacha ! Pense à Ser Garlan, il ne serait pas d’accord. J’inspirais profondément, prête à monter tous les escaliers qu’on me demandait quand la voix de la rouquine arrêta mes pensées. Je réussis à lui sourire timidement avant d’aider l’autre serviteur à prendre la malle. Je lui jetais un regard d’excuse.
« Bien lady. »
Je grimpais dans le carrosse avec précaution, essayant de rien abîmer en observant l’endroit. Par les Sept… Qu’était-ce donc que ça ?! C’était… horriblement luxueux… Enfin, pour moi cela allait sans dire. Enfin, je n’allais pas juger, pas… trop juger pardon. Je me baissais et tirer prudemment la cassette. Mais qu’est-ce qu’avaient les ladys dans tous ça ? Je ne savais pas… Je passais une main dans mes cheveux avant de sortir et de suivre la rouquine qui plaisantait avec son frère. Je haussais un sourcil et jugeais le frère d’un regard. Ils riaient. Je ne savais vraiment pas ce qui était drôle, mais je suivais en silence et avec précaution la rouquine en attendant d’autres de ses ordres.
« Bien lady. »
Je grimpais dans le carrosse avec précaution, essayant de rien abîmer en observant l’endroit. Par les Sept… Qu’était-ce donc que ça ?! C’était… horriblement luxueux… Enfin, pour moi cela allait sans dire. Enfin, je n’allais pas juger, pas… trop juger pardon. Je me baissais et tirer prudemment la cassette. Mais qu’est-ce qu’avaient les ladys dans tous ça ? Je ne savais pas… Je passais une main dans mes cheveux avant de sortir et de suivre la rouquine qui plaisantait avec son frère. Je haussais un sourcil et jugeais le frère d’un regard. Ils riaient. Je ne savais vraiment pas ce qui était drôle, mais je suivais en silence et avec précaution la rouquine en attendant d’autres de ses ordres.
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« Veuillez me suivre. » Un domestique interrompit la discussion d'Hortense et de Marq afin de les inviter à se diriger vers leur lieu de résidence. Hortense imaginait bien que cela serait sommaire. Il ne s'agissait pas d'approcher du luxe de la famille suzeraine du Conflans, ni même de priver des maisons bien plus influentes que la sienne du confort duquel ils pouvaient avoir l'exigence… Autant dire qu'Hortense s'attendait à avoir au mieux un appartement secondaire quelque part dans une des dépendances de Corneilla, où, bien entendu, ils dormiraient tous entassés les uns sur les autres : Hortense ne dormirait pas. Ou au pire, une tente joliment aménagée, avec, peut-être, des espaces séparés pour qu'elle puisse au moins venir s'y reposer quand le moment serait venue. Néanmoins, elle imaginait bien que si cette solution était celle à laquelle ils allaient devoir se tenir, son père, ne la laisserait jamais regagner la tente seule. Après tout, on ne savait pas vraiment qui traînait dans les alentours du château, un jour de fête, avec des attentions plus ou moins définies, et plus ou moins bonnes. Hortense prit le parti de ne pas avancer trop vite pour avoir le temps de discuter avec le jeune garçon qu'elle venait de sauver d'un beau mal de dos. « Quel est ton nom, jeune page ? » Hortense lui adressa un sourire franc.
Hortense aimait les enfants, comme une sœur aimait ses frères, une mère aimait ses enfants, une tante ses neveux… Elle avait toujours rêvé être entourée de nombreux marmots criant, jouant et riant. Tout ce qu'elle n'avait pas connu. Sa mère, Isabeau, avait toujours été d'une rigidité cadavérique. Imperméable à toute forme de divertissement, interdisant l'expression de joie débordante, impliquant ses enfants dans une connaissance assidue des sept couronnes… Une atmosphère presque monacale pour des enfants qui avaient appris à vivre en silence, à grandir sans trop s'épancher, à s'apprivoiser sans trop en demander. Un climat loin d'être sain. Hortense avait toujours estimé que sa mère était malsaine, du plus loin qu'elle s'en souvenait. Isabeau avait toujours préféré les corrections aux félicitations, les critiques aux encouragements, les remarques acerbes aux compliments. Hortense ne serait pas ce genre de mère. Plutôt mourir. « Quel âge as-tu ? Je pensais que les pages étaient recrutés avec une voire deux têtes de plus que toi... » S'amusa Hortense, gentiment.
Hortense aimait les enfants, comme une sœur aimait ses frères, une mère aimait ses enfants, une tante ses neveux… Elle avait toujours rêvé être entourée de nombreux marmots criant, jouant et riant. Tout ce qu'elle n'avait pas connu. Sa mère, Isabeau, avait toujours été d'une rigidité cadavérique. Imperméable à toute forme de divertissement, interdisant l'expression de joie débordante, impliquant ses enfants dans une connaissance assidue des sept couronnes… Une atmosphère presque monacale pour des enfants qui avaient appris à vivre en silence, à grandir sans trop s'épancher, à s'apprivoiser sans trop en demander. Un climat loin d'être sain. Hortense avait toujours estimé que sa mère était malsaine, du plus loin qu'elle s'en souvenait. Isabeau avait toujours préféré les corrections aux félicitations, les critiques aux encouragements, les remarques acerbes aux compliments. Hortense ne serait pas ce genre de mère. Plutôt mourir. « Quel âge as-tu ? Je pensais que les pages étaient recrutés avec une voire deux têtes de plus que toi... » S'amusa Hortense, gentiment.
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Je gardais soigneusement la cassette contre moi. Aucune idée où ils seraient logés, moi j’avais maintenant une chambre pas très loin de celle de Ser Garlan et Lady Leonette. C’était la première fois de ma vie que j’avais une chambre en dur, pour moi toute seule. C’était tellement grand que… J’observais la cassette toujours curieuse du contenu, mais je ne fis pas un geste pour l’ouvrir ou quoi que ce soit. Il fallait que je sois raisonnable et que j’arrête d’être aussi curieuse. En tout cas… il y en avait bien des gens pour de simples fiançailles… Qu’allait être le mariage… J’espérais vraiment ne pas être obligé de participer au mariage. Déjà que je serais là au banquet… Je serrais un peu les lèvres avant de lever les yeux vers la Lady, je ne lui rendis pas son sourire tout de suite, surprise, j’essayais d’en faire un.
« Sacha Lady. Je m’appelle Sacha. »
Et c’était une torture pour moi de bien articuler et de pas mâcher mes mots… En espérant qu’elle ne me pose pas une question sur d’où je venais. Je sentais d’avance poindre un gros mal de tête si je devais en plus tout lui expliquer. La simplicité c’était bien. Je l’observais de haut en bas et de bas en haut. En tout cas, en voilà une qui devait faire tourner des têtes. Elle était belle comme la Jouvencelle. J’étais sans doute pas habituée à la beauté des nobles pouvant prendre soin d’elles… Je ne serais jamais aussi belle qu’elle. Je sentis ma bouche s’assécher à sa question. C’était toujours difficile pour moi d’estimer ça. Je haussais les épaules, légèrement agacé par sa remarque sur ma taille. Bon, au moins c’était pas sur mon apparence de sac d’os ambulant. Je croyais que les nobles avaient ce qu’on appelait… le sens de la diplomatie ? Elle devait avoir loupé quelques cours. En fait, c’était surtout le peuple qui avait le sens de la diplomatie : fallait pas qu’on contrarie qui que ce soit. Puis petite… Ça allait hein ! J’étais pas si petite que ça. Pour une fille… Bon pour un garçon oui, mais c’était… Invente un truc Sacha !
« J’ai… euh… j’ai douze ans. Bientôt treize. Mais c’parce qu’j’ai pas fait ma poussée d’croissance que j’suis si p’tit. »
Et Sacha dans l’art du langage t’avoisine le zéro sur vingt. Triple crétine ! Je m’en serais collée des baffes. Noies le poisson Sacha !
« Z’êtes bien belle lady en tout cas. »
Voilà ! Les ladys ça aimaient qu’on les complimente sur leur physique !
« Sacha Lady. Je m’appelle Sacha. »
Et c’était une torture pour moi de bien articuler et de pas mâcher mes mots… En espérant qu’elle ne me pose pas une question sur d’où je venais. Je sentais d’avance poindre un gros mal de tête si je devais en plus tout lui expliquer. La simplicité c’était bien. Je l’observais de haut en bas et de bas en haut. En tout cas, en voilà une qui devait faire tourner des têtes. Elle était belle comme la Jouvencelle. J’étais sans doute pas habituée à la beauté des nobles pouvant prendre soin d’elles… Je ne serais jamais aussi belle qu’elle. Je sentis ma bouche s’assécher à sa question. C’était toujours difficile pour moi d’estimer ça. Je haussais les épaules, légèrement agacé par sa remarque sur ma taille. Bon, au moins c’était pas sur mon apparence de sac d’os ambulant. Je croyais que les nobles avaient ce qu’on appelait… le sens de la diplomatie ? Elle devait avoir loupé quelques cours. En fait, c’était surtout le peuple qui avait le sens de la diplomatie : fallait pas qu’on contrarie qui que ce soit. Puis petite… Ça allait hein ! J’étais pas si petite que ça. Pour une fille… Bon pour un garçon oui, mais c’était… Invente un truc Sacha !
« J’ai… euh… j’ai douze ans. Bientôt treize. Mais c’parce qu’j’ai pas fait ma poussée d’croissance que j’suis si p’tit. »
Et Sacha dans l’art du langage t’avoisine le zéro sur vingt. Triple crétine ! Je m’en serais collée des baffes. Noies le poisson Sacha !
« Z’êtes bien belle lady en tout cas. »
Voilà ! Les ladys ça aimaient qu’on les complimente sur leur physique !
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« Sacha. » Répéta Hortense. Un joli prénom, avec de belles sonorités, ses parents avaient bien choisi. Il tenta d'expliquer à Hortense la raison de sa petite taille. Elle ne put que sourire. Il avait visiblement assez de jugeote pour ne pas parler du fait, que certainement, il ne mangeait pas réellement à sa faim et que c'était pour cette raison qu'il ne grandissait pas… Comme son corps le devrait. Nous étions face à une sinistre réalité. Tout le monde ne mangeait pas à sa faim en Westeros. Maigrichon et dégingandé, ce petit bonhomme devait certainement faire preuve de trésors d’ingéniosité pour réussir à se procurer à manger. « Je vois... » Commenta Hortense d'un ton grave. « Et est-ce que tu crois d'un morceau de pain d'épices aux noix pourrait permette à cette croissance de croître un peu plus rapidement ? » Demanda-t-elle avec le sourire. À moins que… « Es-tu au service de cette maisonnée, Sacha ? » Hortense ne pouvait que constater qu'il connaissait les armes pour désarmer une dame, et il devait très certainement trouver les mots justes quand il s'agissait des seigneurs également. Des trésors d’ingéniosité. Survivre devait très certainement armer bien plus efficacement que n'importe quel entraînement théorique… Il fallait apprendre constamment, se mouvoir parmi les ombres et la lumière, anticiper, analyser et surtout s'adapter toujours plus rapidement, toujours mieux faire.
Beauté. Ça sonnait faux et creux pour Hortense qui avait si longtemps été rabroué par sa mère. Laide. Laide. Sans attrait. Laide. Répété encore et encore, comme un écureuil taperait une noix pour vérifier qu'elle n'est pas creuse à l'intérieur… Ne pas perdre de temps, rentabiliser son temps et ses efforts. Isabeau, c'était ce dont elle s'était assurée : qu'Hortense soit pleine à l'intérieure mais qu'elle donne l'impression d'être creuse. Laide. Laide. Laide. Encore et toujours ce mot qui avait à jamais désensibilisé Hortense aux flatteries et aux beaux mots, aux mots doux qu'un galant vous susurre pour vous faire plier à ses demandes. Laide. Laide. Laide. Consciente de sa laideur. Protégée de sa beauté, à l'abri de cette condition pour laquelle on se battait sans cesse, pour laquelle les femmes se fustigeaient avec acharnement et que les hommes collectionnaient comme autant de trophées de chasse. Catin. Dame. Paysanne. Belles, belles, belles comme le jour. Belles, belles, belles comme l'amour. Hortense n'entendrait certainement pas cela de la part d'un homme. Un petit garçon oui, qui voyait en la rouquine ce qu'un enfant pouvait voir : un fantasme, une illusion qui bien vite se dissiperait quand les rêves de la nuit apporteraient d'autres visions plus sensuelles et plus voluptueuses. « Et vous êtes bien rusé, jeune Sacha. » Conclut-elle. « Ce pain d'épices alors… En êtes-vous friand ? » La gourmandise, la nourriture, un sujet fort pratique pour détourner l'attention d'une blessure encore mal cicatrisée.
Beauté. Ça sonnait faux et creux pour Hortense qui avait si longtemps été rabroué par sa mère. Laide. Laide. Sans attrait. Laide. Répété encore et encore, comme un écureuil taperait une noix pour vérifier qu'elle n'est pas creuse à l'intérieur… Ne pas perdre de temps, rentabiliser son temps et ses efforts. Isabeau, c'était ce dont elle s'était assurée : qu'Hortense soit pleine à l'intérieure mais qu'elle donne l'impression d'être creuse. Laide. Laide. Laide. Encore et toujours ce mot qui avait à jamais désensibilisé Hortense aux flatteries et aux beaux mots, aux mots doux qu'un galant vous susurre pour vous faire plier à ses demandes. Laide. Laide. Laide. Consciente de sa laideur. Protégée de sa beauté, à l'abri de cette condition pour laquelle on se battait sans cesse, pour laquelle les femmes se fustigeaient avec acharnement et que les hommes collectionnaient comme autant de trophées de chasse. Catin. Dame. Paysanne. Belles, belles, belles comme le jour. Belles, belles, belles comme l'amour. Hortense n'entendrait certainement pas cela de la part d'un homme. Un petit garçon oui, qui voyait en la rouquine ce qu'un enfant pouvait voir : un fantasme, une illusion qui bien vite se dissiperait quand les rêves de la nuit apporteraient d'autres visions plus sensuelles et plus voluptueuses. « Et vous êtes bien rusé, jeune Sacha. » Conclut-elle. « Ce pain d'épices alors… En êtes-vous friand ? » La gourmandise, la nourriture, un sujet fort pratique pour détourner l'attention d'une blessure encore mal cicatrisée.
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Je continuais de suivre la Lady sans rien dire, elle répétait mon nom et je hochais la tête. Au moins… elle ne me demandait pas d’où je venais ou de quelle maison. Je portais des vêtements propre et riche, pour moi, mais c’était Ser Garlan qui me les avait donnés. Je clignais des yeux à sa remarque. J’en avais jamais mangé… Alors je n’étais pas certaine que… Je finis par rire, un peu mal à l’aise :
« Sans doute. »
Je secouais la tête à sa remarque, faisant danser mes mèches inégales devant mes yeux.
« Non Lady, j’suis au service de Ser Garlan d’puis quelques jours. »
C’était une fierté pour moi et je ne m’en cachais pas. Je préférais tout de même glisser à nouveau sur un autre sujet et la complimentai sincèrement. Je la trouvais vraiment très belle. Et je savais que jamais je ne ressemblerais à ça. Si je pouvais je garderais des cheveux très courts toute ma vie et je cacherais jusqu’à mes formes féminines. Parce que j’avais peur de ça, je ne savais pas ce que c’était d’être une femme, j’avais été élevé comme un garçon et… j’avais toujours été comme ça. Alors… c’était mieux pour moi de continuer à dire aux autres que j’étais un garçon. Mais je devrais la vérité à Ser Garlan. Mais pas tout de suite. Rusé ? Je haussais les épaules.
« Pas plus qu’un autre Lady. »
Pain d’épice… Euh… Je ne me souvenais vraiment pas ce que c’était. Je me grattai la joue, pensive, pendant une seconde avant d’être honnête :
« Je n’en ai jamais goûté Lady, alors j’saurais pas trop quoi dire. »
Toujours être honnête. Au maximum. Et à nouveau je me mordis la langue. Il fallait vraiment que je fasse attention. Déjà que je n’avais que la peau sur les os si en plus… je parlais comme Trom’d’pomme… Ça allait vraiment pas le faire. Et Ser Garlan ne serait vraiment pas content. Respire Sacha, tu vas finir toute bleue. Mais la noble posait beaucoup de question. Si en plus elle osait me demander d’où je venais cela serait le pompon… En même temps je serais bien obligé de lui répondre non ? Je ne savais pas… Mais j’espérais qu’elle oubliât vite ce détail et qu’elle se concentre sur le pain d’épice. Je ne savais pas quel goût ça avait. Au vu de mes repas jusqu’à il y a quelques jours… Ça devait quand même être meilleur qu’une soupe de racine.
« Sans doute. »
Je secouais la tête à sa remarque, faisant danser mes mèches inégales devant mes yeux.
« Non Lady, j’suis au service de Ser Garlan d’puis quelques jours. »
C’était une fierté pour moi et je ne m’en cachais pas. Je préférais tout de même glisser à nouveau sur un autre sujet et la complimentai sincèrement. Je la trouvais vraiment très belle. Et je savais que jamais je ne ressemblerais à ça. Si je pouvais je garderais des cheveux très courts toute ma vie et je cacherais jusqu’à mes formes féminines. Parce que j’avais peur de ça, je ne savais pas ce que c’était d’être une femme, j’avais été élevé comme un garçon et… j’avais toujours été comme ça. Alors… c’était mieux pour moi de continuer à dire aux autres que j’étais un garçon. Mais je devrais la vérité à Ser Garlan. Mais pas tout de suite. Rusé ? Je haussais les épaules.
« Pas plus qu’un autre Lady. »
Pain d’épice… Euh… Je ne me souvenais vraiment pas ce que c’était. Je me grattai la joue, pensive, pendant une seconde avant d’être honnête :
« Je n’en ai jamais goûté Lady, alors j’saurais pas trop quoi dire. »
Toujours être honnête. Au maximum. Et à nouveau je me mordis la langue. Il fallait vraiment que je fasse attention. Déjà que je n’avais que la peau sur les os si en plus… je parlais comme Trom’d’pomme… Ça allait vraiment pas le faire. Et Ser Garlan ne serait vraiment pas content. Respire Sacha, tu vas finir toute bleue. Mais la noble posait beaucoup de question. Si en plus elle osait me demander d’où je venais cela serait le pompon… En même temps je serais bien obligé de lui répondre non ? Je ne savais pas… Mais j’espérais qu’elle oubliât vite ce détail et qu’elle se concentre sur le pain d’épice. Je ne savais pas quel goût ça avait. Au vu de mes repas jusqu’à il y a quelques jours… Ça devait quand même être meilleur qu’une soupe de racine.
Codage par Libella sur Graphiorum