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FB :: Initiée à l'art des femmes (PV Alyssa Vanbois)

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Initiée à l'art des femmesPetit risque pour grande curiosité
Alyssa
Vanbois
Clarysse
de la Nouë
Lune 5, semaine 1, an 299,

Clarysse adorait Hautjardin. Elle admirait justement ces fleurs si colorées qui y poussaient dans un ordre stylisé. Des après-midis entières n’auraient pas suffit pour contempler chaque parcelles, chaque bas-reliefs, chaque sources d’eau et plantes qui se trouvaient dans les jardins du château. Il s’agissait pour elle d’une occasion d’observer la fille du suzerain, admirant sa beauté et sa prestance qui faisait d’elle la dame parfaite qu’aurait pu espérer les nobles du Bief. Elle lui vouait une grande admiration et espérait se montrer aussi aimable qu’elle lorsqu’elle serait elle-même dame. Observer les parures des dames de la maison Tyrell avait toujours inspiré chez Clarysse de vives émotions. Elle s’imaginait aussi bien vêtue et arpentant un château aussi radieux que celui d’Hautjardin. Enfin, elle s’amusait à poser des questions à sa cousine, Megga Tyrell, sur les rumeurs de la cour et les nobles du Bief. Qui aurait un amant secret ? Qui se serait ridiculisé par un grand manque de goût vestimentaire à un banquet ? Qui s’en va où ? Ce genre de choses qui font jacasser les jeunes dames qui cherchent dans ces petites informations un tant soit peu de pouvoir. Bien entendu, bien que Clarysse soit très bien intégrée parmi les nobles bieffoise et possédait toutes les qualités requises pour se fondre dans la cour des fleurs, elle s’intéressait un peu moins à ce genre de pouvoir. Toutes ces jacasseries n’étaient pour elle que divertissement. Elle aimait se trouver au milieu de ces femmes qui font la fierté du Bief et des familles. Être à Hautjardin c’était montrer que les De la Nouë était une famille parfaitement intégrée dans la suzeraineté.

Cela faisait maintenant quelques jours que la jolie tête blonde de la famille de la Nouë arpentait les salons du château. Particulièrement rayonnante, elle était dans la fleur de son dix-neuvième anniversaire et pleine de vie. Ses amies lui rappelaient les œillades que lui lançaient certains chevaliers et Clarysse souriait d’un sourire timide et rosé. Quand on lui parlait de ces choses-là, elle pensait à l’unique chevalier qui habitait son cœur : l’orageois Tavish. D'ailleurs, quand trouvera-t-elle un peu de temps à Hautjardin pour lui écrire ? Orys la chaperonnait et tentait de suivre les indications que leur avait fourni Elbois, leur grand-frère, avant qu’ils ne quittent Herbeval. Orys devait observer que les commandes du château faites au fief de leur famille soient honorées et apprendre à gérer ce type d’affaires. Comme second fils de la Nouë, il devait être la voix et la parole de son seigneur. Orys devait observer pour assimiler les gestes des affaires et de la noblesse. Clarysse l’accompagnait et prenait plus de plaisir que lui. Elle n’avait pour simple rôle de seconder son petit-frère et de se montrer plus belle que jamais à Hautjardin. Retrouver d’anciennes amies et des présences féminines, elle qui était constamment entourée de ses deux petits-frères, lui procurait le plus grand bien. En effet, on ne pouvait pas observer une Clarysse de la Nouë plus rayonnante que durant ce court séjour à la cour de ses suzerains.

Alors, une de ses amies, ou du moins connaissance conviviale, vint l’enquérir d’une nouvelle qui piqua la curiosité de la jeune femme. Une dame orageoise, proche de lady Cersei Lannister, se trouvait à Hautjardin pour que sa fille soit dame d’atour de lady Margaery. Apprenant cela, la jeune bieffoise ne pouvait laisser une occasion pareille lui échapper. D’ailleurs elle commençait à s’ennuyer ici, dame Margaery était en voyage à Dorme avec quelques unes des ses dames d’atour. Ces échanges épistolaires avec son ami de l’Orage étaient à leur pique de fréquence, Clarysse voulait se rapprocher le plus possible de ce jeune homme qui semblait vivre dans une autre temporalité de la sienne. Elle demanda à son extravagante informatrice où se trouvait cette dame. Cette dernière répondit avec précision puisqu’elle devait elle-même la trouver pour présenter la cour à sa fille et rassurer la mère. « Permets-moi de le faire à ta place ! Tu devais te rendre dans le bois sacré pour un rendez-vous… secret ? Non ? » Finalement, l’informatrice accepta plutôt de bon gré. A vrai dire, elle avait vu ce rôle comme une corvée alors que son cœur de jeune femme avait des envies de voltiges. Et c’est ainsi que Clarysse de la Nouë se retrouva à accélérer le pas pour se rendre auprès de cette Alyssa Vanbois. Très peu habituée aux initiatives, elle était nerveuse mais à la fois enjouée à l’idée de pouvoir aider une jeune fille à faire ses premiers pas à la cour et de savoir ce que ces Orageoises pourraient dire de ces terres qu’elle avait seulement imaginées. C’est une bonne expérience… Je vais assouvir ma curiosité et rendre service en même temps… Il n’y a aucune raison que je fasse une bourde… Pourtant, son teint était rosé et ses mains moites. Elle les triturait dans tous les sens et passait un peu trop régulièrement sa main dans ses boucles blondes pour replacer une mèche derrière son oreille. « Lady Vanbois, je présume ? »
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Chapitre 1

 
Je suis en train de coudre une œuvre en compagnie de mes filles, nous parlons du Bief et des rencontres que nous avons faites. Alys me questionne sur le séjour que nous allons effectuer dans le Val pour le mariage de ma nièce. Je lui explique que nous ne pouvons pas rester longtemps car je ne souhaite pas rester trop éloignée d'Amberly mais également d'Andar. Mon fils séjourne à Amberly avec ma belle-mère. Je souris à mes deux filles. Bientôt, l'une d'elle restera ici pour servir la princesse des roses. J'ose espérer qu'en entrant dans le service de la petite-fille d'Olenna Tyrell, une de mes perles puisse devenir l'épouse d'un homme fortuné. Mon rêve est que mes filles puissent devenir l'épouse d'un seigneur fortuné. Je ne pourrais pas conclure des alliances prestigieuses avec des maisons bien-nées … Peut-être des familles secondes. Pourquoi ce doux rêve ? Je veux le meilleur pour mes deux filles. Et, mes fils ? C'est la même chose. En revanche, je ne pense pas que je pourrais favoriser un mariage d'amour … Sauf, peut-être Alys. Je pose mon regard sur ma première-née, je crains qu'elle ne soit pas choisie pour servir Margaery Tyrell … Mon cœur de mère souffre qu'Alys soit peinée de ce choix. Cependant, je dois avouer que des deux, Ysila est la plus sauvage des deux jumelles.

Je demande à un serviteur de nous ramener un thé accompagné de mets sucrés. Il est temps de faire une pause dans nos coutures. Je fais signe à un autre serviteur pour qu'il me ramène mon fils. Après cela, Robert nous rejoint. J'offre un sourire maternel à mon fils, au seigneur d'Amberly. Un jour, il n'aura plus besoin que je gère Amberly pour lui. Arriverais-je à le laisser régner sans l'aider ? Un jour, pour l'instant, je m'occupe de la seigneurie d'Amberly en tant que régente. Mon fils n'a pas encore seize ans. Je soupire puis j'écoute les bavardes de mes enfants. Quand ils voleront de leurs ailes, je serais bien seule dans cette maison … Certes, il aura la famille de Robert, son épouse, ses enfants mais je n'aurais plus mes filles et mon dernier-né. Je chasse ces images de mon esprit puis je parle avec eux. Le serviteur ramène le thé puis les mets. Nous goûtons les délices, ces derniers sont un régal pour les papilles de notre palais. J'ai un péché mignon pour les mets sucrés. Je finis de manger ceci.

Par la suite, nous allons dans les jardins où je suis accompagnée de la nourrice et de la septa de mes enfants. Nous déambulons dans ces jardins où nous pouvons voir mille fleurs. Je dois avouer que j'apprécie la vue de ce paysage bucolique mais rien ne sera comparable à la beauté du Val ou encore de l'Orage. Il est vrai que nos jardins ne sont pas aussi beaux que ceux des bieffois. Je continue de faire des comparaisons entre les fiefs.Je continue de marcher dans le jardin de Hautjardin. Je n'ai pas encore vue mon amie Cersei. Celle-ci aura un regard sur l'une de mes filles qui deviendra dame d'atour de la princesse des roses. La jeune promise du prince Aegon n'est pas au Bief en ce moment. Elle se rend au mariage du Prince Viserys Targaryen et de la princesse Arianne Martell. Une prestigieuse union. J'ignore quand la rose récupéra ma fille et quand celle-ci prendra son service. Je pense à mes filles, j'ai si peur qu'elles deviennent comme les bieffoises, des petites écervelées, des petites choses fragiles … Je respire. Non, mes filles ne seront pas comme ça ! Cersei veillera sur les gemmes de mon cœur. Je vois une jeune jouvencelle s'avancer vers moi. Elle a la blondeur des blés, je l’observe sans rien dire. Qui est-elle ? Elle est une bieffoise. Je respire doucement. La blonde parle. Elle demande si je suis bien Lady Vanbois. Elle semble nerveuse. Pourquoi ? Je ne vais pas la manger. Je lui offre un sourire encourageant.

Alyssa – Vous avez raison, jeune fille, je suis lady Vanbois veuve Rogers. Je pose mon regard sur mes enfants. Je vous présente mes filles Alys et Ysila ainsi que mon fils Robert. Puis-je savoir qui me demande ?

Je ne me souviens pas avoir déjà abordé la bieffoise. Je dois avouer que généralement je reste auprès de mon amie Cersei, je me mêle peu avec les petites fleurs. Je prends une grande inspiration.

Alyssa – Je suis ici depuis une semaine avec mes enfants mais je dois avouer que je ne me souviens pas de votre visage dis-je pour m'excuser quelques minutes après mon interrogation. Je suis une invitée de Lady Cersei Lannister. D'ici quelques jours, je partirais du Bief pour aller à Port-Réal. Je souris à mes filles. L'une de mes filles sera choisi par Lady Olenna pour servir sa petite-fille. Je regarde la blonde.

Je continue d'observer la petite blonde. Est-elle comme les autres fleurs du Bief ? Ou, est-elle différente de  ces oies ? Je respire. Quelques secondes plus tard, mon fils demande à prendre congé,    une personne le ramène dans nos appartements. Je me retrouve seule avec mes deux filles et la belle bieffoise.

Alyssa – Si vous le souhaitez, nous pourrions nous s'asseoir quelque part et bavarder ? Demande-je en plongeant dans celui de mon interlocutrice.


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Initiée à l'art des femmesLes petits bourgeons
Alyssa
Vanbois
Clarysse
de la Nouë
Certaines dames du Bief ont cette aisance en société que la jeune Clarysse ne possédait pas naturellement. Elle devait toujours se cacher derrière des myriades de convenances pour sentir qu’elle agissait bien. Le charme originel des Bieffoise pour mettre en confiance leur entourage et leur faire croire aux plus belles intentions ne faisaient pas partie du caractère primitif de la de la Nouë. Elle avait hérité du sérieux de ses parents et avait copié la droiture de son frère, même si elle était de loin plus espiègle que lui. Ainsi, face à l’Orageoise qui dégageait la prestance et le calme des dames moins volages que celles du Bief, Clarysse se sentait toute petite. Pouvait-elle vraiment accomplir la mission d’initier à la vie à Hautjardin et au royaume des fleurs alors qu’elle-même n’avait pas non plus encore été choisie comme dame d’atour de Margaery ? Il était certain qu’aujourd’hui, toutes les filles bien-nées se demandaient qui, Olyenna et Margaery, choisiraient pour entourer la princesse des roses. Bien entendu, Clarysse de la Nouë avait postulé, mais elle attendait toujours ardemment la réponse. Elle aurait tant aimé suivre sa cousine Megga et ses amies à la capitale. Enfin, malgré ses doutes et ses remises en question, il était certain que la jeune blonde demeurait de la trempe des fleurs. Peut-être pourrait-elle présenter une teinte florale différente, à ces lady orageaoise, que ce que l’on s’imagine des dames du Bief.
Elle gardait donc son adorable petit sourire, légèrement nerveux, et inclina poliment la tête quand la dame d’Amberly acquiesça. Elle se tourna ensuite vers les enfants qui l’entouraient. Ils semblaient coller à leur mère comme des abeilles à leur essaim. Clarysse, qui avait perdu ses parents, ne pouvait qu’être touchée par cette scène. Elle devait avoir l’âge de ses jeunes filles quand elle dut laisser son père et sa mère reposer en paix. Elle leur adressa alors un signe de tête respectueux afin de les inclure dans la conversation d’égales à égales. Hors de question de laisser de côtés ces petites. Il fallait qu’elles se sentent appartenir au monde, surtout si l’une d’entre elle devait rester ici, seule, à Hautjardin. La fille de la Nouë ne pouvait pas s’imaginer l’angoisse qu’elle ressentirait si elle était laissée seule dans une terre où les coutumes semblent différentes. Elle serait attristée et affligée. Clarysse adorait le Bief et surtout le cocon qu’elle s’était tissée à Herbeval. Elle savait que certaines de ses cousines et amies ne comprenaient pas cela, elles qui cherchaient à combler leur cœur avec toutes sortes d’étrangetés et possibilités. Clarysse, quant à elle, avait construit son bonheur dans sa forteresse fleurie auprès de ses frères et autour des souvenirs de son ami d’enfance. C’est ainsi qu’elle adressa un regard compatissant et empathique aux filles Rogers. Elles semblaient si jeunes…
« En effet, nous ne nous connaissons pas. Je suis Clarysse de la Nouë, d’Herbeval. Les terres de ma famille sont frontalières à celle de l’Orage. On m’a dit que vous cherchiez une Bieffoise qui pourrait vous parler de la vie, ici, à vos filles. » déclara-t-elle. Puis, elle inclina de nouveau la tête avec cet air trop poli et révérencieux spécifique aux de la Nouë. « Je serais heureuse de vous assister. »
Le jeune garçon repartit, elles allaient se retrouver entre femmes pour discuter.
Elle repensa au fait qu’il s’agissait d’une amie de Cersei Lannister. La Bieffoise se dit qu’il fallait aussi être méfiante avec cette étrangère. De toute façon, elle ne se confiait jamais facilement. Elle aurait dû préparer son discours. Pourtant, l’aura maternelle de la régente d’Amberly la mettait naturellement en confiance. Puis, Clarysse réalisa que, si elle aussi cherchait à être dame d’atour, ses filles devaient être ses rivales. A vrai dire, le jugement d’Olenna Tyrell ne s’arrêtait pas à la flatterie. La fille de la Nouë finit par se dire que la reine des roses distinguait la dignité au-delà des manigances. Elle garda donc toutes ses bonnes intentions.
Elle acquiesça de nouveau quand Alyssa lui proposa de chercher un lieu où s’asseoir. Une sorte de kiosque de marbre, aux airs antiques, se trouvait à quelque pas de là où les dames se trouvaient. Sous ce kiosque, elles pourraient s’asseoir sur une sorte de banc circulaire. Elles pourraient s’y poser, à l’abri du soleil et entourées par quelques pots de fleurs, pour discuter. Un espace à l’ombre sous un kiosque orné de colonnades : voilà encore une sorte d’excentricité que se permettent les Bieffois pour créer des espaces où les secrets peuvent être partagés au milieu des plantes et des odeurs apaisantes. Il semblait qu’à Hautjardin tout avait le rôle de charmer et d’inspirer la confiance. Clarysse emboîta le pas de l’Orageoise et se rendit compte que ses deux filles suivaient à l’arrière, un peu en retrait ; probablement un signe de timidité. Elle s’approcha de la veuve Rogers d’un peu plus près, laissant en arrière les deux petits bourgeons.
« Quel âge ont-elles ? » demanda-t-elle, sincèrement compatissante. « Est-ce la première fois que vous laissez un de vos enfants en terres suzeraines étrangères ? » Elle ralentit son questionnement, se rendant compte que cela pouvait paraître insistant ou indiscret. Parfois, elle devrait faire preuve de se censure. Certaines de ses cousines et amies auraient agi ainsi mais de façon à mettre en confiance l’étrangère et lui faire comprendre qu’elles pourraient être amies. Clarysse ne savait pas user de ce genre de stratagème et tromperie. Peut-être était-elle trop idiote. Alors, elle rougit et baissa la tête. « Pardonnez mes questions… Je n’ai jamais quitté le Bief. Je ne peux qu’imaginer ce qu’elles ressentent actuellement. »
Elle désigna finalement le kiosque de pierre. Le petit groupe grimpa quelques marches pour atteindre finalement l’ombre chaleureuse de cet endroit -qui aurait pu paraître très froid sans ses décorations et plantes. Une statuette aux allures de Vénus les accueillit. Elles seraient préservées des regards indiscrets et se sentiront plus à l’aise. Clarysse attendit qu’Alyssa s’assit pour en faire de même, face à elle, de l’autre côté du banc en forme de demi-cercle.
« Appréciez-vous Hautjardin, mes dames ? » lança-t-elle, habituée à la conversation.
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Chapitre 2

 

Une jeune et délicate fleur vient vers moi et me demande qui je suis. J'affirme que je suis lady Vanbois et je présente les prunelles de mon cœur. Mes deux filles et mon fils. Ensuite, j'interroge la blonde au teint de porcelaine de se présenter. Quelques secondes après, la jeune fille décline son identité. Ainsi, elle est proche de la contrée de l'Orage. Intéressant. Je réfléchis à la carte de Westeros.  Elle n'est pas très loin du fief de la maison de Cafferen. Je l'observe.

Alyssa – Je suis enchantée de faire votre connaissance Clarysse. Il me semble que votre demeure se situe près de la demeure des Cafferen ? Je continue de poser mon regard sur la blonde. Nous n'avons pas pu emprunter le chemin menant à votre demeure. Je serais intéressée pour la visiter un jour. Je regarde mes filles et mon fils. Nous sommes passés par Amberly à Serena, puis, nous sommes allés à Hautjardin. Je soupire. Oui, je cherche une dame du Bief qui peut aider ma fille à la cour de Hautjardin, je serais honorée que vous pussiez exercer ce rôle.

Mon fils nous quitte. Je demande alors à la jeune fille si elle souhaite que nous prenons place dans un endroit et que nous puissions bavarder en toute tranquillité. Nous commençons à faire quelque pas, Clarysse est à mes côtés. Elle me questionne sur mes filles. Je lui offre un sourire. Elle s'excuse sur ses questions.

Alyssa –  Ne vous excusez pas ma Lady, je vais répondre à vos interrogations jeune fille. Elles ont treize ans. Et, vous Lady Clarysse ? Demande-je en ancrant mon regard dans celui de la jeune fleur. Oui, c'est la première fois. Je la regarde. Mais, il est tout à fait possible que l'un de mes fils me quitte pour être l'écuyer d'un noble parent dans le Val, je suis en train de réfléchir pour mon petit Andar. Je souris. On ne peut pas garder ses enfants prisonniers de notre demeure. Ils doivent voler de leurs propres ailes mais si j'avoue que j'aurais aimé les garder près de moi. Je continue de l'observer. Et, vous ?

Après ma remarque, elle présente un endroit où on peut parler. Je ne me souviens plus si c'était celui-ci où Cersei m'a révélé la grande nouvelle. Je ne sais plus, je me sens perdue dans cet endroit si verdoyant et si bucolique. Je m'assois, Ysila et Alys s'assoient à mes côtés, la jeune Clarysse se positionne en face de nous.

Alyssa – J'apprécie ce séjour mais je dois avouer que je me perds un peu. Et, vous mes filles ? Demande-je en regardant mes deux jumelles.

Alys – J'aime particulièrement le fief des Tyrell, j'apprécie les décors … Je trouve les fleurs d'une telle beauté. Elle se tait quelques secondes.C'est très différent de notre demeure à Amberly. Lady Clarysse, est-ce possible de nous parler de votre jardin à Herberal ? Demande-t-elle avec un sourire qui s'orne sur son visage.


Ysila – C'est magnifique ! Elle me regarde. Oh mère, j'aimerais pouvoir rester toute ma vie ici. Dit-elle avec les yeux émerveillés.

Alyssa – Ysila, ce ne sera pas de mon ressort si vous pouvez vivre à la cour des roses. C'est Lady Olena qui choisira celle qui pourra servir sa petite-fille. Je pose mon regard sur la jeune Clarysse. Est-ce que vous connaissez les dames qui servent lady Margaery Tyrell ? Je sais que l'une d'elle est avec elle pour le mariage princier à Dorne. Et, Lady Abigail Rowan s'est mariée à Lord Caron, un orageois. Je souris. Mais, dites-moi, qu'est qu'on attend  d'une dame pour servir la princesse des Roses ? Quels sont les atouts qu'elle doit avoir pour servir la fiancée du prince ? J'imagine qu'une jouvencelle doit savoir parler, savoir jouer de la musique ou bien chanter. Je me tais quelques secondes. Chantez-vous Lady Clarysse ?

Le vent souffle, nous pouvons sentir différents parfums dont celui des fleurs, de ces compositions florales mais également le parfum que nous mettons. Je regarde Clarysse puis je vois un serviteur. Peut-être qu'il peut nous apporter à boire et à manger.

Alyssa – Chère Clarysse, pourriez-vous nous conseiller sur les pâtisseries bieffoises ainsi qu'un thé ? Je me dis que nous pourrions continuer à goûter certaines de vos spécialités avant notre départ pour le Val. Je la regarde. Je me rends au mariage de ma nièce Ysilla. Je souris. Un long périple que je fais … C'est la première fois que nous quittons les contrées de l'Orage. Je me tais quelques secondes puis je rajoute.  Je ne suis pas allée aux derniers tournois … Avez-vous été à l'un de ces tournois Lady Clarysse ? Je respire. J'ai entendu que les fêtes bieffoises sont une réussite, je n'ai jamais été à l'une de ses fêtes, pourriez-vous me raconter ?

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Initiée à l'art des femmesl'art de la cour
Alyssa
Vanbois
Clarysse
de la Nouë
La jeune bieffoise fut, tout d’abord, très surprise d’entendre la belle veuve Rogers citer le nom des Cafferen. Décidemment, les Cafferen seront encore et toujours l’ombre de son histoire. Elle rougit un peu à entendre ce nom résonner jusqu’à Hautjardin. Tous ses actes et pensées de jeune fille passionnée se dirigeaient vers cet amour bouillonnant pour Tavish Storm. Une adoration juvénile qui éveillait chez elle les plus beaux rêves que pouvaient désirer une Jouvencelle. Décidément, cette rencontre sera plus que probante en information sur ces terres qu’elle rêverait de visiter. Elle baissa les yeux, les pommettes encore rose d’émotion à l’évocation de son amour épistolaire. Enfin, elle sourit et prit les devants pour tracer le chemin vers le petit kiosque de marbre qui ombragera le trio de dames. Sa fougue inexpérimentée et sa curiosité innocente piquée à vif la poussa à ensevelir la dame d’Amberly de questions. Sur le visage de la jeune blonde, on pouvait lire une fraîcheur candide caractéristique aux filles de la petit noblesse vassale du Bief. Clarysse se sentit rassurer de voir qu’Alyssa Vanbois se montrait avenante avec elle et tolérante de ces petites maladresses. Cela jouait à la rendre plus à l’aise. A vrai dire, ce séjour à Hautjardin de l’an 299 était son premier séjour de dame adulte à la cour. La petite impressionnable en tirait des leçons satisfaisantes pour le moment.

Clarysse fut attendrie par cette mère qui osa répondre avec honnêteté à sa question. Cette réponse octroyait à la conversation une nature intimiste. Pourtant, la jeune de la Nouë se sentit légèrement honteuse alors qu’elle marchait à côté de cette dame à l’aura si sereine et si respectable. C’était comme si on l’avait rétréci d’un claquement de doigt.
« J’ai… J’ai dix-neuf ans, Lady Vanbois. Mais… Mais je n’ai pas d’enfant et je ne suis pas mariée. » déclara-t-elle. Les petites Rogers en avaient treize et avançait déjà plus vite que Clarysse dans la vie. Elle avait constamment cette impression que les filles de la cour et ses cousines en savait davantage qu’elle sur tout. Grandir dans le cocon d’Herbeval et dans la droiture qui fait la réputation des pieux de la Nouë, ne lui avait pas permis de connaître une quelconque aventure ou de faire quoique ce soit de si palpitant. Bien entendu, la jeune fille ne s’en plaignait pas. Elle aimait tellement Herbeval. Cependant, ce sentiment de tout prendre au pied de la lettre et de connaître rien sur rien persistait. Elle poursuivit, le regard toujours baissé sur son chemin. « A vrai dire, le seigneur de ma famille est mon frère, il a seulement deux ans de plus que moi. Au vu de la perte de nos parents, il a dû apprendre à gérer la maison de la Nouë rapidement. Je pense qu’il attend le meilleur parti pour moi et que c’est pour cela que je suis si âgée, sans mari et sans même de fonction de dame d’atour. J’espère que mon séjour à Hautjardin m’apportera une bonne nouvelle. » Elle termina sur un sourire plein d’espoir et une moue attendrissante à l’adresse de cette dame qui la mettait si à l’aise.
Une fois arrivée sous le kiosque, accueillies par une Vénus dans une position lascive, les drôles de dame s’installèrent.
« Je comprends que vous vous y perdiez. » enchaina-t-elle, un peu impulsivement. Elle baissa la voix et prit un air faussement sérieux tout en se penchant vers ses interlocutrices. « C’est pour mieux cacher les secrets qui s’y disent. » Puis, elle se redressa et ria d’une voix crystalline. Elle espérait émoustiller la curiosité des jeunes filles. Quant à elle, elle se délectait d’imaginer ce qui pouvait se faire ou dire sous un acacia ou dans un hortensia. Puis, elle laissa les filles Rogers exprimaient leur enthousiasme. L’humeur général était au beau fixe. Clarysse se sentit proche de ces jeunes filles de treize ans qui portaient également sur le monde un regard encore ingénue et émerveillé. Cela était un peu déroutant, car Clarysse avait bien cinq ans de plus qu’elle, mais elle avait été victime de la surprotection de son frère. Elle acquiesça à la demande d’Alys Rogers de parler de son jardin à Herbeval, mais Ysila prit la parole. Telle une mère qui a les pieds sur terre, Alyssa Vanbois coupa court aux amusements des petites gemmes de l’Orage. Clarysse se sentit aussi reprendre son sérieux. A vrai dire, elle non plus n’était pas certaine de pouvoir demeurer à Hautjardin auprès des festivités. Lady Olenna… Une personne qui inspirait le plus grand respect imaginable chez la jeune de la Nouë. Jamais elle n’imaginerait pouvoir influencer le jugement de la reine des roses. Même si elle souhaiterait être choisie également, si elle était refusée, elle ne saurait même pas imaginer que Lady Olenna avait tort. Et puis… il y avait son âge. Au lieu de suivre les pérégrinations à la cour, elle devrait se marier. Mais cela, Clarysse n’en avait pas conscience. Elle préférait se préserver pour un doux rêve. Elle eut un demi-sourire un peu triste à la réponse de Lady Vanbois et eut un peu la même réaction que les filles Rogers : une perte d’enthousiasme.

Elle tenta, alors, de répondre avec sérieux à l’interrogatoire de la dame de l’Orgae :
« Je les connais, oui. Certaines de vue, d’autres, je les croise depuis l’enfance. Je suis surtout proche de ma cousine : Megga Tyrell. C’est une fille bien et qui semble toujours être la voix de la raison et elle en connaît long sur la vie en société. Je l’admire beaucoup, mais elle, à l’inverse de moi, elle a grandi à Hautjardin. J’espère pouvoir tout de même répondre à vos questions… » Dans son panégyrique, elle se rendit compte qu’elle avait un peu vendue la mèche. Elle n’était pas la mieux placée pour guider la famille Rogers dans Hautjardin. Elle se racla la gorge et tenta de s’exprimer de façon plus sure d’elle, telle une vraie dame du Bief : « Enfin, je suis sûre que vos filles apprendront vite. Vous avez effectivement raison. L’Orage et le Bief entretient des liens pérennes. » Elle se tourna vers les filles Rogers. « Il n’y aura aucun souci pour vous. Il suffira d’imiter les jeunes filles et d’écouter. Et puis pour agir, il faut savoir qu’une fleur pour éclater au grand jour est d’abord longtemps un bourgeon. » Elle élargit son sourire. Clarysse savait de quoi elle parlait. Ce séjour à Hautjardin lui permettait d’éclore depuis quelques temps. Puis, lui vint une tirade qu’elle remaniait à sa façon mais qu’elle tenait de sa mère et de ses amies à la cour :
« Une fleur, on peut l’admirer. Mais si on la touche ou on la cueille, elle se fane. Choisissez à qui vous permettrez de sentir votre parfum et créez cette ambiance qui retiendra dans ce filet d’odeur votre but. Le charme est un atout et une clef qui dépasse les mots et l’esprit, il suffit de savoir être et garder ses distances. Ne laissez jamais paraître que votre vie de dame ne tient qu’à une simple tige. Mais, si jamais quelqu’un tente tout de même de vous attraper dans ses griffes acérées, alors sortez les épines ! » Elle avait insisté sur la dernière phrase avec un air faussement effrayant, plutôt à l’adresse des deux jeunes filles. Puis, elle se redressa vers Alyssa et termina : « Je pense que savoir rendre sa présence agréable et avant tout le premier atout. On peut ensuite le décliner de différentes façons. La musique est très appréciée à Hautjardin. Nous sommes réputés pour cela. Tout est excuse à festoyer, à chanter, à jouer avec des traits d’esprit, parfois galants. Moi qui viens d’Herbeval et ait très peu connue la vie à la cour, j’ai encore du mal quand on cherche à me plaire ou à me charmer, je rougis comme une idiote. Mais, ma cousine, Lady Megga, m’a dit de ne jamais laisser paraître quand un compliment me touche, car ils vont de bons trains à Hautjardin. Le tout est de savoir les distribuer et les accepter sans trop le montrer. Tout est un balancier entre l’excessif et la retenue : jouez de la musique pour envouter, mais faire comme si c’était naturel pour vous et que ça nous importe peu. Dansez avec passion, mais faites croire que vous pourriez tenir encore trois ritournelles. Parlez avec enthousiasme, mais ayez l’air détaché. » L’avantage de compter sur Clarysse pour donner des réponses aux questions sur la vie de cour, c’est qu’elle se les étaient posées il y a à peine quelques lunes. Elle avait demandé à maintes reprises à Megga pourquoi un tel se comportait ainsi, pourquoi on ne l’avait pas choisi pour une partie de jeu. Finalement, l’inexpérience de la jeune bieffoise était un avantage didactique. « Alors peu importe ce que vous savez faire, gardez juste ces deux règles en tête : le juste milieu et la discrétion sur la vie de notre princesse qui va avoir un poids sur les épaules bien plus importants que nous, simples dames. Moi, je ne sais rien faire de bien sauf la composition florale. Je préfère garder le silence et m’occuper de mon jardin à Herbeval, ou prier les Sept pour m’octroyer le bonheur de voir mes frères heureux. A vrai dire, j’ai grandi dans un petit château en comparaison à Hautjardin. »
Elle haussa les épaules, plutôt satisfaite de sa réponse. Clarysse n’était pas de bon conseil pour beaucoup de choses, mais pour les clefs d’apprentissage d’une vie raisonnable, elle allait presque jusqu’à exceller. Finalement, Alyssa Vanbois voulut demander des pâtisseries.
« Je vous conseille notre pâte d’amande, mes Ladies. La texture est étrange si on ne connaît pas, mais vous adorerez probablement ! » Elle héla le serviteur et lui commanda un plateau de pâtes d’amande. Il s’exécuta et parti au trot.
« Certes, il s’agit d’un long voyage. L’Orage doit vous manquer ? Cela fait seulement cinq lunes que j’ai quitté Herbeval et Hautjardin est très semblable, pourtant, rien n’a la même saveur que chez soi. » Elle soupira mais n’effaça pas son sourire. « Je n’ai pas beaucoup l’occasion de sortir d’Herbeval. Ma famille n’est pas friande de fêtes. Ils pensent que l’art du superflu peut aussi offenser les Sept. Nous étions plus attachées à d’autres valeur, même si nous apprécions la musique et quelques festivités. Ce n’est que depuis le mariage de Ser Loras et Lady Cersei que j’ai pu goûter à la frénésie des fêtes. Comme je vous l’ai dit, tout est occasion à un jeu. Il faut parfois savoir s’ouvrir à cette possibilité. Si je reste dame d’atour avec l’une d’entre vous, je me ferais un plaisir de vous indiquer les goûts et les modes. La rumeur dit que Lady Olenna elle-même aurait conseillé à Lady Margaery de ne jamais s’habiller pour être belle, mais pour être resplendissante. » Nous tentons de faire de notre mieux. » Une lumière éclaira son regard.
« Je comprends vos inquiétudes. Mais est-ce si différent dans les terres de l’Orage ? Y procède-t-on différemment ? J’ai beau vivre à la frontière, je n’ai jamais eu l’occasion de bien connaître cette région. Nous avions eu un écuyer orageois à Hebeval, mais je regrette de ne pas lui avoir demandé de me décrire la région. »
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Chapitre 3

 

Je remarque une rougeur sur les joues de la belle blonde. Est-ce à cause de ce jeune Tavish Storm ? Le fils illégitime d'Arstan. J'ai vu le jeune orageois une fois dans ma demeure. Je l'ai accepté. J'aurais pu refuser ma porte quand j'ai appris qu'il était un bâtard mais je ne souhaite pas avoir des mauvaises relations avec mes voisins.

Je réponds aux interrogations de la jouvencelle puis je lui demande son âge. La demoiselle me déclare qu'elle a dix-neuf ans et qu'elle n'est pas mariée. Est-ce honteux ? Je l'observe. Les alliances peuvent se défaire … Peut-être qu'un proche masculin lui cherche un bon parti avant de la fiancer à une personne. Je réfléchis avant de répondre à la délicate fleur. Elle m'avoue qu'elle a perdu ses parents et que son frère dirige le fief. Pauvre enfant … Perdre sa mère est difficile …

Alyssa – Profitez de ce bel âge Lady Clarysse. Ne faites point de choses qui peuvent vous compromettre mais vous devez profiter de votre jeunesse. Ce n'est pas une tare de ne point d'avoir d'époux avant dix-neuf ans chère Clarysse. Il est possible qu'on cherche à trouver un bon parti pour vous. Je la regarde. Ne soyez pas pressée d'être mère. Je pose mon regard attendrie sur mes filles. Les enfants sont nos trésors mais n'oubliez jamais les valeurs de notre religion. Nous ne devons point faiblir face à des paroles des hommes. Ne ne vous laissez pas piéger par les regards des hommes. Je souris.  Vous devez vous comporter comme une noble dame distinguée. Mais, je ne vous apprends rien. Je … Je ne souhaite point contrarier votre septa sur mes paroles ! Ou, sur les recommandations de votre frère.

Je ne dois prendre la place d'une autre personne. Je suis sûre que la jeune demoiselle sait ce qu'elle doit faire. Elle n'a pas besoin de conseils d'une vieille chouette sur les leçons de la vie. Je me rapproche de la demoiselle et je lui touche le bras d'un geste maternel.

Alyssa – Je peux vous donner des conseils si vous le souhaitez mais je ne veux point prendre une place qui n'est pas la mienne. Je souris. Cela vous plairait Lady Clarysse ? Demande-je en regardant la jeune fille.

Après être assise et avoir conversé de nouveau avec la jeune demoiselle, je regarde la Vénus, une belle statue. Nous n'avons pas ce genre de statue à Amberly. Le jardin est en forme de labyrinthe mais nous avons une fontaine au centre avec une statue d'une femme. Elle a un sorte de chignon sur la tête. À ses pieds, elle a une amphore avec des dessins où on peut voir des dauphins et des licornes. Je me concentre de nouveau sur la demoiselle. Celle-ci dit qu'elle comprends qu'il est facile de nous perdre. Puis, elle parle des secrets. Quels genres de cachotteries ? Est-elle friande des rumeurs ? La demoiselle rit. Je rejoins avec un léger rire.

Alyssa – Certains secrets sont plus faciles à dire sous un arbre ou dans les alcôves. Mais, il faut faire attention aux oreilles indiscrètes car ne savions pas si celles-ci peuvent nous créer du tord ou non. De même, c'est bien dans des endroits comme celui-là que se retrouve les amoureux. Je regarde mes filles. J'ose espérer que vous ne ferez point cela mes filles. Je ne souhaite pas que vous entacher le nom de votre père.

Après ces mots, je laisse mes filles s'exprimer. Alys, l'aînée de mes gemmes questionne notre hôtesse sur les jardins de sa demeure. Je souris à la demande de ma fille puis je sape l'enthousiasme de mes prunelles. Je questionne la jeune Clarysse au sujet des dames d'atour de la princesse des roses. Je laisse parler la jouvencelle. Ainsi, sa cousine a vécu à la cour des roses, intéressant. Mais, elle risque d'être une épine dans l'entourage de ma perle. J'ai peur que les petites fleurs ne puissent pas intégrer l'une de mes files au service de la rose. Clarysse se racle la gorge, je continue de la regarder avec douceur. Pauvre enfant, ce n'est pas facile pour elle. Est-ce que je l'impressionne ? Je soupire. Elle dit à mes filles qu'elles doivent imiter les roses.  Ensuite, la belle enfant nous narre une tirade. Riche en instructions. Je regarde attentivement mes filles, elles regardent avec admiration la jeune fille à la chevelure de blé. Ensuite, elle donne ces recommandations. Elle dit qu'on peut avoir des talents. Je réfléchis aux capacités musicales pour mes filles. Hélas, elles ne sont pas douées dans cet art. Je sais que ma douce enfant Ysilla aime collectionner les plantes dans un herbier. Je hoche la tête quand elle dit qu'il ne faut pas laisser paraître ses sentiments. Nous devons garder un visage de marbre ou rien ne puisse nous toucher. Ah … Je me souviens de ces jeux de regard … De ses baisers. Je me rappelle d'Arys. Mon chevalier, mon ancien amour. Je respire et je me concentre de nouveau sur la blonde. Elle finit par dire qu'elle compose des bouquets ou qu'elle prie les Sept.

Alyssa – Les secrets de notre future reine doivent rester caché. Mes filles si l'une d'elle sera choisie ne pourra pas me révéler ces secrets, je ne lui en tiendrais pas rigueur car elle accomplira son rôle de fidèle et dévouée dame d'atour de la rose. Je souris. Je suis d'accord avec vos mots, vous avez vu juste.  Mes filles, vous devez apprendre de Lady Clarysse. Prenez son exemple. Je les regarde avec affection. Je ne crois pas très chère que vous aurez besoin de moi.

Par la suite, je demande des pâtisseries. C'est plus facile de parler avec le ventre plein, on arrive plus facile à dire des choses que nous ne voulons point. Je ne pourrais pas lancer un jeu avec Lady Clarysse surtout avec mes deux filles. Je me souviens de ce jeu que j'ai partagé avec la jeune Dondarrion. Dans celui-ci, nous devons dire trois affirmations, l'une d'elle était vraie. Il fallait deviner laquelle était vraie. Si on avait raison, on ne buvait pas. En revanche, si ce n'était pas le cas, on pouvait boire un breuvage. Je ne pense pas que la jeune Clarysse connaisse ce jeu. Une colombe comme elle ne peut pas connaître ce jeu. À moins que … Peut-être que les fleurs de Hautjardin pratique ce jeu de secrets. Je souris face à la proposition de ma cadette. Je n'ai jamais goûté à ce met.

Alyssa – Je vous fais confiance alors Lady Clarysse ! M'exclamais-je avec un sourire chaleureux après que le serviteur soit parti.

Elle me confie que cela fait cinq lunes qu'elle a quitté ses terres natales. Je regarde avec un regard maternel. Pauvre enfant. À son âge, j'étais déjà mère, j'avais vu le tournoi d'Harrenhal. Mais, ce que j'ai vécu est mon expérience à moi. Elle m'appartient et non aux autres. J'ai beau avoir vécu ce genre de vie, mes filles ne vivront pas ce que j'ai vécu. Je ferais tout pour continuer des les protéger. Mais, pourrais-je lutter contre les élans du cœur ? Comment pouvons-nous lutter contre la tumulte des sentiments qui peuvent agiter notre palpitant ? On ne peut pas. Je souris. Puis, j'écoute de nouveau les paroles de la demoiselle. Ainsi, elle a été présente aux noces de mon amie Lady Cersei. Un beau mariage mais je n'ai pas pu venir !  Puis, elle avoue qu'elle souhaite être une dame d'atour de la princesse des roses. Une information qui n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Que ferais-je de cette précieuse précision ? Hum .. Pour l'instant, je verrais. Il faudrait voir si la jeune petite de Nouë soit déjà choisie comme dame d'atour. Je verrais au moment opportun. Je dois protéger mes filles. Ai-je confiance à la belle blonde ? Je ne la connais pas assez mais je ne souhaite pas qu'elle entraîne mes filles dans des frasques des fleurs. Elle parle des secrets, elle doit bien en connaître des filles d'ici, non ? Sait-elle que Lady Cersei est enceinte ? Sait-elle concernant ma requête à la servante de la lionne ? Je l'espère point. Je souris.

La belle me demande des informations sur la région. Je respire longuement puis je pose mon regard de nouveau sur mes filles. Elles n'ont connues que l'Orage, terre de leur père. Pour l'une d'elle, elle ne verra jamais le Val. L'une de mes gemmes sera au service de la Princesse Margaery, l'autre viendra avec moi pour assister au mariage d'Ysilla Royce. Deux destins pour mes deux princesses. Je regarde longuement mes deux filles, elles ont les traits des Vanbois. Après, ce moment, je repose mon regard azur sur la demoiselle. Elle évoque un écuyer, est-ce le jeune Storm ? Tavish? Nooon ? Si ? S'est-elle éprise de lui ?

Alyssa – Je ne pense pas que nous sommes différentes de vous. Il est vrai que le climat de l'Orage est comme son nom l'indique orageux. Nous avons souvent des temps orageux ! Et diantre, je déteste ce temps-là. Je soupire. Nos paysages ne sont pas si verdoyants que les vôtres. Nous n'avons pas autant de fleurs. Que dire sur l'Orage ? Et bien, nous n'avons pas eu beaucoup de festivité pour l'instant. Je ne me suis pas rendue aux mariages de mes voisins ni aux fêtes organisées par mon suzerain Lord Stannis. Mais, elles sont bien différentes que les vôtres chère Clarysse. Je scrute son regard. Mais, vous parlez d'un écuyer jeune fille, est-ce Tavish Storm ?

Puis, le serviteur revient avec des pâtes aux amandes, des boissons chaudes ainsi que des tartelettes de saison. Je souris. Je suis ravie que mon palais puisse goûter ces douceurs. Moi, gourmande ? Pas du tout. Je regarde de nouveau Clarysse.

Alyssa – Quels sont les jeux favoris des jeunes filles ? Demande-je la demoiselle.

Ysila - Pardonnez-moi Lady Clarysse, vous avez parlé de vos compositions florales, si vous plaît, pourriez-vous me dire les fleurs que vous utilisez. Je collectionne les plantes. Elle prononce ces phrases toutes joyeuses.

Je laisse le serviteur nous servir, puis, je bois une gorgée du thé. Celui-ci est aux fruits des bois. Puis, j'observe les pâtisseries.

Alyssa – Peut-être qu'après le goûter mes filles, vous devrez rejoindre votre frère dans nos appartements. Je souris. Je vous rejoindrais par la suite.

Est-ce une manière de dire à mes filles que je souhaite parler avec la jeune fille sans qu'elles soient là ? Est-ce mensonger de d'affirmer que je désire être tranquille avec Lady Clarysse ? Si je suis seule, je pourrais mieux cerner le jolie minois de biche de la demoiselle.

Alyssa – Mais avant profitons de ces moments avec Lady Clarysse. J'ancre mon regard vers elle. Si vous souhaitez, nous pourrions continuer à bavarder ensemble sauf si vous devez vaquer à vos occupations très chère.




alyssainitiée à l'art des femmes
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Initiée à l'art des femmesHome sweet home
Alyssa
Vanbois
Clarysse
de la Nouë
Clarysse se sentait de plus en plus touchée par la présence d’Alyssa. Elle avait cette étrange impression que la dame de l’Orage calmait ses pulsions juvéniles et naïves. Dans ses propos, pourtant réalistes et abrupts, la jeune fille percevait une extrême douceur. Une sensation qu’elle n’avait pas ressentie depuis… la disparition de sa mère. Une sorte de confiance s’installait déjà au sein du groupe de femmes. Les jardins des suzerains du Bief avaient souvent cet effet-ci. Alors, la jeune de la Nouë faisait de son mieux pour créer ce climat bienveillant entre elles. Jamais elle ne penserait qu’Alyssa ou une de ces filles auraient un propos déplacé ou un second discours à travers les mots mielleux et enthousiastes. Au contraire, au-delà de son devoir de converser sur ce qu’elle avait appris ces quelques mois à Hautjardin, qui plus est échanger entre femmes du sexe noble, elle ressentait l’envie de participer à ce petit groupe de trois soudé pas les liens parentaux. Un sentiment bien lointain pour une de la Nouë qui a dû observer son frère, à peine plus âgé qu’elle, prendre un main tout un fief.

« Je serais très honorée que vous preniez cette place, Lady Vanbois. » Elle lui rendit son sourire, sans timidité mais une profonde sincérité. « Je n'ai appris qu’une seule chose dans ma vie : écouter les conseils. Et je me rends compte à quel point j’en ai besoin. »

La conversation, tournée sur l’art de la cour à Hautjardin, battait son plein. Clarysse qui venait à peine d’apprendre ce que signifiait être une dame de cour, pouvait parler en conséquences. Les fins rouages qui sont naturels pour ceux qui connaissent cette vie depuis toujours, elle avait dû les décortiquer un à un, durant ces quelques mois. Elle espérait que cela ne se voyait pas trop. Mais, la jeune Clarysse avait encore beaucoup à apprendre. Son entrain et sa gentillesse la poussaient parfois à trop d’honnêteté. Savoir dissimuler, comme lui avait expliquer sa cousine Megga, était encore une consigne abstraite pour la jeune fleur.
Cependant, quand Alyssa Vanbois approuva les mots de la petite blonde, elle ne put retenir un sourire de soulagement de joie. Elle craignait avoir été trop précise ou avoir trop parlé.
« Je vous remercie du compliment. Je ne sais pas quoi dire. Disons que tout cela est encore frais dans mon esprit. » Elle hésita. Extrêmement flattée, elle ne put s’empêcher par politesse et sincérité d’ajouter. « Mais détrompez-vous. Si je connais bien les jeux de la cour ici, je suis encore loin d’être aussi expérimentée que vous. Il y a tant de choses que je ne distingue pas. » Mais, d’un signe de tête, elle effectua le dernier remerciement, en geste, à cette dame de l’Orage qui lui semblait de plus en plus sympathique.

Le serviteur partit quémander le met raffiné aux cuisines. Les dames n’avaient plus qu’à attendre, sous l’ombre bienveillante du petit kiosque fleuri. Cette perspective semblait réjouir la dame de l’Orage. Clarysse se sentait vraiment enorgueillie par la satisfaction de Lady Vanbois. Elle avait l’impression de savoir faire quelque chose de bien. Elle qui suivait dans l’ombre sa cousine et ses amies plus expérimentées à Hautjardin depuis des mois. Pour une fois, elle savait faire quelque chose et être bonne conseillère. Elle n’était plus le petit canard de la province qui rendait visite à la capitale du Bief.

Cette rencontre se passait si bien, que Clarysse obtint même ce qu’elle voulut : des informations sur les terres de l’Orage. Elle ne put cacher sa déception face à la description du temps là-bas. Finalement, cela ne lui donnait pas si envie d’y aller. Pourtant, elle se voyait tant vivre avec Tavish… Elle effaça cette idée de son esprit. Elbois ne la laisserait pas épouser un bâtard. Même elle, ne savait pas si c’était la vie qu’elle souhaitait. Pourtant, cette douce idée lui collait au cœur inlassablement. Puis, la douche froide. Il semblerait que l’écuyer d’Herbeval possède plus d’amis dans la noblesse qu’elle ne l’avait imaginé. Alyssa Vanbois connaissait le Storm de Bourgfaon. Elle ne put s’empêcher de pâlir et mettre un certain temps à répondre à la question de son interlocutrice. Elle avait peur de trahir le nœud de sentiment qui l’habitait. Elle hésita quelques secondes. A Herbeval, bien que le bâtard Cafferen était accueilli à la table des maîtres et était traité comme un frère par le seigneur, il y avait un commun accord de ne pas montrer trop de sympathie à un enfant d’un autre lit. Quand elle voyait le bel Orageois, elle essayait de ne pas être trop remarquée.
« O-oui. Il s’agit bien de Tavish Storm. Vous le connaissez, ma Lady ? » Elle sentit le vide de son cœur prendre toute la place entre elle et les ladies Rogers. Elle se trouvait obligée d’ajouter quelque chose, comme pour pallier à sa confusion. « Il a fait ses classes auprès de nous, à Herbeval, et était l’écuyer de mon oncle, Lord Garrett de la Nouë. Les Cafferen sont des amis de la famille. Mon père, paix à son âme, m’a toujours expliquée qu’il fallait remercier les Sept de la chance qu’ils nous ont donné de revoir notre père après la bataille de Cendreguë, lors de la rébellion. Arstan Cafferen, le père de ser Tavish, a sauvé le mien, là-bas. Il était évident que notre maison accueille son fils pour ses classes d’écuyer. Et cela… » Son regard se baissa. « Malgré sa condition. »

Les pâtes d’amande arrivèrent et cela permit de détendre l’atmosphère. Le serviteur plaça les plats sur le promontoire qui pouvait servir de table. Clarysse le remercia d’un signe de tête et il s’éclipsa. Il est vrai que l’éducation que recevait les dames assises dans ce kiosque leur faisait avoir tant cas de la condition que… Cela pouvait parfois briser le cœur. Les autres, ceux qui tournaient autour de leur vie dorée, étaient souvent invisibles. Clarysse, qui était de petite noblesse, l’avait également senti à Hautjardin. Les de la Nouë sont avant tout des fidèles qui fournissent les fleurs des interminables fêtes. Ils sont des vassaux qui sont utiles, mais, elle se sentait parfois hors catégorie en comparaison aux autres. Heureusement, sa cousine Tyrell lui offrait un pas dans la cour de ces dames qu’elle admirait tant. Sinon, elle ne serait qu’une invitée occasionnelle qui n’aurait même pas pu espérer postuler comme dame d’atour auprès de la princesse des roses.
Elle se saisit d’une pâte d’amande qu’elle porta à sa bouche. Le nouveau met à la mode de la noblesse lui apportait ce sourire que le sucre arrache aux âmes innocentes. Elle observa ses invitées. Elle se sentit si bien d’être dans une position d’égale, pour une fois. Elle n’était pas la petite noble qu’on devait emmener dans les jeux et les causeries, car elle séjourne à Hautjardin le temps que sa famille termine leurs affaires et que Lady Olenna décide des dames d’atour de Lady Margeary. Elle devenait une personne qui avait de l’intérêt. Et cela fit du bien à la naïve Clarysse.

« Il y a toutes sortes de jeux ici. Les hommes aiment jouer aux dés. Nous pouvons aussi avoir des soirées où nous cherchons à faire des rimes avec des mots piochées dans un sceau ou des rimes qui suivent celle du voisin. Mais, seuls les plus experts y jouent, j’avoue n’avoir jamais osé participer. Nous avons quelques jeux de carte, également. Une sorte de jeu venant du Sud ou d’Essos aussi… Les échecs… Je vous avoue être assez médiocre aux jeux. »
Clarysse réfléchissait et se contenta de citer les jeux les plus mondains. A vrai dire, il y avait bien d’autres jeux auxquels des cercles de jeunes filles assez proches pouvaient s’adonner. Comme, par exemple, se réunir dans la chambre d’une d’entre elle et dire une vérité ou réaliser une action. Alors, on connaissait le nom de l’amant d’une des dames ou une rencontre encore officieuse pour des fiançailles, ou alors, le lendemain, du vin était renversé par mégarde sur une dame de la cour peu aimée par le groupe de jeunes filles. Clarysse avait participé une seule fois à une de ces soirées. Invitée par sa cousine, bien entendu. Mais, elle n’avait pas de vérité et rechignait à réaliser son action qui était d’écrire un poème à un chevalier. Elle se disait que si son frère l’apprenait, le déshonneur s’en suivrait. Seuls les Sept pouvaient choisir vers qui les mots doux pouvaient être tournés. Et puis, Tavish… son bien aimé chevalier. Elle refusait d’énoncer cette vérité, non plus ; trop timide et pas assez manipulatrice pour maîtriser la situation si on utilisait cette information contre elle. Alors, deux jours plus tard, c’est sur elle qu’on a renversé du vin. Elle termina donc sa réponse par un petit sourire.

« Chère Lady Ysila, j’utilise les fleurs que les saisons capricieuses de Westeros peuvent nous offrir. Pour cela, le mestre d’Herbeval communique avec la Citadelle pour me dire quand les sols se font plus secs ou plus humides, ou quand les températures montent. Alors, je sais ce que je peux planter pour la saison suivante. Par exemple, puisque nous sentons la fin de l’été et le début d’un automne, j’ai planté des myosotis, pour les parterres sur les tables de banquets, c’est parfait ! Ensuite, des tulipes et des bergénias pour les bouquets resplendissants. Des narcisses, des crocus et des perce-neiges seront plantés dès mon retour, pour une éclosion quand les températures seront d’autant plus froides. Ma fleur préférée d’automne est le spathiphyllum. Elle a une longue tige et est immaculée. J’espère, réellement, pouvoir en avoir pour ma nuit de noces, si je me trouve un mari d’ici une année. Leur grand pétale cache le beau pistyle. Ma mère en avait pour son mariage. On dit qu’elle symbolise la bonne volonté dans un mariage. Cependant, elle pousse plus aisément dans le sud du Bief, car il faut un climat chaud. Peut-être en aurais-je dans mon bouquet. »
Elle avait parlé avec passion et espérait ne pas avoir ennuyé son auditoire. Elle ajouta : « Il s’agit d’une activité délicate, mais que des jardiniers peuvent faire sans problème. Ce que j’aime quand c’est moi qui m’occupe de mes plantes, c’est que je sais lesquelles seront disponibles ou non, lesquelles sont malades et ont besoin de mes soins. Ensuite, pour faire des bouquets, je connais l’histoire de chacune et leur difficulté ou leur vivacité qu’elles ont connu dans le jardin. Alors, quand je compose, je sais laquelle a été battante ou laquelle a le mérite d’avoir connu aucun problème. Cela donne une profondeur au bouquet. Qui plus est, je trouve avoir assez le goût des couleurs pour savoir lesquels je veux voir dans mes appartements ou non. Chaque soir, je compose un bouquet pour mon père et ma mère. Je le pose sur la table où nous avions l’habitude de dîner, quand les jours étaient plus heureux. Le bouquet symbolise leur présence et mon humeur. Ainsi, mes frères et moi dînons encore avec nos parents… Symboliquement. »
Elle soupira : « C’est pour cela que je suis très attachée à Herbeval. Seul quelque chose d’aussi précieux que le mariage pourra me faire quitter mon château et ma famille. Je vous trouve très courageuses, mes Laidies » termina-t-elle en s’adressant aux sœurs Rogers.

Clarysse se laissa servir le thé et prit une gorgée. Il était encore chaud. Elle souffla sur la tasse en vain, un geste rassurant qu’elle avait pris plus jeune. Quand Lady Alyssa proposa le fait de parler en tête à tête, la jeune bieffoise déchanta un peu. Elle aimait la compagnie des jeunes filles Rogers. Elle s’était toujours sentie plus à l’aise avec des personnes plus jeunes qu’elle. Moins observée et jugée. Qui plus est, elle avait l’habitude de la compagnie de ces jeunes frères. Syméon, resté à Herbeval, lui manquait terriblement. Il avait sensiblement l’âge des filles Rogers. Peut-être avait-elle fait ou dit quelque chose de mal ? Alyssa voulait peut-être la reprendre et ne pas le faire devant ses filles. Cette annonce angoissa la inexpérimentée de la Nouë. Elle essaya de dissimuler son stress, qui, même s’il était non-avenu, l’habitait.

« Il n’y a aucun souci, Lady Vanbois. Je ne suis qu’invitée pour le souper par ma cousine. Je peux très bien vous consacrer plus de temps. »

Elle espérait que la goûter durerait le plus de temps possible. Elle avait encore des choses à dire sur les fleurs et les jeux. Mais, parler entre adultes, cela avait toujours été difficile pour la petite immature qu’elle était. Cependant, elle ne savait pas mentir ni dire non. Alyssa lui inspirait admiration, mais également respect. Elle se demandait si elle allait pouvoir être digne de cette conversation en tête à tête. Elle reprit une gorgée de thé. Comme elle se brûla un peu la gorge, elle dit d’une voix un peu abîmée :

« Et vous, avez-vous des obligations ce soir ? Ai-je répondu à toutes vos questions ? » Elle s’adressait aux trois Rogers à la fois.
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Chapitre 4

 

La belle blonde me dit qu'elle sera honorée que je puisse la conseiller. Un sourire naît sur mes lèvres. Il est vrai que j'ai déjà deux autres protégées dans l'Orage. Mais, les liens que j'ai tissé avec elles ne seront pas le même que je suis en train de créer avec la bieffoise. Non, ce n'est pas parce qu'on conseille qu'on donne le même genre de conseils à une âme en peine. Clarysse, Aelienor ou Eleyna sont bien différentes. Les conseils ou les discussions ne sont pas les mêmes selon la personne. Pour la griffone, je l'aide par rapport à mon neveu. Je dois avouer que je serais heureuse que l'orageoise puisse s'unir avec un membre de ma famille. Et Eleyna ? J'aime beaucoup nos compétitions équestres. Nos échanges sur différents points. La douce enfant n'a pas vu d'autres endroits que le fief de sa famille. Cela me fait penser que je n'ai pas encore écrit à Eleyna au sujet de Hautjardin. Il faut que je le fasse … Peut-être ce soir ou le lendemain. Je pense à la jeune Clarysse. Je ne sais pas encore les conseils que je dois lui donner. Je verrais sur le tard. Pourquoi  mettre la charrue avant les bœufs ? Je dois la connaître avant de l'aider.  Je repose mon regard sur la demoiselle. Elle n'est pas une princesse à détresses comme les filles dans les contes de fées mais elle n'a plus sa mère. Comment fait-elle sans l'avis d'une femme ? Une jeune fille doit avoir un modèle. Celle-ci peut être un membre de sa parentèle ou pas du tout. Mais dans tous les cas, une jouvencelle ne peut pas affronter la vie sans des armes. Elle peut être belle mais elle ne peut pas être stupide. On ne sait jamais dans quoi peut se fourrer une tête linotte si elle n'écoute pas les recommandations avisées d'une autre personne. Je continue de regarder Clarysse. Me prendra-t-elle comme un modèle ? J'aurais beau lui donner des conseils, je ne suis pas la meilleure qui soit mais je m’efforcerais de lui prodiguer des conseils qui pourront la tirer d'un mauvais pas. Pourquoi voler à son secours ? Elle est comme un oisillon sans protection. Sans sa mère, que fera-t-elle ? Qui la guidera quand elle sera l'épouse d'un homme ? Sait-elle ce qui se passe lors de la nuit des noces ? Je l'ignore. Je respire longuement.

Alyssa – Je serais heureuse de vous apporter mes lumières chère Lady Clarysse. Mais, sachez que je ne suis point une experte.  Peut-être qu'avant de vous donner ce genre de ceci, nous pourrions discuter ensemble sur les questions qui vous taraude. Mais, je ne pense pas que les jardins soient un lieu où on peut parler de cela. Peut-être que nous pourrions nous voir une prochaine fois afin de parler de ceux-ci, qu'en pensez-vous Clarysse ?

Après ceci, nous parlons de l'art de la court de Hautjardin. J'approuve les dires de la demoiselle sur la façon de se comporter auprès de la rose. J'ose espérer que mes filles ne se comportent pas comme des gourgandines. Je me souviens que mon amie Cersei Lannister m'a parlé de Daena Hightower dans l'une de nos missives. Je regarde Clarysse. La blonde demoiselle me dit que si elle connaît les jeux, elle n'est pas expérimentée comme moi. Elle aura besoin d'un guide pour éviter qu'elle se fourvoie dans je ne sais quelle chose.

Par la suite, je parle à la jeune fille sur l'Orage. Je mentionne Tavish Storm. Je remarque alors que le visage de Clarysse devient blême. Elle doit connaître Tavish. A-t-il été l'écuyer du frère de la jeune demoiselle ? Peut-être. La bieffoise répond que l'orageois était un écuyer mais elle ne précise pas si c'était celui de son frère ou non. Je souris. Je hoche la tête concernant son interrogation. Puis, la jouvencelle reprend la parole. Elle explique que Tavish a été l'écuyer de son oncle car Arstan a sauvé la vie d'un membre de la famille de Noüe. C'est un geste noble. La douce enfant baisse les yeux et mentionne la triste condition de Tavish. C'est un bâtard. Et, ils sont mal vus dans notre société sauf à Dorne.

Alyssa – Bien qu'il ne soit pas légitimé par son père, nous ne pouvons pas médire sur le caractère de Tavish Storm. C'est un homme que j'apprécie de côtoyer malgré qu'il ne soit point des nôtres. Sa mère n'a pas le même statut de son père. Je me souviens plus le métier du père de la génitrice de Tavish mais nous ne pouvons pas dire que Tavish est une mauvaise graine, une personne qui nous ferait du mal. Je ne pense pas que ce soit le genre de Tavish de commetre une mauvaise action sur des personnes ni de dérober les biens précieux. C'est un homme qu'on a envie de connaître. Vous a-t-il fait du mal Lady Clarysse ? Si c'est le cas, je lui fermerais ma porte. Je soupire. Mais, que pensez-vous de lui jeune fille ? Ressentez-vous une inclination pour lui ? Je m'excuse d'être directe chère enfant. Cependant, je dois vous prévenir qu'une union avec Tavish Storm sera mal vue. Ceci est mon conseil chère Clarysse. Je ne souhaite point vous faire du mal mais s'unir avec un enfant illégitime n'est point conseillé. Je ne dis pas que des nobles vous fermera des portes mais … Soyez avertie. Mais, peut-être que votre frère préféra vous unir à un lord qu'à un enfant illégitime. Je soupire. Nous ne sommes pas encore à ce moment où vous seriez fiancée à un homme mais quand l'heure sera venue de vos fiançailles, je serais là pour vous guider sur ce sentier qu'emprunte la plupart des femmes. Je souris. N'ayez crainte Lady Clarysse, je serais là.

Les sucreries arrivent et je me laisse tenter par une pâte d'amende. Nous continuons de converser avec notre hôtesse. Je la questionne sur les jeux à Hautjardin. Je n'ai jamais joué au jeu de dé. Je n'aime pas misé de l'argent. Peur de perdre ? Oui.

Alyssa – Oh je vois. Il n'y a pas de jeux où les femmes doivent suivre un ruban dans un château ? Il me semble que j'ai entendu dire que des femmes et des hommes participer à ce genre de festivité, ils doivent suivre un rubans qui les amènent à une récompense certaine. Je souris.  Je préfère les jeux où on doit devenir si quelqu'un ment. Nous avons tous un masque Lady Clarysse, ce dernier peut se fendiller quand nous sommes détendues. Je la regarde. Jouez-vous à ce genre de jeu ? Est-ce que vous le pimentez en buvant du vin ?

Ensuite, mon enfant questionne la cadette des Nouë sur les compositions florales. J'écoute les paroles de la jeune hôtesse. J'imagine les myosotis dans son jardin. Elle cite plusieurs fleurs. Je ne connais pas la dernière fleure qu'elle cite. Je fronce mes sourcils face à mon interrogation. Je préfère laisser Clarysse finir sa tirade plutôt que la couper.  La demoiselle poursuit en disant que ladite fleur a une longue tige. Elle exprime qu'elle aimerait en avoir une pour ces noces. Je repense aux fleurs que j'avais choisis pour mon mariage dans le Val. Je repose mon regard sur Clarysse. Elle explique que le sparthiphylum a été une fleur choisie par sa mère pour son bouquet nuptial. Une délicate attention pour sa mère. Puis, elle ajoute qu'elle aime s'occuper de ses plantes. Je ne m'occupe pas de mes plantes. Je dois avouer que je préfère laisser cette besogne à mes jardiniers. Moi, je me contente de les observer et puis je n'ai pas vraiment le temps de faire cela. Je gère un domaine au nom de mon fils. Et puis, je n'ai pas vraiment la main verte. Je jette un regard sur mes filles. Ysila semble passionnée par le discours de Clarysse. Alys hoche la tête et se contente de savourer des pâtes d'amande. Puis la douce demoiselle évoque les bouquets qu'elle confectionne pour ses parents. Je suis touchée par ce geste qu'elle fait pour ses parents. C'est triste qu'elle ait perdu sa mère et son père. Je respire et je l'observe avec douceur. Pauvre enfant. Pauvre petite colombe. J'aurais aimé touché la main de Clarysse mais nous ne sommes trop éloignées pour que je puisse me permettre ce geste.  La demoiselle avoue qu'elle est attachée à sa demeure. C'est normal, c'est là où elle a grandi … Mais, c'est également là où ses parents ont vécu. Je ne souhaite pas qu'elle se renferme dans un endroit où on est submergé par les souvenirs de nos chers disparus.  Puis, la bieffoise trouve que nous sommes courageuses.

Ysila – Oh, je vous remercie pour vos explications sur les bouquets floraux. Si vous avez le temps, est-ce possible de m'en confectionner ? J'aime beaucoup les plantes ! Je les collectionne dans un herbier. Elle sourit. Mes fleurs favorites sont le dahlia, la jonquille et l'iris. Elle mange un bout de la pâte d'amande. Nous sommes fortes car nous avions eu notre mère. C'est grâce à elle que nous avions pu traversée la terrible perte de notre père. Vous savez, je suis contente que nous faisons un voyage. Elle se tourne vers moi. Je vous remercie Mère pour nous avons permis de faire ce voyage. Il me tarde de savoir si Dame Olenna Tyrell préfère choisir ma sœur ou moi-même pour servir sa petite-fille.

J'écoute les paroles de ma fille. Il est vrai qu'elle aime collectionner les plantes pour les coller dans son herbier. Est-ce que lady Olenna choisira Ysila pour son côté sauvage et aimant la nature ? Elle fera une parfaite dame d'atour pour la rose de Hautjardin. Mais, Alys a également des bons côtés. Je suis touchée par les paroles de mon enfant concernant sa force. Je pose ma main sur l'épaule de ma fille et je lui accorde un regard remplis de tendresse. Puis, je me tourne en direction de sa sœur. J'aime mes deux filles et mes deux fils. Ils sont ma joie et ma fierté.

Alys – Je n'ai pas les mêmes goûts floraux que ma sœur. J'ai une préférence pour le coquelicot ou encore le tournesol. Comme ma sœur l'a dit, nous avons la force de notre mère. C'était une période sombre pour nous mais nous ne devons aller de l'avant. Je serais heureuse Lady Clarysse de vous aider à traverser cette épreuve. Nous n'avons pas utilisé des bouquets pour nous souvenir de lui. Non, mère nous racontait des histoires de notre père. Elle se mordille les lèvres. Nous allons dans le jardin où on a un petit bassin, nous mettons nos petits bateaux que nous avions construis dans l'année et puis nous les laissons voguer dans le bassin. Chaque bateau renferme un message que nous destinons à notre père. Nous faisons cela quand le temps nous le permet. Mais, quand l'hiver viendra … On changera. Nous avions eu la chance de connaître un été depuis la mort de Père.

Je souris. Je me souviens de ce rituel des enfants. Je me redresse sur mon siège et je porte mon regard sur la blonde demoiselle au visage exprimant la douceur. Puis, je décide de reprendre la parole avant que le trio puisse ajouter quelque chose.

Alyssa – Chère Clarysse, je vous remercie pour vos paroles concernant la composition de vos bouquets. Pour vos noces, c'est un beau geste de mettre cette fleur dans votre bouquet. C'est une délicate attention. Je la regarde avec douceur. Votre mère ne sera pas présente car l’Étranger a préféré qu'elle soit loin de vous mais elle sera toujours dans votre cœur et dans votre esprit. Je me tais quelques secondes. Peut-être que vous pourriez utiliser un bout de l’étoffe de la robe de mariée de votre mère pour votre union. Multipliez les symboles pour que vos parents soient présents lors de ce grand jour. Je soupire. Vous savez ma nièce Ysilla, la fille de ma sœur n'a pas sa mère pour ces prochaines noces. Je tenterais que la jeune fille puisse avoir mes souvenirs de ma chère sœur. Je souris. Quand j'ai quitté le Val, ma nièce était forte jeune et je la retrouve quelques années plus tard. Je prends une inspiration plus longue. Nous, les femmes, nous ne pouvons pas rester éternellement sur nos terres qui nous a vu naître. Nous sommes amenées à quitter le fief qui nous a vu naître pour rejoindre celui de notre époux. La transition ne sera pas simple, mais, si vous pouvez, amenez quelque chose d'Herbeval. Prenez des souvenirs de votre foyer maternel afin que votre foyer marital ne vous fasse moins peur. Si vous avez des robes de votre mère, prenez les et ajustez les à la mode d'aujourd'hui. Si vous avez des bijoux, prenez les. À moins que votre frère préfère donner des bijoux à son épouse ? Je ne sais pas si votre frère est marié mais demandez-lui. Vous avez le droit de prendre chose de votre passé afin de vous accompagner sur le chemin d'épouse. Je lui accorde un léger sourire. Vous me faites parler de vos noces et pourtant elles n'ont pas encore lieu. Mais, je souhaite que vous ne soyez point malheureuse dans un mariage où vous seriez un oiseau en cage. Je masse doucement mes tempes.  Mais, je préfère clore ce sujet si vous le voulez bien. Nous en parlerons de nouveau lorsque que l'heure sera venue.

Les heures défilent depuis que nous sommes assises. Plusieurs échanges ont eu lieu, la cour de Hautjardin, servir la princesse des roses, les terres de l'Orage mais également la composition des bouquets. Je n'oublie pas que la jeune enfant peut-être une concurrente pour mes filles, certes, je suis peinée pour elle concernant la mort de ses parents. Cela me touche … Mais, je ne veux pas qu'elle fasse de l'ombre à mes perles. Suis-je cruelle ? Ambiguë ? Je veux aider Clarysse mais elle est également une rivale pour les filles. De plus, je préfère que Clarysse soit une amie pour mes filles plutôt qu'une ennemie. Je dois m'assurer qu'elle ne soit pas un danger pour l'une de mes perles ni son ennemie. Veux-je vraiment écarter la de Nouë ? Oh non, c'est Lady Olenna qui choisira les dames au service de sa fille. Je sais qu'elle doit choisir l'une de mes filles mais je ne sais pas quelles seront les autres demoiselles qui auront la chance de côtoyer la rose. Et puis, peut-être que Clarysse ne sera point à la cour de la rose. Si elle choisit par la reine des épines,  je ne souhaite pas qu'elle soit l'ennemie de ma fille. Cette pensée me revient dans mon esprit et je tente par tout les moyens de chasser cette idée épineuse. Après tout, pourquoi penser cela maintenant alors que les dés ne sont pas lancés ? À rien. En revanche,  j'exprime à Clarysse mon souhaite de discuter avec elle sans mes filles. Si elle est seule, je pourrais mieux cerner la personnalité de la demoiselle confectionneuse de bouquets ainsi que son amitié pour mes filles. Un stratagème ? Oui. J'essaye de former une toile d'araignée autour du jeune oiseau mais peut-être que c'est une mauvaise idée. Elle a besoin de conseils et je m'apprête à jouer un jeu cruel avec elle. La blonde accepte ma proposition. Elle explique qu'elle n'a rien de prévu sauf un souper avec sa cousine.

Alyssa – Parfait !

Elle reprend la parole et me demande si nous avions quelque chose de prévu ce soir. Hélas, non. Nous allons dîner ensemble mais je ne sais pas si mon amie Lady Cersei sera en forme pour que nous puissions converser. Je profite de ces moments avec mon amie car bientôt je quitterais Hautjardin pour le Val. On pourra s'écrire mais ce n'est pas pareil, n'est-ce pas ?

Alyssa – Nous allons souper avec mes enfants dans les appartements mais peut-être que j'irais rendre visite à mon amie Lady Cersei.

Ysila -  Lady Clarysse, quelles sont les contrées que vous aimerez vivre ou non ? Quels sont vos contes et vos chansons favoris ?

Je bois une gorgée de thé et je me cale de nouveau dans mon siège. Puis, nous sentons le vent souffler. Je prends une longue respiration.

Alys – Si vous montez à cheval, nous pourrions faire une course ? Mère aime beaucoup monter à cheval.

Mes filles sont bien bavardes. C'est un plaisir de les voir si dynamique … Si différentes. J'ai bien fait de quitter l'Orage et de les amener avec Robert. J'aurais pu amener Andar mais il est l'héritier de son frère. Si Robert meurt durant le voyage, Andar doit le remplacer. Et puis, mon cadet est veillé par sa grand-mère. Je soupire, je continue de boire le thé puis je pose ma tête et je regarde toujours Lady Clarysse. Nous entendons de la musique provenant d'un peu plus loin.

Alyssa – C'est ravissant cette mélopée. Qu'en pensez-vous Lady Clarysse ? Mais, sinon, hormis les questions de mes filles qu'elles vous ont posés. Avez-vous un talent ? Chantez-vous ? Ou, jouez-vous un instrument ?  Vous avez parlé de vos compositions florales mais je suis sûre que vous avez d'autres dons. Savez-vous coudre ? Faites vous des broderies ? Une femme doit avoir un éventail de dons pour plaire et divertir les gens. Elle a certes sa beauté qui peut se faner au fils des ans mais elle doit surtout être maîtresse de ces émotions et de la parole. Elle doit faire attention quand elle se fait courtiser. Je souris. Je couds mais je préfère monter à cheval, cela ne me dérange pas de chasser le gibier. Je n'aime pas restée enfermée dans ma demeure … S'il ne pleuvait pas, j'irais souvent me promener sur mes terres après avoir accompli mon devoir. En revanche, je ne sais pas chanter ni jouer d'un instrument. Ris-je quelques secondes.

Je reprends une pâte d'amande, je la savoure avec délice. Peut-être que je dois goûter un autre met qui est posé sur la table. Je choisis un morceau de tarte. Je suis gourmande. C'est un mauvais défaut. Mère me grondait quand je mangeais trop.

Alyssa – Quels sont vos péchés mignons ? Demande-je quelques secondes avant que Clarysse puisse répondre à mes interrogations.

alyssainitiée à l'art des femmes
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