Correspondance codée [Daenerys/ Viserys]

« Viserys,

Je ne pensais pas revoir un jour ta calligraphie, j’ai la main qui tremble en te répondant. Je suis soulagée de te savoir en bonne santé et vivant après tout ce temps passé loin de chez toi. T’écrire est comme une partie d’un doux rêve qui se réalise bien que je sais que je n’ai théoriquement pas le droit de le faire, que je trahis mon époux et le Roi. Mais l’amour que je te porte et ton absence me font perdre la raison et me pousse à te répondre.

Je suis ravie d’entendre que Nemesys a grandi et prends en force, je ne souhaite pas la mort de notre frère, juste qu’il revienne à la raison, peut-être que ton dragon l’aidera à cela ? Mais j’ai peu d’espoir, il agit de plus en plus étrangement, ses relations avec Rhaenys semblent même plus que tendu. Notre famille ne ressemble plus à rien, alors j’espère que tout ira bien pour le petit Maegor qu’il me tarde de rencontrer. Et oui effectivement, j’ai connu aussi la maternité mais mère aurait honte de ce que je suis. Je n’étais pas prête et mon accouchement a failli me couter la vie. Savoir que l’héritier des Nerbosc possèdent notre physique est une douce consolation et il porte le nom d’un Targaryen, Duncan. Quant à sa sœur, Betha elle est imprégné du sang des Nerbosc. Je n’arrive pas à déterminer mes sentiments à leur égard. Je me sens bien plus proche de mon fils que de ma fille mais j’ignore ce que je dois faire pour être comme mère. Elle était douée pour cela et j’échoue misérablement chaque jour.

Mais rassure-toi, les Nerbosc sont bons avec moi, ils me traitent bien et font tout pour que je me sente chez moi à Corneilla. Je dirais qu’il ne me manque que la mer pour me sentir pleinement chez moi, le château est bien plus calme que le Donjon Rouge et cela n’est pas pour me déplaire. J’ai désormais un bouclier lige, ser Jorah Mormont et il est pour l’heure comme un père de substitution chose que Rhaegar n’a jamais réussi à être. Il me protège et veille à ce que personne ne me fasse du mal. Mais je ne te mentirais pas car je ne peux feindre le bonheur, je n’arrive pas à être heureuse dans ce quotidien. C’est étrange…

Tu me manques terriblement mon frère et j’espère que nous pourrons nous revoir un jour.

Dany. »

« Mon Frère,

Pardonne-moi du temps de réponse, je préfère espacer notre correspondance afin de ne pas attirer l’attention, je n’ai pas de façon aussi régulière des lettres de notre famille. Mais jamais je ne pourrais t’oublier, je ne pourrais oublier ta voix et ton visage. Ta vie est plus précieuse que tout le reste à l’heure d’aujourd’hui. Tu m’as toujours protégé alors j’essaie de te rendre la pareil aujourd’hui en prenant cette précaution.

Cela m’attriste de lire que rien ne pourra nous rendre notre famille d’avant. Je n’ai pas cette capacité à me détaché d’eux comme tu le fais. Aegon et Rhaenys sont encore cher à mon cœur et l’innocence d’Aerion attendrit mon cœur comme souvent.

Je prends ton conseil pour me rassurer et essayer d’enlever le poids de la culpabilité qui me ronge par rapport à eux. Je vais tenter de laisser le temps agir et voir comment les choses évoluent.

Oui ser Jorah est celui ayant ramené les trois œufs fossilisés. Le mien est toujours dans son coffre, à l’abris des regards indiscrets et avare de posséder un tel joyau. Si le tien n’était pas une pierre, peut-être que les deux autres sont pareils aux tiens ? Pour le moment, cet œuf ressemble plus à une pierre qu’à une coquille pouvant renfermer la créature si précieuse à nos ancêtres.

J’essaie de m’imaginer les cheveux bruns et pardonne-moi si cela me fait sourire, probablement une réaction rémanente de mon enfance pas si éloignée que cela. Mais je préfère te savoir priver de ta prestance et de tes apparas habituels que de savoir ton corps détaché de ta tête car c’est ce qui est promis par Rhaegar si jamais tu te fais prendre. Je ne pourrais supporter cela, soit prudent Viserys.

Je prie les Sept qu’ils éclairent notre chemin pour nous réunir un jour.

Dany. »

« Mon frère,

Ta prévenance à mon égard et salvatrice. Je ne désire nullement prendre part au conflit qui se joue autour du trône de notre défunt père. Ce sont des choses qui m’échappe et que mon esprit refuse de comprendre. Je ne porte point de jugement sur les choses qui sont commises. Tout le monde possède ses raisons et les miennes me poussent à ne pas regarder le conflit du pouvoir. Je suis surement la seule de notre lignée à pouvoir le faire et je suis heureuse d’être la dernière-née de cette génération de notre famille.  Je me doute que tu n’es pas revenu à Westeros pour demander pardon à notre frère. Je sais que des heures sombres attendent les Targaryen, je veux juste rester dans l’ignorance et ne pas devoir choisir un camp quand la guerre sonnera entre vous.

Tu as des atouts non négligeables avec toi qui te permettront probablement d’obtenir ce que tu désires et d’éviter la lame de l’épée de notre frère. Cela me rassure mais je ne te cacherais pas que cela m’effraie également. La violence et le sang ne sont pas des choses qui me rassurent, même si notre devise est Feu et Sang. Je garde espoir que lors de nos retrouvailles le contexte ne sera pas ponctué des illustres mots de notre famille.

J’ai le cœur tiraillé à lire tes mots. Une part de moi désire plus que tout être à tes côtés, revoir Peyredragon et une autre me souffle que ma place est à Corneilla car telle est mon devoir. Je ne sais que penser, que faire. Je pense que je ne serais qu’une spectatrice qui contemplera les faits en laissant les dieux décider de mon destin car je suis bien incapable de choisir une voie parmi celles qui me sont proposées par toi, par les Nerbosc, par Rhaegar. J’ai peur de ce que l’avenir me réserve et je sais malheureusement que je souffrirais quel que soit l’issue de tout cela.

Je t’aime tendrement mon frère.

Dany.»

« Mon frère,

Je te remercie de ne pas me mêler à vos différents et ce conflit qui me fera souffrir quel qu’en soit l'issu malheureusement, j'en ai bien conscience. Je prierais les Sept pour que les dieux soient clément et que le sang ne coule pas trop, il a déjà bien trop coulé lors de la dernière rébellion, sacrifié à nouveau une génération de jeunes hommes n'est pas mon souhait. Trop de deuil viendront remplir les maisons et je sais à quel point cela fait mal et qu'il est parfois dur de s'en remettre. Plus il y aura de morts, plus la douleur de Westeros sera grande et plus la victoire du vainqueur sera amère. Je ne désire pas vous voir devenir tyran tel notre lignée à pu conter.

Savoir que tu t'éloignes de cette région me rassure, et le temps de la présence des invités, je préfère cesser notre correspondance pour plus de sécurité. Corneilla va se remplir de nordien, il y aura suffisamment de personne n'appréciant peu notre famille pour que je me permettre une correspondance de la sorte. Tout comme, bien que le geste me touche, je ne peux conserver ta mèche de cheveux avec moi. Si Brynden tombe dessus par hasard, je ne pourrais la justifier car bien trop fourni pour appartenir à notre fille. J'espère que tu comprendras. Je ne veux que personne ne découvre que nous sommes en contact autant pour toi que moi.

Je prie les sept qu'il te garde en sécurité.


Dany.»