-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal


Une histoire de politesse

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
   « Moi, quand je serai plus grande, je me marierai ! » la remarque entre par un oreille et sort aussitôt par l'autre. Elle est sensée en avoir quelque chose à faire ? L'autre, cette arrogante contemporaine du Conflans, persiste et signe : « Sauf que mes noces seront bien mieux réussies que celles-ci ! » Marthe ferme les yeux, le temps de prendre une longue respiration. Elle hâte ensuite le pas pour tenter de semer sa poursuivante. Mais cette dernière s'accroche malgré sa robe qui devrait, en toute logique, altérer ses mouvements. On dirait que cette fille a trouvé le moyen de se mouvoir à peu près correctement dans son costume. Au plus grand désarroi de l'Oursonne. Elle se retourne et découvre son garde en peine discussion avec celui de son interlocutrice. Elle suppose qu'elle ne peut pas espérer d'aide de ce côté-là, donc. « Mère dit que les invités auront droit aux meilleures victuailles de tout Westeros ! » assure la sangsue. La Mormont estime presque immédiatement qu'il faudra sûrement de la bonne nourriture pour que les invités se retiennent de l'empoisonner, celle-là. Elle s'en veut de songer à une chose pareille et s'obstine à être patiente et à laisser ce moulin à parole s'exprimer. Au bout d'un moment elle n'aura sûrement plus rien à lui dire et elle lui lâchera les bottes. « Je vais par là, moi ! Et toi ? » tente-t-elle, désignant le couloir de droite lorsque quatuor arrive à un embranchement. « Moi aussi ! » les espoirs de l'enfant sont immédiatement douchés par la conflanaise. « Allons bon... » Elle soupire avec une telle force que ses lèvres vrillent un peu à la manière de celles d'un cheval. L'autre remarque enfin que quelque chose cloche et se montre même très perspicace dans son analyse : « Vous ennuierais-je ? » l'accuse presque son interlocutrice. « Mère me dit que la moindre des politesse c'est toujours d'écouter ce qu'une personne vous dit ! À part si c'est un roturier ! » Voilà, c'est exactement ce genre de comportement pompeux et pompant qui agace l'Oursonne. Elle marque un temps d'arrêt et se tourne vers l'horripilante enfant. « La mienne m'dit qu'il faut pas être hypocrite ! Et que j'ai le droit d'me défendre si on m'embête ! » rétorque-t-elle. Bon, d'accord, ce n'est pas précisément la teneur du discours d'Alysane. Ou, plutôt, il ne peut pas vraiment s'appliquer dans cette situation. Cette fille, bien qu'ennuyante, ne lui cause pas vraiment du tort. « T'sais quoi ? Oublie c'que j'ai dit ! » ajoute-t-elle, apaisante. « Ca t'dirait qu'on joue à cache-cache ? » propose-t-elle avec, bien sûr, une idée derrière la tête. « Une Lady ne joue pas à cache-cache ! Ce serait... inconvenant ! » répond l'autre, empruntée. « Ca veut dire quoi, ça, inconvenant ? » « C'est comme ça qu'on appelle les activités qui ne conviennent pas à des demoiselles de notre rang ! » « Ah ben oui ce s'rait dommage de s'amuser, c'est vrai ! » Mais où avait-elle la tête ? « Bon, bah, j'vais jouer toute seule alors ! » regrette-t-elle avec une pointe de malice dans son sourire. L'oursonne se met à courir, prenant par surprise la petite troupe. Son propre garde reste un instant interdit avant de lâcher un juron et emboîter le pas à sa vive maîtresse.

   Marthe veut être certaine de mettre assez de distance entre elle et celle qu'elle espère ne pas avoir à qualifier de poursuivante. Ce n'est que lorsque il est raisonnable de se montrer optimiste qu'elle fait une pause pour reprendre son souffle. Le soldat la rattrape peu après, visiblement soulagé de l'avoir retrouvée. « C'était... inconsidéré, Lady Marthe ! » lui reproche-t-il gentiment. Elle ne lui en veut pas. Elle sait bien qu'il doit veiller sur elle et que ses tantes le tytoseraient si elles apprenaient qu'elle avait échappé à sa surveillance. « Mais c'était amusant, non ? » l'homme approuve d'un signe de tête, réfrénant avec mal un sourire. « Ou, devrais-je dire, INCONVENANT ? » ajoute-t-elle en imitant l'air pompeux de celle qu'ils semblent avoir réussi à fuir. N'empêche que, n'étant pas certaine de l'avoir effectivement semée, Marthe se retourne constamment au cours des minutes qui suivent. En fait elle est si focalisée sur ce qui pourrait surgir dans son dos qu'elle oublie de regarder devant. Et là, c'est le drame. Elle heurte de plein fouet une masse largement plus imposante que la sienne. Et si elle lève les mains dans un réflexe bien naturel, l'Oursonne ne peut empêcher son nez de s'écraser contre le torse de ce qui se révèle bien vite être un homme. Un noble, si elle se fie à son accoutrement. Ou peut-être un chevalier. Elle n'est pas bien sûre puisque les larmes lui sont malgré elle montées aux yeux et brouillent légèrement sa vision.  « Pardon ! » glisse-t-elle sans même réfléchir. Elle l'observe avec plus d'attention tout en se massant le nez. « C'était inconvenant ! » se hasarde-t-elle, constatant avec effroi que ce mot semble maintenant lui coller à la peau.  « J'crois ! » ajoute-t-elle, encore peu certaine du sens exact de ce mot si ce n'est que les nobles du sud adorent le prononcer. Et lui, elle en est certaine, il n'est pas du Nord. Elle se souvient l'avoir vu pendant les festivités mais ne s'y est pas vraiment intéressée. Il y avait tellement de choses à voir !

   Elle fait une courbette à peu près convenable et se sent immédiatement ridicule. Mais qu'est-ce qui lui arrive ? Sa fierté lui commande de ne pas s'avouer vaincu si aisément. En fait, elle a l'impression de se sudifier. Va-t-elle ressembler à cette fille ? Marthe retrouve un peu de contenance et abandonne son attitude de gamine prise en flagrant délit de... de quoi, en fait ? « En fait ce s'rait pas plutôt à vous d'vous excuser ? » lui demande-t-elle. « J'suis pas très grande, j'sais bien ! Mais vous auriez dû m'voir ! C'est vous l'adulte quand même ! » Et puis si ça se trouve il l'a fait exprès ! Son papa lui a dit qu'elle avait le droit de se battre avec des sudistes si l'un d'eux l'embêtait. « Vous êtes quoi, vous, en fait ? » Faites qu'il soit chevalier ! Edrick ne l'a pas autorisée à provoquer des nobles en duel...
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
  Comme beaucoup, Andar préparait son futur départ. Il était temps pour lui de reprendre la route pour le Val. Sa présence n'était plus requise en ce lieu, il avait voulu rester jusqu'à l'enterrement de Tytos Nerbosc, rendre honneur à ce grand homme, mais aussi être présent pour son ami, Lucas. Il savait ce qu'était perdre un père, tout comme ne plus avoir de mère. À travers l'histoire de l'émissaire de la famille Nerbosc, il pouvait y reconnaître plusieurs facettes de sa propre histoire. Leur destin semblait s'entremêler et pourtant, il ne souhaitait que le meilleur pour Lucas. S'il n'était pas seigneur, si le Val n'était pas tourmenté et surtout s'il n'avait pas une famille qui l'attendait, surement aurait-il prolongé son séjour. Mais Andar ne pouvait pas faire tout ce qu'il souhaitait.

Avançant dans les couloirs, d'un pas assez rapide, il ne faisait pas forcément attention à ce qui l'entourait. Son objectif était de trouver le mestre des lieux pour lui donner des lettres qu'ils avaient écrites et que celui-ci les envoie par corbeau. Sauf que l'impression d'avoir emprunté à plusieurs le même couloir lui faisait se demander s'il ne tournait tout simplement pas en rond. En même temps, il n'avait vu aucun signe de l'homme de la citadelle alors qu'on lui avait dit qu'il devait se trouver dans les environs.

Pour finir, il l'aperçut enfin et vint à accélérer le pas avant que celui-ci lui échappe. Andar n'était pas du genre à crier pour interpeller quelqu'un. De toute manière au moment où il réfléchissait à le faire, pour que l'homme s'arrête, ce fut le choc. Andar s'arrêta surpris et ce ne fut que là qu'il remarqua un garde, mais surtout une fillette qui n'avait guère plus de dix ans en vue de sa taille.

 « Pardon ! C'était inconvenant ! J'crois ! »

Sa façon de se frotter le nez, mais surtout son allure lui rappelait Jorelle lors de leur première rencontre. Elle-même se frottait le nez après s'être cogné dans la porte d'un cachot. Il fallait dire qu'il ne mit pas longtemps à savoir qu'il s'agissait d'une Mormont, rien que par l'emblème que portait le garde qui la suivait. Enfin même sans sa présence, la suite qui allait prouver du caractère de la petite l'aurait très vite éclairé sur sa maison.

« En fait ce s'rait pas plutôt à vous d'vous excuser ? J'suis pas très grande, j'sais bien ! Mais vous auriez dû m'voir ! C'est vous l'adulte quand même ! »

Comme à son habitude, il garda son air froid, observant la petite de sa hauteur. À ce moment précis, il n'avait rien de bien amical. Pourtant, l'impertinence de la jeune Mormontne vint pas à le choquer, loin de là, cela lui prouvait qu'il devait y avoir une éducation toutes autres sur cette ile si lointaine, en tout cas pour les femmes, car il fallait dire que Jorah, lui, semblait bien plus tempéré.

« Vous êtes quoi, vous, en fait ? »

Il arqua un sourcil. Jamais, on ne lui avait posé ce genre de question. Même Jorelle s'était, au final, montré bien plus courtoise, certes à sa façon. Son regard se posa vers le garde qui gardait le silence et là, Andar vint enfin à ouvrir la bouche : 

- Un seigneur, si cela est le sens de la question ! Andar de la maison Royce ! 

Finalement, son visage prit des airs plus amicales, même s'il ne souriait pas. Se baissant à la hauteur de l'enfant, il était prêt à reconnaître ses torts, de toute manière le mestre avait disparu, donc il n'était plus à cinq minutes et pouvait se permette de découvrir cette Mormont qu'il ne connaissait pas encore. D'un ton calme, il vint à lui demander :

- Comment puis-je être pardonné pour mon offense ? 
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
   Lorsque l'homme s'abaisse à sa hauteur, Marthe se sent un peu stupide de s'être montrée si vindicative. Il a l'air plutôt gentil, cet Andar. Peut-être un peu trop pour un sudiste. L'enfant oscille entre le besoin de se méfier et le désir de faire confiance. Elle considère le visage de cet adulte qui lui fait face et garde un instant le silence avant de se laisser dévorer par la curiosité qui aura su remplacer ses velléités.  « Un vrai Seigneur ? » relève-t-elle en arquant à son tour un sourcil dubitatif. Les seigneurs du sud semblent aimer rappeler aux autres qu'ils sont des espèces de mâles dominants. Elle imagine pas un représentant de cette engeance se montrer si amicale envers elle. Surtout après une telle rencontre. Peut-être que cet homme espère se moquer d'elle ? Royce... Ce nom lui dit quelque chose. Elle est presque sûre de l'avoir entendu quelque part. Mais où ? Elle sonde un instant sa mémoire puis abandonne et finit par hausser les épaules. « D'accord, admettons... » cède-t-elle, prête à lui accorder le bénéfice du doute. C'est peut-être juste un seigneur un peu spécial. Les gens bizarres, ce n'est pas ça qui manque à Corneilla. Les nordiens sont là pour remonter un peu le niveau mais dans l'ensemble, les invités des régions méridionales ont tous été bercés trop près du mur... « Vous auriez pas une fille, vous, par hasard ? Blonde, ma taille, un peu bête sur les bords  ?  » demande-t-elle. « Elle utilise des mots comme inconvenant et mariage mais avec un ton qui donne un peu envie d'lui faire du mal ! » Oui, d'accord, elle a prononcé l'un de ces deux mots à peine quelques secondes plus tôt. Mais d'une façon normale, elle. Pas comme si elle se sentait supérieure aux autres. Andar comprendra. Ou pas. « Faudrait arrêter d'lui faire broder des trucs si vous v'lez mon avis...  » achève-t-elle. Elle ne sait toujours pas s'il s'agit bien de la fille de ce Royce mais elle convaincue, en revanche, que la broderie est néfaste pour la santé mentale des dames du sud. C'est une forme de... prévention ?

   L'Oursonne se montre tout de suite plus attentive lorsque son interlocuteur lui demande ce qu'il pourrait faire pour réparer son offense. Un bien grand mot, trouve-t-elle, pour qualifier leur rencontre percutante. Non, elle ne se sent pas vraiment offensée par l'impact. Elle s'en remettra. Elle est déjà tombée d'un arbre après tout. Ce n'est pas un nez un peu douloureux qui la poussera à réclamer une vraie réparation. Elle ne veut pas le tuer, cet homme. Juste lui botter un peu les fesses. Une perspective toujours aussi plaisante même si maintenant elle sait qu'elle n'a pas le droit de le provoquer en duel. C'est un Seigneur. Et on ne tape pas les Seigneurs. Même quand ils sont d'accord. Edrick le lui interdit. Par contre il n'a pas dit ce qu'elle est sensée faire quand un Lord propose de réparer ses bêtises. Elle a le droit de l'exploiter ? Dans le doute... « Vous v'lez vraiment qu'j'vous pardonne ? » s'enquit-elle en tentant de déceler un piège ou une autre forme de moquerie. Là encore, elle hausse les épaules en constatant que ça a bel et bien l'air d'être le cas. Cet Andar lui propose ses services, donc. Et elle, elle ne voit aucune raison de les refuser. Reste maintenant à savoir ce qu'il est capable de faire, ce Seigneur. « Ben... J'sais pas trop ! Vous vous y connaissez en enlèvement ? » se hasarde-t-elle à demander. C'est qu'il pourrait lui être sacrément utile ! Mais comment amener sur la table son idée ? « Vous voyez c'que c'est, une Hightower ? C'est un peu comme une Frey mais avec une tour d'moins ! » explique-t-elle avec maladresse. « Ben mon p'tit-cousin il s'est entiché d'une Hightower et à cause d'elle il a fait des b'tises ! Maintenant c'bon, j'crois qu'il l'aime plus  ! L'truc c'est qu'j'me d'mande s'il récidive pas avec une Lézarde d'la bande d'votre roi, maint'nant... Il lui a juré des trucs et il veut plus rentrer à la maison ! Il a pas trop l'droit non plus, aussi, faut dire ! » résume-t-elle brièvement. Elle espère que l'autre suivra. En même temps ce n'est pas bien compliqué, non plus ! « Mais j'veux quand même l'ramener dans l'Nord, chez nous ! L'truc c'est qu's'il est vraiment amoureux de l'autre ribaude ça va sûrement prendre un peu d'temps avant qu'il s'calme ! Alors j'pense qu'le mieux c'est d'l'enlever. Et c'est là qu'vous rentrez en scène mon bon Lord Royce !  » Elle se rapproche un peu de son interlocuteur et jette un regard aux alentours pour vérifier que personne ne les écoute. La gamine décoche ensuite un regard malicieux. « Vous v'lez vous rach'ter ? Alors aidez-moi à enl'ver Jorah Mormont ! » Elle peut difficilement être plus claire, là.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse

Une drôle de gamine. Il ne pouvait s'empêcher de penser cela. Puis en même d'une Mormont, il ne s'étonnait plus de rien, Jorelle lui avait enseigné cette leçon. Un lot de surprise à chaque rencontre, même si durant son séjour à Corneilla, c'était cette petite qui lui dévoilait des nouvelles facettes de cette famille Nordienne. À l'évocation d'une fille, mais surtout sa description ne vint pas à le faire sourire, même si cela pouvait être amusant d'imaginer la scène. Sa réponse vint à se dévoiler : 

- J'ai une fille, mais pour l'instant son moyen de communication préféré est de lancer ses chaussures.

Oui, il ne s'agissait pas de cette jeune blonde. Est-ce qu'Edmée deviendrait à l'image de cette petite qui aime broder ? Il l'ignorait, elle était encore si jeune. Pour l'instant, il était certains que de tous ses enfants, elle semblait être celle avec un caractère plus téméraire. Penser à sa fille, lui fit baisser sa garde. Il laissa apparaître un visage plus amical et se mettant à la hauteur de la Mormont, il lui demanda comment se faire pardonner de son offense.

« Vous v'lez vraiment qu'j'vous pardonne ? Ben... J'sais pas trop ! Vous vous y connaissez en enlèvement ? »

La surprise ne put être camouflée. Il ne s'attendait vraiment pas à ce genre de réplique. Un enlèvement ? De quoi pouvait-elle parler ? Qu'est-ce qui pouvait bien traverser les têtes de ses Mormont avec toutes ses drôles d'idées. Pour le coup, il n'eut pas le temps de répondre que la jeune vint à continuer ses explications : 

« Vous voyez c'que c'est, une Hightower ? C'est un peu comme une Frey mais avec une tour d'moins ! Ben mon p'tit-cousin il s'est entiché d'une Hightower et à cause d'elle il a fait des b'tises ! Maintenant c'bon, j'crois qu'il l'aime plus  ! L'truc c'est qu'j'me d'mande s'il récidive pas avec une Lézarde d'la bande d'votre roi, maint'nant... Il lui a juré des trucs et il veut plus rentrer à la maison ! Il a pas trop l'droit non plus, aussi, faut dire ! Mais j'veux quand même l'ramener dans l'Nord, chez nous ! L'truc c'est qu's'il est vraiment amoureux de l'autre ribaude ça va sûrement prendre un peu d'temps avant qu'il s'calme ! Alors j'pense qu'le mieux c'est d'l'enlever. Et c'est là qu'vous rentrez en scène mon bon Lord Royce !  »

Jorah Mormont était l'homme à ramener chez lui. Il n'ignorait pas l'histoire de cet homme, les fautes qu'il avait commises, tout comme il ne pouvait pas saisir qu'il n'est pas déjà tenté de rentrer chez lui, pour revoir les siens. Il n'y avait rien de plus important que la famille, en tout cas du point de vue d'Andar. Le terme ribaude pour désigner une dragonne, lui prouvait qu'elle non plus ne portait pas cette famille en son coeur, mais enlever Jorah, était pour le coup s'en prendre à Daenerys Targaryen. Une bien mauvaise idée, même venue d'une enfant. Personne n'était à l'abri quand un dragon se laissait aller à la folie et à présent, Andar estimait qu'aucun Targaryen n'était à l'abri d'un coup de folie.

« Vous v'lez vous rach'ter ? Alors aidez-moi à enl'ver Jorah Mormont ! »

Il ne pouvait lui dire ce qu'il ressentait à propos des dragons, mais Andar se devait de lui trouver une meilleure occupation, un nouveau passe-temps que de prévoir un élèvement d'un garde d'une dragonne. 

- Je crains que Ser Jorah soit un bien meilleur combattant, je ne serai pas d'une grande aide. 

Andar était aussi réputée pour un bien meilleur bretteur que jouteur, mais il n'ignorait pas les prouesses du chevalier. Il avait bien plus de corde à son arc et différents types de combat pour prendre le dessus sur lui. Reconnaitre une possibilité d'échec était bien mieux que de le vivre. 

- Vous n'aimeriez pas mieux qu'il décide de lui-même de revenir au lieu de l'emmener de force ?! L'envie de réunir les siens est un bel objectif, mais il faut toujours réfléchir aux conséquences de nos actions avant d'agir. 


Réfléchir. Un terme que beaucoup devraient faire. S'il n'avait pas réfléchi au retour de Robar avec l'annonce de l'action de Rhaenys, nul ne sait ce qui aurait pu se passer. Andar avait trop vécu de combat, vu trop de morts d'innocents pour se lancer tête baissée. Finalement, une idée vint à germer dans son esprit, se relevant, il proposa : 

-si vous voulez bien me suivre, j'ai quelque chose à vous montrer !



Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
   La déception se devine sur le visage de l'enfant aussitôt que le Royce douche ses espoirs. Elle baisse le regard et hoche la tête pour accepter l'impuissance de cet homme. Sa demande était sûrement trop déraisonnable et la réponse qu'il a apportée était, elle, prévisible. Elle ne lui en veut pas et si les options dont elle dispose pour ramener Jorah sur l'île fondent comme la neige au soleil, sa détermination demeure intacte. D'une manière ou d'une autre, la brebis galeuse rentrera au bercail. L'Oursonne ne sait pas si la justification de l'étranger est basée sur la réalité ou le simple désir de ne pas s'attirer des ennuis en se mêlant d'une cause qui n'est pas sienne. Elle s'en fiche. Et elle ne peut pas lui reprocher de prendre ses précautions ou de ne pas la prendre au sérieux. « J'comprends ! » Oui, elle comprend lentement comment fonctionne le monde. Elle relève les yeux et observe le bleu du regard de son interlocuteur. Il a eu la gentillesse de se baisser à sa hauteur. Combien de gens, ici, lui ont déjà fait cet honneur ? Un petit sourire s'esquisse sur le visage de l'enfant. Elle l'aime bien, cet Andar. D'autant plus que la teneur de ses paroles n'est pas dénué de sens. Il lui rappelle Dacey. « J'pense qu'si j'lui laisse le choix, il voudra jamais rentrer sur notre île... » lui avoue-t-elle, peinée. « Les mâles prennent des m'vaises d'cisions tout l'temps et après ils sont trop fiers pour r'connaître leurs erreurs et les corr'ger ! C'pour ça qu'ils ont b'soin d'nous, les femmes, pour les guider et les forcer à faire les choses bien comme il faut ! » Elle se contente d'exposer ce qui, pour elle, tient lieu de vérité. Ses joues ne tardent pourtant pas à être envahies par une jolie couleur rosâtre lorsqu'elle se rappelle que c'est également un homme qui se trouve en face d'elle. « Y'a aussi des garçons intelligents hein ! Qu'les Anciens Dieux soient r'merciés ; ils sont pas tous simplets ! » s'empresse-t-elle ainsi d'ajouter en espérant qu'il se place de lui-même dans cette catégorie. Il y rejoindrait alors les frères de l'Oursonne, son papa et même Dryn. En tout cas réduire Jorah au rang d'imbécile aveuglé par ses sentiments serait trop facile et elle en est bien consciente. Les choses seraient plus faciles si c'était le cas. Marthe n'aurait qu'à le bannir de son cœur et laisser le temps cicatriser les regrets. Mais elle suppose que son petit-cousin n'a pas réellement renié sa famille et les nombreux souvenirs qui le relient à l'île et à ses tantes. Il a peut-être juste oublié ce qu'était un vrai Mormont. Ce n'est pas grave, elle l'aidera à s'en rappeler. « Moi, vous savez, c'qui m'fait peur ce n'sont pas les cons'quences d'mes actions mais c'qui p'rrait arriver si j'fais rien ! J'veux pas m'lever un jour pis apprendre qu'Jorah s'est fait tytoser parce qu'j'ai pas réussi à l'ramener avec moi ! » Oui, elle préfère enlever son petit-cousin et subir sa colère ou sa haine que de l'abandonner entre les griffes d'une Lézarde. Elle est peut-être gentille, cette Daranys. Elle n'en sait rien. Mais un jour ou l'autre, elle va devenir complètement folle. C'est toujours comme ça avec les Dragons ! Ils ont l'air normaux puis un matin ils décident de tout faire brûler ou de faire du mal à Wylla Manderly... « J'préfère un Jorah frustré qu'un Jorah mort, c'tout ! »

   Elle observe l'homme se relever et suppose que sa dernière remarque était sûrement trop catégorique. Il va poursuivre sa route et elle, elle va continuer à faire de son mieux pour ramener le Mormont réfractaire à la maison. Mais Andar ne s'en va pas. Il lui demande même de le suivre afin qu'il puisse lui montrer quelque chose. La curiosité de Marthe s'enhardit et la presse d'accepter sans condition cette offre alléchante. Elle fait un pas dans sa direction mais la voix de Dacey résonne dans ses pensées et lui rappelle qu'il s'agit d'être prudente. Maintenant suspicieuse, la gamine hausse un sourcil en scrutant avec attention le Royce. « Vous s'riez pas en train d'me faire la cour, là ? » Elle sait que les hommes du sud adorent faire ce genre de choses et elle, elle n'aime pas ces choses-là. Est-ce que cette invitation cache une idée sournoise ? « J'veux bien v'nir mais im'ginez-vous pas qu'vous allez pouvoir m'chanter des trucs et m'réciter des poèmes, hein ?! » Elle n'a pas envie de l'épouser ! Et si elle ne peut pas être sûre que l'homme a des idées étranges en tête, elle ne peut pas non plus exclure la possibilité qu'il ait envie de se montrer romantique. « M'forcez pas à vous casser un truc, Royce l'Andar ! » Elle espère qu'il tiendra compte de son avertissement et elle souhaite avant tout s'en assurer. Un rire mal étouffé vient chatouiller ses oreilles et elle se retourne pour observer son garde. Il fait comme si de rien n'était et regarde ailleurs mais le courage avec lequel il se mord les lèvres prouve bien qu'il fait de son mieux pour contenir son rire. Marthe, elle, laisse résonner le sien avant de reporter son attention sur sa nouvelle connaissance. « Bon ! On y va ? » Mais où, exactement ? Et pour voir quoi ?
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
Cette petite avait un avis tellement tranché sur les hommes, mais Andar pouvait reconnaître que par amour, les hommes pouvaient faire bien des heures. L'histoire le prouvait sur bien des points. Il n'allait certainement pas avouer être en accord avec certains de ces commentaires, car d'autres étaient tout de même assez poussés. Il comprenait son envie de vouloir protéger Jorah tant qu'il était encore temps. Personne ne pouvait savoir la réaction d'un Targaryen. La folie coulait dans leurs veines, sans savoir quand celle-ci viendrait à se déclencher. Ce sang semblait souiller depuis bien des générations, mais après tout, c'était la décision de Jorah. Il courait ses propres risques et s'il voulait croire en eux, cela était à respecter. Il pouvait  rien répondre là-dessus. La rassurer pour une chose possible n'était pas l'un de ses points forts, il était important d'être pragmatique et savoir ce qui pouvait arriver. Finalement, ne pouvait pas l'aider à propos de Jorah, une idée lui vint en tête. Le Royce avait peut-être un moyen de lui changer les idées, il lui proposa donc qu'elle vienne avec lui, signalant qu'il devait lui montrer quelques choses. Il remarqua bien que Marthe se méfiait et d'une certaine façon, c'était un bon point pour elle. Être prudent envers une personne inconnue était sûrement le meilleur moyen de survivre.

« Vous s'riez pas en train d'me faire la cour, là ?  J'veux bien v'nir mais im'ginez-vous pas qu'vous allez pouvoir m'chanter des trucs et m'réciter des poèmes, hein ?! »

Ses airs sérieux ne purent s'empêcher d'être remplacé par de la surprise. Elle avait de l'idée à revendre, cela était certains. Puis, faire la cour à une jeune fille à peine pubère, cela était plus qu'étrange comme idée. S'il devait faire la cour à une Mormont, cela ne serait certainement pas cette petite. Alors qu'il continuait de l'observer, elle ajouta :

« M'forcez pas à vous casser un truc, Royce l'Andar ! »

Là, un léger sourire se dessina sur son visage, il inclina la tête, comme pour dire qu'il respectait sa décision. Jetant lui-même un regard au garde de la petite Mormont, il devait en voir de toutes les couleurs celui-ci. Le rire de la petite vint à résonner dans le couloir et elle vint à dire :

« Bon ! On y va ? »

De la main, il lui fit signe de la direction et ils avancèrent l'un près de l'autre. Tout d'abord dans le silence, puis ensuite, Andar signala d'un ton qui se voulait sérieux : 

- Si cela peut vous rassurer, je suis heureux en mariage et je n'ai nul besoin d'avoir davantage d'héritiers. 

Là, il se souvint de Jorelle. Elle avait prétendu que n'ayant jamais vu sa femme, elle n'était pas certaine qu'il fût vraiment marié. Ah ces femmes Mormont, elles semblaient avoir tous avoir des idées bien saugrenues. Penser à la fille de Brynden Tully, vint à le pousser à dire comme commentaire : 

- Vous ne devez pas ignorer que vous avez des traits de caractère de Jorelle. Je l'aperçois en vous dans certaines de formulation de phrase et certains gestes aussi.

Ils arrivèrent finalement auprès de garde Royce, Andar lui demander d'emmener sa trouvaille, ce que l'homme vint à faire de suite, revenant avec un petit chaton dans ses bras. Le seigneur de Roche-aux-runes le prit dans ses bras avant de le tendre vers la jeune dame en signalant : 

- Il n'appartient à personne, je comptais le ramener à mes enfants, mais vous serez mieux vous en occuper.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
   Non, elle n'est pas rassurée parce qu'il est heureux en mariage et qu'il n'a pas besoin d'autres héritiers. Tout en marchant et s'assurant que l'irritante noble blonde du Conflans ne se trouve pas dans le périmètre, Marthe décoche un regard suspicieux à son interlocuteur. Elle suppose que c'est exactement ce que dirait un homme avec une idée derrière la tête. C'est comme ça que l'on fait cette fameuse cour : en disant à la personne convoitée des choses rassurantes. Les sudistes usent de cette technique pour se marier. Et une fois qu'ils sont arrivés à leurs fins, ils ne pensent plus qu'à faire des enfants ! Royce l'Andar ayant visiblement bouclé la boucle, il tente peut-être de remettre le couvert avec une autre femme. Alors oui, elle n'est pas certaine que cet homme a des idées étranges en tête. Mais elle ne peut pas non plus affirmer que ses pensées sont pures. Elle aimerait tant pouvoir deviner ce que les gens imaginent ! « D'toute façon, si on s'mariait, j'pense pas qu'j'vous donn'rait un h'ritier ! » explique-t-elle. « D'jà parce que j'suis pas bien sûre d'vouloir les s'pporter ! J'veux dire, j'ai d'jà deux frères, une soeur et un J'rah dans ma famille ! » Qu'il le comprenne ou non, ça signifie beaucoup de travail. Alors si en plus elle devait s'occuper de ses propres enfants, elle n'aurait sûrement plus le temps de dormir. Et il se trouve que Marthe, elle aime dormir. Parce qu'elle ne sait jamais quel rêve bizarre elle va bien pouvoir faire. Oui, le sommeil, c'est passionnant ! « Pis aussi, j'me dis qu'le plus sûr ce s'rait encore de vous marier matrilananèr'ment parlant ! C'est quand les bébés ils 'ppartiennent pas à un p'pa ! Mais ca veut pas dire qu'c'est pas lui l'père hein ! Juste qu'il sert plus à rien après avoir pl'té sa graine ! » L'Oursonne est bien consciente que toutes ces choses-là doivent être difficiles pour un sudiste. Elle ne les comprend d'ailleurs pas toujours elle-même. Tout au plus a-t-elle retenu l'essentiel. Elle décide donc de lui venir en aide. « S'vous v'lez ça s'rait des Mormont, pas des Andar ! Des Ours, s'vous préf'rez ! Pas des... heu... des...  » Elle marque une pause et observe les armoiries qui se devinent sur le poitrail du garde qui les attend, un peu plus loin.  « Un espèce de c'rré avec des p'tits points noirs et des... machins autours ! » Mais qu'est-ce que c'est que ce blason ? Elle plisse les yeux et cherche à découvrir le rapport avec un éventuel animal. « Si vous v'nez du Val vous auriez dû ch'sir un p'geon, j'me dis ! C'plus clair ! Puis les p'geons, tout  l'monde connaît ! Parce qu'faut bien p'ser, Royce, qu'y'a des enfants comme moi qu'doivent apprendre les blasons des f'milles ! C'est d'jà pas bien facile d's'en rapp'ler mais si en plus on doit r'tenir des arm'ries comme les vôtres, on va j'mais s'en sortir... Vous v'lez bien faire un effort et en choisir un normal ? » C'est pour lui qu'elle dit ça ! Car ça n'étonnerait pas l'enfant que la nouvelle génération en vienne à développer une haine envers cette Maison étrange à force de se faire chicaner par leurs Mestres. « M'bon, on va pas s'marier d'toute façon alors ça sert à rien d'en p'rler en fait ! » Tout comme Andar avec son premier mariage, la boucle des divagations de Marthe est désormais bouclée !

   L'enfant s'arrête à quelques pas de ce qui doit être leur destination et pose ses poings sur ses hanches. Elle est ravie qu'on la compare avec l'une de ses tantes même si elle aurait préféré que le rapprochement soit fait avec Dacey, son héroïne. Mais elle a de nouveau l'impression de recevoir des compliments qu'elle ne mérite pas vraiment. Ca fait plaisir, c'est sûr. Mais quand même... « Vous c'naissez J'relle, vous ? » s'étonne-t-elle. Il y a beaucoup de choses qu'elle ne sait pas encore sur ses tantes. Elle essaie de rattraper son retard et les questionne souvent sur leurs jeunesses ou, du moins, sur leurs enfances. « Pourquoi ? » Est-ce qu'il a une bonne raison, au moins ? Il faudra qu'elle interroge l'intéressée sur cet homme. Mais elle n'est pas là ! Tandis que Royce, lui, ne semble pas rechigner à satisfaire sa curiosité. « Elle vous aime bien ? Parc'que si elle vous trouve niais, j'vais lui faire c'fiance et plus trop trop vous aimer non plus ! Mais si elle vous appr'cie, p't-être qu'je vais vous ram'ner sur l'Ile aux Ours pour lui faire une s'rprise ! Après faudra vous c'cher pour pas qu'elle vous voit avant qu'on arr've mais bon, la malle d'J'rah est encore libre... » Marthe apprécie particulièrement qu'on lui fasse des surprises. Alors elle aime tout autant en faire puisqu'elle sait le plaisir que ça peut procurer. Mais comme bien souvent, elle s'égare du sujet de la discussion. Elle se remémore la remarque de Royce et hoche la tête pour confirmer son hypothèse. « V's'avez r'son ! Mais pas que ! J'ai aussi d'es p'tits bouts de tous les autres Ours vous s'vez ? J'pense que j'ai une bonne moitié d'moitié de D'cey ! L'autre moitié de c'te moitié, c'est ma m'man ! Non... J'pense qu'j'ai quand même plus d'ma m'man qu'de  D'cey ! C'est dur en fait vot' question ! » Surtout que ce n'était même pas une question mais bon ! « L'autre m'tié entière, c'est du m'lange de J'relle, de L'ra et d'Lya ! Après faut pas oublier non plus qu'j'ai du Edrick en moi aussi ! J'pense pas qu'je sois trop Dryn'sée par contre ! En tout cas j'pas envie d'manger des h'mains alors j'pense qu'c'est bon ! Pis après y'en aussi d'bouts d'Maege, ma grand-m'man ! Puis forc'ment un peu d'Grizzli ! Puis mes autres grands-p'rents aussi ! Faut pas qu'je les oublie non plus, eux ! oh et puis bien sûr j'ai du J'rah aussi ! J'pense en tout cas qu'il a dû m'r'fourguer un peu d'lui, même si c'est plus vr'ment un Mormont ! Mais c'pas un L'zard donc j'pense qu'c'est bon ! » Elle commence à calculer diverses choses sur ses dix doigts et se rend compte qu'il va lui en manquer. Elle décide de ne pas embêter Royce et de ne pas lui demander de lui prêter les siens. Finalement, l'enfant arrive à un semblant de solution satisfaisante. «Al'sanne elle est à moitié gr'zzli et à m'tié Maege ! Après Edrick, mon p'pa, il est entièr'ment ours r'turier ! Donc moi, j'suis.... Un quart d'vraie Mormont, un quart d'gr'zzli et une m'tié d'ours r'turier, j'crois ! Pis après faut s'poudrer avec les c'ractère d'mes tantes mais c'est un peu long à calc'ler ! P'rquoi vous v'liez s'voir ça, en fait ? » Elle se rappelle pourquoi elle n'aime pas les mathématiques. Les addictions et les soustractions, c'est utile. Mais le reste... Berk !

   Elle est interrompue par le rapide échange entre Royce et son garde. Curieuse, Marthe se met sur la pointe des pieds dans l'espoir de discerner un peu mieux l'arrivée de cette fameuse trouvaille. Elle adopte la forme d'un chaton. Le regard de l'Oursonne devient immédiatement brillant tandis qu'elle lâche un long « Oooooooh !!! » conquis. Elle réceptionne avec précaution l'animal dans ses bras et rigole lorsque le félin attrape l'une de ses tresses. « IL EST TROP M'GNON !!! » Tellement mignon qu'elle oublie carrément la présence du noble, de son garde ou même d'Emryck à ses côtés. Se rires emplissent le couloir pendant de longues secondes tandis qu'elle s'amuse avec son cadeau. Royce vient de gagner plusieurs grades sur son échelle de l'estime. Oh oui, elle l'aime bien, lui, maintenant. « faut qu'j'lui trouve un pr'nom ! » se rappelle-t-elle, enthousiaste. Elle trouve aussitôt le nom de l'animal ! « J'vais l'app'ler Ser Jochat ! » Les deux ils ont une m'stache en plus ! »[/color] Mais c'est sûrement le seul point commun qu'elle trouve entre son petit-cousin et l'animal. Le félin est beaucoup plus beau que l'Ours exilé. Et il ronronne ! Une ombre inquiète s'installe peu à peu sur le visage de l'enfant tandis qu'elle appréhende le futur aux côtés du chaton. « Faut qu'on lui trouve une 'rmure ! Sinon il va s'faire b'ffer sur l'île ! Puis j'peux pas dire qu'c'est un Ser s'il s'balade tout nu ! » Tout le monde sait que les chevaliers ne font pas ce genre de choses. L'Oursonne agite une autre de ses tresses à portée de pattes de l'animal. « Faudra être sage s'tu veux pas t'faire j'rater, hein ? » le prévient-elle avant de partir dans un nouvel éclat de rire.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
Jamais, il n'aurait cru parler de mariage avec une si jeune personne, mais il était vrai qu'avec une Mormont, il pouvait s'attendre à tout. Lui signifiant bien qu'il était heureux en mariage et père de plusieurs enfants, la réponse de la jeune ourse le surprenait encore plus. D'où lui venait toutes ses idées, rien que sa conception du mariage comme l'avait été pour sa propre grand-mère, semblait différent de par sa voix. Les femmes Mormont semblaient ne pas véritablement avoir du père dans la vie de leur enfant. L'histoire de Jorelle à propos de Brynden, se retrouvait donc à être un rituel sur cette île. Bien sûr, il connaissait la rumeur qu'elles s'accouplaient avec des ours pour faire des enfants, mais il n'avait pas cherché plus loin. Là, tout ce qu'il pouvait se dire, c'était que cette île refermait des femmes avec des sacrés tempéraments et qu'il compatissait avec les hommes qui y vivaient. Finalement à l'évocation de son emblème et surtout que la petite aurait préféré un pigeon, il haussa les sourcils, pour souligner :

- Je pensais qu'une nordienne reconnaîtrait la langue ancienne des premiers hommes en forme de runes. Les points représentent les Royce et ils sont protégés par les runes qui les entourent

Andar était fier de son emblème, car celui-ci reflétait les origines de sa famille. Les Royce descendaient des premiers hommes et jamais, cela serait oublier, car leur emblème venait à le prouver. Par la suite, il évoqua Jorelle et surtout sa ressemblance avec la jeune brune, et là, ce fut sa perte. Il n'arriva pas du tout à suivre les paroles de la jeune fille et pourtant, il continuait d'avancer auprès d'elle, se montrant courtois en ne l'arrêtant pas dans son charabia. Il vint rapidement se dire qu'elle était en train de lui expliquer son arbre généalogique, mais rien n'était vraiment clair. Ce fut l'arrivée devant ses appartements qui lui permit de reprendre le contrôle de la situation, emmenant la surprise à l'enfant. Un chaton.

« Oooooooh !!! IL EST TROP M'GNON !!! »

Le Royce aimait voir l'innocence dans le regard des enfants, à cet âge, lui-même n'avait pas encore perdu cette flamme, mais peu de temps après. Il espérait que celle-ci puisse encore respirer cette joie de vivre longtemps, que son innocence ne soit pas détruite par les épreuves de la vie.

« faut qu'j'lui trouve un pr'nom ! J'vais l'app'ler, Ser Jochat. Les deux ils ont une m'stache en plus ! »

Il se permit à sourire. Ser Jochat, il avait vite fait le rapprochement avec Ser Jorah. Serait-il fier de savoir qu'un chat portant son nom ? Il l'ignorait ! 

« Faut qu'on lui trouve une 'rmure ! Sinon il va s'faire b'ffer sur l'île ! Puis j'peux pas dire qu'c'est un Ser s'il s'balade tout nu ! »

La chevalerie, le Val était le berceau de cette culture, surtout dû à l'arrivée des Andals, qui débarquèrent sur leurs côtés. Andar était un descendant de premier homme de par son nom, mais du sang Andals coulait aussi de ses veines, le sang de la chevalerie. 

- L'armure ne fait pas le chevalier.

Il se souvenait de cette leçon, c'était la première fois qu'il avait tenu une épée en bois. Son père se tenait auprès de sa mère, l'observant, tandis que le père de Maddy, lui enseignait ce que le grand-père d'Andar lui avait lui-même appris. L'art de la chevalerie, un précepte qui dépassait la simple utilisation d'une épée. 

- La meilleure arme du chevalier n'est pas une épée, tout homme peut se servir de son épée, mais peu avec intelligence, loyauté et protection. Il ne faut jamais oublier les valeurs de la chevalerie , s'est le cœur et l'esprit qui les rappels, et non une armure ou une épée. 


Pour dire vrai, c'est cette leçon qui brisa l'écuyer qu'il était lors de la prise de Port-réal, mais aussi lui sauva la vie. Si Andar avait suivi le reste des hommes, il se serait servi de son épée, mais les valeurs de la chevalerie l'empêchèrent de pouvoir toucher au peuple innocent. Un douloureux souvenir. 

- Je vous fais confiance pour prendre soin de...Ser Jochat...Vous devriez retourner auprès de votre famille !
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Andar
Royce

Marthe
Mormont

Une histoire de politesse
   La gamine se sent fautive dès que le Royce lui fait remarquer que ses armoiries sont frappées de runes anciennes. Marthe pose à nouveau le regard sur le blason et les observe avec plus d'attention. Elle finit tout de même par hausser les épaules. « J'suis d'jà pas bien à l'aise avec la m'tié des lettres d'not' alphabet alors les runes anciennes, hein ! » s'amuse-t-elle. « Pis f'dire qu'j'suis all'gique aux études, aussi ! » Elle utilise un ton parfaitement sérieux comme si elle évoquait une maladie bien réelle et particulièrement cruelle. Marthe n'y peut rien, en fin de compte, si elle n'aime pas apprendre plein de choses inutiles ! Mais elle estime qu'elle ne s'en sort pas si mal et que malgré ses errances mentales lors des leçons d'Ormund, elle n'est pas plus bête qu'une autre. Elle préfère simplement apprendre les choses sur le terrain plutôt que les fesses posées sur un banc. L'enfant désigne d'ailleurs bien vite les points qui sont, selon le Royce, sensés symboliser les membres de sa Maison. « Vous êtes vingt-cinq dans  vot' f'mille ? » s'étonne-t-elle. Un rapide calcul lui confirme que les Mormont sont moins nombreux. Et pourtant Maege a été productive. Alysane également ! Les femmes des Royce doivent être particulièrement prolifiques. « Après j'pense pas qu'ce soit très m'lin ! Parce qu'si faut en aj'ter ou en r'tirer à chaque fois qu'y'a un mort ou une n'ssance, ç'doit d'nner b'coup d'travail à vos c'turiers ! » Ils doivent dépenser des fortunes pour les draperies et les étendards. Sans parler des uniformes de leurs soldats. Mais peut-être qu'ils aiment coudre, chez eux ! Ce sont des sudistes après tout... Même s'ils descendent des Premiers Hommes, ils doivent quand même avoir été contaminés par les activités qui plaisent tant à tous ces gens qui vivent en dehors du Nord. Et puis au final, elle s'en fiche un peu. Ce n'est pas elle qui doit se balader avec une foule de petits points sur ses vêtements. Elle, elle arbore l'Ours. Et elle est bien contente que ce soit le cas !

   Elle abandonne très vite jusqu'à la plus infime de ses réflexions sur le sujet lorsque le chaton se retrouve dans ses bras. Complètement obnubilée par la boule de poils, bercée par le ronronnement placide de la merveille à quatre pattes, l'enfant se comporte... en enfant ! Si bien qu'elle passe presque à côté de la remarque d'Andar au sujet des armures qui ne font pas les chevaliers. « Non, p't-être pas ! Mais elles les pr'tègent et c'est d'jà p'mal j'trouve ! » Elle lève à peine le regard dans sa direction pour lui rétorquer ces quelques mots d'un air absent. Son sourire s'estompe bien vite quand le félin referme ses griffes autours de son doigt. Elle considère les légers sillons sanglants qui apparaissent à la surface de sa chair mais retourne très vite à la charge et agite à nouveau son index comme un appât. Il lui faut déployer des efforts considérables pour rester concentrée sur les propos que lui tient maintenant le Royce. Il s'attarde sur les valeurs et les vertus de la chevalerie. Marthe finit par éclater d'un rire cristallin lorsqu'elle lève une nouvelle fois les yeux dans sa direction. « Mais, Andar ?! C'est un chat !!! Y peut pas d'venir ch'valier ! » Elle, elle veut juste que Ser Jochat soit protégé, pas qu'il se familiarise avec l'honneur, l'intelligence ou la loyauté. Enfin si, elle veut bien qu'il lui soit loyal quand même... Mais la discussion a pris des tournures assez amusantes si l'on considère que l'enfant voulait simplement assurer une meilleure chance de survie à son nouveau compagnon. « Pis moi j'peux pas d'venir ch'valier n'plus, même si j'le v'lais ! J'suis une f'melle ! » Elle ajoute un nouvel éclat de rire à sa remarque. Elle croit reconnaître en cet homme la passion dont font preuve ceux qui tiennent à leur passé.  L'Oursonne ne comprend pas véritablement ce qui a pu poussé Andar a orienter la discussion dans ce sens. Il tenait peut-être à lui distiller quelques valeurs ou à lui montrer que l'honneur, pour lui, à un sens. « J'vous trouve drôle, Royce l'Andar ! Vous m'plaisez bien ! » lui confie-t-elle en lui décochant un sourire. C'est à peu près à cet instant que Ser Jochat décide de fuguer. Marthe se lance très vite sur ses talons avec la ferme intention de le rattraper avant qu'il s'égare dans l'un des nombreux couloirs de ce château qu'elle ne connaît pas. Et elle, avec lui ! Mais au final ça ne prête guère à conséquence puisque le Royce avait également dans l'idée de conclure leur rencontre. Il est vrai qu'elle doit retourner auprès de ses tantes. L'heure du repas approche et la meute mange ensemble les mets étranges que les sudistes leurs servent depuis qu'elles sont arrivées. « J'espère qu'on se r'verra ! » Elle disparaît avant les éclats de son rire qui, eux, continuent de se répercuter un instant contre les pierres humides.
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#