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[EVENT] L'union de la Corneille et du Loup

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302, Lune 4, Début de semaine 3



L'union de la Corneille et du Loup


Lady Wynafryd lui avoua qu'elle adorait danser. Ce n'était pas le cas du Holt, qui évitait tant qu'il le pouvait ce genre de manœuvre, plus à l'aise avec une épée que sur un espace de danse. Par contre, il ne comprenait pas pourquoi elle aimait se tenir loin de la foule. Il pensait qu'elle était plutôt du genre à aimer les mondanités.

- Pourquoi ? Je pensais que vous appréciez ce genre d’événement. Avez vous peur de faire de l'ombre à la mariée ?

La jeune femme lui demanda ensuite pourquoi il n'était pas partis en direction du buffet lui aussi et était resté de ce côté-ci de la salle. En réalité, c'était pour ne pas se mêler au gros de la foule. Que ce soit au buffet ou face aux jeunes mariées, il fallait attendre et cela n'avait jamais été son fort. Puis, il aimait bien rester un peu en retrait pour veiller sur la jeune dame. Après tout, elle allait être sous son unique protection dans les prochains jours alors autant apprendre à bien analyser ses réactions et la façon dont les gens agissaient avec elle.

- Je n'avais pas envie de me mêler à la masse de la foule et je souhaitais garder un œil sur vous et les gens susceptibles de vous importuner.

Le Holt parla le regard fier, assuré et franc. Il n'avait pas honte de prendre sa sécurité très à cœur. C'était un peu son devoir depuis qu'il avait accepté de l'escorter jusqu'à leurs prochaines destination. C'était comme si sa tâche avait déjà commencé. Et si en plus on ajoutait le petit faible qu'il avait pour elle, c'était encore plus simple à comprendre. Si elle avait un peu de jugeote, elle s'en doutait déjà.

Les murmures de la foule se furent plus pressant et le Holt comprit que quelque chose ne se passait pas normalement. A peine eut-il formulé cette pensée dans son esprit qu'il se tourna vers la Manderly qui s'était déjà mis en marche. N'écoutant que son envie et son sens du devoir, le natif de la Sentinelle, il la suivit et marcha d'un pas rapide pour la rattraper. La dame de Blancport s'arrêta à hauteur de Jorelle Mormont. Il l'entendit se renseigner auprès de cette dernière. Le jeune homme sentit qu'on venait d'agripper son bras. Baissant les yeux, il remarqua que la propriétaire de la main n'était autre que Lady Wynafryd. Une chaleur envahit quelque peu son visage, contrastant avec l'ambiance actuelle de la salle mais il se reprit vite. Balayant les alentours du regard, il remarqua quelque mines médusées et attristées. Quelque chose de grave ou du moins de choquant venait de se dérouler mais impossible de savoir quoi. Trop de personne se trouvait encore devant lui. Il s'avança quelque peu pour se mettre entre Lady Wynafryd et la foule afin de la protéger d'un éventuel danger. Mieux valait prévenir que guérir. Même s'il y avait peu de chance, Torrhen ne voulait prendre aucun risque.

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L'union de la Corneille et du Loup

302, lune 4, début de semaine 3



Liane Vance

Le buffet était excellent. Il y avait de tout, pour tous les goûts et toutes les envies. J’avais personnellement jeté mon dévolu sur de la viande cuite avec une sauce aux champignons, des légumes et un morceau de brioche. J’aurais volontiers pris une coupe de vin pour accompagner tout ceci mais je me ravisais. Dans mon état, mieux valait rester sobre. Je demandais donc plutôt une coupe d’eau fraîche avant de déguster le tout, en compagnie de mon époux. Des visages connus gravitaient autour de nous ; d’autres moins. Je le remarquais à mesure que les autres invités s’avançaient vers le buffet pour s’y servir à leur tour. Mais il en était un que je cherchais avec assiduité depuis que la cérémonie avait commencé. Finalement, après que nous ayons tous deux fini notre assiette, un groupe s’en retourna vers la salle de danse, ce qui me permit de le voir, enfin, adossé négligemment contre un pilier de la salle, les bras croisés. Un immense sourire se dessina sur mon visage tandis que je me levais :

Desmond ! Regardes qui est là ! fis-je en le désignant d’un petit signe de tête.

Relevant légèrement les pans de ma robe, je m’accrochais au bras que me tendait Desmond et nous rejoignîmes, ensemble, Patrek Mallister, Seigneur de Salvemer…le frère que je n’ai jamais eu. En nous voyant arrivés, son visage perdit de son sérieux et je retrouvais l’expression que je connaissais bien chez lui ; la joie de nous revoir. Faisant fi des convenances, je l’enlaçais avec une joie indescriptible de le revoir, moi qui ne l’avait plus vu depuis mes noces à Bel Accueil.

Patrek ! Je suis si heureuse de te voir !

Me retournant sa joie, je m’écartais pour laisser mon époux saluer son cousin avant de demander, regardant autour de moi :

Et bien, où est donc Lady Myrielle ?

Patrek ouvrit la bouche pour me répondre lorsqu’un grand bruit en provenance de la table d’honneur attira notre attention. Avec effroi, je vis Lord Tytos Nerbosc à terre, Brynden à ses côtés, hurlant de faire quérir leur Mestre d’urgence. Nous nous approchâmes, curieux et en même temps effrayés par ce qu’il se passait. Mais en nous avançant, je vis avec effroi le corps de notre Suzerain agité de soubresauts, le visage cramoisi, la bouche ouverte, cherchant vainement de l’air. Je plaquais mes mains sur ma bouche, murmurant un Que les Sept nous viennent en aide… même si ce n’était pas là les croyances de nos hôtes. Soudain, le corps de Lord Tytos s’apaisa pour ne plus bouger du tout. Je me jetais contre Desmond, enfuyant mon visage contre sa poitrine, mes mains sur ses épaules. Je ne pouvais pas croire ce qu’il venait de se passer. Alors que tout allait bien il y avait quelques instants, la fête vira au cauchemar… Lorsque j’eus retrouvé suffisamment de courage pour regarder à nouveau en direction de la table d’honneur, une main dans celle de mes accompagnateurs Mallister, mes yeux se remplirent de larmes, brouillant la vision que j’eus de Brynden, de Lucas, de Marianne, de la Princesse Daenerys, du jeune couple de mariés et de tous les autres nobles convives qui siégeaient à la table d’honneur, autour du corps sans vie de Lord Tytos Nerbosc…


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Chapitre 2

 

Le plus beau de ma vie, en effet, je suis enfin mariée à celui que je considère comme mon prince. Il n'est pas un chevalier mais un érudit. Je souris à mon époux puis je me concentre sur les invités qui se présentent à nous.

L'une de ses personnes est une mariée de l'hiver, la jeune Lyra Mormont devenue Norroit. J'écoute les paroles de la jeune épousée. Elle me dit qu'elle se trouvera près du banquet. Un sourire s'étire sur mes lèvres. Elle me promet également que nous pourrions continuer nos missives. En effet, depuis le tournoi de Lestival, la jeune mariée et moi-même, nous envoyons régulièrement des missives.

Par la suite, il s'agit de Tyrion Lannister et de sa femme à la chevelure blonde, la douce Walda Lannister. Une amie que j'ai rencontrée au tournoi de Lestival. De plus, la jeune femme m'a confié la charge de veiller sur l'une de ses gemmes. La petite Daena. Le lion discute avec mon époux. Puis, il me dit que je ressemble à ma mère, je rougis.

Ensuite, Walda prend la parole, elle me rassure sur la santé de ses enfants. Ils vont bien, je souris de nouveau. Elle me complimente. Elle me dit que si nous voulons venir à Castral Roc, nous serions les bienvenus. Mon regard se porte sur mon époux. J'aimerais pourvoir aller à la demeure des lions et faire la connaissance des adorables filles et fils de Tyrion et Walda. Quand le mariage sera passé, je me promets d'en parler à Hoster.

Sansa – Plus tard dans la soirée, je viendrais converser avec vous Lady Walda. Dis-je avec un grand sourire.

Puis, mon beau-père porte un toast à notre honneur. Il évoque la mère de mon époux, je n'ai pas eu la chance de connaître cette dernière. Je regarde Hoster et je lui touche sa main. Lui comme moi, nous avons perdu une personne. Il évoque les enfants à naître. Mon époux me propose sa main pour danser, j'accepte avec grand plaisir. Nous avons commencé à danser ensemble lors du mariage princier, il y a deux de cela. Je me souviens de notre première danse.

Or, mon beau-père tousse. Je me lève de mon siège. Je regarde la scène, effrayée, ne sachant quoi faire. Il s'écroule, Bryden, le fils aîné de Tyos se précipite. Mon regard se porte sur Hoster, il demande à Lucas d'éloigner les cadets. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Je me retrouvais impuissante. Je vois le mestre arriver, je me sens nerveuse. Mon époux regarde la coupe de vin. Est-il possible que le poison a été versé dans le vin ? Si c'est le cas, nous courons tous un danger. Enfin, ceux qui ont bu du vin.

Qui aurait pu vouloir tuer cet homme si honorable ? Qui ? Comme mon bien-aimé père, il est mort par le poison. Je dois être forte pour Hoster. Même si je dois l'être, la peur commence à monter, j'ai peur que d'autres personnes trépassent à cause de la main perfide d'un homme. Je pose ma main sur l'épaule de mon époux et je regarde le mestre s'occuper de lord Tytos.

Sansa – Hoster, je suis désolée pour votre père, ce geste ne sera pas impuni.  Nous trouverons le coupable. En revanche, j'ai peur que d'autres mets ou des boissons ont été empoisonnée par un félon, et que … Mes mains tremblent. Et, que d'autres personnes trépassent. Je regarde Bryden. J'avale ma salive.

Ai-je trop parlé ? Mon regard se porte sur Lady Marianne, ma belle-soeur. Je ne savais pas trop quoi faire ni quoi dire de plus.

SansaL'union de la Corneille et du Loup
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L'union de la Corneille et du Loup

302, lune 4, début de semaine 3



Tyrion Lannister

Je répondis à Lady Marianne en souriant, m'inclinant légèrement en avant:

J'en suis heureux dans ce cas. Castral-Roc se trouve toujours plus au sud que Corneilla mais nous partageons le froid, la neige et le manque de luminosité avec nos voisins et amis du Conflans je le crains. J'espère que cet hiver ne prendra pas trop ses aises, et que le printemps viendra vite réchauffer nos terres...et mes pieds soit dit en passant ! commentais-je en riant. Je pris ensuite congé du couple, non sans les avoir encore salué une dernière fois ainsi que la Princesse Daenerys. Me mettant en retrait le temps que Walda ne me rejoigne, je discutais tranquilement avec un petit groupe d'invités, jetant de temps à autre un regard vers mon épouse, rayonnante et dispersant à foison ses sourires et sa douceur. Elle désirait danser, chose qu'il m'était difficile de lui offrir. Je l'avoue volontiers; la voir danser en compagnie d'un autre homme me crispe de jalousie...Je souhaiterai moi aussi pouvoir la voir virvolter autour de moi, ses longs cheveux blonds fouettant l'air et tombant sur l'une ou l'autre de ses épaules. Mais il me fallait contempler cette joie de loin, en tant que simple spectateur. Néanmoins, je savais que Walda aimait beaucoup danser. En pareille occasion, qui suis-je pour le lui refuser. Je lui glissais cependant ces mots, lorsqu'elle me rejoignit:

Soyez certaine que je ne manquerai pas un instant de vos moments sur la piste de danse, ma chère., accompagnant ce commentaire d'un baiser sur le dos de sa main droite.

Et dire que je l'accompagnais justement vers la piste pour la confier à l'un de ses partenaires de danse lorsqu'une agitation dans notre dos nous fit nous retourner...En une fraction de seconde, tout sembla comme suspendu, les regards des invités convergant vers la table d'honneur, vers cet homme que j'avais salué il y avait si peu de temps. Je distinguais son aîné accroupi à ses côtés, je l'entendis appeler leur Mestre à l'aide. Autour d'eux, il semblait que Nerbosc comme Stark se trouvaient impuissants malgré eux face à ce qu'il se passait. Et lorsque Lord Tytos Nerbosc rendit son dernier souffle, je fermais les yeux et baissais la tête. Il n'y avait visiblement plus rien à faire, à part répondre à l'interrogation de mon épouse, choquée, à mes côtés:

Je le crains oui...

Je mis ma main droite sur le bas de son dos, essayant de la réconforter de mon mieux. Je laissais malgré tout échapper un long soupir, choqué moi-même et abasourdi par la soudaineté de ce décès. Mon regard vagabonda autour de nous. Tous les invités semblaient partager notre réaction...Tous? Non, car à ma gauche, un homme qui m'était inconnu souriait, lui et son regard renvoyait quelque chose de menaçant alors qu'il fixait la table d'honneur. Je fronçais les sourcils et détournais le regard, non sans me promettre de ne pas oublier ce visage de si tôt...

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L'union de la Corneille et du Loup
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« Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3 »

La réponse de la Princesse Argentée laissa Marianne quelque peu perplexe. Elle, qui, avait seulement envisagé rassurer la jeune fille pour lui accorder quelques légèretés, voilà qu’elle se confrontait à l’édifice d’un sacré mur. N’osant rétorquer au risque de se montrer intrusive, la jeune fille préféra laisser sa belle-sœur pour un temps. Surement auraient-elles l’occasion de se retrouver plus tard et ainsi parler plus ouvertement ? Aussi profita t-elle de la communion de la cérémonie pour profiter des élans de complicités naissants avec Lucas. Cela réchauffait d’autant plus son cœur que de pouvoir partager de nouveaux instants en sa compagnie. La joie habitait son regard, Marianne la reconnaissait à chaque fois que ses émeraudes trouvaient refuge dans ses yeux et cela envahissait son cœur d’une chaleur apaisante. Leurs mains ne se quittaient que pour mieux se retrouvaient, ce qui participait d’autant plus à ce bien être qu’ils vivaient au quotidien et grâce auquel ils avaient su apposer de l’espoir.

Le sourire de la Harlton ne put que grandir un peu plus alors que des personnalités telles que Tyrion Lannister, accompagné de sa charmante épouse, Walda venaient partager quelques instants en leur compagnie. Les discussions tenus par les deux jeunes gens prouvèrent une fois de plus combien l’amour savait rapprocher deux êtres et qu’il s’agissait là de la plus belle des forme pour mieux appréhender le monde. Lady Walda rayonnait d’une manière enchanteresse, lui conférant ainsi une aura de douceur sans pareille. « Ma foi si Lucas le désire également, je ne peux que vous accorder ma bénédiction ma Dame. » répondit-elle tout en lançant un regard en direction de son époux. « Tâchez simplement de me le ramener pour que je puisse également partager une danse en sa compagnie. » s’amusa t-elle tout en serrant un peu plus la main du chevalier. Entendant une quinte toux, la jeune fille s’enquit de détourner son regard pour en appréhender la provenance tout en écoutant la réponse tenue par l’héritier de Castral-Roc. Lord Tytos lui paraissait désireux de vouloir reprendre un peu d’air, mais insouciante du présent, la jeune fille reporta son attention sur le couple de l’Ouest pour répondre sur ce même ton amusé. « En effet, nos pieds ne s’en porteront que mieux. » Un rire lui échappa avant que le couple ne prenne congé et que d’autres sur succèdent pour présenter de nouvelles salutations.

Mais plus les secondes filaient et plus le regard de Marianne se dirigeait vers son suzerain qui lui paraissait de plus en plus en difficulté. « Lucas, ton père… » le prévint-elle dans ce même moment où l’homme s’effondra au sol en quête d’oxygène. Les yeux de la jeune fille n’en devinrent que plus grands, choqués par une telle vision, son cœur lui donnait l’impression de résonner dans ses oreilles alors que son propre souffle se coupait devant cette incompréhension. Brynden fut le premier à réagir, suivi de près par Hoster, qui interpellait Lucas pour éloigner les plus jeunes. Témoin de toute cette agitation, le sifflement des oreilles de Marianne lui parut s’estomper au moment où elle vit Hoster ramasser la coupe de son père et sans même crier gare, elle se saisit de celle de son époux pour la jeter derrière eux. Du poison. « Reste avec tes frères, je m’occupe des plus jeunes. » lança t-elle comme un réflexe qu’elle n’avait pas anticipé mais qui c’était imposé à elle pour réagir au plus vite et assurer au plus vite une protection. « Votre Altesse, Lady Sansa,  j’aurai besoin de vos aides pour ramener les enfants en sécurité. » D’un geste assuré, alors que sa tête lui donnait l’impression de tourner, la jeune fille invita la jeune Bethany à la rejoindre ainsi que les autres enfants de Lord Tytos. « Faites quérir Ser Roadney et l’écuyer de mon époux, Gareth, pour assurer notre escorte. » avait-elle ordonné en direction d’un serviteur tout en prenant la main de Bethany d’un côté et celle de Robert de l’autre. Déjà entreprenaient-ils de s’éloigner de cette scène et Marianne ne put s’empêcher de regarder derrière elle, inquiète pour Lucas.

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L'union de la Corneille et du Loup
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« Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3 »

“Tu crois vraiment que les Mormont auraient parcouru le Conflans en ne s’arrêtant pas chez les Nerbosc ?” demanda-t-il à sa femme avec un sourcil froncé trahissant son étonnement. Il aurait été mal vu pour une famille cherchant à redorer son blason que d’ignorer royalement les suzerains de cette dite région, d’autant plus lorsque l’histoire les décrivait comme voisins et faisaient qu’ils partageaient encore les mêmes croyance aujourd’hui. Mais les époux n’eurent guère plus le temps d’évoquer les Ourses puisque Tyrion Lannister se présenta aimablement à eux, son épouse à ses côtés. “Lord Tyrion.” commença-t-il avec un sourire bienveillant et un hochement de tête poli. “Voilà qui fait toujours plaisir à attendre. Ainsi faut-il continuer à marier nos filles du Conflans en dehors de notre belle région, si les vertues que vous contez sont véritables. Lady Walda, toujours un plaisir de vous revoir. Vous êtes toute en beauté. Encore félicitations pour vos enfants. Deux paires de jumeaux c’est bien cela ?” demanda-t-il avec un soupçon d’angoisse dans son estomac alors qu’il imaginait une telle issue à la propre grossesse de son épouse. Il voulait beaucoup d’enfants, mais autant d’un coup ? Non, il ne voulait même pas y songer, pas quand il commençait tout juste à s’habituer avec l’idée d’un seul.

Il laissa Marianne discuter un peu plus longtemps avec le couple de Castral-Roc alors que son attention était à nouveau ramenée à son père installé à quelques mètres d’eux à la table d’honneur, n’entendant pas la requête de la Belle Walda pour une danse. Ses sourcils se froncèrent alors qu’il percevait sa détresse et la tension augmenter chez son aîné. Sans même s’en rendre compte, Lucas avait commencé à reculer sa chaise, prêt à intervenir, délaissant complètement le contact d’avec son épouse sans y prendre garde, n’entendant pas sa remarque sur le Seigneur de Corneilla puisqu’il l’avait déjà remarqué bien avant elle. Tytos avait à peine basculer de sa chaise que Lucas avait bondit pour arriver aux côtés de Brynden. Mais il était déjà trop tard. Il entendit tout juste le dernier soupir de son père, avec son mot tout juste audible. Sa mâchoire tomba net et une main s’accrocha au bras de Brynden qu’il sentait déjà fulminer. “Brynden…” prononça-t-il simplement, cherchant à savoir si son frère comprenait mieux que lui ce qu’il venait de se passer, après tout, il était celui qui s’était tenu à côté de lui, il en avait probablement plus vu. Hoster l'interpella et lui fit relever brusquement le visage en sa direction par dessus leur père. Il voulait que lui ? S’occupe d’éloigner les plus jeunes ? C’était un bon réflexe, mais ça n’était pas à lui de le faire. Il ne pouvait pas s’éloigner de Brynden, il avait besoin de lui.

Son coeur tambourinant dans sa poitrine, la tête tournante bien qu’il n’ait pas encore touché une goutte d’alcool, Lucas secouait le visage, il allait rétorquer à Hoster de s’en charger, après tout, c’était son mariage, il n’avait pas à rester aux côtés de leur père dans cet état, il avait tout intérêt à prendre Sansa par la main et à l’éloigner de tout cela. Mais il entendit la voix de Marianne derrière lui répondre à sa place. C’était ce qu’il souhaitait dire, mais elle n’avait pas attendu de lui qu’il s’exprime avant de prendre la parole. Était-ce parce qu’il s’était trouvé impuissant toutes ces dernières lunes qu’elle avait agit de la sorte ? S’était-il trouvé si inutile et amorphe qu’à présent elle prendrait toujours les devants avant qu’il n’ait le temps de réagir ? L’idée lui laissa un goût amer dans la bouche mais elle ne resta pas bien longtemps dans son esprit, bien plus occupé par ce qui venait de se jouer là. Il pivota pour regarder Marianne derrière lui, hochant la tête et glissant simplement “Faites attention à vous.” Lucas fut contraint de faire un pas de recul pour laisser le mestre tenter quelque chose pour Tytos. Il tira Brynden de côté par la même occasion, il le sentait tremblant de rage, et c’était bien parce qu’il la sentait chez son aîné qu’il l’empêchait de se libérer chez lui. Les frères complémentaires, les deux faces d’une seule et même pièce. “Lâchez tous vos verres…” intima finalement Lucas à la foule.

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l'union de la corneille et du loup

Il était donc dans un rôle d'observation pour le moment, même si cela ne resterait pas indéfiniment ainsi, car les mariés finiraient bien par arriver, sur les lieux et dans son champs de vision. Il ne manquerait pas de les saluer et de les féliciter bien entendu, cela lui semblait être logique. Mais pour le moment, il regardait, il observait les convives. Il choisirait le meilleur moment pour croiser le fer avec du monde, verbalement parlant évidemment, il n'était pas ici pour créer un incident diplomatique, ce serait bien mal venu d'un point de vue stratégique d'agir de la sorte. Quoiqu'il en soit, Daven se décida donc à se rendre dans la salle où le prochain repas allait être pris, un dîner qui serait assurément de bon aloi avec ce vin et ses mets ruisselants de lait et de miel. Il savait qu'il allait assurément avoir la panse bien remplie même s'il n'était pas là pour cela, du moins pas vraiment même si cela faisait partie du programme évidemment. C'est alors que Tytos prends la parole pour remercier tout le monde d'être venu. Des mots qui caressent les oreilles, rien d'extraordinaire, simplement dans la logique des choses. Leo semblait pour le moment satisfait, tout comme Daven. C'est alors qu'une jeune femme manqua de tomber à la renverse devant eux. (Coucou @Lyra Mormont ) Ils auraient pu s'en offusquer mais ce n'était pas le cas. Si elle avait déjà bu trop d'alcool, il ne saurait juré de l'état dans lequel elle se trouvera à la fin des festivités.

" Ne vous en faites pas. Attention où vous mettez les pieds, on ne sait jamais ce qui peut arriver. "

Et cela ne concernait pas seulement là où elle pouvait mettre les pieds, mais aussi ce qu'elle pourrait boire ou manger, car personne n'est à l'abri d'un mauvais geste, car tout n'est que jeu de pouvoir, même alors que cet événement semble festif et joyeux. Et à peine avait-il eu le temps de penser cela que Tytos s'effondra complètement. Étais-ce un malaise passager ? Vu que le mestre était appelé, il semblerait que non. Sans doute que sa coupe de vin avait été empoisonnée, cela semblait logique malheureusement. Alors le regard de Daven parcouru la salle, à la recherche d'un regard satisfait, mais il ne vit personne en particulier. Le fils pourrait être accusé, mais sa torpeur ne semblait pas feinte, ou alors il est véritablement très bon acteur, chose qui était possible après tout. Alors Daven regarda à nouveau l'assistance autour de lui, et finalement, il accrocha au visage d'un homme qu'il ne connaissait pas, mais qui semblait ne pas être aussi choqué que la plupart. Qui était-il ? Il ne le savait pas le moins du monde. Peut être que Leo le connaissait ? Quoiqu'il arrive, il tenta de retenir ce visage, et s'il en avait la possibilité, de la confronter, plus tard dans la soirée à ce qu'il semblait avoir faire à Tytos, à présent mort, subitement, rapidement, trop rapidement pour que ce soir naturel évidemment.



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302, lune 4, début de semaine 3



l'union de la corneille et du loup

Brynden essuya rageusement du dos de la main, la larme qui avait osée s'échapper sur sa joue. Il se releva lentement, les yeux toujours fixés sur le cadavre de son père malgré l'arrivée et l'intervention de Lucas à ses côtés. Il inspira et expira vivement alors qu'il cherchait à renouer avec la réalité. Il avait du mal à croire ce qu'il venait de se passer sous ses yeux, il avait du mal à croire que tout avait pu basculer en un si court instant. Et pourtant c'était bien le cas. Et c'était à lui de prendre la suite de son père, c'était à lui de trouver justice pour lui. Sur ce, plus aucune larme ne voulu couler de ses yeux et la fureur commença à s'immiscer en lui. On avait osé s'en prendre à son père, sous son toit, durant un tel événement de paix et de bienveillance ? On avait osé répondre à son invitation par le meurtre ? Il lui sembla que son courroux ne connaîtrait de repos que lorsque le responsable aurait payé le prix fort pour cette action.

Le Nerbosc fit quelques pas en retrait, invité par Lucas alors que le mestre commençait à s'agiter autour de la dépouille de leur père. Ce n'est qu'à ce moment là que son regard commença à se déplacer à nouveau. Il vit la coupe et voulu la prendre, mais Hoster fut le plus rapide. Il attrapa la coupe de vin de son épouse et la jeta au sol avant de finalement croiser son regard d'améthystes. “Va avec Marianne. S'il te plait.” prononça-t-il en un souffle. Pour une fois, il avait besoin qu'elle fasse ce qu'il lui demande, sans poser de questions, que ça lui plaise ou non. Il ne pouvait pas s'occuper de son père et du coupable s'il s'inquiétait pour Daenerys et leurs enfants. “Prends Duncan et Beth avec toi.” ajouta-t-il en hochant imperceptiblement son visage tendu d'inquiétude.

La voix de Lucas qui demandait aux gens de ne plus toucher au vin le ramena au centre de la table. Le mestre se tourna vers à cet instant, un air désolé. “Il n'y a plus rien que je puisse faire pour lui. Il est mort...” Mais ça, Brynden le savait déjà. Il inspira profondément, se redressa de toute sa hauteur, mâchoires crispées, pour s'adresser à la salle. “Scellez les portes de Corneilla. Que nul ne rentre ou ne sorte de ces lieux tant que nous n'aurons pas trouvé le responsable.” énonça-t-il d'une voix forte, presque menaçante. “Arrêtez Harry Rivers et interrogez-le !” Détonna-t-il finalement, laissant la rancune obscurcir son jugement.

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L'UNION DE LA CORNEILLE ET DU LOUP
Dacey Mormont

Un mariage venait de sceller deux régions, Lord Tytos avait fait un toast en signe de paix, et même si Dacey voulait y croire, de par son éducation, la vigilance passait toujours en premier, mais elle était loin d'imaginer de la suite des évènements. Une fois de plus, elle obtiendrait la preuve que le mot paix n'était pas à prononcer à la légère. Alors qu'après le toast, elle souriait face à la vue des deux jeunes Mormont qui échangeaient sur un entraînement qu'elles avaient aperçu d'hommes du Conflans, elle fut interpellé par les mouvements étranges du suzerain. Trop loin pour véritablement savoir ce qui se passait, entendre le fils aîné demander un Mestre la fit réaliser que cela devait être grave. Dacey restait calme, observant la foule autour d'eux, cherchant le moindre danger. Ses mains se posèrent sur les épaules de Lyanna et Marthe : 

- Les filles, vous restez près de moi.

Ce n'était certainement pas le moment de s'éloigner, mais bien de se regrouper. Là, elle cherchait du regard ses deux soeurs et son oeil se fit plus vif quand Lucas cria à tous, de lâcher leur verre. Fort heureusement, elle n'avait rien bu et il était de même pour les petites, mais ses soeurs, oui elle devait les retrouver. Dès qu'elle remarqua Lyra, elle attrapa les mains des plus jeunes pour se diriger vers elle. Les hommes auprès d'elle ne lui disaient rien, mais pour le coup, elle se fichait totalement de la diplomatie, la protection de sa famille passait avant tout. Il ne pouvait s'agir que de poison, si le Nerbosc avait demandé à tous de cesser de boire. À la hauteur de Lyra, elle fut heureuse de constater qu'elle semblait aller bien et la première question qui sortit de sa bouche fut : 

- As-tu vu Jorelle ?

Son regard croisa celui de l'homme blond et de son compagnon, avant que Brynden fasse son annonce. Il n'y avait plus aucun doute, le suzerain du Conflans était mort et l'homme du nom d'Harry Rivers semblait être le responsable. Lâchant les mains des jeunes Mormont, elle continua à chercher Jorelle du regard.
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L'UNION DE LA CORNEILLE ET DU LOUP
Andar Royce

Auprès de la Mormont, il avait tendance à oublier tout ce qui pouvait la tracasser, elle était véritablement une vraie bouffée d'air frais dont il appréciait la présence. Ayant été mis au courant de l'accident de Jorelle par le biais d'une de ses soeurs aînées, il ne fut pas surpris d'entendre dire que les siens prétendaient que les anciens voulaient préserver sa vie, mais bien plus de voir qu'elle-même était au courant de ce qui lui était arrivé. 

- Vous avez été bien renseigné. Je dois dire que j'ai eu beaucoup de chance et me suis totalement remis !

Un véritable chanceux comparé à ce qui était arrivé à sa soeur. Il ne pouvait penser qu'à elle en vue de son accident si semblable aux siens. Son visage prit des teintes plus froides. Finalement, il décida de changer de sujet, venant à mentionner le père de la jeune femme. Brynden Tully avait toujours été l'un de ses plus grands modèles, un grand chevalier en son coeur. Elle avait raison, rien n'effaçait le passé et ce n'était certainement pas un Royce qui allait à contredire, mais l'espoir pouvait être un mot doux à l'oreille. Pour le coup, là, ce fut Jorelle qui décida de changer de sujet et sa remarque vint à lui arracher un sourire :

- Avec qui aurais-je eu mes enfants autrement ?! Après, une petite pause et plus sérieusement, il ajouta : Mon épouse est restée à Roche-aux-runes pour gérer nos terres.

Lui attrapant le bras, Jorelle l'emmenait dans la même direction qu'il avait lui-même entrepris avant de tomber sur elle. Il voulut réagir en apprenant qu'elle était le nouvel émissaire de sa maison, mais tout sembla s'arrêter. Tytos venait de s'écrouler au sol, ils étaient assez prêts pour voir la salive qui sortait de sa bouche. Du poison ! Ce fut, son amie qui le sort de ces pensées quand elle vint à faire renverser son verre d'eau sur lui. Si, l'ambiance avait été à rire sûrement lui aurait-il fait une remarque plaisante, mais là, il n'y avait rien à dire, un homme était en train de mourir près d'eux. Leurs regards se croisèrent et semblèrent rester en suspens juste au moment où une femme vint à poser une question à Jorelle. Tout se passait très vite, et alors que le Mestre se retrouvait auprès de Tytos, Andar laissa la Mormont derrière lui pour rejoindre Lucas. Alors que Brynden ordonna que les portes devaient rester close et qu'il fallait arrêter Harry Rivers. Andar vint à poser sa main sur l'épaule de Lucas. Quand il arriva à croiser son regard, il ne dit rien, exprimant tout son soutien, ainsi que ses condoléances par le simple biais de ses yeux. Là, il demanda cela : 

- Que veux-tu que je fasse ?

Si son ami voulait qu'il pourchasse Harry, il le ferait, s'il voulait qu'il reste ici, il le ferait aussi. Ce n'était pas un seigneur qui faisait face au Nerbosc, mais bien son ami proche.

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Jorelle Mormont
   
302, lune 4, début de semaine 3

Bien que Jorelle n’appréciait pas particulièrement les mariages, elle appréciait ce moment. Elle avait réalisé une bonne action qui lui avait valu des œillades inquisitrices, découvert une nouvelle personne qu’elle devait éviter, car trop noble pour elle et revoyait des personnes qu’elle appréciait grandement. Andar lui portait compagnie, ils échangèrent tout deux sur leurs accidents et la chance qu’ils avaient eu d’y survivre. Ils partagèrent une pensée pour son père qui n’était plus depuis bien longtemps. Il avait aussi souri à sa boutade, c’est tout ce qu’elle arrivait à tirer de lui, un rictus. Un jour, elle arriverait à le faire rire, un vrai qui crie du cœur, mais elle n’y était pas encore.

- C’est le sort des nobles n’est-ce-pas ? Il en faut toujours un en arrière pour protéger notre maison.

Dans le cas des Mormonts, celle qui restait souvent en arrière était Alysanne. Elle n’enviait aucunement ce rôle, bien qu’elle aimait profondément son île, elle avait ce besoin de voir ce qui se passait dans les autres contrées. Elle appréciait rencontrer de nouvelle personne, vivre une autre vie en somme. Toutefois, elle aurait apprécié de ne pas être présente à ce moment précis. Tytos s’était écrasé de tout son poids sur le sol. Est-ce cela les plans des Anciens Dieux ? Lui permettre de survivre pour voir cet homme mourir ? Heureusement que seul Andar connaissait ses origines, elle aurait pu être accusé de cet empoisonnement. Toutes ses pensées se bousculèrent dans son esprit, et c’est une voix inattendue, la faisant sursauter, qui la sortit de sa torpeur. Elle tourna son regard inquiet vers la sirène et régula le son de sa voix pour n’être entendu que par elle et Thorren qui venait de les rejoindre :

- Empoisonnement… je crois.

Il y avait beaucoup de mouvement autour d’elle, mais Jorelle ne se concentrait que sur cette jeune femme. Elle n’avait même pas fait attention au départ d’Andar. Son regard changea nerveusement de direction, comme à la recherche d’une personne, mais sans réellement savoir qui, mais en regardant une fois encore Tytos, il s’arrêta.

- Heureusement que Wylla n’était pas ici.

Son amie était plus forte qu’elle ne le pensait, mais Jorelle n’était pas sûr qu’elle puisse supporter cette situation. Durant l’espace d’une seconde, elle était soulagée de ne pas encore avoir bu quelques choses, mais ce soulagement fut succédé à la culpabilité pour cet homme et à la panique. Ses sœurs. Où étaient-elles ? Ce fut à son tour d’agripper, plus doucement que la dernière fois, le bras de la sirène et tourna le dos à ce qui se disait derrière elle.

- J’ai laissé Lyana et Marthe pour te rejoindre. Je dois les retrouver. Ça va aller ?

La peur ne la paralysait pas, ça la propulsait dans son rôle de soldat. Elle était de nouveau opérationnelle, lucide et calme. Son regard avait jonglé entre la Manderly et le Holt, la mort d’une personne décuplait son sens du devoir et de la protection accrue. Avant de partir, elle devait être sûre que tous les deux allaient bien. Elle aurait pu pousser le vice en leur demandant s’ils avaient bu quelques choses, mais elle se retint. Ils étaient suffisamment grands pour savoir s’ils se sentaient mal physiquement. Mais avant de partir, elle jeta un dernier regard vers ce mestre qui s’était jeté sur Tytos, ces deux-là n’étaient pas de sa famille, mais c’étaient des Nordiens, dans des situations pareilles, c’était un peu pareil.

- Vous savez quoi, vous allez me suivre, et s’éloigner. Ça peut dégénérer.

La tension était palpable et rendait tout action plus dangereuse. Et puis, un empoisonnement, c’est l’acte d’un lâche, mais il se pouvait que d’autres personnes soient armées, alors Jorelle préférait être prudente. Et puis six yeux, c’étaient mieux que deux. Heureusement pour la Mormont, elle ne mit pas longtemps à retrouver ses sœurs et ce fut un réel soulagement de voir Lyana, Marthe, Lyra et Dacey ensemble, vivante.

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IV
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L'union de la Corneille et du Loup
Event


« Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3 »

Wynafryd continuait de danser, un sourire heureux sur les lèvres. Ils n’étaient pas nombreux dans cette pièce, mais assez pour que la danse qu’elle partageait avec Torrhen ne semble pas complètement à propos. “Je crois que mon goût pour de tels événements va en s’estompant, surtout lorsqu’il y a autant de monde. Mais je peux vous assurer que ma présence au coeur du bal plutôt que devant la table d’honneur pour féliciter Sansa n’a rien à voir avec ce que vous évoquez. Notre Louve est magnifique, personne ne pourrait lui faire de l’ombre.” dit-elle avec un sourire bienveillant. Mais s’approcher de Sansa en cet instant, voulait dire faire face à Robb aux côtés de Kylis et c’était une vision qu’elle préférait s’épargner pour le moment. Et comme il n’y avait aucune raison que la Sirène soit la seule à se justifier, elle retourna la question à son partenaire. Elle jaugea le beau brun à mesure qu’il formulait sa réponse. “Moi qui commençait à croire que je vous manquais… me voilà rassurée à présent.” Mais les deux nordiens ne purent échanger plus longtemps, interpellés par le brouhaha et la panique qui émanaient de la pièce voisine.

La Manderly eu soudainement l’impression que les grandes portes de Corneilla venaient de s’ouvrir en grand et que l’hiver s’était engouffré dans les moindres recoins de la pièce. Son échine s’était glacée et sa peau recouverte de frissons tant elle redoutait ce que son esprit commençait déjà comprendre. Ses pas la menèrent jusqu’à Jorelle Mormont qu’elle questionna le souffle court. Elle ne remarqua Torrhen l’ayant suivi que lorsque sa main agrippa nerveusement son bras. Elle croisa son regard rempli d’une panique qu’elle ne parvenait pas à dissimuler, avant de pivoter la tête une nouvelle fois en direction de l’Ourse en attendant sa réponse. L’homme qui s’était tenu à ses côtés s'éclipsa et la Mormont s’approcha pour expliquer la situation à voix basse. La mâchoire de Wynafryd se décrocha sous le choc et son regard se précipita vers la table d’honneur pour chercher le visage manquant. Elle porta sa main libre à sa poitrine et ne put retenir un soupir de soulagement en voyant que Sansa se trouvait toujours sur ses deux jambes. C’était Tytos qu’on venait d’empoisonner. “Non…” souffla-t-elle doucement, sous le choc alors que sa main remontait jusqu’à sa bouche pour la camoufler. Ses mâchoires finirent par se resserrer durement lorsque Jorelle évoqua sa petite sœur. Nulle doute que la nouvelle remuerait une lame bien douloureuse pour la tornade aux cheveux verts.

La Sirène sortit un instant de sa spirale d’angoisse lorsque Jorelle leur fit complètement face pour les prévenir de son envie de retrouver ses sœurs et nièces. “Evidemment, évidemment, vas-y…” dit-elle après avoir hoché vivement la tête et offert l’ombre d’un sourire encourageant à Jorelle. Wynafryd s’apprêtait à se tourner vers Torrhen lorsque Jorelle reprit la parole pour les inviter à la suivre et à s’éloigner du gros de la foule. Cette fois-ci, la Manderly n’y réfléchit pas à deux fois et emboîta le pas de la nordienne, tirant Torrhen avec elle. Une fois que le reste des Mormont fut en vue, Wynafryd ralentit le pas pour leur laisser un peu d’air. De toute manière, elle n’était pas certaine d’être capable de faire un pas de plus. Elle se sentait soudainement affreusement nauséuse, ne reconnaissant même pas Leo Lefford, aux côtés de Lyra, malgré leur rencontre et discussion au mariage de Myrielle. “Je crois que je vais vomir…” confia-t-elle à Torrhen. “J’ai besoin d’air…” malheureusement, la voix du nouveau seigneur de Corneilla s’éleva à ce moment là pour donner l’ordre de contrôler les accès de la demeure. Une décision que comprenait Wynafryd, mais qui ne l’arrangeait pas le moins du monde alors que tous les souvenirs liés au drame de sa sœur lui revenait à l’esprit.

[1]

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L'union de la Corneille et du loup
ft Liane Vance

«Corneillia | 302, lune 4, semaine 3»

Les choses tournèrent au cauchemar, un cauchemar qui réveilla les vieilles peurs sous-jacente de la jeune princesse. Tout sembla se dérouler aux ralentis. C’était presque irréaliste. Tytos sembla manquer d’air, si d’abord la belle jeune fille aux cheveux argentés ne remarqua rien, la réaction de Brynden alarma bien du monde et Daenerys tourna la tête en leur direction. Voir son beau-père suffoquer lui fit rater un battement. Son époux demanda qu’on aille quérir un mestre mais ce fut trop tard, car quelques instants après les soubresauts de Tytos cessèrent… Il venait d’être emporté par l’étranger sous le regard de sa famille et des invités lors du mariage de son fils. Pétrifiée, la princesse argentée restait immobile, incapable de bouger, d’émettre le moindre son. Du poison avait été versé et avait emporté une âme. Du poison. Ce mot raisonna dans son esprit, encore, devenant de plus en plus fort, venant lui donner presque mal à la tête. Ce n’était pas possible. Elle refusait de croire ce qu’elle venait de voir. Les Sept avait jugé Viserys coupable d’avoir empoisonné une jeune nordienne. Et dans une assemblée de nordien, Tytos Nerbosc avait été empoisonné. Viserys était à Westeros. Viserys détestait les Nerbosc. Daenerys refusait d’y croire, refusait de l’incriminer et pourtant son esprit avait déjà relié les évènements, faisant pleurer son cœur de douleur et de colère. Lui aurait-il mentit ? Elle était si perdue, si accablé par les évènements. Elle n’entendit pas la voix de Marianne s’adressant à elle. Elle restait immobile, les yeux rivés sur Tytos et Brynden.

Même la voix de Lucas ordonnant à tout le monde de lâcher leur verre, ne ramena pas la princesse sur terre. Elle sentit cependant une main, lui prendre son gobelet et un bruit métallique s’ensuivre, signe que l’objet avait rencontré le sol. Seulement alors, elle leva les yeux vers cette personne qui se trouvait être Brynden. Il lui demanda de suivre Marianne, de prendre les enfants avec elle. Paralysé par la peur, elle hocha la tête légèrement, tentant de ressaisir. Elle sentit soudainement Orya à ses côtés, qui vint la soutenir lui permettant de se mettre à la recherche de la nourrice s’occupant des enfants. Elle prit Duncan dans ses bras tandis que sa dame expliquait à la nourrice que Brynden désirait éloigner les enfants de ce morbide spectacle. La princesse argentée suivit donc la dame de Castel Bois, éloignant les plus jeunes de la salle. Le cœur battant à tout rompre, luttant contre les larmes. Elle serrait contre sa poitrine son fils, sa joue collée contre les cheveux argentés du nouvel héritier de Corneilla car désormais Brynden était le suzerain du Conflans et elle…. Elle déglutit à cette idée, elle devenait la Dame de Corneilla. Elle qui avait toujours vécu dans l’ombre et qui avait espéré pouvoir grandir et murir avant que tout cela n’arrive. Mais encore une fois, les dieux allaient trop vite pour elle, elle n’avait pas le temps pour se préparer à chaque nouvelle étape de sa vie. Quelle serait donc la prochaine épreuve qu’on lui infligerait ?

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302, Lune 4, Début de semaine 3



L'union de la Corneille et du Loup


Sombre instant que ces noces. Dommage que ce tragique et funeste destin ait gâché sa danse avec la Sirène. Enfin soit, il fallait à présent déceler tout geste suspect mais également penser à la sécurité de la jeune femme. La dame en question semblait presque traumatisée par ce qui venait de se dérouler. La pression qu'elle exerça sur son bras le surpris et il posa son autre main un bref instant sur celle qui le serrait. Elle se mit ensuite à suivre Jorelle Mormont, entraînant le Holt à sa suite. Il ne riposta pas et l'accompagna sans broncher. Plus il serait proche d'elle, meilleure serait la protection qu'il lui offrirait. Sa protégée exprima son désir de vomir et son envie d'un peu d'air frais. Elle allait vite devoir déchanter.

Le jeune homme entendit la figure d'autorité des Nerbosc s'exprimer mais ne comprit pas totalement ses paroles. Par contre les murmures des gens aux alentours traduisirent ses propos, intimant que les portes du château soient fermées afin que personne ne s'enfuient. Il proclama également l'arrestation d'Harry Rivers. Et bien cela ne lambinait pas dans le Conflans. Qui plus est, il était tout à fait possible que le commanditaire ne soit même pas présent. Enfin, il n'était pas là pour faire régner l'ordre et la justice mais pour veiller sur la Manderly jusqu'à son retour à Blancport en toute sécurité. Se penchant vers elle, il s'exprima à voix basse.

- Inspirez et expirez profondément. Il ne vous arrivera rien. Je veille sur vous et vous ne donnez pas l'impression de quelqu'un qui va s'effondrer d'un instant à l'autre.

Le jeune homme ne disposait pas du moindre objet capable de lui faire du vent, alors il resta simplement à ses côtés, lui jetant des regards rassurant  puis finalement, il s'avança un peu quand quelques personnes changèrent de position et amena la jeune femme près d'une fenêtre entrouverte.

- C'est mieux que rien pour le moment. Je ne tenterais pas de l'ouvrir plus. Je n'ai pas envie de finir dans les geôles du château.

L'envie de la serrer dans ses bras le prit  mais il se retint pour ne pas agir trop impulsivement et ne pas la perturber. Au lieu de cela, il fixa son regard dans le sien et la conseilla tout en glissant une main dans la sienne.

- Fermez les yeux et concentrez vous sur votre respiration. Pensez à  Blancport, au bien être que vous y ressentez. Inspirez profondément et expirez de la même manière. Je reste à vos côtés. Tout va bien se passer. Je vous en fais le serment.

Cela lui faisait un peu mal au cœur de voir Lady Wynafryd aussi perturbée. Il ne le reconnaîtrait pas aussi facilement de vive voix. Il se demanda qui avait pût choisir un instant aussi heureux pour commettre un acte d'une telle vilenie ? Bien qu'il était rentré depuis plusieurs lunes, il n'était pas encore au courant de tous les enjeux politiques. Il ne pouvait donc pas tirer de conclusions hâtives en se demandant à qui profiterait ce crime. Pour en revenir à ses pensées actuelles, il ne savait pas trop comment agir. Il avait été formé à se battre, à réagir vite et promptement. Pas à réconforter une dame en détresse. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était répéter ce qu'il avait déjà vu par le passé, comme sa mère le rassurant après avoir eut une grosse frousse dans son enfance. Comment la Sirène allait-elle réagir ? Il l'ignorait. Torrhen avait conscience qu'il ne chasserait pas son malaise avec de simples mots et de simples gestes. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était l'apaiser du mieux qu'il le pouvait.

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Liane Vance a écrit:
L'union de la Corneille et du Loup

302, lune 4, début de semaine 3



Desmond Mallister

Le mariage d'Hoster et Sansa avait tenu toutes ses promesses et après l'union dans les plus pures traditions, un banquet s'était donc tenu. Desmond accompagnait naturellement son épouse la Dame de Bel-Accueil dont la progresse récemment découverte durant le voyage l'incitait presque à se ruer sur les mets garnissant ce généreux buffet. Rien de plus normal après tout et Ser Mallister s'en montra toutefois discrètement attentif quand à la consommation de boisson alcoolisé de sa bien aimée. Forte heureusement, Liane su se montrer raisonnable et préféra rapidement l'eau au vin avant qu'elle n'invite son époux à se retourner pour découvrir au loin la présence de son cousin Patrek.

Cela faisait si longtemps ! Et oui, depuis les noces pour être plus précis, alors l'empoignade avec son cousin fut franche et sincère avant qu'un événement vienne ternir le si beau table que représentait cette réception, ce banquet jusque là mémorable. Toute l'assemblée se tourne vers Lord Tytos qui venait de s'effondrer. D'instinct, Desmond se rapproche de son épouse sous le choc et submergé d'émotion à la vision du corps sans vie de Lord Tytos Nerbosc… un d'empoisonnement ? Fort possible et Lucas le devanca d'ailleurs en reclamant a l'assemblée de ne plus poser levres sur coupe. Protecteur, le chevalier de Bel-Accueil resta au côté de Liane Vance qui portait leur second enfant et pouvait s'en trouver vulnérable. Il lui souffla alors.

- Je reste à tes côtés. Tu ne fera pas un pas sans ma protection.

Face à l'horreur de ce qui semblait être un assassinat, Desmond restait lucide et donnait son importance à ce qui lui était de plus cher en ce monde, même s'il se plierait volontier à toute interrogatoire puisqu'en l'état, toute personne presente était suspect. Une sordide affaire qui venait ternir un événement pourtant festif et joyeux.


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