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[EVENT] L'union de la Corneille et du Loup

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L'UNION DE LA CORNEILLE ET DU LOUP
Dacey Mormont

Une somptueuse cérémonie, même s'il s'agissait d'un mariage arrangé, les deux époux avaient l'air heureux, ils se connaissaient à peine et pourtant, leur vie était liée face aux anciens. Sansa était devenue Nerbosc, la jeune louve se retrouvait unie à une nouvelle famille. Elle, qui avait toujours rêvé de vivre au Sud, c'était bien le seul endroit dans le Sud où Dacey pouvait imaginer Sansa en sécurité. Une famille qui priait les anciens et malgré leur lien avec la famille Royale par le biais de la princesse de Daenerys, elle savait que l'honneur les représentait. À la fin, la plupart se dirigèrent vers l'intérieur, recherchant le contact de la chaleur et les bienfaits de pouvoir se restaurer, mais Dacey, elle décida de rester quelque tempsdans le bois sacré. Voulant encore observer ce Barral, meurtri et pourtant elle y trouva une image forte. Il avait survécu et restait tenace. S'approchant de lui, elle posa sa main sur son tronc froid. Prenant une grande aspiration, elle eut une pensée par ceux qu'elle imaginait sur l'Ile-aux-ours, ses filles et Dryn lui manquaient, plus qu'elle ne pourrait le dire. S'éloigner d'eux lui révélait qu'elle n'était plus faite pour les voyages diplomatiques, car l'héritière avait l'impression de ne pas pouvoir respirer à plein poumon tant qu'elle n'était pas sur son Île. Combien de temps passa ? Elle était incapable de le dire. Tout ce qu'elle pouvait convenir, c'était le calme qui s'était installé dans son coeur. L'ourse était fin prête à aller rejoindre les autres invités et représenter les Mormont comme le reste de sa famille.

Rentrant dans le hall, elle ôta sa fourrure laissant apparaître la robe qu'elle avait soigneusement choisie. Ce n'était pas un tissu de fière allure, mais une villageoise de l'Île lui avait confectionné cette robe et Dacey s'était émerveillé devant ses broderies. Un merveilleux cadeau qui avait dû lui prendre un certain temps, voilà pourquoi elle était fière de porter son oeuvre. Des petits groupes s'étaient déjà formés, elle reconnut certains visages, alors que d'autres lui étaient totalement inconnus. Là, avec sourire, elle alla rejoindre les deux plus jeunes Mormont quand Lord Tytos vint à se redresser de son siège pour parler.

La paix, chacun aspirait à être en paix, et même Dacey aspirait à ce mot si idyllique, pourtant elle savait que rien n'était si facile. En cet instant, le Nord et le Conflans s'alliaient de nouveau, tandis que l'hiver s'était installé, mais qu'est-ce qu'il restera une fois le retour de l'été ? Pour chaque être humain, il était plus facile de céder à la violence qu'à tendre la main. Alors, oui, elle aspirait à la paix et surtout que Sansa ait une belle union, mais pour autant, la vigilance restait toujours en vigueur, c'était la vie sur l'Île qui lui avait enseigné cette leçon.

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L'union de la Corneille et du Loup
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« Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3 »

Wynafryd venait d’avoir la preuve que les Sept avaient leurs entrées même à Corneilla. Elle avait espéré qu’on lui vienne en aide et voilà que non pas une, ni deux, mais bien trois personnes ne tardèrent pas à venir tenir compagnie au drôle de couple qu’elle formait avec la quatrième fille de Maege Mormont ! Si la Sirène ne comprenait pas bien pourquoi cette dernière l’avait prise pour cible de la sorte, son manque de réponses aux réflexions de la Manderly semblaient indiquer qu’elle ne le savait pas bien elle même… Ou qu’elle ne pouvait le dire ? Peut-être avait-elle eu une nouvelle idée pour la tourmenter mais avait changé d’avis en cours de route ? S’était rendue compte qu’il lui serait impossible d’aller au bout de sa manigance ? Wynafryd n’était pas bien sûr, mais ce dont elle était certaine, c’était que Jorelle Mormont n’avait pas pu la confondre avec Wylla, la chevelure blonde teintée de manière criarde garantissait cela.

L’espoir de survivre à cette soirée d’une manière douce-amère, alors que Liane Vance fit son apparition au bras de son époux, alors qu’elles se trouvaient juste devant l’entrée de la salle réservée au buffet. Si les rapports entre Jorelle et Wynafryd étaient compliqués, elle ne la détestait pas vraiment, et le regard que la conflanaise jetta sur elle lui fit mal au coeur. Elle avait bien des choses à reprocher à Jorelle, mais cela n’avait rien à voir avec son apparence, rien d’aussi superficiel. Elle se demanda un instant si la Vance n’était pas venue à sa rencontre lors de son passage à Salvemer, simplement parce qu’elle était une nordienne qui ne ressemblait justement pas à une nordienne. Après avoir posé un regard étonnamment bienveillant sur l’Ours, elle afficha un visage avec un sourire poli à celle qui venait de l’aborder. “Lady Liane, ser Desmond, c’est un plaisir de vous croiser ici. Comment allez-vous depuis la dernière fois ?” continua-t-elle tout en politesses.

A peine la dame de Bel-Accueil avait-elle répondu que Torrhen fit à son tour son apparition, faisant légèrement sursauter Wynafryd par son intervention dynamique. Wynafryd dut pincer ses lèvres pour retenir le léger éclat de rire qui voulait s’échapper, alors que le regard du fils de la Sentinelle s’était arrêté sur le sien, offrant un sourire complice et amusé. “Torrhen.” déclara-t-elle simplement une fois qu’elle eut retrouvé rapidement son sérieux. Elle avait vu que la Vance se montrait impitoyable avec les manières, elle ne voulait pas donner d’eau à son moulin. Mais à peine Jorelle l’eut-t-elle salué, qu’elle reprit la parole pour s’éclipser. La Sirène ouvrit la bouche pour protester à nouveau, mais ne sut que dire, ne comprenant toujours pas le revirement de situation chez la Mormont. “Avez-vous déjà félicitez les jeunes mariés Lady Liane, ser Desmond ? Ou allez-vous attendre que le flot des invités pressés ne soit passé ?” demanda-t-elle en se tournant vers le couple marié. De son côté, elle préférait attendre. Elle irait, parce qu’elle souhaitait véritablement partager tous ses vœux de bonheur avec la jeune rouquine et son nouvel époux, mais tant qu’elle était assise à la table d’honneur, son frère à quelques mètres d’elle, elle préférait s’abstenir.

Elle préférait d’ailleurs rester dans la salle de bal, beaucoup de gens s’étaient avancés avec précipitation dans la salle de réception, elle désirait rester relativement éloignée de la foule. “Dansez-vous Torrhen ?” demanda-t-elle ensuite en se tournant vers le beau brun, un soupçon de malice dans le regard. Probablement un sujet sur lequel elle aurait enfin des choses à lui apprendre plutôt que l’inverse. “Ou préférez-vous attendre d’avoir plus de public tout à l’heure lorsque les mariés se joindront à nous ?” Peut-être le couple de Bel-Accueil pourrait se joindre aux quelques danseurs qui avaient commencé à honorer les musiciens, si leurs estomacs ne les dirigeaient pas vers le buffet.

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L'UNION DE LA CORNEILLE ET DU LOUP
Andar Royce

Après l'accident de sa soeur, il avait longuement hésité à se rendre comme prévu, au mariage. Poussant l'échéance de son départ jusqu'au dernier moment. Il ne put rejoindre le convoi du Val et arriva d'ailleurs juste au dernier moment. Il n'eut que le temps de changer de vêtements, se passer un coup d'eau sur le visage avant de rejoindre la cérémonie. Discrètement, il se plaça auprès de sa grand-mère, Anya Vanbois. Il avait beau être un seigneur, face à elle, il avait toujours l'impression d'être encore un petit garçon. Elle avait été la première à ses yeux, le symbole de la force féminine. Quand son regard se posa sur l'arrivée de Sansa, ces pensées se tournèrent vers sa soeur, il s'inquiétait beaucoup à son sujet et espérait que son état se soit amélioré, comme cela avait été le cas pour lui-même.

À la fin de la cérémonie, il échangea d'abord avec les Valois présent, se renseignant sur la durée de leur voyage et surtout le déroulement. Il perdit très rapidement de vue sa grand-mère, qui avait certainement bien à faire. Refusant un verre qu'on lui proposa, il garda la tête haute quand il réclama simplement de l'eau. Le regard du domestique vint à se métamorphoser par la surprise, mais le Royce se devait de tenir la promesse à son épouse, aucun écart car il savait très bien que s'il avait réussi à s'en sortir deux fois, cela ne serait peut-être pas le cas, une troisième fois.

Finalement, voulant rejoindre Lucas pour le saluer, n'ayant pas eu l'occasion d'échanger avec lui depuis son arrivée, il tomba nez à nez avec Jorelle. Pris par la surprise, malgré tout ce qui se passait dans sa tête, il vint à afficher un sourire sur son visage. Il était heureux de la voir, surtout en forme, car en vue de l'accident qu'elle avait eu d'après les dires de Lyra à Lestival, cela aurait pu être mortel.

- Lady Jorelle, je suis heureux de vous voir en forme !

Il appréciait réellement la Nordienne, et non pas pour leur rencontre assez atypique, mais bien car il voyait en elle, son ancien mentor. Elle était celle qui le faisait survivre, comme ses enfants le feraient avec lui et surtout, même si cela était secret, était un Tully, toute autant que les enfants Stark et Robin.

- Ce mariage me fait penser à lui, le sang des Tully est de retour dans le Conflans et sa lignée vivra de nouveau dans le château où il a vu le monde.

Bien sûr, il n'était pas difficile de savoir de qui il voulait, surtout en présence de Jorelle. Il était le lien qui les liait et qu'Andar ne souhaitait jamais le voir se briser. Finalement, le seigneur des lieux vint à faire son discours alors que le domestique venait à lui ramener son verre d'eau. 

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302, Lune 4, Début de semaine 3



L'union de la Corneille et du Loup


Jorelle Mormont le salua avant de prendre le large et d'abandonner la dame de Blancport. Plus loin, il entendit  la voix de Lord Nerbosc qui devait probablement porter un toast et souhaiter ses vœux de bonheur aux mariés, comme le voulait les traditions, mais il ne se concentra pas sur la situation. La dame de Blancport semblait bien connaître Lady Vance et son époux. Ce n'était pas étonnant. Ayant été une dame de compagnie de la Princesse Rhaenys, Wynafryd avait du fréquenter le gratin de Westeros, là où les connaissances du Holt demeuraient bien maigres en comparaison. Elle lui proposa alors de danser ce qui le surpris. Le Natif de la Sentinelle ne se laissa pas démonter néanmoins et il présenta son bras à la jeune femme pour qu'elle le suive.

- Si vous me le proposez aussi gentiment, je ne peux refuser. Même si pour certains Bravoshis, l'art de la danse ressemble à s'y méprendre à celui du combat, mon corps ne partage pas vraiment cet avis. Vos pieds risque de m'en vouloir tout au long de leur existence mais puisque vous y tenez, allons-y. Cela nous ouvrira peut-être l'appétit.

S'ils n'avaient été que tous les deux, le jeune homme aurait sans doute sortit une boutade sur la présence d'aussi peu de spectateurs mais il ne le fit pas pour que ses propos ne tombent pas dans les mauvaises oreilles. La dame de Blancport faisait attention à son image et il ne souhaitait nullement la ternir. Cela n'empêcha pas le jeune homme d'entraîner son amie particulière sur l'espace réservé à la danse. Posant une main sur la hanche de Lady Manderly, son autre main dans la sienne, il laissa donner le ton et le rythme. Il jugea préférable de procéder de la sorte car il n'avait aucune idée de comment bien agir. Ses leçons de danses remontaient à tellement d'années et il n'en gardait pas un souvenir impérissable.

- J'aime beaucoup le choix de votre robe mais je me demandais ... aimez vous vraiment danser ou vouliez vous éviter les mondanités ?

Lady Wynafryd aurait pût trouver de bien meilleur partenaire. Il était sûr que dans la salle, 80 % des hommes devaient s'en sortir bien mieux que lui dans l'art de la danse. Il se sentait totalement gauche dans chacun de ses mouvements, malgré le charme et la grâce de son professeur du jour. Il avait vraiment l'impression d'avoir inversé leur rôle. La tritonne occupant celui d'enseignant et le jeune homme celui de l'élève.

- J'aime bien cette demeure. Je suis sûr que Lady Sansa s'y plaira. La cérémonie était incroyablement longue. Je me demande comment font les mariés pour ne pas réussir à s'endormir. Enfin soit, parler ne m'aidera pas à ne pas vous écraser les pieds.

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L'union de la Corneille et du Loup

302, lune 4, début de semaine 3



Liane Vance

En la regardant de haut, je l'écoutais prendre congé avant de partir s'évanouir dans la foule. Je lui octroyais un léger salut de la tête par pure politesse et mon visage retrouva toute sa joie en me retournant vers Wynafryd Manderly.

Je vais fort bien merci, Lady Wynafryd. Beaucoup de choses se sont produites depuis le mariage de mon cousin à Salvemer. Ser Desmond et moi avons eu le bonheur d'être devenus parents...Et ce bonheur s'offre à nouveau à nous ! répondis-je en posant ma main gauche sur mon ventre, tout sourire tant envers la Sirène du Nord qu'envers mon époux, silencieux à mes côtés. Je me suis d'ailleurs dit que peut-être seriez-vous du cortège Nordiens et je suis heureuse de voir que vous êtes là. Toujours aussi rayonnante ! dis-je, flatteuse, tout en observant sa tenue raffinée.

A cet instant, un homme vint nous rejoindre. Je l'écoutais se présenter et déclarer être Torrhen de la maison Holt. Une autre maison du Nord, me dis-je.

Lady Liane Vance répondis-je en retour à ses salutations en lui offrant une petite inclinaison de la tête, faisant scintiller les gemmes de mes bijoux. Permettez-moi de vous présenter mon époux; Ser Desmond Mallister. dis-je en me tournant vers lui, avant de répondre à Wynafryd:

Je le souhaiterais en effet. Mais pour l'heure, il semble que les jeunes époux soient déjà bien accaparés. Nous nous rendons au buffet et irons présenter nos respects et félicitations plus tard.

Un regard rapide vers la table d'honneur montrait qu'effectivement, mieux valait encore attendre. Une longue file d'invités attendait déjà leur tour et je ne me voyais pas attendre sur place, à avancer sporadiquement jusqu'à ce qu'enfin, notre tour soit venu. Lady Wynafryd proposa à Ser Torrhen Holt de danser, proposition qu'il accepta. Je pris donc congé d'eux:

Profitez de la fête, Lady Wynafryd, Ser Torrhen. Nous nous reverrons sûrement plus tard.

Puis je me remis au bras de Desmond non sans lui chuchoter à l'oreille, sur un ton taquin:

Tu as intérêt à me faire danser toi aussi...

Mais d'abord, il fallait absolument que je mange quelque chose et c'est donc vers le buffet que nous nous dirigions, nous retrouvant côte à côte avec des personnes qui m'étaient toutes inconnues.


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L'union de la Corneille et du Loup
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« Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3 »

La foule avançait lentement mais sûrement et surtout gaiement vers l’enceinte réchauffée de Corneilla. L’émissaire des Nerbosc avait tenu à profiter de son emplacement stratégique au côté de son frère et de sa nouvelle épouse pour professer ses félicitations, à ses yeux, il aurait été étrange de le voir défiler avec son épouse entre deux invités, aussi appréciés soient-ils. La famille avait une signification toute particulière pour eux. Comme il venait de le dire à Sansa, elle était à présent sa sœur, comme Daenerys l’était devenue deux ans avant cela. Une union et une loyauté qu’aucun Nerbosc ne pouvait réfuter et se trouvait obligé d’embrasser, c’était ainsi chez eux. C’était ainsi d’être une Corneille. Et à ce titre, Marianne s’était joint à lui pour présenter ses meilleurs vœux également. Elle n’avait pas pris le nom de Nerbosc, c’était plutôt lui qui était devenu à moitié Harlton d’ailleurs, mais elle n’en faisait pas moins partie de leur grande famille pour autant. Il avait ensuite profité d’un instant de calme, légèrement en retrait pour questionner son épouse à propos de leur propre mariage qui n’avait en rien ressemblé à l’événement qui se déroulait là sous leurs yeux, notamment par la différence d’ampleur. Il s’était demandé à quelques reprises s’il n’avait pas forcé la main à la dame de Castel-Bois, si elle n’avait pas dû faire une croix sur ses rêves de beaux et grands mariage pour lui, comme il avait pu entendre Lady Sansa parler de l’événement. Si les deux s’étaient fiancés dans les règles de l’art, le mariage avait été plus ou moins précipité sur un coup de tête finalement, et ils avaient échangé leurs vœux devant un public minime, les Nerbosc ayant été loin d’être au complet. On aurait pu le lui reprocher, mais les fer-nés lui avaient offert ce passe-droit là, en quelques sortes. Il sentit son coeur se gonfler en entendant la réponse de la principale concernée. Il lui offrit un tendre sourire, son regard s’attardant un peu plus longtemps sur ce début de ventre qu’elle avait camouflé derrière des volumes de fourrure trompeurs. Puis il s’approcha finalement pour déposer un baiser sur sa joue.

Tytos les interrompit, mais une fois le message passé, Lucas s’approcha à nouveau de son visage pour y glisser trois mots bien familiers. “Je t’aime.” Puis habitué à jouer son rôle d'aînés avec Bryden, il s’était rapproché du groupe pour les inciter à montrer l’exemple en obéissant au seigneur des lieux. Il écouta alors d’une oreille distraite la conversation entre Marianne et Daenerys. Sa mâchoire se serra alors qu’elle évoquait sous un bon jour ses épousailles. Lucas adorait Brynden plus que tout, mais il revoyait la princesse lors de la cérémonie, il sentait à nouveau la panique qui avait crispé ses traits malgré les masques de politesse. Il lui semblait à nouveau voir un masque assez semblable ce soir d’ailleurs. Son regard passa de la Targaryen à son frère et son coeur lui fit à nouveau mal. Comment les choses avaient-elles pu dégénérer à ce point entre eux ? Lucas n’avait jamais vu Brynden se montrer aussi patient, doux, bien que maladroit, et attentionné avec quiconque, pas même avec leur mère de son vivant ou Bethany dans sa plus tendre jeunesse. Puis un nom familier franchir les lèvres de son épouse et il pivota vivement son visage vers elle, un air curieux. “Tu connais l’Ourse ?” demanda-t-il ? Se demandant si l’expérience de son épouse avec Jorelle avait quelques similarités avec la sienne.

Lucas s’installa ensuite à table, bien plus à l’aise assit qu’à s’agiter sur le sol réservé aux danses. Il était proche de la table d’honneur, mais pas attablé à celle-ci. Il étudiait curieusement les visages des invités qui commençaient à former une file d’attente devant les jeunes époux, mettant un nom sur la plupart des visages et établissant une liste de celles et ceux qu’il devrait saluer par la suite, et dans quel ordre. Il y avait tant de gens qu’il souhaitait revoir, mais il ne savait pas s’il aurait la force pour se sociabiliser avec tout le monde ce soir. La voix de son père le tira de ses pensées et il leva le verre qu’on lui avait servi pour trinquer avec lui et la foule à l’union.

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302, lune 4, début de semaine 3



l'union de la corneille et du loup

Les deux nouveaux mariés, exposés aux yeux curieux de la coquette assemblée, étaient au centre de toute l’attention, que celle-ci soit familière et rassurante puisqu’incarnée par des proches ou dérangeante et mystérieuse, demeurant l’apanage de ces visages inconnus dont on ne connaissait même pas le nom. Un exercice complexes pour de si jeunes personnes. La troisième ourse ne pouvait que leur offrir un regard de compassion pure.
Brandon et Lyra avait déjoué les traditions d’un mariage trop formel. L’Île aux Ours avait été leur seule témoin et familles et amis s’étaient bousculés dans une gaité simple, bien loin des moeurs respectables et austères d’une union suzeraine du sud.

C’est d’ailleurs avec un visage solennel, orné d’un sourire de convenance, que l’adolescent Nerbosc reçu les félicitations de la fille de Maege. Une politesse modeste que Lyra salua d’un hochement de tête.

« C’est un honneur et un plaisir, » réaffirma-t-elle à Sansa qui avait pris la parole. « Si vous nous cherchez, je crains de ne guère pouvoir m’éloigner du buffet. »

Un rapide coup d’oeil en direction des longues tables couvertes des denrées et de bières blondes confirma la présence inébranlable de son époux, attablé et dévorant tout ce qui tombait sous ses pagnes avides.

« Je vous le promets, » déclara-t-elle.

En cédant sa place, Lyra remarqua les invités qui, dans son dos, attendaient leur tour. Elle haussa les sourcils, à la fois curieuse et surprise. Le lion d’or brodé sur le brocart carmin ne faisait aucun doute. Un Lannister. Tyrion Lannister. Elle s’en trouva instantanément intimidée et n’osa adresser au couple qu’un rapide salut. La verve du dernier né de Tywin n’était un secret pour personne et l’absence de réparti de l’archère la plaça de suite dans une situation d’inconfort. Elle craignait une conversation avec lui aussi ne s’attarda-t-elle pas.

Les mots de Tytos Nerbosc déclenchèrent sourires et conversations animées. Les premières notes de musiques, légères, retentirent bientôt comme un soupir délicat dans la pièce voisine affrontant le brouhaha ambiant du hall de réception. Une harpe, discrète, se mêlait aux luths et aux flûtes. La chasseuse avait toujours eu une inclination prononcée pour la musique. Elle tenta d'observer un instant, sur la pointe des pieds, les longs doigts blancs du musicien courir sur les cordes et se laissa emporter par la valse ininterrompues des notes.

« Tombée sous le charme ? »

La grosse voix bourrue de Brandon la tira de sa rêverie. Malgré sa stature, il s’était approché à pas de loup sans que la Mormont, pourtant habituée à la traque, ne s’en aperçoive. Les Norroit étaient probablement meilleur qu’elle à ce jeu là. Mais peut-être ne battaient-ils pas encore Alysanne.

« Peut-être, » sourit-elle.

Il colla son énorme main poisseuse de grasse sur son épaule, dans une grande claque de bonhommie feinte. Lyra manqua de trébucher et de s’écraser sur l’orchestre. Elle se rattrapa dans un sursaut, manquant de renverser deux nobles qui cheminaient (Daven Lannister et Leo Lefford). Elle sentit ses joues rosirent de gêne.

« Permettez-moi de m’excuser. » Les mots se bousculaient d’embarras. « Je suis d’une terrible maladresse. »


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L'union de la Corneille et du Loup

302, lune 4, début de semaine 3



Tyrion Lannister

Le jeune marié semblait connaître - uniquement de nom peut-être, ou plus personnellement? - la ravissante dame que j'avais mené jusque devant la table d'honneur. En me retournant vers Walda, mon regard tomba sur la broche qu'elle portait près de son coeur. Sa vue me rappela que nous n'étions pas venus les mains vides. Un présent pour la Corneille et un autre pour la Louve attendaient dans la chambre qui nous avait été prêtée. Je me retournais vers le couple de jeune marié:

Nous avons des présents pour vous deux. J'espère avoir la chance de pouvoir user de votre temps, ces jours prochains, afin de pouvoir vous les offrir avant de vous quitter...Bien que je sache pertinemment dans quel état l'on peut être après pareille cérémonie et événement... fis-je à voix basse à l'attention d'Hoster.

Puis je me tournais vers Lady Sansa: Le portrait de votre mère...Vous êtes radieuse, Lady Sansa. Tous mes voeux de bonheur, à tous les deux.

Je fis un pas en arrière et m'inclinais légèrement avant de saluer tour à tour les autres personnes présentes à la table d'honneur, laissant Walda faire de même à ma suite. Je marquais un temps d'arrêt plus prolongé devant Lord Tytos Nerbosc. Moi qui n'avais jamais eu l'opportunité de discuter avec cet homme, je découvris avec plaisir un homme poli, dont le visage dégageait quelque chose qui forçait le respect. Mes pas me dirigèrent ensuite vers les fils du Sienguer des lieux ainsi que leurs épouses. Je reconnus sans mal la Princesse Daenerys, noble et en retrait, la seule représentante de la famille royale en ce jour. Je ne l'avais plus recroisé depuis mon séjour à la capitale. A cette époque, moi dont la vie ne tournait encore qu'autour du vin et des femmes, je n'avais vu en elle qu'une enfant discrète et effacée. Ce soir-là, je retrouvais une jeune femme qui semblait avoir vécu des jours douloureux. Je me rappelais alors de ce qu'elle avait successivement traversé et m'imaginais sans mal que cela avait dû être particulièrement difficile pour une jeune personne au caractère si doux.

Vous voilà devenue une Dame du Conflans, Princesse Daenerys. Cela vous sied. la complimentais-je en m'inclinant avant de poursuivre vers le second frère du marié, Lucas Nerbosc. Un sourire apparut sur mon visage en le voyant:

Ser Lucas, je suis ravi de vous revoir. Le Conflans a décidément sur moi quelque chose de bénéfique. Voyez comme je suis devenu un homme meilleur depuis que votre région s'est séparée de ce joyau qu'est ma douce Dame... fis-je en tendant la main vers Walda qui me rejoignait. Mais je vois que vous n'êtes pas en reste non plus, dis-je en apercevant la jeune femme à ses côtés. Lady Marianne, c'est un plaisir de vour revoir. Comment allez-vous? demandais-je à l'attention de la jeune femme brune.


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L'union de la Corneille et du Loup
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« Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3 »

La belle Sansa était rayonnante, l’image parfaite d’une union qui se dévoilait comme étant à même d’apporter bonheur aux jeunes mariés. Le sourire de Marianne ne pouvait se défaire de cette bienséance alors qu’elle constatait des élans encourageants d’ Hoster envers la jeune louve. Elle leur souhaitait tout le bonheur qu’ils puissent construire à deux, celui-là même qu’ils parvenaient encore à fonder Lucas et elle. Ses émeraudes rejoignaient ses étoiles éclaircies dans l’espoir de lui prouver qu’ils y arrivaient également et qu’ils continueraient à leur rythme. La jeune fille s’en persuadait un peu plus encore alors qu’elle se confrontait à la joie qui animait Lucas aujourd’hui. Il rayonnait d’une certaine manière lui aussi, cela n’avait de cesse que de réchauffer plus son cœur. Ses pensées à ce sujet furent rapidement interrompues par les questionnements de son époux. Duquel, elle s’empressa d’en rassurer les doutes en lui confirmant le fait qu’elle ne regrettait en rien le mariage qu’ils avaient vécus tous deux. Au contraire, la jeune fille y voyait là leur véritable nature, ce don de soi qu’ils ont su s’offrir mutuellement sans attendre de grandes cérémonies. Ils s’aimaient tout simplement et ils n’avaient pas besoin du reste pour le faire. Son sourire n’en devenait que plus grand et déjà ses doigts cherchaient à serrer les siens au moment où elle comprenait vers où il reportait son attention. Tytos les interrompit dans ce moment qui n’appartenait qu’à eux. Célébrant une fois de plus l’union en cours. Mais les intentions de Lucas et les mots qu’il glissa tendrement à son oreille furent une occasion de plus pour faire battre son cœur contre sa poitrine, tout en embrasant ses joues. « Je t’aime aussi. »scella t-elle dans ce bonheur qu’il lui procurait au quotidien.

Néanmoins, il ne lui suffisait que de lancer un regard sur son côté pour vérifier la mine discrète et intimidée de la Princesse Argentée pour que son cœur se peigne doucement d’une ombre. Ainsi avait-elle entrepris une remarque qu’elle pensait bienveillante à son égard. Se promettait-elle de leur accorder un peu de temps à toutes les deux, pour ainsi pouvoir se retrouver entre belles-sœurs. Ses yeux se hasardèrent alors sur la foule alors que sa stupeur n’en devint que plus expressive et enjouée au moment où elle reconnut l’une des filles Mormont. « Bien sûr que je la connais, Dacey et elle se sont arrêtées à Castel-Bois au moment de leur voyage dans Westeros. Toutes les deux m’ont appris à… » Emportée par ses révélation, Marianne finit par se pencher en direction de Lucas de manière à ce qu’il puisse être le seul à même d’entendre ses confidences. « … manier la dague, sauf que cela fait très longtemps que je n’ai pas pu m’entraîner. » dans un amusement, la jeune fille se mit à pincer ses lèvres comme si elle venait d’être prise dans un délit de bêtise. « Et toi ? Comment as-tu fais sa connaissance ? » se hasarda t-elle à lui demander dans cette même curiosité que lui-même avait adopté plus tôt.

Mais leur complicité fut interrompue par les arrivées de Lady Walda et Lord Tyrion Lannister, tous deux magnifiquement vêtus pour l’occasion. Comme à l’accoutumée, la jeune fille blonde resplendissait de par sa beauté naturelle et enfantine. Et déjà le sourire ornait les lèvres de Marianne alors que Tyrion se présentait à eux et offrait de très beaux compliments envers son épouse. Un autre mariage réussi, un autre bonheur atteint. Cela ravivait un peu plus le cœur de la jeune fille alors qu’il lui présentait ses hommages et prenait ainsi de ses nouvelles. « Le plaisir est d’autant partagé Seigneur Lannister. Vos mots savent rendre hommage à votre épouse et je ne peux que les approuver, vous êtes resplendissante Dame Walda. » sourit-elle à nouveau avant de tendre sa main pour ainsi poursuivre les salutations. « Je me porte bien et vous en remercie mon Seigneur. Et vous ? L’Hiver ne tourmente t-il pas trop vos terres de Castral-Roc ? » demanda t-elle doucement alors que sa main libre serrait toujours celle de son époux.

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L'union de la Corneille et du loup
ft Liane Vance

«Corneillia | 302, lune 4, semaine 3»

La princesse argenté vit Marianne Harlton se rapproché d’elle, Daenerys eut un petit sourire contrit avant de continuer de regarder les invités venir féliciter les deux époux. La jeune dragonne n’avait jamais vu autant de nordien d’aussi prêt en dehors de Wynafryd et Robb. Mais ils n’avaient pas ce côté rustre si caractéristique du peuple du Nord. Elle espérait grandement qu’aucun d’entre eux ne la remarque et qu’elle passe plus pour une Nerbosc que pour une Targaryen en ce jour-ci particulier. Même s’ils semblaient tous heureux, l’hostilité pouvait surgir à n’importe qu’elle moment, Daenerys l’avait bien compris au fil des années. Si elle restait naïve sur bien des points, celui-là ne l’était plus depuis le procès de son frère bien aimé.

Sa voisine ouvrit la conversation mais la princesse mit un temps à réagir, pensant que la Harlton parlait à une autre dame vu qu’elle n’avait pas utilisé le titre qui était le sien. Malgré son mariage, elle conservait ce titre de naissance l’affiliant à la maison royale, elle était la sœur du Roi même si aucun sentiment fraternel existait entre eux. Elle finit par tourner ses yeux améthystes vers la conflanaise, cherchant une réponse intelligente et qui gommerait la réalité. La jeune femme ne savait pas mentir mais elle pouvait, en prenant son temps, manier les mots pour adoucir les choses.
« Je n’ai pas réfléchi à cela Lady Marianne. » répondit doucement la dragonne aux cheveux d’argent. « C’était à une époque différente, avec des invités différents et une situation bien différente. Je n’arrive pas à comparer les deux. »

Elle ne pouvait comparer son mariage à celui d’Hoster et Lady Sansa. Daenerys avait dû prêter serment face à un arbre qui ne signifiait rien pour elle. Elle priait les Sept pas les anciens dieux. Et en dehors de Robb et Wynafryd il n’y avait eu aucun nordien qui aurait pu lui rappeler ce que son frère avait été accusé et rendu coupable de l’empoisonnement de la petite sœur de l’ancienne dame de compagnie de sa nièce Rhaenys. A cette époque, la tristesse et le sentiment de solitude et l’absence de confiance envers son entourage prédominé. Aujourd’hui, si sa relation avec son époux n’avait pas évolué, elle pouvait compter sur ses dames de compagnie qui lui était précieuse, notamment la pétillante Orya Cox. Et la présence des nordiens restaient non négligeable dans l’esprit de la jeune princesse argentée.

Marianne retourna discuter avec Lucas et un invité s’approcha de Brynden et d’elle. Daenerys n’eut aucun mal à le reconnaître, le nain du Roc, Tyrion Lannister. Lors de leur rencontre à Port Réal, l’héritier de l’Ouest n’avait pas laissé une bonne impression à la sœur du Roi, qui s’était senti peu à l’aise en sa compagnie et ses remarques étranges. Mais il lui semblait qu’il était un tout autre homme aujourd’hui. Il resta poli et bienséant cette fois.
« Je vous remercie messire. »

Tytos leva alors un toast aux jeunes mariés pour ceux qui était dans la salle où ils pouvaient se restaurer, on pouvait au loin entendre la musique des musiciens qui faisaient danser les invités. La princesse s’assit à côté de son époux pour imiter le monde qui trinquait en l’honneur des jeunes mariés.
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302, lune 4, début de semaine 3



l'union de la corneille et du loup

Tytos accueilli les réponses à son toast avec un sourire satisfait et un hochement de tête. Son regard se posa une dernière fois sur Hoster, avant de se tourner vers son héritier en reprenant place dans son fauteuil, après avoir bu une gorgée de sa coupe. C’était dans des instants comme cela qu’il se sentait fier de ses choix au fil des années. Tytos doutait évidemment, comme tout homme, mais dans des moments comme celui-ci, il se rassurait, il savait qu’il avait mené sa barque correctement. Il était toujours resté fidèle à ses principes et ses valeurs, pouvant regarder dans le passé sans se sentir honteux de ses décisions. Un picotement dans la gorge le fit tousser légèrement, alors qu’il prenait une nouvelle gorgée de vin. Mais cette dernière ne sembla rien arrangé au problème, le faisant plus tousser encore. Sa main se porta comme un réflexe sur sa gorge pour la masser, cherchant à faire disparaître ce qui venait le déranger. Il toussa un peu plus, reculant son fauteuil pour ne pas déranger les jeunes mariés. Il ouvrit la bouche, cherchant à renouveler l’air dans ses poumons, mais ce dernier ne semblait vouloir aller au delà de sa langue. Tytos sentit la panique commencer à l’envahir. Il commençait à comprendre et c’était déjà trop tard. Son regard parcourut la foule une dernière fois. Certains n’avaient pas encore remarqué la détresse dans laquelle il se trouvait. D’autres le regardaient avec un air curieux, comme Brynden qui à côté de lui l’interpellait. “Père ? Père, est-ce que tout va bien ?!” Et puis il lui sembla voir le reflet d’un sourire sur un visage qui ne le quittait pas des yeux : Harry Rivers. Tytos rejeta sa coupe de vin et voulu intimer aux siens de ne pas boire, mais un seul son pu sortir de ses lèvres “Riv…” et il s’effondra au sol avec fracas. “Faites chercher le mestre !” entendit-il Brynden hurler alors qu’il s’était agenouillé au dessus de lui, cherchant à lui relever le visage pour l’aider à respirer. Il voyait la détresse dans ses yeux. Il aurait voulu lui dire que tout allait bien aller. Qu’il était fier de lui. Qu’il avait confiance en lui pour la suite. Mais il était voué au silence éternel. “Ca va aller père, ça va aller, reste avec moi…” l’entendit-il dire d’une voix tremblante. Son corps était secoué par des soubresauts alors que ses poumons luttaient pour se remplir d’air, mais il parvint tout de même à serrer la main que son fils avait posé sur la sienne. Et il la serra jusqu’à ce que son esprit eut retrouvé celui d’Arwyn, faisant de leur fils aîné, le nouveau seigneur des lieux.

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Jorelle Mormont
   
302, lune 4, début de semaine 3


La quatrième fille Mormont avait réussi à s’éloigner suffisamment loin de l’inconnue, mais surtout de la sirène un peu trop sur la défensive à son goût. Pour une fois qu’elle faisait une bonne action envers elle… Voilà comment l’insulaire était remerciée. La prochaine fois, elle la laissera se débrouiller seule avec la nouvelle fiancée ! Une bonne action n’est pas toujours récompensée.

Jorelle était si prise dans ses pensées qu’elle n’avait pas fait attention à la voix qui l’avait interpellé. Si elle avait été concentrée sur sa nouvelle tâche, à savoir féliciter les jeunes mariés, elle aurait remarqué la charmante Marianne Harlton. Une dame qu’elle aurait finie par rencontrer, mais elle croisa une toute autre personne sur son chemin. L’ours n’était pas surpris de tomber sur Andar, après tout, il était lié aux deux familles qui s’unissaient aujourd’hui, mais elle n’était pas non plus préparée à tomber sur lui de la sorte. Cependant, elle lui esquissa un sourire en guise de salutation et acquiesça devant sa remarque. « Aux dires de certains des miens, les anciens dieux ont souhaité préserver ma vie pour un but bien précis. Et vous alors, vous vous êtes bien remis de votre chute… d’escalier, c’est ça ? », l’ours eut un rictus. Tous les deux avaient survécu à un terrible accident, mais elle, elle n’était pas tomber dans un escalier.  

La Mormont observa la foule, scrutant chacun des visages pour repérer ses sœurs, mais elle remarqua une autre personne, la femme aux cheveux argentés. C’était donc pour elle que son cousin travaillait, la sœur de l’homme qui avait empoisonnée Wylla, mais malgré son opinion sur sa famille, Jorelle ne pouvait nier sa grande beauté. Et juste à côté, elle observa ce visage qu’elle ne connaissait pas aussi bien qu’elle aurait aimé, Marianne, au bras de son mari. Elle avait tendance à oublié qu’elle était dorénavant l’épouse de Lucas. Elle aurait pu les rejoindre, il n’était qu’à porter de voix après tout, mais la remarque d’Andar la dissuada de le faire. Par ce mariage, la lignée de son père renaîtrait de ses cendres, mais il n’en restait pas moins mort. Elle fixa alors son regard bleuté sur Tytos : « c’est vrai, ce mariage fait naître de l’espoir, mais il n’efface en rien les actions du passé ». Jorelle n’était pas furieuse contre cette famille, après tout, elle ne l’avait jamais connu et la vie était celle qu’elle était.   

La Mormont se remit à sourire et préféra changer de sujet, car il n’y avait rien d’autres à dires. Elle préféra le questionner sur une toute autre chose : « votre épouse n’est pas avec vous ? », ne le laissant pas le temps de répondre, elle déclara : « existait-elle réellement ? ». Son regard se plissa, il était évident qu’elle ne le pensait pas, mais ça ne changeait pas le fait qu’elle ne l’avait jamais rencontré.

L’ours se mit à sourire en direction de la mariée, et vit un nouvel arrivant, le fils du lion. Elle attrapa alors le bras de son ami et avança vers ce petit groupe : « avez-vous eu l’occasion de féliciter Sansa et Hoster ? En tant que nouvelle émissaire de ma maison... », la Mormont censura le reste de sa phrase. Il se passait quelques choses. Tytos toussa et le temps d’un souffle coupé, il s’écroula au sol. Dès lors, tout alla si vite, Jorelle s’était approcher et comprit, à la vu de cette salive qui s’écoulait de sa bouche, qu’il n’était plus. Jorelle avait lâché le bras d’Andar, elle scruta la foule à la recherche de sa famille et dans ce recul brusque, elle fit tomber le verre d’eau du Royce. C’est ce bruit qui l’obligea à regarder le valois, la paix décrite par Tytos pouvait-elle survivre à une perte aussi violente ?

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III
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L'union de la Corneille et du loup
Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3

« Walda la Belle des maisons Frey et Lannister »
Quel charmant marriage ! Tant de sourires sur les lèvres des convives. Le bonheur des promis était si palpable qu’elle rendait l’assemblée sereine. Walda ne faisait pas exception, elle aussi souriait durant la cérémonie. En voyant le jeune couple échangé leurs vœux avec tant d’assurance, elle repensa à son propre mariage. A l’époque elle épousait un parfait inconnu. Sansa avait plus de chance, elle connaissait son fiancé et elle l’aimait. Walda était tellement heureuse pour son amie qu’elle sauta presque pour aller la féliciter mais elle n’était pas la seule à être empressée. Les Stark et les Nerbosc entouraient le couple, ce qui était bien normal. Elle attendit donc son tour sagement en discutant avec ses voisins. Balayant l’assemblée des yeux elle s’aperçut qu’on l’observait. A sa grande surprise il s’agissait de Lady @Liane Vance qui la salua d’un signe de tête. Walda lui répondit par un salut de la main. Il lui semblait que c’était une autre qui avait joué les hôtesses pour la demoiselle de Bel Accueil. Cent ans auparavant. Quand enfin elle put enfin s’approcher, Tytos Nerbosc convia les invités à quitter le Bois Sacré pour entrer à l’intérieur. Une idée appréciée mais qui hélas lui fit recommencer la queue pour féliciter les jeunes mariés. Leur tour arriva et son époux prit la parole.

« Mon époux s’est exprimé pour nous deux, et bien mieux que je ne saurais le faire. Très chère Sansa, vous êtes absolument ravissante dans cette robe et vous rayonnez de bonheur au bras de votre époux. Nos enfants sont en grande forme, merci de prendre de leurs nouvelles. Si vous souhaitez les revoir chère Sansa et cher Hoster vous êtes bien entendu les bienvenus à Castral Roc. J’espère danser avec vous tout à l’heure cher Hoster, ne m’oubliez pas ! »

Ils saluèrent le couple nouvellement formé avec une révérence avant de prendre congé. Il sera malvenu d’accaparer les mariés trop longtemps. Tyrion était très à l’aise en société, aussi Walda le suivit sourire aux lèvres pour aller engager la conversation avec les autres invités. Son époux salua la princesse Daenerys Targaryen qu’elle ne connaissait pas puis un visage familier, ser Lucas Nerbosc et son épouse Marianne Harlton.

« Princesse, c’est un honneur de vous rencontrer. » dit-elle avec une gracieuse révérence. « Ser Lucas, quelle joie de vous revoir. Lady Marianne je suis ravie de vous rencontrer. Ho vous êtes trop aimable ! Et vous aussi mon cher et tendre, vous trouvez toujours le moyen de me faire rougir. C’est une très belle cérémonie à laquelle nous avons assisté. La salle est très joliment décorée. Puis-je vous demander lady Marianne de me prêter votre époux le temps d’une danse ? »

La jeune femme brûlait d’impatience de rejoindre les danseurs. Mais en un instant l’ambiance légère et festive bascula dans l’agitation. Lord Nerbosc se sentait mal. Il essaya de dire quelque chose et s’effondra au sol. Walda plaqua ses mains sur sa bouche pour étouffer un cri. Que pouvait-elle faire pour l’aider ? Rien, si ce n’était attendre l’arrivée du mestre. Quelle horreur ! Il luttait pour respirer, tenant la main de son aîné. Puis une ombre passa sur son visage et il ne donna plus signe de vie.

«Est-il… mort ? » chuchota-t-elle à Tyrion.

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L'union de la Corneille et du Loup
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« Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3 »

Poliment, Wynafryd avait interrogé la conflanaise et son époux sur leur santé respective. Elle apprit la nouvelle de son enfantement et de sa nouvelle grossesse avec un sourire sincèrement heureux. "Oh, félicitations à vous. Je prierais les Sept pour que tout se déroule bien." dit-elle avec un petit hochement de tête alors que son regard allait de Liane vers Desmond. Elle ne put s'empêcher d'hausser légèrement un sourcil alors que celle-ci commentait son aspect rayonnant. Elle se sentait tout sauf lumineuse, bien terne au contraire. Mais était-ce parce qu'elle avait une vision austère des nordiens ? Et que sa seule robe pourpre aux riches détails servaient à réhausser ce constat ? Elle garda néanmoins un sourire poli sur son visage en lui répondant. "Merci Lady Liane, c'est bien aimable à vous que de penser cela. Votre robe est pour le moins spectaculaire." ajouta-t-elle doucement, persuadée que la flatterie trouverait une oreille approbatrice. Un petit balais s'opéra avec l'arrivée de Torrhen et le départ de Jorelle, laissant la Sirène de Blancport avec un grand nombre de questions à l'esprit.

Wynafryd finit par demander au couple Vance s'ils avaient déjà offert leurs félicitations aux jeunes mariés. Visiblement, elle n'avait pas été la seule à trouver qu'il y avait trop de monde autour d'eux pour le moment. Elle avait ensuite inviter Torrhen à danser, espérant que Liane et son époux se joindraient à eux, mais l'appel du buffet semblait opérer un certain pouvoir chez la femme enceinte. "A plus tard Lady Liane, ser Desmond." prononça-t-elle en inclinant respectueusement la tête, toujours un sourire aimable sur ses lèvres. Elle se demandait si Torrhen accepterait sa proposition et elle fut surprise qu'il le fasse d'aussi bon coeur, reconnaissant déjà ses lacunes dans l'exercice. La politesse de son sourire se transforma en quelque chose de bien plus malicieux qu'elle tenta tout de même de maîtriser. "Je tacherais de trouver une solution pour assouvir ma vengeance en ce cas là." répondit-elle d'un air détaché alors qu'elle plaignait déjà ses orteils. Ils avancèrent tous deux jusqu'au centre de la pièce pour prendre place et attraper le morceau en route, se joignant aux quelques autres danseurs de la soirée. Wynafryd sentit son souffle changer légèrement à l'instant où Torrhen posa sa main sur sa hanche, mais parvint à ne rien laisser paraître. Elle posa sa main dans la sienne et commença à réaliser les pas de danse gracieusement. "J'aime vraiment danser, Torrhen. Mais je dois avouer qu'il ne me déplaît pas d'être un peu plus loin de la foule pour le moment." Ils se détachèrent un instant, croisant un autre couple, avant de se retrouver. "Et vous ? Pourquoi être resté de ce côté plutôt que d'avoir rejoins le buffet ?" demanda-t-elle avec un sourire en coin.

Elle réfléchissait à la meilleure manière de répondre à sa dernière question lorsque un premier cri s'élevé dans la pièce d'à côté. Un musicien rata une note et la musique diminua progressivement alors que d'autres cris se faisaient entendre. Wynafryd sentit son coeur se serrer d'angoisse. Ses bras retombèrent le long de son corps et elle avança vers la pièce réservée au dîner d'un pas plein d'appréhension. Elle ne voyait pas grand chose avec tous ces gens autour d'elle mais il semblait s'être passé quelque chose à la table d'honneur. Elle continua d'avancer doucement, le souffle court et l'échine glacée. Elle ne s'arrêta que lorsqu'elle retrouva une silhouette familière : Jorelle Mormont n'était pas allée loin finalement. "Que se passe-t-il ?" parvint-elle tout juste à prononcer à voix basse, craignant déjà la réponse qu'on lui ferait. Nerveusement, sa main s’agrippa au premier bras qu'elle trouva, sans même savoir à qui il appartenait.

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L'union de la Corneille et du loup
Corneilla | 302, lune 4, début de semaine 3

 
« Qui va là ? Qui s'avance devant le dieu ? »
Walda Frey avait été son premier béguin. Hoster l’avait aperçu à un tournoi alors qu’il servait ser Tristifer. Elle était dans les tribunes, si belle, si pleine de lumière qu’elle avait immédiatement attiré son regard alors qu’il était occupé à porter l’écu de son chevalier. Il avait demandé son nom et on lui avait répondu qu’elle se nommait Walda Frey mais que déjà on la surnommait Walda la Belle. On ne pouvait trouver plus approprié. S’il avait été un chevalier et gagnant du tournoi, il l’aurait couronné reine d’amour et de beauté. Mais il ne l’était pas et avait demandé à ser Tristifer de le faire à sa place. Le chevalier avait brièvement pouffé de rire. Il s’était tût un instant avant de déclarer qu’il s’agissait de la première fois que le jeune écuyer s’intéressait à l’issue d’un affrontement. Il était quelque peu déçu que ce soit pour une fille, aussi jolie soit-elle, mais c’était un début. Hoster en avait rougi jusqu’aux oreilles. Comment avait-il pu se dévoiler aussi facilement et naïvement ?  La belle Walda lui avait fait tourner la tête. Quand il avait appris que sa belle était fiancée, à Tyrion Lannsiter qui plus est, il en avait presque pleuré de déception et d’amertume. Il avait quinze ans à l’époque et le temps avait passé. Il avait rencontré Sansa qui avait capturé son cœur. Pourtant il se sentit un peu chamboulé quand la Belle Walda vint lui adresser ses félicitations, lui adressa enfin la parole et l’appela « cher Hoster ».

« Je vous promets de danser avec vous lady Walda. » répondit-il. En souvenir d’une ancienne amourette dont vous n’avez même pas conscience.  Puis il se souvint des aimables paroles de Tyrion Lannsiter. « Merci Tyrion Lannister. Nous trouverons assurément le temps de discuter, une fois l’agitation des festivités passée. » ajouta-t-il.

Il l’avait trouvé plutôt sympathique et avait hâte de discuter à nouveau avec lui. Le jeune marié souriait. Tout était parfait. Sansa était enfin devenue son épouse. Les mots raisonnaient encore dans sa tête comme une joyeuse mélodie. « Je suis heureuse d'être votre épouse et de porter votre nom. » Merveilleux. Son père porta un toast. Hoster n’avait jamais vu son père aussi fier de lui qu’à cet instant. Ce dernier leur souhaita le même bonheur qu’il avait connu avec son épouse. Le jeune homme hocha la tête. Pour sûr ils avaient été heureux. Il aurait aimé qu’elle soit encore là pour assister à son mariage. Puis lord Nerborsc évoqua son souhait de devenir grand-père, espérant que le couple annoncerait une bonne nouvelle lorsqu’ils rejoindraient Vivesaigues. Hoster sentit le rouge lui monter aux joues. La nuit de noces le rendait nerveux et il préférait se réjouir à l’idée de danser avec son épouse plutôt que se retrouver seul à seul dans leur chambre. Hoster vida son verre d’une traite puis proposa sa main à son épouse. Il avait envie de sentir le contact de sa peau contre la sienne et lui faire comprendre par ce geste affectueux combien il était heureux en cet instant. La voix inquiète de Brynden lui fit perdre son sourire. Rapidement il tourna la tête vers leur père et vit son visage rouge et son regard paniqué. Hoster bondit dans sa direction, aida son frère à tenir leur père.

« Eloigne les cadets. » demanda-t-il à @Lucas Nerbosc

Il ne voulait que Bethany, Petit Alyn et Petit Robert voient leur père ainsi. Même Edmund qui était presque un homme fait ne devait pas avoir pour dernière image leur père à l’agonie. Hoster serra les dents pour ne pas hurler quand il vit le regard sans vie de son père. Que lui était-il arrivé ? C’était si soudain, si rapide. Il avait essayé de dire quelque chose, un mot « Riv ». Sa coupe. Il avait jeté sa coupe. Pourquoi ? Hoster sentait que c’était important, il devait s’en souvenir. Le mestre arriva. Il lui laisse la place et en profita pour récupérer le verre de son père. Il ne restait que quelques gouttes, la majorité du contenu avait coulé sur la table. Avait-il seulement repoussé le verre par maladresse la boisson était-elle la cause de sa fulgurante mort ?

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