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Correspondance Oberyn & Wayra

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Port-Réal
An 302, lune 1, semaine 4


Lady Wayra Wyl,

J'espère que ce pli vous trouve en bonne santé. J'avais promis de correspondre avec vous après mon court passage à Wyl. Un court séjour qui fut un réel délice et ce, en grande partie grâce à votre présence. Cela fait maintenant presque une dizaine d'années et le mariage avorté de ma nièce Arianne ne nous a pas donné l'occasion d'échanger à nouveau. A mon grand regret. Veuillez ainsi me pardonner pour mon manque d'assiduité. Sans vouloir justifier ce dernier, les circonstances chaotiques du Royaume ont plaidé et plaident encore en ma faveur. C'est d'ailleurs la raison de cette missive qui prendra malheureusement une tournure plus officielle que je ne l'aurais souhaité. Pardonnez-moi d'aller droit au but, même si je sais que vous préférez qu'il en soit ainsi.

Les derniers événements sont très inquiétants. La Couronne est plus fragile que jamais et les Targaryens, plus instables au fil des jours. Je sais que vous ne portez pas nos alliés d'autrefois dans votre cœur. A raison je suppose. Le Prince Doran semble aller dans ce sens et a décidé de retirer la présence dornienne de la capitale. Si je ne cherche aucunement à défier mon frère, certains intérêts me retiennent encore à la capitale. Des intérêts mêlant aspirations personnelles et sécurité de notre Principauté et qui auraient bien besoin de protection. Je parle bien évidemment du savoir-faire des Wyl et plus particulièrement de celle de votre père et de ses Anjomans. Je ne pense pas devoir vous expliquer plus en détails mes projets. Ce serait insulter votre intelligence et de surcroît ni plus ni moins que du gâchis d'encre.

C'est donc de renfort et d'aide dont j'ai besoin pour protéger les intérêts de Dorne sur la capitale. Vous allez me dire que j'aurais mieux fait de contacter votre père. Ce que je ferai en temps et en heure soyez-en assurée. Je ne doute pas un seul instant de votre intérêt pour ce genre de mission, ni de votre faculté à convaincre votre père le cas échéant. La raison de votre convocation est simple : Je préfère largement votre compagnie à la sienne. Je ne cache pas que mes motivations dénotent un grand intérêt pour votre personne. Pour être franc, en plus de vos compétences nombreuses et votre potentiel indéniable, je me languis d'avance de pouvoir reprendre nos conversations entamées il y a près de dix ans.

Je ne peux cependant que vous prévenir de la dangerosité de cette entreprise. J'ai déjà évoqué le climat d'incertitude qui règne à Port-Réal. Les hautes sphères du gouvernement sont elles-aussi en proie au chaos avec du chamboulement à tous les étages. Les opportunités seront nombreuses mais le danger le sera tout autant. Je prévois d'ailleurs de rapatrier Ellaria et ma plus jeune fille pour cette raison. A noter qu'il ne s'agit pas d'une convocation officielle, même si vous bénéficierait de toute ma protection. Le Prince Doran m'ayant déjà demandé une première fois de plier bagage et de rentrer sur Dorne. Nous serons ainsi à la merci de la dégradation des relations déjà tendues avec les Targaryens et disposerons ainsi d'un temps limité afin d'atteindre nos objectifs.

En attendant une réponse positive,
Oberyn Martell, Prince de Dorne
Maître des lois du royaume des Sept Couronnes
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Wyl
An 302, lune 2, semaine 4



Au Prince Oberyn Martell de Dorne,

Ainsi, il semblerait que Port-Réal n’a pas failli à sa réputation. C’est bel et bien le repère des plus mauvais de notre espèce. Existent-ils des hommes et les femmes assez sobres là-bas pour seulement penser ? Et ceux qui pensent doivent probablement être les pires, à ourdir quelque coup bas, à réfléchir à quelque tromperie, à planter quelque dague dans quelque dos. Vous avez raison, je préfère ne pas badiner. Tout ceci n’est qu’absurdités.

Et pour parfaire ces inepties, votre pli.

Oh, il a fait grand bruit, soyez-en fier. Pas dans tout Dorne, rassurez-vous. Mais assez pour me laisser songeuse. Un état qui ne m’est guère familier. Car vous connaissez l’animosité entre ma famille et les dragons et vous nous appelez tout de même à l’aide. Nos ancêtres ont maltraité plus d’un Targaryen et nous devrions désormais voler à leur secours ? Et désobéir à votre frère ? Quelle drôle d’idée. Pour ne pas dire saugrenue. Mais vous pouvez insulter mon intelligence, car de vos projets, je ne sais ni ne devine rien. Néanmoins, je n’ai pas besoin de savoir ce que vous préparez pour prendre ma décision.

Quant à mon père, la nécessité de le convaincre ne s’est nullement faite sentir. La politique d’apaisement avec l’Orage semble le porter vers des idées de mariage et il espère qu’un parti intéressant se présentera à la capitale. J’en doute, mais ceci ne concerne pas notre problème.

Ainsi, vous me troquez contre votre concubine et votre fille. L’idée de plonger dans un nid de vipères me réjouit - ce n’est pas le cas, mais l’ironie par écrit peut être difficile à déceler -. Peut-être est-ce d’ailleurs pour cela que vous m’avez convoquée ? Croyez-moi, je crains moins les serpents que les hommes. Et j’ai appris très jeune que la seule chose pire qu’une personne est un groupe de personne. Port-Réal doit en être remplie.
Néanmoins, je viendrai seule. Ma famille et les hommes de mon père n’ont pas à prendre part dans cette sombre lutte ou à participer à d’obscurs desseins. Leur place est dans les Montagnes, pas dans cet endroit désolé qu’est le fief des Targaryen.

Oui, vous l’avez compris, je viendrai vous rejoindre. Car vous me l’avez demandé et que mon père et ma cousine y consentent. Soyez cependant certain que je ne mettrai en aucun cas mes valeurs et les miens en péril. Je vous assisterai dans la mesure de mon possible car c’est pour cela que l’on m’envoie. La moindre décision qui viendrait entraver ma morale me verrait tourner les talons vers Dorne. Je ne sais si tout ceci est folie, mais ma confiance est entre les mains de mon père. Je pense tout de même que vous devriez rentrer chez vous, mon prince. Faites de ce conseil ce que vous souhaitez. Pardonnez mon absence de censure, mais j’imagine que vous me connaissez. Les mot ne sont pas mon fort.

Je n’arriverai pas avant la lune cinq. Je saluerais votre dame si sa route croise la mienne.

Wayra Wyl