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L'Hiver est notre force ~ ft Dacey

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Dacey & Alysane

L’Hiver était revenu. Voilà plusieurs lunes que les petits flocons, qui tombaient d’ordinaire, s’étaient transformés en de grosses tâches blanchâtres et poudreuses sur les hauteurs de l’île aux Ours. La devise des suzerains du Nord était véridique, le Nord vient, et il s’accompagnait de cette froideur rustre qui n’avait de cesse que de participer à l’élaboration d’une stratégie de survie. L’ensemble des Mormont était préparé, tout comme chacun des habitants de cette bourgade. Tous devaient trouver un équilibre pour anticiper les manques à venir et tous savaient que le plus dur était devant eux. L’inquiétude se lisait sur les traits de certains, alors que d’autres, plus confiants, voyaient en cela une fierté de plus : celle de survivre à ce nouvel hiver. La sureté de cette idée faisait partie intégrante de leurs mœurs, parce qu’ils savaient survivre, mais surtout, ils n’attendaient rien de mieux que cela. Leur position était la plus délicate, tant elle se trouvait en ce milieu de deux affrontements. Les sauvageons d’un côté, les fer-nés de l’autre, une part d’eux savaient très bien que l’Hiver calmerait les ardeurs de certains, alors que les autres chercheraient à le fuir. Les postes de relève n’en seraient que plus renforcés, les Ourses y veilleraient. Malgré son ventre bien arrondi, pour une fois de plus, la seconde fille de Maege Mormont tenait à remplir son rôle au sein de la communauté. Chargée presqu’autant que les autres, son épée à double tranchant pesait énormément sur ses épaules, mais elle se taisait. Alysane n’était pas de celles qui se plaignaient d’une charge de travail, jamais, elle ne prétendrait le faire. Cela ne servait à rien, et elle laissait cette tâche au Sud. Il fallait qu’elle résiste telle une ourse, un roc véritable, sur lequel chacun pouvait compter. Même si son ventre la tirait, même si sa fatigue grandissait, elle tenait. Tout comme, elle apprenait à ses enfants à tenir cette position à leurs tours. Certes, il était encore difficile pour Joer et pour Benjen d’en comprendre les détours, ou même d’en anticiper les moyens, mais Marthe était sa plus grande fierté. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, sa fille, son ourse, était celle qui tenait le plus. Son volontariat avait grandi avec les années, surtout depuis la naissance de Joer et elle se décrivait de plus en plus à l’image de cette âme qu’était l’île aux ours. Sa stature n’en devenait que plus imposante, un peu à l’image de sa mère ou même de sa grand-mère, et son regard se faisait de plus en plus fort. Alysane pouvait déjà entrevoir l’étincelle fière d’appartenance à sa famille, à cette réalisation et à cette protection qui n’avait de cesse que de se transmettre de génération en génération. Ainsi avait-elle réussi dans son apprentissage, et même si elle n’en devenait qu’un souvenir de plus aux yeux de sa fille, il n’en restait pas moins qu’elle l’admirait pour la jeune fille qu’elle était devenue. Elle ne lui espérait qu’une chose supplémentaire : la dépasser plus que ce qu’elle était en train de le faire à l’heure actuelle. Car ainsi, Marthe deviendrait tout ce dont elle ne pourrait jamais prétendre, la véritable âme des Mormonts. Joer, lui, se taisait de ses plaintes depuis la naissance de Benjen. Et cherchait à reproduire les gestes du petit Ed. Une aubaine supplémentaire pour la mère, alors qu’elle n’aurait jamais cru cela possible, pas après les séances de cris et de pleurs qu’il avait pu lui infliger. Benjen quant à lui était trop petit pour se fondre dans la masse. Mais son calme contrastait tellement avec Joer que cela en était déroutant. Eddrick, quant à lui, restait sur l’île également. L’Hiver était devenu un prétexte pour ne plus les quitter, chose à quoi la Mormont ne pouvait que se satisfaire de cette nouvelle, l’obligeant par ce biais à l’aider à ses besognes en se chargeant de leurs fils. Cela lui permettait d’être plus présente pour Jorelle. Pour cette sœur, qui, avait eu le don de l’inquiéter plus que de raison au moment de son accident. Heureusement, les choses parvinrent à se rétablir et même si elle portait encore aujourd’hui les marques de ce dernier, ses jours étaient saufs. Leur famille tenait, ici, sur cette île. Et elle continuerait de le faire tant que le nom des Mormonts résonnerait sur ces terres. Alysane y croyait dur comme fer et ne laisserait jamais personne en dire autrement. La rudesse, le froid, la pénibilité, le danger, rien ne saurait les réduire à néant, puisqu’elles savaient toutes les rôles qu’elles devaient tenir.

Il fallait défendre les siens, leur permettre de prospérer ou du moins de survivre. Et pour se faire, il n’y avait d’autre solution que celle de s’entraîner et de s’organiser. Le tempérament parfois très directif d’Alysane tenait à ce que cela soit rempli par tous. Et il n’était pas rare de l’entendre crier après une personne pour que cette dernière tienne bien son rôle. Chacun avait un rôle à jouer et personne ne devait se permettre de négliger ses tâches. Cela en devenait une véritable obsession surtout depuis l’indépendance des îles de Fer. Combien de temps le silence perdurerait ? Combien de temps mettraient-ils pour venir piller leurs côtes et même pénétrer dans l’arrière pays ? L’Ourse n’était pas dupe et connaissait, depuis le temps, le caractère fourbe de cette civilisation. Les richesses étaient leur soif de vivre et le pillage coulait dans leurs veines. Les lézards avaient ouvert une porte qu’ils auraient du laisser sceller… Il était trop tard à présent pour faire marche arrière. Aussi fallait-il s’organiser pour juxtaposer des séances d’entraînements dans l’élaboration des projets de maintien des vivres. Heureusement, elles pouvaient compter les unes sur les autres pour parfaire au mieux ce planning. Mais l’idée de repos était quelque peu délaissée, laissant alors s’implanter des cernes et des tendances plus axées sur la défensive auprès des unes et des autres. Lyanna était celle qui souffrait le plus, parce que le poids des responsabilités lui était difficile. Mais heureusement aussi bien Lyra que Marthe se montraient présentes pour réagir au plus vite et lui redonner cette hargne bien loquace des Mormonts. Maege était également présente et cherchait avant tout à parfaire l’ensemble dans sa globalité. Néanmoins, il subsistait toujours cette tendance à la défensive, dès lors qu’Alysane se trouvait à ses côtés. Les non-dits avaient eu raison de leur relation, si bien que l’Ourse ne savait même pas si cela lui faisait plaisir d’être grand-mère. Enfin, si, elle savait qu’elle était fière de Dacey à ce sujet, mais d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Alysane n’avait jamais entendu ne serait-ce qu’une once de ce fait à son sujet pour Marthe, Joer ou Benjen. Elle n’en souffrait pas, mais elle ne parvenait pas à la comprendre. Tant pis.

Heureusement, cela n’impactait pas le moins du monde sur les relations de sœurs. Au contraire, cette tendance éveillait plutôt une réelle entente entre toutes et une confiance qui était telle que rien ne pouvait la défaire. Alysane se plaisait à passer du temps avec chacune de ses sœurs, surtout auprès de Dacey. Elle était celle qui les représentait toutes à tous les niveaux et celle qui défendait leurs intérêts communs. Leurs expériences étaient différentes, mais elles parvenaient à se compléter de manière à pouvoir répondre par telle ou telle réponse dès qu’un problème se posait à elles. Unies, elles avaient toujours su se parler, se réconforter, être présentes l’une pour l’autre, comme des sœurs peuvent le faire. Certes, les vérités étaient parfois difficiles à entendre, mais le temps arrivait à faire germer les bonnes idées dans l’esprit et veillait toujours à les faire s’entendre. C’est ce qui participa à cette journée d’ailleurs. Alysane avait besoin de passer du temps aussi bien avec Marthe qu’avec Dacey. Parce que les garçons l’énervaient, et parce qu’Eddrick avait également sa part à jouer auprès d’eux. Il était leur père et l’Ourse en avait assez d’avoir à tirer Joer… Juste le temps d’une journée, elle avait besoin de pouvoir souffler. Et heureusement Dacey et Marthe avaient répondu présentes pour l’aider à prendre du recul. Recul, qui, lui était nécessaire, dans la mesure où son ventre la tirait douloureusement, plus que pour les autres grossesses d’ailleurs. Mais elle mettait cela sous l’effet de la fatigue et de ces travaux qu’elle ne voulait pas arrêter. Elle en taisait les douleurs, se contentant simplement de les dissimuler sous ses airs d’ours ronchon, et elle croyait les duper à ce sujet. Installée sur la souche d’un vieil arbre, les fesses humides sous l’effet de la neige dessous, l’Ourse brune regardait avec la plus grande des attentions le combat qui se déroulait juste sous ses yeux. Dacey apprenait à Marthe, et inversement. Le son de l’entrechoc des lames lui rappelait combien cela lui faisait du bien de pouvoir participer à cela, même en étant une simple spectatrice. « Il vous manque un peu d’imprévisibilité. » commenta t-elle alors qu’elle regardait toujours les filles avec des yeux d’une mère plutôt que ceux d’un professeur. Se battre lui manquait à elle aussi. « Si tu cherches à déstabiliser ta tante, essaie les fentes sur les côtés. » un air innocent sur son visage, Alysane se mit à siffler l’air de rien alors qu’elle lançait un regard joueur à sa sœur. Bien sûr, Marthe tenta cette tactique, en vain, puisqu’elle avait encore du mal à tenir la stabilité de ses jambes. Elle se fatiguait trop vite, parce qu’elle n’arrêtait pas de bouger, ce n’était pas faute de la reprendre à ce sujet, mais son naturel était ainsi. Guerrier, qui, était occupé à creuser dans un trou jusqu’alors, passa derrière Marthe à ce moment là et se mit à grogner de manière à défendre Dacey. « Forcément, fallait qu’il vienne nous enquiquiner celui là. On avait dit journée entre filles ! » L’Ourse se redressa et se mit à aller à l’encontre de l’animal. « Ouste, file d’ici. » lui ordonna t-elle en faisant de grands signes. Heureusement Guerrier la connaissait à présent. « Ne t’avise même pas à te mettre sur tes deux pattes, sinon je te vise la truffe ! » Ni une ni deux, Alysane chercha un caillou à proximité et menaça l’animal. Cependant, elle avisa assez mal son geste et sentit qu’en relevant son bras, son ventre se mit à la faire souffrir. Serrant les dents pour ne pas le montrer, elle se ravisa et recula de quelques pas pour tourner le dos à tout le monde. « Et si on faisait une pause, le temps que Guerrier se calme ? » Elle retrouva rapidement sa place et s’y installa tout en serrant les dents à nouveau.

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Dacey & Alysane

Se préparant à une séance d’entraînement avec Marthe, elle s'habillait chaudement dans sa chambre avant de voir sa porte s'ouvrir. La petite frimousse de sa dernière vint à apparaître. Un sourire doux sur le visage, elle vint à tendre les bras vers sa mère. Dacey était prête à avoir un peu de retard, si c'était pour passer un petit moment avec Joany. Autant la grossesse que sa naissance avait été difficile, Dacey n'oubliait pas le calvaire qu'elle avait traversé, ni même son impatience de devoir rester au lit. Bien sûr, en voyant le visage de sa fille, son cœur l'avait aimé, comme il l'avait fait pour Maeve, mais si son aînée reflétait en tout point la personnalité des Mormont, Joany avait elle hériter de son père. L'enfant dans les bras, elle colla son front à celui de la petite, tout en frottant le bout de son nez au sien. Des éclats de rire se répercutèrent dans la chambre, puis la petite vint à poser sa main sur la joue de sa mère puis sa deuxième sur l'autre joue. Un moment spécial dont Dacey ne voulait surtout pas couper court. Finalement, ce fut à Dryn de rentrer dans la chambre, elle lui confia leur fille, l'embrassa et se prépara à affronter le froid à l'extérieur, l'esprit totalement revigoré.

Comme souvent, quand elle sortait, Guerrier se retrouvait à être son ombre, son ourson avait tellement grandi et n'avait toujours pas atteinds sa taille adulte. Pourtant, il était déjà bel et bien impressionnant, bien que ça ne soit encore qu'un ourson. Voyant sa sœur et Marthe, près d'une grosse souche de bois, elle posa sa masse d'armes auprès d'Alysane et sortait l'épée faite pour l’entraînement. Il y a quelques années, c'était lui-même qui se trouvait à cette place, entraîner par le maître d'armes des Mormont, n'ayant qu'un seul objectif pouvoir un jour avec la force de se battre avec une masse, comme sa mère. Une chose qu'elle avait réussie quelques années plus tard. Un air très sérieux sur le visage, apprendre à se battre, était tout sauf un jeu pour Dacey. Un fait qu'elle rappelait très souvent à Maeve qui dus à son âge ne voyait cela qu'ainsi, mais le rôle de l'ourse protectrice était de préparer son enfant si un jour un raid devait venir. D'une passe à une autre, elle lui faisait souvent recommencer les mêmes mouvements pour qu'elle les mémorise, puis vint le moment de voir si elle avait bien appris les leçons. Un combat sans que Dacey ouvre la bouche. Pour son âge, Marthe se débrouillait très bien, même si elle avait encore bien à apprendre, de toute manière, il fallait toute une vie d'apprentissage dans l'esprit de l'ourse, jamais on ne pouvait être parfait dans un domaine.

« Il vous manque un peu d’imprévisibilité. Si tu cherches à déstabiliser ta tante, essaie les fentes sur les côtés. »

Sa nièce vint à suivre le conseil de sa mère qui finalement ne vint pas à déstabiliser Dacey, mais à l'inverse fit réagir Guerrier. Juste là, il était resté concentré sur un trou qu'il creusait, mais le mouvement effectué par la petite semblait ne pas lui convenir, il vint finalement à grogner contre Marthe. Une action qui pouvait se révéler très effrayante si Guerrier n'était pas domestiqué. Quoique heureusement qu'il connaissait Marthe, car sans aucun doute, qu'il pourrait passer à l'attaque si un inconnu agissait ainsi envers sa mère d'adoption.

« Forcément, fallait qu’il vienne nous enquiquiner celui là. On avait dit journée entre filles ! Ouste, file d’ici. Ne t’avise même pas à te mettre sur tes deux pattes, sinon je te vise la truffe ! »

Ayant arrêté de combattre, elle vint tout de même à placer Marthe derrière elle, d'un instinct de protection. Puis, elle remarqua que sa sœur vint à ne pas terminer le geste qu'elle entreprenait. Levant les yeux au ciel, Dacey lui avait déjà dit à plusieurs reprises de se ménager, mais c'était comme parler à un sourd.

« Et si on faisait une pause, le temps que Guerrier se calme ? »

Au même moment, Guerrier vint à se mettre sur ses deux pattes, alors que Dacey s'approchait de lui. Les pattes sur les épaules de l’héritière de l'île-aux-ours, ils s'octroyèrent un petit câlin. Il n'y avait pas d'endroit plus chaud qu'entre les pattes de Guerrier. Tapotant sur son poil : 

- Bah alors mon beau garçon, tu voulais t’entraîner toi aussi !

Son attachement pour Guerrier était à l'image de ce qu'elle pouvait ressentir pour ses propres filles. Il était le fils qu'elle n'aurait jamais. Tapotant sur ses pattes avant, signes qu'il devait s'éloigner, l'ours retourna jouer avec son trou, tandis que Dacey vint à dire à Marthe tout en rejoignant Alysane : 

- Marthe, tu seras un jour, l'épée protectrice de l'ile-aux-ours !

Comme elles l'étaient toutes. L'âme des Mormont résidait en ce lieu et nul part ailleurs dans l'esprit de Dacey. Loin de pouvoir imaginer qu'une de ses sœurs pourrait venir à la quitter pour une autre vie. Se posant près de sa sœur, elle vint à annoncer : 

- Tu devrais vraiment te reposer un peu plus, Alysane. Et ne va pas me dire que tu as toujours bougé jusqu'au bout à tes trois premières grossesses, je suis la preuve vivante qu'une grossesse à une autre tout peut être différent.


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Dacey & Alysane

Protéger l’ile, lui assurer une persévérance envers et contre tous faisait partie intégrante des aspirations de toutes les Mormonts.  A l’image des ours, toutes tâchaient, à leur manière d’assurer une préservation de toutes les traditions qu’on leur avait inculquées depuis leur plus jeune âge. Conserver les rites n’en n’étaient qu’un exemple de plus, s’assurer de la bonne répartie qui faisait office de transmission entre les différentes générations l’était également. Dacey, Alysane, Jorelle et Lyra étaient devenues celles qui devaient à présent transmettre pour ainsi assurer la bonne continuation de ce tout qui forgeait l’esprit d’ici. Lyra en était encore trop jeune, néanmoins son apprentissage ne dérogeait pas à la règle des autres. Aussi, s’enquéraient-elles de rendre hommage à leurs ancêtres, de leur octroyer un peu de fierté à mesure que les apprentissages battaient de leur plein. Si bien, que la rudesse paraissait moins difficile avec le temps. Même si pur beaucoup, les Mormont étaient brutales et n’osaient laisser planer aucun doute quant à leur froideur extérieure, il n’en restait pas moins que le chaleureux les habitait toutes d’une manière ou d’une autre. Le Nord faisait partie d’elle, courrait dans leurs veines comme jamais il n’avait pu le faire jusqu’alors. Si bien, que les entraînements ne se tarissaient pas, du moins pas tant que l’âme des Ours serait présent en ces lieux. Les coups ne les effrayaient, ne les arrêtaient pas non plus mais au contraire, is alimentaient un peu plus encore de cette hargne de survie. Elles tenaient et veilleraient à le faire encore et encore jusqu’à ce que les Anciens Dieux les rappellent. Cet état d’esprit, toutes avaient pu l’acquérir grâce à la témérité de Maege Mormont. De cette femme, qui, grâce aux divers contes relatés, n’avait de cesse que de prouver aux yeux de tous combien la détermination était victorieuse. Un trait de caractère qu’Alysane reconnaissait volontiers dans les qualités de sa mère, et ce malgré les différents qu’elles pouvaient connaître toute les deux. Car même si elle n’était pas un exemple de maternel pour elle, il n’en restait pas moins qu’elle demeurait un exemple de seigneurie fidèle à ses convictions et prête à tout pour assurer la survie des siens. Peut-être un jour parviendraient-elles à résoudre les problèmes qui avaient eu raison d’elles. En attendant, la mère ourse couvait de son regard à la fois protecteur mais aussi sérieux les moindres faits et gestes de sa fille. Marthe apprenait vite, Alysane avait pu le constater depuis que la petite file était en âge de comprendre les ressorts de son statut. Cette dernière n’avait de cesse que de la rendre fière à chacune de ses interventions, qu’elles soient de l’ordre de relationnel avec les autres enfants de l’île que par son caractère volontaire, prêt à participer aux moindres travaux qui lui incombaient. Rares étaient ses railleries, alors que beaucoup auraient rétorqué ou rechigné à la moindre occasion. Marthe étaient à l’inverse de Joer par exemple, et cette pensée eut tendance à arracher un sourire mesquin sur les lèvres d’Alysane. Marthe lui ressemblait pour beaucoup, et pourtant, elle détenait également un peu du caractère de sa tante qu’elle était en train de combattre en cette heure. Leurs côtés moralisateurs s’allaient à merveille et une part de l’Ourse veillait à croire que si elles s’unissaient alors le monde devrait trembler.

Cette pensées aurait pu germer un peu plus dans son esprit, suivant des élans quelques peu rêvés, si seulement ce maudit ourson n’avait pas menacé sa fille de cette manière. Certes, les relations avec Guerrier s’étaient améliorées avec le temps. Même si il arrivait à Alysane de le reprendre dès qu’il s’engouffrait dans des greniers pour voler des réserves, ou encore lorsqu’il grimpait sur les rondins de bois fraichement empilés et qu’il les faisait glisser les uns après les autres, ou même lorsque l’idée lui prenait d’aller trouer les filets de pêches parce que ces derniers sentaient le poisson attrapé dans la matinée. Bref, la relation entre la Mère Ourse et l’ourson n’était pas au beau fixe néanmoins, elle le tolérait bien plus qu’à son arrivée. Après tout, elle acceptait les choix de sa sœur et si Dacey lui confirmait qu’il était un atout pour elles, alors sa confiance lui était acquise. Elle acceptait ses bêtises, même si il l’exaspérait, mais attaquer ses enfants était une autre affaire. Voilà pourquoi, elle n’avait pu que réagir naturellement et instinctivement en cherchant à remettre l’animal à sa place dès qu’il grognait contre Marthe. Malgré son imposante stature et son côté sauvage, l’animal ne l’effrayait pas et rien n’était pire qu’une mère désireuse de protéger son enfant. Ses yeux étaient devenus plus petits, prompts à montrer à l’ourson qu’elle ne riait pas et qu’il ne s’agissait pas là d’un amusement. Le mouvement de Dacey derrière elle, la rassura sur le fait qu’elle désirait elle aussi protéger Marthe. Mais un tiraillement au niveau de son ventre bien arrondi arrêta Alysane en pleine intimidation et l’obligea à se retrancher pour retrouver au plus vite la souche sur laquelle elle se tenait jusqu’à maintenant. Si ses autres grossesses avaient été usantes, celle-ci, lui paraissait interminable. Elle y mettait les prémices de l’Hiver sur les raisons de cette difficulté mais ne voulant en rien montrer cette dernière, l’Ourse s’enquit de détourner l’attention comme elle savait si bien le faire. Elle ne voulait inquiéter personne, surtout pas Dacey et Marthe. Sa mimique s’en fit quelque peu hasardeuse quant à se volonté de dissimuler la chose, alors qu’elle regardait le spectacle entre sa grande sœur et l’ourson. Cependant, un sourire essaya de percer par les embrasures de ses lèvres au moment où ses yeux se posèrent sur Marthe qui la regardait avec un air interrogateur. « Viens boire, ça te permettra de prendre du recul sur ce qu’il s’est passé. » l’invita t-elle alors qu’elle lui tendait une gourde d’eau.

Ce fut à ce même moment que Dacey en vint à encourager la jeune fille sur son avenir. Une scène qu’Alysane essaya de garder dans son esprit, tant elle se sentait fière de pouvoir y assister. Aucun compliment n’aurait pu ravir Marthe que ce dernier, elle le savait très bien, tant elle désirait ressembler trait pour trait à sa tante. Depuis plusieurs années à présent, Dacy s’était avérée être un exemple pour elle. « Tu l’entends, de quoi faire pâlir tes cousines et tes frères. » rajouta t-elle toujours la main tendue avec sa gourde avant de lancer un regard complice à sa sœur. Elle savait qu’elle la comprenait, tout comme elle savait qu’elle voyait certainement des remerciements dans ce dernier pour Marthe. Rejoint rapidement par les deux femmes, Alysane relâcha la pression de la gourde pour la laisser à sa fille et entendit les remarques de sa sœur au moment où elle s’installait à ses côtés. Un sourire quelque peu espiègle vint à naître sur le coin de ses lèvres alors qu’elle comprenait le message derrière ses dires. Certes, elle devait se ménager, mais l’Hiver n’attendait pas qu’elle ait mis l’enfant au monde pour se déclarer. Et tout comme Dacey, voire même pire qu’elle, Alysane était une vraie tête de mule. « Ca va, tout va bien. Celui là est juste un peu plus vigoureux par rapport aux autres. Il cherche à garder le chaud. » Tenta t-elle de la rassurer tout en lui témoignant d’une certaine reconnaissance de vouloir la protéger. « J’en ai assez avec un qui me rabâche les oreilles de me calmer. » Instinctivement ses yeux se levèrent en direction du ciel, comme si elle entendait les dires d’Edrick à ce sujet. Dires qu’elle s’empressait toujours de contrer en lui rappelant qu’elle était dans cet état à cause de lui… Tout était toujours de sa faute par principe de toutes les manières. Marthe profita de cette réponse pour oser à son tour évoquer ses idées. « Papa et tante Dacey ont raison, tu pourrais au moins travailler le matin ou l’après midi plutôt que les deux. » Trois contre un… Comment pouvait-elle se défendre de cette manière… « Je vous assure que ça va ! Surtout que je me ménage, je ne participe à ton entraînement par exemple, pourtant les Anciens savent à quel point ça me démange. » Son regard soutint dans un premier temps celui de sa fille, puis celui de sa sœur pour leur affirmer ce qu’elle avançait. Surtout qu’il s’agissait là de la vérité. Elle acceptait le fait qu’elles veuillent prendre soin d’elle, moins qu’on veuille lui imposer un rythme qu’elle n’avait pas choisi. « En plus, vous savez très bien que si je reste sans rien faire, je serai pire que ce que je suis déjà. » renchérit-elle avant de leur offrir un sourire un peu forcé. Mais il s’agissait là de la vérité, si Alysane restait un jour alité, elle plaignait son entourage tant elle serait exécrable au possible. « Cela étant, et avant que vous ne m’énerviez, est-ce que l’une de vous sait si Jorelle a essayé de s’entraîner à nouveau ? » Alysane était la reine pour les changements de sujets. Et elle espérait que ce qu’elle venait de dire serait le meilleur moyen pour qu’elles puissent toutes passer à autre chose.


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Trois Mormont au coeur des bois, entouré par l'hiver qui s'imposait de plus en plus. L'entraînement s'était arrêté dû à l'intervention de Guerrier, puis une pause ne ferait de mal à personne et surtout à Alysane dans l'esprit de Dacey. Le terme de sa grossesse se rapprochait à grands pas et elle continuait à s'accrocher à son rythme de vie. L’aînée des Mormont pouvait le comprendre, il était difficile d'admettre avoir besoin de repos, pour Joany, cela avait été une grande remise en question, jamais elle n'avait vu Maege devoir garder le lit pour aucune de ses grossesses et Alysane suivait ses traces, pourtant, là, ces traits de visage étaient fatigués, en même temps, même si Marthe était d'une nature calme, elle avait deux très jeunes fils à s'occuper. S'étant posé près de sa soeur, elle avait finalement recommencé à lui dire de se ménager, l'image de la moralisatrice lui collait à la peau depuis bien des années, mais elle s'en fichait, c'était ainsi qu'elle les protégeait. Le sourire espiègle de sa soeur, prouvait bien qu'elle l'avait entendu, mais certainement pas qu'elle allait l'écouter.

« Ca va, tout va bien. Celui là est juste un peu plus vigoureux par rapport aux autres. Il cherche à garder le chaud. J’en ai assez avec un qui me rabâche les oreilles de me calmer. »

Il s'agissait sûrement d'Edrick. Les hommes de leur viesemblaient bien veiller sur elles, même si de leur nature de femme Mormont, elles viendraient à prétendre ne pas avoir besoin d'eux. Voir Marthe les soutenir, la fit sourire.

« Je vous assure que ça va ! Surtout que je me ménage, je ne participe à ton entraînement par exemple, pourtant les Anciens savent à quel point ça me démange. En plus, vous savez très bien que si je reste sans rien faire, je serai pire que ce que je suis déjà. »

Levant les yeux au ciel. Encore heureux qu'elle ne participaitpas en entraînement. Après, il était vrai qu'elle ne voyait pas Alysane tenir dans un lit sans bouger. Un véritable calvaire qu'elle avait vécu, elle-même et sa patiente avait été mise à dure épreuve. Oui, Dacey n'avait pas été non plus très charmante avec le monde qui l'entourait.

« Cela étant, et avant que vous ne m’énerviez, est-ce que l’une de vous sait si Jorelle a essayé de s’entraîner à nouveau ? »

Un éclat de rire s'échappa de sa gorge. Pour dire vrai, il était si facile d'énerver Alysane, la véritable épreuve serait de réussir qu'elle maintienne son calme. Un défi qui pourrait lui être donné un jour, oui le défi de la diplomatie. Acceptant de changer de sujet tout de même, elle avoua : 

- Oui, je l'entraîne de nouveau et elle récupère aussi vite, elle a même voulu un entraînement avec les yeux recouverts.

Oui, cela faisait déjà quelques semaines que Dacey avait repris les entraînements avec Jorelle. Il fallait avouer que leur soeur reprenait des forces petit à petit, mais c'était une Mormont, elle retrouverait rapidement sa force d'avant l'accident. 

- Notre soeur va mieux, même si faut qu'on continue à la ménager, elle aussi.

Elle appuya bien ses paroles sur "Elle aussi", pour bien préciser à Alysane qu'elle ne l'oubliait pas elle, même si elle en était venu à parler de Jory. Finalement, tout en croisant le regard de Marthe, elle ajouta : 

- Tu verras, Marthe, qu'avec ton rôle d’aînée, tu seras toujours à prendre soin des plus jeunes et s'ils viennent t'accuser de leur faire morale, au moins, dis-toi qu'ils ont entendu ce que tu as voulu leur expliquer, même s'ils ne suivront pas forcément le bon chemin.

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Dacey & Alysane

Cela était plaisant de pouvoir profiter de sa grande sœur ainsi que de son aînée. Un instant qu’elles partageaient toutes les trois et leur prouvait une certitude, celle d’une union parfaite. Toutes était encline à se faire confiance, à protéger l’autre au détriment de sa propre vie, parce que c’était ainsi que les Mormont tenaient. Un fait qui s’avérait de plus en plus vrai à mesure que les années les séparait de ce passé difficile, de cette tâche sur le tableau qui aurait pu tout faire voler en éclat. Aussi, elles avaient su se rapprocher, se souder de manière à ce que leur cohésion puisse vaincre le reste. Ce reste dont elles se fichaient pas mal à partir du moment où il ne venait pas les attaquer ou les menacer. Ce reste qui les enviait d’une certaine façon. Mais il fallait souffrir pour arriver à cela. Et elles étaient toutes la preuve que les blessures se pansaient par la famille et rien d’autre. L’entraînement de Marthe n’était qu’un prétexte pour se rappeler cette évidence, qu’une leçon de plus pour enseigner à la génération à venir qu’il fallait toujours compter sur sa famille plutôt que les étrangers. Car oui, Alysane était très têtue concernant ce fait, paraissant sauvage pour les non natifs de l’île, l’Ourse n’hésitait jamais à laisser parler ses pensées au moment où on essayait de les contraindre d’une manière ou d’une autre. Rustre, elle ne mâchait pas ses mots, ce qui suscitait bien souvent des disputes avec sa mère ou même sa sœur aînée. Mais cela n’enlevait en rien l’amour qu’elle portait pour les siens. Cet amour qu’elle partageait et dont elle enseignait les rudiments à Marthe, Joer, Benjen et bientôt le dernier à venir. Si tous les quatre restaient soudés, alors rien ne pourrait leur arriver. Comme toutes les cinq pouvaient l’être. Du moins, rien qui ne soit une menace extérieure, car depuis l’épisode de Lyra, Alysane soutenait ses intentions. Les avait même décuplés de manière à ne plus jamais avoir à vivre une telle oppression que cette dernière. Elle avait failli dans son rôle de protectrice et elle s’en voulait pour cela. Voilà pourquoi elle ne voulait pas s’arrêter. Grossesse ou pas, fatigue ou pas, elle ne pouvait se permettre de négliger ses tâches dans l’éventualité où quelque chose se passe. Cela faisait partie d’elle et les regards entendus entre Dacey et Marthe ne pourraient rien y faire. Elle concevait leurs inquiétudes à son égard, mais elle ne pouvait pas laisser le hasard s’immiscer là dedans. Pas alors qu’une moindre erreur pouvait leur coûter énormément. Jorelle en était l’exemple aujourd’hui, une preuve de plus qu’elle avait failli à son devoir de grande sœur. Puisqu’elle n’avait pas pu la protéger non plus. Mais comment faire ? Comment parvenir à être partout à la fois ? La vie devait se faire malgré tout et il fallait simplement qu’elle accepte ce fait. Chose qui avait énormément de mal à se frayer une place dans son esprit à l’heure actuelle avec ces foutus hormones qui lui jouaient des tours. « C’est pas la peine de vous regarder comme ça hein… Je vous ai vu toutes les deux ! » bougonna t-elle avant de souffler d’agacement devant l’incompréhension de sa sœur et de sa fille. Son regard riva vers Guerrier, qui, comme d’habitude se donnait en spectacle à sa façon. Ils étaient train de tous l’énerver, mais heureusement, elle tenta de se calmer à sa façon en lançant le sujet de Jorelle. Ainsi, il serait plus facile de détourner l’attention d’elle pour mieux se concentrer sur celle qui en avait le plus besoin en ce moment. Un sourire parvint à étirer ses lèvres au moment où Dacey lui apprit qu’elle recommençait son entraînement. Alysane était heureuse de l’entendre, tout comme elle était impressionnée par la vitesse de ce dernier. « Déjà ? C’est qu’elle perd pas de temps. » commenta t-elle tout en appuyant son admiration par une mimique sur son faciès. « Tu restes tendre avec hein ? » Oui quand même, elle savait que Dacey disposait de ce côté moralisateur, mais elle savait très bien aussi que toutes les deux avaient ce même côté protecteur. Puis, elle dévia son regard pour regarder en direction de Marthe. « Faudrait que tu t’entraînes avec Jorelle aussi. Elle a son style, ça pourrait t’apprendre. » encouragea t-elle sa fille en lui lançant un sourire entendu à ce sujet. « J’préfère quand même celui de tante Dacey. » rétorqua la fillette dans un sourire espiègle. Le même que celui de sa mère pour certaines occasions. Cela les amena à rire toutes les trois avant de finalement laisser le silence reprendre de ses droits.

Silence qui ne dura pas énormément et qui amena Alysane à soupirer à nouveau d’agacement tout en levant ses yeux au ciel au moment où Dacey recommença à vouloir prendre soin d’elle. Enfin, non, à vouloir l’empêcher de vivre en l’enfermant dans une pièce. Pourtant elle parvint à se contenir malgré tout. Mais forcément au moment où sa grande sœur commença à parler à Marthe pour la prévenir de ce rôle pour la suite, l’Ourse ne put s’empêcher de pester. « Mais ça suffit ! Tu vois bien que ça va. D’accord je souffre plus avec celui là qu’avec les derniers mais je ne peux pas m’arrêter, c’est au dessus de mes forces. Vous imaginez si j’arrête, comment on va tenir ? ça risque de nous faire perdre du temps pour les réserves et résultat, on aura des morts sur la conscience pendant l’Hiver. On a déjà faillis perdre Lyra et Jorelle, on va pas mettre la vie des autre en danger parce que je suis fatiguée ou parce que j’ai mal ou parce que j’ai pas la même force qu’avant. » Les mots étaient sortis et probablement le message caché derrière. Marthe regarda sa mère d’une manière interloquée ce qui fit décliner le regard de l’Ourse vers un autre point. « Puis faut apprendre aussi que les plus jeunes peuvent donner des leçons. Suffit de voir Lyanna, elle est celle qui a le plus de nous toutes et qui apprend des autres. » continua t-elle tout en bougonnant dans l’espoir que cette fois le sujet soit bien fini. Il valait mieux passer à autre chose, sinon elle était prête à se lever et partir. Car oui, le caractère de cochon d’Alysane restait tout de même intact.

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Dacey & Alysane


Les paroles de Marthe vinrent à l'emporter en arrière. Il appartenait à tous d'avoir un modèle, une aspiration de vie et si, Dacey avait voulu savoir se battre à la manière de sa mère, niveau personnalité, il en était tout autre. Elle était différente de sa mère et avait longtemps cru ne pas ressembler à cette femme mère et guerrière, mais Dacey avait suivi ses propres traces et se retrouvait simplement à être une oursonne différente de celle qui l'avait fait naître, mais pas pour autant différente de l'âme des femmes Mormont. Finalement, il avait fallu que sa soeur est une fille pour que Dacey puisse se retrouver dans certains comportements. Lui offrant un conseil d'une ainée à une autre, la réaction d'Alysane se fit immédiate :

« Mais ça suffit ! Tu vois bien que ça va. D’accord je souffre plus avec celui là qu’avec les derniers mais je ne peux pas m’arrêter, c’est au dessus de mes forces. Vous imaginez si j’arrête, comment on va tenir ? ça risque de nous faire perdre du temps pour les réserves et résultat, on aura des morts sur la conscience pendant l’Hiver. On a déjà faillis perdre Lyra et Jorelle, on va pas mettre la vie des autre en danger parce que je suis fatiguée ou parce que j’ai mal ou parce que j’ai pas la même force qu’avant. »

Ne jamais baisser les bras, ne pas montrer ses faiblesses, toujours se relever et se battre pour les siens. C'était ce que relevait la tirade d'Alysane. Voilà la leçon qu'elle donnait à sa fille par ses paroles, une leçon qu'elles avaient elle-même apprise de leur mère qui l'avait reçu de ses ancêtres. Dacey ne quittait pas du regard sa soeur, quand celle-ci continua sur sa lancée :

« Puis faut apprendre aussi que les plus jeunes peuvent donner des leçons. Suffit de voir Lyanna, elle est celle qui a le plus de nous toutes et qui apprend des autres. »

Il était vrai que Lyanna avait déjà une personnalité bien tranchante, mais à la fois, elle avait été la plus choyée, la plus protéger de toutes les filles de Maege Mormont. Après tout, c'était la dernière et toutes étaient déjà élevées quand Lyanna était arrivée dans la famille. Penser à l'éducation de sa jeune soeur, vint à lui faire penser à sa propre fille. Maeve était imprévisible, prenait tout pour un jeu. Après tout, ce n'était encore qu'un enfant et longtemps Dacey avait aspiré à lui donner la même éducation que Lyanna, la laisser grandir et garder son innocence, mais l'accident de Jorelle causer par les jeux de Maeve avait tout remis en doute dans son esprit. Son regard se fit plus pensif, Alysane avait réussi, le sujet de conversation allait changer.

- Bientôt, je devrai commencer les enseignements pour Maeve. J'ai voulu qu'elle profite de son enfance, ne grandisse pas aussi vite qu'on a dû le faire, mais en vue de ce qui s'est passé avec Jorelle, je ne vais pas pouvoir attendre plus longtemps.

Maeve vivait sa vie, comme elle l'entendait, sans aucune contrainte, la nourrice n'arrivant jamais à la retenir, elle passait son temps à jouer à des jeux d'aventures ou elle se retrouvait une grande guerrière, car c'était sa plus grande aspiration, devenir une grande, guerrière comme les femmes de sa famille. De cela, Dacey ne pouvait n'être que fière, mais elle aspirait à d'autres choses pour celle qui était son héritière.

- Elle est destinée à prendre la tête de l'île-aux ours et il va falloir la préparer à cela. 

Dacey avait un an de plus quand le maître d'armes et le mestre avaient commencé leurs enseignements, mais son statut était différent. Dacey n'était pas destinée à prendre la tête de l'île-aux ours, le futur de l'île se retrouvait encore entre les mains de Jorah, son cousin. 

- J'aimerais que vous m'aidiez à le faire ! Je n'ai rien contre son impulsivité, son entêtement. C'est une Mormont, mais pour le bien du futur de l'Île-aux-Ours, il faut qu'elle comprenne la diplomatie et apprenne que de brandir l'épée n'est pas la solution à tous les problèmes.
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Dacey & Alysane

Les regards entre la tante et sa nièce ne laissaient plus de place au bénéfice du doute. Toutes les deux partageaient ce même côté protecteur pour l’Ourse, cette volonté de la préserver du moindre mal pour mieux appréhender le reste. Jamais, elle ne pourrait leur en vouloir de désirer son bien être, voire même de lui permettre de mieux se porter, néanmoins, elle ne pouvait se résoudre à se prélasser alors que d’autres vies étaient en jeux. Pour tout dire, Alysane ne pouvait se résoudre à attendre que le temps passe tout simplement. Il se fallait endosser ses responsabilités pour protéger aux mieux le reste, leur accorder un jour de plus de survie alors que le froid mordait de plus en plus les chairs terrestres. Un jour prochain, ce dernier n’hésiterait plus à se montrer sous ses plus dangereux traits, et déjà en prenait-il les tournants alors que le ciel s’assombrissait de plus en plus tôt dans la journée. Souffrir n’était rien en comparaison de cette crainte qui l’habitait au quotidien et derrière laquelle elle ne désirait pas en montrer les aspects. Car quoi de plus horrible que d’assister à la fin des siens, à l’impuissance devant des faits qu’ils ne pouvaient plus contrôler voire même éviter. Rien n’était pire que cette vision, voilà pourquoi elle s’était emportée dans ses dires, dans sa volonté de prouver aussi bien à Marthe qu’à Dacey qu’elle tiendrait. Non pas parce qu’il s’agissait de leurs propres mots, mais bien parce qu’elle ne pouvait faillir pour le reste. Qu’ils soient de sa famille ou de simples habitants insulaires, tous faisaient partis de ce monde qu’elle désirait préserver du moindre mal et laisser l’opportunité de perdurer. Parce que sans l’île aux Ours, plus rien ne pouvait compter.  Non, il ne fallait pas baisser les bras, oui, il fallait tenir. Car sans cette vision, plus rien n’aurait jamais la moindre force pour continuer. L’Ourse espérait que ses mots toucheraient les apprentissages de sa fille, qu’ils feraient leurs propres cheminements pour qu’un jour prochain elle puisse comprendre à quel point la survie de tous comptait. L’union faisait la force et chaque chaîne du maillon avait sa place. Qu’elle soit moindre ou plus forte, tous avaient un rôle à tenir et malgré ses difficultés, Alysane veillait à le tenir du mieux qu’elle le pouvait. Le regard de sa grande sœur lui rappelait combien toutes les deux se comprenaient dès lors qu’il s’agissait de cette tenue. En effet, l’Ourse parvenait à lire dans les yeux glacés de Dacey que ce même message était entendu de son côté pour être également vécu. Elles savaient quel était leur héritage, qu’il s’agisse d’un rôle de seigneur ou pas, chacune des sœurs de cette île avait cette place à tenir pour mieux assurer la suzeraineté de leur mère. Leur confiance était réelle et palpable, dans le même temps, qu’elles étaient en mesure de savoir comment soutenir l’autre et ce sans même qu’un seul mot ne soit prononcé. Il s’agissait également de cet enseignement là que la mère désirait instruire à sa fille, que tous ces enfants puissent savoir qu’ils étaient en mesure de compter les uns sur les autres sans craindre le reste. Qu’ils pouvaient s’appuyer sur leurs épaules sans avoir peur que la base ne s’ébranle et s’effondre. Ils étaient l’avenir vers lequel tous les ours se tournaient. Voilà pourquoi, Alysane n’hésita pas une seconde de plus en évoquant la place que tenait également Lyanna auprès d’elles. Les différences d’âge ne gênaient en rien les liens qui les unissaient, bien au contraire, cela avait veillé à les souder un peu plus encore, puisque tous s’étaient attachés à défendre du mieux qu’elles l’avaient pu la petite dernière. Bien sûr, Alysane avait tout de même un lien assez particulier avec Lyanna, puisqu’elle n’avait que quelques années de plus par rapport à Marthe. Aussi, la voyait-elle plutôt comme son enfant plutôt que comme l’une de ses plus jeunes sœurs.

Alors, dès que Dacey reprit la parole pour lui expliquer ses craintes concernant Maeve, Alysane lança un regard en direction de Marthe. Cette dernière ne mit pas longtemps à comprendre et à baisser lentement ses yeux, probablement en rappel de ce temps qu’elle-même avait connu. Lentement, la mère chercha la main de sa fille pour la lui serrer pendant quelques secondes avant que son attention ne se porte naturellement en direction des craintes de sa grande sœur. Elle comprenait à quel point cela était difficile. Amener son enfant à grandir impliquait des sacrifices, mais aussi une réalité qui se normalisait avec les années. Rien n’était plus beau que de voir son enfant réussir, malgré les peines, cela n’enlevait rien de cette fierté qu’une mère pouvait ressentir en son sein. « Maeve entre en âge où il lui est tout à fait possible de comprendre les choses. » commença t-elle à avouer à sa sœur alors qu’elle la regardait pour lui montrer sa sincérité. « Le plus difficile sera quand elle t’en voudra, mais à ce moment là tu pourras compter sur moi et sur les filles pour t’épauler. » Son regard se dévia pour trouver celui de sa fille juste à côté d’elle. Toutes les deux se disputaient bien souvent, justement à ce sujet, voilà pourquoi elle n’avait jamais rien dis alors que Marthe prenait Dacey en modèle. Au contraire, elle savait qu’elle en avait besoin tout comme elle savait qu’ainsi sa fille apprenait ce qui était nécessaire pour la suite. « Et si en plus ta fille me prend en modèle, je n’dis pas non. » Elle n’avait pas pu s’empêcher de chercher le moyen de détendre l’atmosphère. Le sujet était assez délicat à aborder, et elle sentait à quel point cela peinait sa grande sœur que de devoir endosser ce rôle. L’ingratitude du rôle de mère était dans ce changement d’état, mais il fallait le faire.

Son regard s’intensifia un peu plus au moment où Dacey lui évoquait son besoin de ses sœurs. Cela lui fit chaud au cœur que d’entendre sa requête, et un sourire naissait sur ses lèvres alors qu’elle reconnaissait bien là les caractères tenus de l’Ourse moralisatrice. En effet, se battre n’était pas une solution à tout. Parfois la parole était bien placée, mieux que le reste, même si il arrivait qu’elle dépasse les pensées pour certaines fois. Marthe acquiesçait doucement de la tête à côté d’elle, alors qu’Alysane, elle se contentait de soupirer en signe de sa docilité. « Elle a de sa mère, faut lui reconnaître. » commença t-elle à s’amuser tout en retenant son sourire moqueur sur le coin de ses lèvres. Mais rapidement le sérieux reprit de ses droits. « Nous t’aiderons, tu le sais bien. Tu pourras me la laisser quelques journées pour que je lui apprenne ce que signifie vraiment le fait de se surpasser pour les autres. Je lui ferai tirer du bois comme ses cousins le font, elle aura droit à ses railleries comme les autres si ça peut lui apprendre que tout n’est pas un jeu. » Elle se mit à hausser ses épaules doucement tout en faisant mine de réfléchir. « Tu devrais la confier à Lyra aussi. Ça lui ferait du bien de voir comment sont les gens calmes, elle l’amènerait chasser avec son arc, ça devrait la tenir. »

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Dacey & Alysane


Sa soeur avait raison, Maeve était rentré dans un âge ou elle pouvait comprendre les choses, mais c'était simplement qu'elle était d'un caractère qui faisait qu'elle n'écoutait pas forcément. Sa fille ne pensait jamais à mal, étant d'ailleurs assez prévenante surtout envers le petit Ed, mais l'aventure battait dans son coeur. Les flammes du combat brillaient dans ses yeux. Elle serait une guerrière sans aucun doute, une guerrière sans peur et c'était ce que craignait Dacey. Sa fille devrait un jour diriger l'ile aux ours et il fallait être bien plus qu'une guerrière pour le faire, mais un dirigeant qui se devait d'être capable de compromis et diplomatie. Surement en demandait déjà beaucoup, mais le futur n'était pas incertain et avec l'hiver bien installé, elle se devait de préparer sa fille malgré les obstacles qui pourrait faire face. Un sourire vint à apparaître sur son visage à l'annonce de sa soeur, pour dire vrai, elle ignorait si la petite avait un modèle, elle suivit son propre chemin et il était facile d'y voir des traces de caractère de Jorelle, qui collait à celle de Maege. Venant à parler du tempérament de sa fille, Alysane vint à réagir :

« Elle a de sa mère, faut lui reconnaître. »

Elle voyait bien que sa soeur tentait de la taquiner, mais malheureusement en comparaison d'elle-même à cet âge, il lui semblait que sa fille était bien loin d'elle-même. À cinq ans, Dacey ressemblait bien plus à une dame qu'à une guerrière, elle aimait danser, porter des robes, pensait au mariage. Il lui fallut voir un raid de ses yeux pour choisir la voir des armes et devenir celle qu'elle était à présent.

« Nous t’aiderons, tu le sais bien. Tu pourras me la laisser quelques journées pour que je lui apprenne ce que signifie vraiment le fait de se surpasser pour les autres. Je lui ferai tirer du bois comme ses cousins le font, elle aura droit à ses railleries comme les autres si ça peut lui apprendre que tout n’est pas un jeu. »

Elle était heureuse de voir que sa soeur cherchait à l'aider, et même évoquait des stratagèmes pour le faire, mais voilà, l'idée qu'elle venait de lui proposer lui apprendrait bien des leçons, mais pas celle qui était primordiale en cet instant.

- Tu pourras tenter l'expérience, mais j'ai bien peur que cela soit un échec. Aider les autres n'est pas son souci, elle le fera sans problème, car cela se passe à l'extérieur et je suis certaine qu'elle trouvera ça plaisant. Le souci est surtout de la faire tenir derrière une chaise pour suivre les leçons du mestre.

Oui, elle était certaine que Maeve serait bien plus que ravi d'aider sa tante à tirer du bois, et par rapport aux railleries, elle risquerait plus d'en venir aux mains qu'autres choses. Plus, elle y réfléchissait, plus elle réalisait qu'elle semblait indomptable et que face à ce caractère, il lui faudrait peut-être l'aide d'une personne qui avait traversé les mêmes phases à cet âge.

« Tu devrais la confier à Lyra aussi. Ça lui ferait du bien de voir comment sont les gens calmes, elle l’amènerait chasser avec son arc, ça devrait la tenir. »

Cela aussi était une bonne idée, lui enseigner à se canaliser, ne pourrait que lui faire du bien et peut-être apprendra-t-elle a rester assez calme pour se tenir derrière un bureau. Dans tous les cas, ils allaient tous devoir se soutenir pour pouvoir éduquer cette petite sauvageonne. Pouffant un grand coup, elle vint à dire : 

- Si son destin n'était pas de devoir un jour gouverner notre île, je la laisserais être celle qu'elle voudrait être, mais être à sa place emmènent bien des sacrifices.

Sous ses mots, elle vit sa petite tête blonde courir jusqu'à elle. Lui sautant dans les bras, Maeve était toute fière, tenant un lance-pierre dans sa main. C'était sa grand-mère qui venait de lui offrir, sa première arme. Levant les yeux au ciel, Dacey réalisa qu'elle aurait un long chemin à faire avant de canaliser son enfant.
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