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[FB] Je n'ai pas ma place ici...

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Je n'ai pas ma place ici...
An 299 - Lune 7 - Semaine 1 ° Feat. Robb Stark
Ils avaient choisi le bon moment pour venir s’installer à la capitale. Le lendemain même de leur arrivée, Ellaria et Oberyn se rendaient, tout de noir vêtus, au Septuaire de Baelor, assister à la cérémonie donner en l’honneur de la Reine-Mère Rhaella Targaryen, qui s’était éteinte durant son voyage-retour de Lancehélion à Port-Réal. Ellaria n’avait pas osé approcher la Reine-Mère à Lancehélion, trop impressionnée qu’elle était. Au contraire, elle était restée avec ceux qu’elle connaissait, ses filles et belle-filles et Oberyn. Mais maintenant, voilà cette femme qu’on qualifiait volontiers de forte malgré tout ce qu’elle a pu traverser, étendue là, inanimée et froide… Malgré toute la tristesse qui l’entourait alors, ce n’était pourtant pas le pire pour Ellaria. Dorne lui manquait…

Elle avait beau se persuader qu’ici, avec Oberyn, sa petite dernière Loreza, sa nièce adorée Rhaenys et son neveu Aegon, elle pourrait être aussi heureuse qu’à Dorne, ainsi entourée des personnes qu’elle aimait. Mais le climat de Dorne lui manquait, et la vie à Lancehélion, et la tranquilité, la fraîcheur, la paix des Jardins Aquatiques… Et que dire des Aspics des Sables, et d’Arianne, de Quentyn, de Trystan et de Doran. Là-bas, à Dorne, toute bâtarde qu’elle soit, personne ne la regardait jamais de travers ou avec hostilité. Mais ici c’était tout le contraire… Partout où elle se rendait, elle sentait des regards bizarres sur son passage. Alors elle se retournait et voyait les hommes la dévisager des pieds à la tête avec envie, leurs yeux brillants d’idées salaces et perverses. Les femmes ? Elles étaient encore pires. Tout en elles respiraient le dédain et le dégoût de voir une bâtarde évoluer aussi impunément dans les plus hautes sphères de la capitale et auprès de personnes de telles importances. Avait-elle donc commis un crime ? Et que dire de la saleté de Port-Réal…Il y avait des rues où l’odeur était si immonde qu’il vous en donnait la nausée. Ailleurs, le bruit des mouches prenait presque le dessus sur l’activité ambiante de l’endroit. Ellaria avait l’impression qu’elle se trouvait en permanence près d’une fosse commune où l’on envoyait y croupir et y pourrir les cadavres n’ayant jamais été réclamés par quelqu’un de leur famille. Sentir toutes ces odeurs et voir la pauvreté à chaque coin de rue la rendait malade. Aussi, après pourtant plusieurs tentatives, la bâtarde de Denfert décida de ne plus mettre les pieds en-dehors du Donjon Rouge, même pour une balade jusqu’à la Colline de Visenya par exemple. Elle refusait de s’imposer tout cela, et encore plus à sa fille. Alors elles restaient dans leurs appartements, attendant le retour d’Oberyn ou passant du temps avec Rhaenys surtout, quand elle le pouvait. Et quand Loreza était à ses leçons que lui donnait un précepteur de la capitale financé par Oberyn, Ellaria errait dans le désœuvrement le plus total. Elle ne supportait plus de tourner en rond dans leur appartement et quitter le Donjon Rouge était bien évidemment exclu. Alors, elle choisit de se vêtir chaudement, s’enveloppant les épaules d’un ample châle orange brodé de soleil d’or, peu habituée au climat de Port-Réal puis elle sortit, laissant un mot pour prévenir Oberyn qu’elle se rendait aux jardins pour prendre l’air.

C’était pour l’instant le seul lieu qui trouvait grâce à ses yeux. Une fois parmi les arbres, les fleurs, les bosquets et les fontaines, elle se sentait un peu mieux. Seuls lui manquaient le bruit des enfants jouant dans les fontaines, leurs rires, ou le doux chouintement des roues du fauteuil roulant de Doran, qu’elle poussait toujours sur les petits chemins rocailleux et sablonneux des Jardins Aquatiques. La présence et la conversation de cet homme affaibli par la maladie lui manquait terriblement… A force de marcher, elle finit par arriver sur une grande balustrade de pierres grises ombragée naturellement par les arbres alentours. Elle avait une vue magnifique sur la Néra. Ellaria s’y appuya et son regard brun se perdit sur l’horizon, jusqu’à ce qu’il ne tombe sur une galère dont le style et les voiles lui rappelait celles qui accostaient parfois à Lancehélion. S’en fut trop pour elle et ses yeux se remplirent de larmes, qui se mirent à couler lourdement sur ses joues hâlées. Soudain, un bruit de pas approchant d’elle se fit entendre dans son dos. Elle se retourna et se détourna presque aussitôt, cachant au Jeune Loup qui venait d’arriver sa tristesse et son mal du pays.

Robb !

D’un pan de son châle, elle s’épongea délicatement les joues et renifla.

Je me sens si idiote tout d’un coup…Qu’est-ce que vous devez bien penser de moi maintenant…
(c) sweet.lips
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Unbowed Winter



Ellaria Sand & Robb Stark

L'heure était sombre au Donjon Rouge, alors que la Reine Mère avait quitté ce monde dans le flamboiement d'une comète sanglante. Robb ressentait toute la tristesse des membres de la maison Targaryen, qu'il cotôyait au quotidien. Il voyait les yeux gonflés de la jeune et inconsolable Princesse Daenerys, la discrète raideur de sa soeur de coeur Rhaenys, qui demeurait pourtant forte pour les siens, le regard sombre du Roi Rhaegar...Lui-même était surtout triste pour cette famille qui était la sienne. Après tout, la Reine-Mère Rhaella avait passé la plus grande partie de son enfance à Peyredragon, qu'elle avait géré pour le Prince Aegon. Ses échanges avec elles avaient donc été rares, mais empreints d'un certain respect pour cette femme qui avait supporté un époux violent, les décennies, avait élevé ses enfants avec devoir et dignité. Robb n'avait jamais oublié l'une de ses phrases à son intention, alors qu'il lui proposait de la laisser seule avec son petit-fils.

"Contrairement à ce qu'on pourrait vous dire, jeune Stark, vous êtes ici chez vous."

Cela avait marqué le Jeune Loup. La Reine-Mère avait toutes les raisons d'en vouloir à la maison qui était entrée en guerre contre sa famille, menant à la mort de son époux. Pourtant, elle lui avait reconnu, en tant que pupille officiel de son fils le Roi, une place toute légitime au Donjon Rouge. Cela, il ne l'oublierai pas.

Cependant, malgré la chape de plomb qui pesait sur le Donjon Rouge, une légère agitation avait tout de même secoué le Palais royal, agitation que le Jeune Loup avait observé depuis les remparts vers la cour d'honneur. Une délégation Dornienne avait récemment fait son entrée dans le Palais, célébrant l'arrivée du Prince Oberyn Martell à la capitale, et sa nomination au Conseil Restreint. Cela avait très plaisir au Jeune Loup, qui nourrissait pour le Prince de Dorne une profonde estime.

Néanmoins, s'il avait eu l'occasion de lui présenter ses respects, il en était une autre qui demeurait pour l'heure invisible à ses yeux, c'était son amante, Ellaria Sand. Une femme libre et fière comme il en existait peu, du moins dans le reste de Westeros, et pour qui Robb nourrissait une certaine admiration, nonobstant son statut de bâtarde. Cette dernière demeurait cependant, hors de vue.

Ce jour-là, il sortait d'un entraînement des plus intensifs avec le Maître d'armes du château. Ce dernier avait tenu à le pousser dans ses dernier retranchements, tandis que le Jeune Loup ne cessait d'en redemander. L'instructeur avait fini par le libérer, quand finalement il avait été satisfait de sa répartie. Robb avait passé un linge mouillé sur son visage dans sa nuque, avant de rengainer son épée ornée et de quitter les lieux.

Toujours vêtue de la tunique de cuir sans manches qui lui servait pour l'entraînement, il se dirigea vers les jardins avec dans l'idée de prendre un peu l'air. Une brise marine lui caressa la peau aussitôt qu'il arriva à la lumière, néanmoins ce n'est pas la vue sur la Néra qui attira immédiatement son attention, mais une silhouette manifestement plongée dans le chagrin qui lui tournait le dos. Cette dernière se tourna vers lui, et les yeux gonflés de tristesse ne purent empêcher Robb de reconnaître Ellaria Sand. Celle-ci semblait gênée d'être ainsi surprise, et elle tenta de se redonner une contenance alors qu'elle le supposait en train de la traiter mentalement d'idiote. Secouant légèrement la tête, le Nordien traversa en quelques pas le distance qui la séparait de la Dornienne. Il semblait un peu gêné, et cherchait manifestement ses mots pour ne pas blesser plus avant la jeune femme.

-Lady Ellaria, voyons, jamais je ne me permettrai de penser une telle chose de vous.

Il avait prononcé ces mots d'une voix calme et douce, afin d'apparaître comme un facteur d'apaisement plus que comme une menace. Il n'avait encore jamais vu la forte jeune femme ainsi en proie à l'émoi, et il espérait parvenir à apaiser son chagrin.

-Voulez-vous vous asseoir un instant pour reprendre vos esprits? Qu'est-ce-qui est à l'origine de votre chagrin?

Le Jeune Loup lui offrit son bras pour, si elle le souhaitait, l'accompagner vers l'un des bancs qui se tenaient au milieu des fleurs et des arbustes. Si elle l'avait accepté, Robb posa sa seconde main sur le bras de la jeune femme pour tenter de l'apaiser. Il se plaçait dans une posture de totale écoute, sans poser une once de jugement sur Ellaria Sand, qu'il s'attristait au contraire de voir dans cette situation.

DRACARYS
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Je n'ai pas ma place ici... ft. Robb Stark


Les doigts gantés de cuir et de laine d’Ellaria vinrent essuyer, d’un geste rapide les dernières larmes qui coulaient encore sur sa peau brune, traçant sur celle-ci des petits sillons humides qui ne faisaient qu’accentuer la froideur du climat de l’hiver qui s’était abattu sur Port-Réal. Un petit sourire, plus pour tenter de faire bonne figure devant le Jeune Loup, apparut sur ses lèvres :

Vous êtes très gentil, jeune Robb.

L’un des rares à l’être avec moi ici…en-dehors des miens. Si elle englobait volontiers les enfants du Roi dans ceux qu’elle appelait les siens, il n’y avait pas grand monde à Port-Réal ou au Donjon Rouge, qui se montrait correct envers elle. La plupart l’évitait lorsqu’ils la croisaient dans les couloirs. Cela encore, elle arrivait à passer outre, mais à force et malgré sa force de caractère, leur attitude, couplé à l’arrivée de l’hiver et à sa nouvelle vie à la cour, loin de Dorne… Cela était de trop pour une seule personne. Bien sûr, il y avait ses filles, il y avait Oberyn et Rhaenys et Aegon ; heureusement d’ailleurs, qu’ils étaient là. Seulement, les journées étaient longues lorsqu’elle se retrouvait seule à attendre que ses filles aient terminé leurs leçons auprès de leur précepteur, qu’Aegon ou Rhaenys ait du temps pour passer avec l’amante de coeur de leur oncle ou que ce dernier n’ait terminé ses longues journées remplies de nouvelles responsabilités au Conseil Restreint. Aussi, comme aujourd’hui, elle errait la plupart du temps dans les jardins ou, par mauvais temps, restait cloîtrée dans leurs appartements. Alors, le fait de tomber sur Robb Stark et qu’il la voit ainsi en proie au chagrin la dérangeait beaucoup, elle qui attachait beaucoup d’importance à toujours paraître fière et forte. Elle soupira de chagrin aux questions de Robb, luttant pour maintenir le nouveau flux de larmes loin de ses yeux et hocha doucement la tête tout en posant délicatement sa main droite sur le bras gauche que lui offrait le futur Gouverneur du Nord.

Elle le suivit jusqu’à un banc de pierres blanches, situé entre un bosquet de fleurs et d’arbustes qui parvenaient encore à survivre malgré l’hiver. Elle frissonna en sentant, malgré l’épaisseur de ses vêtements, le contact de la pierre froide sous ses fesses et, lâchant le bras du Jeune Loup, elle lui répondit :

Je crois que j’ai le mal du pays, Robb. J’ai du mal à adapter à cette vie ici, bien que je sois avec mes filles et Oberyn. Et puis…revoir Rhaenys et Aegon est toujours une grande source de joie pour moi. Mais…

Ses yeux se brouillèrent à nouveau de larmes. Elle inspira profondément, leva la tête vers le ciel et attendit que ce nouvel afflux d’émotions passe avant de poursuivre :

C’est la première fois que je séjourne pour une durée indéterminée loin de Dorne et…enfin…Se rendre en un lieu, même pour plusieurs semaines, tout en sachant malgré tout que le moment de rentrer à la maison viendra de toute façon est une chose ; s’en est une autre de se dire qu’à présent, ma vie est ici. Elle est là où Oberyn se trouve…Elle l’a toujours été.

Ellaria baissa la tête et tritura un instant ses doigts :

Et puis…Je dérange beaucoup. Je le sens. Celles et ceux qui se détournent ou rebroussent chemin lorsqu’ils me croisent dans les couloirs. Les plus téméraires vont quand même jusqu’à croiser la bâtarde que je suis, soit en regardant leur pieds soit en me jetant un regard qui veut tout dire, si vous voyez ce que je veux dire. Mais le pire, ce sont ceux qui s’arrêtent de parler lorsque je les croise et qui reprennent ensuite leur conversation, croyant que parce que je me suis éloignée de quelques pas je ne peux plus les entendre… Et je ne peux même rien leur répondre en retour pour leur attitude, de crainte que cela ne nuise à Oberyn ou à mes filles…Je pensais être suffisamment forte pour endurer tout cela. Je m’y étais préparée en venant…Mais je crois bien que j’avais sous-estimé ce que ma vie parmi tous ces nobles serait…

Son regard brun normalement rieur et chaleureux tomba sur le visage de Robb, triste et éteint. Puis elle fit un geste de la main gauche comme pour chasser toutes ces mauvaises pensées et posa ensuite sa main sur l’avant-bras de son accompagnateur :

Mais assez parler de moi. Je me plains mais je suis sûre que vous aussi, avez votre part de souffrance ici je me trompe ? Même si vous avez grandi entre ces murs, votre véritable chez-vous n’est pas là… osa-t-elle avancer, connaissant pertinemment la situation de Robb Stark parmi les Dragons.



An 299 - Lune 7 - Semaine 1 Donjon Rouge


©️ Halloween



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