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How far i'll go {solo}

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HOW FAR I'LL GO
RP Solo | Journal de bord

* * *

Jour 26 de la lune 6 de l’an 299,
à plusieurs heures à l’ouest de Lumière Isolée.

Le soleil commence sa descente devant nous et fait briller la mer d’une manière indescriptible. Peut-être demanderais-je à Myria de me dessiner le spectacle, ou peut-être est-ce seulement l’enthousiasme qui nous habite tous qui nous fait voir ce coucher de soleil et ses rayons différemment des autres crépuscules. Plus brillant, plus riche, plus chaleureux.

Nous avons quitté Lumière Isolée relativement tôt ce matin pour profiter du ciel dégagé que nous offrait cette journée. Nous ne sommes restés moins de deux jours chez les Vendeloyn. Comme prévu, c’est là que notre route s’est séparée avec Harras. Il l’avait promis à Rodrik, il se devait de retourner à Harloi, mais j’ai pu voir dans son regard toute la curiosité du monde alors qu’il nous regardait partir. Je regrette de ne pas pouvoir entreprendre cette expédition avec lui, comme à l’époque ! Harras est un homme sur qui je sais pouvoir compter et un tel soutien peut faire une différence dans un voyage comme celui dans lequel nous nous engageons. Mais je n’en suis pas moins bien entourée pour autant. Entre Gysella et ses hommes, quelques hommes de confiance trouvé par Baelor et d’autres par Harras justement, sans compter les volontaires, il y a de quoi faire. Sans oublier mon équipage habituel à qui je confierais ma vie les yeux fermés. Et même si je n’aime pas l’admettre, je sais que Tris ne me laissera pas tomber, même si ça veut dire devoir le supporter, je n’ai pas pu exclure son soutien de l’équation. Je comprends les raisons qui ont convaincues mon cousin à rester en retrait et je les respecte. Ca n’est que partie remise pour une prochaine exploration avec le Harloi.

J’ai craint que beaucoup d’autres personnes ne suivent l’exemple d’Harras et décident finalement de rester à la frontière imaginaire formée par Lumière Isolée pour repartir vers l’archipel principale, mais finalement, cela n’a concerné qu’une poignée d’hommes qui ont tous tenu dans le bateau de mon cousin. Ceux qui restent savent dans quoi ils s’engagent et n’ont pas peur, ils partagent la même soif de découverte et d’aventure que moi. Je ne peux guère demander meilleurs compagnons pour cette aventure, même s’il y en a certains que je ne connais pas encore.

Nous sommes nombreux à être restés sur les ponts des navires pour regarder Lumière Isolée disparaitre. Certains appréhendaient un peu notre séjour chez les Vendeloyn à cause des rumeurs qui tournent à leur sujet. C’est sûr qu’il est simple de faire croire toute sorte de chose sur une famille qui vit si loin et se montre si indépendante. Mais aucun de nous n’a vu un habitant de l’île se changer en lions de mer, même si ces créatures sont particulièrement nombreuses sur leurs côtes. Lord Gylbert ne s’est pas montré aussi convivial qu’un Donnor Salfalaise ou un Dunstan Timbal, mais nous avons été reçu correctement. Les Vendeloyn ne possèdent certes pas le même humour que mes hommes, mais pour un peu moins de deux jours, ils ont accepté notre présence et nous ont même offert quelques présents pour le voyage, notamment de la nourriture. Gylbert semblait particulièrement intéressé par notre entreprise, presque enthousiasmé même s’il est possible d’utiliser un tel mot pour désigner un homme comme lui. Peut-être cela aurait du me faire réagir avant mais je n’y songe que maintenant. Qu’un homme comme lui approuve d’une telle expédition n’est peut-être pas un si bon signe que cela finalement. Mais il n’est plus temps de songer à des choses comme ça, il n’y a plus de machine arrière possible, on ne peut plus qu’avancer maintenant. D’ailleurs Myria y travaille sérieusement. Depuis le départ de Lordsport, elle a passé de plus en plus de temps dans mon bureau sur les cartes chaque jour, et moins à admirer le flots des vagues sur la coque du Vent Noir.

Il est d’ailleurs temps que je retourne la voir pour verrouiller l’itinéraire de la nuit et de la journée qui nous attend demain. L’exercice du cahier de bord ne me plait guère, je ne suis pas assez Rodrik Harloi pour cela, mais il me semble important de consigner les étapes d’une telle expédition, alors je tacherais au mieux de remplir les pages de ce fichu livre. Peut-être un jour pourrais-je le montrer fièrement aux gens que j’aime et qui sont restés derrière.
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Jour 4 de la lune 7 de l’an 299,
à 6 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

Je dois admettre que cette première semaine de navigation s’est bien déroulée. La mer est bonne, le temps et les vents nous sont favorables, on ne peut pas dire que nous ayons à nous plaindre. Le moral est au beau fixe face à ces conditions qui semblent nous dire que le Dieu Noyé souhaite nous sourire. Le Vent Noir et les trois autres navires avancent à belle allure, nous restons assez proches les uns des autres. Les positions s’alternent parfois, bien que je préfère être en tête de la formation, avec Myria à mes côtés. Nous accostons de temps à autres les bateaux entre eux, pour faciliter la communication, l’échange de certaines ressources, pour me permettre d’avoir des points avec les autres capitaines.

Si j’avais crains les comportements de Tris durant le voyage, je dois dire que pour le moment il se tient plutôt calme et à la tête à la mission plutôt qu’à un éventuel mariage avec ma personne. Ou peut-être est-ce la présence de Qarl, avec une tension plus palpable que jamais. En tout cas, c’est un soulagement que je ne pensais pas pouvoir connaître. J’ai aussi remarqué qu’il se montrait particulièrement impressionné par les connaissances de la petite liseuse d’étoiles et curieux de son histoire. Il y aura peut-être quelque chose à tirer de ces deux là si nous revenons sains et saufs sur les îles qui nous ont vu naître.

Chaque rencontre au sommet, est l’occasion de faire le point sur l’état d’esprit de l’équipage mais aussi nos ressources. Heureusement que nous avons tous pu profiter des festivités de mariage de mon frère avant de partir, puisque maintenant, nos repas se font plus frugaux à présent. Nous ne sommes pas à plaindre cependant, mais tant que nous n’aurons pas de visibilité sur notre arrivée, nous préférons nous montrer prudents et organisés avec les ressources d’eau, de nourriture et d’alcool. Par chance les eaux ne semblent pas manquer de victuailles, donc il y a toujours cette option. Avec Myria nous avons étudié quelques techniques pour dessaler l’eau aux moments de préparatifs, mais l’opération est longue et ne permet pas de le faire sur de grand volumes d’eau.

Voilà, les premiers éléments sont prometteurs et nous mettent tous en confiance. D’après les recherches effectuées ces derniers mois et notre actuel, nous espérons parvenir à notre objectif d’ici une à deux semaines. Cela nous surprend au final, si c’est si proche pourquoi n’avons-nous pas eu vent de ces terres avant ? Est-ce simplement la peur de traverser une étendue si grande qui aurait retenu nos ancêtres ? Mais je ne vais certainement pas commencer à m’en plaindre.


* * *

Jour 10 de la lune 7 de l’an 299,
à 12 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

Quel plaisir de pouvoir m’asseoir à ce bureau pour consigner dans ce journal de bord qu’une nouvelle semaine de navigation s’est faite sans réels problèmes ? Les vents sont toujours dans notre dos, la mer est bonne malgré quelques intempéries un peu plus nombreuses que les jours d’avant, mais hormis cela il n’y a vraiment aucune raison de nous plaindre. Le résultat est forcément là sur le moral des troupes, les hommes sont on ne peut plus enthousiastes. Si certains se montraient dubitatifs sur un éventuel résultat de cette expédition, et ne venait que par goût de l’aventure ou loyauté envers leur capitaine et leur équipage, à présent ils se montrent aussi convaincus que les autres. Même moi, je dois l’avouer, j’ai du mal à quitter mon sourire. Je regrette de ne pas avoir osé entreprendre cette entreprise plus tôt et d’avoir saisi la moindre occasion pour la retarder et m’en détourner. Mais c’est une leçon que je retiendrais pour les prochaines fois. Cette expédition est pour l’instant une totale réussite, c’est aussi simple que cela.

Myria est confiante sur la trajectoire que nous avons effectuée jusqu’à présent. Elle est en accord avec celle que nous avions prévu avant de partir. Il semblerait que nous soyions à présent plus proche de l’arrivée que Pyk ou même Lumière Isolée. Si l’on en croit le carnet récupérer à Villevieille et les quelques cartes obtenues grâce à l’aide de Baelor, le temps à attendre pour pouvoir apercevoir la terre, se compte à présent en jours. J’en ai aperçu quelques uns qui fixaient l’horizon avec une attention toute particulière, espérant être le premier à apercevoir les lignes fatidiques d’une nouvelle terre. J’ai aussi entendu que les paris allaient bon train sous le pont, le gros lot reviendra à celui qui aura fait la proposition la plus proche de la réalité. Je suis moi-même tentée de participer au jeu, mais j’ai conscience que l’exemple ne serait pas des meilleurs pour l’équipage. D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un jeu pour moi, il ne s’agit pas uniquement de pouvoir dire j’ai découvert une nouvelle terre puis m’en aller à autre chose. Il faut qu’elle soit aussi verte que décrite dans ce vieux carnet recopié sous la chandelle des Hightower pour représenter un nouvel avantage pour les fer-nés.

Mais à part guetter l’horizon, ou fixer le ciel en quête de créatures ailées, il n’y a guère que je puisse faire si ce n’est attendre et continuer de travailler avec le plus grand des soin avec Myria pour garantir que tout se passe de la manière la plus optimale qui soit. Finalement, je ne regrette presque pas que ces vieux fous de la Citadelle nous aient refusés l’entrée, sans quoi je ne serais probablement pas allée la chercher et son assurance dans la lecture du ciel m’aurait manquée.

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Jour 15 de la lune 7 de l’an 299,
à 17 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

C’est avec grande tristesse que je me dois de consigner que les premiers espoirs énergisants des premières semaines commencent à s'essouffler. Même si je me dois de garder le cap et la tête haute, intérieurement, je doute autant que les autres. Voilà trois jours que le vent est tombé. Rien, plus rien. Il n’y a plus une brise de vent, aucune mèche de cheveux soulevée par une brise insolente. Rien qu’une mer plate, une eau épaisse comme l’huile et du soleil à en devenir fou. On espérait pouvoir compter sur les courants mais ils semblent soustraient à d’étranges lois par ici, d’humeur changeante. Au bout de deux jours on a cru que c’était parce qu’on s’approchait de la terre, même s’il n’y avait aucun oiseau pour nous en assurer, parce que nous sommes dans une zone avec beaucoup d’algues. On a cru que cela signifiait que les fonds étaient bas, que l’arrivée était proche. Mais rien de cela. Il s’agit simplement d’une espèce que nous n’avons jamais vu sur les Îles de Fer où les autres mers que nous avons navigué jusqu’alors. Une drôle d’espèce qui mesure des mètres et des mètres et qui se colle à nos coques et nous empêche d’avancer au rythme qu’on aimerait. Alors bien sûr je ne devrais pas m’alarmer de la sorte, cela ne fait que trois jours. On a déjà connue des situations similaires voire pires encore en naviguant dans certaines zones d’Essos. Mais que la différence de navigation avec le Dieu Noyé qui nous sourit et l’impression d’être entré dans un territoire où il ne peut plus rien pour nous… La différence est considérable, tout le monde la remarque. En trois jours nous avons à peine progressé autant que lors d’une matinée avant de nous retrouver dans cette zone. Il est plus simple de supporter de telles contraintes marines lorsque l’on sait qu’il y a vraiment quelque chose derrière, comme c’est le cas du côté d’Essos, mais là, les doutes s’installent plus vite et l’enthousiasme laisse à nouveau place aux critiques de folies. C’était ce que je craignais. Et si je les avais tous conduit à leur perte une fois passée Lumière Isolée ? Il y a bien une raison pour que les bateaux ne s’aventurent pas de ce côté ? J’ai voulu mettre leur décision sur le compte de la peur. Il ne faut pas que je me sois trompée. Myria et moi n’avons guère dormi depuis 2 jours. Les marins connaissent les aléas de la mer, au bout d’une journée, il n’y avait rien à craindre, à présent la situation à l’air de s’installer et tout est à craindre. Il ne faut rien laisser au hasard, notre survie pourrait en dépendre pour les prochains jours.

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Jour 21 de la lune 7 de l’an 299,
à 23 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

Il m’a été impossible de consigner quoi que ce soit dans ce journal avant aujourd’hui parce que je n’en ai tout simplement pas eu le temps. On pourrait se demander comment, alors que les bateaux n’avancent pas, alors que nous ne faisons qu’attendre depuis des jours je n’ai pu avoir le temps de tenir ce fichu carnet de bord à jour ! Et bien parce que les doutes que je commençais à évoquer lors de ma précédente mise à jour, ont gagné certains esprits sur le bateau formé par Harras. Il faut dire que ce bateau était déjà un peu à part, c’était un équipage qui ne se connaissait que partiellement, avec un nouveau capitaine et une bonne partie de volontaires. Rien de comparable avec l’équipage du Vent Noir, du Shieldmaiden ou du bateau de Tristifer malheureusement. Sur ces bateaux, nous avons tous connu des coups durs et nous avions l’habitude de nous serrer les coudes dans ces moments là. Pour eux, cela n’a pas été le cas, les esprits se sont échauffés et une partie de l’équipage s’est donc lancée dans une mutinerie. La plupart était des volontaires de ce que nous avons pu constater après coup, et ce sont essentiellement les hommes d’Harras qui sont restés fidèles à la mission, même s’ils en ont payé le prix fort…

La révolte a éclaté il y a deux soirs de cela il semblerait, profitant de la nuit et des gardes pour prendre l’avantage sur le pont. Tris, Gysella et moi ne nous sommes rendu compte de la manoeuvre que le lendemain matin, alors que le bateau d’Harras n’était plus dans le bon alignement et semblait prendre une tout autre direction. Nous avons alors manœuvré toute la matinée pour pouvoir regagner le terrain pris par le navire durant une partie de la nuit. Cela ne fut pas chose aisée, mais les courants plats n’avantageaient au moins personne. Et nous avions de nos côtés, nos équipages au complet pour manœuvrer nos boutres. C’est le bateau de Tris qui a réussi à l’atteindre en premier. Les insurgés ont tenté de réitérer l’expérience de mutinerie sur le pont de Tris, délaissant partiellement le Destrier Rouge d’Harras et l’équipage encore fidèle ligoté à son bord. J’étais la dernière à rejoindre le navire. Gysella arrivait avant moi avec son Shieldmaiden eut le bon réflexe, même s’il lui a tant coûté, de venir en aide au Botley, pour qui les choses tournaient mal. Du coup j’ai directement abordé le pont du Destrier Rouge avec mon équipage pour maîtriser ce qui rester des rebelles. J’y ai perdu quelques hommes en fin de combat, mais ça n’est rien comparé au prix du sang payé par Tris et Gysella. Ils ont été incapables de me relater en détail ce qu’il se passait sur le navire de Tris, mais les choses ont dégénérées et ont été telles que son boutre a fini par sombrer, emportant avec eux une bonne partie de l’équipage de Tris et de Gysella… Leurs hommes ont rejoint le Dieu Noyé au moins à présent.

Ça n’est qu’au coucher du soleil que le calme fut à nouveau revenu sur les trois bateaux. J’ai sérieusement envisagé de passer tous les traîtres au fil de l’épée. L’envie ne semblait pas manquer à Tris ou à Gysella non plus d’ailleurs. Mais compte tenu de la situation et des pertes considérables que nous avons connu en seulement une journée, chaque paire de mains est essentielle pour la suite de l’expédition, sinon tout cela aura été en vain et les morts de la Méduse et du Botley auront été inutiles. Je ne pouvais pas le tolérer. Alors je leur ai offert un choix. Accepter de se soumettre, de prendre les ordre de Tris sur le Destrier Rouge qui est sien à présent, ou rejoindre le Dieu Noyé à temps pour trinquer ce soir. Quelques uns ont protesté et l’ont rejoint mais la plupart des survivants de la mutinerie sont rentrés dans le rang.

C’est avec beaucoup de colère que j’écris ces mots ce soir. J’ai l’impression que cela aurait pu être évité. Encore des fer-nés qui ne comprennent pas qu’il ne faut pas faire couler notre propre sang. Quel genre d’expédition cela est-il ? Surtout qu’avec la poursuite du navire, nous avons complètement dévié de notre parcours initial. A présent Myria doit tout recalculer et ça ne sera pas une mince affaire. Il va y avoir beaucoup à réfléchir pour les prochains jours et tout autant à surveiller. Nous ne permettrons pas que ce genre d’événements arrivent à nouveau. Mais ce soir, nous trinquerons pour ceux qui nous ont quitté l’épée à la main. Mes hommes me manqueront.
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Jour 26 de la lune 7 de l’an 299,
à 28 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

S’il y a bien des mots que je ne voulais pas avoir à écrire dans ce journal, c’est bien ceux que je m’apprête à consigner. Je pourrais chercher à gagner du temps autant que je le veux, cela ne changera rien à l’issue de pourquoi je suis installée dans ma cabine avec cette plume entre les doigts. La mission semble être un échec. Voilà, la chose est transcrite noire sur blanc, on ne peut plus clairement. Nous avons fait de notre mieux ces derniers jours pour retrouver notre cap initial et il nous semblait que c’était bon, pourtant, toujours rien à l'horizon. Nous avons retrouvé un courant à peu près praticable et les hommes se tiennent correctement, l’issue de la mutinerie leur a servi de leçon. Mais cela ne fait pas pour autant apparaître les terres tant désirées devant nous. Compte tenu du stock de nourriture et d’eau potable que nous avons avec nous pour cette mission, il a été décidé d’un commun accord avec Tris et Gysella que si dans quarante-huit heures nous n’avions toujours rien trouvé, nous serions obligés de faire demi-tour pour rejoindre Lumière Isolée et l’archipel des Îles de Fer. Alors certes, il ne s’agit pas encore d’une défaite, nous avons encore quarante-huit heures. L’échec sera transcrit éternellement dans deux jours. Mais ça y est je n’y crois plus. Même les affirmations et la motivation de Myria n’y change rien. Peut-être est-ce simplement l’amertume des morts que je porte sur ma conscience ou le sinistre réalisme de mon père qui me touche enfin. Il ne reste que deux jours et je n’ai guère d’espoir. Tout cela aura finalement était en vain et j’entends déjà ceux qui me diront qu’ils m’avaient prévenue et que j’ai été folle de n’en faire qu’à ma tête. Qu’il en soit ainsi. Si on appelle mon père le faiseuse de veuves, je suis curieuse de savoir quel nom ils m’attribueront.


* * *

Jour 28 de la lune 7 de l’an 299,
à 30 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

Comme prévu, je reviens quarante-huit heures plus tard pour mettre à jour le journal. Mais cette fois-ci je dois bien avouer que j’ai un beau sourire sur mes lèvres et honte de ce que j’ai osé rédiger il y a deux jours. J’ai hâte de prouver à tous ceux qui m’ont traité de folle, qui ont osé comparer mon expédition aux anciennes désillusions de mon oncle lorsqu’ils apprendront la vérité. Lorsque je leur montrerais que ce qu’il prenait pour de la folie était simplement le reflet de l’immensité de leur lâcheté. Il était grand temps que certains d’entre nous renouent avec le glorieux passé de nos ancêtres !
Il y a deux jours de cela, seulement quelques heures après que j’eu consigné mes craintes et l’abandon qui se profilait, Qarl a repéré les premiers oiseaux. Je n’aurais jamais pensé être aussi heureuse de voir de tels piafs ! Un amour qui donne envie d’embrasser un Arryn à pleine bouche pour peu qu’il y en aurait eu un sur le bateau ! Cela voulait dire que la petite sorcière ne s’était pas trompée et avait eu raison de garder son optimisme. C’est elle qui a eu droit à un baiser de joie lorsque enfin les premières lignes d’un relief sont apparues à l’horizon, fièrement illuminées par le soleil qui commençait tout juste à se lever derrière nous hier matin. Mais ça n’est qu’en milieu d’après-midi que nous avons pu accoster. Il ne nous a fallut que quelques heures pour en faire le tour et voir qu’il s’agissait simplement d’une île. Inhabitée mais verdoyante, riche et fertile, avec quelques animaux étranges. Nous avons passé la nuit ici, nous en avons profité pour réparer quelques éléments rapides des boutres et chasser un peu de viande fraîche aujourd’hui. Myria n’arrête pas, après la topographie de l’océan, elle s’est attaquée à celle de l’île. Mais nous n’allons pas nous éterniser, on devine à l’horizon une nouvelle côte, plus grande, alors nous allons continuer notre route, nous nous arrêterons très probablement ici au retour pour continuer l’analyse, mais on ne peut pas y passer trop de temps, pas dès maintenant, pas quand une autre terre nous appelle devant, en espérant qu’il s’agisse cette fois-ci d’un continent ! Nous le saurons d’ici quelques jours.

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Jour 3 de la lune 8 de l’an 299,
à 33 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

Comme prévu, nous avons repris la mer pour faire voiles vers le relief que l’on distinguait de la première île. En une demi-journée tout juste nous y étions. Malheureusement, cette fois-ci encore, il s’agissait d’une île, très similaire à la première découverte, que cela soit en terme de superficie que de caractéristiques. Nous y avons retrouvé les mêmes animaux, la même végétation luxuriante, les mêmes fruits, fleurs et sources d’eau douce. Et tout comme lors de notre premier arrêt, il ne nous a fallu que quelques heures pour nous rendre compte que nous n’étions pas sur un continent cette fois-ci non plus. Mais cela nous a bien moins dérangé que la première fois puisque ça n’était pas au loin à l’horizon qu’on distinguait une nouvelle côté, mais bien à tout juste trente minutes de navigation. Et on ne voit pas le bout de cette terre ci. Cependant, nous ne nous y sommes pas précipité plus que de raisons dès que nous l’avons découverte. Il fut convenu qu’il était plus sage de faire correctement le tour de cette deuxième île pour voir si elle était tout autant inhabitée que la première et si elle n’avait pas quelques secrets en plus. Le départ pour ce que nous espérons être un continent est prévu pour demain, après une bonne nuit de sommeil et nos forces reprises. Si les deux îles ont été peut-être considérées comme trop petites pour y abriter une quelconque population, cela ne semble pas le cas pour celle que nous nous apprêtons à voir, nous devons nous tenir prêt.
Je commence à m’inquiéter pour Myria. J’ai l’impression qu’elle n’a pas fermé l’oeil depuis des jours, trop occupée à tout cartographier, relever, dessinger. Même lorsque son corps lui demande du répit,que je ne lui demande plus rien, j’ai l’impression que c’est sa curiosité qui la maintient en éveil. Malheureusement peu de membre des équipages sont des hommes lettrés, donc peu peuvent lui venir en aide. Je le fais autant que cela m’est possible, mais il y a toujours la prochaine étape à prévoir, aidée de Gysella. C’est donc surtout Tris qui passe du temps avec elle. Est-ce que c’est l’attrait de la nouveauté dans tous les sens pour lui également, mais j’ai l’impression de ne pas me l’être coltiné autant que d’habitude cette dernière semaine.



* * *


Jour 6 de la lune 8 de l’an 299,
à 36 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

Voilà un peu plus de deux jours que nous explorons cette troisième terre. C’est avec un immense plaisir que je me dois de consigner que nous n’en avons toujours pas fait le tour, contrairement aux deux premières îles découvertes. Cela est de bon augure et me donne bon espoir. Encore une fois, cette terre semble trouver son origine au même endroit que les îles puisqu’elle en partage les mêmes propriétés. Hormis décuplées par sa taille bien plus vaste. Les montagnes sont plus hautes, les arbres sont immenses, même l’herbe, les torrents sont larges, la nourriture est disponible à profusion. Nous avons commencé à monter un véritable camp de base là où nous avons accoster pour sortir les navires et faire les réparations nécessaires sur la coque. Des groupes avancent progressivement. Certains reviennent au camp de base pour faire le relais vers les nouveaux points d’avancement. J’ai fait partie des deux premières avancées mais je suis restée au campement aujourd’hui pour faire le point sur ce que nous avions déjà découvert et la prochaine manoeuvre à adopter si nous sommes bel et bien sur un continent. Nous ne pourrons pas en faire le tour en quelques jours, il faut réfléchir intelligemment. Optimiser notre présence ici et chacune de nos actions.
Tout à l’heure, un groupe nous a signalé avoir vu de la fumée un peu plus au nord ouest d’où ils se trouvaient. Il s’agissait soit d’un phénomène naturel, soit c’est enfin le signe que cette terre est habitée. Nous avons donc prévu de partir avec un petit groupe demain matin dès l’aube pour les rencontrer. Nous ne savons pas vraiment à quoi nous attendre. S’agit-il bien de natifs ou de westerosi aventureux comme nous ? Il est difficile de le prévoir mais nous serons sur nos gardes. Dans tous les cas, l’idée est de coopérer plutôt que d’agresser pour une fois. Même s’il s’agissait de westerosi comme nous, ils seraient là depuis plus longtemps que nous et donc mieux informés. Nous devons mettre ce savoir, ces avantages de notre côté pour en tirer le meilleur. Voilà ce que j’attends de la rencontre de demain. En savoir plus sur cette terre et ce qui l'entoure encore. Peut-être même auront-ils déjà navigué sur cette mer d’algues qui nous a causé tant de problèmes à sur le chemin aller et pourront nous conseiller pour le retour.

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Jour 14 de la lune 8 de l’an 299
à 36 jours de navigation à l’ouest de Lumière Isolée.

Tellement de choses se sont déroulées depuis ma dernière entrée dans le journal que je ne sais pas par où commencer. Je m’en voudrais presque de ne pas avoir été plus méticuleuse avant pour mieux le tenir à jour, mais je n’en ai tout simplement pas eu le temps, pas la possibilité. Nous sommes donc partis comme prévu la semaine passée en direction de la fumée qu’avait repéré mes hommes. Au bout de quelques heures de marche seulement nous en avions trouvé la source. Si nous pensions trouver quelques natifs ou peut-être quelques westorosi nous ne nous attendions certainement pas à trouver un aussi grand village ! Ce sont des natifs de cette terre, ils sont plus d’une centaine. J’ai demandé à Myria entre temps de faire le portrait de quelques uns, ils seront joints à ce carnet mais je vais essayer de faire de mon mieux pour les décrire. Ils sont majoritairement plus petits que nous, mais pas de beaucoup. Ils ont la peaux légèrement basanée, mais pas à cause du soleil en mer comme nous. Ils ont tous les cheveux noirs et les yeux noirs. Leurs yeux sont particulièrement beaux, en amandes. Il y a un quelque chose qui me rappelle les Îles d’Été, peut-être dans leurs habitations, leurs styles vestimentaires, leurs habitudes de vie, proches de la nature, mais ils me rappellent également les quelques personnes originaires de Yi-Ti que j’ai croisé lors de mes voyages. Ils ne parlent évidemment pas la même langue que nous et il est plus que fastidieux de se faire comprendre. Ils ne semblent pas particulièrement bavards de nature, bien qu’ils soient très curieux mais prudents. Si on a mis plusieurs jours à les remarquer, ils ont tout de suite su qu’on était là et nous ont observé on ne peut plus discrètement durant cette période. Lorsque nous sommes arrivés au village pour la première fois, leur conseil nous attendait de pieds fermes. Ils ne se sont pas montrés agressifs pour autant, peu habitués à rencontrer des voyageurs de ce que j’ai réussi à comprendre avec le temps. Nous leur avons montré nos bateaux, nos armes, nos vêtements, notre nourriture et quelques unes de nos coutumes et ils en ont fait de même. On a rapidement compris que s’ils n’étaient pas une peuplade belliqueuse ils savaient et avaient les moyens de se défendre.

Ce sont eux qui nous ont appris que malheureusement, nous n’étions toujours pas sur un continent mais bel et bien sur une troisième île. C’est une Île qu’ils partagent avec une autre peuplade, complètement de l’autre côté de l’Île, dans une zone que nous n’avions pas encore exploré. Même si on avait compris quelque chose de leurs histoires, nous avons pu les rencontrer et découvrir des personnes aux mêmes caractéristiques physiques, à la culture visiblement similaire, mais avec un caractère légèrement différent, plus bavard, plus curieux encore et surtout plus querelleur que leurs voisins. Les deux tribus ont un accord, une paix depuis quelques années, mais il semblerait qu’elle ne soit pas toujours respectée. Il y a un passif non négligeable entre eux.

Nous commençons tout juste à communiquer plus facilement, en comprenant quelques mots, en parlant énormément avec les gestes et grâce au dessin de ma petite sorcière. Il semblerait que nous ayons réussit à négocier une forme d’arrangement nous aussi. Tant que nous ne leur voulons pas de mal, que nous ne basculons pas leur équilibre, ils nous tolèrent. La curiosité l’emporte sur l’abus de méfiance pour le moment et nous aurions tort de nous en priver. Il a été convenu qu’un petit groupe de fer-nés resteraient ici sur la troisième Île de l’archipel pour monter un campement digne de ce nom, pour nous permettre de revenir et de profiter des ressources que nous offre cet archipel… parce qu’il est temps pour nous de rentrer sur les Îles de Fer. Voilà bientôt deux lunes que nous avons quitté Pyk et il nous en faudra probablement autant pour rentrer, à moins que le Dieu Noyé nous sourie et guide ce voyage retour. Nous sommes donc en train de préparer notre voyage. Les bateaux ont été réparés, nous avons fait notre plein d’eau potable et de ressources nos périssables. Nos cartes sont renseignées, nos papiers plein d’écrits et de croquis. Nous repartons avec les trois bateaux, les fer-nés volontaires n’ont d’autres choix que de rester et de se faire à cette nouvelle vie, jusqu’au prochain arrivage des nôtres. Mais je leur fais confiance, les règles sont claires et ils les ont comprises. Nous devons conserver la paix avec ces deux tribus. Malgré la mutinerie, ces découvertes ont calmé les esprits et les ardeurs des plus réticents. J’ai tenu ma promesse. Même si j’ai l’impression de ne pas être allée au bout… une île n’est pas un continent, même si elle est assez grande et assez riche pour changer la donne des fer-nés, surtout si on peut compter sur ses deux petites soeurs… Mais mon instinct me dit que ça n’est pas tout… qu’il ne peut pas y avoir une si grande parcelle de terre dans la mer sans un continent non loin… Mais ça sera pour plus tard…

En attendant, nous repartons demain et nous ne repartons pas seuls. Nous laissons des fer-nés mais nous prenons avec nous des gens de cette tribu. La fille d’un des conseillers s’est portée volontaire. Elle est suivie par plusieurs hommes armés, ce qui laisse parfaitement comprendre son rang et son importance. Ils nous ont permis de découvrir leur monde, à nous de leur rendre la pareil. Je quitte donc l’île avec le coeur rempli d’espoir et de fougue pour l’avenir de notre propre archipel. Nous ne semons pas.
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