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Rien n'est plus vivant qu'un souvenir җ Marianne & Andar

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“Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.”
Never fear quarrels, but seek hazardous adventures..

Des cris, l'affolement général, du sang, beaucoup trop de sang sur les corps inertes au sol, Andar était comme submergée par les fantômes du passé. Les rues de la capitale lui ramenaient toujours un flot de souvenirs, souvenir douloureux dont il n'arrivait toujours pas à parler. Il préférait même boire que d'évoquer ce sujet. Andar était venu accompagner de sa soeur à Port-Réal pour une affaire pas de la plus grande importance, mais qui le forçait tout de même à quitter son fief. Un fief dont il était à la tête depuis peu, son père était mort dû aux blessures infligées lors de l'attaque au mariage de son cousin. Celui-ci avait dépéri durant des semaines et c'était une sorte de mort qu'Andar n'aimerait pas subir, préférant mourir sur le coup d'une épée et très vite. En y repensant, s'il n'était pas allé le secourir, Yohn Royce serait mort de cette façon, mais qui n'aurait pas réagi en voyant son père en mauvaise posture ? Certainement pas le chevalier.

À cheval, il regardait droit devant lui, pour ne surtout pas subir le chemin des souvenirs, mais à un moment, Andar se sentit obliger de s'arrêter. Il se trouvait à l'exact emplacement du moment où il avait partagé un dernier regard avec Edmure, un regard expressif, comme un simple à plus tard et non un en revoir. C'était son plus regret de ne pas l'avoir suivi au lieu de rester en retrait, choqué par les atrocités qui se passaient autour de lui. Le jeune Tully avait été un frère pour lui et comme la plupart des hommes qui avaient participé au sac de Port-Réal, il fut condamné à mort. Le chevalier était un survivant, le roi lui avait pardonné et même s'il ne souvenait pas de son jugement, il avait eu la chance de pouvoir rentrer chez lui et de retrouver les siens. Une part de lui serait toujours redevable à Rheagar Targaryen pour ce fait, mais une autre, lui en voudrait toujours d'avoir pris la vie de ses frères d'armes. D'ailleurs, il s'était même fait la promesse de ne jamais combattre auprès de cette famille, mais il l'avait rompu à cause des clans des montagnes, aidant Rheanys, la fille du roi, à se cacher. Il ne regrettait pas ce geste, car tel était son devoir de chevalier, mais cela lui faisait se souvenir qu'au lieu de massacrer une famille du peuple durant le sac, il avait agi de même. L'histoire semblait se répéter pour le fils ainé de Yohn Royce.

Il n'y avait aucun doute qu'à ce moment précis, il rêvait d'alcool, simplement pour oublier les sentiments de mélancolie qui le parcourait, mais malheureusement, il avait oublié de faire ses réserves. Après avoir talonné son cheval pour qu'il se remette en route, un cri d'enfant l'interpella. Cherchant d'où celui-ci venait, il vit des grands gaillards sans prendre à un petit garçon qui ne devait pas avoir plus de dix ans. Descendant de son cheval, il se décidait à agir, mais au même moment, il vit une jeune dame intervenir et préféra donc observer la scène. Andar restait tout de même aux aguets du moindre mouvement dangereux de la part des agresseurs de l'enfant.

Le seigneur de Roches-aux-runes fut impressionné par le courage de la jeune dame. Au début, il n'avait pas remarqué qu'il s'agissait de Marianne Harlton, mais quand il aperçut son visage, il fut encore plus étonné. Pour tout dire, le Royce n'avait pas gardé de bons rapports avec la jeune femme, ne partageant pas le même point de vue sur la rébellion et surtout les Tully. En même temps, le père de Marianne avait perdu sa tête pour être resté loyal aux Targaryen. Encore jeune écuyer, il avait assisté à celle-ci et elle lui était restée en mémoire, car cela avait été la première fois qu'il avait vu un homme mourir ainsi. Un instant de sa vie, qui lui prouvait qu'il fallait mieux garder certains points de vue pour soi-même. La preuve, aujourd'hui, il était très rare qu'il exprime son ressentiment envers la famille royale, car de nature soupçonneuse, il ne voulait pas que de mauvaises personnes l'écoutent.

D'un coup, il vit un des hommes sortir un couteau, sans attendre, il se précipita vers eux, attrapa le poignet de l'agresseur avec assez force pour le forcer à le lâcher. Finalement, il lui avait assez fait peur pour qu'il parte avec les autres. Andar se retrouvait en face du jeune garçon et de la jeune dame. Comme le protocole l'exigeait, il la salua de la manière la plus respectable qui le pouvait, mais ne se força pas un sourire.

- Dame Harlton. Au même moment, l'enfant surement effrayé fila à toute vitesse et disparut dans la foule. Même si leurs relations n'étaient pas au beau fixe, il fallait l'avouer qu'elle l'avait intrigué, beaucoup de dames de son rang auraient laissé le garçonnet se prendre des coups. Votre intervention fut fort dangereuse.

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“Le souvenir est le parfum de l'âme.”
Revere a million prayers and draw me into your holiness. But there's nothing there

Cela faisait à présent deux jours, deux longues journées que la jeune Harlton avait quitté ses terres natales pour venir présenter ses hommages à la famille Targaryen. Cette famille qui avait su représenter un espoir certain pour ces petits seigneurs, qui avait su recourir en une telle bonté pour eux, qu'ils leur étaient à présent difficiles de se détourner d'une quelconque loyauté. Ainsi les avait t-elle élevé sur un piédestal tel qu'elle se refusait une quelconque pensée allant contre ses sauveurs. Oui, ils l'étaient tout comme ils seraient à jamais ceux qui avaient permis à sa famille de pouvoir prospérer. Certes, pas de la meilleure des façons, mais il n'en restait pas moins que la jeune fille voyait en leur clémence et en leur dessein une bonté sans pareille. Meurtrie, jamais ils ne pourraient lui rendre ce qui lui manquait le plus, à savoir sa famille, mais il n'en restait pas moins qu'ils lui avaient permis de s'en acquitter d'une autre : son peuple dont ils ne l'avaient jamais destitué. Ces petites gens qui savaient à leur manière comment traiter de telle ou telle affaire en sa compagnie, qui avaient appris à la rassurer de part leur attention, pourtant si banales lorsqu'on se trouve sujet d'un maître, mais qui témoignait d'un réel respect mutuel et d'une allégeance sincère à son égard. Dans son malheur, Marianne s'en trouvait quelque peu chanceuse de pouvoir côtoyer telles gens, de pouvoir apprendre de leurs expériences afin de mieux les servir pour qu'ils puissent mieux la servir également. Sa maison était son unique refuge dans ce monde empli de vilenies et autres trahisons les unes plus fortes que les autres. Peut être que sa vision n'était que fable, néanmoins, elle lui permettait de perdurer et d'oser appréhender le monde d'une manière différente de ce pour laquelle la moitié des seigneur de Westeros se battaient. Tous cherchaient le pouvoir, la domination et le respect des autres. Tous n'avaient de conviction que pour la guerre et pour les atrocités qui en résultaient. La cupidité, la soif de pouvoir, l'irrespect étaient devenus monnaie courante dans tout le pays, chose que Marianne essayait de fuir le plus possible et qui avait tendance à attirer les foudres de son oncle. Elle préférait de loin se vouer à des choses concrètes, à ne rêver qu'à la liberté et à la pérennité de sa maison. Cette maison qui lui manquait déjà, alors qu'elle respirait cet air trop chargé d'odeurs nauséabondes et autres formes d'humidités qui avaient tendance à l'étouffer. La capitale n'était pas un lieu qui l'attirait. De son plus jeune âge, la jeune fille n'avait pas le souvenir d'avoir osé demander à s'y rendre, tant les récits qu'elle pouvait entendre à son sujet lui donnaient plus l'envie de fuir qu'autre chose. Il n'y avait rien dans ce lieu qui pouvait attiser sa curiosité, ou peut être si, simplement le Donjon Rouge. Il lui revenait en mémoire quelques histoires contées par son oncle, des descriptions qu'il avait pu donner, dans lesquelles il finissait toujours par vanter la superbe de cette architecture, la manière dont ce promontoire se dessinait, comme si il épousait avec merveille l'assise de la roche, comme si l'homme n'avait rien posé mais que cela n'avait été que de la volonté des Sept. Marianne se souvenait imaginer cette énorme tour d'un rouge flamboyant, triompher fièrement sur son rocher, scintillant grâce à l'éclat de l'eau qui se reflétait sur ses murs. Mais cela n'était qu'un conte de petite fille. Dès lors que les murailles de la capitale s'était dessinée d'une façon lointaine, dès que ses yeux s'étaient posés sur cette réalité qui la frappait en plein visage, Marianne avait pu se rendre compte que son vieil oncle avait simplement désiré lui apporter un peu de baume au cœur pour que le monde lui paraisse plus beau qu'il ne l'était en réalité. Pouvait t-elle l'en blâmer pour autant ? Comment en vouloir à une personne qui ne désirait que votre bien et qui avait pris le rôle de celui que vous ne connaîtrez jamais ? Sa déception s'était traduit sur son visage, mais s'était évaporée dès lors que la voix de son amie Alyssa Desdaings s'était élevée pour lui présenter les lieux. Le convoi arriva à destination quelques heures plus tard, et c'est avec cette même déception dissimulée qu'elle franchit les portes du Donjon Rouge afin de suivre ses maîtres et présenter ses respects à la famille royale.

Autant l'avouer, les Targaryens ainsi que les Desdaings n'avaient strictement rien à faire de petits vassaux tels que les Harlton, chose qui arrangeait bien la jeune fille. Elle restait présente dès lors qu'on la sollicitait, accompagnait Alyssa dès qu'elle requérait sa présence. Mais à partir du moment où personne ne devait avoir besoin de ses services, la jeune fille s'éclipsait afin d'en connaître un peu plus sur la capitale. C'est ce qu'elle venait de faire, il y avait de cela quelques minutes. Alyssa lui avait signalé sa présence dans les jardins avant de lui demander de se retirer, chose que Marianne avait appliqué sans rechigner. Ses pas l'avaient conduites aux travers des ruelles les unes les plus insalubres que les autres. Il ne faisait pas bon vivre que de se mouvoir dans certains quartiers de cette ville. Les brigands, les voleurs, voire même les violeurs ne cessaient de fouler le pas aux travers les quatre coins de ce domaine. Comment pouvaient t-ils vivre en de pareille condition ?  « Madame, vous ne devriez pas vous aventurer ici. Je crains pour votre sécurité. » La voix de son garde traduisait sans aucune dissimulation son appréhension quant au chemin qu'ils venaient d'emprunter.  « Ma sécurité est d'autant plus mise à mal à l'intérieur de ses murs qu'à l'extérieur. Ne vous inquiétez pas, tenez agissez comme la foule, ainsi personne ne remarquera que nous sommes étrangers à eux. » Les yeux de Marianne se détournèrent de leur chemin initial pour les poser sur le garde en question et ainsi l'admirer avec malice, alors que sa raison reprenait le dessus.  « Très bien, retournons sur la grand-rue. Ainsi ma sécurité ne sera plus un problème et je vous délivrerai de votre devoir pour quelques temps. » Le garde s'inclina devant elle et c'est en souriant que tous deux revirent sur leurs pas afin de revenir vers la place de la ville. Après quelques échanges toujours aussi protocolaires, son chevalier la quitta, non sans lui avoir répété convenablement qu'elle devrait prendre garde à ces gens. Marianne accepta ses remarques avec bonté, n'y voyant là qu'un désir de son bien être. Seule, la jeune fille se mit à déambuler de ci de-là les quelques marchands présents sur la place. La main toujours portée au niveau de la petite dague que son oncle lui avait offert, elle ne voulait pas manquer à son devoir et ainsi désirait se rappeler de ses mots à ce sujet. Méfiante, il n'en restait pas moins qu'elle s'intéressait comme de coutume aux gens qui l'environnaient, leur posant des questions sur leur condition, mais aussi leur traitement, tout en veillant à ne pas dévoiler ses pensées secrètes à ce sujet. Ses gens lui manquaient, certes, ceux de cette place n'étaient tous corrompus, mais il n'en restait pas moins que la tension vis-à-vis d'une confiance manquante était palpable.

Mais alors qu'elle continuait la conversation avec ce marchand, son attention fut attiré par un mouvement sur le côté. Une agitation bien brusque, suivi d'une course vers une ruelle plus reculée. Les yeux de Marianne n'avaient pas distingué de manière claires les formes qui se mouvaient à cette vitesse, néanmoins elle avait pu reconnaître une taille beaucoup plus petite fine par rapport à celle qui la prenait en chasse. Sans dire mot, la jeune fille commença à hâter le pas en direction de cette ruelle, jusqu'à courir à ce même instant où elle entendit un cris strident lui percer les tympans.  « Messire, je vous saurai grée de relâcher l'enfant. » ordonna t-elle, alors que cette masse maintenait de façon ferme le bras trop petit de ce garçonnet.  « Mais c'est qu'elle s'mêle de c'qui la r'garde pas celle là. T'en veux aussi ? » Inspira de manière forte, la jeune fille releva son regard de manière fière vers cet homme, qui n'aurait pas manqué de la tuer d'un revers de main, avant de reprendre avec cette arrogance sans faille.  « Peut être même qu'elle vous fera pendre pour votre impudence, relâchez le ! Qu'est ce qu'un enfant serait à même de vous nuire ? Il vous a volé ? C'est de l'argent que vous voulez ? Cet argent vaut t-il d'en arriver jusque là ? De mettre en péril votre propre vie ? » Apparemment quémander plusieurs questions et attiser l’intérêt avec de l'argent semblait désarçonner le brigand, ce qui se traduisait par un regard à la fois ahuri et intrigué de ce dernier.  « V'zêtes qui d'abord ? » Marianne n'avait pas encore vu le mouvement qui venait d'une ruelle perpendiculaire, trop concentrée sur les gestes qui auraient pu paraître imprévisibles de la part de ce bourru.  « Une femme qui peut vous faire riche, si vous me donnez l'enfant. » Dans un geste brusque et sans aucune appréhension, le brigand lança la masse fragile et frêle de ce pauvre garçonnet vers la jeune fille. La jeune fille perdit son équilibre au contact de cette collision et s'assura en premier de la santé du garçonnet en passant une main sur son visage et en cherchant à attirer son regard vers le sien afin de prendre conscience de son état.  « J'veux l'argent maint'nant ! J'fais ma part, à vous ! » Le regard encore dans les iris marrons de l'enfant, Marianne se pinça les lèvres avant de se relever et chercher dans ses poches quelques pièces. Mais l'impatience du brigand la pris à contre coup et c'est avec surprise qu'elle se recula alors même qu'un homme vint s'interposer entre elle et son assaillant pour lui saisir le poignet. Par les Anciens, elle n'avait même pas vu qu'il allait la menacer avec ce couteau ! Spectatrice du spectacle, Marianne attira l'enfant contre elle alors qu'elle reconnaissait les traits d'Andar Royce. A cet instant, la jeune fille ne put que faire des pas en arrière, alors que le visage beaucoup plus enfantin du chevalier était en train de se dessiner devant ses yeux. Ce visage qui lui rappelait ses terreurs nocturnes qui ne cessaient de la hanter jour après jour depuis qu'elle était devenue orpheline. Son regard s'en fit plus sombre, alors que le brigand s'échapper et que cet homme se présentait à elle avec ce respect qu'elle ne trouva que des plus malsains. Un silence lourd s'imposa à eux. Ce silence macabre, morose, qui laissa l'opportunité au garçonnet de s'enfuir sans crier gare. Les yeux de Marianne ne dévièrent pas ceux de ce fantôme qui restait toujours immobile devant elle et l'admirait lui aussi comme si il venait de revoir la mort en face.  « Et la votre bien tardive. » Sa mâchoire se serra légèrement, alors que la contenance paraissait se retrouver petit à petit dans son être.  « A moins qu'elle ne soit désirée jusqu'à l'instant où la raison ne vous ai repris Ser Andard, ou devrais-je dire Lord Royce. » Elle profita de cet intermède pour se redresser et par la même occasion se diriger vers le couteau tombé au sol.  « Je ne vous présenterai pas mes condoléances, vous me verrez néanmoins navrée de la perte infligée à votre sœur. L'orphelin est en perpétuel chagrin, chose qu'elle ne méritait pas. »La rancœur qu'elle pouvait avoir envers ceux qui défendaient et défendent encore les assassins de son père ne s’atténuait pas avec le temps. Bien au contraire, elle avait tendance à augmenter de plus belle. Mais elle ne souhaitait pas pour autant à des enfants de perdre leurs parents. La jeune Harlton se pencha, se saisissant à l'occasion du couteau en question.  « On dit que le Val est à nouveau à son âge d'or. Un bien beau dessein pour un peuple qui en exprimait le besoin. » La paume de sa main dévoilait la lame afutée qu'elle avançait petit à petit en direction d'Andar pour qu'il la saisisse.  « Un trophée à rajouter à votre longue liste, celui comme scellant le jour où vous avez sauvé la vie d'un Harlton, qu'elle drôle de situation n'est-ce pas ? » Le regard arrogant de la jeune fille continuait de fixer les prunelles curieuses d'Andar. Peut être allait t-elle trop loin ? Peut être même qu'elle risquait sa propre vie en ayant ce geste. Mais à quoi bon chercher à tourner autour  de la chose, ils se détestaient l'un pour ne pas comprendre l'allégeance de l'autre. La politique avait eu raison de leurs âmes restait à savoir de quelle manière le nouveau lord Royce allait traiter avec les autres vassaux de la couronne. Couronne qu'il se devait de défendre à présent.

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“Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.”
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Les livres d'histoire racontent que Westeros avait vécu quinze années de paix, mais les véritables instants de paix sont peu nombreux, il passe tel un éclair dans une vie et disparaisse aussi vite qu'une étoile filante. Tant que les Targaryens seront sur le trône, Andar ne pourrait jamais être en paix, comment passer à travers ces sentiments ? Il ne le pouvait pas, ce qu'il avait vécu était resté gravé sur son coeur et telle la devise de sa maison, il se souvenait et ne pouvait tourner la page.

Il faisait preuve de respect envers la famille royale, sachant garder ses pensées dans sa tête, pour ne pas la perdre véritablement. D'ailleurs, le seigneur se trouvait à Port-Réal pour rassurer la cour de sa loyauté. Durant l'attaque de Port-Réal, il n'avait envoyé aucun homme, pour simple raison qu'à ce moment précis son père était encore le lord et que celui-ci était proche de son dernier souffle. Lui qui n'avait pas pu être présent pour la fin de ses frères d'armes lors de leur exécution, ne voulait pas encore sentir qu'il avait abandonné, car c'est ce qu'il avait fait à Port-Réal en restant figé au lieu de combattre.

Se trouvant dans les rues de la capitale, il semblait pourchasser par les fantômes du passé et être sobre ne l'aidait pas à être serein. Il était rare pour lui de s'arrêter, préférant souvent avancer, la tête droite et le regard qui surplombait tout ce qui l'entourait. Il avait tendance à vouloir faire preuve de prétention que de laisser voir la peur dans ses yeux. Ce n'était pas digne d'un chevalier de craindre des simples souvenirs. D'un coup, il fut forcé de s'arrêter à cause d'un cri d'enfant, bon, il aurait très bien pu continuer son chemin, mais ceci n'était pas dans ses habitudes de ne pas réagir dans cette situation. Descendant de cheval, il eut la surprise de voir Dame Harlton secourir le petit garçon, il avait d'abord observé la scène, puis était venu à sa rescousse quand un des hommes avait sorti un couteau.

Les deux nobles se faisaient face, et comme beaucoup le savaient, ils ne partageaient pas de bons sentiments l'un envers l'autre. Pourtant, Andar se montrât courtois, respectant le protocole à la lettre. Il était habitué à présent à côtoyer ceux qu'il n'appréciait pas. Finalement, au lieu de lui dire qu'il avait trouvé son geste fort courageux, il préféra lui rappela qu'elle avait agi dangereusement, trop fier pour reconnaître qu'à présent, la jeune femme l'intriguait.

 « Et la votre bien tardive.  A moins qu'elle ne soit désirée jusqu'à l'instant où la raison ne vous ai repris Ser Andard, ou devrais-je dire Lord Royce. »

La nouvelle lui était donc parvenue et de sa bouche, cela semblait comme une mauvaise chose. Si ses yeux avaient été une arme, il serait sans doute mort. Andar n'était pas le style d'homme à se laisser marcher sur les pieds et si elle voulait se montrer discourtoise, il le pouvait aussi. Le Royce resta sans bouger, l'observant se déplacer.

 « Je ne vous présenterai pas mes condoléances, vous me verrez néanmoins navrée de la perte infligée à votre sœur. L'orphelin est en perpétuel chagrin, chose qu'elle ne méritait pas. »

Cette fille était comme son père, elle l'ouvrait bien trop et un tel comportement pourrait un jour lui coûter la vie, n'apprenait-elle pas des erreurs passées ?! Sa mâchoire se resserra, la perte de son père était encore trop proche pour ne pas être touchée par ses paroles, mais il n'allait certainement pas lui montrer.

- Vous n'aurez qu'à aller partager votre perpétuel chagrin avec elle, se trouvant au donjon rouge ma soeur pourra vous recevoir, ainsi, vous découvrirez si celle-ci mérite d'être orpheline.

Il avait bien fait exprès de reprendre ses mots en appuyant bien le ton, quand il les avait repris. Sa soeur avait été chambouler par cette perte et à présent, Ysilla souhaitait s'installer à Port-Réal, Andar fut d'abord contre cette idée, mais il lui avait promis de réfléchir. C'était à présent son rôle de prendre soin de sa famille, tout comme de trouver un bon mari pour sa soeur, et il serait faire preuve de choix sélectif tout en cherchant à rendre la prunelle de ses yeux, heureuse.

 « On dit que le Val est à nouveau à son âge d'or. Un bien beau dessein pour un peuple qui en exprimait le besoin. » Dans la paume de sa main se tenait la lame, lame qu'elle semblait vouloir donner aux seigneurs des runes.  « Un trophée à rajouter à votre longue liste, celui comme scellant le jour où vous avez sauvé la vie d'un Harlton, qu'elle drôle de situation n'est-ce pas ? »

S'il avait voulu se montrer cruel, il aurait pu mentionner le père de la jeune femme, lui dire qu'à défaut d'avoir laissé son père mourir, il avait secouru sa fille en détresse, mais cela aurait été faux. Son avis ne fut pas demandé pour l'exécution de celui-ci, d'ailleurs, il n'avait fait réellement aucun choix de cette bataille, hormis de ceux de suivre les ordres puis finalement sauver cette famille de Port-Réal. Son regard se déposa sur le couteau quelques secondes avant de retourner se plonger dans les yeux de Marianne.

- Je n'ai jamais eu besoin de ce genre de trophée pour prouver ma valeur, vous devriez le garder pour vous rappeler que la vie est fragile ou alors comme toute dame convenable, vous répugnez la vue des armes ?!

Une dame convenable ?! Alors que lui-même avait enseigné quelques techniques de défense à sa soeur, le val était une contrée dangereuse et il était important pour lui qu'Ysilla soit toujours en sécurité. D'ailleurs, il avait ordonné à des gardes de toujours la suivre de près, même ici à la capitale. En fait, il avait dit cela pour la mettre au défi, voir ce que la jeune Harlton avait dans le ventre. Sauf qu'à la place, ce fut lui qui fut mis au défi. Son regard était devenu plus sévère, il se sentait observer, détournait la tête, il vit une vieille dame qui ne le quittait pas des yeux et il la reconnut de suite. Son expression devint plus soucieuse, c'était comme-ci le sac de port-réal se reflétait dans ses yeux, et qu'il était à nouveau l'écuyer terrorisé qui avait sauvé cette femme avec sa famille. Il n'avait pas oublié la présence de Marianne et reprenant contenance ajouta :

- Vous avez une course à faire où nous pouvons rejoindre le donjon rouge ? Ne vous inquiétez pas, on pourra garder silence sur la route, d'ailleurs, je vous en serais reconnaissant, je ne suis pas d'humeur à me battre.

Andar voulait vraiment quitter cet endroit et trouver de l'alcool, beaucoup d'alcool. Et même, si Marianne n'était pas une alliée, il n'allait pas la laisser seule dans ces rues, elle restait une proie facile.

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Revere a million prayers and draw me into your holiness. But there's nothing there

Qu'est ce que la paix ? Qu'est ce qu'un temps clément ? Le monde se voulait représentatif d'une telle bonne augure, lui qui veillait sans cesse à vouloir dévoiler la bonté en chaque chose, mais qu'est ce qu'une réalité, si ce n'était cette désolation de constater qu'un tel fantasme ne saurait jamais se trouver en de telles terres. Le monde de Westeros se plaisait à croire en une nouvelle vie, en une sorte d'accalmie de part cette volonté royale quant à une fratrie des divers royaumes qui l'entourait. Mais la réalité n'en n'était que tout autre. Seul le paraître comptait. Celui là même qui amenait de vieux ennemis à devoir pactiser ensemble contre une force qui les dépassait. Celui là, qui, alors que les temps n'étaient pas encore au plus sombres de leurs nuits glacées et morbides, veillait à faire croire en tout un chacun que le calme et la quiétude étaient à nouveau présent sur les terres bien foulées d'un monde trop enclin à la perfidie. L'hiver arrivait et avec lui un grand chaos auquel le pays devrait apprendre à faire face d'une manière ou d'une autre. Néanmoins, cette accalmie ou du moins ce semblant de quiétude permettait à grand nombre de familles de se retrouver. Le Conflans par exemple, apprenait à vivre grâce à leurs nouveaux maîtres. Ces derniers n'étaient pas les plus plaisants et les plus bienveillants, mais il n'en restait pas moins qu'ils permettaient à certaines famille de prospérer d'une certaine façon. Il y avait quinze ans de cela, jamais un Harlton n'aurait eu la chance ou plutôt l’opportunité de pouvoir accompagner telle famille au sein même de la capitale. Ce geste n'était qu'anodin et ne reflétait en rien une quelconque volonté d'attisement pour la famille de vassaux, mais il restait pourtant bien distinctif par rapport à la gratitude donnée vis-à-vis d'un acte passé. Et même si ce voyage n'avait guère enchanté la jeune fille, Marianne s'était résolue à croire que peut être lui serait t-il bénéfique d'une quelconque manière. Elle, qui ne cessait de penser à sa maison et ainsi à ce qu'elle pourrait amener qui veillerait à rendre son peuple heureux de la servir. Car il n'y avait que cela qui comptait pour elle. Nul besoin de désirer ce que l'on ne pourrait jamais atteindre, elle préférait de loin garder intactes ses terres, leur assurer un avenir certain de par son propre chef et des racines bien ancrées dans un sol stable, plutôt qu'envisager un pouvoir qui veillerait à mettre son héritage en péril. L'ambition n'était pas un défaut qui l'avait accablé pour son plus grand bonheur, mais ce dernier semblait être un véritable manque dans l'esprit bien manipulateur de son oncle. Cela amenait toujours des disputes sans précédent, des cris ou des râles qui terminaient par une fuite au sein de la foret voisine, là où personne ne veillerait à lui ôter le peu de dignité qui lui restait. Ainsi voici la malédiction qui accablait la jeune Harlton : celle de devoir satisfaire le grand nombre au détriment de sa propre volonté. N'être qu'un pion de plus sur un échiquier si vaste, que l'idée même de se trouver eu bord de cette case noire lui donnait le vertige. Et pourtant, tel le plus arbre qui se tenait fièrement sur le blason de sa maisonnée, la jeune fille gardait sa prestance avec une audace bien affirmée. Le courage ne lui avait jamais fais défaut, et c'est ce qui expliquait pourquoi aujourd'hui, dans cette ruelle pourtant dangereuse, elle n'avait pas hésité à prendre les devants pour venir en aide aux plus démunis. Peut être que son humanité aurait un jour raison de sa vie, peut être qu'elle paraissait comme complètement irresponsable auprès de ceux pour qui elle devait faire bonne figure, mais qu'est ce que cela faisait après tout ? L'histoire continuerait son court avec ou sans elle, et elle ne voulait en aucun cas être inscrite dans l'un de ces ouvrages. Personne ne vanterait ses mérites, personnes de chanterait ses louanges, personnes ne se souviendrait de son nom et cela lui importait peu. La gloire, le prestige et la renommée n'était ce à quoi elle aspirait et n'aspirerait jamais, il valait mieux laisser cela à d'autres personnes plus à même de désirer cette jouissance. Cela étant et par soucis du bien être de son prochain, ce fut avec une détermination certaine, qu'elle n'hésita pas à venir en aide à ce pauvre enfant. Celui là même qui avait probablement volé pour assurer sa survie et qui représentait tout ce dont elle essayait de combattre chez elle. L'injustice mais surtout la faim et le malheur étaient des fléaux qu'elle avait pu remarquer dans les villes de cette grande cité. Des maux à part entière, qui lui donnaient envie de retrouver les siens afin de ne plus jamais les quitter.

Les événements avaient été si rapides que la jeune fille n'avait pu appréhender la venue du Lord. Cette arrivée, qui, une fois la brutalité de la scène passée, lui était apparue comme l'image d'un spectre de sa propre histoire. Ses traits avaient vieillis et pourtant le sentiment de rage et de rancœur qui l'animaient en cet instant s'en trouvaient intacts. Les images se succédaient dans son esprit. Des bribes dont les bouts ne cessaient de se juxtaposer les uns après les autres, jusqu'à l'instant où le son ne vienne la troubler et ainsi lui rappeler le tintement de la lame. Les yeux de la jeune fille n'en devinrent que plus sombres alors qu'elle essayait de reprendre contenance. A y prendre du recul, Marianne aurait pu comprendre que Andar n'y était pour rien dans ce qu'il s'était passé, mais une part d'elle n'était jamais parvenue à faire ce deuil. Corrompus par la politique et par les allégeances, ses yeux ne parvenaient à voir en lui, que le garçon qui était présent le jour de l'exécution. Une personne présente et qui n'avait rien fait, qui n'avait pas bougé et qui s'était contentée d'admirer cette atrocité. Aussi, avait t-elle trouver dans ce comportement, une sorte de force qui parvenait à dissimuler sa peine et ainsi à s'assurer qu'elle était la digne héritière de son feu père. Héritage, qu'elle essayait d'entretenir du mieux qu'elle le pouvait en se renseignant de l'avenir de chaque maison. Les corbeaux arrivaient de manière assez fréquentes dans le Conflans, cette région était une plaque tournante entre diverses maisons importantes. Aussi, alors qu'elle avait pu apprendre le nouveau rang du chevalier, n'y avait t-elle vu qu'une clémence de plus accordée par les Targaryens. D'ordinaire, la jeune fille se serait réjouie d'une telle nouvelle, mais à l'heure actuelle, son esprit était tourmenté quant à savoir si cela serait une bonne ou au contraire une mauvaise augure pour son fief. Néanmoins qui était t-elle pour se permettre pareille pensée ? Une vassale se devait de tenir son rang en veillant à ne pas franchir les limites. Les paroles fusèrent de sa bouche de telle sorte que le contrôle de ces dernières semblaient se libérer. Tel un lion que l'on aurait trop enfermé en cage, Marianne n'avait pu retenir certains de ses propos, au risque d'en blesser son sauveur du jour. Elle remarqua toutefois le regard qu'il adoptait dès qu'elle évoqua la récente perte de son aïeul. Regard qui lui renvoyait cette même image de celui de son oncle les jours suivants l'exécution de son frère. Peut être était t-elle allait trop loin dans son discours. C'est ce qu'elle jugea en entendant les diverses remarques d'Andar mais surtout la manière dont il se mettait sur la défensive. Ainsi avait t-elle touché la corde sensible.  « Pensez-vous réellement que le malheur des autres contribue au mien ? » Après tout, si il comptait la chercher d'une manière un tant soit peu mesquine, la jeune Harlton ne répondrait pas de cette manière. La méchanceté gratuite n'était pas de son tempérament, celle qui se voulait être méritée oui mais une autre, elle préférait de loin laisser ce passe temps aux Lannister.  « J'irai lui présenter mes condoléances dès lors que nos chemins se croiseront. » Le protocole aurait voulu qu'elle s'excuse de ses paroles passées, néanmoins Marianne estimait ne pas avoir à suivre ce dernier en cette heure. Après tout, Lord Royce usait lui aussi de cette même arrogance à son égard et quelque part, la bataille qu'ils se livraient les aurait probablement entraîné trop loin. Aussi, préféra t-elle jouer de cette position, cette soit disant domination par la parole, en accentuant cette dernière par son geste.

Sa main tendue vers son avant bras, la jeune fille se tenait fièrement sur ses deux jambes, alors que son regard ne cessait d'évoquer cette fierté sans faille qu'elle se plaisait à garder en présence de ceux qu'elle n'appréciait guère. La paume levée vers le ciel, le soleil se reflétait délicatement sur cette lame intacte comme si il voulait l'embellir et ainsi lui accorder le peu de crédit qu'elle se plaisait à lui donner en le présentant devant Andar comme un trophée qu'il pourrait garder en souvenir de cette rencontre. Bien sûr, les termes qu'elle utilisait se voulaient bien insistants par rapport à leur situation mais surtout à cette histoire commune qu'ils partageaient d'une certaine manière. Son regard ne dévia sous aucun prétexte, osant affronter celui de son rival, désirant lui prouver qu'il ne la ferait pas ployer. Plutôt rompre. Son sourcil s'arqua de manière légère alors qu'elle recevait chacun de ses propos comme des lames qui s'enfonçaient lentement dans la paume de sa main. Les valeurs étaient des choses que la jeune fille se plaisait à garder et elle ne pouvait pas nier le fait que le Lord en disposaient. Peut être même s'en trouvaient t-elles plus nombreuses en son sein que dans l'âme de tous les chevaliers de Westeros. Mais la bataille était telle que le lui avouer aurait signé la perte de cette bataille.  « Ainsi me voici triste de constater que  la noblesse vous a accablé de ses maux, monseigneur. » Jamais chevalier n'oserait dire de tels propos à une dame, et Marianne savait très bien ou appuyer pour ainsi le lui montrer. Elle ne releva pas vis-à-vis de la convenance de son titre, préférant de loin percevoir le défaut énoncer par la bouche du seigneur comme une qualité qu'elle désirait préserver. Elle n'était plus une dame convenable depuis ses cinq ans. Comment aurait t-elle pu le devenir ? Alors même que l'image d'armes ne cessaient de se présenter sous ses yeux depuis son plus tendre âge. Bien sûr, son oncle avait veillé à ce qu'elle ne puisse apprendre le maniement d'aucune d'elles, mais elle espérait secrètement un jour avoir l'opportunité d'user de cet apprentissage. Quoi qu'il en soit, les deux protagonistes ne parvinrent à se quitter du regard l'un l'autre. Comme si ce simple geste veillait à dévoiler à l'autre à quel point ils pouvaient se tenir tête. Et c'est ainsi que pour la première fois, Marianne s'aperçut des yeux bleus d'Andar, un bleu qui lui rappelait le ciel. Un ciel à la fois clair et pourtant parsemé de divers nuages sur certaines zones. Un ciel qui lui rappelait l'image du Val tel qu'elle avait pu le lire dans les ouvrages du mestre de sa maisonnée et qui lui laissait envisager en une certaine liberté. Mais cette liberté se mit à s'enfuir dès lors que le regard du lord se détourna du sien. Attisant la curiosité de la jeune fille, Marianne ne dit mot et se contenta de suivre ce même regard pour ainsi le déposer sur cette vieille dame installée un peu plus en retrait à la scène. Ses sourcils se froncèrent, alors même que les questions commençaient à fuser dans son esprit. Cela incita sa paume à se resserrer sur l'emprise de la lame, alors que son regard se déportait alentour afin de vérifier si la menace était fondée ou non. Jusqu'à ce que la voix du jeune lord ne l'amène à reposer ses yeux sur lui. Tel le chevalier dont elle connaissait les aspirations les plus honorables, Andar se dévoilait ici sous sa véritable nature et non plus sous celle du Lord qu'il se plaisait à vouloir lui montrer.  « Allons, je vous libère de votre fonction et vous laisse vaquer à vos propres occupations. Voyez je n'ai nullement envie de retourner vers Donjon Rouge. J'ai plus important à faire pour l'heure, à savoir retrouver ce pauvre enfant que vous avez effrayé toute à l'heure. J'aimerai m'assurer de sa sécurité avant. » Son ton se voulait plus amical, même si il dévoilait cette pointe de méfiance dont elle ne se séparait pour ainsi dire jamais. La jeune fille fit quelques pas en avant cherchant du regard cette vieille dame qui avait étrangement intimidé Lord Royce, il n'y avait de cela que quelques secondes pourtant. La jeune fille l'assigna d'un timide sourire, alors qu'elle s'engouffrait dans la rue perpendiculaire à celle où elle venait d'abandonner Andar. Mais la raison sembla la reprendre et lui permit d'entrevoir le fait que seule, elle ne pourrait certainement pas aller bien loin. Aussi et en levant les yeux au ciel, Marianne finit par faire demi tour et reprit son ton quelque peu las d'avoir déjà à dire les paroles qu'elle allait prononcer.  « Mais seule je ne peux me rendre nulle part. Le sort de cet enfant vous incombe t-il Lord Royce ? » Elle se doutait déjà de la manière dont il allait sauter sur cette occasion pour affirmer sa domination sur elle. Cependant, il fallait se rendre à l'évidence, Marianne avait besoin d'Andar.

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La vieille femme ne pouvait pas quitter son esprit et pourtant, il se devait de penser à autre chose, surtout en faisant face à Dame Harlton. Le seigneur de Roches-aux runes n'aimait pas ses rues, et évitait le plus qu'il le pouvait de se rendre à Port-Réal, ne voulant pas emprunter le chemin des souvenirs douloureux. Il n'y avait que l'alcool qui pouvait l'aider à surmonter cet endroit et le souci, c'est qu'il n'en avait pas sur lui. Une bonne raison de vouloir retourner à ces appartements. Il espérait que ses affaires soient vite arrangées pour pouvoir retourner sur ces terres, au Val, ignorant encore s'il allait laisser sa soeur s'installer à la capitale. Andar voulait bien comprendre qu'il n'y avait pas de meilleurs lieux pour se trouver un bon parti, mais laisser un membre de sa famille, servir les Targaryen, c'était comme leur pardonner la mort de ses frères d'armes.

Les deux jeunes nobles se testaient l'un à l'autre, ne voulant surtout pas montrer une once de faiblesse. Il fallait se montrer toujours plus fort, toujours plus fier., pour dire, ils ne se connaissaient pas réellement, comme beaucoup de personnes d'un rang plus élevé. Tout n'était qu'apparence, de faux-semblant, un jeu auquel il pouvait se montrer très doué, mais il y avait des limites, car après tout, personne n'excellait autant que Petyr Baelish dans cet art de la manipulation. Andar l'avait côtoyé très jeune, et même s'il appréciait beaucoup sa cousine, il ne ressentait pas la même sympathie pour le conseiller du roi.

Finalement, alors qu'il ne rêvait que de trouver de l'alcool et tout oublier durant au moins une soirée. Il demanda à la jeune dame, si elle avait une course à faire ou s'ils pouvaient rejoindre le donjon-rouge sans attendre. Comme il était facile de dire, chevalier un jour, chevalier toujours et sa place de seigneur était encore trop récente pour ne pas oublier ses anciennes habitudes de courtoisie, et puis cela pouvait très bien lui rester jusqu'à sa fin à l'image de son père.

 « Allons, je vous libère de votre fonction et vous laisse vaquer à vos propres occupations. Voyez je n'ai nullement envie de retourner vers Donjon Rouge. J'ai plus important à faire pour l'heure, à savoir retrouver ce pauvre enfant que vous avez effrayé toute à l'heure. J'aimerai m'assurer de sa sécurité avant. »

Le ton de la jeune femme semblait s'être plus apaisée, même s'il avait toujours cette trace de méfiance dans sa voix. Andar estimait qu'elle avait raison, le monde autour d'eux était très dangereux et mieux fallait-il être toujours sur ces gardes que de se laisser manipuler, une crainte qu'il éprouvait sans cesse envers sa jeune soeur. Marianne voulait se débrouiller seule, soit, il n'allait pas lui imposer sa présence, mais son instinct lui poussait à vouloir la suivre de loin, simplement pour être certain que tout se passerait bien, et agir dans le cas contraire. Tenant bien fermement les rênes de son beau cheval noir, il la vit filer dans une des ruelles, puis quand il se décida d'avancer, remarqua qu'elle rebroussa chemin. Faisant semblant de caresser l'encolure de son animal, il espérait qu'elle ne comprendrait pas qu'il s'était décidé à la suivre.

 « Mais seule je ne peux me rendre nulle part. Le sort de cet enfant vous incombe t-il Lord Royce ? »

Il se doutait qu'elle avait dû faire un effort surhumain pour lui demander de l'aide. Marianne l'impressionnait vraiment de minute en minute, au moins elle savait mettre son orgueil de coter, ce qui n'était pas forcément son cas à lui. Enfin bon, si elle était capable de faire des efforts, pourquoi pas lui ?

- Je vais vous escorter.

Andar se montrait bien courtois, car il n'était pas obligé d'employer le mot escorte, car après tout, il appartenait à une maison bien plus élevée que celle des Harlton, mais pour lui mieux valait ce terme que celui d'accompagner. Ils commencèrent à avancer vers la direction prise par l'enfant. Une part de lui espérait réellement ne pas recroiser un fantôme du passé. Après quelques minutes de silence, il ajouta :

- Cet enfant a dû grandir dans ses rues, même les sept ne pourront pas nous aider pour le retrouver, s'il est assez malin. Il doit y avoir un orphelinat dans la ville, il serait bon d'aller s'y renseigner, mais si le signalement ne correspond à aucun jeune garçon, je vous ramènerai au donjon-rouge.

Il était facile de comprendre dans sa voix qu'elle n'aurait pas le choix. Marianne devait déjà s'estimer heureuse qu'il l'aide à retrouver l'enfant, alors que lui-même persuadé que c'était perdu d'avance. Le garçon devait être à présent très bien caché. L'odeur nauséabonde d'excrément se faisait encore plus ressentir, plus ils s'aventuraient dans les rues de la ville, plus la pauvreté s'imposait à leurs regards. Andar avait longtemps haï cet endroit dû à ses souvenirs, mais à présent, il réalisait que le peuple semblait bien plus pauvre ici que nulle part ailleurs.

- Qu'est-ce qu'on peut bien trouver d'attrayant à vivre à la capitale ?

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“Le souvenir est le parfum de l'âme.”
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Les songes s'envolaient par delà les briques cramoisies et touchées de toute part de diverses maux du passé. Ils ne sauraient perdurer dans l'esprit des plus hasardeux, tant la réalité pouvait se montrer dure et cruelle. Une capitale dénuée de richesses, ou du moins l'était t-elle en apparence, mais dont le peuple se mourait d'ennui, de chagrin et autres vilainies que la jeune fille ne pouvait tolérer. Quel seigneur aimerait un tel dessein pour son peuple ? Certainement le genre qui ne cessait de perdurer sur les terres de Westeros depuis la création de cette colonie. Les livres contaient maintes et maintes belles choses, laissant percevoir ou même toucher du bout des doigts un bien être et un bonheur tangible, mais finalement, la jeune fille pouvait dès à présent se rendre compte des mensonges de cette nature humaine. Ainsi étaient t-ils tous voués à vivre dans ce déni ? Dans ce songe qui se voulait apporter des richesses et une paix sans pareille, mais dont les portes étaient si éloignées que même le dessin de l'embrasure de ces dernières en restait pour le moins flou. Seuls les faux semblants, le paraître et la prestance que tout seigneur se devait d'accroître au fil de sa maturité était de prime. Il n'y avait que cela qui comptait après tout, car les plus belles histoires resteraient probablement celles que l'on ne vivrait jamais. La déception ne cessait de se lire dans les yeux de la jeune fille. Une déception qui se révélait être à double tranchant tant elle lui insufflait le courage de mieux apporter à son peuple. Ses petites gens lui manquaient, les sentiments qu'elle parvenait à partager en leur compagnie lui paraissaient aujourd'hui d'une importance capitale. Comme si la réalité la frappait enfin de plein fouet et éveillait en elle cette volonté de ne pas les décevoir. Aussi se battrait t-elle à jamais pour son peuple, pour ce qu'ils lui apportaient au quotidien, ne cesserait t-elle jamais de croire en son pouvoir, aussi minime soit t-il. Parce qu'elle était la digne héritière de cet arbre éternel. Les branches de ce dernier ne cesseraient jamais de grandir, d'étendre son panache afin d'abriter sous ses feuilles ceux pour qui la protection avait le plus grand des sens. Jamais les Harltons ne failliraient, jamais elle ne laisserait une tierce personne endosser son rôle et mener son peuple à sa perte jamais... Le courage, la splendeur et quelque part l'arrogance éveillaient les petites étincelles dans les yeux émeraudes de la jeune fille, alors que son regard n'osait quitter les grandes étendues du Val. Peut être que Lord Royce avait gagné sa liberté, peut être qu'il pouvait jouir d'une meilleure place et donc d'un meilleur traitement de la part du roi, et pourtant il ne pourrait jamais connaître l'étendue de la solennité d'un arbre majestueux. La sève perdurait si vigoureuse, que les battements du cœur de la jeune fille, même si apaisé, prouvaient en son fort intérieur d'une telle force qu'elle n'aurait jamais pu croire. C'est ce qui expliqua, pourquoi, alors que toutes dames quelle quelle soit aurait désiré la protection d'un homme en ces rues dangereuses, alors qu'elle ne l'avait pas quémander. Après tout, seul l'avenir de cet enfant lui importait. Allait t-il assurer sa survie seul ? Ou au contraire était t-il témoin d'autres animosités susceptibles de menacer son existence ? L'humanité de Marianne était un peu trop développée. Cela causerait très probablement sa perte un jour, mais en attendant, elle ne pouvait laisser malheur arriver au plus démuni. Son cœur ne saurait répondre qu'à l'appel de ces gens, car le monde ne pouvait exister sans eux. Les Seigneurs ne pouvaient asseoir leur autorité sans la fidélité bienveillante des petites gens qui les entouraient. Voilà ce que la jeune fille née dans une maison vassale et moins importante que tous les fiefs prestigieux dont les noms fleurissaient les ouvrages les plus anciens avaient pu apprendre pour son plus grand bonheur. Fille de Seigneur, il n'en restait pas moins qu'elle était également une fille du peuple, capable d'aider et de besogner sans relâche pour que Castel-Bois puisse avoir des vivres pour l'hiver. Téméraire, elle n'avait faillis que lorsque la raison semblait revenir petit à petit dans son esprit et qu'elle ne finisse par se rendre compte qu'elle ne pourrait arpenter ces ruelles seules. Aussi, avait t-elle décidé de rebrousser chemin, dans l'espoir qu'Andar réponde de manière favorable et sans trop d'orgueil à sa demande. Étonnée, elle reçut sa réponse en laissant ses yeux s'agrandir petit à petit. Le Seigneur du Val semblait apprécier sa demande, sans même y trouver là une occasion de remettre en place celle qu'ils s'accordaient à appeler tous l'orpheline. Mais les yeux de la jeune fille finirent par devenir plus petits alors qu'elle se méfiait d'une quelconque pique à venir de sa part.

Sans dire mot, elle attendit patiemment qu'il la rejoigne afin d'emboîter son pas quelque peu rapide et décidé. Cela dévoila à Marianne qu'il devait très probablement connaître les lieux, ou du moins les avait t-il appris au court de son voyage. A vrai dire, l'histoire d'Andar lui était complètement inconnue. Elle se rappelait juste de son visage en ce jour sombre, et cette part d'ombre n'avait cessé de grandir encore et encore au fil des années. Autant l'avouer, la jeune fille n'avait jamais fait l'effort de connaître le sort de ceux qu avaient condamné son père, et même si le dicton amenait bien l'idée qu'il fallait être encore plus proche de ses ennemis que de ses amis, Marianne ne voulait pas entrer là dedans. La vengeance était présente, ou du moins la rancœur, mais elle n'était pas une Lannister, ni même une Targaryen pour se faire du mal en s'intéressant à ceux qui avaient ôté toute once d'espoir à son nom. Aussi, c'est avec ce même pas décidé et le regard devant elle, qu'elle laissa le silence s'installer entre eux. Essayant d'inventer des histoires au seigneur qui se trouvait à ses côtés et qui semblait lui montrer un chemin. Chemin dont elle finit par connaître la destination dès lors qu'il lui expliqua ses intentions.  « Vous semblez connaître ce labyrinthe... » Le poing serré, Marianne n'avait pas détourné son regard de devant elle, préférant ne pas affronter l'arrogance du chevalier.  « ...nous trouverons le garçon, puis vous me ramènerai. » Tout comme lui, la jeune fille laissait bien percevoir à son ton qu'elle ne se laisserait pas faire non plus et qu'elle ne lui laisserait certainement pas ce loisir de la commander. Sa maison était bien plus importante que la sienne, et aujourd'hui encore plus que par le passé, mais il n'en restait pas moins qu'il n'avait pas lui ordonner de telles directives. Bien sûr, elle s'attendait déjà à entendre une remarque à ce sujet, néanmoins une part de son être fut rassurée d'entendre que le Seigneur se souciait lui aussi de l'enfant.

Prenant garde aux endroits où elle mettait les pieds, la jeune fille essaya de garder sa méfiance en alerte dans les rues de plus en plus étroites de la cité. Et plus ils avançaient en avant plus les odeurs en devenaient des plus fortes. Le cœur de la jeune fille se serra alors qu'ils passaient à côté de maisons insalubres dont les familles démontraient une mal nutrition bien avancée. Ses yeux se baissèrent alors qu'elle tentait de reprendre contenance. Comment pouvait t-on laissait de pauvres gens dans cet état ? Les sons des sabots du cheval d'Andar apportaient une cadence dans cette marche solennelle, une cadence qui se répercutait contre les paroi à la fois sèches et humides de cette ville et qui donnaient l'impression qu'elle s'en allait à la potence. Une potence qui ne s'arrêtait jamais et dont le chemin en était bien difficile. Jusqu'à ce que la voix du Seigneur ne s'élève à nouveau et donne l'impression d'une réalité qui la frappait de plein fouet. Telle une délivrance, la jeune fille releva son regard et osa cette fois admirer le regard azur du chevalier qui attisait sa curiosité. Son ouïe avait t-il était bien avisé ? Était t-il lui aussi en train de s'inquiéter de la situation de ces gens. Marianne plissa ses yeux en guise de réponse, lui laissant par la même occasion entrevoir le doute qu'il venait d'immiscer en elle.  « Rien n'est attrayant dans cette ville, ni pour mes yeux, ni pour mon cœur et encore moins pour mes valeurs. Comment peut t-on jouir d'une puissance si grande et laisser le peuple se mourir de cette façon ? » Ses yeux quittèrent ceux du lord, pour venir croiser ceux d'un passant qui demandait la charité à ses côtés. Ils la demandaient tous, et elle ne pouvait rien faire si ce n'était se convaincre de passer son chemin et de revenir peut être le lendemain ou le sur lendemain avec un peu de pain.  « Ces pauvres gens sont contraints à vivre, coincés dans une vie qui ne leur apporte rien. Et pourtant regardez leurs yeux, regardez la manière dont l'espoir les habite et parvient à les faire tenir debout. » Marianne chercha à nouveau à capter le regard de son accompagnant.  « Je ne comprends pas... » Les sourcils froncés, la jeune fille essayait de trouver des réponses dans le regard d'Andar, des réponses qu'elle n'aurait probablement jamais.  « Est-ce ainsi dans le Val ? » Elle se doutait presque de la réponse, néanmoins elle pourrait ainsi juger de la valeur du seigneur à ses côtés avec les termes qu'il emploierait. Ainsi, par cela, Marianne saurait si l'héritier de Roches aux Runes se tournaient plus vers la manipulation, comme ce cher Lord Baelish s'accordait à le faire ou si au contraire, il existait une once de bonté pas encore corrompue à la fois par ses origines et par les Tully dans le cœur de ce chevalier.

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Il appartient aux seigneurs de prendre soin de ses terres et de son peuple. Andarvoulait être un bon chef à l'image de son père, mais il n'avait jamais été proche de son peuple, voulant garder une distance. Pour lui, le respect ne s'acquerrait pas en faisant ami avec eux, mais bien en faisant en sorte qu'ils ne manquent de rien et ne craignent pas les clans des montagnes. Donc oui, voir les pauvres de Port-réal aussi nombreux le faisait réfléchir aux conditions de vie, mais ce n'est pas cela qui l'empêcherait de dormir. Si les habitants de la capitale voulaient une autre vie, ils pouvaient très bien prendre leur vie en main et partir dans les campagnes de Westeros. Il appartenait à chacun de prendre ses décisions, des fois bien plus pour les villageois que les grands seigneurs.

Marianne avait souligné le fait qu'il semblait connaitre ce labyrinthe, alors qu'en fait, il ne connaissait que certaine rues qui le conduisaient à diverses auberges, et ce fut sur la route de l'une d'entre elles qu'il avait remarqué la présence d'un orphelinat. Il ne préféra pas répondre à sa remarque, ne voulant pas mentionner le fait que sa première venue à Port-réal fut durant la rébellion. Le seigneur n'avait qu'une seule hâte, retourné au donjon-rouge, il n'allait pas s'attarder à fouiller toute la capitale pour un gamin qui était sans doute bien caché. Pour lui, c'était décidé, si à l'orphelinat son signalement ne donnait rien, il ramènerait Marianne au donjon.

Le silence s'installa tandis qu'ils avançaient dans les rues lugubres et nauséabondes de la ville. Qu'est-ce qui pouvait bien pousser les gens à idolâtrer la capitale ? Il était certain que c'était son passif qui parlait, trop de mauvais souvenirs dans ces lieux. Marianne releva le regard pour le plonger dans celui de l'ancien chevalier devenu seigneur.

 « Rien n'est attrayant dans cette ville, ni pour mes yeux, ni pour mon cœur et encore moins pour mes valeurs. Comment peut t-on jouir d'une puissance si grande et laisser le peuple se mourir de cette façon ? »

Le coeur des femmes sont souvent plus touchés que par celui des hommes, peut-être était-ce l'instinct maternel qui ressortait du comportement de Marianne. En tout cas, cela prouvait qu'il était proche du peuple et sans doute vu la condition de sa famille était-ce plus facile pour elle de l'être. Il ne pensait pas à mal, mais certaines grandes maisons ne pouvaient pas se permettre d'être trop proche de son peuple par peur de paraître faible ou trop sensible. Bon, ce n'était pas le cas du fier seigneur qu'il était, mais il savait que dans certaines contrées, c'était le cas.

 « Ces pauvres gens sont contraints à vivre, coincés dans une vie qui ne leur apporte rien. Et pourtant regardez leurs yeux, regardez la manière dont l'espoir les habite et parvient à les faire tenir debout. Je ne comprends pas...est-ce ainsi dans le Val ? »

Quelles réponses attendait-elle ? Voulait-elle être rassuré et bien comprendre la vérité ? Andar ne connaissait pas assez bien la jeune dame pour le savoir, mais il voyait bien dans ses yeux qu'elle cherchait à comprendre. C'était simple la vie était faite ainsi, il y avait les pauvres et les riches et ceci durerait jusqu'à la fin des temps.

- La pauvreté est partout, sauf qu'à Port-réal, c'est plus flagrant, ils se retrouvent plus nombreux sur moins d'espace.

La crasse suivait cette logique, ainsi que l'odeur. Ce n'était certainement pas ce qu'elle voulait entendre, et même s'il savait cacher ce qu'il pensait, il se décida à lui dire ce qu'il pensait réellement.

- Ils se croient en sûreté de la sauvagerie du reste du monde. Avec les clans des montagnes, le peuple Valois n'est guère plus en sécurité qu'ici. Les Fers-nés continus leurs raids sur l'ouest et le nord, de plus ce dernier a des soucis avec les sauvageons, l'Orage et le Conflans subissent le retour des frères Baratheon. Chaque région à son lot de soucis à gérer.

Andar lui fit signe de la tête de tourner à droit, au fond de la ruelle se trouvait la porte de l'orphelinat, il y avait beaucoup d'enfants dans les environs, des enfants aux yeux grands ouverts devant les beaux vêtements qui portaient les deux nobles. Finalement, il lui demanda en regardant droit devant lui.

- Est-ce la raison de votre venue à Port-Réal ? Stannis ?

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“Le souvenir est le parfum de l'âme.”
Revere a million prayers and draw me into your holiness. But there's nothing there

Plus les pas les guidaient vers les intérieurs de la cité et plus les doutes ne cessaient de s’immiscer dans l’esprit de la jeune fille. Que devait t-elle croire ? Que devait t-elle seulement envisager vis-à-vis du spectacle déplorable auquel ils assistaient ? Le monde n’était pas séparé en deux uniques extrêmes, il n’était pas non plus aussi beau qu’elle voulait le croire. La réalité la frappait de plein fouet et cette dernière ne cessait d’alimenter le dégoût qu’elle ressentait par rapport aux grands de ce monde. Westeros n’était donc que cela ? Un vaste paysage dont les noirceurs ne pouvaient que s’étendre un peu plus aux regards d’une immensité et d’un sentiment de superbe que des nobles se battaient entre eux ? Apparemment, seules les apparences comptaient, seul le prestige avait de l’estime. Et rien que pour cela, Marianne ressentait l’intime envie de retourner chez elle. Au moins, même si le petit domaine de Castel-Bois n’attirait ni renommée des plus grandes, ni même ne serait-ce qu’une once de vanité de la part d’un seigneur, il n’en restait pas moins que les valeurs qui s’y prônaient valaient bien mieux que celles de la plupart des royaumes de Westeros. Le spectacle n’en devenait que des plus intimidants, mais surtout des plus attristants, alors que la pauvreté se lisait même dans le visage de ceux qui croisaient leur route. Le malheur les avait frappé de plein fouet, les y  adjuvants à devoir respecter un ordre dont ils ne pouvaient se fiaient, tant le doute n’était que des plus grands. Telles des bêtes maltraitées, la jeune lady parvenait à lire dans les regards qui osaient croiser le sien à quel point la souffrance était présente au fond de leur cœur. Et ce choc avait tendance à l’en rendre honteuse. La douleur, la souffrance, la peur, ces qualificatifs n’avaient aucune raison d’être selon elle, d’autant plus que le roi se plaisait à vanter sa ville comme l’un des plus beaux bijoux de cet univers qu’il façonnait selon ses envies. Et pourtant, la jeune fille ne pouvait se résoudre à vouloir y croire, tant ce roi était ancré dans les racines de son héritage. Son père s’était donc battu pour cela ? Etait t-il lui aussi de ceux qui prônait une telle injustice alors qu’on lui avait contait qu’il désirait lui aussi le meilleur pour son peuple ? Quel peuple ? Cela des soldats qui auraient défendus sa citadelle ou au contraire celui qui lui aurait perdu sa survie d’une certaine manière ? Les questions ne cessaient de s’emmêler dans l’esprit de la jeune Harlton, la menant vers les méandres d’incertitudes inavouées et qui ne trouveraient certainement aucune réponse. Car son oncle ne répondrait jamais à ce genre d’incartades, comme il se plaisait à le lui dire. Préférant de loin s’interroger sur les stratégies politiques et militaires de son château plutôt que prendre part au sort de ceux qui n’étaient pas ses égaux. Dégoutée, la jeune fille ne cessait de songer aux diverses questions qui hanteraient son avènement. Des questions dont elle ne pourrait répondre sans l’aide d’une tierce personne et de conseiller. Car mieux valait, selon elle, des hommes adeptes plutôt que de simples bureaucrates. Secouant doucement sa tête pour ainsi revenir à cette réalité déplorable et des plus honteuses, la jeune fille n’avait pu retenir bien longtemps son dégoût vis-à-vis du spectacle auquel ils assistaient. Peut être qu’elle dévoilait trop ses faiblesses au Lord Royce ? Peut être même que ses dires ne devaient pas être audibles, mais plutôt rester secrets ? Mais sa jeunesse n’était pas toujours une qualité et sa sincérité ne pouvait qu’extérioriser son désappointement. Consciente que le Lord n’aimait pas non plus ce qu’il voyait, ou du moins la ville de manière générale. Marianne avait simplement pensé qu’elle était en droit de lui montrer qu’à l’inverse de ses amis les Tully, elle avait un cœur mais surtout une conscience envers ceux qui l’avaient toujours soutenu. En effet, la jeune fille était reconnaissante envers son peuple. Ce petit peuple qui avait toujours veillé à l’éduquer d’une certaine façon, à lui démontrer la fidélité envers sa famille mais surtout envers elle. Ils l’avaient prise en pitié alors qu’elle n’était qu’une orpheline, et aujourd’hui ils étaient à leurs tours les enfants dont elle avait juré protection.

Aussi, voici la manière dont elle percevait le rôle d’un seigneur. Il se devait d’être bon, protecteur mais surtout reconnaissant de la place qu’on lui accordait. Il ne devait pas faillir devant les siens, mais au contraire trouver la manière de rassurer ces derniers et leur prouver que leur confiance n’en serait jamais trahie. Son rang de femme lui permettait de ressentir les choses de manière différente, de s’attendrir d’avantage envers les siens, mais ce n’était pas une faiblesse, pas aux yeux de la jeune fille. Bien au contraire, cette condition lui permettait d’en retirer une force des plus certaines, et lui insufflait un courage qu’un homme trouvait lui sur les champs de bataille. Ainsi, étaient-ils tous égaux devant le devoir qu’ils se devaient de rendre à leurs vassaux. Le doute encore présent, c’est en continuant dans cette même optique, sans savoir si elle désirait réellement trouver un quelconque rassurement sur le sujet, mais plutôt désireuse d’y entendre de l’honnêteté que Marianne continua à laisser le flux de ses pensées franchir la barrière de ses lèvres. Après tout, Andar et elle étaient en froid, ou du moins le semblaient –ils. C’est pourquoi la sincérité serait de mise entre eux. Elle savait qu’il ne pèserait pas ses mots, qu’il ne la traiterait pas comme une enfant, mais bien au contraire qu’il lui permettrait de faire face à une réalité. Son regard se voulait insistant, désireux de lire dans les yeux du chevalier si ce qu’il allait lui répondre serait ou non un mensonge. C’est alors que la sentence tomba. Silencieuse, elle écoutait cette première phrase qui semblait tomber comme le courroux d’un bourreau sur sa victime. Le nombre imposant accroissait la pauvreté. Cette logique lui avait échappé, tant son cœur était pris dans des tourments qu’elle ne contrôlait plus. Pauvres gens… Contraints de devoir vivre en pareille condition. Le nombre demandait beaucoup de soins, les soins quémandaient eux beaucoup de ressources, les ressources ne pouvaient se trouver qu’avec des moyens. Voici donc comment le roi des Sept Couronnes traitait les siens : en leur manquant de ressources et en préservant des richesses qu’il aurait pu partager. « Ce cercle vicieux s’en terminera t-il un jour ? » Marianne baissa un instant son regard en évitant une nouvelle flaque et soupira de manière bruyante, laissant ainsi transparaître cette réalité qui n’en finirait jamais. « L’argent inspire le pouvoir, le pouvoir insuffle l’autorité, l’autorité amène la peur et la peur engendre la pauvreté… Voici donc ce à quoi nous sommes condamnés. »A vrai dire, elle s’était plus parlée pour elle-même en énonçant cette réalité. Mais elle était certaine qu’Andar en comprendrait le message caché. Le jeune homme à ses côtés continua sur sa lancée, lui expliquant de manière sincère que chacune des régions de Westeros avait son propre lot de problème. Ses paroles lui donnèrent l’impression d’être sincères, ce qui amena la jeune fille à relever le regard pour ainsi le poser dans l’azur de ses yeux. La conscience sembla peu à peu la gagner, alors qu’elle parvenait à comprendre les rapprochements de leurs caractères respectifs.

Ainsi le chevalier du Val était toujours dans le cœur du Seigneur des Roches aux Runes et elle pouvait entendre par ce ton, que ses valeurs n’en seraient pas échangées. Marianne paraissait une nouvelle fois déroutée, alors qu’elle s’attendait réellement à entendre autres choses dans ses paroles. Agréablement surprise, elle prit la direction que le Seigneur venait tout juste de lui indiquer d’un signe de tête avant de songer à la réponse qu’elle allait lui donne. La tension qu’ils veillaient à garder entre eux vis –à vis d’un passé douloureux, commençait à se fissurer. Du moins c’était ce qu’elle pensait sur l’instant. Acquiesçant d’un signe de tête par rapport au mal qui rongeait sa région et menaçait son patrimoine tout entier, la jeune fille trouva plus judicieux de laisser une barrière tomber. « Le Conflans ne saurait tenir longtemps à ses menaces. Aussi devons-nous recueillir l’aide de nos alliés pour y faire face. » Des enfants s’étaient rapprochés de la jeune fille pour toucher les soieries, pourtant pauvres, de la robe de la jeune fille. L’amenant à sourire dans un premier temps, son regard s’en fit un peu plus méfiant au cas où les plus âgés commencent à établir des plans visant à voler les bourses de chacun. Néanmoins, le cœur de la jeune Harlton fut attendri alors qu’une petite fille tendait ses bras dans l’unique espoir de pouvoir avoir le droit de monter sur le cheval du Lord Royce. « En voici une qui désirerait vos faveurs, chevalier. » Un léger rire s’échappa doucement d’entre les lèvres de la jeune fille, alors que sa main vint récupérer celle d’une autre petite fille qui l’amenait naturellement jusqu’aux portes de l’orphelinat. L’insalubrité était encore pire en ces lieux, chose qui désolait un peu plus le cœur de la jeune fille. Néanmoins, elle n’en perdit pas son dessein et avança d’un pas décidé vers la personne qui tenait cet établissement. « Nous sommes à la recherche d’un garçonnet. Haut de cette taille… » Elle mima en même temps la taille moyenne de ce dernier. « …aux cheveux dorés, courts et très rapide. S’il est rentré, cela ne doit pas être bien vieux, car il s’est enfuit à la volée aussi vite qu’un renard pris en plein vol de volailles. » Patiente, la jeune fille prêtait attention aux regards furibonds de cette personne vers les enfants environnants.

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“Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.”
Never fear quarrels, but seek hazardous adventures..


Marianne avait évoqué le cercle vicieux de l'argent à la pauvreté. Pour Andar, c'était différent, tout le monde avait sa place et devait s'y tenir. Le peuple, certes, souffrait, mais que faire de plus pour eux, il n'appartenait pas à Andar d'aider les petits gens de Port-Réal, et même s'il l'avait fait une fois, c'était une tout autre situation, ainsi qu'une autre époque. Le seigneur des Roches-aux-runes expliqua son point de vue à la jeune lady, mais surtout vint à lui préciser que chaque région avait son lot de soucis. D'ailleurs, il se demanda si la présence de Marianne à Port-réalétait au sujet de Stannis Baratheon. Andar avait toujours eu beaucoup de respect pour cette famille, mais il n'irait pas trahir les siens pour un homme qu'on disait se battre pour une religion étrangère. Pas qu'il soit un grand pratiquant, mais pour lui la religion n'avait pas sa place dans la guerre.

« Le Conflans ne saurait tenir longtemps à ses menaces. Aussi devons-nous recueillir l’aide de nos alliés pour y faire face. »

Parlait-elle des Targaryen ? Pensait-elle réellement que le roi viendrait les épauler ? Le seigneur ne se sentait pas concerné par le sort de certaines des maisons du Conflans, comme les Desdaings qui mériteraient de se faire battre par Stanis, même d'autres maisons ne méritait pas de subir ce châtiment. Il avait passé ces premières années d'Écuyer sur ses terres et c'était fait des amis et même si beaucoup étaient morts durant la rébellion, il communiquait encore avec certains.

Les deux jeunes gens avançaient dans la rue sinueuse qui menait à l'orphelinat. Des enfants commencèrent à se rapprocher d'eux, Andar restait sur ses gardes, il n'y avait pas que des tendres dans ce genre d'endroit. Une petite fille s'approcha d'eux et lui tendit les bras, comme pour pouvoir monter sur son cheval. Tandis que Marianne sembla toucher par ce geste, le seigneur estimait que grimper sur sa monture n'était point un jeu.

« En voici une qui désirerait vos faveurs, chevalier. »

Alors qu'une autre petite fille guida Marianne jusqu'à la porte de l'orphelinat. Andar fit les gros yeux à la petite fille pour la faire fuir. Malgré son jeune âge, elle se devait déjà d'apprendre à ne pas faire confiance à des inconnus. C'était une bonne leçon qui lui apprenait. Quelques secondes plus tard, il arriva auprès de Dame Harlton qui parlait à la responsable de l'orphelinat.

« Nous sommes à la recherche d’un garçonnet. Haut de cette taille…aux cheveux dorés, courts et très rapide. S’il est rentré, cela ne doit pas être bien vieux, car il s’est enfuit à la volée aussi vite qu’un renard pris en plein vol de volailles. »

La femme passa un regard sur les enfants qui l'entouraient, mais ce fut Andar qui le repéra cacher derrière la porte, il tapota le bras de Marianne pour lui montrer ou se trouvait le petit orphelin. Celui-là, il ne fallait pas le faire fuir ou la Harlton serait capable de vouloir repartir à sa recherche. Il la laissa parler au jeune garçon, et décida de donner quelques pièces à la responsable. Cela lui fera seulement un point de sous à dépenser dans l'alcool. Ensuite, il se tourna vers Marianne et annonça :

- À présent, je vous raccompagne au donjon rouge.

Il fut heureux de constater qu'elle le suivait sans aucune résistance. Durant le parcours, ils gardèrent le silence, mais chacun d'eux pouvait percevoir le regard de l'autre. Ils s'observaient comme pour comprendre les intentions de chacun.

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