Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €


[FB] Un nouvel avenir feat Mary

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


"Un nouvel avenir.”
Mary & Blurd

““Féconder le passé en engendrant l'avenir, tel est le sens du présent.”
Semaine 4, Lune 7, an 299
Ces dernières semaines avaient été rudes pour le second fils de Davos Mervault. Il avait appris la mort de sa maîtresse favorite, son premier amour, celle avec qui il avait partagé son premier baiser ainsi que sa virginité. Ils avaient avancé ensemble vers l'âge adulte et à présent, elle n'était plus. Enfin, il restait une part d'elle en ce monde, un petit garçon, son enfant à lui. Blurd était décidé à aller le chercher, mais malheureusement, il devait régler d'autres affaires avant de pouvoir retourner à Bravos. Oui, lorsqu'il était rentré à Grain-de-pluie, le coeur peiné par la perte, il se retrouva encore plus sur les nerfs quand une annonce tomba. Son père l'avait fiancé, lui. Le capitaine avait mis du temps à comprendre la situation. Il avait exprimé sa colère sans aucun doute, comme son refus de se voir privé de sa liberté par un mariage imposé. Estimant ne pas être un de ces nobliaux qui subissait une union avantageuse. Il lui fallut finalement la douceur de sa mère et son raisonnement pour qu'il finisse par accepter d'être vendu tel du bétail. Le pire, il ne se souvenait même pas de cette Mertyns. Sa grand-mère, il la portait en haute estime, adorant la taquiner comme il savait si bien le faire, mais sa petite-fille ne lui disait rien, son jeune frère disait qu'elle mangeait ces fiancés. Voici donc quelle histoire courait sur elle, une dévoreuse d'homme.

Son père n'accepta pas de le voir partir avant qu'il rencontre sa fiancée. Blurd aurait pu la voir que pour le mariage, cela ne l'aurait pas gêné. Là, il n'avait pas le coeur à penser à une autre qu'Ayara, comme à son enfant qui l'attendait à Braavos. Bien sûr, quand il avait annoncé la nouvelle à sa famille, sa mère avait exprimé son bonheur d'accueillir un nouvel enfant dans la maisonnée, son père lui avait de suite parler de cela à la cheffe Mertyns. Son enfant fut nommé bâtard dans les négociations, un terme qu'il n'appréciait guère, comme le fait qu'il n'aurait pas le droit d'hériter du nom de son père. De base, Blurd était née sans rien et il estimait que son héritage était l'océan, un fait qui semblait bien trop irréel pour ceux de la condition de sa future épouse.

Le jour de la rencontre arrivait, leurs fiançailles allaient être officialisées et le mariage se devait d'arriver à son retour de Bravos. Blurd était bien décidée de prendre son temps avant de revenir si cela voulait dire qu'une fois le pied posé dans l'Orage, il se retrouverait lié par le mariage. Bien décidé de faire sa tête de mule, il emmena avec lui son singe. Au moins, le chevalier de l'océan allait mettre de l'ambiance. La route ne fut pas longue par rejoindre le château des Mertyns, des terres voisines à celle de sa famille. Sa mère resplendissait, sachant que ce mariage ne réjouissait pas son fils, elle voulait être là pour lui. Puis vint la rencontre, le seigneur des lieux vint à rire de la présence de son animal, tandis que son regard tomba dans celui de sa future épouse. Oui, elle avait de beaux yeux captivants, mais ce sentiment de beauté fut vite remplacé par ses sensations de mépris. Il n'était pas étonnant qu'on pense qu'elle avait bouffé ses fiancés en vue de l'expression de son regard. Tout comme lui, elle ne semblait pas ravie de ses arrangements entre leurs deux familles. Il ne se dégonfla pas un vin lui faire un baisemain en ajoutant :

- Votre beauté réside dans votre regard si accueillant, ma dame. 

Là-dessus, la vieille Mertyns leur ordonna d'aller se balader pour échanger ensemble, se découvrir. Sans même le contrôler, il lança un regard de secours à sa mère, mais les dés du destin était joué, alors tout en tendant la main vers celle qui était sa fiancée, il vint à dire : 

- Je vous laisse nous guider pour cette balade.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


"Un nouvel avenir.”
Mary & Blurd

““Féconder le passé en engendrant l'avenir, tel est le sens du présent.”
Semaine 4, Lune 7, an 299
Son port de tête bien droit, le regard hautain, Mary n’avait pas cillé au moment où sa grand-mère lui avait annoncé ce qu’elle attendait d’elle. Sa fierté l’emportait sur le reste, au point qu’elle ne voulait pas faillir devant ce modèle qui la jaugeait de haut en bas. Elle ne se l’y autorisait pas. Et ce même si son esprit envoyait silencieusement des injures à tout va contre le monde. Tel l’orage, la jeune femme se mit à pester intérieurement, laissant parler ses éclairs qui devaient probablement jaillir de ses yeux. Elle y songea au moment où sa grand-mère l’a reprit en lui affirmant sa condition. Et pourtant elle n’avait pas ouvert la bouche une seule fois. Oui elle avait énormément de difficulté à se trouver un époux, oui elle faillissait à son rôle de femme et n’assurait pas dignement de descendance, il n’était pas nécessaire de le lui rappeler à tout va et dans n’importe qu’elle situation. Mais personne ne se gênait pour le faire. Aussi, se mit-elle à mordre sa langue fortement, au point qu’il lui semblait sentir un goût de fer dans sa bouche. Mais elle parvint à garder sa tête haute. Un Mervault… Ce nom n’avait de cesse que de monter en puissance depuis que le chevalier Oignon accompagnait l’ombre du suzerain des terres de l’Orage. Ils n’étaient rien à la base et voilà qu’ils se trouvaient propulsés au devant d’une scène qui finirait par les rattraper. Et c’était sur elle que c’était tombé… De sa prestance naturelle et élégante, Mary finit par tourner les talons lorsqu’elle fut congédiée. Et à peine avait-elle franchi la porte qui la séparait du reste de sa famille qu’elle se mit à soupirer fortement tout en pestant ouvertement contre tout et n’importe quoi. Son caractère n’était malheureusement plus à faire, il avait fallut qu’elle se montre digne des chouettes et essayait de préserver la défense qu’elle s’était attachée à construire pendant toutes ces années. Voilà que tout allait recommencer avec un prétendant de plus, un attachement de plus… Ou pas. Mieux valait-il qu’elle continue à s’en refuser la faiblesse, car oui, pour elle s’attacher à une personne était forcément signe de faiblesse. Seule sa famille comptait, surtout sa petite sœur et sa grand-mère bien entendu, le reste n’était là que pour se décliner sous l’image d’une épreuve de plus à affronter. Enervée d’une telle annonce, Mary finit par trouver refuge dans ses appartements. Seule, elle pouvait laisser la nouvelle faire son chemin même si une part d’elle s’y refusait complètement. Comment osaient-ils lui faire cet affront ? Après ce qu’elle avait vécu… Un pauvre verre à pied qui n’avait rien demandé à personne finit sa course contre le mur de sa chambre et s’étala dans un fracas sur le sol. Son humeur des jours qui suivirent la nouvelle ne fit que décliner, au point que seul son regard répondait par des foudres qu’elle lançait à tout va contre sa famille, même contre sa grand-mère. Le pire restait à venir… En effet, prêt d’une semaine après cette annonce, voilà qu’on la convoqua pour lui apprendre cette fois-ci que son fiancé avait un bâtard. Cette goutte d’eau eut tendance à faire déborder le vase, laissant alors les mots prendre la relève sur tout le reste et sur cette tenue qu’elle se devait de maintenir devant les autres. Cela en était trop pour elle… Quelle honte venait-elle d’apprendre dans l’apparition de ce satané bâtard d’elle ne savait trop d’où il sortait. Une prostituée… probablement… De toutes les manières il ne pouvait en être autrement vu l’énergumène qu’on lui présentait. Malgré les retenues et les mots durs de sa grand-mère, la jeune femme ne put retenir ses ardeurs et s’enfuit en direction de ses appartements. Cette fois-ci, un plat avait été la pauvre victime de son énervement. Heureusement sa sœur finit par venir vers elle et fut la seule capable de la calmer.

L’heure de la rencontre approchait. Si elle avait pu le choisir, Mary n’aurait jamais accepté cela, mais il s’agissait une fois de plus des envies de sa grand-mère. Autant elle pouvait l’admirer par cette poigne qu’elle détenait, autant elle la détestait de lui infliger cela. Mais là encore, la jeune femme ne pouvait que se résoudre à accepter ce qu’on lui demandait. Consciente que les enjeux étaient plus importants que ce qu’elle pouvait bien penser ou croire. Après tout, Lady Mary Mertyns avait raison sur plusieurs points : aucun homme ne désirerait d’elle aux vues de son passé. Aussi fallait-il qu’elle accepte simplement cette nouvelle condition, en espérant que le reste de sa famille soit moins mal chanceuse qu’elle.

Tous s’étaient préparés pour l’occasion, arborant des tenues grâce auxquelles on pouvait reconnaître des richesses de la famille des chouettes. Mary se contenta d’obéir une fois encore à sa grand-mère, alors qu’elle lui faisait apporter une robe prévue pour l’occasion. Bleue, comme l’océan disait-elle, un rappel pour les Mervault quant à leur attirance pour l’océan. Tant est si bien que l’océan soit aussi clair… La remarque lui échappa et suscita une réaction vive de la part de sa grand-mère qui la gifla sans se faire attendre. Elle lui rappela de tenir son rôle et d’arrêter ses caprices d’enfant. Vexée, Mary se contenta de serrer ses dents et inclina la tête en signe de respect pour sa grand-mère avant de suivre son père jusqu’à la grande salle. Cette mascarade avait le don de l’exaspérer… Surtout lorsqu’elle voyait le regard enjôleur de sa mère en direction de celui qu’on lui présentait comme son fiancé. Mary se contenta de le fixer avec ses mêmes yeux foudroyants, sans daigner lui accorder un sourire. A quoi bon ? Ils n’avaient pas à se plaire puisque leurs destins étaient maintenant liés. Elle ne détourna son regard que lorsque tout le monde s’extasia de ce drôle d’animal qui ressemblait à un petit homme tout poilu que le marin avait ramené. Encore une lubie… songea t-elle tout en repensant à ce bâtard qu’elle devrait supporter pour le reste de sa vie. A moins que les fiançailles ne soient à nouveau rompues. L’idée commençait déjà à germer dans son esprit et cela eut tendance à ravir son cœur. Certes, la déception se lirait dans les yeux de sa grand-mère, mais au moins personne ne chercherait à lui forcer la main une fois de plus puisque que plus personne ne voudrait d’elle. La jeune chouette fut ramenée à la réalité au moment où le mouvement l’incita une fois de plus à se poser sur le marin qui s’approchait d’elle. Elle se laissa baiser la main et sans même lui accorder un sourire, arqua simplement son sourcil droit. « Vous n’êtes pas la premier à le constater. » Son regard n’en devint que plus défiant alors qu’elle maintenait le contact de leurs iris qui donnaient l’air de s’affronter. S’il voulait voir si elle avait du caractère, Blurb ne serait pas déçu du voyage. Elle fut toutefois dépassée par sa grand-mère qui ordonna rapidement que tous les deux s’en aillent profité d’une balade. Retenant un soupir d’agacement avec cette idée, la jeune femme ne daigna même pas prendre le bras de son fiancé. « Lysana, suis nous. » lança t-elle tout en passant devant le marin en se tenant aussi droite qu’elle le pouvait. Une tactique qu’elle avait déjà élaborée par le passé et qui n’échappa pas à sa grand-mère qui retint la servante pour qu’ils soient ainsi seuls. Prise au piège, Mary n’eut d’autre choix que de se tourner pour regarder dans un premier temps sa grand-mère puis son fiancé. Eh bien allons-y. » pressa t-elle Blurb sans craindre de représailles et sans prendre non plus son bras. Silencieuse pendant le début de la marche, Mary attendit qu’ils aient rejoint les extérieurs pour laisser sa voix prendre le dessus et ainsi exprimer sans égard ses pensées. « Autant ne pas nous forcer à faire semblant, je vous fais grâce de tout ce qui est compliments et autres dires enchanteurs et faux. Nous n’avons pas choisi ce qui nous arrive et je ne suis pas naïve au point de croire que vous êtes ravi de cette alliance. » Au moins les choses étaient dites et bien posées, elle lui lança un regard en biais de manière à ce qu’il puisse bien la comprendre et ainsi qu’il voit également qu’elle n’était pas dupe. Elle en profita pour ramener ses mains devant elle et continua à marcher avec grâce comme on lui avait apprit. « Vous naviguez ? » se contenta t-elle de lui demander le plus simplement possible. Encore une fois, le but de cette question n’était pas innocente car qui disait marin, disait forcément éloignement et séparation. Au moins auraient-ils le luxe de ne devoir se voir que lorsque cela serait nécessaire.

(c) DΛNDELION
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


"Un nouvel avenir.”
Mary & Blurd

““Féconder le passé en engendrant l'avenir, tel est le sens du présent.”
Semaine 4, Lune 7, an 299
Si Blurd avait pu éviter cette rencontre officielle, il l'aurait fait, mais voilà pour sa famille, il se devait de faire face à celle qui deviendrait son époux. Celle que Steffon disait qu'elle dévorait ses fiancés avec terreur. L'enfant commençant à apprendre à lire, se retrouvait dans son esprit, tête bien plus pensante que lui-même, puis il était le roi pour se faufiler sous la table et entendre la discussion des plus grands. Blurd ne mettait donc pas en doute ses paroles, si des rumeurs courraient si Mary, elle devait être en partie vrai. Puis, une femme de son âge, non mariée faisant partie de la noblesse, cela cachait quelques choses. Tout le calme qu'il ressentait à ce moment précis lui venait de la présence de sa mère, il aurait été incapable de traverser cette épreuve sans elle. Puis, le regard de feu de sa fiancée lui donnait plus envie de prendre le large que d'aller échanger avec elle. Bien sûr, il aimait les challenges, mais cela ne ressemblait pas un défi, mais plus à un combat perdu d'avance. Voulant bien lui faire comprendre qu'il avait bien compris a travers son regard qu'elle ne souhaitait pas sa présence, il vint à ironiser la situation. Sa beauté était certaine, mais son regard était tout sauf accueillant et d'après ses dires, il n'était pas le premier à le constater, rien d'étonnant au final.

La proposition de la grand-mère de sa fiancée n'alla pas le ravir, surtout qu'elle fit en sorte qu'ils se retrouvent en tête à tête. Il lui fallait rester calme, ne pas laisser son impulsivité naturelle prendre le dessus.

Eh bien allons-y. »

Elle avait refusé son bras et avancer fièrement la tête haute. Blurd ne retient pas un souffle d'exaspération, la journée allait être très longue. Suivant les pas de sa promise, il vint à l'observer de haut en bas dans sa robe bleue. Plaisante, de belles formes, un beau visage, mais un caractère à prendre la mer sans jamais revenir, voilà ce qui traversait son esprit, quand Mary brisa le silence :

« Autant ne pas nous forcer à faire semblant, je vous fais grâce de tout ce qui est compliments et autres dires enchanteurs et faux. Nous n’avons pas choisi ce qui nous arrive et je ne suis pas naïve au point de croire que vous êtes ravi de cette alliance. »

La première approche lui prouvait que s'il avait fait un choix de lui-même, jamais, Mary aurait été sur sa liste de femmes à épouser. Elle semblait être à l'inverse de tout ce qu'il aimait chez les femmes. Un caractère fort était appréciable, mais pas une femme qui n'aimait pas les compliments enchanteurs, il adorait dire ce genre de choses et voir celle qui voulait séduire, sourire à ses mots. Pour le coup, il ne savait même pas comment réagir hormis lui souffler qu'un mariage avec Matthos lui conviendrait sans doute mieux. Pourquoi, lui, quoi ?

« Vous naviguez ? »

Il devait lui laisser une chance. Lui-même avait réagi avec colère quand il avait appris pour les fiançailles, la colère était retombé, mais il fallait croire que pas pour la Mertyns. Cette question était simple, il aurait pu y répondre tout simplement, mais ses airs provocateurs ne pouvaient être réprimandés, alors toute en souriant, il répondit : 

- On me nomme Capitaine Mervault, je vous laisse en conclure par vous-même...

Là, il lui attrapa le bras pour qu'elle s'arrête d'avancer. Son regard tomba dans le sien et il ajouta d'un ton des plus charmeurs : 

- ... Gracieuse Mary !

Oui, c'était totalement de la provocation, mais il fallait que les choses bougent. Ils n'allaient tout de même pas échanger des futilités toutes en se baladant, cela serait d'un ennui. Finalement, son visage devint légèrement plus sérieux : 

- Je vous préviens de suite, je suis indigeste, si vous comptez me dévorer comme vous l'avez fait avec vos anciens fiancés, oublier cette idée.

(c) DΛNDELION
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


"Un nouvel avenir.”
Mary & Blurd

““Féconder le passé en engendrant l'avenir, tel est le sens du présent.”
Semaine 4, Lune 7, an 299
La difficulté de la situation résidait dans cette mascarade dans laquelle Mary se situait. Forcée et contrainte de se fiancer à nouveau. Elle, qui, n’aspirait à aucun autre attachement qui serait à même d’engendrer de la déception et de la remise en question. Voilà qu’on la plongeait la tête la première vers ce typhon sans fin. Tout cela pour des alliances, pour des espoirs politiques mais surtout pour un devoir qui lui incombait. Si sa grand-mère jouait un rôle, qui, n’avait de cesse de se représenter comme une exemple pour elle, voilà qu’elle se mettait à maudire les Sept silencieusement et qu’elle abattait leurs courroux sur cette image matriarcale par excellence. La froideur s’était installée naturellement dans son regard. La distance, elle, avait reprit son facies et l’ensemble de ses gestes pour exprimer combien la situation lui était inconfortable. Inconfortable oui, mais surtout agaçante dans la mesure où elle se sentait prise dans les mailles du filet de ce pêcheur qu’on lui présentait. Les Mervault n’avaient rien de prestigieux, si ce n’était ce côté opportuniste que Davos mettait en avant par sa relation avec le seigneur Stannis. Rien de plus, rien de moins. N’étaient-ils pas des oignons ? Tous autant qu’ils l’étaient ? D’ailleurs, ce surnom n’avait de cesse que de laisser l’esprit de la jeune femme s’égarer vers des significations étranges et pour le moins variées. Peut-être avaient-ils plusieurs couches de peau ? Ou ce surnom n’était que le fruit d’un heureux hasard à la suite d’un coup de soleil qui avait rougi la peau de l’homme en question avant de la faire peler ? Le mystère restait entier alors que la situation, elle, n’en devenait que plus réelle et inattendue. Prise de cours par les intentions de sa grand-mère, Mary n’eut d’autres choix que de se résoudre à accepter cette marche avec son fiancé. L’idée même en arrivait à faire naître des frissons le long de son échine, alors que le dégoût tentait tant bien que mal d’être retenu. Si telle était la volonté de sa grand-mère, la petite chouette était prête à s’y résoudre, mais les conditions qu’elle imposerait, elles, seraient de son parti et de son propre chef. Si seulement cet homme pouvait prendre ses jambes à son cou lui aussi… Ainsi serait-elle délivrée de cette tâche qu’elle ne désirait pas. Mais à en juger par le souffle qu’elle entendait à la suite de son refus, elle comprit aisément que la tâche serait difficile. Le chemin fut alors entreprit naturellement. Bien entendu, la distance qu’elle se plaisait à mettre en eux, ne laissa en rien douter le jeune homme de ses intentions. Et pourtant, ce dernier se montra courtois à son égard. Signe d’une dot bien bénéfique pour lui et sa famille. Mary n’était pas dupe, les mots doux n’étaient que les résultats d’un trésor ou d’argent. Ils n’étaient jamais gratuits. Aussi, veilla t-elle à rétablir, à sa manière, un semblant d’ordre, grâce auquel le marin-pêcheur trouverait probablement rapidement sa place mais également réponse dans l’éventualité où il hésiterait au sujet de sa naïveté.

Leurs regards se toisèrent pendant l’espace de quelques secondes. Si l’une y glissait une certaine forme de colère et d’injustice, lui, au contraire, lui donnait l’impression de se rattacher à quelque chose. Mais quoi ? L’énigme n’en devenait que plus équivoque au moment où il adopta une nonchalance, prête à lui prouver qu’elle ne l’intimidait pas. Visiblement, sa manière d’agir n’allait pas dans son sens, Mary trouverait bien un autre moyen. Et cette dernière venait à peine de lui traverser l’esprit alors que sa profession lui revint en mémoire. Marin, pêcheur, mousse, à vrai dire, la simple idée que leurs futures séparations soient effectives et pour le moins étendues sur la distance et le temps tendait à ravir son cœur. Ainsi, n’auraient-ils qu’à se croiser, rien de plus. Sa réponse eut au moins le mérite de lui arracher un sourire en coin, satisfait de surcroît. Tant l’idée en arriver à semer des élaborations bien marquées dans son esprit. Ainsi aurait-elle gagné de la liberté par son absence. Voilà une chose qui ravissait ses intentions. « Un marginal peut être capitaine de sa barque. » commenta t-elle tout en continuant à marcher gracieusement.  Bien sûr, elle connaissait un temps soit peu l’histoire de son fiancé, mais agir sous cet gouverne était plus fort qu’elle. Elle ne désirait pas lui laisser le bénéfice du doute quand à une éventuelle admiration qu’elle quelle soit. Cela scellerait sa défaite, et ne le ferait pas partir. « A en juger par votre… chose… j’imagine que vos voyages vont vers Essos ? » continua t-elle sur sa lancée alors que la visions de ce petit être poilu lui revint en mémoire et l’horripilait déjà. « Qu’est-ce dont d’ailleurs ? » donna t-elle l’air de s’intéresser pour essayer de continuer la conversation et garder ainsi un peu de tenue pour la forme. Cela frisait le ridicule. Elle n’en concevait que plus l’idée, comment avait-il pu ramener une chose pareille ici ? En réalité, la question qu’elle se posait le plus était de savoir pourquoi sa grand-mère avait pu tolérer une telle chose ? Mais la réponse lui échappait, tout comme cette situation que le jeune homme venait tout juste d’instaurer.

Prise de court, la jeune femme fut obligée de s’arrêter en si bon chemin alors que son regard exprimait une véritable surprise face au geste que son fiancé venait d’avoir envers elle. Ses yeux ne s’en firent que plus noir d’ailleurs et même si sa bouche était entrouverte, il n’en restait pas moins qu’elle se mit à le dévisager, signe de son incompréhension la plus totale. « Que faites vous ? » lâcha t-elle tout en dégageant son bras de son étreinte et en essayant de se reculer d’un pas. En vain. Blurd la tenait fermement et essayait d’établir un lien avec elle par le biais de cette connexion visuelle. Alternant alors son regard entre sa main et son visage, Mary finit par le dévisager une fois de plus devant les diverses informations qu’il était en train de lui partager. De quoi était-il en train de parler exactement ? Son regard n’en devint que plus intrigué alors que finalement les détails lui revinrent en mémoire et lui instiguèrent une rumeur qui circulait sur elle. « Je vous demande pardon ? » poursuivit-elle sur un ton qui se voulait choqué. « Lâchez-moi. » lui ordonna t-elle par la suite pour se dégager de cette situation et retrouver une certaine contenance. Car oui, il lui fallait retrouver sa tenue et sa froideur et surtout ne pas se laisser influencer par cette tentative pour la vexer. Chose, qui, d’une certaine manière, était arrivée. « J’oubliais que les marins étaient de ceux qui appréciaient les légendes. » Son regard n’en devint que plus noir au fur et à mesure que ses pas se dégageaient de cette proximité qui ne lui convenait guère. « Croyez-moi, je puis vous assurer que vous me serez indigeste. Il me suffit de constater de vos manières pour me le rappeler, je ne me risquerai pas à me rendre malade en osant vous croquer. » Il y avait beaucoup de reproches dans sa réponse, parce qu’elle était réellement vexée de ce qu’elle venait d’entendre. Mais surtout parce qu’elle pouvait nettement percevoir qu’il s’amusait de la situation, chose qui l’énervait d’avantage. « A moins que vos innombrables maîtresses soient bien trop présentes pour notre future union et que je ne me vois dans l’obligation de vous priver de vos attributs pour écarter vos futurs bâtards. » Si il cherchait la guerre, Mary ne serait pas la dernière pour prendre des armes. Et même si elle lui reconnaissait une certaine forme de courage, il n’en restait pas moins qu’elle n’appréciait ni la situation, ni la manière dont il tenait à la traiter.


(c) DΛNDELION
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


"Un nouvel avenir.”
Mary & Blurd

““Féconder le passé en engendrant l'avenir, tel est le sens du présent.”
Semaine 4, Lune 7, an 299
Les discussions futiles l'intéressaient, seulement, lorsqu'il s'agissait de séduire, mais là, il n'avait pas envie de le faire avec une femme qui deviendrait sienne sans son avis pour le coup. Alors, il lui répondit sans grand intérêt à propos d'Essos et de son singe. Un sujet dont il pouvait parler pendant des heures avec des étoiles dans les yeux, devenait rasoir, car il aimait le partager avec des personnes que le sujet portait à coeur et non simplement pour faire la discussion. Blurd avait besoin de défi, que les choses bougent et surtout ne pas se retrouver à échanger en étant hypocrite. C'est pourquoi, il commença à la provoquer, et même à l'attraper par le bras. Il avait besoin de voir ce que Mary avait dans le ventre. N'acceptant pas de la lâcher, il pouvait lire la colère dans le regard de la Mertyns. Il était certains qu'elle avait un fort caractère, mais le capitaine n'en était pas démuni non plus. Finalement, il vint à lui dire l'histoire racontée par son frère, à son sujet. La dévoreuse d'homme, voilà comment Steffon la surnommait.

« Je vous demande pardon ? Lâchez-moi. »

Elle était choquée, peut-être, mais cela ne le poussa pas à la lâcher. Il cherchait à voir le véritable visage de sa future épouse et non pas la voir faire semblait de s'intéresser à sa vie. À l'inverse, Blurd lui s'amusait de la situation, il était rare qu'il traite les femmes ainsi, mais comment voire la véracité des histoires sur Mary sans la tester au préalable.

« J’oubliais que les marins étaient de ceux qui appréciaient les légendes. »

Son regard se fit plus intense et ne se détachait pas de celui de Mary, le voir devenir de plus en plus sombre, lui fit comprendre que les anciens fiancés avaient du vivre un calvaire pour prendre la fuite. Finalement, sans sourire, il rétorqua : 

- Il y a toujours une part de vérité dans les légendes.

Venant à lui lâcher le bras. Blurd ne se retrouvait pas dans le même état que la femme qui lui faisait face, mais il se doutait que si elle arrivait à lui faire perdre patiente, cela pourrait faire des dégâts. Une bien drôle d'idée qu'avait eu le seigneur de le choisir, lui, pour sa petite-fille.

« Croyez-moi, je puis vous assurer que vous me serez indigeste. Il me suffit de constater de vos manières pour me le rappeler, je ne me risquerai pas à me rendre malade en osant vous croquer. A moins que vos innombrables maîtresses soient bien trop présentes pour notre future union et que je ne me vois dans l’obligation de vous priver de vos attributs pour écarter vos futurs bâtards. »

Il avait réussi, il avait vu le vrai visage de Mary Mertyns. Cette femme ne lui plaisait guère, elle était très jolie, il pouvait le reconnaître, mais ce n'avait jamais été son genre de femme. Épouser une noble n'avait jamais été son objectif, et il était bien décidé de continuer sa vie comme elle avait toujours été, même une fois mariée. Le seul changement qui pourrait convenir serait pour son enfant. Là d'un air taquin, il vint à répondre :

- Je peux combler mes innombrables maîtresses de bien nombreuses façons. Vous l'ignorez peut-être, mais l'amour ne sert pas qu'à faire des enfants, on y recherche du plaisir aussi, mais ne vous en  faites pas de souci si vous pensez à attaquer mes attributs, j'éviterais seulement de partager ma couche avec vous. On peut être marié et ne rien partager.

Encore une fois, c'était de la provocation, mais en plus de chercher à la surprendre, il était franc avec elle. Blurd pourrait faire ce qu'on attend de lui pour la nuit de noces, mais il était hors de question pour lui de coucher avec une femme qui ne viendrait pas à le désirer. Ce n'est pas ainsi qu'il concevait l'amour. Finalement, même s'il savait que cela avait été le souhait du seigneur Mertyns qu'ils échangent ensemble, Blurd prouvait qu'il ne faisait rarement ce qu'on attendait de lui. 

- Sur ceux, je pense que rien ne sert à faire des efforts, j'ai un fils à aller chercher à Braavos. Nous aurons bien du temps après le mariage pour ce genre d'échange.

Il vint à la planter là, sans un regard derrière lui. Blurdavait déjà joué trop longtemps le rôle des nobliaux, là, il ne souhaitait que de retrouver son océan, son bateau, son équipage, mais surtout partir chercher son fils qui l'attendait depuis bien trop longtemps.
(c) DΛNDELION
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#