[FB] the beginning of the end

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An 289, Lune 5, Semaine 4


Son père n'était rentré que depuis quelques jours. Daena ne l'avait pas quitté d'une semelle, devenant plus présente encore que l'ombre de l'héritier des Hightower. Elle s’accrochait à lui comme une tique et, alors que Baelor aurait dû la faire partir, il acceptait la présence de l'enfant, riant avec elle et la portant sur ses genoux, qu'importe le nombre de conseillers qu'il rencontrait. Elle écoutait, attentive, ses yeux noisettes grand ouvert. Jusqu'à ce qu'il lui demande d'aller jouer dehors. Cette fois, elle est beau taper du pied, il demeura inflexible. C'est donc vexée que la petite fille s'éloigna de la pièce principale, ronchonnant à moitié. Elle était perdue dans ses pensées, à la recherche de quelque chose à faire pour retourner à nouveaux aux côtés de son père, pour ne plus le quitter d'une semelle. Elle aurait aimé trouver une solution. La présence de sa mère compliqua la tâche. La gifle qui rencontra son visage, pour une obscure raison qui trouva coeur aux yeux de sa mère fini de la mettre hors d'elle. Elle ne répondit rien, préférant le silence mais elle ne baissa pas les yeux. Son père était rentré et qu'importait les marques rouges que ferait naître sa génitrice sur son visage, cela ne changerait rien au fait qu'elle avait perdu le pouvoir. Daena ne murmura aucune paroles  et sa mère lui ordonna de la suivre, pour une leçon que la petite fille refusait d'apprendre. Elle fit mine de les suivre, pour mieux disparaître au meilleur moment. Si elle ne courrait pas aussi vite que les dames de compagnie de sa mère, elle était beaucoup plus agile et connaissait bien mieux le château. Elle disparu dans la noirceur, se faufilant entre les ombres avec habileté.

C'est bouffie de fierté que la petite fille sortie des ténèbres. Elle avait échappé aux harpies de sa mère et elle n'en était que des plus heureuses alors qu'elle entendait leurs glapissements de colère. Elles pourrait la chercher autant qu'elles voulaient, Daena ne les laisserait pas lui mettre la main dessus. La lumière réchauffa son visage, une seconde avant qu'elle ne détourne ses yeux du paysage qui s'offrait à elle. L'un de ses sourcils se fronça alors qu'elle entendait du bruit. Dans le plus grand silence, la jeune Hightower s'approcha. Lui. Celui à cause de qui ont lui avait volé le père pendant trop longtemps. Elle grommela, une seconde, avant de sortir de derrière le mur. Droite comme un I, dans sa robe bleue nuit, la petite fille gardait le menton fièrement pointé alors qu'elle lança, tout le dédain du monde perçant sa voix :

Qu'est ce que tu es encore en train de faire ? Hurler comme un imbécile ne te suffit plus, tu essayes maintenant de commettre des méfaits ?

Elle essayait de parler aussi bien que son père, avec autant de verve et de force dans la voix que l'aurait fait n'importe quel membre de sa famille, oubliant qu'elle n'avait que six ans et qu'elle pouvait bien plus facilement sembler ridicule gonflée d'égo comme elle l'était. Elle croisa ses bras sous sa poitrine inexistante, levant un sourcil en attente du réponse. Ce petit fer né n'avait pas sa place ici. Et même s'il la toisait déjà de nombreuses têtes, elle le regardait de haut, avec plus de dédain qu'elle n'en avait jamais mit dans aucun regard. A ses yeux, elle avait toutes les raisons du monde de le haïr. De toute manière, il n'était rien ni personne entre ses murs. Juste un otage qui sortait simplement de sa cage pour quelques heures.

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the beginning of the end

La rage l'envahissait, telle les vagues dans une tempête, Baelorn'arrivait à se calmer, à comprendre qu'il était prisonnier, qu'il ne reverrait plus sa terre avant de nombreuses années, mais surtout ce qu'il ne pouvait concevoir, c'était la fin de son père. Son modèle avait péri sous la main d'un de ces biefois et impuissant, l'enfant avait été emmener par un de ces seigneurs des contrées vertes. Il avait eut beau se débattre, vouloir, rester auprès du corps sans vie de Vernon, rien n'y faisait, il l'éloignait de tout ce qui avait été sa vie jusqu'à ce jour. Aucune larme ne fut versée, car les seigneurs Fer-nés ne pleuraient pas, ils se battaient pour payer le fer-prix et surtout ils se noyaient pour renaitre. Les hommes des Hightower décrivaient le jeune pupille, comme un sauvage crasseux et surement avec raison. Il en avait mordu un, puis tapé un autre, Baelor n'avait peur de rien et surtout ne baisserait pas les yeux face à ce peuple qui se croyait tout permis. Dès son arrivée, ils furent obligés de l'enfermer dans les geôles, espérant que celui-ci puisse calmer le jeune seigneur, mais ses hurlements durèrent des heures, puis des jours. Il était décidé à ne pas céder, espérant se voir renvoyer auprès de sa mère s'il se montrait trop désagréable, mais tout ce qu'il gagna, ce fut plus de solitude et au final, la fatigue le rattrapa.

Un sommeil mouvementé le gagna, revivant toute la bataille de belle-île, ressentant la détresse environnante, mais surtout voyant le visage mourant de son père qui pour dernière parole invoqua l'étranger. Vernon Noirmarées s'était tourné vers les Sept peu de temps avant la venue au monde de Baelor, espérant que la Mère lui donne enfin le fils qu'il espérait tant et celle-ci lui offrit son bien le plus précieux qu'il nomma Baelor. En qualité d'enfant unique, rien ne lui était interdit et il aimait passer du temps à jouer avec les autres enfants, ou bien auprès de son père. Pour dire, jamais il n'aurait dû se trouver sur son bateau lors de la rébellion des Greyjoy, mais Baelor bien téméraire s'était incrusté en douce et avait vu de ses yeux, ce qu'étaient des véritables batailles navales. Finalement à son réveil, le calme l'avait gagné, se retrouvant à penser à tous ceux qui se trouvaient loin de lui, sa mère, Flint ainsi que Gysella. Pensait-elle à lui comme lui pensait à elle . Allait-elle continuer à s'entraîner à l'épée pour devenir une grande guerrière ? Finalement, un des nobliaux de la famille de la ville vint le libérer, tout en lui faisant promettre de se tenir à carreau. Bien sûr, Baelor jura sur tous les sept de leur religion. Ne les priant pas, il n'était pas obligé de s'y tenir. Ce fut avec un grand sourire qu'il découvrit la chambre qui serait sienne, elle était chiquement décorée, des bruits venant de la porte lui prouvèrent qu'on l'avait enfermé, mais il s'en fichait. Ouvrant la fenêtre, il observa la vue sur l'océan puis regarda plus bas pour remarquer qu'il se trouvait à une certaine hauteur. Ayant passé sa vie à escalader, il remarqua au peu plus loin une fenêtre ouverte et s'élança sans songer qu'une chute lui serait fatale. Se faufilant, il arriva dans une pièce qui avait une sale odeur de fleur qui le fit grimacer. Par chance, la porte était ouverte, il partit donc à l'exploration des lieux.

Sur son chemin, il fut quelques trouvailles qu'il prit dans ses poches, bout de bois pris dans une chambre, couteau dans une autre. S'installant dans un coin tranquille, il se fabriqua un lance-pierre et était bien décidé à s'en servir sur les gardes, dès qu'il aura trouvé des ustensiles à balancer. Tellement fier de lui, Baelor ne pouvait s'empêcher de sourire jusqu'au moment où il vit une gosse lui faire face. Son visage se fit de suite plus sévère, surtout en reconnaissant celle qui était venue prendre dans ses bras le vieux Baelor, lors de son arrivée.

Qu'est ce que tu es encore en train de faire ? Hurler comme un imbécile ne te suffit plus, tu essayes maintenant de commettre des méfaits ?

Baelor n'hésita pas à lui faire face, voulant faire disparaitre cet air empli de dédain et cette fierté qui trouvait n'allait pas à une gosse de cet âge. Ses bras serrés arrachèrent un sourire espiègle au jeune Fer-nés. s'approchant très près d'elle, se foutant des convenances qu'au final, il ne connaissait pas, il demanda d'un ton moqueur :

- Elle est où ton escorte P'tite tour ? 

Martyriser cette Hightower allait peut-être lui permettre de gagner un retour pour Noirmarées. Il ne doutait pas que son propre père n'aurait pas gardé auprès d'eux un enfant que Baelor n'aurait pas apprécié, en tout cas, cela paraissait évident dans son esprit. Son sourire et son regard se firent plus diaboliques, tandis qu'il plaça ses mains dans son dos, cachant ainsi le lance-pierre :

- Tu sais ce que font les capitaines Fer-nés aux P'tites dames de ton genre ? Ils les kidnappent, les coupent en morceaux et les donnent à manger à leurs hommes. Tu crois que tu auras quel goût quand je me serais occupé de toi ?
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An 289, Lune 5, Semaine 4


Le fer né était comme prit en faute et les traits de Daena arboraient une moue fière et moqueuse. Il n'avait pas sa place ici et elle ne rêvait que de le faire partir. On lui avait déjà raconté bien des histoires sur les fers nés, sur ce qu'ils étaient capables de faire tout en omettant quelques détails bien trop sordides pour une enfant de son âge. Elle aurait croisé un adulte, il était certain qu'elle aurait reculé et pleuré. Mais Baelor était encore jeune et il était en territoire ennemi. Ici, il ne pouvait rien faire et Daena savait parfaitement que si elle appelait quelqu'un, il viendrait trop vite pour que le pupille ait le temps de lui faire du mal. Alors, lorsqu'il se leva, elle ne recula pas d'un pas, soutenant son regard avec morgue. Que pensait-il pouvoir lui faire ? Il n'était rien et elle était la fille préférée de Baelor Hightower, le véritable et pas cette pale copie d'un nom qui ne lui allait pas. Les fers nés n'étaient-ils pas sensé suivre une religion idiote en croyant aux poissons ? A quel moment pouvait-il se nommer comme son vénérable père ? Il n'avait pas un centième du charisme et de la prestance de l'héritier des lieux.

Daena soutient le regard du pupille, ses yeux ne devenant que des fentes alors qu'elle essayait tant bien que mal de le regarder de haut malgré la différence de taille entre eux. Elle croisa une peu plus ses bras sur sa poitrine et lui jeta, dédaigneuse au possible, ressemblant bien plus à sa mère qu'elle ne voudrait jamais l'admettre dans ce venin qui coulait sur sa langue et était jeter au visage de cet otage qui n'aurait jamais sa place ici. Elle ferait tout pour ça, qu'importe ce qu'en pensait son père.

Je n'ai pas besoin d'une escorte. Je sais encore me débrouiller toute seule et quand j'ai besoin d'éviter des gens, je doute qu'une foule d'imbécile en armure soit des plus discret.

Elle releva un peu plus la tête, le buste droit et son visage n'afficha aucune peur aux paroles du jeune fer né. Son coeur à l'inverse, battait trop vite. S'il avait raison, son père avait fait entrer un loup dans la bergerie. De quoi était capable ce gamin, Daena n'en avait aucune idée. Mais elle n'avait pas l'intention de lui laisser lui montrer. Elle enchaîna, rapidement, les lèvres pincées sur une moue qui vieillissait bien trop ses traits.

Tu n'es pas un capitaine. Tu n'es qu'un gamin dont le père s'est fait lamentablement vaincre par le mien. De toute façon essaye simplement de porter la main sur moi et je te jure que ta vie ici va véritablement devenir un enfer. Tu n'es pas un fer né entre ses murs, juste un enfant crasseux qui prend de la place et fait bien trop de bruit.

Elle leva le menton bien haut, plus fière que fière, se targuant même d'un petit son de dédain pur. Daena ne pouvait dire que les histoires de fers nés mangeant du cadavre ne l'impressionnait pas. Mais elle ne le montrerait pas devant Baelor. Son père lui avait déjà apprit qu'il ne fallait jamais montrer ses émotions, qu'il ne fallait jamais laisser quiconque percevoir la vérité. Face à un adulte, Daena avait encore du mal à réagir correctement. Face à un jeune adolescent, elle s'essayait au maniement des mots. Malgré sa joue encore rouge, elle se sentait pousser des ailes. Sa mère lui rappelait sans cesse qui elle était. Mais ça, Baelor ne le savait pas. Alors elle pouvait jouer de ses mots avec plaisir. Elle avait de la haine à renvoyer au monde. Il était à l'origine des trois lunes où son père n'était pas là. Si ce n'était lui, c'était les fers nés et c'était tout comme dans l'esprit de la petite fille. Qu'il n'essaie pas de jouer. Elle avait reçu l'éducation idéale pour faire d'elle la peste qu'elle devenait lentement.

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Il haïssait cette région, cette tour, cette famille, mais surtout à ce moment précis, cette gosse. Pour qui se prenait-elle pour le toiser ainsi du regard ? Baelor n'était pas du genre à faire des courbettes devant des nobliaux du continent, pour simple raison qu'il n'en avait pas rencontré avant la rébellion des Greyjoy. Là, il était bien décidé à tourmenter tous ceux qui croiseraient sa route, ne voulant surtout pas faire oublier aux Hightower la réalité de retenir un Fer-nés dans ses murs. Puis de savoir que dans les faits, il se retrouvait seigneur de Noirmarées en vue de la mort de son père le rendait encore plus prétentieux, car un seigneur Fer-nés, dans son esprit, ne s'abaisserait pas face à ce peuple des contrées vertes, peuple responsable de la mort de son père et de certains de ses hommes. C'était pourquoi, il agissait exactement comme la p'tite tour face à lui, ne baissant pas le regard et faisant son maximum pour qu'en plus elle se sente menacer. La citation de sa famille était " Notre coeur est impitoyable" et il comptait bien le prouver à la gosse qui se croyait plus puissante que lui, par le simple fait d'être une Hightower.

Un sourire narquois ne put qu'apparaitre face aux dires de la gosse, elle pensait savoir se débrouiller seule, elle qui avait surement grandi avec une cuillère en or dans la bouche. Tout ce beau petit monde ne connaissait pas la rudesse de la vie, comme lui avait pu la connaitre sur les Îles-de-fer, il ne s'en plaindrait pas, c'est ce qui l'avait rendu fort et rusé, pendant que les Biefois se plaisaient dans leur verdure constante. Lui racontant une histoire sur les capitaines Fer-nés, s'imaginant la voir déguerpir à toute hâte, il ne put que conclure que sa fierté surpassait la peur. Elle se pensait vraiment en sûreté en ce lieu et voilà qu'il se décida à prendre le défi de lui faire ouvrir les yeux sur les dangers environnants, même dans la grande tour de Villevieille.

Tu n'es pas un capitaine. Tu n'es qu'un gamin dont le père s'est fait lamentablement vaincre par le mien. De toute façon essaye simplement de porter la main sur moi et je te jure que ta vie ici va véritablement devenir un enfer. Tu n'es pas un fer né entre ses murs, juste un enfant crasseux qui prend de la place et fait bien trop de bruit.

Se faire rappeler la mort de son père et son statut d'otage ne fit pas que le blessé, mais de plus, lui affirma avec conviction que cette enfant ne méritait en rien qu'il se montre complaisant. La noirceur ressortie davantage de ses iris. Ses mains serraient avec force le lance-pierre qu'il tenait dans son dos, se retenant à ne pas arracher les yeux de cette p'tite tour. Finalement, il lui répondit d'un ton cinglant :

- Je suis un Fer-né, le seigneur de Noirmarées et si tu veux me voir partir dis-le à ton père. Je serai Oh ravie de me tirer de cet endroit qui pue la donzelle.

Il n'attendait que cela, si elle réagissait et se plaignant à son satané père, il était persuadé de se voir renvoyer à Noirmarées et d'oublier ce passage express dans le Bief. Toujours la tête baissée vers l'enfant, son regard ne la lâchait pas et il commença à la défier :

- Alors vas-y appel le ! Crie p'tite-tour ! Voyons de quoi tu es capable !

Il se souvenait bien qu'elle avait dit vouloir éviter des gens, il se fichait de savoir qu'elle était l'histoire de la Hightower, tout ce qui comptait, c'était son propre sort. Finalement, il expira un grand coup, avant de reculer de quelques pas pour repasser ses mains face à lui et coller son dos contre le mur. Tirant sur la ficelle bien tendue de son lance-pierre, il annonça d'un ton réaliste :

- Tu parles, tu n'as pas plus le droit que moi, de traîner seul dans ces couloirs. 

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Un soupire dédaigneux s'échappa de ses lèvres. Lui, un seigneur fer né ? Il n'était qu'un gamin et s'il était resté sur son île, il était très certain que sa mère aurait dirigé avant un petit idiot trop impulsif. Il lui prouvait un peu plus en osant lui tenir tête. Pour qui se prenait-il par les sept ? Il était otage ici et sa vie appartenait à son grand père. Il n'avait pas intérêt de venir lui chercher des noises. Daena n'aimait pas qu'on ose lui marcher sur les pieds et préférait rester plus fière que jamais face à n'importe qui. Elle s'inclinait peut-être avec de jolies courbettes devant les nobles mais Baelor n'avait rien d'un noble. Le Lord avait bien plus de prestance que cet enfant incapable de rester droit, préférant hurler sa rage plutôt que de prendre la chose la tête bien haute et le menton dressé. Son père s'était trouvé du mauvais côté et c'était bien fait pour eux !

Pourquoi crier ? Même si ta présence m'importune, tu ne m'as rien fait et je ne vais pas me mettre à hurler pour aucune raison. Je n'ai pas peur de toi.

Elle avait craché sa dernière phrase, jetant un regard sévère sur le jeune fer né. Bien que Daena refuse que cela soit dit, elle ressemblait énormément à sa mère dans des moments comme celui-ci. Un parfait sosie miniature de Rowan qui ne serait jamais une Hightower pour la fille et le père. Elle décroisa les bras en le regardant reculer et ses yeux se posèrent sur le lance pierre que tenait le jeune homme. Elle en avait déjà vu dans les mains des idiots qui s'amusaient en bas de la tour, chez les gens de sa famille qui n'avaient ni nom ni terre et qu'elle avait apprit à méprisé.

Qu'est ce que t'en sais hein ? Je fais ce que je veux ici, je ne suis pas prisonnière comme toi.

Elle mentait à moitié, preuve en était de ce corset qui essayait déjà de lui compresser la poitrine qu'elle n'avait pas encore. Sa septa devait sûrement la chercher de partout en la maudissait mais cela, Baelor ne le savait pas et il n'y avait aucune raison que cela parvienne à ses oreilles. Daena ne savait rien des îles de fers mais il avait l'air de sauvage et elle était persuadée que là bas, les filles se roulaient dans la boue en compagnie des garçons sans que personne ne viennent leur faire la moindre remarque. Ils n'avaient aucune éducation et le pupille en était la plus belle des preuves. Elle s'approcha alors, un sourire mutin sur les lèvres, son air pincé disparaissant un rien. La vipère ondulait contre les pierres brûlantes de la haute tour des Hightower. Ses iris noisettes auraient presque pu paraître douces si il n'y avait pas au plus profond d'elles la lueur du venin.  

En tout cas, c'est presque bien qu'il t'ait laissé sortir. Tu pourras aller pleurer le cadavre de ton père. Qu'est ce que va bien pouvoir devenir ce domaine dont tu te dis seigneur en ton absence ?

Il y avait tant de fausse interrogation dans la question qu'elle posait. Daena se fichait de la réponse. Elle voulait le voir souffrir comme elle aurait souffert si son père était mort. Il était prisonnier et ne devait pas l'oublier. Si son grand père le laissait arpenter les couloirs de la sorte, Daena ne le laisserait pas faire. Et puis, elle se plaisait presque à espérer le faire souffrir. Au moins, elle pouvait s’entraîner à ce qu'attendait son père d'elle sans risquer de véritable conséquence. Car si elle l'avait fait sur des enfants de nobles, ils seraient aller pleurer dans les jupons de leur mère. Baelor n'était plus chez ses parents et il était certain qu'aucune lettre larmoyante ne franchiraient les fenêtres de Villeveille.

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La peine était encore trop récente, pour qu'il ne puisse pas réagir. Il pouvait sentir sa haine monter envers cette enfant face à lui. Sa façon d'agir, de parler, puis sa tenue raffinée représentait bien les Biefois. Si de leur point de vue, il était vu comme un sauvage crasseux, mais eux n'étaient que des nobliaux qui dans son esprit n'étaient que des donzelles à la mauvaise odeur de fleur. Être trop propre signifiait faire attention à ses moindres pas, à tout ce qui les entourait alors que le Fer-nés n'aurait eu aucun de mal à foncer dans la boue si c'était pour prouver sa valeur. Deux cultures bien différentes qui s'affrontaient dans la grande tour de Villevieille, aucun ne voulait baisser les yeux, ni même laisser l'autre avoir le dernier mot, un véritable rapport de forces. 

Le jeune Noirmarées l'avait d'abord menacé, puis ensuite avait décidé de se la jouer plus tranquille, simplement pour lui prouver que ces paroles ne le touchaient pas, qu'il était bien meilleur qu'elle dans tous les domaines possibles. Jamais, il ne laisserait la P'tite tour prendre le dessus. Là, il ne cachait plus son lance-pierre derrière son dos, mais le montra bien à la Hightower en signifiant qu'il se doutait bien qu'elle n'avait pas plus le droit que lui de trainer seul dans les couloirs.

Qu'est ce que t'en sais hein ? Je fais ce que je veux ici, je ne suis pas prisonnière comme toi.

Il était certain qu'elle n'était pas prisonnière comme lui, mais elle était femme et les femmes étaient loin d'être aussi libres que les hommes et ça nuls besoins d'être né sur le continent pour le savoir. Hormis cette famille qui le retenait, il était certain que sa vie lui appartenait bien plus que celle de la p'tite tour. Encore une fois, elle vint à se comporter en véritable petite dame de haute noblesse qui regardait de haut le pécore du coin. Ce fut à son tour de lui offrir un grand sourire, Baelor se demandait déjà ce que cette peste allait bien pouvoir articuler entre ses dents remplies de venin.

En tout cas, c'est presque bien qu'il t'ait laissé sortir. Tu pourras aller pleurer le cadavre de ton père. Qu'est ce que va bien pouvoir devenir ce domaine dont tu te dis seigneur en ton absence ?

D'un éclair, son regard qui avait repris des lueurs normales le long de sa dernière phrase, fut de nouveau aussi obscur que les plumes des corbeaux. Aucune larme n'avait été versée pour la perte de son père, n'acceptant pas de faire ce plaisir aux Bieffois, mais qu'en plus imaginer sa mère seule à Noirmarées n'arrangea rien à la colère qui le poussa à serrer davantage son lance-pierre. Par chance, il n'avait aucun projectile à lancer autrement il lui aurait fait comprendre la douleur d'oser le défier ainsi. 

- Je prierais le dieu noyé pour que la mer se déchaîne contre vous et réduise vos commerces au néant, et surtout je lui demanderais de te détruire, tu verseras des larmes bien avant moi. 

Tout son corps n'était que rage, elle avait bel et bien trouvé son point faible, la mort de son père, la solitude de sa mère à Noirmarées et surtout Baelor ne supportait pas qu'en s'en prenne à son peuple, à sa culture. Là, entre ses dents, il formula une phrase prouvant son allégeance à la religion des îles de fer.

- Ce qui est mort ne saurait mourir mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux.

Le dire à haute voix lui donnait la force de ne pas plier, de garder son objectif principal, rentrer chez lui. Oui, il ne fallait pas qu'il se laisse envahir par la colère et oublie son plan, faire peur à la p'tite tour pour qu'elle rapporte tout à son père. Pour lui, il n'y avait que ça qui lui permettrait d'être renvoyé sur son île. 

- Tu veux savoir mon secret, on ne m'a pas libéré, juste enfermer dans une chambre et me voici face à toi. Qu'est-ce qui m'empêcherait de rentrer dans ta chambre en pleine nuit et venir te tourmenter pendant que tu dors ?

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Son regard avait brutalement changé. Elle y lisait de la colère et de la rage qui ne firent qu'amplifier un peu plus le sourire cruel qui étirait ses lèvres. Elle ressemblait à sa mère dans cette moue terrible, à s'acharner de la sorte sur quelqu'un qu'elle aurait dû aider plutôt que de l'enfoncer. Mais il avait rompu sa tranquillité et pire encore, c'était à cause de lui et des siens que son père était parti en guerre. Elle avait tant prié les sept pendant cette période Et c'était uniquement à cause des fers nés qu'elle haïssait de tout son coeur. On lui avait apprit que les Targaryen étaient les vraies rois de Westeros alors que ses imbéciles se rebellent était totalement stupide. Baelor n'en était que la plus belle preuve.

Il la maudit et Daena éclata de rire. Elle, pleurer ? Il pouvait rêver pour qu'elle le face. Elle avait juré ne jamais laisser la moindre larme couler sur son visage. Sa mère et son père lui avaient assez répété que c'était une preuve de faiblesse et, bien que sa génitrice ait essayé de la faire éclater en larme, elle n'avait jamais réussi. Daena n'avait que six ans mais voilà qu'elle tentait déjà de se comporter comme les plus grandes. Après tout, elle était la première fois des Hightower depuis quand sa grande soeur qu'elle n'avait jamais connue était morte. Elle garderait le menton haut.

Pff tu pris ton dieu imposteur mais tu t'appelles Baelor. Je crois que ton père avait trahit les siens, pas étonnant qu'il soit mort.

Elle lui offrit un petit sourire avant que ce dernier ne disparaisse de ses lèvres. Elle n'avait plus envie d'être mielleuse car, indirectement, elle ne pouvait mentir sur le fait qu'il lui faisait peur. Dans la profondeur des ses iris noisettes brillait un leger, si léger, soupçon de ce sentiment qu'elle n'avait jamais vraiment connu. Elle refusait de se l'avouer mais il lui donnait envie de rester, de jouer avec la peur, de jouer avec quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Comme éblouie par un nouveau jouet, Daena refusait de reculer. Il ne pouvait de toute façon rien réellement lui faire. Peut-être son père aurait la clémence de le renvoyer chez lui s'il l'attaquait mais elle voyait bien plus un océan de douleur pour celui qui aurait osé toucher la petite princesse.

Elle ne recula pas mais durant une seconde de plus, la peur dans ses yeux fut réellement visible. Elle devait trouver une véritable raison qui pouvait l'empêcher de venir jusqu'à elle. Malgré tout ce que Daena disait, elle n'était qu'une Hightower. Pas une terrible et dangereuse princesse de sang royale dont la chambre était toujours protégée par des gardes. Son père avait confiance en chaque homme dans ce château, sans savoir qu'il avait fait entrer le diable en son sein.

J'hurle et tu seras mort en quelque seconde si tu oses rentrer dans ma chambre. Tu n'es rien ici, tout pupille que tu sois. Tu nous maudis alors ne t'attends pas à de la compassion ou même de la gentillesse. Tu n'es pas des nôtres alors jamais tu n'aurais le droit de vivre tranquillement sans avoir un oeil visé sur ta petite personne que tu penses si impressionnante. Maintenant, tu devrais rentrer avant qu'on te voit avec ce machin dans tes mains. Et puis tu pourras blesser quelqu'un.

Elle avait décroisé les bras, prête à déguerpir en quelque secondes s'il s'approchait. Aussi fière que Daena soit, elle savait que les fers nés n'étaient pas comme eux et que de nombreuses histoires contées pour faire peur venaient de récits réels. Les fers nés étaient dangereux; Pourquoi par les Sept son père avait laissé ce gamin crasseux entrer ici ? Il n'y avait pas sa place ! Mais au moins, contrairement à toutes les personnes, il lui tiendrait compagnie. Elle devait bien apprendre à manier sa langue de vipère avec quelqu'un d'autre que les trop polies septa.

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Comment osait-elle parler de son père ainsi ? Qu'est-ce qu'elle pouvait bien savoir de la vie des Fer-nés et du dieu noyé ? Ce n'était qu'une gosse, une gosse qui n'avait rien connu d'autres que la vie de château. Il souhaitait tellement voir sa peur dans son regard, lui faire saisir qu'il n'était pas prudent d'oser défier un Fer-nés, même un prisonnier de cette grande tour. Leurs regards se toisaient et finalement face à sa menace, celui-ci disparut de ses lèvres. Avait-il réussi à l'effrayer ? Pourtant, elle ne reculait pas, oui malgré cette peur qui vint éclairer son regard, la p'tite tour dont il ne savait toujours pas le prénom, restait face à lui. Il fallait lui reconnaître un certain courage. La rage qui lui tambourinait le coeur s'essoufflait doucement, le seigneur de Noirmarées avait obtenu ce qu'il souhaitait, une simple lueur de peur lui suffisait, s'imaginant très bien qu'elle ne se retrouvait plus aussi rassurée qu'avant, le temps qu'il se trouve à Villevieille et c'était bien ce qu'il voulait, la voir guetter ses pas, se demander quand il frapperait. Finalement, elle ouvrit la bouche pour réagir :

J'hurle et tu seras mort en quelque seconde si tu oses rentrer dans ma chambre. Tu n'es rien ici, tout pupille que tu sois. Tu nous maudis alors ne t'attends pas à de la compassion ou même de la gentillesse. Tu n'es pas des nôtres alors jamais tu n'aurais le droit de vivre tranquillement sans avoir un oeil visé sur ta petite personne que tu penses si impressionnante. Maintenant, tu devrais rentrer avant qu'on te voit avec ce machin dans tes mains. Et puis tu pourras blesser quelqu'un.

Au terme pupille, il ne put s'empêcher d'éclater de rire, il n'était pas un pupille, mais bien un prisonnier. Sa mère n'avait pas eu le choix de laisser son fils aux Hightower et surtout aucun Fer-nés seraient ravis de recevoir l'éducation du continent. Son sourire se fit plus grand quand elle évoqua la surveillance sur sa personne, où étaient ceux qui devaient jeter un oeil sur lui à ce moment précis. Si les Hightower pensaient que l'enfermer dans sa chambre serait un bon moyen de le contenir à un endroit, ils se leurraient complètement, c'était un Fer-nés, il avait appris à arpenter, avec facilité et se jeter d'une fenêtre pour atteindre une autre ne l'effrayait pas. Approchant de plus près, le lance-pierre du visage de la petite, il annonça :

- C'est mon objectif !

Son visage se retrouvait très proche de sien, étant obligé même de courbe légèrement le dos. Cette proximité ne le gênait nullement, il y avait même une lueur d'amusement dans son regard. Au final, ayant obtenu ce qu'il souhaitait, Baelor était décidé de passer à autres choses, retourner à son premier plan, aller distraire les gardes des Hightower. 

- Aller file p'tite tour, va rejoindre le jupon de ta mère. J'ai à faire ailleurs. 

À peine eut-il fini de prononcer sa phrase qu'il lui tourna le dos, avançant dans les couloirs et attrapant des petits objets qui deviendraient de bons projectiles. Là, il était dans son élément, jusqu'à ce jour, sa vie n'avait été fait que de ce genre de jeu. Se retrouvant le haut des marches, il aperçut au plus bas deux gardes et se prépara sans attendre à attaquer.
AVENGEDINCHAINS
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An 289, Lune 5, Semaine 4


Les sourcils de Daena se froncèrent alors qu'il s'approchait encore plus prêt d'elle mais elle fit tout son possible pour ne pas reculer d'un seul pas. Il ne devait voir la peur qui flamboyait dans ses yeux, il ne devait sentir que derrière son dos, ses mains tremblaient légèrement. Il était bien plus grand ainsi et surtout bien plus impressionnant. Lui était déjà un jeune homme quand elle n'était qu'une enfant. Et pourtant sa morgue n'en demeurait pas moins forte. Elle était une Hightower quand lui n'était qu'un prisonnier. Il n'aurait même pas dû lui adresser la parole et garder le plus grand respect à son égard. Au lieu de ça il la défiait et elle pouvait le jurer, elle n'allait pas laisser ses gestes impunis. Il se comportait avec une insolence qui lui donnait envie de vomir. Elle seule pouvait se montrer ainsi chez les immenses tours qui les surplombaient tous.

Alors qu'il se rapprochait un peu plus, elle ne pu retenir le pas en arrière qui la démangeait. Il avait réussi à l'effrayer. Il avait réussi à la faire frémir. Elle n'irait pas se coucher aussi tranquillement que d'habitude et une chose était certaine : désormais devant sa chambre serait toujours posté un garde. Et Baelor allait chèrement payer ses paroles. Elle se dépêcherait de se rendre entre les bras de son père, les yeux remplis de larmes de crocodiles. Pour jeter que le fer né était un sauvage dangereux qui n'attendait qu'une erreur pour essayer de tous les tuer. Le loup était dangereux et capable d'enfoncer ses crocs dans la moindre gorge qui s'offrait à lui.

J'te jure que tu vas le payer. Fait attention où tu vas Baelor parce que mon père va te faire payer chacun des mots que tu as dit. T'es un enfant et tu n'es pas chez toi. Et puis ne parle pas de ma mère, tu ne sais même pas qui elle est.

Elle tourna les talons avant de disparaître en courant. Elle évita habilement septa et garde, fonçant jusqu'à la porte où elle savait se trouver son père. Elle ne frappa pas, n'attendit aucune réponse et débarqua, des larmes coulant déjà sur ses joues. Dans ses bras, elle lui jeta tout ce que faisait Baelor et la réaction ne se fit pas attendre. Daena était flamboyante et souriait de toutes ses dents en le regardant se débattre et insulter les gardes qui le tenaient. Elle gardait la tête haute, une petite moue satisfaite sur les lèvres. Elle n'avait peut-être pas gagné en lui montrant qu'elle avait peur. La première bataille avait été perdu et pourtant, les yeux de la jeune fille devenaient les iris d'une vipère. Elle aurait presque tout gagné si sa mère n'était pas arrivée et si une gifle n'était venu caresser sa joue devant les yeux de tous.

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