Cocasseries

# Sam 4 Avr - 8:41

Cocasseries

On ne choisit pas sa famille, et encore moins ceux que l’on rencontre

Zhoe Manning & Grand Mestre Alaric

L’empressement auquel semblait se tenir la jeune femme quand à son envie de mariage impressionna le Grand Mestre. Et bien dis donc, elle était vraiment pressée...et sans doutes ambitieuses, vu ses dires précédents. Mais que pouvait-il dire lui, sur ça, le mariage ? Rien. Il n’avait jamais été marié et n’était point septon. Il avait assisté à des mariages, mais c’était tout. La vie de couple, le partage de la vie avec un être cher -ou du moins imposé-, était quelque chose qu’il n’avait pas connu...ou plutôt dans un temps bien lointain désormais absorbé par le temps.

Le Grand Mestre observa lui aussi la brise maritime et la ressenti. Comme les effluves venant de Port-Réal, auquel il avait encore bien du mal à s’habituer, même s’il en était ainsi, même à Villevieille, bien que la Citadelle offre une certaine forme de protection contre l’insalubrité de la ville, et de sa pauvreté. Un contraste qui avait toujours étonné et désolé Alaric, mais de toute manière, ce sujet n’avait rien à faire ici dans cet échange.

Face au flot de questionnements soudain de la part de la jeune demoiselle, le Grand Mestre fut légèrement décontenancé, avant de répondre, tout en continuant de marcher, mains dans le dos, la voix douce et posée :

- Les Parchemins ne sont pas loin d’Accalmie, au Nord de ce dernier. Pas plus de quatre jours de voyage à cheval, je dirais. Un petit château très charmant, si vous voulez mon avis, au long mais assez tranquille passif. La maison Penrose est la seule que j’ai servie avant d’arriver à la cour royale. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un Mestre n’est supposé servir qu’une seule maison au cours de ses voeux, sauf cas exceptionnels. Et ma famille ? Oh, de simples paysans du Bief, Dame Zhoe. Je suis un simple né-paysan, nul sang noble coule dans mes veines.

Il finit sa sentence sur un sourire tout en tournant la tête vers son interlocutrice :

- Cela satisfait-il votre curiosité, Dame Zhoe ?

Au moins elle ne manquait pas d’intrigue et de conversation cette jeune demoiselle. Et avec un tel tempérament ! Le Grand Mestre était certains qu’en faisant la bonne rencontre, elle rencontrerait le parti qui lui conviendrait. Même s’il était peu probable que ce soit un futur grand et influent seigneur, les Manning étant, comme pensé plus tôt, une maisonnée mineure des terres de la Couronne. Pas le genre de maisons à faire de l’effet ou parler d’elles, généralement. Du moins pour Alaric.

DRACARYS

Semaine 3 Lune 2 An 302, petit matin

Zhoe but les paroles du Mestre et resta bouche bée l'espace de quelques secondes. Les pensées se bousculaient sous sa chevelure dorée soyeuse et elle ne savait pas comment reprendre la conversation. Tout d'abord, l'homme avait servi d'autres familles, ce qui n'était guère étonnant. Cependant, la jeune dame s'était attendu à entendre de grands noms et non pas une famille, certes puissante, de l'Orage. De plus, c'était une région qu'elle avait visité. Il se trouvait certainement à Lestival, bien qu'elle ne se rappelât pas de l'y avoir aperçu. A vrai dire sa mémoire lui faisait défaut sur quand elle avait pris la nomination d'un nouveau mestre après le terrible procès de Pyrcelle.

Et deuxièmement, Alaric venait d'un milieu de paysans ! Etait-ce seulement possible ? Zhoe ne revenait pas d'apprendre une telle nouvelle. Il parlait d'une façon si différent des culs de basse-fosse, comme les appelait certains gardes Manning. Il était notoire que le bas peuple ne savait ni lire, ni écrire. Oh, Zhoe savait évidemment que des non-nobles intégraient l'ordre des mestres, et qu'ils étaient nombreux. Mais à ses yeux, seuls les fils de marchands, bourgeois et autres artisans pouvaient accéder à un tel poste. Simple logique étant donné l'obligation de savoir lire et écrire... Zhoe resta encore pantoise une longue minute, le visage rougi par les bourrasques glaciales venues de la mer.

J'aurai cru que vous auriez servi à la Citadelle ou de plus grands noms avanr de servir le roi finit-elle par laisser échapper avant de balbutier : Surtout pas votre condition ! Je ne veux pas paraître insultante Mestre, j'ai tout le respect dû à votre ordre. Mais je suis surprise qu'un simple fils de paysan ai su s'élever. J'imagine que mes encouragements ne valent mais recevez les... Co.. Comment avez-vous appris à lire et écrire ? Comment avez-vous réussi à intégré la Citadelle Mestre ?

La question d'Alaric concernant son avis sur la capitale du royaume s'était simplement envolée tandis qu'elle balbutiait cette dernière question, aussi gênée qu'avide de savoir.

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« halloween »

# Lun 6 Avr - 9:31

Cocasseries

On ne choisit pas sa famille, et encore moins ceux que l’on rencontre

Zhoe Manning & Grand Mestre Alaric

Le Grand Mestre resta silencieux devant la jeune demoiselle. Cette dernière semblait...et bien littéralement bouche-bée par ce que venait de dire le Mestre. Il aurait très bien pu lui annoncer par exemple qu’il était en possession d’un dragon, que ça aurait été le même effet ! Cependant le Grand Mestre attendit par respect, que visiblement la jeune Dame Zhoe encaisse les informations reçues et se remette à parler, confirmant l’impression qu’avait eut le vieux Mestre sur elle.

Décidément, elle semblait encore bien ignorante de bien des choses cette jeune Dame Zhoe ! Ou bien était-ce sa vision du monde ? Il est vrai que Noirport -comme les Parchemins- n’étaient pas très ouvert sur le reste de Westeros ni des lieux de grande importance attirant l’intention. Mais tout de même, être si surprise par ça...il semblait évident pour Alaric qu'il était de nature connue que tout le monde pouvait entrer au sein de l’Ordre des Mestres, du moment qu’il était un mâle -en théorie- et prêt à renier son nom noble s’il en avait un, au moment de forger sa chaîne et devenir Mestre à part entière tout du moins. Cela le surprit, vraiment, mais il fit de son mieux pour ne rien en montrer afin de ne pas vexer la Dame Zhoe qui semblait si prompte à sortir de ses gonds rapidement, comme bien des femmes de son âge.

C’est donc simplement et calmement, encaissant la brise maritime avec sa vaste tunique grise, qu’il répondit à son interlocutrice :

- Vous n’êtes point insultante Dame Zhoe, soyez rassurée ! Vos questions sont légitimes et je m’en fait un plaisir d’y répondre. Voyez-vous, c’est le Conclave qui m’a élu, après que j’ai posé ma candidature comme potentiel Grand Mestre avec le soutien de son ami et mentor l’Archimestre Garland, qui a sans doutes fièrement bien réussi à convaincre ses sages collègues de m’élire à ce poste, à ma grand surprise vous pouvez me croire ! Un Grand Mestre n’a jamais été choisi pour son “prestige” ou sa position actuelle, vous pouvez me croire ! Enfin, à ma connaissance, tout du moins.

Il laissa planer un petit silence, profitant d’une brève brise maritime afin de se laisser souffler un peu avant de reprendre :

- Et pour ce qui est de ma lecture et écriture, et bien j’ai appris, comme tout le monde ! D’abord avec l’aide d’un bienveillant Mestre, puis après de par moi-même, à la sueur de mon front, une fois la Citadelle rejointe à mes dix-huit années ! Je vous rappelle, Dame Zhoe, que quiconque peut entrer dans l’Ordre des Mestres tant qu’il est mâle et n’a point commis de crime portant à réprobation ! Il eut un petit rire. Que cela fait bien longtemps maintenant, haha ! Vous ne me rajeunissez point Dame Zhoe ! Mais je n’ai aucun regret, vous pouvez me croire. Je suis content de pouvoir être ici, et avoir l’honneur de servir de mon mieux Sa Majesté ainsi que la famille royale.

DRACARYS

Semaine 3 Lune 2 An 302, petit matin

Zhoe avait du mal à croire les propos que le Mestre lui rapportait. A ses yeux, la religion, les postes de pouvoirs et même ceux de connaissance à l'égal d'Alaric n'étaient qu'une lutte de pouvoir. Elle avait cessé de rêver aux idéaux depuis que son père s'était retrouvée conseiller du Roi. Les propos qu'il rapportait de Port-Réal étaient parfois troublants et il semblait de plus en plus à ces jeunes yeux que l'or et la beauté comptaient plus que de véritables valeurs. Oh, la vie lui apprendrait que des hommes et femmes comptaient sur leurs valeurs et elle s'y tiendrait elle-même malgré les souffles terribles de la vie. Mais en ces sombres journées d'hiver, l'avenir lui paraissait sombre et corrompu.

Alaric lui donnait la sensation de pouvoir être elle-même. Moins froide, plus enjouée et motivée par les petites choses de la vie. Depuis qu'elle se trouvait à Port-Réal, Zhoe n'était allé que de frustration en frustration, devant s'occuper tour à tour de son neveu, des personnages parfois épuisants de la Cour qui l'abordait sans réelle raison, tout en se montrant polie et convenante à tout instant. Pas de déjeuner en simple chemise de nuit, les cheveux démêlés sur son épaule, ou encore de lecture au coin du feu, roulée en boule dans son fauteuil tel un félin langoureux.

J'aime Port-Réal Mestre. La vie ici est magnifique, tant de choses sont à voir et s'y passent. Depuis les quais de la Néra, jusqu'au Septuaire de Baelor et les ruines de Fossedragon. Je... Je ne sais juste pas si je me sens adaptée à la vie de la Cour Royale. Je n'y ai aucune amie à part mes proches.

A vrai dire à part ses frères, Moyra, et quelques contacts tels que Edwyrd Fossovoie, Zhoe se rendit compte de sa solitude.

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# Mer 8 Avr - 21:56

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On ne choisit pas sa famille, et encore moins ceux que l’on rencontre

Zhoe Manning & Grand Mestre Alaric

Le Grand Mestre nota avec attention que la jeune femme n’avait point vraiment relevé aucune des paroles qu’il venait de dire...a moins qu’elle gardait ses réflexions pour elle-même. Car à l’entendre, depuis le début, il n’y avait que pour elle, et ses nombreux malheurs à Port-Réal, et toutes les paroles du vieux Mestre partaient avec la brise maritime. Alaric était un homme patient, avisé, sage, et surtout effacé, porté sur autrui. Tant se mettre au centre de la situation, se préoccuper de soit, n’était plus dans ses habitudes depuis...en fait, il ne l’avait jamais vraiment été au fond. Tout petit, c’est sa famille qu’il aidait chaque jour dans les champs. Puis après ses soeurs en tant que journalier. Et après, l’Ordre des Mestres, le Conclave.

Alors faire face à une personne si centrée sur elle-même...il ne pouvait se permettre de juger. Dame Zhoe était une jeune femme noble, en âge et devoir d’être mariée, pour servir son futur époux avec des enfants, et sa famille avec une alliance potentiellement prospère et salvatrice. Né-paysan, Alaric n’avait pas connu ça. Ses parents s’étaient mariés par amour, et les préoccupations quotidiennes étaient le travail, la rente à donner au seigneur, la crainte de voir l’ost levée pour la guerre, les histoires sur les “dragons noirs”...même après des années à côtoyer la noblesse, Alaric n’avait définitivement pas la même vision du monde qu’eux. Quoi de plus normal ? Ils venaient du plus haut, et lui du plus bas.

Mais cela ne le dérangeait pas. Il était un Mestre. Ses vœux étaient toutes sa vie, et ce pour quoi il se levait chaque jour et travaillait dur, parfois jusqu’à l’épuisement abusif. Et c’est ça qui l’avait mené à rencontrer la jeune Dame Zhoe en cette froide matinée après tout !

Alors le Grand Mestre ne releva aucunement ses pensées, et s’occupa de répondre aux problématiques que se posait la jeune demoiselle :

- La vie est en effet très active à Port-Réal et sa cour. Je ne dirais pas magnifique sous tous les angles, mais… Il eut un petit rire. Cela n’est que mon avis ! C’est une ville à l’histoire et aux monuments très intéressants, il est vrai. Mais n’oubliez pas que pour chaque face dorée, Dame Zhoe, il y a une face de cuivre. C’est aussi vrai pour Port-Réal que la cour royale en elle-même. C'est en tout cas ce que m'a apprit Villevieille, durant les nombreuses années ou j'y ait résidé, dans la Citadelle des Mestres.

Son regard se portant au loin, sur l’horizon, la baie de la Néra, le Grand Mestre soupira légèrement, continuant ses propos :

- Votre arrivée me semble être récente, me trompais-je Dame Zhoe ? Après, je ne suis point clairement le plus à même que de pouvoir vous conseiller sur cela. Moi-même suis ici que depuis moins d’une lune, et doit encore prendre mes marques. Il tourna alors son regard vers elle, souriant, tirant ses rides, lui donnant un air de vieil homme réconfortant, comme un grand-père bienveillant. La cour royale ne vous est pas contrainte, Dame Zhoe, il me semble, de ce que j’ai compris. Pour votre père oui, mais pour vous ? Certes, pour y rencontrer de potentiels fiancés et beaux partis c’est le meilleur endroit, mais c’est également un endroit où l’on peut se sentir bien seul, délaissé...perdu. Croyez-moi bien, je parle en connaissance de cause, haha !

Il eut un beau rire franc, pensant qu’en effet, il était encore bien seul dans cette cour royale, dans cette immense ville. A part Oberyn, et encore…

- Vous me semblez être bien vive et perspicace en plus d’être belle, Dame Zhoe. Je suis certains que vous trouverez en vous les réponses à vos questions, et la volonté de parvenir à vos fins. Qu’elles soient pour vous, et votre famille.

Un large sourire termina son monologue.

DRACARYS

Semaine 3 Lune 2 An 302, petit matin

Zhoe sentit son cœur fondre lorsque l’espace d’un instant, Alarica cessa d’être un Mestre aux conseils posés mais fermes et devint un vieil homme seul. Mais elle ressentit aussi la chaleur de son cœur et son altruisme naturelle, qui transpirait à travers chaque pore de sa peau. Eut était elle une enfant encore, elle aurait serré l’homme et niché sa tête contre son torse, juste sous les maillons de sa longue chaîne. Le contact aurait été certainement plus surprenant que l’agression de plus tôt. Du moins l’espérait-elle.
Mais elle était une adulte maintenant et elle se contenta de sourire à pleines dents avec son entrain habituel. Une étincelle de joie quelque peu éteinte ce matin s’illumina même l’espace d’un instant avant qu’elle ne rougisse légèrement devant les compliments du Mestre. Zhoe aimait se croire belle et intelligente, mais le poids de son célibat à son âge pesait. Mis à part Edwyrd et quelques regards en coin d’autres hommes, elle ne semblait pas illuminer une pièce rien que par sa présence comme des beautés orientales telles que Taena Merryweather.
Merci Mestre. Mais je ne mérite pas tant. Vos mots seraient vrais, je serai aux bras d’un époux, sûrement porteuse de son enfant...
Zhoe soupira et observa de nouveau au loin. Sa réponse était amère mais non pas sans fondement. Tout comme les mots d’Alaric qui trouvaient peu à peu leur place dans son esprit. Elle trouverait chaussure à son pied comme certaines chansons de geste laissaient entendre. Et elle ne serait nullement cette belle sœur au pied crevé par les éclats de cristal, punie par la Mère et la Jouvencelle pour son caractère. Après une longue inspiration, Zhoe hocha la tête pour elle-même et se tourna vers le Grand Mestre. Après une courte révérence, elle le quitta, l’esprit troublée par une telle rencontre cocasse.
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feat Grand Mestre Alaric

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