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An Unexpected Visit [Wynafryd Manderly & Torrhen Holt]

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An Unexpected visit

   
An 302 Lune 8 semaine 3 - La Sentinelle

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Le corbeau était parvenu à la volière dans la matinée. Noires ailes, noires nouvelles disait le vieil adage. Les sauvageons qui avaient passés le mur s'en était pris aux maisons les plus septentrionales du Nord. Que ce soit chez les Burley, les Souche ou encore les Omble, les sauvageons s'étaient abattus. Il était donc normal que le Suzerain Robb Stark ait décider de lever son ban avec ordre de se rassembler à Winterfell pour prêter main forte aux maisons précédemment citées. Naturellement, Torrhen serait de la partie. A croire que les dieux n'appréciaient pas de le voir rester à la Sentinelle trop longtemps. Pour une fois ce n'était pas lui qui avait la bougeotte mais le devoir. Son père, tout comme ses trois frères seraient de la partie ainsi que son oncle Elric. La présence de son aîné Alaric avait d'ailleurs suscité une dispute en plusieurs parties dans la grande salle du château. En effet, le seigneur des lieux avait désiré préservé son hériter des batailles à venir, préférant le laisser gérer le domaine. Ce à quoi Alaric s'était farouchement opposé en beuglant que s'il laissait des hommes aussi âgés que son père et son oncle partir au combat, en restant lui même le cul vissé sur une chaise, il ne pourrait jamais plus se considérer comme un homme d'honneur digne de diriger la maison Holt. S'en suivit une autre où l'épouse de l'héritier reprit le partit de son beau-père et ainsi de suite. Vu que cette histoire avait vite ennuyé le Holt, il était partit se réfugier dans sa chambre pour préparer son équipement et faire ses affaires.

Arme, tenues de combats, protections, vêtements d'hiver, il en passait et des meilleures. Le jeune homme avait l'impression qu'il avait défait son paquetage le jour d'avant. Ce n'était pas vraiment le cas. Enfin mieux valait être prêt le plus tôt possible puis cela lui évitait de supporter les cris résonnants encore dans la grande salle. La journée passa plus vite avec l'idée des combat et d'un départ en tête. Une petite graine de regret germait tout de même au fond de lui. Il n'avait pas pût revoir Lady Wynafryd depuis son retour à la Sentinelle.  Dire qu'il lui avait promis de répondre à sa demande lors de leur prochaine rencontre. Enfin soit ! Il avait songé à lui envoyer une missive avant de partir mais avait jugé le moment peut-être inapproprié. Cela lui donnait l'impression de lui envoyer de l'attention en prenant la fuite. La nuit tomberait dans quelques heures. Assit sur son lit, son paquetage terminé, il constata que la luminosité diminuait. Une servante venait de pénétrer dans sa chambre pour allumer les bougies. Soupirant, il ramassa la peau de mouton qui lui servait de veste, l'enfila et se décida à sortir un peu prendre l'air. Le froid vivifiant vous remettait souvent les idées en place. Et quoi de mieux que de se rendre sur la plus haute tour avec les gardes histoire de papoter un peu.


- Rien à signaler ?

- Pa'dpuis que l'seigneur vot frère a arrêté d'hurler !

- Vnez plutôt voir de s'côté m'seigneur. C'est-y pas une bizarrerie qui bouge de par là ?

Le garde avait une très bonne vue. Sans doute plus habitué à guetter que lui de cette position. Le jeune homme plissa les yeux et se servit de sa main en la plaçant devant son front pour ne pas se gêner sa vision à cause des derniers rayons du soleil. Il distinguait bien quelque chose au loin mais impossible de définir ce que c'était avec précision. En tout cas ... ça volait !
   

   
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An unexpected visit


« La Sentinelle | 302, lune 8, semaine 3 »

C’était l’air grave que Wyman avait annoncé à toute sa famille la décision de Robb Stark de lever le ban nordien pour faire face à l’invasion des sauvageons sur leurs terres. Si le passage de sauvageons de ce côté du Mur, n’avait rien d’inhabituel, si l’on en croyait les dernières nouvelles, cette-fois ci ils avaient été très nombreux à passer l’immense édifice, et sur toute sa longueur. Plusieurs familles proches du Mur en avait fait les frais, il n’y avait donc rien de surprenant à ce que le Seigneur Stark en appel à ses vassaux. Mais cela demeurait néanmoins une décision importante et un ordre qui n’avait pas été donné depuis la rébellion défectueuse des Greyjoy. Même si cette nouvelle leur avait pendue au nez depuis plusieurs semaines, Wynafryd avait été sincèrement surprise. Elle n’avait plus le même âge et prenait pleinement conscience qu’elle allait devoir dire au revoir à des amis sans savoir s’ils seraient du voyage retour. Elle avait d’ailleurs été persuadée que son grand-père resterait parmi eux à Blancport, envoyant ses fils et son cousins à Winterfell, ne pouvant plus monter à cheval. Mais non. Lord Manderly tenait à se rendre aux côtés du Jeune Loup, même si cela le ferait probablement arriver après ses fils dans la capitale nordienne, encombré dans sa litière. Blancport était donc confié à Marlon Manderly pour ce qui était de la sécurité et Leona avait la responsabilité diplomatique de la cité. C’était du moins ce qui avait été décidé officiellement. Wyman avait ensuite demandé à voir sa petite-fille en privé pour lui annoncer qu’il comptait sur elle et son dragon pour supporter son cousin dans la protection, sans oublier que Leona aurait besoin du plus grand soutien de ses filles pour assurer son rôle, une fois que Wylis aurait passé les remparts de la ville. Tout le monde ici savait à quel point la Woolfield était entichée de son époux et ce que ses sentiments feraient à ses nerfs une fois les hommes partis.

Cela faisait quelques jours que Blancport s’était transformée en véritable fourmilière. Les hommes se préparaient, les corbeaux avaient volé vers les maisons vassales des Manderly pour organiser le périple jusqu’aux Stark. Wynafryd de son côté n’avait plus eu une seconde pour se poser. C’était toujours ça pour ne plus penser aux fer-nés rencontrés dans le Val. Elle avait aidé les gens de sa maisonnée à faire le tour du matériel pour s’assurer que leur armée soit bien équipée. Elle avait épaulée sa mère pour assurer le stock de nourriture et fournir le ravitaillement des troupes. Mais depuis que le corbeau était arrivée et malgré toute cette agitation, la Sirène de Blancport n’avait eu de cesse de songer à Torrhen. Cela faisait une lune qu’elle hésitait à prendre la route pour lui rendre visite et lui raconter ce qu’il s’était passé peu de temps après son départ. Mais elle n’avait eu de cesse de repousser l’échéance. Et à nouveau lorsque Wyman lui avait annoncé ce qui allait se passer, cela lui avait semblé être le moment où jamais. Mais on avait eu besoin d’elle et elle s’était volontairement laissée prendre dans le tourbillon des préparatifs. Cependant, le départ approchait pour les Manderly et elle se doutait qu’il en allait de même pour les Holt et plus elle attendait, plus elle avait de chance de trouver une Sentinelle vide. Or, Wynafryd refusait de voir Torrhen partir vers Winterfell et les combats contre les sauvageons sans avoir pu lui parler une dernière fois, sans lui avoir dit au moins au revoir.

Alors encouragée par Sybelle, la Manderly parvint enfin à se décider. Elle finit de distribuer les dernières couvertures qu’elles avaient rassemblé, puis courut jusqu’au bureau de son grand-père pour l’informer du périple qu’elle comptait faire. Il était évident que Wyman aurait préféré que sa petite-fille reste à Blancport, mais il avait bien conscience qu’il ne parviendrait pas à la convaincre d’y renoncer, alors il lui fit simplement promettre de ne rien faire de dangereux et de revenir au plus vite. Une heure après Wynafryd s’envolait sur Vraël en direction de La Sentinelle. Elle s’était habillée chaudement, avec des braies épaisses plutôt qu’une robe et Vraël était équipé d’un semblant de selle fabriquée avec le concours du mestre Theomore ces dernières semaines. Cela faisait plus d’une lune à présent que la nordienne avait volé pour la première fois avec son dragon. Elle avait reproduit l’expérience quotidiennement, bien que pour des durées très variables, enfin d’y habituer Vraël autant qu’elle. Le voyage fut rapide, bien que extrêmement froid et elle aperçut la Sentinelle à l’heure où le soleil se rapprochait dangereusement des monts enneigés à l’ouest. Quelques battements d’ailes plus tard, Wynafryd arrivait en plein milieu de la cour des Holt, devant une majorité de garde à l’air ébahit. Nul doute qu’ils avaient déjà vu Vraël les survoler par le passé et connaissait son existence, mais ils ne l’avaient jamais vu d’aussi prêt et ne s’était probablement pas attendu à trouver la petite-fille de Wyman Manderly sur son dos. Elle glissa du dos du dragon pour retrouver la terre ferme et glissa un mot dans l’oreille de Vraël pour l’inciter à s’envoler un peu plus loin, afin de retrouver un peu de calme et de ne pas laisser la nervosité des soldats le gagner. Enfin on osa s’approcher d’elle. “Lady Wynafryd Manderly.” se présenta-t-elle “Je souhaiterais m’entretenir avec votre seigneur. Mon grand-père m’envoie.” Ca n’était qu’une moitié de vérité. Qu’une partie de l’explication qui la menait ici. Mais il lui faudrait l’exécuter d’abord. Puis son regard fut attiré par un petit groupe d’hommes qui s’approchait rapidement, la voix qui les menait lui était familière. Wynafryd ne put s’empêcher de soupirer de soulagement de trouver Torrhen encore là, en bonne santé. Elle pivota en sa direction et lui offrit un sourire bien plus chaleureux que ce que la diplomatie n’exigeait d’elle. “Messire Torrhen, je suis heureuse de vous revoir. J’expliquais justement à votre camarade que mon grand-père m’envoie afin de rencontrer votre père. C’est au sujet du corbeau que vous avez du recevoir de Lord Stark également.”
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An Unexpected visit

   
An 302 Lune 8 semaine 3 - La Sentinelle

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Il fallu attendre que la forme se rapproche un peu plus pour que le garde puisse articuler le mot « dragon ». Et encore quelques dizaines de mètres pour que Torrhen en distingue parfaitement la forme et la couleur et même là, il avait encore du mal à y croire. Beaucoup trop de mal mais il s'agissait bien d'un reptile volant. Cela ne se pouvait pas ! Le jeune homme descendit rapidement les marches de la tour pour se diriger vers la cours du château où il venait d'entendre un bruit et des cris où se mêlaient à la fois surprise et une pointe de terreur. Il imaginait bien que pour n'importe quelle personne  normalement constituée, voir un dragon se poser au milieu de la Sentinelle, n'était pas quelque chose de commun. Que du contraire ! Ce fut seulement lorsqu'il déboula dans la cours qu'il remarqua que les gardes l'avaient suivis, abandonnant par la même leur poste.

- Oulah le bestiaud, s'en est-y vraiment un ? J'ai pas la berlue ?

- Vu la joie et la bonne humeur cordiale qui règne entre mon père et mon frère, je pense qu'il serait plus sage qu'ils n'apprennent pas que vous avez abandonné votre poste en plein tour de garde. Ne pensez vous pas?

Un rappel à l'ordre préférable. D'une part, par les temps qui couraient, même si les sauvageons ne semblaient pas avoir progressé autant au sud, il fallait rester vigilant. Puis, il ne voulait pas non plus qu'ils lui collent au basque pour voir la bête de plus près, pendant qu'il s'entretenait avec la passagère du dragon qui ne pouvait être que Lady Wynafryd Manderly. Qui d'autre à sa connaissance possédait une raison de venir à la Sentinelle et possédait un dragon ? Personne d'autres.  En parlant du reptile, il venait d'ailleurs de s'envoler. D'ailleurs, en approchant, il reconnu sa silhouette. Arrivé à sa hauteur, elle le gratifia d'un sourire des plus chaleureux et réconfortant. Le même sentiment l'envahit qu'après une sortie dans la froideur du soir et qu'il se réchauffait dvevant l'âtre d'une cheminée.

- Tout l'honneur est pour moi, malgré votre arrivée peu conventionnelle. Ce corbeau nous concerne tous. Je vais vous mener à mon père. Je pense que ma seule présence sera une escorte suffisante. La garde peut reprendre son poste. Si vous voulez bien me suivre ?

Au début, il avait faillit la tutoyer mais ce ne fut que l'espace d'un instant, se rappelant qu'il se trouvait en public, sur le devant de la scène. Il l'invita à le suivre d'un geste de la main à le suivre et la conduisit dans le hall d'entrée. A cette heure, son père devait être dans ses appartement. Par chance, l'intendant venait de pointer le bout de son nez, sans doute attiré par le récent vacarme qu'avait provoqué l'arrivée de la Sirène.

- Lady Wynafryd de la maison Manderly vient de se poser dans notre humble demeure. Elle ici pour rencontrer Lord mon père, à la demande du Seigneur de Blancport. Je vais la conduire dans notre Grande Salle. Veillez à ce que lui soit préparé de quoi boire et se sustenter, en attendant l'arrivé de mon père.

Le jeune homme reprit sa marche, non sans avoir dégainé un sourire chaleureux à la dame de Blancport. Il l'emmena dans la Grande Salle, qui n'était pas si grande que cela finalement, à l'échelle du château. Elle ne faisaient pas dans le faste. Elle était quelque peu austère et décorée d'une simple fresque retraçant l'histoire de la famille Holt. Le natif de la Sentinelle invita la jeune femme à prendre place à la table d'honneur, puis prit la parole, loin des oreilles indiscrètes, sur un ton des plus naturels afin d’étancher sa curiosité.

- Je suis vraiment heureux de te voir ici. Quelle surprise ! Tu aurais au moins pu me prévenir petite cachottière. Les temps sont durs. Noires ailes, noires nouvelles ! Je préfère celles de Vraël.  La mission que t'as confié ton grand-père est la seule réelle raison de ta venue à la Sentinelle ?
   

   
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« La Sentinelle | 302, lune 8, semaine 3 »

La vision de Torrhen avait soulagé le coeur de Wynafryd bien plus que celle-ci ne l’aurait cru. Elle avait songé à lui ces dernières semaines bien évidemment, mais c’était en le voyant là, se diriger vers elle avec le même sourire sur ses lèvres qu’elle le réalisait. Et pourtant l’angoisse de le voir s’éloigner avec le ban n’était pas bien loin et menaçait déjà de lui faire perdre ce fameux sourire. Les choses du coeur étaient déjà bien compliquées en tant normal, alors elle se serait bien passé de la menace des sauvageons qui venaient compliquer la chose. Et pourtant sans cela, est-ce qu’elle n’aurait pas encore attendu plusieurs semaines avant d’oser entreprendre le voyage ? Seuls les Sept avaient cette réponse. “Je vous suis.” dit-elle, son sourire heureux toujours accroché sur ses lèvres, hochant doucement la tête pour signifier son accord, alors qu’elle s’avançait déjà pour suivre ses directions. A peine eurent-ils faits quelques pas dans l’entrée de La Sentinelle que l’intendant venait déjà à leur rencontre. Wynafryd du pincer ses lèvres pour retenir un rire alors que Torrhen expliquait qu’elle venait de se “poser”. L’explication devant sembler étrange pour cette homme qui n’avait pas vu comment elle était arrivée. “Je vous remercie.” ajouta-t-elle poliment à l’adresse de ce dernier, suite aux ordres de Torrhen. Puis elle reprit sa marche dynamique dans les traces du Holt jusqu’à cette fameuse Grande Salle. Elle l’avait vue à quelques occasions, mais la dernière fois remontait à plus d’une année au moins. On était loin de la grande salle à la décoration et aux dimensions théâtrales de Châteauneuf dans lequel Wyman tenait ses audiences, mais elle était parfaitement adaptée à sa fonctionnalité et c’était ce qu’on attendait des choses dans le Nord.

Elle prit place à la table comme Torrhen l’y invitait et à peine fut-elle assise qu’il lui parla directement. Son ton était assez discret pour cacher sa familiarité mais Wynafryd sentit son coeur battre un peu plus vite, et la chaleur de son sang revenir dans l’intégralité de son corps. Elle tenta de contrôler ses lèvres qui ne demandaient qu’à dévoiler un peu plus ses dents encore, amusée par la proximité et les réflexions du Holt malgré la gravité du contexte. Elle était heureuse de renouer avec lui et son talent pour lui faire oublier tout ce qui teignait sa vie en noir. “Je vole plus vite que n’importe quel corbeau. Je suis désolée de te prendre par surprise, mais j’ai eu peur que le temps commence à nous manquer.” avoua-t-elle en plongeant son regard de glace dans le sien. Une ombre était tout de même apparue, alors qu’elle songeait au départ. “Je dois réellement voir ton père, mon grand-père a pris contact avec toutes les familles environnantes, vassales ou non.” confirma-t-elle. “Mais ça ne sera pas bien long, et j’aimerais pouvoir te parler en privé ensuite, si un tel lieu existe à la Sentinelle…” chuchota-t-elle alors, se rapprochant du Holt l’espace de quelques secondes à peine, empêchant à la personne qui venait de pénétrer dans la Grande Salle de remarquer quoi que ce soit.
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An 302 Lune 8 semaine 3 - La Sentinelle

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Son sourire et son regard possédaient toujours le don de le faire chavirer et ce, malgré le temps de séparation qui s'étaient opérés. Le Holt hocha de la tête en signe d'affirmation positive. Le temps allait on ne peut plus leur manquer. Sur le pied de guerre, la levée de la Sentinelle et ses alentours allait prendre la direction de Winterfell pour aller se battre contre la menace que représentait les sauvageons. La Sirène indiqua que sa visite était bien diplomatique. Cependant, elle souhaitait tout de même pouvoir s'entretenir avec lui en privée.

-  Je pense que mon père ne devrait pas tarder à arriver pour rompre le pain en ta compagnie et t'écouter. Si tu veux t'entretenir avec moi, nous pouvons nous retrouver dans le petit salon ou dans ma chambrée, relativement très modeste, bien plus que cette pièce. Dans tous les cas, je t'attendrai dans le hall.

Le jeune guerrier du nord, posa une main tendre sur l'épaule de la dame. Un contact de seulement quelques secondes mais suffisamment démonstratif de l'affection qu'il lui témoignait toujours malgré la distance et les semaines écoulées. Il retira ensuite sa main et la gratifia d'un compliment.

- Et malgré le vol et l’atterrissage à travers l'hiver du Nord, tu demeures aussi belle que dans mes souvenirs, peut-être même plus.

Un sourire franc accompagna ses paroles. Les portes de la salle s'ouvrirent dévoilant le seigneur des lieux suivit de l'intendant et de deux gardes. Lord Walton Holt, la barbe bourrue et les cheveux soigneusement peigné s'avança jusqu'à la table où une servante venait de déposer le pain.

- Lady Manderly, bienvenue à la Sentinelle. Cela fait des années que nous n'avons plus reçu le bonheur de vous recevoir en ce lieux. J'espère que mon gredin de fils a réussit à se tenir en votre présence. Il a parfois la langue bien pendue.

Arrivant à hauteur de son fils, légèrement plus petite que ce dernier, le Seigneur des lieux lui donna une vive tape dans le dos puis s'installa en face de la jeune invitée du jour.

- Rompons le pain et le sel ensemble, que vous puissiez vous sentir ici comme chez nous, sous notre protection.

Le père de Torrhen joignit l'acte à la parole et rompit donc le pain et le sel. L'échange diplomatique allait pouvoir commencer. Les gardes s'étaient poster près des deux portes d'accès et le fils commença à  prendre la direction de la plus grande de celles-ci pour s'éclipser.

- Reste Torrhen. Il serait bon que tu prennes quelques leçons de diplomatie. Tu as voyagé en compagnie de cette dame non ? Alors reste en notre compagnie et pose tes fesses sur ce banc. Tu n'as pas été très bavard à ce sujet d'ailleurs. J'en apprendrais peut-être plus sur ce voyage. Quand on vieillit, on aime encore écouter des histoires au coin du feu.

L'amant de Wynafryd ne s'était pas attendu à être invité à rester. Néanmoins, cela lui semblait cohérent.  Il l'avait envoyé au mariage de Sansa Stark pour se mêler à la jeune noblesse nordienne et tisser des liens durables. Le résultat avait été moyen et le lien le plus ferme qu'il avait forgé n'était sûrement pas celui auquel son paternel se serait attendu, ni celui qu'il aurait approuvé.

- Restaurez vous ! Un sacré cran de voyager par ce temps. Mes gardes m'ont parlés de votre arrivée spectaculaire. J'y ai moi même assister par la fenêtre de ma chambre. Impressionnant ! Quelle est donc la raison de votre présence ici ? Pourquoi votre honorable grand-père vous envoie ?

Le Seigneur des lieux parla d'un ton franc et direct comme à son habitude. Il se doutait que son interlocutrice n'était pas venue ici pour goûter la qualité du pain ou celui du ragoût. Sa curiosité était piquée au vif. Il devait y avoir un rapport avec les sauvageons, très probablement. Quant au Holt, il se trouvait un peu mal à l'aise dans cette situation. Il évitait de croiser le regard de la dame, de peur de se trahir. Il préféra réfléchir au départ imminent et aux combats à venir.
   

   
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« La Sentinelle | 302, lune 8, semaine 3 »

Ses doigts remontèrent brièvement pour effleurer la main qui s’était posée sur son épaule. Soudainement elle comprenait un peu plus le désarroi de sa mère de voir Wylis partir avec la crainte de ne le voir jamais revenir. Elle était partagée entre le plaisir de le revoir et la crainte de le savoir sur le départ, sans vraiment savoir ce qui l’attendait là-bas. Lui et tous ces gens qu’elle considérait comme ses amis. Les prochaines semaines, isolée à Blancport, à attendre chaque nouveaux corbeaux avec impatience, allaient être cruelles à vivre. Mais avait-elle le droit de se plaindre quand elle était celle qui pouvait rester au chaud et en sécurité dans son château ? “Je te retrouverais.” dit-elle simplement à voix basse avant de retrouver une position détachée de Torrhen. Le remarque de ce dernier sur son apparence lui tira un petit rire amusé, alors que son visage se baissait pour examiner ses cuisses dont la vision était devenue soudainement plus intéressante que le regard du Holt qu’elle ne pouvait soutenir sans se trahir. “Beau parleur !” répliqua-t-elle simplement. Elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de voir à quoi elle ressemblait après un tel voyage, mais elle savait ses joues, le bout de son nez et la pointe de ses oreilles rougies par le froid. Elle avait eu beau nouer son épaisse crinière noire dans une tresse, elle sentait plusieurs mèches lui chatouiller la nuque, preuve que plusieurs brins s’étaient rebellés.

Leur échange s’arrêta néanmoins là, alors que Lord Walton pénétrait dans la pièce. Wynafryd s’était redressée de son assise, respectueusement. “Lord Walton. Ne vous en faites pas, je n’ai rien à reprocher votre fils. Et quand bien même cela serait le cas, j’ai une dette à son égard qui m’empêcherait de vous l’avouer.” répondit-elle avec un sourire aimable. Elle lui devait la vie, elle n’était pas prête de l’oublier non. La Manderly se rassit alors que le seigneur de la Sentinelle prenait place face à elle, l’invitant à rompre le pain et le sel avec lui. Elle s’exécuta aussitôt. “Je vous remercie pour votre accueil.” Son regard fut à nouveau interpellé par Torrhen alors qu’il s’apprêtait à les quitter, mais Walton semblait en avoir décidé autrement. La familiarité dont il faisait preuve vis à vis de lui en présence d’invités gêna un peu la Sirène de Blancport qui concentra alors toute son attention sur le pain rompu entre ses mains. Elle était cependant obligée d’entendre ce qu’il disait même si elle faisait mine de rien. Elle serra momentanément les mâchoires pour s’éviter de perdre pied et de commencer à trop rougir. Il y avait des détails qu’elle souhaitait ne jamais voir atteindre les oreilles du seigneur, même vieux au coin du feu. “Votre fils a été assez aimable pour accepter de m’escorter pour un détour dans le Conflans, puis pour le chemin retour jusqu’à Blancport. Je me doute qu’il a dû vous le raconter, mais je lui dois la vie.” A lui et au capitaine qui s’était sacrifié, elle ne l’oubliait pas. Elle avait d’ailleurs tenu parole à ce qu’elle avait promis à Torrhen et avait envoyé une compensation financière à la famille de celui-ci.

Mais le temps des politesses était arrivé à son terme et rapidement, le sujet qui avait mené Wynafryd jusque là fut évoqué. La Sirène retrouva aussitôt son sérieux diplomatique, bien que ponctué de sourire poli de temps à autre et tout particulièrement lorsque son arrivée remarquable fut évoquée. “Torrhen m’a confirmé que vous aviez vous aussi reçu le corbeau de Robb Stark.” Qu’il était étrange de prononcer son nom si formellement. “Les hommes Manderly et ceux de nos vassaux seront bientôt prêts à partir. Bien que vous répondiez directement à Winterfell, nous voulions simplement savoir si tous les préparatifs se déroulaient sans accrocs pour vous ? Si vous aviez assez de ravitaillements ? D’armes ? Et si ça n’était pas la cas, sachez que Blancport serait plus que ravi de vous aider. Mon grand-père a également évoqué la possibilité pour vous de faire la route ensemble.” Elle conclut avec un discret sourire. A priori les sauvageons ne s’étaient pas encore aventurés aussi bas, mais plus la troupe serait large, moins ils auraient de chance de se faire attaquer. D’autant plus qu’il serait plus facile pour les hommes de protéger leurs campements au fur et à mesure de leur progression, s’ils étaient plus nombreux. Leurs ressources pourraient également être mises en commun et si les Holt souffraient d’un manque, un voyage ensemble masquerait cela poliment.
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Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Si l'ambiance avait été plus posée, tendre et emplie de taquinerie lorsqu'ils étaient seuls dans la pièce, la présence du Seigneur de la maison Holt apportait une touche beaucoup plus officielle. Néanmoins, Lord Walton, était un homme plutôt bon vivant, qui ne s’embarrassait pas toujours de l'étiquette la plus stricte. Ce qui ne l'empêchait pas, de se révéler être un dirigeant compétent. Par moment, Torrhen avait l'impression que son père essayait de rattraper le temps perdu avec lui. Comme s'il sentait l'âge peser sur ses épaules. La Sirène remercia l'hôte pour son accueil et narra très brièvement l'escorte que son amant lui avait apporté ainsi le fait que ce dernier lui avait sauvé la vie.

- Je vois que mon fils a été très succin dans son récit, omettant qu'il avait sauvé la vie de la petite-fille de nos voisins. L'humilité te gagnerai t-elle avec l'âge fils ? Cela mérite que je lève ma chope à l'amitié qui lie nos maisons et aussi à la chance de la jeunesse !

Joignant l'acte à la parole, Lord Walton but une grande lampée de sa chope.S on fils fit de même avec bien plus de modération. Son regard croisant par instants celui de la jeune femme, tentant au mieux de dissimuler la complicité qui les unissait. Wynafryd exposa ensuite les raisons de sa venue.  De ce que Torrhen comprit, il s'agissait d'une main tendue, d'une façon plus prudente de voyager et d'une certaine aide apportée pour la logistique. Le Seigneur des lieux essuya la mousse dans sa moustache, et prit quelques instants pour réfléchir avant de se prononcer.

- Votre grand-père me semble toujours être un homme sage. Nous avions prévu de partir demain. Me demandez vous de retarder notre départ ? Nous ne serions pas de trop pour voyager mais cela nous ralentirai probablement. Néanmoins, nous ne serions pas contre quelques réserves de vivres en plus. Ne serait-ce que pour renforcer la solidarité entre nos gens. Nous ferons front ensemble.  Il s'avère donc nécessaire de connaître les hommes avec qui nous combattrons, et pour certains, périront.

Après avoir marqué une courte pause et but une nouvelle gorgée de sa bière, le Seigneur de la Sentinelle reprit la parole.

- Pour ce faire, nous devrions définir un point de rencontre entre nos deux groupes. Lord Manderly a t-il déjà défini ce genre de formalités ? Quant à moi, je devrai faire en sorte de prévenir tous mes gens.

Torrhen tenait toujours sa chopine entre ses mains, la faisant tourner légèrement ce qui faisait bouger le liquide tranquillement. Il était plus simple de regarder sa bière que Wynafryd. Son avis ne comptait pas vraiment dans la conversation actuelle. Néanmoins, il jugea le bon moment, de remettre une vieille demande sur le tapis.

- En réalité, si je n'ai pas raconté toute l'histoire dans les moindre détails, c'était parce que j'étais toujours en période de réflexion. Lady Wynafryd m'a fait l'honneur d'une demande particulière. Ayant pût juger de mes qualités d'homme d'arme, elle avait formulé l'envie que je puisse devenir son épée protectrice. Elle m'avait laissé jusqu'à notre prochaine rencontre pour prendre une décision. Et le confort de la vie de sédentaire, a tendance, je l'admet, à émousser quelque peu mes prises de décisions. J'ignorai si cela cadrait avec le genre de relations diplomatiques que vous comptiez que je tisse père. Néanmoins, avec votre accord, ma décision m'est apparue très clairement récemment.

Le paternel ne dit rien dans un premier temps, observant son fils, puis Lady Manderly et ainsi de suite. Puis, sa voix se fit de nouveau entendre.

- Et tu quitterais de nouveau la demeure familiale ? Est ce vraiment votre désir Lady Manderly ?
   

   
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Wynafryd ne put s’empêcher de tourner un visage étonné vers Torrhen alors que Walton expliquait qu’il n’avait rien entendu du voyage de la part de son plus jeune fils. Évidemment la Manderly lui était reconnaissante d’avoir tû l’étendue exacte de leur complicité mais elle n’avait pas pensé qu’il aurait été complètement silencieux avec les siens pour autant. Mais fixer le Holt ne servait pas à grand chose en cet instant puisqu’il n’était pas en mesure de lui donner de réelles explications. Alors la jolie brune finit par rediriger son attention sur son hôte et leva son verre poliment, mais ne trempant que ses lèvres dans la bière qu’on lui avait servi. Elle avait à coeur de garder la tête particulièrement froide pour toute la suite de l’entretien, même si l’espace d’une seconde, elle se demandait si cela ne l’aiderait pas à trouver le courage d’avouer ce qu’elle avait vécu à Torrhen quelques jours à peine après son départ. Elle fit de son mieux pour offrir un sourire aimable au seigneur des lieux, avant de passer aux choses sérieuses lorsqu’il lui demanda ce que que Wyman Manderly lui voulait. Elle ne put retenir un sourire plus amusé encore lorsque Walton évoqua la sagesse de son grand-père. Et dire que pour la plupart des gens, même parfois dans le Nord, son grand-père était considéré comme un sot bien trop gras. Il était facile à juger comme inoffensif, il jouait lui même de cet aspect et de sa réputation, cela ne le servait que mieux par la suite. Wynafryd conserva un visage sérieux et attentif à la réponse de Walton, attendant qu’il termine pour pouvoir répondre à ses questionnements. “Oh, non. Mon grand-père ne vous demanderait jamais de l’attendre si vous vouliez partir dès demain. Nous n’avons aucune envie d’interférer dans vos plans s’ils étaient déjà fixés. Le ban Manderly est certes conséquent et se déplacera plus lentement qu’un petit groupe de cavaliers, cependant, Lord Sark n’aurait-il pas tout intérêt à compter sur la présence des hommes de mon grand-père avant de quitter Winterfell, ou lancer une attaque ?” Les Manderly seuls sans leurs vassaux représentaient plus de mille cinq cent hommes, des bras dont le Loup avait tout intérêt à ne pas se priver. Wynafryd avait l’habitude d’exprimer son avis d’une manière détournée et c’était exactement ce qu’elle faisait en posant la question de la sorte. Que les Holt patientent quelques nuits de plus chez eux ou attendent les Manderly une semaine ou deux à Winterfell, elle savait déjà quelle option elle trouvait préférable. “De ce que j’ai cru comprendre, les hommes partiront de Blancport d’ici deux jours au plus tard. La route pour Winterfell passe par la Sentinelle, donc mon grand-père aura vite sa réponse à leur passage. Mais si vous vouliez vous en tenir à votre plan d’origine, sachez que je peux m’organiser pour faire un ou deux aller-retours pour vous fournir le ravitaillement que j’évoquais précédemment.” Elle calculait déjà combien de sacs elle pouvait ajouter sur Vraël, sans que ça ne l’encombre. Il ferait nuit rapidement, mais le dragon ayant déjà fait le chemin, elle ne doutait pas qu’il retrouverait La Sentinelle comme Blancport sans problème.

La voix de Torrhen s’éleva soudainement, faisant sursauter la Manderly qui ne s’était pas attendue à son intervention et encore moins à ce qu’il évoque sa proposition au milieu des préparatifs. C’est à nouveau un visage curieux qu’elle posa sur lui, écoutant ses propos. Elle sentit la chaleur lui picoter les joues et elle fut heureuse de ne pas avoir abusé de la bière, sinon elle savait que cela aurait été l’ensemble de son visage qui aurait viré à l’écarlate. Elle se sentit gênée, prise de court de la sorte, à devoir défendre sa proposition devant Lord Walton. “Hmm…” laissa-t-elle échapper alors qu’elle tentait de se recomposer. La nordienne se racla finalement la gorge avant de redonner un peu de contexte au Seigneur de la Sentinelle. “Vous n’êtes pas sans ignorer l’empoisonnement subit par ma sœur il y a quelques années de cela. Elle vit encore avec ce traumatisme. Je lui souhaite de pouvoir le laisser derrière elle un de ces jours, mais ça n’est pas encore le cas. Jusqu’à aujourd’hui, c’était Gyles Ardoise qui s’occupait de ma protection lors de mes différents déplacements, mais il s’est de plus en plus occupé de ma petite sœur. Je sais qu’elle est en confiance avec lui, à l’aise et je ne voudrais pas lui retirer cela.” Elle lui offrit un sourire apaisé, cherchant à créer une empathie chez Walton. “Et comme vous le savez à présent depuis ces dernières minutes, Torrhen a eu tout le loisir de gagner ma confiance lors de mon retour à Blancport. Alors si vous êtes d’accord, lorsque Lord Stark n’aura plus besoin de vos services, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’accorder l’épée de votre fils. Blancport est toujours plus proche que le Conflans ou Lys.” ajouta-t-elle d’un air qui se voulait amusé, pour dédramatiser la situation.
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An 302 Lune 8 semaine 3 - La Sentinelle

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Lord Walton écouta attentivement les paroles de l'émissaire de la maison Manderly, tout en prenant tour à tour quelques gorgées de sa choppe. Seul le bruit du récipient posé de nouveau sur la table, vint troubler les paroles de la Sirène. Il jugea son intervention opportune mais un point le dérangeait néanmoins s'il refusait sa proposition.

- Et vous exposer de nouveau plusieurs fois au froid et risquer votre sécurité ? Hors de question ! Winterfell ne lancera probablement pas de grands mouvements militaires sans la présence de ses vassaux les plus conséquents. Votre route vous conduira chez nous. Nous pouvons donc attendre mais, bien sûr, pas indéfiniment. Je comptais faire envoyer le corbeau de notre départ demain matin. Nous attendrons.

Sa réponse était ferme et posée. Le Seigneur avait prit sa décision. Il n'aurait qu'à en informer son intendant qui ferait passer le mot dans le château. Certains seront ravis d'apprendre cette nouvelle, d'autres mécontents mais tous, se devait de se plier à la volonté de Lord Holt. Ils feront route conjointement arriveraient ensemble chez les Stark, apportant un ajout conséquent aux forces déjà en présence.

Le sujet suivant fut posé sur la table, comme une mise à nu. La Manderly expliqua au seigneur des lieux, sous les yeux attentifs de son fils, les raisons de sa demande. Des origines en passant par le choix de sa décision et le pourquoi de son intérêt pour l'épée du jeune homme assit à côté du paternel. Le combattant observait attentivement la Sirène, comme s'il cherchait à découvrir s'il l'avait mise mal à l'aise ou non. Précédemment, il n'avait pût retenir un sourire en la voyant rougir. Ces rougeurs exerçaient toujours leur petit effet sur le jeune homme.


- Je comprend mieux maintenant pourquoi vous désirez tant que mon fils devienne son protecteur. Il nous quitterait donc à nouveau. Nous avons été privé de sa présence de nombreuses années. Quand il a prit la rout avec Ser Pat, je ne pensais pas le voir s'éloigner aussi longtemps.  Néanmoins, je vous l'accorde, Blancport reste un éloignement respectable et il jouira du loisir de venir nous rendre visite. Si mon fils le désire, il deviendra votre épée et votre bouclier.

Le père de Torrhen venait de lui donner son accord. C'était donc à lui de poser à présent son avis sur la question. De prendre une décision et de la formuler. Ses doigts tapotèrent sa choppe quelques secondes avant que sa voix franche ne se fasse entendre.

- Je n'ai pas évoqué ce sujet plus tôt car j'avais peur de vous blesser en quittant de nouveau la Sentinelle mais je désire réellement assurer la protection de Lady Manderly. Et cela me donnera une raison supplémentaire de me garder en forme. Résider au sein de la maison du Triton me permettra aussi de nouer de nouveau liens. Je pense que cela cadrera également avec vos envies de diplomatie, père.

Le paternel jugea son fils un long moment sans prendre la parole. Il se leva finalement et posa ses mains sur la table en se penchant vers les deux jeunes gens.

- Bien parlé fils ! Avez vous d'autres requêtes à me formuler Lady Manderly ? Si ce n'est pas le cas, je me retirerai pour informer mon intendant de notre nouvelle date de départ en direction de Winterfell. Quant à vous, vous pourrez profiter d'un bon repas !

Attendant une réponse de son interlocutrice, le Lord se redressa et vida le reste de sa chope d'une traite, s'essuyant sa barbe d'un revers de la main d'une façon quelque peu familière mais ô combien pittoresque.
   

   
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« La Sentinelle | 302, lune 8, semaine 3 »

La Sirène de Blancport ne put s’empêcher de sourire modestement et de baisser le visage alors que le seigneur de la Sentinelle se préoccupait de sa santé et de sa sécurité, accédant de la sorte à la proposition de son grand-père. Cela ne l’aurait pas dérangé de faire le chemin, après tout, elle s’était proposée très sérieusement. Mais cela permettant à Wyman d’obtenir ce qu’il désirait, elle ne chercha pas à insister. “Je vous remercie. Je suis certaine que mon grand-père saura apprécier votre souci pour sa petite-fille.” Elle avait relevé un visage noble et poli sur le seigneur des lieux. “Et je ne manquerais pas de lui rappeler votre projet initial de partir dès demain, ainsi ils ne traineront pas enfin de ne pas trop vous retarder.” Elle hocha la tête d’un air décidé comme si cela avait le pouvoir de sceller leur pacte d’une façon ou d’une autre.

La discussion prit un tournant plus personnel et moins politique lorsque Torrhen mit sur le tapis la proposition que Wynafryd lui avait faite quelques semaines plus tôt. Cette dernière se dépêcha d’expliquer sa proposition au maître des lieux. Elle ne put retenir un triste sourire compatissant alors que Walton évoquait les conséquences familiales qu’avaient eu pour lui d’accepter que Torrhen ne serve ce fameux chevalier du Conflans. Il avait probablement accédé à sa requête en pensant retrouver son fils au bout de deux, trois années simplement, mais les choses n’avaient pu se dérouler ainsi. Elle hocha doucement le visage, compréhensive alors que Lord Walton formulait progressivement son accord. Le mot de la fin appartenait finalement à Torrhen. Les yeux de la nordienne vinrent alors se poser sur lui, curieuse de découvrir sa réponse. Il lui sembla que sa parole se faisait attendre, entendant résonner le bout de ses doigts ses doigts sur sa chope, mais enfin le presque chevalier reprit la parole, s’adressant d’abord à son père. Elle sentit son coeur se desserrer légèrement, signe de son soulagement, alors que Torrhen exprimait son envie de rester à ses côtés à Blancport. Son sourire resta néanmoins sobre, de par son envie de rester secrète sur leur relation, mais également parce que le contexte ne s’y prêtait pas vraiment. Le Holt ne pourrait occuper cette position qu’après avoir affronté les sauvageons déjà responsables de pertes chez leurs compatriotes nordiens. Elle lui offrit tout de même un regard tendre avant de se retourner à nouveau vers Lord Walton. “C’était tout ce que mon grand-père et mon père voulaient vous faire savoir. Je vous en prie, je vous laisse retourner à vos occupations, merci encore pour votre hospitalité. Que les Anciens vous protègent.”

Une fois que Walton eut quitté les lieux, elle se détendit légèrement, mais un goût âpre lui restait au fond de la gorge. Elle aurait voulu se réjouir que les choses se soient aussi bien passées, se réjouir de savoir que bientôt Torrhen pourrait être dans son quotidien et lui permettre de retrouver le sourire. Mais tout ceci n’était vraiment agréable que si la bataille qui se préparait avait finalement une bonne issue. Et la Manderly connaissait depuis son plus jeune âge la leçon qui lui interdisait de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Elle ne voulait pas être défaitiste, elle ne voulait pas songer au pire pour Torrhen et les siens, mais c’était simplement la réalité. Elle repoussa sa chope de bière et leva à nouveau les yeux sur son amant. “Je n’ai pas très faim. Y-a-t-il un endroit où l’on pourrait parler tranquillement ?” Elle lui offrit un sourire mais son visage était visiblement préoccupé. Elle ressentait l’urgent besoin de prendre l’air, mais elle savait que cela n’était pas la meilleure idée compte tenu du temps qu’elle devrait passer en vol sur Vraël ensuite.
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Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Il avait parlé, il attendait maintenant l'occasion d'être seul avec Lady Wynafryd. Il écouta d'une oreille posée les derniers échanges entre son paternel et son amante. Son père quitta la salle peu après laissant les deux jeunes gens en tête à tête. La Sirène repoussa sa chope de bière et prétexta ne pas avoir faim, cherchant plutôt un endroit où ils pourraient discuter tranquillement. Se levant, le jeune homme alla se poser derrière la jeune dame, lui tendant la main pour l'aider à se lever et ainsi répondre à sa requête.

- Il y a le petit salon, près de ma chambrée. Il est rarement fréquenté. Sans doute parce que l'âtre est plus petite et qu'on y trouve pas mal de livres. Mes frères ne sont pas les hommes les plus friands de lecture que je connaisse et à cette heure, mes neveux et nièces doivent avoir été mis au lit.

Sa main se posa sur une mèche de cheveux de la jeune femme qu'il saisit entre ses doigts pour la remettre derrière son oreille droite.

- J'espère ne pas t'avoir mis trop mal à l'aise. Je ne pensais pas mettre autant les pieds dans le plat mais comme je croyais que tu ne resterais pas longtemps et que le départ était toujours prévu demain, je te devais une réponse à la requête que tu avais formulée lorsque nous nous sommes quittés à Blancport.

Lui tendant son bras pour qu'elle le prenne, le jeune homme pressa doucement l'avant bras de la jeune femme, puis il se mit en marche, lui jetant de temps à autre un regard, décelant une certaine préoccupation mais néanmoins, sa présence lui conférait une âme guillerette. En effet, la retrouver à nouveau, même pour un court instant, lui donnait l'impression de revivre des moments délicieux passés en sa compagnie. Elle avait l'art de le faire sourire sans aucun effort. L'entraînant par deux escaliers et quelques petits couloirs, le jeune homme ouvrit une porte découvrant une pièce déserte, occupée par quelques étagères remplies de vieux livres, certains à l'air poussiéreux, de plusieurs tableaux, représentant des ancêtres de la maison Holt ainsi que quelques sièges à l'air confortables mais anciens, réparties autour d'une petite âtre, dans laquelle crépitaient quelques bûches. L'invitant d'un geste à prendre place, le jeune homme s'installa calmement dans un fauteuil, proche d'un autre, espérant que la jeune dame prendrait place à ses côtés.

- J'ai remarqué que quelque chose te tracassait. Ce fut fugace mais je l'ai bien ressentit. Quelque chose te préoccupes ? Te connaissant, tu n'as pas fais uniquement tout ce chemin à dos de Vraël juste pour des raisons politiques ?

C'était tout à fait possible mais le jeune homme aimait la taquiner. Il s'était quitté en bons termes, sans aucune ombre à l'horizon, si ce n'était la décision que le Holt avait dût prendre et il s'était enfin décider avec l'aval de son père et seigneur. Comme pour l'encourager, le jeune homme posa sa main sur la sienne quelques instants, la chaleur de sa peau le réchauffant bien plus que celle du feu. Bientôt, il partirait se battre mais il reviendrait, il le sentait dans ses tripes car, dans son fort intérieur, il possédait une raison de plus de ne pas être occis. Et cette raison s'incarnait en la personne de Wynafryd Manderly ! Pour pouvoir la revoir, il était prêt à affronter des armées entières ! Lui qui n'avait pas caresser l'espoir de la revoir avant de rejoindre Winterfell, comptait bien profiter de ses quelques heures qu'elle lui offrait.
   

   
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« La Sentinelle | 302, lune 8, semaine 3 »

Wynafryd se releva doucement de table, écartant l’assise de bois sur laquelle elle s’était installée. Torrhen lui proposait de s’installer dans le petit salon qui jouxtait ses appartements, peu fréquenté. Nul doute que les hommes étaient affairés à préparer leurs affaires pour le départ prochain pour Winterfell et que femmes et enfants devaient les aider, profiter des derniers instants en leur compagnie, ou simplement faire une sieste comme le Holt semblait l’indiquer pour ses neveux et nièces. A priori, ils ne seraient pas dérangés et elle pourrait profiter de la chaleur de l’âtre avant de ressortir dans le vent de l’hiver. “C’est parfait, je te suis.” dit-elle doucement en s’approchant de lui, prête à être guidée. Mais Torrhen ne se mit pas en route tout de suite. Sa main se rapprocha de son visage pour ranger une de ses mèches brunes derrière son oreille. Elle ouvrit la bouche pour protester, étant donné la familiarité du geste, mais elle n’eut le coeur de le repousser. Au contraire, elle inclina légèrement le visage pour sentir le contact de sa main. Elle aurait menti en disant qu’elle ne ressentait pas le besoin de ce réconfort là. Elle écouta donc l’aveu de son futur protecteur en silence, lui offrant simplement un sourire. “Je comprends. J’ai simplement était prise de court. Mais tout s’est bien passé, non ?” Son père ne semblait rien avoir suspecté, ou si tel était le cas, il n’avait rien dit et ne s’était pas plus offusqué. Son inquiétude avait donc était vaine et inutile. Elle attrapa finalement son bras et se mit en route à ses côtés.

Leur marche fut plutôt silencieuse. Wynafryd profitait de chaque instant de silence, de chaque marches et de chaque couloirs pour réfléchir aux mots qu’elle allait emprunter pour lui dévoiler ce qu’il s’était passé juste après son départ de Blancport. Elle n’avait aucune idée de la réaction que le presque chevalier aurait et ne savait pas si une maladresse de sa part à elle pourrait faire pencher la balance d’un côté plus que d’un autre. Elle ne savait pas non plus ce que cela signifiait pour eux. Elle ne voulait toujours pas se marier, convaincue jusqu’au bout que les Sept l’avaient maudites et qu’elle n’était pas faite pour cela. Son esprit effleurait la possibilité qu’elle soit maudite pour ce qui était de porter des enfants aussi. Auquel cas tous ses sacrifices pour épargner Wylla auraient été vains. Mais sur cela, elle parvenait encore à se rassurer, à se dire que le traumatisme de l’attaque avait probablement joué sur sa grossesse. Non, décidément, il n’y avait pas de bonnes façons d’annoncer à Torrhen qu’elle avait porté son enfant tout juste quelques semaines et ne l’apprendre qu’en le perdant finalement.

Enfin ils arrivèrent dans le petit salon, une pièce que Wynafryd n’avait jamais vue encore de ses précédentes visites à La Sentinelle, réservé à l’usage privé des Holt. Son regard erra un instant sur les détails de la pièce, les quelques ouvrages reliés et autres rouleaux précieux, mais s’arrêtant un peu plus longtemps sur un représentation d’un ancêtre de Torrhen dans lequel elle voyait quelques similitudes. La voix de Torrhen la fit sursauter légèrement et elle fit volte-face pour le regarder à nouveau. Il s’était installé dans un fauteuil et l’inviter à prendre place non loin de lui d’un geste de la main. Elle lui offrit un sourire poli et s’exécuta. L’avantage d’être venue à dos de dragon, c’est qu’elle était en culottes et n’avait pas besoin d’ajuster ses jupons pour prendre place. “Tu veux dire hormis le fait que tous mes proches et ceux que j’aime partent en guerre pour affronter des sauvageons d’ici quelques jours ? Et que je suis morte d’inquiétude à l’idée de ne jamais revoir certains d’entre-vous ?” répondit-elle légèrement amèrement à la question de Torrhen. Elle baissa précipitamment le visage vers ses mains nouées sur ses cuisses, pinçant ses lèvres pour ne pas céder à la panique. “Pardon, tu n’y es pour rien…” s’excusa-t-elle d’une voix frêle alors qu’une main de Torrhen venait de se poser sur les siennes avec bienveillance et chaleur. Elle poussa un profond soupir pour évacuer ses angoisses et releva doucement ses yeux de glace, plus brillants que jamais, vers lui. “Mais tu as raison, je voulais absolument te revoir et te parler avant que tu ne quittes la Sentinelle. J’ai essayé de réfléchir à la meilleure façon de te l’annoncer depuis des semaines, sans parvenir à trouver une option meilleure qu’une autre, alors j’espère que tu excuseras ma franchise.” Elle inspira profondément cette fois-ci, rassemblant une dernière fois son courage. “Quelques jours après que tu ais quitté Blancport, j’ai été réveillée en pleine nuit par d’atroces douleurs. Il m’a fallu un moment pour comprendre ce qu’il m’arrivait, Sybelle a compris avant moi d’ailleurs mais…” Elle jeta un bref regard vers la porte pour s’assurer qu’ils étaient bien seuls. “J’ai fait une fausse-couche Torrhen. J’étais enceinte depuis Salins.” Ses yeux s’embuèrent une nouvelle fois alors que sa gorge se serrait tandis qu’elle revivait ce qu’il s’était passé et qu’elle se demandait comment Torrhen réagirait.
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Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Wynafryd lui répondit du tac au tac, de façon un peu sèche à son goût. Une pointe d'ironie au bout des lèvres, la jeune femme ne lui laissa pas le temps de répondre et s'excusa directement après. Elle lui semblait chamboulée. Parfois, il oubliait qu'elle était simplement une jeune dame qui possédait ses propres préoccupations, similaire à celles des épouses, des filles, qui voyaient leurs proches partir au combat. La suite de ses propos lui donnèrent des frissons. Elle devait lui annoncer quelque chose, quelque chose qui la troublait plus que de raison. Allait-elle mettre fin, tirer un trait sur ce qu'ils avaient vécu ensemble depuis Salins ? Ou n'avait-ce rien avoir avec cela ? Un problème qu'il n'imaginait même pas ou ne lui avait même pas traversé l'esprit.

De but en blanc, en manquant de fondre en larme, la Sirène lui annonça qu'elle avait porté son enfant et l'avait perdu par la même occasion. Un regard et un air surpris prit le pouvoir du visage de Torrhen. Le Holt ne s'était vraiment pas attendu à cette révélation qui le prenait un peu de court. En effet, il ne s'était jamais imaginé  père. Peut-être parce qu'il avait passé une grande partie de sa vie loin de chez lui et donc éloigné du cocon familial. Engendrer une descendance ne lui avait jamais paru comme une nécessité absolue. Et voilà qu'à l'aide d'une simple phrase, la dame originaire de Blancport venait d'ouvrir de nombreuses portes alors closes dans l'esprit du natif de la Sentinelle. Se levant et prenant appui contre le mur près de l'âtre, le dos tourné, le nordien prit la parole sur un ton un peu perdu.


- Un enfant ... notre enfant ...

Etait-il totalement stupide ou le faisait-il exprès ? A chacun de leurs ébats, il avait répandu sa semence en elle, sans se préoccuper des conséquences. Elle était vierge lors de leur première fois et il ne l'avait pas vu fréquenter d'autres hommes de tout leur voyage. L'enfant ne pouvait donc être que de lui. C'était simple et logique et pourtant il ne s'était jamais posé la question avant ce moment fatidique. Se retournant lentement, le jeune homme marcha jusqu'au fauteuil de Wynafryd, il s'agenouilla face au meuble et encercla la jeune femme dans ses bras dans un geste de réconfort et de tendresse. Il agissait peut-être trop impulsivement mais la voir ainsi en plein désarroi ordonnait à son cerveau et à son corps d'agir.

- Je comprend que tu n'ai pas pu m'en parler par missive. Je suis désolé, sincèrement désolé, que tu ais du traverser cette épreuve sans que je ne sois là. Je n'avais jamais imaginé que cela puisse t'arriver, m'arriver. Une trop grande naïveté de ma part mais je suis là, maintenant. Tu sais ... je n'avais jamais imaginé qu'un jour je puisse devenir père. Je n'en ai jamais ressentis le besoin mais ...

D'un geste de la main, il releva la tête de la jeune femme et vint capturer ses lèvres tendrement avec les siennes pour un baiser bref mais emplit de douceur et de chaleur. A la fin du baiser, il l'enlaça un peu plus fort tout en venant murmurer à son oreille.

- Mais maintenant que je prends conscience de la situation, je me dis que si je devais avoir un enfant, je ne vois que toi pour le porter en ton sein.

Se détachant d'elle, il l'embrassa sur le front et rapprocha son fauteuil du sien, le mettant juste en face, le rapprochant pour qu'il puisse se faire face plus facilement. Le Holt s'installa dans le siège et se pencha vers elle.

- Cela n'a pas du être facile pour toi. La douleur, la sensation de perte. Cela a du être horrible. Ta cousine Sybelle t'as t-elle soutenue ? Que ressens tu actuellement, Wynafryd ? Parle moi.
   

   
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Wynafryd sentait le sang vibrer dans ses veines, jusque dans ses tempes, assourdissant, alors que ses mains tremblaient nerveusement. Elle venait à peine de dévoiler sa vérité et il lui semblait que le temps avait choisi ce moment précis pour ralentir et passer à une vitesse on ne peut plus lente. Elle ne pouvait qu’imaginer le choc et la surprise chez Torrhen, après tout, elle était passée par là. Il lui avait ensuite fallu plusieurs jours si ce n’est semaine de deuil. Elle ne pouvait décemment pas exiger quoi que ce soit du Holt dans la seconde. Et pourtant chaque seconde qui passait où le jeune homme restait silencieux l’empêchait de respirer un peu plus encore que la seconde d’avant. Sa main tremblante vint d’ailleurs tirer sur le col de sa tenue, se sentant plus oppressée et inquiète que jamais. Elle ouvrit la bouche, prête à parler lorsqu’elle vit Torrhen se redresser, mais il ne dit rien et se contenta de lui tourner le dos, le regard dans le vide. Elle l’entendit parler pour lui même et son visage se baissa honteusement une nouvelle fois vers le sol. Elle hocha la tête par la positive, même s’il ne pouvait pas le voir. Ce silence lui pesait mais elle l’acceptait parce qu’elle le savait nécessaire pour lui. Mais cela n’enlevait rien à son mal être.

Heureusement pour elle, cela ne dura pas bien longtemps encore. Les frottements du tissu, indiquant que Torrhen était en mouvement, la firent relever légèrement ses yeux de glace pour l’observer. Elle eu tout le loisir de constater que c’était vers elle qu’il s’était dirigé, venant s’installer au pied de son fauteuil. Elle sentit ses bras l’entourer et se laissa complètement aller à l’étreinte, alors qu’un poids s'évaporait de sa poitrine. Ses mains caressaient les cheveux et la nuque du presque chevalier. Les yeux clos, quelques larmes silencieuses vinrent néanmoins s’en échapper. Sa famille savait ce qu’il lui était arrivé, mais tout le monde avait estimé qu’il ne vallait mieux pas en parler. Alors elle avait passé ces dernières semaines à vivre son deuil qu’à moitié. Partager cela avec Torrhen venait combler ce qui lui avait manqué jusque alors, elle s’en rendait compte à présent.

Puis Torrhen mit définitivement fin au silence. Loin de lui en vouloir, il abonda en excuses et en mots réconfortants. Un triste sourire apparut sur ses lèvres charnues, tentant de le remercier pour son attention. Sa main se posa par dessus la sienne alors qu’il la déposait sous son menton et elle répondit avec douceur à son baiser puis à sa pleine étreinte. Elle déglutit avec un peu moins de difficulté que la fois précédente et se sentit enfin capable de reprendre la parole tandis qu’il reprenait place dans son fauteuil, mais le tirant plus proche du sien. “J’ai été extrêmement naïve aussi. J’aurais dû reconnaître les symptômes… Mais mon esprit était bien trop occupé durant les dernières semaines de notre périple pour que je puisse les voir correctement… C’était pourtant prévisible, mais je n’ai pas voulu m’empêcher de vivre ce que nous partagions…” Elle posa ses mains sur les siennes et son sourire se fit plus léger, bienveillant. “Mais les Sept, ou les Anciens, ont décidé qu’il n’était pas encore temps et nous devons le respecter.” Cela sonnait probablement comme une certaine résiliation, mais elle y avait trouvé un réel réconfort. Elle n’était pas particulièrement pressée de devenir mère, il lui semblait qu’il y avait encore tant de choses incertaines autour d’elle pour décider d’accueillir un nouvel être sur cette terre. Et pourtant, nombre de filles de son âge déjà mariées étaient mère depuis plusieurs années, parfois plusieurs fois. Et tant qu’elle ne faisait pas perdurer la lignée des Manderly, Wylla n’était pas en sécurité. Un étrange dilemme. “Je souhaiterais n’avoir à jamais revivre cela, je ne vais pas te le cacher. Malheureusement, je dois me rendre à l’évidence que c’est quelque chose sur lequel nous n’avons aucun pouvoir…” Elle ne savait pas si cela répondait vraiment à ses interrogations. “Sybelle a été mon roc ces dernières semaines, j’ai pu lui parler de tout sans détours et elle n’a été que soutient, aucun jugement de sa part, j’ai de la chance. Pour le reste, je pensais que c’était derrière moi, je l’avoue, la nouvelle de la mort de Maege puis la levée du ban ont bien eu vite fait de me rappeler à la réalité et de me forcer à me secouer. Et tu as pu le voir de tes propres yeux, j’en ai profité pour faire quelques progrès avec Vraël. Mais je me rends compte que j’avais besoin de partager cela avec toi pour pouvoir terminer correctement mon deuil. Je suis désolée.” dit-elle doucement. Parce qu’il s’agissait du sien aussi maintenant, même s’il n’avait pas vécu la perte aussi physiquement qu’elle. S’oubliant et sans un regard pour la porte, Wynafryd se releva légèrement, juste assez pour approcher son visage de celui du Holt et l’embrasser une nouvelle fois. Un poids s’était envolé mais un autre était venu le remplacer. Il allait partir dans quelques jours et les Dieux seuls, Anciens ou Nouveaux, savaient s’il lui reviendrait. “Tu parlais du fait de pouvoir porter ton enfant…” reprit-elle hésitante, à voix basse. “Je ne veux pas parler sérieusement du futur lorsqu’il se dessine aussi incertainement qu’aujourd’hui mais… Si je devais à nouveau être enceinte, de toi… l’enfant ne pourrait pas être un Holt, j’ai besoin qu’il soit un Manderly…” dit-elle l’air contrariée. Ca n’était pas rien et elle ne voulait pas Torrhen s’engage dans un chemin sans avoir eu toutes les indications nécessaires avant. A nouveau, la décision finale résidait entre ses mains.
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Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Il appréciait cette tendresse complice qui émanait d'eux. Un simple geste et elle y répondait. Après qu'elle ait posé ses mains sur les siennes, il réfléchit quelques instants aux propos de la Sirène. Elle n'était pas la seule à s'être montrer trop naïves. Le Holt n'y avait pas vraiment réfléchit, sans doute à cause de l'euphorie des moments passés, l'idée du retour à la Sentinelle ainsi que leur séparation.

- Nous avions tous les deux l'esprit ailleurs.  Les dieux nous l'ont rappelés de la plus cruel des façons.

Sybelle, la cousine de la Sirène était donc maintenant au courant de la relation qu'ils avaient entretenus. Elle semblait être toujours là pour Wynafryd donc cela ne représentait pas une quelconque menace à première vue. Les circonstances avaient sans doute contrainte la jeune dame Manderly a révéler les tenants et aboutissants de sa grossesse.

- Tu n'as pas à être désolée, ni à t'excuser. Ce n'est pas ta faute. Et je suis aussi soulagé que tu n'ai pas eu à porter ce poids toute seule et que tu l'ais également partager avec moi.

Il voulut ajouter quelque chose d'autre mais il n'eut pas le temps car elle le fit taire avec un baiser auquel il répondit avec douceur et envie. Quand il fut enfin séparé de ce contact sensuel, le jeune homme écouta la suite des paroles de son amante. Il ne comprit pas vraiment ce qu'elle cherchait à lui dire. Enfin si, sur la forme mais pas sur le fond. A vrai dire, Torrhen ne comprenait pas comment un enfant né de leurs ébats pourrait porter le nom Holt ou Manderly. Il s'agirait ni plus ni moins que d'un Snow, un nom frappé de bâtardise. Quant à l'avenir, il était certes plus qu'incertain même si Torrhen ne comptait pas succomber sous les coups d'un sauvageon.

- Qu'il soit un Manderly ? ... Je ne comprend pas. Holt ou Manderly, dans le fond pour moi ce n'est pas important. Mais si tu venais à être de nouveau enceinte, sans être mariée et sans père, l'enfant serait un Snow non ? Ou bien il y a une subtilité dont toi  seule à le secret, quelque part, qui m'échappe.

Un sourire s'afficha sur son visage. Sa dernière réplique était autant une véritable question qu'une taquinerie. Se penchant un peu plus, il lui vola un baiser tendre mais bref avant de se replonger contre le dossier de son fauteuil. Cette vision des choses l'intriguait et il comptait bien voir ce que la jeune femme avait derrière la tête. Suite à sa fausse couche, elle avait du pas mal réfléchir. Bien plus que lui n'avait pût le faire en ce court laps de temps.

- Enfin tout ceci n'est bien sûr qu'hypothétique. Comme tu l'as dis, l'avenir est un certain bien que je préfère l'imaginer radieux. Après tout, c'est dans l'incertitude que l'on révèle à la fois le meilleure et le pire de chacun d'entre nous.

C'était surtout vrai une épée à la main mais il découvrait avec le temps que la vie comme un champ de bataille possédait bien plus de similarité qu'un mestre ne voudrait bien l'avouer. Ce qui l'intriguait dans tout cela c'était le mot « besoin ». Pourquoi « besoin » ?  Wynafryd ne lui avait jamais réellement parler de son désir d'enfanter donc cela devait avoir une toute autre signification mais laquelle ? La Sirène semblait encore garder bien des mystères. Cela la rendait encore plus tentante même s'il savait qu'elle éclairerait sa lanterne incessamment sous peu.
   

   
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