Don't look back anymore. I'm home [Cerenna]

Bien décidée à soumettre son fils totalement afin que plus jamais, il n’ait l’audace de se rebeller et de partir, Cerenna usa de toutes ses armes pour le faire plier à sa volonté. A califourchon sur sa progéniture totalement sous on emprise, la belle brune lui extorqua les informations qu’elle désirait sans le moindre problème. Seul le nom de cette créature ayant partagé sa couche sembla rester un secret pour celle qui l’avait si bien dressé. Les mots d’Alessander n’étaient pas bien difficiles à déchiffrer, surtout que ses sentiments étaient parfaitement connus de la Vipère et c’était d’ailleurs sur ceux-ci qu’elle comptait pour le manipuler comme bon lui semble. Evidemment, d’un jeune garçon innocent, il s’était transformé en bel homme viril dont les envies n’avaient cessé de croître, laissait l’amour indécent d’un enfant pour sa mère se transformer en désirs et pulsions inavouables. Son regard resta figé dans celui de son fils, ne réagissant pas à ses mots et ses allusions afin de ne pas l’encourager outre mesure.

Quoiqu’il en soit, Cerenna savait à présent que son fils était sous son contrôle le plus total et que rien ne pourrait désormais le lui enlever. Cette simple retrouvaille lui avait permis de le remettre en cage comme un animal docile qui ne pouvait qu’obéir à sa maîtresse. Caressant les joues et la belle chevelure de sa progéniture, la Vipère ne put s’empêcher de le trouver beau. En même temps, vu qu’il s’agissait de son fils, de sa chair et de son âme, il était normal qu’il partage sa beauté. Ce sentiment ne dura que quelques secondes et pourtant, ce fut juste un peu trop pour esquiver le prochain mouvement d’Alessander qui posa ses mains sur ses hanches, évitant que sa mère se relève. Ce petit moment de doute se transforma en situation particulièrement compliquée, lorsque l’héritier du Conflans l’embrassa sensuellement. Un million de questions lui traversèrent soudain l’esprit et la plus importante était maintenant que fallait-il faire pour ne pas perdre son emprise sur lui. Le rejeter aurait pour conséquence de le braquer et donc, de faire le rendre assez hostile. Cherchant donc à garder le contrôle de la situation, elle ne le repoussa pas, bien au contraire. Ses mains glissèrent de part et d’autre du visage d’ange de son fils et elle répondit sensuellement à son baiser, son corps se serrant contre le sien dans cet acte immoral.

Durant de longues secondes qui semblèrent interminables, la mère et le fils partagèrent un baiser bien loin d’être chaste. Finalement, la Vipère recula sa tête, leurs lèvres se cherchant encore quelques instants avant de comprendre que cela n’était plus possible. Son regard plongé dans celui d’Alessander, elle resta un instant silencieuse, ses mains caressant toujours doucement sa chevelure et sa peau si douce. Son visage restant à quelques centimètres de celui de sa progéniture, la Vipère déploya tous ses talents pour commencer à pleurer, les larmes coulant si facilement sur sa peau de soie. Avec quelques sanglots dans la voix, elle s’adressa à lui, son regard ne quittant pas le sien.

« Mon chéri … On ne peut pas faire ça … Je suis ta mère … Il faut qu’on se reprenne … Même si c’est un monstre, je ne peux tromper ton père, je ne serai plus qu’une femme parmi tant d’autres à tes yeux … Une femme sans honneur et sans morale … »

Par ses mots, la Vipère comptait bien lui laisser la porte ouverte mais avec la certitude que plusieurs conditions resteraient à tout jamais. La mort de Criston était une chose dont Alessander allait devoir se charger un jour et par-dessus cela, elle voulait également rester sur le piédestal que son fils avait créé pour elle. Cerenna se devait de garder son emprise sur lui et c’était sans doute la meilleure façon. Lui offrir ce qu’il désirait le plus lentement, le laissant dans cette situation d’attente et de soumission pour qu’il ne soit plus qu’un docile pantin entre ses mains. Il fallait dire que si un tel acte aurait choqué toute mère normalement constituée, il n’en était rien pour la Lady de Beaumarché qui voyait en cela, un moyen simple et efficace de garder son fils sous sa coupe. De plus, elle devait admettre qu’il était devenu un homme magnifique ce qui ne gâchait rien non plus. Quoiqu’il en soit, elle ne comptait pas le repousser mais quand même se faire passer pour la victime des désirs incestueux de sa progéniture, histoire qu’il ne puisse jamais rien lui reprocher et qu’il se sente à tout jamais coupable de la chose.

Lentement, les larmes coulant encore sur ses joues, Cerenna roula sur le côté, se couchant sur le flan, dos à son fils. Sa robe retroussée légèrement, le haut de ses cuisses étaient visibles et dans cette position fœtale, il aurait été très facile de se coller à elle pour la réconforter. C’était d’ailleurs un peu ce qu’elle voulait au départ pour reprendre le contrôle d’Alessander, même si cela ne s’était pas totalement passé comme prévu. Continuant sa comédie de femme perturbée par ce qu’il venait d’arriver, elle alla tout de même chercher derrière elle la main de son fils pour la poser sur son bras comme si sa présence était la seule chose qui pouvait l’apaiser. Dans toute cette situation où la Vipère cherchait à prendre le contrôle total de son fils, un coin de son esprit lui fit tout de même remarquer une chose, l’étreinte brève avec Alessander avait déclenché une réaction physique au niveau de son intimité qu’elle se devait de réprimer au plus vite. Il faut dire que la femme froide du Conflans avait également besoin de chaleur de temps en temps.