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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage [PV Elbert Arryn]

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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Une enfant qui tentait naïvement de jacqueter avec un garde.

   
   
 
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
...
Après une première nuit des plus difficiles, Talya s'en retournait auprès du Chevalier Arryn, afin de parfaire sa garde robe.


Horrible, il n'y avait que ce mot, pour décrire ma première nuit à la Cour, courte peut-être, s'il eut fallu un second pour la qualifier. Mais vraiment si cela était nécessaire. Je me sentais étrangère, au lieu. Parce qu'il ne m'appartenait pas, pas encore autant que je l'eus voulu, qu'il n'y avait rien de ce que j'eus pu posséder, si ce n'était mon chat, que je chérissais des heures durant de caresses maladivement stressées et sûrement oppressantes. Les murs semblaient austères, et à l'euphorie de la découverte, laissèrent place une angoisse difficile à dissimuler. J'eus pourtant tenté de trouver le sommeil, en vain, tournant et virant sans cesse jusqu'à m'étrangler quasiment dans une couverture. Il n'y avait pas l'ombre d'un doute à présent, la nuit serait aussi blanche que le Mur de par delà le Nord. Par chance, on eut frappé à ma porte, la cœur du crépuscule une fois installé. À ce moment, se trouvait la jeune rouquine, épuisée par sa journée mais toujours sur ses deux jambes, celle-ci m'ayant accompagné jusqu'à ma chambre, quelques heures plus tôt. Son visage était fin, il allait sans dire, et bien que ces manières furent parfois audacieuses, elle me sembla une oreille agréable. Je ne lui refusais pas l'entrée, bien au contraire, et la voici installée avec si chevelure de braise sur un des fauteuils encore inconnus à ma vue. Mysaria confiait être une femme des cités libres, vendues par son père et méprisée par sa lignée pour une raison obscure, elle n'avait pas fui, mais elle disait l'avoir fait, par fierté, pour ne plus avoir à assumer ce passé méprisable. Les femmes mentent, c'est dans leur nature profonde après tout. Je l'écoutais me raconter ces histoires, ses inquiétudes, admiratives comme une enfant qui découvre tout du monde, et celui-ci écoutit d'un monde que je ne verrai sûrement jamais, alors autant l'écouter. Je supposais l'affirmation juste, bien qu'originaire de ces terres lointaines, il n'y avait plus personne pour nous les décrire, et je doutais y être à ma place ne serait-ce que pour le visiter.

Et je fus si attentive, bien plus qu'à l'époque des mestres, que l'astre solaire ne tardait pas à se lever. L'aube étirait son sourire et la nuit fit grise mine, dans les aurores violacées du petit jour. La jeune demoiselle s'en était allée, parce qu'à sa nuit follement passionnante, s'ajoutait une nouvelle journée de travail qui s'annoncer des plus monotones. Et je n'eus su trouver le sommeil qu'à ce moment-là, les yeux rouges et enflés par la fatigue, les pensées dans les songes les plus doux. Les heures passèrent, peu nombreuses mais agréables et l'on sut trop salvatrice. J'eus presque pensé dormir une nuit complète, me réveillant à la vue de l'astre lunaire, mais il n'en fut rien. À la réalité vraie, il n'était pas même l'heure de se placer à table, le séant vissé sur une chaise devant une plâtrée délicieuse et grasse des mets les plus exquis. J'essuyais mon visage crasseux de plis des draps, les cheveux dans le vague, et la robe à demi ouverte. Observant par la fenêtre, la vie qui ne cessait de battre au centre même du Donjon Rouge. Les bruits furent plus nombreux, pourtant, rien n'eut coupé mon sommeil jusqu'alors.

Et de toute manière, ma journée était déjà toute tracée depuis la veille, et l'idée ne fut pas des plus déplaisantes, à la vérité vraie. Je ne disposais pas de bien des alternatives de toute manière. Dormir une journée de plus pour oublier la nouveauté grisante, ou être au côté de la seule personne pour qui j'avais un temps soit peu d'intérêt. Je devais donc retrouver à nouveau, Elbert, la seule connaissance que j'avais d'on ne peut plus fiable sur cette maudite Capitale. Il m'eut proposé la veille, une nouvelle garde-robe, offerte par ses soins et confectionnée par le tailleur aux mains foutrement salies par la perversion. Et, malgré cela, l'idée n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Alors, j'enfilais, une robe de lin légère, me passant d'un corset, afin de ne pas me trouver nue à nouveau, pas cette fois. Je devais faire attention à ma tenue à présent. Je profitais de la légèreté de l'habit pour me préparer. Une giclée d'eau fraîche et claire sur le visage, plaisante et revigorante, avant de faire glisser mes cheveux à l'arrière, en une immense tresse se mouvant quasiment de sa propre liberté tant elle fut si peu faite, resserrée néanmoins à son paroxysme sur la pointe, pour subsister des heures durant. Je passais par-dessus l'ensemble, une immense robe aux épaules peu vêtues d'un vert soyeux, à l'image du blason de jadis, une paire de chausses, confortables mais élégantes. J'eus pu marcher pieds nus, tant le sol était frais et agréable, mais cela ne se fait pas, pas ici. Beaucoup de choses ne se font pas, malheureusement.

J'échappais alors à la surveillance oppressante de mes appartements, et je me glissais au dehors. Cette première nuitée me donnait presque la sensation d'avoir bénéficié d'un cadeau empoisonné. Mais pouvais-je seulement en vouloir à mon généreux donateur ?

Quelques mètres seulement séparaient ma chambre de celle du chevalier, et malgré tout, il fallut que l'on m'indique la direction pour que je ne m'égare pas. Des mois, j'étais déjà persuadé de mettre plusieurs mois à me repérer dans cet immense labyrinthe. Et, d'expérience, j'eus cru comprendre que l'on pouvait encore s'y perdre souvent. Désespérée, je prenais malgré tout la route, avant de me trouver face à la porte, bordée de gardes puissants et aux allures dangereuses et menaçantes. Aux allures seulement, pour une enfant qui n'avait pas tremblé devant un fer né, bien au contraire. Alors, dans un sourire doux et plein de bonté, je me présentais à l'une des gardes, signalant à ce dernier mon nom pour qu'il annonce ne serait-ce que ma présence au Arry n. Cela fait, je patientais devant l'entrée de l'appartement, tentant vainement d'instaurer une discussion avec le second garde, parlant beaucoup, telle une enfant qui a besoin d'exprimer ses émotions face au monde. Ce dernier restait de marbre ne faisait même plus mine de m'écouter, alors je me déplaçais un peu plus, puisqu'une femme de ma naissance, et de mon physique, n'allait sûrement pas intenter à la vie d'un garde, mais peut-être l'intéresser du fait de son apparence.

Soudain, alors que je continuais de questionner, sans réponses aucunes, l'homme enroulé de maille, le grincement de la porte se fit, et je tournais la tête, trop tard pour me replacer à l'entrée, une mimique sereine et souriante sur le faciès.


Prise la main… Près du garde ?


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Il avait passé une assez bonne nuit pour tout dire. En ces temps, il ne lui était pas difficile de fermer l’œil. Sa porte était gardée et il possédait une dague à porter de main juste au cas où quelqu'un parviendrait à déjouer la vigilances des hommes postés devant sa porte. Simple mesure de précaution prise de son propre instinct. Si Lysa pouvait lui nuire bien plus facilement quand il se trouvait aux Eryés, il lui était possible également de l'atteindre à la capitale si tel était son désir. Après une bonne nuit de sommeil, il avait déjeuné calmement. Un œuf, du pain et un peu de bière suffirent à son bonheur. Il permit même à la servante qui lui avait préparé son dîner de s’asseoir en sa compagnie pour souffler un peu et lui faire la conversation histoire d'échanger des banalités affligeantes mais ô combien rassurantes. Prendre ce repas avec sa mère aurait pût être plaisant également mais il préféra ne pas la déranger. Il était possible qu'elle dorme encore à cette heure. De plus, la présence d'une jeune femme loin d'être repoussante n'était pas pour lui déplaire. Denys lui aurait déjà suggéré de la séduire. Sa fougue lui indiquait d'agir de la sorte également mais il n'en fit rien. Si la domestique s'entretenait de façon polie avec lui, il ne sentait pas qu'il lui plaisait plus qu'outre mesure. Les choses se seraient peut-être passées différemment avec la rouquine de la veille. Malheureusement pour lui ce n'était pas elle qui était venue le servir ce matin. Un garde pénétra soudainement qu'une dame s'était présentée à la porte. D'un hochement de tête, il indiqua à l'homme de faire entrer la jeune dame . Il portait une brigandine de maille, surmonté d'un court surcot gris. Une tenue assez passe partout en vue de s'entraîner calmement à l'épée. Elbert n'avait pas prévu de recevoir une visite aussi matinale et lorsqu'il vit arriver Talya, le Faucon de lumière se leva pour lui baiser tendrement et affectueusement la main.

« C'est toujours un plaisir de vous revoir Lady Baelish. Comment s'est déroulé votre première nuitée au Donjon Rouge ? Y avez vous déjà trouver vos marques ? Votre petite boule de poils se porte t-elle comme un charme ? Il dispose à présent de beaucoup d'espace pour gambader gaiement.»

Sincérité nette et précise. Il était agréable pour Elbert de voir son joli minois mais également de savoir qu'elle ne s'était pas encore tourné vers d'autres personnes de la cours royale. Il avait encore une promesse à honorer mais il ignorait si elle était ici pour cela ou si sa visite n'était que pure courtoisie. Si c'était le cas, cela signifiait qu'elle souhaitait poursuivre leur petite affaire. Elle lui devait plus que ce que le Faucon de lumière avait fait pour elle. Le Chevalier était cependant convaincu qu'avec son intelligence, elle pourrait lui être d'un grand secours dans l'avenir, voir même une oreille attentive à pas mal d'indiscrétion. Sa mère lui avait enseigné l'art de l'intrigue mais il n'y avait jamais brillé autant qu'elle. Il retenait cependant quelques leçons et tentait de les appliquer du mieux qu'il le pouvait. D'un geste poli, il congédia la servante et fit signe au garde de retourner à sa place.Il décida ensuite d'entamer la conversation par quelques phrase désinvolte histoire de lancer un simple sujet

« Je n'ai pas eut la chance d'être servit par la pétillante jeune rouquine qui s'est occupé de nous hier. C'est toujours un plaisir d'être servit par elle. Le sourire et le travail bien font de moi une personne heureuse.»

Réajustant calmement sa coiffure comme s'il se trouvait seul et s'admirant quelques secondes dans un miroir, Même en tenue de combat, le Faucon de lumière trouvait qu'il avait fier allure. Elbert en profita pour laisser le silence s'installer quelques secondes avant de formuler une autre question plus directe et précise. Le chevalier désirait simplement savoir ce qui amenait de si bon matin la Baelish dans ses appartements alors qu'elle jouissait à présent des siens à sa guise.

« Que me vaut l'honneur de votre visite si tôt dans la journée ? Comptiez vous me surprendre dans une position de faiblesse sous mes draps ? »

Taquiner son prochain était un vilain défaut mais quand on en maîtrisait l'art, il était difficile de s'arrêter, encore moins quand on se laissait emporter par sa fougue et son envie de déstabiliser quelque peu son interlocuteur. Talya ayant vécu dans un bordel n'allait certainement pas se faire malmener par pareil jeux d'esprits.
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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Elle s'affalait comme le client d'une putain contre un matelas.

   
   
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
...
Entrée dans la chambre, elle s'invitait alors à finir les restes de son hôte et à jacqueter avec lui des prévisions journalières.
 


Jamais un grincement de portes n'avait été si doux à mon ouïe. Un sourire fin, aimable, s'étirait de mon faciès à la simple vue du chevalier du Val. Le voilà, mon second petit rayon de soleil dans cette première journée d'une nouvelle vie. Le second, parce que la rouquine m'eut été d'une aide aussi précieuse que la sienne au final. La solitude et l'arrivée à la Cour ne faisant pas bon ménage, et j'en faisais l'expérience, mieux valais s'entourer des heures durant, un chat ingrat et envieux de caresses n'étant pas une présence enviable parfois. Alors, d'un pas lent, j'entrais dans la pièce, n'ayant pas énormément changé depuis la veille, si ce n'était cette table, n'étant pas encore desservie, étais-je donc si en avance ? M'arrêtant, j'offris une révérence polie et gracile à Elbert. Je baladais mes pas, d'un coin à l'autre, me dirigeant finalement sur la table, me penchant sur cette dernière, subtilisant un coin de pains, mordant dans le croquant de ce dernier, le regard brillant et espiègle. Je m'appuyais calmement à la boiserie pour l'écouter converser, se recoiffer tel un amant galant prêt à fuir des draps de sa douce. Je hochais la tête, souriant par moments, faisant mine de converser avec lui, mais ce dernier ne me laissant pas le temps de répondre, je me contentais de répondre de gestes et d’onomatopées.

Une dernière remarque, des plus amusantes suite à ma dernière propre réflexion personnelle, un rictus fendit mon visage, un plus honnête pourtant que les précédents, pourtant, je n'allais pas jouer la carte de l'honnêteté, je suivrais dans son sens. Riant, je me décollais néanmoins de mon poste de guet, faisant mine de réfléchir quelques secondes dans le mouvement, avant de m'approcher de lui, d'un petit ton taquin et presque provocateur, mais aussi d'une douce naïveté enfantine :


▬ Et si j'y avais pensé ? À rejoindre votre couche, la mienne étant trop froide ?



Mais, malgré de nombreux efforts, malgré des tentatives vaines pour garder mon sérieux, je me reculais, telle une enfant piégée à son propre jeu, retournant alors contre la table pour éviter de me prendre le retour de bâtons de mes enfantillages. Mais que voulez-vous, je ne suis pas encore une femme ? Puisque je ne suis à personne d'autre qu'à moi-même, je ne suis qu'à la limite, une vieille fille en devenir, une femme à chat, errant dans les couloirs de notre cher Donjon Rouge. Notre, que cela sonnait faux pour le moment.


▬ Plus sérieusement, je m'ennuyais comme un oisillon enfermé



Peut-être était-ce parce que les appartements se trouvaient de petite taille, ou peut-être était-ce simplement parce que j'avais vu trop d'espace, trop voyagé dans de grandes étendues. Peut-être venait-ce aussi du calme régnant ici, bien loin de la douce chaleur des bordels, des gémissements incessants à travers la nuit, la tombée du soir, le déclin de la nuit... Une réflexion me prenait à nouveau l'esprit. Je ne savais pas réellement pourquoi, mais j'aimais à me comparer constamment à un oiseau, moi qui détestais pourtant le « nouveau » symbole de ma maisonnée. Mais je vivais dans la certitude que l'on me verrait comme cela, l'oisillon venant percer la coquille à la poursuite des mêmes rêves que son cher aîné, autant m'y habituer. Cessant là mes divagations d'âme, je me mis alors à confesser ma difficulté d'adaptation à celui que j'avais imaginé un protecteur audacieux, et un ami en devenir. Par là même, je lui expliquais lui avoir malencontreusement subtilisé la jolie demoiselle au nom lointain. Ainsi, il savait à peu près tout de mes tourments de la nuit passée et de mon manque certains d'adaptation. Mais je me devais de le rassurer, je demeurais heureuse et honorée par son geste.

Tombant alors dans l'une des chaises, je me servais un doux breuvage dans le verre ayant précédemment servi au Chevalier, évidemment, je manquais encore parfois de manière, la proximité des tavernes, la vie à la tour de silex, bien différente d'ici. Une fois le verre terminé, je le déposais à nouveau sur la table, au même endroit qu'il avait été déposé auparavant. Cela effectué, je jouais nerveusement avec les pages d'un ouvrage posais là négligemment, on ne du par qui on est ne sut pourquoi, mais toujours il était qu'il se trouvait ici et pas ailleurs. Je ne cherchais même pas à lire les lignes, juste à tourner la même et unique page dans_le_dessein_de ne pas perdre cette dernière et de contrarier, voire fâcher mon hôte. Pourquoi étais-je donc réellement venu ici alors ? Si ce n'était juste pour m'occuper ? Évidemment, j'étais là pour notre arrangement de la veille, le fait que je sois venue si tôt n'étant qu'un prétexte. D'un ton amusé, je menaçais de refermer le bouquin avant de me redresser en reposant le manuscrit à l'envers, les écrits contre le bois.


▬ Il me tardait, à vrai dire, de voir si Orton avait réussi à se défaire de son délicat fumet...




Et je riais, comme une enfant excitée à l'idée d'un spectable.


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La jeune femme chaparda un morceau de pain, sans doute l'héritage de sa vie dans un bordel où le moindre morceau de nourriture pouvait être sujet à débat pour savoir qui l'avalerait ! Lorsqu'elle s'approcha de lui pour répondre à sa taquinerie, il ne pu définir si elle était sincère ou répondait elle même sur le ton de la plaisanterie. Certes, la dame était désirable mais l'aurait-il accueillit chaleureusement dans sa couche ? La question méritait d'être soulevée mais ne trouvait dans son esprit aucune  réponse exacte. Sa fougue et son impulsivité lui indiquait que la réponse serait oui alors que son sens de l'honneur lui répondait l'inverse. La jeune dame finit par reculer montrant ainsi un signe de faiblesse. S'il le désirait réellement, il pourrait l'attirer à lui et la conduire dans son lit mais il n'en ressentit pas l'envie extrême. Cela lui sembla cependant aussi simple que de voler  une friandise à un enfant. Haussant les épaules, le jeune homme répondit sincèrement ne dénaturant pas ses propres convictions. S'il la gardait dans son giron, mieux valait jouer carte sur table avec elle. Une relation basée sur la confiance leur serait profitable à tous les deux à condition que cette confiance marche dans les deux sens, bien évidemment. Pour cela, il devrait encore attendre quelque temps avant de pouvoir se prononcer sur ce sujet !

« Vous vous seriez d'abord heurté à mes deux gardes. Ensuite à ma mauvaise humeur d'être sorti du lit de trop bon matin. Pour la chaleur vous en auriez trouver à coup sûr mais je ne puis vous assurer s'il s'agirait de la mienne ou non, ma chère amie. Il y a des contrées que je pourrai exploiter mais serait-ce vraiment utile et malin d'en franchir les frontières ? J'en doute, Lady Baelish.»

Elle lui avoua ensuite s'ennuyer comme un rat mort ainsi qu'avoir du mal à s'adapter à sa nouvelle vie. Et dire que cela ne faisait même pas une journée qu'elle vivait à la cours royale. Pauvre enfant ! Le temps ferait son office et elle finirait par se mêler aux nobles et à tisser des liens avec eux. A partir de ce moment, tout irait en s’arrangeant à condition de bien choisir ses amitiés. La petite avait encore beaucoup à apprendre. L'isolement de sa Tour de Silex et du bordel ne lui avait sans doute pas conférer des atouts sociaux mais devait en contrepartie lui apprendre à lutter contre la solitude avec plus de facilité. Tout ceci n'était bien évidemment que l'avis du Chevalier du Val. Il s'approcha d'elle et posa une main à la fois ferme et douce sur l'épaule du jeune oiseau avant de lui répondre sur un ton amusé par la situation. La taquinerie était une de ses armes de prédilections, tout autant que l'était l'épée au combat.

«Oh quel dommage. Moi qui m'était habitué à son charmant visage, voilà que vous me la ravisser ha ha ha ! Pour combattre votre solitude, je ne vois qu'une solution simple : invitez vos anciennes amies de votre précédent logement. Vous vous sentirez à nouveau en charmante compagnie, dans un milieu que vous avez fréquentez récemment et vous n'aurez très certainement aucun mal à vous attirez la présence de certains hommes du château ha ha ha ! La transition se passerait mieux ainsi, je le crains  ha ha ha !»

La jeune dame fit mention d'Orton et le jeune homme comprit tout de suite où elle en voulait en venir. Un rire amusé suivit d''un geste de la tête qui voulait dire « suivez moi », le Chevalier la prit par le bras et sortit de la pièce pour se rendre jusqu'aux appartements de sa mère. Il y a trouva deux gardes de la Maison Royce en faction et après avoir échangé avec eux des banalités, il leur demanda qu'on lui amène Orton et son matériel dans ses appartements. Tout en regagnant sa chambrée en compagnie de Lady Baelish, il l'entretint du futur du bonhomme.

« Si son travail plaît à ma mère et qu'il se tient à carreau, elle l'aidera sans aucun doute à financer son futur établissement dans notre bonne vieille capitale. Cela vous plairait d'avoir   vos entrées dans pareil boutique, ma dame ? »

Arrivé dans ses appartements, la table était débarrassée hormis de quoi boire. Le jeune homme remit quelques mèches de cheveux de Talya en place avant de lui servir une coupe de Valois. Il trinqua avec elle puis sirota la sienne dans un silence calme et bon enfant. Ce fut ce moment que choisi le tailleur pour débarquer avec son matériel et son barda. Il était mieux vêtu que hier et dégageait un parfum citronné. Sa face était légèrement tuméfié signe qu'il avait reçu une excellente correction pour son comportement. Il affichait pourtant une mine arrogante en ce jour comme si son aventure précédente ne l'avait pas calmé.

« C'est que m'lord il a demandé mes services ? Va falloir se mettre nu com' un ver m'lord mais j'vous promet que vous finirai pas attacher sur le dos d'une vieille carne ! Quoi que moi préférerai voir la dame mais c'est pas moi qui décide héhé !»
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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Le breuvage se portait à ses lèvres, et le malotru allait toucher son corps de jouvencelle.

   
   
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
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L'idée était plaisante, celle de porter des robes qu'elles n'auraient pas eu à confectionner de ses propres mains, l'idée que l'on façonne pour elle et elle seule, pourtant, l'idée d'être apprivoisée par des mains étant tomber dans les latrines ne fut pas une idée si enivrante.


Écouter un homme converser et une activité si rare. Depuis toujours, j’eus pensé être issue de la seule famille où les hommes s’aimaient à s’entendre parler, Petyr étant évidemment, le mieux placé dans cette noble besogne. Mon père n’était pas un beau parleur, mais du moins conversait-il aimablement, quand il eut à le faire, et je ne me souvenais que peu des discours de mon aîné, qui, parti trop tôt, n’eus guère le temps de prouver à l’humanité qu’il jouissait de ce même “don”. Le Arryn, quant à lui, ne le faisait pas aussi bien, mais s’en sortait quelque peu, s’en dépatouiller dans les mots crus du jargon populeux. Le voilà à m’évoquer des façons diverses et variées de pouvoir combattre la solitude. Irais-je jusqu’à lui confesser qu’il subsistait bien peu d’amies dans mon entourage ? La Talya qui avait vécu de nombreuses années en eut quelques-unes, mais cette Talya, je l’avais fait mourir la gueule ouverte, sur les dernières parcelles du val, ne subsistant que cette dernière, les ronronnements malades d’une vieille chatte aux pas lents et dont la mémoire, du fait de l’absence de la faculté de parole, demeurerait muette jusqu’à la fin des temps. Peut-être, seulement, aurais-je pu décider d’importer quelque peu Tess, par l’envoi d'un corbeau, mais cette dernière méritait amplement de se reposer que de voyager encore et encore pour les envies d’une demoiselle des vassaux. D’un sourire quelque peu distrait, je me fis la remarque que je ne cessais de m’entourer de maisons qui me semblaient réconfortantes, que je savais être doté de bonnes pensées pour le bien de tous. Quant à penser à la compagnie des hommes, me vint seulement en mémoire la dernière rencontre avec l’héritier, et le mieux étant ne pas y songer plus que cela.

Le chevalier se déplaçait, et lui emboîter le pas était la était option qui s’offrait à ma vue. L’on se déplaçait si facilement à son côté, lui qui connaissait bien mieux le Donjon Rouge que ma propre personne. Il donnait cette impression d’assurance, et ainsi était-il bien plus aisé de l’accompagner de droite et de gauche sans songer à la peur. Je fus silencieuse et discrète, lorsqu’il s’adressa à d’autres gens, dociles et sérieuses, lorsqu’il fit demander le tailleur, et je me contentais de reprendre son bras pour pratiquer le chemin en sens inverse, continuant de le suivre, sachant très bien que, seule, je n’y serai sûrement jamais arrivée. Allais-je trouver le travail d’un soûlard plaisant ? Peu probable, mais j’étais de ces femmes bienveillantes qui se laissent constamment le bénéfice du doute. Ainsi, à la dernière question du Arryn répondais-je par un simple :


▬ Assurément.



Et, sur l’entrechoque de nos deux vers, arrivait le tailleur bedonnant. Son odeur ne soulevait plus les coeurs, et ainsi m’offrais-je le luxe de me délecter d’une gorgée de vin. Pourtant, à peine eus-je le temps de porter le frais breuvage à mes lèvres, que le malotru s’exprimait déjà dans son jargon incompréhensible de ceux qui n’ont jamais vécu la vie populaire. Si son délicat fumet s’en était allé, sa rancoeur ne semblait pas s’être étouffée sous les jets d’eau, triste histoire de vivre dans le passé constamment. Le tintement du verre sur la table fut agréable à mon oreille, et, invitant le désagréable tailleur à entrer dans les appartements du chevalier, je déclarais d’une voix claire :


▬ Je ne finis que bien rarement nue. Et si peu souvent pour des hommes de votre naissance. Par principe.



Le sourire que j’affichais n’avait rien à envier à celui de mon cher cousin, pourtant, je n’en demeurais pas moins une femme aux paroles agréables, aux gestes sensibles et graciles. Je lui fis donc une allée pour qu’il puisse aller s’installer. Timidement, je replaçais mes cheveux, ou peut-être était-ce plus une réaction prenant source dans la nervosité apparente de pouvoir jouir d’un tel luxe. Pourquoi d’un luxe ? Parce que depuis toujours, j’eus été la seule personne à prendre mes mesures, et même étais-je la seule à confectionner mes propres habits. Ainsi, comme une enfant qui a peur des hommes, je me plaçais non loin d’Elbert, à peu de choses près, je lui enserrais le bras pour que le tailleur ne me dévore pas telle l’oiselle innocente que je fus.



L’idée de ses immenses mains sur mon corps me fit pâlir.


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Elbert se contenta de fixer le tailleur d'un œil mauvais, laissant dans un premier temps le soin de répondre à Talya. Il se contenta simplement de prendre le pichet de vin et de le poser sur un meuble assez pour que le rouquin ne puisse pas s'en emparer. Un homme prévenu en valait deux et il était inutile que ce vaurien goûte à nouveau au nectar qui le ferait repartir en vrille en moins de temps qu'il n'en fallait à une professionnelle de Petyr Baelish pour simuler un orgasme. Cela ne l'empêcha pas de boire ensuite à sa propre coupe tout en fixant toujours cet horrible personnage. Une simple taquinerie lui rappelant à qui il s'adressait. Il était l'être le plus intime de celle qui déliait les bourses pour ses services et sa vie à Port-Real ne tenait déjà qu'à un fil. Elbert assurait ainsi son autorité. D'une voix forte et appuyée, il s'adressa à ce bougre

« Surveille ta langue maraud si tu ne veux pas te retrouver à rentrer à Goëville dans la nudité la plus complète. A moins que tu ne préfères t'y rendre à dos de carne et vêtu comme une vieille catin ? Tu apprendrais ainsi l'humilité et à tenir ta langue en présence d'une dame de noble naissance. Tu ne t'adresses pas à une vulgaire putain. Fais preuve de politesse et excuse toi !»

L'homme rigola mais lorsqu'il vu le regard d'Elbert posé encore sur lui avec force et autorité. Le Arryn sentit la pression sur son bras et il posa une main amicale sur celle de la Baelish. Ensuite, il se détacha d'elle et empoigna le tailleur par le collet pour le secouer comme un vieux prunier avant de s'adresser à lui en le laissant choir sur ses fesses. La violence contrôlée n'était que la seule chose qu'il comprenait et la fougue d'Elbert avait prit le pas sur lui même. Le jeune homme posa une main sur la poignée de sa lame et intima ensuite une menace supplémentaire à l'artisan qui n'avait pas intérêt à continuer à lui chercher des noises.

«N'essaye pas de la tripoter ou je te raccourcirais chacun des doigts qui auront oser effleurer sa peau ou ses formes. Ce serait bête de perdre tes outils de travail. Ce sont eux qui te permettent de pouvoir piquer ta petite aiguille dans la chaire des femmes que tu affectionnes tant. »

Le saisissant à nouveau par le collet, il remit le tailleur ses pieds qui couina comme un porc de peur de se prendre un coup. Le Chevalier n'était pas du genre à frapper pour le plaisir de voir souffrir bien que ce ne fut pas l'envie qui lui manquait. Orton faisait partie de ces gens abjectes qui existaient tout aussi bien dans les nobles lignées que chez les gens du commun. Ses menaces pouvaient semblés exagérée mais si la situation tournait mal, le Faucon de lumière n'hésiterait pas à sortir sa lame pour lui raccourcir un doigt. Heureusement, la clémence du jeune homme permettrait à Orton de choisir celui dont il désirait se délester.

« Si m'lady elle veut bin enlever ses robes derrière le paravent ! Gardez vos vêtements d'en dessous ! J'voudrais pas qu'm'lord il pense que j'veux voir vot vertu ! J'tiens à m'doigts moi !»

Elbert eut un petit rire intérieur. Si Orton ne verrait sûrement pas la vertu, lui l'avait bel et bien vu et ce pas dans un contexte très sexuel. Il avait seulement contemplé sa nudité quelques secondes pendant qu'il cherchait le tailleur. Elbert s'installa sur un petit meuble servant à poser son popotin de futur suzerain du Val. Il ne souhaitait pas déranger le tailleur pendant son travail mais il souhaitait avoir un oeil sur la situation au cas où il en profiterait un peu trop. Il fallait le reconnaître, Talya était attirante, même pour un jeune homme du Val de très bonne famille alors pour un vieux tailleur porcelet et vicelard, elle devait se révéler être une friandise des plus affriolantes. D'une voix taquine, il s'adressa à la jeune Baelish, l'air totalement désinvolte.

« Ma chère, n'hésitez pas à crier s'il vous tripote. Si vous obtenez l'opportunité de vous défendre, frappez le dans ses parties sensibles. Quoi que ... non. Nous les avons vue hier et je crains que ce soit la partie la moins atteignable de son corps du fait de leur petitesse ha ha ha. Il serait plus simple de toucher une mouche à 30 mètres avec un arcs, je le crains Orton !»
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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Et l'oiselle se fit de bois, devenant le pantin des mesures.

   
   
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
...
La voilà vêtue d'un rien, à jouer les pantins de bois pour le tailleur, alors qu'elle tentait, pas le dialogue, de faire disparaître son mal-être évident.


Impressionnée ? Apeurée ? Je ne savais, quel terme était le plus adéquat pour exprimer mon ressenti sur la scène qui était en train de se dérouler devant mes yeux. Le chevalier ne me parut alors plus aussi doux que lors de notre échange précédent. Il fit preuve d’une force conséquente, pour soulever ainsi le tailleur, rondelet au possible. Restant silencieuse, j’étais balancé entre un sentiment de quiétude mais aussi de méfiance à l’égard du Arryn : un homme si bon d’apparence pouvait-il se transformer si subitement en un être avare de force et d’une violence si rigoureuse ? Je laissais alors le doute planer dans mon esprit, mieux valais alors pour chacun de laisser cette question en suspens. L’échange durait encore quelques secondes alors que le tailleur s’adressa enfin à moi. Mon regard se redressait alors sur lui, calmement. Un léger sourire fendit l’étroitesse de mon visage sous l’idée de voir le tailleur amputé de ses meilleurs alliés de travail. Pourtant, je m’exécutais déjà, sagement et de façon docile sous ce qui devait donner des allures d’ordre sans l’être pour autant. Le chevalier s’étant replacé à mon côté me gratifiait alors d'un subtil conseil qui fut bien vite tourné en dérision face à l’expérience de la veille. D’un nouveau sourire, qui se transformait alors en un rire cristallin, je me dirigeais au derrière du paravent. Tournant lentement sur moi-même je fis attention de ne pas faire tomber le paravent, chose qui pourrait être fâcheuse, mais je connaissais mes élans de maladresse mieux que personne.

Ainsi, je fis preuve de toute la dextérité du monde pour retirer la légère robe de lin qui couvrait mon corps. L’observant lentement, j’avais du mal à me dire qu’elle serait peut-être l’une des dernières robes que j’aurai à confectionner de mes propres mains. Fini, les heures interminables à se piquer les doigts sur des patrons sans fin, puis les crampes des coutures, d’abord au surfilage, puis à l’ouvrage réel. D’un regard de nostalgie, je déposais l’ouvrage sur l’un des pans de bois. Je laissais alors mes chausses au sol, par simple réflexe, le sol était quelque peu sale de çà et là, mais la fraîcheur sous mes pieds était incomparable. Replaçant machinalement mes cheveux pour ne pas avoir l’air d’une demoiselle de mauvaise naissance, je sortis alors de derrière les épais rideaux de bois, refuge de mon reste de pudeur, avant de me dévoiler à l’assemblée. Ne me restait alors sur le corps qu’un dessous de robe blanc cassé, quelque peu brodé de çà et là mais pas assez à l’évidence pour constituer un vêtement digne d’être apprécié. Le vêtement était assez proche du corps pour faciliter l’ouvrage du tailleur, mais aussi pour laisser entrevoir les délices de la maturation du corps. Les joues tintées de timidité, je m’avançais vers le tailleur, naturellement. Ce dernier fouillait de çà et là dans son matériel pour en sortir des outils de mesure tous plus étrangers les uns que les autres. Pour sûr, si l’on m’avait confié de pareil outils, peut-être aurais-je été moins maladroite dans la confection de mes habits de par le passé.

Je retins mon souffle quand l’homme bedonnant s’approchait de moi avec ses mains immenses. J’eus presque senti un haut-le-coeur me traverser. Cette situation me laissait un goût âcre dans la bouche, j’étais gênée, mal à l’aise et tout autant dégoûté par les gestes pourtant professionnels de l’homme face à moi. L’idée qu’il ait pu toucher des dizaines de catins, qu’il ait traîné ses phalanges dans la latrines et qu’il vienne poser ces mêmes dextres sur mon corps presque pur… Impensable. Et pourtant réel. Je dus alors fermer les yeux quelques secondes pour me reprendre, et aussi me remettre à respirer convenablement, comment pourrait-il prendre mes mesures valables si je rentrais tant le ventre pour essayer de contenir mon dégoût ? Une fois la tâche effectuée, j’ouvrais à nouveau les yeux, les déposants instinctivement sur le chevalier qui ne paraissait pas occupé à de grandes activités. Soudain, le tailleur me fit signe de lever les bras, et comme un pantin, je m'exécutais avant de déclarer d’une fois amusée :


▬ Cela fait bien longtemps que je n’ai plus porté de robes confectionnées par d’autres mains que les miennes.



Et, lorsque l’on me fit signe de tourner, je me contentais de le faire sagement, avant d’ajouter à ma première phrase d’un ton plus doux :


▬ Et assurément la première fois qu’un homme m’en offre



Et cela me rendait à la fois étrangement heureuse et intimidée.


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Aaah couture et broderie ! Quelle perte de temps et quel bienfait de laisser ces tâches ingrates aux gens du commun. Elbert bénissait les dieux et les remerciait de ne pas être née femme car ce genre d'activités l'aurait très certainement lassé rapidement. Diantre qu'il s'ennuyait. S'il s'était trouvé à la place de la Baelish, le temps serait sans aucun doute passé plus vite mais pour l'heure le seul intérêt qu'il trouvait à la situation était de pouvoir consommer un peu de vin avec modération. Dans cette situation, il y avait quelque chose d'ironique et de taquin, à n'en pas douter. Savoir qu'il pouvait se permettre de boire devant le tailleur alors que celui-ci devait rester sobre était plaisant et amusant à souhait. Il ne lui manquait qu'une fille à chaque bras pour vraiment donner l'impression de se foutre totalement de sa sale tronche de vieux débauché. Pour Elbert qui appréciait taquiner les gens, il y avait de quoi se fendre la poire. Malgré tout le Faucon resta digne et calme. Modéré malgré le goût du vin sur ses lèvres. Il écouta attentivement la Baelish parler et se permit de faire son petit commentaire.

«Il est étrange que votre cousin ne vous offre pas de robes. Il doit sans doute être plus occupé à vêtir son personnel que sa propre parenté. Les valeurs et l'éducation semblent se perdre de nos jours. Je pense que vous vous y habituerez bien vite. Croyez moi Talya, je pense que je ne serai pas le dernier à vous faire cadeau de ces modestes présents. Lorsque vous aurez trouver des hommes dignes de vous courtiser, ils entameront sûrement la confection de quelques offrandes à votre beauté. Cependant, c'est ma mère qu'il vous faudra remercier entre votre fort intérieur et non ma petite personne.»

Un rire gras et porçin se fit entendre. Il s'agissait d'Orton qui semblait interpréter les paroles d'Elbert de façon plus érotique qu'il ne l'aurait voulu. Difficile de blâmer le gaillard qui ne devait penser avec rien d'autre que le petit bout de viande qui gigotait bien malgré lui entre ses jambes. Un mal pour un bien. Ce porc le dégoûtait presque autant que l'existence de Lysa Arryn et ce n'était pas peu dire. Que devait-il dire en pareil circonstance. Talya ne serait jamais le genre de femme qu'il amènerait dans sa couche, il en était convaincu. Une amie peut-être, un pion probablement mais ce retrouver en pareil posture, à faire essayer des robes à une dame sans qu'il n'y ait plus de lien que cela entre eux, le mettait quelque peu mal à l'aise, surtout en présence de ce pourceau roux ! Que dire ? Que faire ? Le Faucon reposa sa coupe sur la table et resta là sans rien dire avant de prendre la parole sur un ton calme.

«Ne bâcle pas ton travail Orton. Une dame comme Lady Baelish mérite ce qu'il y a de mieux. Elle vient du Val tout comme nous et elle saura reconnaître un travail digne d'un porc alors applique toi comme s'il s'agissait d'une robe pour ma mère, sinon je ne manquerai pas de signaler à Lady Royce que tu ne t'appliques plus aussi bien qu'avant. Ma mère sera très certainement moins patiente que Lady Baelish, je le crains.»
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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Si j'étais mieux née, je souffrirai moins, assurément.

   
   
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
...
Martyrisée entre crampes et décisions, l'oiselle fait preuve de maladresse, de beaucoup de maladresse, à tous les points de vue.


Faire le pantin, voilà une activité à laquelle je ne m’étais jamais adonné jusqu’à maintenant ; et mon corps traduisait ce manque d’accoutumance à l’activité par de nombreuses crampes, de çà et là. Bientôt, mon corps n’était plus de douleurs. Être une dame de la cour était encore plus difficile et contraignant que je ne le pensais. Alors, dans cette réflexion, je me demandais comment pouvaient se débrouiller les tailleurs, lorsqu’ils avaient affaire à des enfants, à des princesses turbulentes, puis je pensais à ces pauvres petites princesses dont on prenait la mesure souvent, trop souvent, car, croissance oblige, une robe ne dure jamais tout un été à cet âge-là. Pour sûr, si j’avais vécu à la cour, tout ceci ne serait qu’une routine lassante, mais là, je me forçais à maintenir le sourire, à donner l’illusion que je savais comment me tenir, comment ne pas me tenir, malgré les plaintes du tailleur. Lui aussi, il se débrouillait comme un manche, un bras n’est qu’un bras, le mesurer des dizaines de fois ne le fera pas miraculeusement grandir, sinon je serai devenue une géante et ma vie ne serait qu’un doux conte que l’on répète aux enfants, une légende. Était-il seulement sûr de ce qu’il était en train de faire ? Ou jouait-il de son côté le rôle du tailleur à qui la vie veut tous les maux du monde ? Non, il ne pouvait être un charlatan. Je ne connaissais pas très bien la mère du chevalier, mais à l’écoute des rumeurs, ce n’était pas une femme de mauvais goût, au contraire, elle était d’une exigence tout à fait fascinante : tout ce qui semblait la concernait était strict, droit. Un petit sourire s’étirait sur son visage, Elbert semblait presque bohème à côté. Pour un Ser, du moins.

Son ruban semblait se replier, une échappatoire ? Non ! Mieux, il avait enfin terminé. Je crois qu’à cet instant, il fallait être sourd pour ne pas entendre le soupir de soulagement qui dévalait de mon âme jusqu’à la pièce dans laquelle je me trouvais. Je me dandinais maladroitement, tentant de faire ceci avec élégance… J’ai bien dit tenter, je vous laisse essayer par vous-même, c’est tout bonnement ridicule. Ainsi, il semblait faire le tri dans… Ses mesures, du moins, c’est à cela que ce fouillis de notes ressemblait. Soudain, je marquais un temps d’arrêt, il savait écrire. C’était tout à fait normal, mais cela me désola quelques secondes qu’on offre la possibilité de connaissance à des porcs de son espèce. Tant pis. Il y avait toujours des erreurs de parcours dans la vie. Furtivement, je retournais me chercher à boire, j’avais la gorge sèche, et râpeuse, jamais je n’aurais pu décrocher un mot dans l’état actuel. Me hissant sur la pointe des pieds, j’attrapais le pichet, maladroitement, évidemment. Victoire, elle ne s’était pas renversée, ce qui, de vous à moi, était un miracle que seuls les Sept pouvaient s’expliquer. Une gorgée glissait alors, le long de ma gorge. Je me sentais revivre. Soudain, je sentis un étrange regard sur ma personne. Ou plutôt sur mon vêtement. Le rouge qui me montait aux joues n’avait rien à envier à la douce couleur du vin. Déposant alors la coupe et le pichet, je m’en retournais derrière le paravent pour me rhabiller avec rapidité, maladresse et tout ce qui s’en suivi. Je paraissais presque débraillée, une catin, ou plutôt une servante à la sortie de la couche d’un de ses maîtres, à une heure trop tardive de la matinée. Tentant de remettre mieux l’ensemble, je retournais au côté du chevalier, m’excusant du regard, trop penaude pour décrocher un mot.

Par chance, autant que par surprise, ce fut le grassouillet Orton qui me sortit de la panade. Une gerbe de tissu dans une main, des dessins dans l’autre, il affichait le regard de celui qui attend qu’on lui donne la permission de s’exprimer. M’approchant à pas de velours, j’attrapais les croquis, pas des œuvres d’art, mais pas des laiderons non plus. S’il était celui qui était derrière ces esquisses, il remontait dans mon estime, si et seulement si, évidemment. Je donnais l’air d’une enfant, dans le souci du choix. Laquelle ? Elles étaient toutes belles, mais je ne me voyais dans aucune… Je n’étais pas de ces femmes qui portent des robes si somptueuses. Ma lèvre inférieure devint enflée par ma nervosité tant j’étais affairée à la dévorer. Alors, quand il se mit à déposer des coupons de tissu, je changeais de rebord pour arracher les peaux mortes du côté gauche de ma lèvre inférieure… Comment pouvait-on se décider ?! Quelqu’un était-il en mesure de le faire à ma place. Forcément, oui. Soudain, une lueur de génie glissait dans mon esprit, non, plutôt un éclat de lucidité. Ce n’était pas à moi de choisir ces robes, bien sûr que non. On allait me les offrir, non ? Alors c’était un peu comme… Une surprise ? Gâchée par ma curiosité et ma maladresse, certes, mais une surprise pour autant.

Mon regard se tournait alors en direction du chevalier de la maison du Faucon, qui donnait l’air de s’ennuyer horriblement, parfait, il était l’heure pour lui de jouer l’acteur de cette étrange situation. Attrapant l’ensemble des données, je les déposais sur la table, en quinconce, avant de l’inviter, voir plutôt de l’inciter à venir me rejoindre. Mon chevalier sauveur allait devoir redoubler d'ingéniosité pour prendre la décision que je n’étais pas décidé à prendre :


▬ Je crois… Que je n’arrive pas à me décider, Ser Elbert.





Conclues-je.


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On l'avait déjà consulté pour une tactique militaire, des conseils de joute, de mêlée, des pièces d'armure ou la manière d'aborder une dame mais jamais au grand jamais on l'avait laissé juge de choisir une robe à une dame. Les hautbois ne résonnèrent pourtant pas dans son esprit à l’accueil de cette décision. La tâche allait s'avérer difficile. Imaginer des plans de bataille ou des combats ne lui était pas une vision inconnue mais faire transparaître une robe dessinée dans la réalité et l’apposée sur le corps d'une dame était tout un art dont il ne pensait pas réellement être capable. Pour imaginer Talya sans ses vêtements, il n'avait qu'à fouiller sa mémoire mais par bienséance et respect pour elle, il chassa cette sombre pensée de son esprit pour essayer de trouver le vêtement qui lui conviendrait le mieux. Un peu honteux de sa pensée, il rougit en s'avançant et scruta les divers croquis. Certaines tenues lui auraient donnés l'air d'une fille chaste et juvénile alors que d'autres auraient pût mettre ses atouts plus en valeur. Diante que l'Aïeule lui vienne en aide pour le sortir de ce guêpier.

«Et c'est à moi que revient l'immense honneur de choisir celle qui vous habillera. Diantre, je pense que les Mains du Roi n'ont jamais été conviés à un choix aussi cornélien. »

Devait-il faire honneur à la maison Baelish avec la couleur verte prédominante de leur blason ? Quelque chose de plus discret pour qu'elle puisse se fondre sans mal dans la masse ou au contraire un tissu et une découpe qui attirerait le regard et surtout les prétendants. Talya était un joli brin de femme, encore jeune et sous certains regards on pouvait lui donner l'air de la Jouvencelle. Sa garde robe ne devait pas être fournie mais pouvait-elle réellement se contenter d'une seule robe  à choisir ? Mettre en valeur son teint, la couleurs brune de ses yeux, les reflets dorés de ceux-ci ? Difficile de prendre une décision. En bon stratège, Elbert préféra miser sur un retournement de situation qui conviendrait très certainement à la jeune dame au bonheur de son corps et de sa garde-robe. Une dépense qui au final ne représentait pas grand chose pour lui.

«Pourquoi choisir ? Prenez les toute en gage d'amitié. Voyez cela comme votre cadeau de bienvenue de votre bienfaiteur. Je suis sûr qu'elles vous iront toute à merveille et que vous en prendrez le plus grand soin mon amie. Ce sera un honneur pour moi de m'assurer que vous soyez correctement vêtue. On choisi sa famille Talya, mais rarement ses amis. Si votre cousin ne se sent pas concerné outre mesure par votre présence dans le Donjon Rouge, le Val tient à ce que vous le représentiez dignement.»

Elbert, le Faucon de lumière, lui sourit calmement et remit une mèche de cheveux de Talya en place. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il la couvrait de cadeau parce qu'il s'était entiché de lui. Loin de là. Il se montrait ainsi généreux avec elle à la fois pour son aide mais aussi par l'aide qu'elle pourrait peut-être lui apporter dans le futur. Les oreilles d'une jeune dame à la cours pouvait capter pas mal d'informations sortant de la bouche d'autres pipelettes. Le tout était de savoir si Talya allait accepter. Orton lui ne cachait pas sa joie. Il allait s'en mettre plein les poches et c'était la seule chose qui déplaisait à Elbetr dans son geste. Ce pourceau roux avait intérêt à faire du bon travail. La Baelish allait-elle accepter cette proposition ou la décliner plus simplement par peur ou par gêne ?
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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Ce n'était plus un plumage qu'il lui offrait, mais bien un nid.

   
   
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
...
Toutes les robes, de la folie, de l'inconscience, ou juste de la gentillesse ? Bonne question.


Comment ? Comment ne pas sourire devant cette situation tout bonnement amusante ? Un rictus espiègle fendait alors mon visage en deux parties rieuses, joyeuses, plus que diverties par les événements en train de se dérouler devant mes yeux. Je crois n’avoir jamais affiché un regard aussi lumineux pour une scène banale du quotidien. La réaction de chevalier valait tous les mots du monde. Ou plutôt tous les bouffons du royaume. Visiblement, il n’était pas du tout de ceux qui sont habituées à offrir des robes à des demoiselles, ce qui était à la fois noble et surprenant, soit, je saurais m’en souvenir pour une prochaine fois. Certes, cette information n’avait à mes yeux qu’une valeur assez risible dans le fond, à quoi cela pourrait-il bien me servir ? Que ce soit pour lui porter préjudice ou faire son éloge... Dans un sens, j’étais assez heureuse, malgré tout, de faire partie de ces rares personnes à qui, il s’était décidé d’offrir des cadeaux. Mais c’était un sentiment bien égoïste dont je tentais de faire abstraction. Une nouvelle émotion s’étirait alors sur mon visage… La main du roi. Comme si les membres du Conseil Restreint étaient en mesure de faire autre chose que de se tourner les pouces, tantôt dans le bon sens du cadran, tantôt dans le mauvais. Oui, j’étais mauvaise, mais c’était tout de même à Petyr que l'on avait confié les richesses royales. PETYR… Certes, il n’était pas mauvais dans la tâche qu’on lui eut incombé, tout le contraire d’ailleurs, c’était ce qui m’exécrait le plus, mais malgré tout, ce sentiment de rancœur me poursuivait, et quoi qu’il fasse, dise, voire pense, me rendait tout bonnement livide.

Puis soudain, il prit une décision pour le moins étonnante. Toutes ? À cette déclaration, je sentais le rouge me monter aux joues, non, il était en train de dévorer ma chair, ce n’était pas envisageable autrement tant cela me brûlait. Toutes. Du moins, était-il bel et bien sérieux ? D’un rapide coup d’oeil, sur les nombreux croquis, suivant d’un rapide tableau de calculs basiques, je pouvais estimer le coup d’une telle folie à : beaucoup trop pour être honnête. La panique était en train de s’installer dans chacune des parcelles de mon être. Pour le coup, je ne savais plus sur quel pied dansé, et je n’étais déjà pas une bonne danseuse de naissance. Ce devait être un piège, ce ne pouvait être autrement. Pourquoi tentait-il de me mettre à l’épreuve ? N’avais-je déjà pas font les miennes la veille, en lui prouvant de quoi j’étais capable pour mon jeune âge ? Pourquoi devenait-il d’un coup si extravagant, lui qui semblait pourtant être une personne plutôt saine et réfléchie. Offrir tant de cadeaux à une inconnue, sur le simple principe qu’elle pouvait être une alliée redoutable. On ne pouvait certainement pas agir de la sorte sur la simple hypothèse d’une supposition, tendant vers l’idée que… Non, le chevalier de l’aigle ne pouvait être aussi inconscient.

Pourtant, son visage donnait une impression de sérieux. Le tailleur, quant à lui, se délectait déjà de l’idée en faisant ses comptes, je l’imaginais bien utiliser des tissus plus nobles pour gonfler la facture. M’amusant de cette réaction et de la façon avec laquelle son visage bouffit, c'était enlaidi de bonheur, je songeais presque à décliner l’offre pour le simple fait de voir se faner sa grimace narquoise et fière de son odieux faciès. Et pourtant… Une lueur de génie vint illuminer l’obscurité de questions qui brouillaient ma vision. Contre toute attente, accepter l’offre semblait être la décision la plus sage, l’offre ne serait sûrement pas présente deux fois d'affilée, et une nouvelle garde-robe pourrait m’être profitable afin de m’adapter à toutes les circonstances. Ma joie explosait, et je ne pus m’exprimer autrement qu’en venant l’enlacer avec tendresse, le remerciant, les yeux expressifs et quasi noyés de larmes de reconnaissance, avant que je ne reprenne en sérieux, sous le regard inquisiteur du tailleur :


▬ Je… Merci Ser Elbert. Vous avez toute ma gratitude.






Je ne pouvais faire pire, mais j'étais trop... heureuse, pour lui offrir mieux.


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Les Septs soient loués, la dame de la maison Baelish avait accepté sa proposition et le sortait par la même occasion du pétrin dans lequel elle l'avait fourrée. Les choses auraient été bien plus simples si sa mère avait accompagné Talya mais comme cette dernière était apparentée au Grand Argentier, il y avait fort à parié que Delenna aurait plus vite accepté une marche de la honte à cloche pied de Port-Real jusqu'au Mur plutôt que d'aider un membre de cette maison. La Baelish l'enlaça et il lui tapota maladroitement l'épaule ne s'étant pas attendu à pareil réaction de la part de celle qui vivait encore la veille dans un bordel au milieu des catins bien qu'elle n'était pas une. Lorsque l'étreinte fut relâchée, le jeune chevalier du Val posa un regard sévère sur le tailleur afin qu'il comprenne bien ce qu'il attendait de lui.

«Ne bâcle pas le travail pourceau. Si Lady Baelish n'est pas satisfaite de ton travail tu t'en mordras les doigts. Veille à ce que ses robes soient parfaites ou il t'en cuira bien plus qu'une balade dans le plus simple appareil à dos d'équidés. Tu peux remballer ton matériel et t'en aller Orton, nous n'avons plus besoin de toi.»

Le jeune homme trempa à nouveau ses lèvres dans sa coupe en regardant le tailleur s'activer. Il ne savait que dire ou que faire. Toujours un peu mal à l'aise par la proximité si soudaine de la fille des Doigts. Il chassa toute pensées lubriques de son esprit pour tenter de trouver un sujet de conversation anodin. Ce ne fut pas difficile à vrai dire. Étant nouvelle à la Cours, Talya allait faire de nombreuses découvertes tant sur le plans des personnes qui la peuplaient que sur le lieux en lui même. Il était donc de bon ton de lui demander ce qu'elle avait prévu de faire de sa journée mis à part venir se faire tripoter par un horrible tailleur roux dans le but de se faire confectionner non pas au final une robe mais plusieurs.

«Qu'allez vous faire à présent Lady Baelish ? Vous mêlez à la cours ? Visitez les jardins ? Nombreuses dames de votre âge et plus jeune se trouvent en ce moment même en ce lieu. Allez vous comme-elle servir une dame et chercher un époux ? Personnellement, je vous conseille de prendre un peu de bon temps dans les jardins. Avec une petite coupe de vin et un peu de soleil, votre acclimatation n'en sera que bien meilleure. Pas d’excès cependant. N'oubliez pas que vous représenter le Val et malheureusement votre horrible cousin. Que vous déshonoriez le premier me chagrinerait mais pour le second, je vous y encouragerai ha ha ha !»

Essayer de placer un petit trait d'humour permettait de détendre l'atmosphère. Pour l'heure Elbert ne savait que faire lui même. L'envie de s'entraîner était bien présente mais il se voyait mal laisser la Baelish en plan, seule et livrer à elle même dans un monde qui bien idyllique dans la vision qu'on s'en faisait n'était rien d'autre qu'un nid de vipère où chaque pas pouvait vous conduire à de douloureuses conséquences. Le Faucon termina sa coupe et se décida qu'il était temps de sortir du marasme de la chambrée pour faire une petite balade matinale.

«Que diriez vous de vous baladez un peu en ma compagnie, Lady Baelish ? Vous devez manquer de repères et je serai ravi de vous permettre de vous situez un peu mieux dans ce gigantesques dédales de couloirs et d'escaliers.»
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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Se perdre, une aventure amusante mais dangereuse.

   
   
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
...
L'Oiselle était peureuse, l'Oiselle était inquiète, la solitude n'était jamais bien accueillante. Par chance, le Faucon l'était bien plus.


Une joute verbale. Non, on ne pouvait réellement dire qu’il s’agissait d’une joute verbale puisqu’il se trouvait que l’un des deux partis ne possédait de droit de parole. Il s’agissait plutôt d’un monologue à sens unique dans lequel l’on pouvait déceler les inconvénients et les différences de classes notables au travers des sept royaumes : le roturier s’écraserait toujours devant le noble, et le noble abuserait toujours sans même s’en rendre compte de son pouvoir. Je n’étais pas pour un changement, ni pour une égalité palpable entre les gens du peuple et les gens bien nés, mais je vivais l’illustration même des nombreuses plaintes entendues lors de mon trajet effectué entre le Val et les Terres de la Couronne. J’eus un petit pincement au cœur, avant de me souvenir de l’attitude du tailleur. Il avait usé de pouvoirs qui n’étaient pas siens, il n’était donc pas viable de le plaindre.
Je les délaissais à leur échange, observant les croquis qui venaient petit à petit à disparaître de ma vue, s’en retournant dans un tas épars avant de s’en aller en même temps que le tailleur à l’évidence. Mon regard se portait sur ses doigts, avec la désagréable sensation fantôme de ses doigts longeant mon derme, les doigts calleux de l’artisan, sa voix grasse. Dans mon esprit, j’eus beau être heureuse de bénéficier de nouvelles robes, j’étais malheureuse d’avoir eu à subir des attouchements, qui, se trouvant pourtant professionnels, m’avaient mis mal à l’aise. Détestable. Pour chasser cette idée, je portais la coupe à mes lèvres, me délectant du breuvage. Boire pour oublier était chose raisonnable, tant que je ne buvais pas pour oublier l’action de boire. À mon âge, cela ne serait pas raisonnable, ni même justifiable.

Sans même en prendre conscience, mon regard s’était perdu dans le fond de ma coupe, qui se dessinait plus tôt que je ne l’avais prévu. La remplir n’était pas solution aisée, il allait donc falloir que j’assume ma descente d’alcool. Une femme qui boit, une bien mauvaise image. J’eus espéré que le chevalier ne remarque ce léger détail. Mon regard s’était d’ailleurs levé sur sa personne, alors qu’il s’était adressé à moi. Mon programme pour la journée ? Je n’y avais guère songé. Au vu de la nuit qui s’était déroulée, je doutais vivre une longue succession d’activités. À la vérité vraie, l’idée de me terrer dans ma chambre et d’y attendre quelques effets personnels pour les faire installer, n’était pas la solution la plus déplaisante qui fut présentée à mon esprit.
Mais, à la réflexion, les jardins, pourquoi pas. L’on vantait de toutes part la beauté des jardins du Donjon Rouge, surtout au Val, où les jardins n’étaient guère affriolants. D’un souvenir vague, il ne me semblait pas avoir de souvenirs marquant de ceux des Eyriés, mais peut-être était-ce simplement que les longues années passées à y jouer avaient banalisé le lieu. Une ombre vint entacher le tableau. Même si l’envie vint s’ancrer dans mon esprit, mon sens de l’orientation ne m’y mènerait jamais. Et, quitte à représenter le Val, je préférais le faire seule, plutôt que d’avoir à suivre quelques gourdasses et godiches, riant d’un rien et s’affolant à la moindre araignée. S’attirer des grâces ? Cela avait bien peu d’importance à mes yeux. Baelish ne veut pas toujours dire matérialiste. J’en étais la plus belle preuve.

Mes pas m’amenèrent à la porte des appartements du Chevalier Faucon, dans l’idée d’aller rejoindre, par mes propres moyens, les jardins cités auparavant. Pour sûr, j’allais encore me perdre, mais ce ne serait ni la première, ni la dernière fois. Peut-être serait-ce même une aventure amusante, ou au moins saurait-elle m’occuper jusqu’à ce que la fatigue me gagne, et que je demande à me faire reconduire jusqu’à mes appartements, dans lesquels j’annoncerai un sommeil prématuré jusqu’au lendemain. Certes, ce n’était guère intéressant, mais une première journée ne pouvait l’être plus que celle-ci dans le fond. Quitter la compagnie d’Elbert me fit un léger pincement, puisqu’il était le seul, avec Annara, à être des personnes dont la présence m’était à la fois rassurante et plaisante, néanmoins, je ne pouvais me permettre de lui faire perdre son temps outre mesure.
J’eus un sourire, oui, peut-être, attendais-je inconsciemment qu’il me propose de poursuivre une entrevue en d’autres lieux, je n’eus su le dire, mais cela me rendit heureuse. La balade me semblait alors plus agréable de concept, et s’annonçait de l’être tout autant dans la pratique. Certes, l’idée de recroiser une agréable compagnie dont je tairais le nom m’était passé à l’esprit, mais peut-être aurais-je aussi pu croiser une tierce personne dont l’idée même de croiser une nouvelle Baelish aurait été un affront, voire même un blasphème. Accepter fut dont la meilleure des issues plausibles.


▬ Je serais plus qu’honorée de vous avoir comme guide. Mon sens de l’orientation me joue parfois des tours, et j’ai bien peur de ne jamais retrouver mon chemin ici, du moins pas par mes propres moyens. J’espère néanmoins ne pas vous gêner dans les activités que vous aviez prévues pour cette matinée.





En effet. Je n’aimais guère chambouler les vies de ceux qui me venaient en aide.


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La Baelish acceptait la petite promenade ce qui lui offrirait au moins une distraction. Il pouvait bien remettre ce qui était prévu à plus tard. D'autant plus que comme elle s'était manifestée matinalement, le jeune homme avait déjà revu ses plans précédemment. Le jeune homme lui tendit le bras et commença à avancer dans l'un des innombrables couloir du Donjon Rouge, véritable labyrinthe où il était très facile de se perdre. Il savait déjà que le peu de gens de noble naissance qu'il croiserait allait jaser et y aller de leur commérage en voyant ainsi le Faucon du Val se balader avec une jeune dame peu connue au bras. C'était un petit pied de né néanmoins à ceux qui se plaignait de ne pas encore le voir marier alors qu'ils ne pouvaient comprendre de plus grandioses desseins que sa mère prévoyait pour lui. Ils marchèrent quelques minutes en silence, croisant là un garde qui semblait se diriger vers son poste, une domestique qui portait de la literie dans ses bras ou encore un gamin en train de courir poursuivi par un autre. Leurs parents devaient être irresponsable pour les laisser jouer ici à une heure si matinale mais ce n'était pas son problème. Les deux jeunes gens débouchèrent bien vite sur un escalier, puis encore un autre et ils arrivèrent au final dans la cours du château où des chevaliers s'entraînaient. Difficile de les reconnaître sous leur armure d’entraînement mais l'un d'eux devait sans doute être le Prince de Peyredragon.

«Le maître d'arme du Donjon Rouge semble être à l’œuvre. Je ne serais pas étonné que l'un des jeunes hommes en armure soit le Prince Aegon de Peyredragon et l'un des autres la pupille du roi, Robb Stark ou peut-être en revanche sont-ils simplement de jeunes nobliaux vivant à la cours. Sous un heaume quelconque, même l'homme le plus connu est difficile à démasquer au premier abord. Vous risquez de côtoyez du beau monde ici Lady Baelish. Des gens d'un autre acabit que notre cher tailleur porcin.»

Elbert émit un petit rire joyeux et continua son chemin laissant quelques instants à la jeune dame pour admirer les hommes à l’œuvre . Ensuite, il prit une toute autre direction : celles des jardins. Leur verdure était bien entretenue et des jardiniers étaient déjà à l’œuvre. Ses mains en activité était aussi habile que celle d'Elbert avec une épée à la main. Ils croisèrent d'autres nobles et Elbert ne pût que les saluer calmement s'évitant de pouffer de rire à l'idée qu'ils s'imaginaient que le Chevalier du Val avait trouvé une promise. Mieux valait peut-être leur laisser croire ce genre de chose plutôt qu'il sache qu'il espérait avoir trouvé de jolies oreilles et de merveilleux petits yeux pour espionner pour son compte dans le Donjon Rouge.

«Par les Sept, j'imagine qu'ils vont croire que je promène ma nouvelle conquête à mon bras. Et bien je dois avouer que je préfère qu'ils y croient, dur comme fer, Lady Baelish. Je les comprend néanmoins. Je me fais vieux et je n'ai pas encore prit femme. Les deux qui me furent promises m'ont depuis longtemps oubliées. L'une est décédée quant à l'autre, elle m'a trouvé nettement moins intéressant quand je ne fus plus l'héritier du Val. Votre cousin vous a t-il déjà promis à quelqu'un ma chère ?»
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Rendons à l'oiseau son somptueux plumage
★ Sa conquête, lui qui m'eut vu nue.

   
   
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Elbert Arryn
Seconde Rencontre
...
Des prétendants, la vue d'un prince, beaucoup d'images pour une cervelle d'oiselle naïve


Se pouvait-il que le Chevalier Faucon dise vrai ? Mes yeux se portèrent alors sur les chevaliers, comme absorbés par l’entraînement qui était le leur. Au Val, je n’en avais vu que très peu, et cela remontait à un âge bien jeune, d’une époque à laquelle je passais plus de temps aux Eyriés qu’aux Doigts. La Tour de Silex ne possédait de chevaliers, ce qui était d’une logique implacable lorsque l’on portait un simple regard à l’édifice qui abritait ma maisonnée : elle menaçait déjà de s’effondrait d’elle-même, qui aurait pu être assez fou pour s’y attaquer ? Personne. Reprenant mes esprits, je continuais de regarder les épées s’entrechoquer. Comment reconnaître un homme ? Lorsque celui-ci se trouve alors dissimulé derrière tant d’artifices, qui ne protègent que bien peu de la mort en réalité. Lequel d’entre eux pouvaient alors se distinguer des autres comme étant le Prince de Peyredragon, cet enfant qui n’en avait pourtant déjà plus l’air d’un.
Cette pensée tintait mes joues pour une raison qui n’échappait alors qu’à moi. Les souvenirs de cette rencontre hasardeuse me revinrent en mémoire. Ce n’était pourtant qu’une entrevue imprévue, autant qu’involontaire et qui n’eut duré plus longtemps que quelques banals échanges. Mais ce baiser, oui, ce baiser volé frappait à mon esprit, la tâche sur la toile de la banalité. Souhaitais-je réellement le croiser, alors que ce souvenir me semblait encore bien trop frais ? Peut-être s’était-il déjà envolé de son esprit, et peut-être avait-il même oublié notre rencontre. Il n’y avait que moi pour me soucier de ce genre de choses après tout.

Mon bras s’était agrippé de nouveau à celui du chevalier, alors que je recouvrais progressivement mes esprits, suivant le même chemin qu’il empruntait, pour ne pas me perdre. Mes yeux vinrent néanmoins à se perdre sur les nombreux recoins qui s’épanouissaient lentement aux travers des jardins du Donjon Rouge. Ce dernier était un endroit qui regorgeait de merveilles, mais aussi de détails des plus surprenants. Nombreux, furent les ouvrages qui s’étalaient en descriptions métaphoriques concernant ce lieu, mais aucune n’eut été réellement à la hauteur de l’édifice. Plus jeune, j’eus pourtant été prête à mettre ma main au feu qu’il ne s’agissait que de nombreuses extrapolations irritantes, et qu’il ne pouvait exister de lieu plus beau que le Val. Naïve enfant qu’était cette Talya là. Plus j’en venais à découvrir la Capitale, et plus j’étais poussée par l’envie de traverser le temps, pour violenter cette enfant et lui dire à quel point elle se trompait, à quel point le Donjon Rouge surpassait tous les mots du monde, à quel point les jardins étaient splendides, à quel point ils étaient fleuris, recouverts de vies plus infimes et infinies les unes que les autres. Non, aucun ouvrage ne savait rendre aux jardins leur beauté, aucun paragraphe ne pouvait répertorier fidèlement le grain de la pierre, les passages qui reliaient les différentes ailes du Donjon, ceux qui ne se finissaient même plus parce qu’oubliés depuis tant d’années.
Quelques tâches vinrent assombrir le décor. Les âmes qui vivaient ici ne devaient sûrement plus concevoir la beauté de leur habitat. Ils formaient de nombreuses tâches sur la toile enchanteresse, et aucun d’eux ne vint à prendre le temps d’observer, d’embrasser cette nature qui, de naissance éphémère, ne semblait vouée à s’éteindre tant elle était bichonné. Jamais de plantes n’eurent semblé si heureuses de vivre la captivité.

Mes yeux ne se posèrent à nouveau sur le Arryn que lorsqu’il vint à s’étendre en une longue tirade. Sa conquête… Un léger rictus se dessinait alors sur mon visage. L’idée ne m’eut traversé l’esprit que lorsqu’il en avait mentionné l’existence même. J’étais naïve, j’étais même aveugle sûrement, de n’avoir remarqué ces regards inquisiteurs. Ici, l’on ne pouvait se balader au bras d’un homme sans qu’il ne soit forcément un galant, ou un prétendant, ou encore un amant. C’était idiot, mais nombreux étaient les codes qui m’échappaient encore en ces lieux nouveaux.
Le sourire qui s’était planté sur mon visage vint pourtant à faner sous les histoires bien noires du chevalier de la maison Arryn. Même si l’amour ne comptait que peu dans ce genre d’union, je ne pouvais être qu’attristée par l’issue de ces divers arrangements. La mort n’était jamais clémente, et se fichait bien des divers compromis, quant aux femmes matérialistes, nombreux purent être les hommes à subir leur courroux. Mes doigts serrèrent alors la manche de son habit alors que je lui soufflais d’une voix rassurante :



▬ Vous trouverez une bonne épouse, n’en doutez pas Ser Elbert. Je vous souhaite qu’elle vous aime à votre juste valeur, et non à celle de votre rang.




Bien sûr, il était dur de pouvoir garantir l’amour dans un monde si cruel, dans un monde où la manipulation est aussi courante que les naissances bâtardes. Dure réalité que fut la nôtre.

Des prétendants ? Petyr n’eut jamais annoncé aucune promesse quant à un mariage me concernant. Aucune âme qui vive n’était prête à s’enchaîner à moi, moi l’ombre dont on ignorait même la naissance. Petyr devait sûrement s’avancer le seul de sa lignée, m’exilant à mon triste sort. Mais il est vrai que, depuis mon arrivée à Port Réal, il semblait s’être mis à caresser des espoirs bien plus grands me concernant. Des espoirs que je ne souhaitais pas même effleurer.
Quant à mes propres promesses, il en était une qui me liait à un homme, mais par amour. Ce qui devait être largement différent des promesses d’épousailles qu’il osait énoncer. Cette promesse étouffait alors mon palpitant, par l’absence de cette âme qui eut si bien jumelé la mienne. Se souvenait-il encore de cette promesse, cet homme aux yeux noirs de nuit ? Un sourire nostalgique s’étirait sur mon visage, se muant en un sourire plus faux, mais bien plus prompt au masque que je souhaitais porter à cet instant.


▬ De vous à moi, s’il s’écoutait, et s’il arrivait évidemment à donner vie à ses plans, nulle doute que je ne deviendrais bientôt la Reine des Sept couronnes. Par chance, il ne possède ce pouvoir. Semblerait-il que mon retour lui soit soudainement devenu plus utile que dérangeant. Mais, à dire vrai, jusqu’ici, il ne me destine à aucune main. Et mon père n'eut pas plus de temps à consacrer à cette besogne.




Et cette évidence me parut préférable.


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