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time will tell who was right (solo)

Delena Oldflowers
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Delena Oldflowers

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time will tell who was right

Delena Pommingham

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Elle n'avait pas participé à un tournoi depuis bien longtemps, songea Delena tandis que, sa main dans celle de Clarysse, elle accompagnait la fillette rejoindre sa mère. Cela faisait encore plus longtemps qu'elle n'avait pas quitté Grenadier et la promenade dans les jardins de Lestival la laissait dans l'idéalisation d'une époque passée. Un temps loin des tensions actuelle, un temps où les Sept Couronnes resplendissaient. Un âge d'or qu'elle n'avait jamais connu. Ces festivités, célébrant la restauration d'un palais détruit par le terrible incendie qui avait décimé de grands noms de l'histoire du royaume, avaient apporté leur lot d'invités prestigieux. Des bannières qu'elle n'avait alors vu que dans les livres, des noms dont l'on entendait parler que dans les banquets, Lestival était l'endroit où être en cette année 301 et la Pommingham peinait à croire qu'elle s'y trouvait bien. Elle avait finit par laisser Clarysse à sa mère tandis qu'invitée par Lady Ermesande à déjeuner avec le reste des Oldflowers, elle avait l'impression de faire un bond dans le passé. L'ambiance était bonne, rappelant les étés chauds aux embruns marins, les déjeuners à l'extérieur et les balades au coucher du soleil. Auprès d'eux, Delena se sentait revivre, riant comme elle ne l'avait plus fait depuis la mort de son époux, et pendant un instant, elle avait l'impression que les dernières années n'avait existé. Une part d'elle était certaine qu'elle fermerait les yeux pour sentir la main de Galladon sur son épaule, pour le voir prendre place à ses côtés avec cet air d'ennui et de gravité qui collait à son souvenir. Mais en rouvrant les yeux, il n'était pas là. Comme ces matins où elle s'éveillait dans les larmes de retrouvailles oniriques, cherchant à se renfoncer dans un sommeil déjà perdu pour préserver les quelques secondes de son image derrière ses paupières closes. Ne guérirait-elle donc jamais ? Mais tout comme les rêves ne durent pas, les déjeuners finissent, eux aussi, par se terminer. Aux prises de cette nostalgie, Delena se laissa convaincre d'une promenade, désireuse de prolonger encore un peu ce momentn où par ses interactions avec son ancienne belle-famille, elle le faisait revivre dans son être.

Pourtant elle n'était pas à l'aise et quoi qu'elle ait accepté cette promenade de son plein gré, elle ne s'était attendu à déchanté si vite en ne percevant dans son cavalier non plus le frère aimé de son amour disparu mais le soupirant insistant dont elle ne parvenait à se débarasser. Son sourire crispé trahissait sans doute son ressenti réel mais elle s'en fichait : elle avait accepté un repas pour partager avec Barris tout comme le reste de son ancienne belle-famille, le souvenir de cette époque bénie, des meilleures années de son existence Mais, encore grisée par cette bulle de bonheur qu'elle avait brièvement retrouvé, elle se confrontait désormais à la fraicheur de la brise hivernale qui la ramenait à la réalité et lui faisait peu à peu perdre son entrain. Morgon n'était pas un homme particulièrement repoussant et il savait faire preuve d'esprit et d'humour, mais elle était gênée de cette attention qu'il lui portait depuis des années et plus encore depuis la mort de Galladon. Les mains jointe devant elle, Delena suivait le rythme lent de celui qui avait été son beau-frère, écoutant les récits des récents évènements s'étant déroulé à Vieux Jardin. Ce lieu qui avait été sa maison, sa vie, lui paraissait si lointain désormais. Elle hochait la tête par moment, offrait quelques sourires de circonstance ou commentait certains des dires du seigneur Oldflowers mais le malaise ne disparaissait pas. Il atteignit son paroxysme lorsque Morgon se tourna vers elle, prenant sa main dans la sienne. « Je vous en prie, Delena, autorisez moi à vous courtiser. Permettez que je vous arrache à cette vieille chouette de Lady Rylene, que je fasse de vous une Dame ... Ma Dame. » Delena hoqueta. Elle s'était attendue à une nouvelle tentative mais elle ne l'aurait imaginé aussi franche et directe, dénué de la pudeur qu'elle attendait d'un homme de sa position, d'autant plus après le lien qu'ils avaient eut par le passé. « Je vous demande pardon ? » répondit-elle, choquée de la déclaration soudaine qui intervenait à un moment si peu opportun. « Vous m'avez repoussé pour porter le deuil de mon frère et lors des négociation pour devenir une dame d'atour de Lady Alerie, et cela est tout à votre honneur. Mais cela fait plus de six années que mon frère à rejoint l'Etranger, et presque deux ans que vous demeurez à Grenadier sans perspective d'avenir. Laissez moi vous en offrir un.  » Le regard fuyant de la Pommingham cherchait un refuge, une aide, un secours mais les rares nobles qui profitaient des jardins enneigés lui étaient inconnus et elle ne voulait être source d'un scandale. Ici où la moindre élévation de voix pouvaient causer des rumeurs pendant les six prochaines lunes, elle se sentait prise au piège. « Lord Morgon ... » dit-elle, sa gêne transparaissant dans sa voix. Elle ne voulait pas porter préjudice aux alliances de son frère ou à la réputation de sa famille pas plus qu'elle ne voulait faire de mal à cet homme qui semblait lui livrer son coeur et sa protection sans réserve. Cependant, elle savait les tension qui avait existé entre lui et son défunt mari et elle ne pouvait oublier le regard qu'il avait eu lorsqu'il avait comprit qu'il devenait seigneur de Vieux Jardin. « Lord Morgon, je crains de ne pouvoir répondre à vos attentes.  » lui dit-elle d'un air contrit. Il leva un sourcil, commençant à objecter. « Mais bien sur que ... » Elle le coupa, interrompant ses paroles en levant la main, telle une reddition face à l'inévitable. « Je ne peux vous donner ce que vous voulez Lord Morgon, car je demeure la femme d'un seul homme. Ma vie et mon coeur ont toujours appartenu à votre frère et je ne pourrais combler ni le vide que Leana a laissé derrière elle, ni votre cruel besoin d'un héritier. » expliqua-t-elle avec douceur mais une gravité inhérente dans la voix. « Je ne pourrais jamais aimer un homme comme j'ai aimé Galladon. Et vous savez tout aussi bien que moi que notre mariage est demeuré stérile malgré les quinze ans que nous avons passé ensemble. » ajouta-t-elle avec un brun de mélancolie. Le regard de l'homme se fit bien moins bienveillant et la Pommingham se sentit déglutir avec difficulté : l'air de famille qu'il avait avec Galladon, l'intimant à la douceur et à la nostalgie du souvenir de l'être aimé, s'évanouissait avec la dureté cruelle qu'elle lisait dans ses yeux. Lui revenait en mémoire les confessions de celle qui avait été sa belle-soeur, son amie, les dires qu'elle avait écouté sans en prendre véritablement la mesure. Morgon savait être méchant, lui avait-elle confié un jour et lorsque Morgon voulait quelque chose, il ne supportait pas de ne pas l'avoir. « Leana m'a dit bien des choses en effet ....  » répondit-il tandis que Delena perdait ses couleurs. L'idées confidences, ses secrets chuchotés à l'oreille de la née-Brousse avait été éventé auprès de la dernière personne que cela concernait lui semblait une trahison inimaginable. Qui d'autre savait ? Galladon avait-il eut vent de ses multiples fausse couche ? Avait-il su, en la quittant ce jour là, qu'elle attendait son enfant ? Morgon attrapa son bras avec fermeté, glissant un autre autour de sa taille pour la soutenir. Telle était l'image donnée à l'extérieur, celui d'un gentil homme venant courtoisement au secours d'une dame tandis que dans la vérité de leur échange, elle se sentait défaillir face à l'insistance de son bourreau. Elle eut une ou deux inspiration avant de se redresser, s'éloignant brusquement de lui. « Alors vous savez que je ne suis pas capable de mener une grossesse à terme, cela ne change absolument rien.  » finit-elle par dire une fois sa contenance retrouvée. Cela faisait mal de le savoir, c'était encore pire que de le dire de vive voix : la moquerie de Lord Roxton revenait à ses oreilles riant de son âge et de sa stérilité supposée. « Je suggère que nous stoppions cette discussion ici, mon seigneur. Avant qu'elle ne devienne inconvenante. Par mariage j'ai été votre soeur, je doute que les Sept, ou même un septon, acceptent une jour pareille union.  » Elle retrouva son air hautain, sa confiance. Les Sept la sauverait de l'obsession de cet homme, leurs préceptes la protègerait de la convoitise. Elle n'entendit pas ce qu'il grogna dans sa barbe, s'éloignant vers le brouhaha des tentes qui s'étaient installés devant le palais en parti reconstruit des Targaryen.

La brune ne mit que quelques instant à retrouver le groupe que Morgon et elle avait quitté, un peu plus tôt, retenant les larmes de soulagement face au regard plein d'humour et de bonté d'un Baris qu'elle vint embrasser avec l'accolade d'une soeur faisant ses adieux, se tournant vers Denys pour la gratifier du même traitement. Delena les remerciait encore pour leur invitation lorsque son regard s'arrêta Lady Ermesande un peu plus loin. Suffisamment pour ne pas entendre ce qu'elle disait mais assez proche pour la voir en grande conversation avec un homme. Au effets de l'inconnu, la Pommingham songea que la douairière de Vieux Jardin ne lui était jamais apparue comme prompte aux actes de charité mais tandis que le vagabond se détournait pour rejoindre la foule anonyme, elle ressenti un drôle de poids dans le ventre. Elle hâta le pas vers Ermesande, baisant sa joue tandis que son regard fixait la silhouette, cette étrange sensation en tête. Alors que Baris venait les rejoindre, retardant le départ de Delena, elle ne put penser à autre chose qu'à l'homme avec cette dense chevelure sombre et se profil qui lui semblait si familier et si étranger à la fois. Lorsqu'elle quitta les Oldflowers, elle le chercha à travers le camp mais ne retrouva jamais sa trace.

(c) oxymort




┗ DESTINY ┛
The ending doesn’t matter. What matters is how we get there. To face what’s ahead with as much dignity as we can muster and make the most of the time we have left.