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L'embrasement du soleil
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L'Embrasement du Soleil
No Foe may pass
Ryon Allyrion
Resté silencieux malgré l’aparté de ses deux enfants, le seigneur de la Grâcedieu écoutait avec plus d’attention encore les interventions qui suivirent la sienne. La jeune fille qui était venue représenter l’aspic exilée fût celle dont il écouta avec le plus d’application les propos, car il ne faisait aucun doute que le moindre mot qu’elle prononçait lui avait été soufflé par Nyméria. Malgré la distance, et le rôle important qu’elle avait joué dans la déchéance de Rhaegar, la fille d’Oberyn continuait de garder un œil sur Dorne, notamment grâce à ses nombreux amis, dont Valena faisait partit. Une amitié qui n’était plus du tout du goût du vieux seigneur depuis que l’imprévisible ambassadrice de Dorne avait fait fit de l’avis du prince Doran pour assumer sans mal une prise de position qui pourrait précipiter la septième Couronne dans la guerre au moindre faux mouvement. L’attachement de Daemon et de Valena pour la terre qui les avait vus naître fit sourire intérieurement l’Allyrion, touché par la sincérité qui perçait dans leur voix jeunes et impétueuses. Il ne leur avait pas répondu, mais c’est avec une lueur de fierté dans ses prunelles sombres qu’il les regarda tour à tour, peu avant que le Prince ne prenne à nouveau la parole. C’est alors vers ce dernier qu’il tourna son regard redevenu aussi sombre et indéchiffrable qu’à l’accoutumée. Bien qu’il continua à distiller dans son discours sa volonté de paix, il insuffla la nostalgie de la Dorne d’antan, insoumise et flamboyante. Il ne faisait aucun doute pour le vieux lord que c’était là une démonstration de la finesse d’esprit du Prince, qui pourrait ainsi juger des réactions qui n’allaient pas tarder, car à présent chacun voulait prendre part au débat.
Dans les rares réponses qui suivirent l’intervention du Prince de Lancehélion, il y avait un fait qui ne surprenait en rien le seigneur de la Grâcedieu : La fougue de la jeunesse et l’expérience des anciens ne faisaient que se heurter. Le représentant de la Maison Santagar continua à prônait la neutralité, tout en rappelant dans toute sa prudence que même ce cas de figure n’épargnerait pas de solides préparatifs militaires aux dorniens. La Forrest, à l’image de sa jeunesse flamboyante, fût la première a réellement répondre à la question subtilement posée par le Prince, avec une impétuosité et une fougue qui aurait pu avoir un véritable impact sur l’assemblée si ses mots avaient été prononcés par un guerrier chevronné. C’est en fronçant légèrement les sourcils qu’il la regarda s’avancer vers Doran pour lui remettre des missives de Nyméria. Loin de lui pardonner ses mauvais choix, le vieux seigneur s’inquiéta cependant de sa naïveté quant au rôle d’agent double qu’elle revêtait en agissant ainsi à la fois pour Dorne et pour son Roi déchu, dont elle était surement toujours aussi éprise. La princesse intervint à son tour, et c’est sans détours qu’elle affirma sa volonté de voir Dorne à nouveau indépendante. Mais une remarque murmurée dans son dos le sortit quelque peu des paroles de la fille de Doran, remarque qui fut rapidement suivie de bruits de pas s’éloignant. Cela surpris le vieux seigneur, car en temps normal, son ainé n’aurait pas pris ainsi sur lui, et aurait fait exploser sa colère à la figure de tous les nobles présents à la tablée. Il échangea un regard avec Valena avant qu’une voix familière ne rappelle son attention. Son ancien écuyer n’avait changé en rien, et était toujours tel qu’il l’avait connu lorsque le jeune homme était en apprentissage auprès de lui : il était semblable à Daemon, mais sans l’once de reflexion et de prudence que ce dernier avait hérité de lui. Et c’est égal à lui-même qu’il s’exprima, et se laissa emporter par sa fougue. Cela offrit un sacré spectacle à l’assemblée des dorniens, qui resta un instant coi face à ce tempérament qui contrastait avec les précédentes interventions. Tourné vers son ancien écuyer, il l’apostropha :
« La fougue et l’espoir qui accompagnent la jeunesse sont ce qui fait évoluer et grandir un pays. Mais même si votre verve réveille manifestement la fougue de certains d’entre nous, il y a certaines choses que je juge nécessaire d’évoquer dès à présent.» Sans se lever, le lord de la Grâcedieu passa son regard sombre sur les plus jeunes dorniens assis autour de la tablée, avant de continuer : « Je m’adresse ici aux représentants qui n’ont pas connu la guerre. Et par guerre, je ne veux pas parler des évènements qui ont perturbé le règne de Rhaegar, mais de la vraie guerre, telle celle que certains ici ont vécus lors de la rébellion de Baratheon. Vous étiez alors trop jeunes pour réellement avoir conscience de l’état des Septs Couronnes. La peur, la faim, la douleur, sont le quotidien d’un pays en guerre. Je suis heureux de voir que les jeunes générations sont fières de Dorne et de son identité si particulière, mais déclarer une indépendance, avec un Roi si peu raisonné que celui qui siège en ce moment sur le trône de fer nous entrainera inévitablement dans une guerre. Ne croyez pas que mon âge et l’aigreur que vous pensez peut être voir dans mon désir de paix m’ont enlevé l’envie de voir Dorne libérée de l’influence de cette alliance qui ne fonctionnera peut être jamais. Il faut juste se rappeler que si nous prenons les décisions, nous serons loin d’être ceux qui en subiront les conséquences les moins enviables. Car c’est bien le peuple qui est en première ligne de tout choix que nous faisons. La question est de savoir si tout le monde ici est capable de porter ce poids sur ses épaules, et de le supporter sans jamais ployer le genou, de continuer à porter la promesse faite aux dorniens. » Le lord de la Grâcedieu se tut un instant, avant de se lever dans un froissement du tissus sombre de son habit. « Les cavaliers de la Grâcedieu seront là pour garder l’ennemi non pas hors de la Septième Couronnes, mais hors des frontières de Dorne ! » Dans un geste lent et assurée il leva à son tour son verre, son regard parcourant l’assemblée avant de s’arrêter sur le Prince de Dorne : « Insoumis…Invaincu…Intact. »
Dans les rares réponses qui suivirent l’intervention du Prince de Lancehélion, il y avait un fait qui ne surprenait en rien le seigneur de la Grâcedieu : La fougue de la jeunesse et l’expérience des anciens ne faisaient que se heurter. Le représentant de la Maison Santagar continua à prônait la neutralité, tout en rappelant dans toute sa prudence que même ce cas de figure n’épargnerait pas de solides préparatifs militaires aux dorniens. La Forrest, à l’image de sa jeunesse flamboyante, fût la première a réellement répondre à la question subtilement posée par le Prince, avec une impétuosité et une fougue qui aurait pu avoir un véritable impact sur l’assemblée si ses mots avaient été prononcés par un guerrier chevronné. C’est en fronçant légèrement les sourcils qu’il la regarda s’avancer vers Doran pour lui remettre des missives de Nyméria. Loin de lui pardonner ses mauvais choix, le vieux seigneur s’inquiéta cependant de sa naïveté quant au rôle d’agent double qu’elle revêtait en agissant ainsi à la fois pour Dorne et pour son Roi déchu, dont elle était surement toujours aussi éprise. La princesse intervint à son tour, et c’est sans détours qu’elle affirma sa volonté de voir Dorne à nouveau indépendante. Mais une remarque murmurée dans son dos le sortit quelque peu des paroles de la fille de Doran, remarque qui fut rapidement suivie de bruits de pas s’éloignant. Cela surpris le vieux seigneur, car en temps normal, son ainé n’aurait pas pris ainsi sur lui, et aurait fait exploser sa colère à la figure de tous les nobles présents à la tablée. Il échangea un regard avec Valena avant qu’une voix familière ne rappelle son attention. Son ancien écuyer n’avait changé en rien, et était toujours tel qu’il l’avait connu lorsque le jeune homme était en apprentissage auprès de lui : il était semblable à Daemon, mais sans l’once de reflexion et de prudence que ce dernier avait hérité de lui. Et c’est égal à lui-même qu’il s’exprima, et se laissa emporter par sa fougue. Cela offrit un sacré spectacle à l’assemblée des dorniens, qui resta un instant coi face à ce tempérament qui contrastait avec les précédentes interventions. Tourné vers son ancien écuyer, il l’apostropha :
« La fougue et l’espoir qui accompagnent la jeunesse sont ce qui fait évoluer et grandir un pays. Mais même si votre verve réveille manifestement la fougue de certains d’entre nous, il y a certaines choses que je juge nécessaire d’évoquer dès à présent.» Sans se lever, le lord de la Grâcedieu passa son regard sombre sur les plus jeunes dorniens assis autour de la tablée, avant de continuer : « Je m’adresse ici aux représentants qui n’ont pas connu la guerre. Et par guerre, je ne veux pas parler des évènements qui ont perturbé le règne de Rhaegar, mais de la vraie guerre, telle celle que certains ici ont vécus lors de la rébellion de Baratheon. Vous étiez alors trop jeunes pour réellement avoir conscience de l’état des Septs Couronnes. La peur, la faim, la douleur, sont le quotidien d’un pays en guerre. Je suis heureux de voir que les jeunes générations sont fières de Dorne et de son identité si particulière, mais déclarer une indépendance, avec un Roi si peu raisonné que celui qui siège en ce moment sur le trône de fer nous entrainera inévitablement dans une guerre. Ne croyez pas que mon âge et l’aigreur que vous pensez peut être voir dans mon désir de paix m’ont enlevé l’envie de voir Dorne libérée de l’influence de cette alliance qui ne fonctionnera peut être jamais. Il faut juste se rappeler que si nous prenons les décisions, nous serons loin d’être ceux qui en subiront les conséquences les moins enviables. Car c’est bien le peuple qui est en première ligne de tout choix que nous faisons. La question est de savoir si tout le monde ici est capable de porter ce poids sur ses épaules, et de le supporter sans jamais ployer le genou, de continuer à porter la promesse faite aux dorniens. » Le lord de la Grâcedieu se tut un instant, avant de se lever dans un froissement du tissus sombre de son habit. « Les cavaliers de la Grâcedieu seront là pour garder l’ennemi non pas hors de la Septième Couronnes, mais hors des frontières de Dorne ! » Dans un geste lent et assurée il leva à son tour son verre, son regard parcourant l’assemblée avant de s’arrêter sur le Prince de Dorne : « Insoumis…Invaincu…Intact. »
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l'embrasement du soleil
Lorsque le Prince ouvrit la bouche, nous nous tûmes tous, l’écoutant presque religieusement. Certains froncèrent les sourcils et d’autres acquiescèrent. Quant à moi, je décidais de rester impassible et de jeter un coup d’œil circulaire avec de m’attarder sur la réaction de mon paternel et de mon demi-frère. Ils avaient à peine cillé et se contentaient de fixer à leur tour Doran Martell. Le seigneur du désert prudent. Le seigneur du désert timoré. Celui qui vivait retiré aux Jardins Aquatiques. Celui qui ne se mêlait pas de la politique extérieure à sa Principauté. Je n’étais guère étonnée de sa prise de décision qui allait si bien à son caractère. Rester cloitrer chez nous, retranchés derrière nos palais de grès, en attendant que le sang coule, au Nord. J’étais lasse de cette Dorne frileuse et inerte. Nous nous étions toujours cachés derrière une neutralité et une immobilité agaçante et lâche. Le moment était venu pour que nous fassions la différence. Pour que nous pesions enfin un peu dans le jeu des trônes. Mais, une fois encore, l’opportunité nous filait sous le nez. Nous tournions le dos à la guerre alors que celle-ci se fichait bien de nous savoir armés ou non. Elle finirait tôt ou tard par nous tomber dessus. On ne pourra plus hurler à la neutralité. Et il sera trop tard pour fermer les portes enfoncées de nos frontières, car il n’y en aura plus.
Ses mots à propos de ses nièces me firent baisser la tête. Comment pouvait-il se montrer si froid envers son propre sang ? Comment pourrais-je annoncer à Tyerne et Nymeria qu’elles n’avaient pas le soutien de leur famille ? Qu’elles étaient abandonnées ? J’étais persuadée qu’elles aussi souhaitaient le meilleur pour Dorne. Cependant, le Prince n’avait pas tord sur certains points, en particulier le fait d’avoir pris parti en tant que représentantes de Dorne et donc d’avoir agi en tant que région et non plus en tant qu’individu. Mais Nymeria restait mon amie et malgré ses décisions hasardeuses et guidées par le cœur, je ne pouvais me résoudre à lui tourner ainsi le dos. Mon frère partageait mon avis en ce que je le sentais se tendre derrière mon dos, pas vraiment ravi par ce qu’il entendait. Je le comprenais totalement, malgré le désaccord qu’il avait exprimé en roulant des yeux lorsque je m’étais opposée à son désir d’indépendance. En revanche, je hochais la tête lorsqu’il aborda la famille Targaryen et leurs enfants disparus et emprisonnés. Si leur mère était Elia Martell, ils n’en restaient pas moins des dragons qui ne savaient rien de leurs terres maternelles. Nous n’avions aucune raison de leur porter secours.
Je sourcillais lorsqu’il asséna enfin le coup de grâce, nous qualifiant de nouvelle génération hasardeuse. Sans prudence ? Il ne fallait pas confondre prudence et immobilité. Je pinçais les lèvres, vexée, prenant presque la critique pour moi alors que le Prince n’avait pas pu entendre les mots murmurés à ma famille. Mes doigts se crispèrent contre les accoudoirs de mon fauteuil et mes jointures blanchirent. Je ne me retrouvais pas dans cette décision.
Mais le pire venait à venir. Comme Daemon venait de l’aborder une minute avant, le sujet de l’indépendance fut jeté à nouveau sur le tapis. Cette fois, j’ouvris la bouche et fronçais les sourcils, préoccupée. Il me semblait que cette période était bien la pire pour que nous songions au passé. Mon demi-frère serait surement ravi et ne manquerait pas de le faire savoir, mais en faisait le choix de la rébellion contre l’ensemble de Westeros, ne nous mettions-nous pas en fâcheuse posture et ne risquerions-nous pas de nous mettre les autres régions à dos ? Le Roi, quel qu’il soit, n’aurait-il pas tôt fait de rejeter toutes les fautes de l’humanité sur nous, de nous transformer en ennemi commun pour rallier son peuple ? Nous deviendrions un bouc-émissaire bien facile à abattre.
Si le mestre de la maison Santagar semblait lui aussi peu convaincu, il rappela tout de même l’importance d’être préparé militairement. A cela, je ne pus qu’acquiescer, maigre consolation et passage obligé à mes yeux pour avoir une chance de survivre au milieu de la guerre civile à venir. Comme Livia Forrest, moi aussi, au plus profond de moi, je souhaitais l’indépendance de Dorne. Qui n’en rêvait pas ? Pourtant, je campais sur mes positions. Ce n’était pas le moment pour discuter de cela. J’avais beau y réfléchir, rien de bon ne me semblait sortir de cette décision. Sans grand étonnement de ma part, Arianne se rangea sans rechigner du côté de son père. Moi aussi, je voulais hurler à l’indépendance. Moi aussi, je partageais ce sentiment. Mais je ne voulais jouer les démagogues. Je me rendis soudain compte que j’avais bien changé. La Valena adolescente aurait sauté sur l’occasion pour promettre la liberté pour Dorne et fougueuse, aurait presque bondi sur la table de ravissement. Or, j’avais mûri, grandi. Je voulais être responsable, malgré ce que disait le Prince Doran sur notre prudence. Car oui, plutôt que de jouer aux rebelles, pour moi, il était primordial de consolider nos frontières. A force de rester dans l’incertitude, de tanguer d’un pieds sur l’autre, à avancer puis faire demi-tour en tentant d’enfumer le Nord, nous ne ferions qu’attiser la colère de Viserys le Fol, attendant une réponse nette de notre part. Et j’imaginais assez sa réaction lorsque nous prendrons les armes contre le reste du continent.
Une vois tonitruante manqua de me faire renverser le verre que je tenais sans boire. Ulwyck, qui était resté silencieux jusqu’alors, ayant fait oublier sa présence, s’était réveillé dans un sursaut inattendu. Evidemment, ce qu’il prononça me fit soupirer. Etais-je condamnée à être en désaccord avec tous les gens autour de cette table ? Enfin, mon père me fixa et je compris dans ses yeux que, peut-être, enfin, je trouvais un allié. Si nous étions en désaccord quant à la guerre, il se pouvait que l’indépendance nous rassemble. Et je ne fus pas déçue. Ragaillardie par les paroles de mon géniteur, j’ouvris enfin la bouche pour la seconde fois, mais cette fois, les murmures n’étaient pas de mise.
« On reproche aux jeunes générations leur fougue, leur impétuosité et leur imprudence. Je fais partie de ces enfants de Dorne et pourtant, j’espère aujourd’hui parler avec réflexion et mesure. Je m’étais prononcée pour la guerre en faveur de Rhaegar car, à mon avis, que nous le voulions ou non, nous avions déjà un pied dans le conflit, notamment par l’implication des sœurs aspics. Que nous le voulions où nous, la guerre civile gronde derrière les Montagnes Rouges et si nous n’affichons pas vite nos couleurs, je n’imagine que trop bien la réaction du serpent inconstant et imprévisible qui ose se nommer Roi. »
Je soufflais un coup, tentant de contenir ma voix qui tendait à gagner un puissance.
« Maintenant, j’essaye d’imaginer la réaction de ce même serpent s’il se rend compte des manœuvres de Dorne quant à son désir d’indépendance. L’occasion ne serait-elle pas trop belle pour faire de nous l’ennemi commun du reste de Westeros ? Unir les peuples contre les seuls vrais grands traitres du continent : nous ? Nous éviterions une guerre pour en gagner une autre ? Certains diront que celle-ci vaudra le coup. Je répondrais que nous perdrions autant d’hommes, peut-être plus. Pourrons-nous tenir les assauts des troupes du Nord réunies ? J’ai confiance en nos soldats et en notre force, mais je ne crois pas aux miracles. Je crains de voir Dorne se transformer en bouc-émissaire. Croyez moi, j'ai autant soif de liberté et d'indépendance que vous, cependant, je ne veux pas prononcer des paroles que tout le monde souhaite entendre alors que, selon moi, la situation est plus que mal choisie, » soufflais-je en secouant la tête.
Mes mains se serrèrent en deux poings alors que je jetais un regard à Daemon et à mon père. Que pouvait bien penser mon demi-frère de moi ? Savait-il combien cela me coutait de renoncer à notre indépendance, si chère à mon cœur ? Le Prince Doran reprochait mon impétuosité. Mon frère me reprocherait mon manque d'ambition. Pour une fois, je voulais être raisonnée. Pour une fois, je voulais prendre la bonne décision. Et j’étais intimement convaincue par mes paroles. Je croyais aux mots que je prononçais.
Ses mots à propos de ses nièces me firent baisser la tête. Comment pouvait-il se montrer si froid envers son propre sang ? Comment pourrais-je annoncer à Tyerne et Nymeria qu’elles n’avaient pas le soutien de leur famille ? Qu’elles étaient abandonnées ? J’étais persuadée qu’elles aussi souhaitaient le meilleur pour Dorne. Cependant, le Prince n’avait pas tord sur certains points, en particulier le fait d’avoir pris parti en tant que représentantes de Dorne et donc d’avoir agi en tant que région et non plus en tant qu’individu. Mais Nymeria restait mon amie et malgré ses décisions hasardeuses et guidées par le cœur, je ne pouvais me résoudre à lui tourner ainsi le dos. Mon frère partageait mon avis en ce que je le sentais se tendre derrière mon dos, pas vraiment ravi par ce qu’il entendait. Je le comprenais totalement, malgré le désaccord qu’il avait exprimé en roulant des yeux lorsque je m’étais opposée à son désir d’indépendance. En revanche, je hochais la tête lorsqu’il aborda la famille Targaryen et leurs enfants disparus et emprisonnés. Si leur mère était Elia Martell, ils n’en restaient pas moins des dragons qui ne savaient rien de leurs terres maternelles. Nous n’avions aucune raison de leur porter secours.
Je sourcillais lorsqu’il asséna enfin le coup de grâce, nous qualifiant de nouvelle génération hasardeuse. Sans prudence ? Il ne fallait pas confondre prudence et immobilité. Je pinçais les lèvres, vexée, prenant presque la critique pour moi alors que le Prince n’avait pas pu entendre les mots murmurés à ma famille. Mes doigts se crispèrent contre les accoudoirs de mon fauteuil et mes jointures blanchirent. Je ne me retrouvais pas dans cette décision.
Mais le pire venait à venir. Comme Daemon venait de l’aborder une minute avant, le sujet de l’indépendance fut jeté à nouveau sur le tapis. Cette fois, j’ouvris la bouche et fronçais les sourcils, préoccupée. Il me semblait que cette période était bien la pire pour que nous songions au passé. Mon demi-frère serait surement ravi et ne manquerait pas de le faire savoir, mais en faisait le choix de la rébellion contre l’ensemble de Westeros, ne nous mettions-nous pas en fâcheuse posture et ne risquerions-nous pas de nous mettre les autres régions à dos ? Le Roi, quel qu’il soit, n’aurait-il pas tôt fait de rejeter toutes les fautes de l’humanité sur nous, de nous transformer en ennemi commun pour rallier son peuple ? Nous deviendrions un bouc-émissaire bien facile à abattre.
Si le mestre de la maison Santagar semblait lui aussi peu convaincu, il rappela tout de même l’importance d’être préparé militairement. A cela, je ne pus qu’acquiescer, maigre consolation et passage obligé à mes yeux pour avoir une chance de survivre au milieu de la guerre civile à venir. Comme Livia Forrest, moi aussi, au plus profond de moi, je souhaitais l’indépendance de Dorne. Qui n’en rêvait pas ? Pourtant, je campais sur mes positions. Ce n’était pas le moment pour discuter de cela. J’avais beau y réfléchir, rien de bon ne me semblait sortir de cette décision. Sans grand étonnement de ma part, Arianne se rangea sans rechigner du côté de son père. Moi aussi, je voulais hurler à l’indépendance. Moi aussi, je partageais ce sentiment. Mais je ne voulais jouer les démagogues. Je me rendis soudain compte que j’avais bien changé. La Valena adolescente aurait sauté sur l’occasion pour promettre la liberté pour Dorne et fougueuse, aurait presque bondi sur la table de ravissement. Or, j’avais mûri, grandi. Je voulais être responsable, malgré ce que disait le Prince Doran sur notre prudence. Car oui, plutôt que de jouer aux rebelles, pour moi, il était primordial de consolider nos frontières. A force de rester dans l’incertitude, de tanguer d’un pieds sur l’autre, à avancer puis faire demi-tour en tentant d’enfumer le Nord, nous ne ferions qu’attiser la colère de Viserys le Fol, attendant une réponse nette de notre part. Et j’imaginais assez sa réaction lorsque nous prendrons les armes contre le reste du continent.
Une vois tonitruante manqua de me faire renverser le verre que je tenais sans boire. Ulwyck, qui était resté silencieux jusqu’alors, ayant fait oublier sa présence, s’était réveillé dans un sursaut inattendu. Evidemment, ce qu’il prononça me fit soupirer. Etais-je condamnée à être en désaccord avec tous les gens autour de cette table ? Enfin, mon père me fixa et je compris dans ses yeux que, peut-être, enfin, je trouvais un allié. Si nous étions en désaccord quant à la guerre, il se pouvait que l’indépendance nous rassemble. Et je ne fus pas déçue. Ragaillardie par les paroles de mon géniteur, j’ouvris enfin la bouche pour la seconde fois, mais cette fois, les murmures n’étaient pas de mise.
« On reproche aux jeunes générations leur fougue, leur impétuosité et leur imprudence. Je fais partie de ces enfants de Dorne et pourtant, j’espère aujourd’hui parler avec réflexion et mesure. Je m’étais prononcée pour la guerre en faveur de Rhaegar car, à mon avis, que nous le voulions ou non, nous avions déjà un pied dans le conflit, notamment par l’implication des sœurs aspics. Que nous le voulions où nous, la guerre civile gronde derrière les Montagnes Rouges et si nous n’affichons pas vite nos couleurs, je n’imagine que trop bien la réaction du serpent inconstant et imprévisible qui ose se nommer Roi. »
Je soufflais un coup, tentant de contenir ma voix qui tendait à gagner un puissance.
« Maintenant, j’essaye d’imaginer la réaction de ce même serpent s’il se rend compte des manœuvres de Dorne quant à son désir d’indépendance. L’occasion ne serait-elle pas trop belle pour faire de nous l’ennemi commun du reste de Westeros ? Unir les peuples contre les seuls vrais grands traitres du continent : nous ? Nous éviterions une guerre pour en gagner une autre ? Certains diront que celle-ci vaudra le coup. Je répondrais que nous perdrions autant d’hommes, peut-être plus. Pourrons-nous tenir les assauts des troupes du Nord réunies ? J’ai confiance en nos soldats et en notre force, mais je ne crois pas aux miracles. Je crains de voir Dorne se transformer en bouc-émissaire. Croyez moi, j'ai autant soif de liberté et d'indépendance que vous, cependant, je ne veux pas prononcer des paroles que tout le monde souhaite entendre alors que, selon moi, la situation est plus que mal choisie, » soufflais-je en secouant la tête.
Mes mains se serrèrent en deux poings alors que je jetais un regard à Daemon et à mon père. Que pouvait bien penser mon demi-frère de moi ? Savait-il combien cela me coutait de renoncer à notre indépendance, si chère à mon cœur ? Le Prince Doran reprochait mon impétuosité. Mon frère me reprocherait mon manque d'ambition. Pour une fois, je voulais être raisonnée. Pour une fois, je voulais prendre la bonne décision. Et j’étais intimement convaincue par mes paroles. Je croyais aux mots que je prononçais.
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l'embrasement du soleil
Un long silence s’installa sur l’assemblée. Chacun pesant le pour, le contre et réfléchissant aux paroles de leur prince. Le mestre de la maison Santagar fut le premier à prendre la parole suite au discours du vieux Lord. Le sage parla à l’image de son statut. Doran hocha la tête face à l’inquiétude du Santagar. Il était vrai que les Rocheux se méfiait du bief. Mais le bief était divisé, il s’occuperait probablement d’abord de leur dissident plutôt que de venir envahir Dorne par simple rivalité. Mais cela restait néanmoins incertain. La situation actuelle était incertaine et personne ne pouvait prédire les actes des autres avec certitude. Le Prince régent décida de ne pas répondre tout de suite afin de voir les autres réactions s’il devait en avoir. Et ce fut Livia Forrest qui se leva.
Comme quelques minutes plus tôt elle parla avec fougue, portant plus la parole de Lady Nym que de la maison Forrest. Les Forrest suivraient le mouvement quoiqu’il arrive de par leur loyauté mais cela ne plairait pas à certains membres de cette famille. Mais le fait que sa nièce, malgré sa position par rapport à ce Roi déchu, soit pour la neutralité de la région et pourquoi pas l’indépendance, montrait à Doran qu’elle n’était pas totalement naïve par rapport à sa position et sur les risques qu’elle avait provoqués pour Dorne. Le prince prit les lettres, il ne les lirait probablement pas. La situation extérieure ne l’intéressant pas plus que cela en ce jour. Il avait ses propres espions, ses propres rapports, ceux de Lady Nym ne feraient surement que rapporter ce qu’il savait déjà ou lui dirait des choses qui n’apporteraient rien de précieux à la région.
Lord Édric prit alors la parole et à la grande surprise de Doran, il fut contre et préférait que Dorne participe à la libération des deux Reines. Le Prince avait cru avoir été clair sur ce point. Mais visiblement cette maison voulait jouer les rebelles, les dissidents. Le prince de Dorne se promit de ne pas laisser passer cet affront cela la position que prendrait Dorne. Mais il n’eut pas le temps de répondre à son vassal car Arianne prit la parole en répondant sèchement au seigneur des météores. Décidément sa fille le surprenait vraiment aujourd’hui. Elle répondit également aux inquiétudes du mestre de Bois-Moucheté. Il hocha de nouveau la tête face aux discours de sa fille.
Un mouvement se fit voir et le vieux suzerain eut le temps de voir Daemon Sand quitter l’assemblée sans prévenir. La fougue de la jeunesse face à la contrariété venait de parler. Mais ce n’était pas la fin, Ulwyck Uller parla avec impulsivité mais allant dans le sens de Doran. Le cœur de beaucoup de jeunes nobles, des générations futures semblaient en accord avec les pensées des anciens sur ce point, et cela rassurait quelque peu la Prince. Mais Ryon Allyrion fit retomber cette fougue soudaine en parlant de nouveau avec sagesse. Son avis était prudent pourtant il termina son discours avec la devise de la maison Martell. Un sourire vint naitre sur les lèvres maigres du Martell quand la fille de Ryon parla.
« Nous nous accordons donc malgré une grande prudence de certains d’entre vous. Pour vous répondre à chacun. Lady Allyrion, Viserys aurait soudainement le bras bien long s’il arrivait à unifier les Sept Couronnes contre Dorne. Il n’arrive déjà pas à obtenir la paix avec une Dorne mitigé. Rhaegar bien qu’il soit incapable de maintenir un royaume dans la paix a su se créer des alliances non négligeables avec le Val D'Arryn et une partie du bief. Ce sont déjà plus de quarante mille soldats que Viserys n’arriva pas à obtenir. L’orage est en guerre civile… Pensez-vous qu’ils enverront des soldats contre nous alors que Cerf et Griffon se livrent un combat pour la suzeraineté de leur terre ? La situation est similaire dans le Conflans. Le nord…très peu de chance s’ils n’ont pas un but derrière. Seuls les Tyrell, les Lannister et Viserys peuvent nous inquiéter réellement. »
Le vieux seigneur posa un regard doux sur la jeune femme.
« Nous avons résisté pendant cent cinquante ans à une couronne unie contre nous. Pourquoi ne résisterons-nous pas à deux couronnes et demie contre nous ? »
Il reporta le reste de son attention vers les autres seigneurs.
« Il est vrai que nous déclarer libres et indépendants comporte des risques et que le peuple peut être en premier ligne. Mais n’y a-t-il pas meilleur moment pour déstabiliser le dragon fou ? Si les dires d’Oberyn sont justes, Viserys voudra se venger de ceux lui ayant ravi ses épouses… Si nous déclarons notre indépendance, nous clamons que nous n’avons rien à voir avec la libération de Daenerys Arryn et Rhaenys Hightower. Il tournera sa fureur contre le Val et Villevieille, nous laissant suffisamment de temps pour renforcer nos patrouilles dans les Montagnes Rouges et ainsi protéger notre peuple. »
Doran avait vu Aerys agir, si le fils était fidèle à son père, il pouvait prédire ses actes avec aisance. Il ne commettrait pas deux fois les mêmes erreurs. Aerys avaient été assez prévisibles, son fils l’était aussi. Si Dorne ne lui causait aucun tort en dehors de l’indépendance, se tourner contre une région uni et difficile d’accès seraient compliqués. Surtout sans véritable armée digne de ce nom.
« Vous connaissez tous mon éternelle prudence. Je ne prendrais aucun risque cette fois, je ne laisserais pas un dragon faire saigner adorne comme Aerys la Fol l’a fait par le passé. La question est me faites-vous confiance pour me suivre dans cette entreprise et pour protéger chaque dornien et dornienne de cette contrée . »
Les yeux sombres de Doran se faisaient durs et regardaient chacun des nobles présents avec sévérité.
« Concernant les aspics et Oberyn…s’ils souhaitent rentrer à Dorne ils le peuvent…s’ils présentent des excuses publiques pour avoir mis Dorne dans une situation délicate pouvant nous projeter dans une guerre qui n’est pas la nôtre. »
En d’autres termes. Sans excuse de leur part, ils seraient bannis de Dorne.
Comme quelques minutes plus tôt elle parla avec fougue, portant plus la parole de Lady Nym que de la maison Forrest. Les Forrest suivraient le mouvement quoiqu’il arrive de par leur loyauté mais cela ne plairait pas à certains membres de cette famille. Mais le fait que sa nièce, malgré sa position par rapport à ce Roi déchu, soit pour la neutralité de la région et pourquoi pas l’indépendance, montrait à Doran qu’elle n’était pas totalement naïve par rapport à sa position et sur les risques qu’elle avait provoqués pour Dorne. Le prince prit les lettres, il ne les lirait probablement pas. La situation extérieure ne l’intéressant pas plus que cela en ce jour. Il avait ses propres espions, ses propres rapports, ceux de Lady Nym ne feraient surement que rapporter ce qu’il savait déjà ou lui dirait des choses qui n’apporteraient rien de précieux à la région.
Lord Édric prit alors la parole et à la grande surprise de Doran, il fut contre et préférait que Dorne participe à la libération des deux Reines. Le Prince avait cru avoir été clair sur ce point. Mais visiblement cette maison voulait jouer les rebelles, les dissidents. Le prince de Dorne se promit de ne pas laisser passer cet affront cela la position que prendrait Dorne. Mais il n’eut pas le temps de répondre à son vassal car Arianne prit la parole en répondant sèchement au seigneur des météores. Décidément sa fille le surprenait vraiment aujourd’hui. Elle répondit également aux inquiétudes du mestre de Bois-Moucheté. Il hocha de nouveau la tête face aux discours de sa fille.
Un mouvement se fit voir et le vieux suzerain eut le temps de voir Daemon Sand quitter l’assemblée sans prévenir. La fougue de la jeunesse face à la contrariété venait de parler. Mais ce n’était pas la fin, Ulwyck Uller parla avec impulsivité mais allant dans le sens de Doran. Le cœur de beaucoup de jeunes nobles, des générations futures semblaient en accord avec les pensées des anciens sur ce point, et cela rassurait quelque peu la Prince. Mais Ryon Allyrion fit retomber cette fougue soudaine en parlant de nouveau avec sagesse. Son avis était prudent pourtant il termina son discours avec la devise de la maison Martell. Un sourire vint naitre sur les lèvres maigres du Martell quand la fille de Ryon parla.
« Nous nous accordons donc malgré une grande prudence de certains d’entre vous. Pour vous répondre à chacun. Lady Allyrion, Viserys aurait soudainement le bras bien long s’il arrivait à unifier les Sept Couronnes contre Dorne. Il n’arrive déjà pas à obtenir la paix avec une Dorne mitigé. Rhaegar bien qu’il soit incapable de maintenir un royaume dans la paix a su se créer des alliances non négligeables avec le Val D'Arryn et une partie du bief. Ce sont déjà plus de quarante mille soldats que Viserys n’arriva pas à obtenir. L’orage est en guerre civile… Pensez-vous qu’ils enverront des soldats contre nous alors que Cerf et Griffon se livrent un combat pour la suzeraineté de leur terre ? La situation est similaire dans le Conflans. Le nord…très peu de chance s’ils n’ont pas un but derrière. Seuls les Tyrell, les Lannister et Viserys peuvent nous inquiéter réellement. »
Le vieux seigneur posa un regard doux sur la jeune femme.
« Nous avons résisté pendant cent cinquante ans à une couronne unie contre nous. Pourquoi ne résisterons-nous pas à deux couronnes et demie contre nous ? »
Il reporta le reste de son attention vers les autres seigneurs.
« Il est vrai que nous déclarer libres et indépendants comporte des risques et que le peuple peut être en premier ligne. Mais n’y a-t-il pas meilleur moment pour déstabiliser le dragon fou ? Si les dires d’Oberyn sont justes, Viserys voudra se venger de ceux lui ayant ravi ses épouses… Si nous déclarons notre indépendance, nous clamons que nous n’avons rien à voir avec la libération de Daenerys Arryn et Rhaenys Hightower. Il tournera sa fureur contre le Val et Villevieille, nous laissant suffisamment de temps pour renforcer nos patrouilles dans les Montagnes Rouges et ainsi protéger notre peuple. »
Doran avait vu Aerys agir, si le fils était fidèle à son père, il pouvait prédire ses actes avec aisance. Il ne commettrait pas deux fois les mêmes erreurs. Aerys avaient été assez prévisibles, son fils l’était aussi. Si Dorne ne lui causait aucun tort en dehors de l’indépendance, se tourner contre une région uni et difficile d’accès seraient compliqués. Surtout sans véritable armée digne de ce nom.
« Vous connaissez tous mon éternelle prudence. Je ne prendrais aucun risque cette fois, je ne laisserais pas un dragon faire saigner adorne comme Aerys la Fol l’a fait par le passé. La question est me faites-vous confiance pour me suivre dans cette entreprise et pour protéger chaque dornien et dornienne de cette contrée . »
Les yeux sombres de Doran se faisaient durs et regardaient chacun des nobles présents avec sévérité.
« Concernant les aspics et Oberyn…s’ils souhaitent rentrer à Dorne ils le peuvent…s’ils présentent des excuses publiques pour avoir mis Dorne dans une situation délicate pouvant nous projeter dans une guerre qui n’est pas la nôtre. »
En d’autres termes. Sans excuse de leur part, ils seraient bannis de Dorne.
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Les propos de Ryon étaient trop sobres, trop prudents. A croire que lui aussi n'avait lus cette flamme dornienne qui brillait au fond de sa pupille. Il se souciait certes de ses gens mais préférait les condamner encore à vivre sous le joug du dragon plutôt que sous celui du Prince de Dorne. Sa fille, la séduisante Valena semblait conserver cet aplomb dornien qui faisait défaut à son père. Le Uller était convaincu que se ranger d'un côté ou de l'autre ne signifierait qu'une chose : de nouveaux siècles de vassalité combinée. S'ils ne s'alliaient à personne, ils auraient tout le temps de préparer leur défense. S'ils s'alliaient, ils partiraient en bataille et seraient affaiblis lorsque l'un des roi gagnerait. Le vainqueur n'aurait alors plus qu'à cueillir Dorne comme un citron bien mûr. L'analyse de Doran était claire et net : Le lion, le dragon félon et la rose. Cette saleté de fleur, ennemie héréditaire de Dorne. Aux yeux d'Ulwyck, sa région de part sa géographie et son climat, pouvait s'avérer fatale pour la plupart des envahisseurs. Ses porcs sueront du sang avant ne serait-ce qu'arriver à effleurer le contrôle de Dorne. Le seul véritable danger venait pour sa part de Tywin Lannister qui était d'après ce qu'il en savait un meneur d'homme hors pair et au sens tactique bien plus aiguisé que la propre lame du Uller.
« Ces chiens ne pourront survivre à une guerre contre Dorne. Si nous les attendons ici et les amenons à se battre sur notre terrain, nous les vaincrons. Nos épées et nos lances ne sont pas nos seules armes, notre soleil de plombs, nos déserts, notre faunes. Les dorniens participeront à cette victoire mais Dorne y contribuera également ! »
Les propos du Prince étaient durs mais justes. Le Prince Oberyn était pourtant l'un de ses proches, comme certaines des Aspics mais elles avaient fauter et causer le déshonneur de Dorne. Leur devoir était d'y rentrer pour faire amende honorable. Le Uller ne désirait simplement pas qu'il leur arrive malheur. Ses petites nièces ne pouvaient être privées de leur père trop longtemps, ni de leur sœurs.
« Le Prince Doran est sévère mais juste. Malgré ses actes, j'ai toujours foi aux Aspics et au Prince Oberyn. Le sang de Dorne coule dans leur veine, tôt ou tard, notre région les rappellera à elle et ils sauront se comporter dignement ce jour venu. »
Le Dornien déposa sa coupe et se dirigea jusqu'à son prince. Il sorti son épée hors de son fourreau et la déposa aux pieds de Doran, tout en posant un genoux par terre. Comme toujours, Ulwyck agissait avec impulsivité mais par ce simple geste, le message était clair. Il défendrait sa région avec toute sa ferveur jusqu'à son dernier répit. Un jour, son amante de cœur régnera sur une Dorne libre et il n'y aura pas plus grande fierté dans le cœur du Chevalier.
«Ma lame a toujours été à Dorne mon Prince et elle vous appartient également. Vous pouvez compter sur moi pour défendre notre peuple, notre patrie. J'encourage toute homme capable de tenir une arme à venir prêter allégeance à vos pieds mon Prince. Un nouveau jour se lève, et le soleil transpercé d'une lance brillera de mille-feux !»
« Ces chiens ne pourront survivre à une guerre contre Dorne. Si nous les attendons ici et les amenons à se battre sur notre terrain, nous les vaincrons. Nos épées et nos lances ne sont pas nos seules armes, notre soleil de plombs, nos déserts, notre faunes. Les dorniens participeront à cette victoire mais Dorne y contribuera également ! »
Les propos du Prince étaient durs mais justes. Le Prince Oberyn était pourtant l'un de ses proches, comme certaines des Aspics mais elles avaient fauter et causer le déshonneur de Dorne. Leur devoir était d'y rentrer pour faire amende honorable. Le Uller ne désirait simplement pas qu'il leur arrive malheur. Ses petites nièces ne pouvaient être privées de leur père trop longtemps, ni de leur sœurs.
« Le Prince Doran est sévère mais juste. Malgré ses actes, j'ai toujours foi aux Aspics et au Prince Oberyn. Le sang de Dorne coule dans leur veine, tôt ou tard, notre région les rappellera à elle et ils sauront se comporter dignement ce jour venu. »
Le Dornien déposa sa coupe et se dirigea jusqu'à son prince. Il sorti son épée hors de son fourreau et la déposa aux pieds de Doran, tout en posant un genoux par terre. Comme toujours, Ulwyck agissait avec impulsivité mais par ce simple geste, le message était clair. Il défendrait sa région avec toute sa ferveur jusqu'à son dernier répit. Un jour, son amante de cœur régnera sur une Dorne libre et il n'y aura pas plus grande fierté dans le cœur du Chevalier.
«Ma lame a toujours été à Dorne mon Prince et elle vous appartient également. Vous pouvez compter sur moi pour défendre notre peuple, notre patrie. J'encourage toute homme capable de tenir une arme à venir prêter allégeance à vos pieds mon Prince. Un nouveau jour se lève, et le soleil transpercé d'une lance brillera de mille-feux !»
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PNJ : Mestre Joan Sand, maison Santagar
Y avait-il quelque chose de supplémentaire à ajouter ? Le mestre, vieux et fatigué, déjà las de toute cette parlotte, se le demandait bien. Après tout, Doran venait de dire l'essentiel, et il n'y avait désormais plus rien à faire. Même lorsque le jeune impulsif quitta la salle précipitamment, Joan ne réagit que très peu. Il n'y avait, encore une fois, rien à ajouter, rien à dire, rien à démontrer. Il était véritablement las de tout cela. D'ordinaire, il réussissait bien à s'en sortir, il aimait ce genre d'événement. Mais il se rendait désormais qu'ici, il n'était guère à son aise. Au milieu de ces seigneurs, et surtout en sachant que lorsqu'il décidait pour son seigneur de prendre le parti de l'indépendance, il condamnait une partie des Santagar. Aron était trop loin pour avoir son opinion, et il n'aurait certainement pas eu le même avis. Orys, si, en revanche. En espérant qu'il revienne un jour à Bois-Moucheté.
Ce fut donc avec une lassitude et une certaine gravité qu'il prit la parole, à la suite de Doran et du Uller. Il s'inclina légèrement, une torsion en avant du buste, avant de parler.
« Prince, mes seigneurs, je pense que c'est là la dernière fois que je prends la parole. Je ne vois en effet rien de plus à ajouter. Vous avez pris une décision, et je la partage, bien que mon avis initial fusse différent. Je ne tenais qu'à vous préciser une chose, et ce afin de vous rassurer : la maison Santagar vous suivra. Elle vous suivra et se préparera, à toute éventualité que ce soit. Nous veillerons sur la Passe du Prince et nous la garderons sûre. Nul ennemi ne passera sans que nous puissions le voir. »
Il se tourna alors vers l'ensemble des seigneurs ici présents.
« J'en appelle également à la vigilance de tous. J'ose espérer que les autres maisons des Montagnes Rouges feront preuve d'autant de prudence et de zèle. Il en va de la sécurité de tous. »
Il se rassit, pensant en avoir fini désormais. Mais il tenait à suivre le reste des débats, et resterait donc assis jusqu'au bout.
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L'Embrasement du Soleil
sun od dorn
Event 2
Le prince de Dorne réagit une nouvelle fois envers chacun, prenant le temps de répondre à Valena. Arianne écouta silencieuse les explications de son père. Il semblait avoir pris sa décision. Dorne deviendrait indépendante et la région devait organiser sa défense autour de cela. La situation à l’extérieur leur laissait le temps de manœuvrer aisément et renforcer les patrouilles le long de leur frontière et dans leur port. Insoumis, Invaincu, Intact. Les Martell allaient redorer leur devise familiale et reprendre leur liberté, leur indépendance. La jeune femme était heureuse de cette décision car pour elle, un nouveau futur pouvait se dessiner enfin. Un futur tout autre qu’elle pourrait construire elle-même, au sein même de Dorne. Plus question de forger des alliances extérieurs désormais. Sa région s’ouvrait à elle.
Les dernières paroles de son père tirèrent violemment Arianne de ses pensées remplis d’espoir et de liberté. Avait-elle bien entendu ? Oui. Son père demandait à trois femmes impétueuses, caractérielles ainsi qu’à la Vipère Rouge de faire des excuses publiques afin de ne pas être banni de Dorne. La princesse trouvait son père bien dur dans ses paroles, la notion de famille avait-elle disparu aux yeux du vieil homme ? Elle l’ignorait mais il semblait implacable que la sulfureuse brune ne chercha pas à discuter cette annonce, bien que cela la peine. Elles portaient ses trois cousines dans son cœur, et les savoir possiblement banni de Dorne si elle refusait de s’excuser publiquement, blessait la belle. Si Nym pouvait encore avoir un avenir avec Rhaegar, Tyerne et Obara ce n’était pas aussi sur. Tyerne avait certes sa famille dans le Bief mais Obara….Et Oberyn. Son oncle était une partie de Dorne à lui tout seul…S’il refusait de s’excuser…Arianne ne pouvait imaginer de ne plus le revoir. Il allait falloir qu’elle arrive à les convaincre de le faire.
Ulwyck se leva dans sa fougue légendaire et vint déposer son épée aux pieds de Doran. Arianne soupira avec un sourire amusé. Décidément, le Uller ne changerait jamais. Mais il jura allégeance au prince devant toute l’assemblée. La princesse attrapa sa coupe et but une gorge en l’observant faire, telle une prédatrice lorgnant sa futur proie. Pourrait-elle un jour le rendre plus sage, le faire réfléchir un peu plus ? C’était une question sur laquelle, la jeune femme allait devoir se pencher. Lorsqu’elle reposa sa coupe, ce fut le mestre des Santagar qui assura la fidélité de sa famille. La Passe du Prince serait bien garder par le talent des épéistes de cette maison.
« Il va sans dire père, que vous avez mon indéfectible soutien. »
Elle ne parla pas plus malgré son envie de parler toujours plus. Elle tint sa langue observant le reste de l’assemblée.
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L'Embrasement du Soleil
No Foe may pass
Ryon Allyrion
Le seigneur de la Grâcedieu se tourna vers sa fille alors que cette dernière répondait à sa suite. Dans ces temps troublés, il était d'autant plus difficile pour un père de ne pas voir l'enfant d'autrefois dans le corps de la jeune femme qu'était à présent Valena. Et dans ses propos, à travers lesquels perçaient déjà la sagesse et la prudence de celle qui lui succèderait à la tête de la Grâcedieu, le vieux Lord ne pouvait s'empêcher d'y lire la peur si naturelle et innocente de voir arriver ce que l'on pensait ne jamais avoir à vivre un jour. Pourtant Ryon savait ô combien choisir de renoncer à l'indépendance de Dorne coûtait à sa fille, et bien qu'il ne partageait pas son avis, la voir réfléchir ainsi le rendait fier d'elle. Alors que le vieux seigneur croisait le regard de Valena, ce fût le Prince Doran qui se chargea de lui répondre. Dans le discours du Prince de Dorne, il devenait évident que la question de l'indépendance était une idée qui avait été mûrement réfléchie, et non pas improvisée à la faveur du climat du conseil.
La voix d'Ulwyck se fit à nouveau entendre, et si la fougue et l'enthousiasme étaient là, la mesure, elle, était encore une fois totalement absente. Emporté par sa jeunesse, le Uller en oubliait de commencer par le début. Début qui se ferait aux montagnes de la frontière, et où ni le soleil, ni le désert Dornien ne viendraient en aide aux soldats des montagnes rouges. Quand à son avis sur les aspics et leur père, le vieux seigneur les trouva navrants de naïveté et de bonté. Certes Oberyn et ses filles faisaient partis de Dorne, de son Histoire, mais rien ne pouvait excuser leur conduite aux yeux du Lord. Car s'ils venaient à rentrer un jour à Dorne, ça ne serait que poussés par la dangerosité de leur statut de traîtres dorniens, et non pas pour se racheter. Le jour où Oberyn Martel avouerait ses torts auprès de son frère n'était pas près d'arriver de l'avis du seigneur de la Grâcedieu. Et comme il termina en prêtant allégeance à Doran, Ulwyck fut vite suivit du mestre des Santagar, qui lui aussi affirma que sa maison suivrait le Prince dans l'indépendance de Dorne. La Princesse répondit elle aussi présente à l'appel de son père, tout en simplicité.
Se levant a nouveau, le vieux lord s'inclina respectueusement en direction du Prince :" La Grâcedieu et ses cavaliers vous suivront dans ce nouveau chapitre de l'Histoire de Dorne."
La voix d'Ulwyck se fit à nouveau entendre, et si la fougue et l'enthousiasme étaient là, la mesure, elle, était encore une fois totalement absente. Emporté par sa jeunesse, le Uller en oubliait de commencer par le début. Début qui se ferait aux montagnes de la frontière, et où ni le soleil, ni le désert Dornien ne viendraient en aide aux soldats des montagnes rouges. Quand à son avis sur les aspics et leur père, le vieux seigneur les trouva navrants de naïveté et de bonté. Certes Oberyn et ses filles faisaient partis de Dorne, de son Histoire, mais rien ne pouvait excuser leur conduite aux yeux du Lord. Car s'ils venaient à rentrer un jour à Dorne, ça ne serait que poussés par la dangerosité de leur statut de traîtres dorniens, et non pas pour se racheter. Le jour où Oberyn Martel avouerait ses torts auprès de son frère n'était pas près d'arriver de l'avis du seigneur de la Grâcedieu. Et comme il termina en prêtant allégeance à Doran, Ulwyck fut vite suivit du mestre des Santagar, qui lui aussi affirma que sa maison suivrait le Prince dans l'indépendance de Dorne. La Princesse répondit elle aussi présente à l'appel de son père, tout en simplicité.
Se levant a nouveau, le vieux lord s'inclina respectueusement en direction du Prince :" La Grâcedieu et ses cavaliers vous suivront dans ce nouveau chapitre de l'Histoire de Dorne."
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Event 2
the night is dark and full of terrors.
l'embrasement du soleil
Je brûlais encore de ma prise de parole publique alors que je me rasseyais lentement, aux côtés de mon père. Malgré mes mots sensés et mes efforts pour rester calme et ainsi, ne pas me décrédibiliser aux yeux de toutes l’attablée, j’avais la désagréable impression de parler dans le vent. Les autres lords écoutaient avec attention, mais je voyais au fond de leurs prunelles que la discussion ne servirait à rien. Ils suivraient le Prince Doran, ce qui était tout naturel. Et la tête de Dorne me toisait, un léger sourire sur les lèvres, me toisant avec toute la bienveillance du monde. J’avais bien compris que pour lui, seule l’indépendance de notre région valait la peine. Et cette décision semblait être prise depuis belle lurette. Depuis le début de l’assemblée, l’oncle de Nymeria n’avait en aucun cas prévu de parler de choisir un camp ou de se ranger derrière un roi Nordien en fonction des avis et des opinions de ses bannerets. Non, tout ce qu’il souhaitait avait été de faire germer dans nos esprits l’envie de l’indépendance, souhait que nous avions tous plus ou moins au fond du cœur et qui n’avait besoin que d’une étincelle. D’ailleurs, le feu avait vite pris. Doran Martell était aussi fin stratège et grand manipulateur que son frère était ambitieux et fier guerrier. Nous nous étions tous fait avoir et moi la première. Au final, ce que nous pensions importait peu. Nous finirions bien par adhérer à ses propos puisque c’était ce qu’il souhaitait. « Seuls les Tyrell, les Lannister et Viserys peuvent nous inquiéter réellement. » Je ressassais ces dernières paroles m’étant adressées. Oui, les Tyrell, qui possédaient sous les ordres une des plus grandes armées de Westeros, les Lannister qui pouvaient compter sur de fidèles et puissants bannerets et enfin, Viserys, le roi fou qui avait derrière lui les fer-nés et plusieurs familles et maisons entièrement dévouées. Cela faisait tout de même beaucoup pour des « seuls » à mon goût.
Cependant, je n’étais pas différente des hommes et des femmes assis autour de cette table. Moi aussi, j’avais soif de liberté. Moi aussi, je voulais renouer avec ce fougueux passé d’indépendance. Moi aussi, je croyais en les mots de la maison Martell. « Insoumis, invaincus, intacts. » Les paroles du Prince sonnaient juste et je ne pus qu’acquiescer, vaincue. Qui étais-je, après tout, pour lui tenir tête ? Nos opinions différaient, soit. Autrefois, j’aurais pris la mouche de m’être vue ainsi contredite. Mais aujourd’hui, je prenais sur moi et respectais les paroles de notre suzerain, même si mon mécontentement et mon abattement devait clairement se laisser deviner aux traits de mon visage tirés. Après tout, en théorie, il avait raison. Viserys se vengerait en premier du Val et du Bief. En théorie. Rationnellement. Or, le dernier fils du Fol n’était guère rationnel, d’après les sombres rumeurs circulaient à son sujet.
Je me mordis les lèvres alors qu’ils prononçaient ses dernières paroles. C’était ce que je craignais. Notre père, à Daemon et moi, nous avait convoqués il y avait plusieurs semaines pour les mêmes raisons. Couper les ponts avec les sœurs Aspics et avec Oberyn en raison de leur trop forte implication dans la guerre. Si je m’étais véhément opposée à cette décision pour des raisons évidentes, Doran semblait lui aussi inflexible à ce propos. Des excuses publiques ? Oberyn s’excuserait-il un jour pour avoir tenté de sauver sa nièce des griffes du dragon ? Nymeria plierait-il le genou pour avoir souhaité suivre l’homme qu’elle aimait ? Certainement pas. Le Prince les condamnait-il réellement à une vie d’errance ? C’était ce qu’il signifiait, pourtant. Il devait savoir autant que nous que sa famille ne lâcherait pas facilement des « pardon » et des « excusez nous » pour des actes qu’ils estimaient justes. J’étais d’ailleurs agacée de voir avec quelle facilité nous les pointions du doigt. Avait-il plongé Dorne dans la guerre ? Nous avait-il fait du tord ? Non. Ils avaient agi en leur âme et conscience sans jamais s’associer à leur région natale. Leurs actes n’avaient pas une seule fois été assimilée à Doran et à Dorne. Pourquoi les stigmatisait-on autant, alors ?
Ulwyck, tout feu tout flamme, se précipita aux pieds du Martell pour lui prêter allégeance avec une théâtralité qui lui était propre. Malgré la situation, il réussit à arquer mes lèvres. Il était certain que l’ancien écuyer de la famille Allyrion se montrait à la hauteur de sa réputation. La famille Santagar le suivit naturellement et je me demandais, l’espace d’un instant, ce qu’en penserait Orys, le fils cadet de la famille que j’avais rencontré, il y avait des mois de cela, au cœur des Montagnes Rouges. Je fixais alors Arianne qui s’était montrée étonnamment calme durant l’échange. Comme moi, mon impétueuse amie avait peut-être fini par grandir. Du moins, nous nous persuadions que nous avions gagné en maturité malgré le feu qui brulait au fond de nos yeux sombres. Tout en sobriété, elle afficha sa position qui n’étonna personne. Je lui adressais un sourire sincère.
Enfin, mon père jura fidélité. Je regardais sa grande silhouette se courber en deux et me retournais, à la recherche de Daemon qui semblait avoir pris la poudre d’escampette. Où diable était-il parti ? Je fouillais la pièce du regard un seconde avant d’abandonner et de reporter mon attention sur le Prince. Mon demi-frère était-il d’accord avec tout ce qui s’était dit ? Je me permettais le doute.
« Bien évidemment, je suivrais les décisions de mon père et me range à vos côtés, » répondis-je à sa suite.
Même si je n’étais pas d’accord. Après tout, peut-être mon opinion finirait-elle par changer avec le temps. De plus, j’avais foi en notre Prince qui avait la sagesse et l’expérience avec lui. Le temps finirait surement par éclairer mon avis.
Cependant, je n’étais pas différente des hommes et des femmes assis autour de cette table. Moi aussi, j’avais soif de liberté. Moi aussi, je voulais renouer avec ce fougueux passé d’indépendance. Moi aussi, je croyais en les mots de la maison Martell. « Insoumis, invaincus, intacts. » Les paroles du Prince sonnaient juste et je ne pus qu’acquiescer, vaincue. Qui étais-je, après tout, pour lui tenir tête ? Nos opinions différaient, soit. Autrefois, j’aurais pris la mouche de m’être vue ainsi contredite. Mais aujourd’hui, je prenais sur moi et respectais les paroles de notre suzerain, même si mon mécontentement et mon abattement devait clairement se laisser deviner aux traits de mon visage tirés. Après tout, en théorie, il avait raison. Viserys se vengerait en premier du Val et du Bief. En théorie. Rationnellement. Or, le dernier fils du Fol n’était guère rationnel, d’après les sombres rumeurs circulaient à son sujet.
Je me mordis les lèvres alors qu’ils prononçaient ses dernières paroles. C’était ce que je craignais. Notre père, à Daemon et moi, nous avait convoqués il y avait plusieurs semaines pour les mêmes raisons. Couper les ponts avec les sœurs Aspics et avec Oberyn en raison de leur trop forte implication dans la guerre. Si je m’étais véhément opposée à cette décision pour des raisons évidentes, Doran semblait lui aussi inflexible à ce propos. Des excuses publiques ? Oberyn s’excuserait-il un jour pour avoir tenté de sauver sa nièce des griffes du dragon ? Nymeria plierait-il le genou pour avoir souhaité suivre l’homme qu’elle aimait ? Certainement pas. Le Prince les condamnait-il réellement à une vie d’errance ? C’était ce qu’il signifiait, pourtant. Il devait savoir autant que nous que sa famille ne lâcherait pas facilement des « pardon » et des « excusez nous » pour des actes qu’ils estimaient justes. J’étais d’ailleurs agacée de voir avec quelle facilité nous les pointions du doigt. Avait-il plongé Dorne dans la guerre ? Nous avait-il fait du tord ? Non. Ils avaient agi en leur âme et conscience sans jamais s’associer à leur région natale. Leurs actes n’avaient pas une seule fois été assimilée à Doran et à Dorne. Pourquoi les stigmatisait-on autant, alors ?
Ulwyck, tout feu tout flamme, se précipita aux pieds du Martell pour lui prêter allégeance avec une théâtralité qui lui était propre. Malgré la situation, il réussit à arquer mes lèvres. Il était certain que l’ancien écuyer de la famille Allyrion se montrait à la hauteur de sa réputation. La famille Santagar le suivit naturellement et je me demandais, l’espace d’un instant, ce qu’en penserait Orys, le fils cadet de la famille que j’avais rencontré, il y avait des mois de cela, au cœur des Montagnes Rouges. Je fixais alors Arianne qui s’était montrée étonnamment calme durant l’échange. Comme moi, mon impétueuse amie avait peut-être fini par grandir. Du moins, nous nous persuadions que nous avions gagné en maturité malgré le feu qui brulait au fond de nos yeux sombres. Tout en sobriété, elle afficha sa position qui n’étonna personne. Je lui adressais un sourire sincère.
Enfin, mon père jura fidélité. Je regardais sa grande silhouette se courber en deux et me retournais, à la recherche de Daemon qui semblait avoir pris la poudre d’escampette. Où diable était-il parti ? Je fouillais la pièce du regard un seconde avant d’abandonner et de reporter mon attention sur le Prince. Mon demi-frère était-il d’accord avec tout ce qui s’était dit ? Je me permettais le doute.
« Bien évidemment, je suivrais les décisions de mon père et me range à vos côtés, » répondis-je à sa suite.
Même si je n’étais pas d’accord. Après tout, peut-être mon opinion finirait-elle par changer avec le temps. De plus, j’avais foi en notre Prince qui avait la sagesse et l’expérience avec lui. Le temps finirait surement par éclairer mon avis.
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POUR L'INDEPENDANCE !
L'embrasement du Soleil
Le Prince Doran a laissé le choix aux Seigneurs de Dorne. Il a laissé la parole à chacun et vous a tous écouté. Tous les dires ont été pris en compte, tout a été retenu. Le Prince Doran vous avez laissé libre de démarrer cette réunion et la poudre n'a pas mis bien longtemps à prendre. Cela a commencé avec des divergences d'opinions, certains désiraient aider le Prince Aegon, d'autres parlaient de la princesse Rhaenys, d'autres encore des Aspics et d'Oberyn, d'autres de Viserys et Rhaegar. Jusqu'à ce que le mot "indépendance" fût prononcé, faisant réfléchir toute l'assemblée à la portée de ce mot, à sa signification.
Dorne a longtemps été indépendante, vivant certes des commerces extérieurs mais elle restait fidèle à elle-même. Le Prince Doran a prononcé quelque mots, des mots que tout seigneur était libre d'interpréter. Mais vous avez tous fait votre choix, certains à contre coeur, d'autres plus fiers que jamais à l'idée de retrouver les racines de leur maisons.
Vous avez ainsi obtenu ce que vous désiriez au péril d'un nouveau conflit entre le reste de Westeros et Dorne mais vous l'avez fait : Dorne redevient indépendante. Les frontières ne seront ouverte que pour le commerce d'antan mais Dorne ne fera plus parti des Couronnes, ne sera plus sous le joug d'un roi quelconque, qu'il soit indécis ou qu'il soit fou ! Dorne peut être fière de redevenir l'insoumise, l'invaincue... mais Dorne peut désormais espérer rester intacte !
Event terminé.
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