[FlashB] Que désirs deviennent souvenirs ... [Sicard, Leeven & Sydän]

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Reprendre la mer et disparaître loin de ses frontières, que désirs deviennent souvenirs ...
Δ Sicard, Leeven & Sydän
Bercé par la douceur du moment, allongé dans une charrette qui l'emmenait loin de la capitale, Sydän se laissait dorloter par la chaleur de l'été. Les blocs de paille n'était pas confortable, mais peu importait, tout ce qu'elle voulait, c'était de profiter une foi encore de cette chaleur. Étant de Dorne, elle avait l'habitude de vivre sous la canicule excessivement écrasante de la Sang-verte et cette température était loin d'égaler celle de sa patrie natale. Fermant les yeux, elle se laissait glisser dans un léger sommeil, mais restant tout de même en alerte.

Comme par enchantement, elle fut ramenée à l'époque où ses parents étaient encore en vie, l'époque où elle se faufilait dans leurs bras et où ils ne formaient qu'un seul être. Un saut dans le passé qui la fit revivre les meilleurs moments de leur vie de famille. Les images défilaient dans son esprit comme dans un rêve. Image du bel et grand amour qui les unissait, tous les deux, sa mère et son père. Elle le revit en train de virevolter autour de sa mère, heureuse et insouciante. La petite fille qu'elle était admirait l'aisance dans ses mouvements, dans ses gestes, dans sa façon de la regarder, le visage illuminé par un sourire éclatant. Elle était le soleil qui brillait dans le ciel, autant pour lui que pour ses enfants. Tout en elle respirait la beauté et elle était tout pour lui. Bonne et généreuse, elle donnait plus qu'elle ne recevait. Sa sincérité l'obligeait à dire les choses comme elle les pensaient. Elle était le miroir qui transmettait l'image telle quelle, sans la modifier. Étrangement, Syd ne se souvenait que de ses qualités, oubliant chacun de ses défauts. Elle ne voyait sa mère qu'à travers ses yeux enfants, une mère parfaite, aimante et un père fou d'elle.

Sydän demeurait dans ses souvenirs durant un certain un temps, puis la réalité s'imposa à elle. La charrette s'était arrêtée, provoquant une secousse qui la sorti de sa léthargie. Laissant échappé un soupir, la jeune Orpheline releva sa tête, observant les alentours, essayant de reconnaître la route. C'était difficile de réprimer ses souvenirs qui voulaient reprendre leurs droits, ressortir à la surface et exploser au grand jour. Elle devait voir la réalité en face, revoir Nakthi avait provoquer ce qu'elle désirait réprimer, son passé. Cela faisait un certain temps qu'elle n'avait pas rêvé de ses parents et pour la dornienne, cela n'était pas une simple coïncidence. À présent, son seul désir était de reprendre la mer et de fuir, une foi encore.

La charrette reprit la route, mais pour ce deuxième départ, elle ne se prélassa pas sur la paille, elle se figea, assise, attendant que le voyage se termine. Refusant de dormir, ses yeux luttaient pour ne pas se fermer et elle resta ainsi durant un certain temps. Entre deux chemins, celui de l'envie de s'endormir et la peur de rêver. Syd continua la route à pied, portant ses lourds bagages et avançant vers sa prochaine destination. Une foi encore, elle avait échoué dans sa quête de la vérité. Elle avait encore échoué et c'était difficile de ravaler cette fierté blessée.

Alors que le soleil avait perdu de son éclat, Sydän commença à apercevoir la fin de son voyage, le lieu de rendez-vous était proche. Elle espérait sincèrement que retrouver Sicard allait la remettre dans le droit chemin et oublier ce qu'il s'était passé à la capitale. Tout allait devenir normal, même si la normalité était différente pour une fille comme elle.

S'approchant de l'homme qu'elle voyait au loin, elle déposa ses sacs et jeta son arc à terre. Puis, elle se mit face à Sicard et le supplia du regard avant de lui demander :

- Dis-moi que tu as trouvé le moyen de reprendre la mer.


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Reprendre la mer et disparaître loin de ses frontières, que désirs deviennent souvenirs ...
Δ Sicard, Leeven & Sydän
Le voyage s'était fait dans le silence. Rien de plus facile lorsque votre compagne de voyage était assommée. Sicard était revenu de sa dernière mission avec une espèce de cadeau bonus qu'il portait à présent négligemment sur son épaule, tel un paquet un peu trop encombrant pour être transporté autrement. Au bout d'un certain temps, le pirate se demandait s'il n'avait pas frappé trop fort. Heureusement, en tendant l'oreille, il pouvait entendre le souffle régulier de sa prise.

Le pirate pouvait contempler le paysage en silence dès lors qu'il y avait sa chère mer dans le tableau. En dehors de cela, il avait tendance à détester les ambiances trop calme. Le silence vous laissait seul avec vos pensées. La pire chose qu'il pouvait arriver étant donnée le dernier tour que lui avait joué le destin.

Cette fois, il y avait cru. Vraiment cru. Ce qui rendait sa déception encore plus amère. Plutôt que de se traiter mentalement d'idiot pendant toute la route, Sicard préféra jurer contre la responsable. Peste soit des nobles et de ceux voulant jouer à ces stupides jeux de pouvoir ! Certes parmi ces gens se trouvaient les employeurs les plus généreux, mais aussi les fourbes qui avaient le don de vous faire miroiter ce que vous désiriez le plus sans avoir l'intention de véritablement vous le donner. Cette histoire en était la preuve. Contre un meurtre, on lui avait promis un navire. Sauf que Leeven n'avait jamais eu l'intention de prétendre au titre que la mort du dernier frère en vie lui aurait donné.

En apprenant cela, Sicard s'était vengé à sa manière en kidnappant la guérisseuse. Seul le fait d'imaginer la réaction de sa commanditaire en apprenant la nouvelle le tirait de ces sombres pensées pour lui faire paraître un sourire mesquin. Il avait coupé court au rêve de grandeur de la femme tout en exhaussant les rêves de voyage de la fille. Pour lui, il s'agissait là de la meilleure chose à faire. Même privé de bateau, il restait un pirate. Il avait donc sa propre vision de la justesse de ces actes.

Sicard fut soulagé de voir poindre sa destination en même temps que le soleil déclinait dans le ciel. Son sourire habituel repointa le bout de son nez sur son visage et il laissa échapper un rire en voyant Sydän jeter à terre ses affaires pour venir à sa rencontre. Il allait enfin pouvoir arrêter de ruminer les derniers événements ! Du moins, c'est ce qu'il s'était imaginé. La réalité avait, décidément, l'habitude de le contre-dire, en ce moment.

- Dis-moi que tu as trouvé le moyen de reprendre la mer.

Le regard suppliant de son acolyte ne l'aida pas vraiment à oublier que si sa dernière commanditaire avait tenu parole, il aurait pu répondre par l'affirmative. Au lieu de cela...

"A moins que ma dernière prise ne cache un navire dans son ventre, non." Répondit-il en indiquant la demoiselle assommée sur son épaule avec un mouvement de tête.

Comme pour illustrer sa réponse, le pirate déposa son 'paquet' à terre, avec juste le minimum syndical de délicatesse pour ne pas causer de blessure à la bâtarde. Il roula son épaule ankylosée par le transport d'une demoiselle inconsciente durant tout le voyage et fit quelques mouvements pour dégourdir son bras.

"Il s'en est fallu de peu, cette fois." Commenta-t-il.

Une excuse qu'il ressortait un peu trop souvent. Il s'en fallait toujours de peu. Il ne manquait plus que quelques pièces. Une bouteille achetée de trop. Il était difficile d'économiser lorsqu'on était aussi dépensier que le pirate. Pourtant, cette fois, ce n'était plus une excuse. Jamais il n'avait été aussi proche de son but. Sicard étouffa un nouveau juron.

"J'espère que tu as du vin parmi tout ton fatras." Dit-il en pointant d'un geste du menton les sacs de Sydän.

Ce qui était une manière comme une autre de demander si son acolyte avait passé une meilleure journée que la sienne. Sicard en doutait.
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Δ Sicard, Leeven & Sydän
Amour, famille, sacrifice. Ce sont ses trois mots qui ont été sa source d'inspiration, des mots qui étaient devenus un précepte, un précepte qui avait autrefois un tout autre sens. Par amour, Sydän avait fait un choix, celui de ne jamais abandonné sa quête. Elle vengerait les siens et si elle devait mourir pour obtenir cette réparation, alors elle s’enlèverait la vie. Deux noms, elle ferait tout pour ses deux noms, celui qui a commandité le meurtre de toute une famille et celui qui n'avait pas réussi à la tuer. Son retard lui avait sauvé la vie et elle haïssait sa bêtise. Si elle avait été à l'heure, ce mercenaire l'aurait noyé et comme ses frères, son corps aurait flotté sur la Sang-verte. Morte, elle n'aurait jamais vécu toutes ces épreuves, elle serait en paix. Ce jour-là, le mercenaire avait fait deux erreurs, il n'avait pas correctement rempli son contrat et il avait laissé une petite fille endeuillée devenir un monstre.

Par amour pour sa mère et ses deux frères, Syd avait trahit son futur. Elle n'avait pas réussi à oublier et à avancée, refusant ainsi de vivre une vie méritée. Pas de mari, pas d'enfant, pas de famille. La vengeance était une voie solitaire et peu de personnes pouvaient comprendre cette rage. Pas de famille, pour une Orpheline de la Sang-verte c'était un acte de trahison. Ce petit peuple déchu était rempli de lignée, mais toutes ces personnes, n'ayant aucun lien de sang étaient tous les enfants de la rivière mère, ils étaient tous frères et sœur. Ils formaient une grande famille, soudée et unis dans le bonheur, mais aussi dans la perte. Sydän n'avait pas seulement perdu ses proches, elle avait abandonné son peuple, sa famille. Toutefois, la rivière mère due lui pardonné, puisqu'elle mit sur la route de sa protégé un pirate au grand sourire. Il était la personne qui ressemblait le plus à un ami. Accorder sa confiance était très difficile et un peu par hasard, sans qu'elle le veuille réellement, elle s'attacha un peu à ce mercenaire. Ce fut donc un soulagement de le voir, sain et sauf. Lui aussi avait une mission, celle de trouver un bateau. La mer leur manquait, c'était peut-être cette passion qui les avaient rapprochés à l'origine...

- A moins que ma dernière prise ne cache un navire dans son ventre, non.

Ce n'était pas la réponse qu'elle attendait, il n'avait n'y navire et il avait rapporté de son voyage une jeune fille. Que voulait-il faire d'elle ? Une rançon ? La prostituée ? Que voulait-il réellement ? Mon soulagement se transformait peu à peu en un sentiment moins agréable, celui de la colère. Sans elle, Sicard faisait n'importe quoi et cette blonde était la preuve. Syd arquait un sourcil. De loin, elle avait remarqué qu'il portait quelques choses, mais elle ne s'attendait pas que ça soit le cadavre d'une femme. Enfin, elle aurait préférait que ça soit un cadavre et non une jeune femme dans les vapes. Elle n'était pas jalouse, loin de là, mais elle ne comprenait pas. Et ce qu'elle ne comprenait pas l'énervait. Il déposa son fardeau à terre et se justifia, l'argent, il était à deux doigts de l'avoir. Comme toujours. Quelle était son excuse cette fois ? Elle espérait réellement que ce n'était pas à cause de cette fille, qu'il avait préféré de la sauver plutôt que d'avoir son argent. Il se massait l'épaule et renchérit :

- J'espère que tu as du vin parmi tout ton fatras.

Du vin, c'est tout ce qui l'intéressait, alors il allait lui donner aucune explication, il allait se contenter de boire du vin. Désespérée, elle se tourna vers ses sacs et sortit deux bouteilles. Bien sûr qu'elle avait du vin et du bon vin en plus. Elle volait que pour le meilleur du meilleure, pas pour du jus de chaussette. Elle en déposa une au sol et donna l'autre au pirate. Puis, elle passa derrière lui et plaça ses mains sur son épaule. Les orphelins savaient bien des choses, un savoir transmit de génération en génération. Syd n'avait pas appris la médecine, mais connaissait le corps humain. Elle appuya ses doigts sur des endroits stratégiques et commença à appuyer. Pour pouvoir être à sa hauteur, elle dut se mettre sur la pointe des pieds.

- Dis-moi, tu les prends de plus en plus jeune tes filles.

Par amour pour sa mère et ses frères, elle avait tourné le dos à la famille qu'elle aurait pu construire, elle avait tout sacrifié pour cette vie de vagabond. Le sacrifice, c'est ce qui l'avait amené à changer. Elle avait sacrifié la petite Sydän pour devenir cette femme, comme un pacte avec la rivière mère. Le véritable amour demande de véritables sacrifices. Elle baissa la tête vers ses pieds, constatant le ridicule de cette scène, sa taille était facilement risible. Puis, en relevant la tête, elle aperçu le corps de cette jeune femme et renchérit :

- Pourquoi tu l'as emmené avec toi ? À-t-elle au moins de la valeur ?

Elle relâcha brusquement sa prise, montrant ainsi son mécontentement. Elle attrapa sa bouteille et avala quelque gorgée. Sa prise de risque avait été récompensée, son goût était parfait. Elle eut un mauvais pressentiment, qu'elle allait rester. Une bouche de plus à nourrir...

- J'espère qu'elle sera utile pour quelques choses...

Elle attrapa le bois qui se trouvait près d'elle, le soleil déclinait à vue d’œil, tout comme la chaleur. Une dornienne était habitué à la chaleur étouffante de Dorne et non à cette température ridicule.
Amour, famille, sacrifice. Le sens de ses mots n'était pas le même lorsqu'elle était enfant. Un orphelin doit aimer les Hommes, doivent protéger leurs familles et se sacrifier pour aider les autres. Ses préceptes ont bien changé...

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Δ Sicard, Leeven & Sydän
Sicard s'était toujours fié à son instinct, sans peser le pour ou le contre des décisions ni remettre en question la moralité de ces actions. Lorsque le pirate avait réalisé que la perspective de recevoir un bateau à la fin de sa mission n'était qu'une illusion, son instinct lui avait soufflé 'alors prend la fille' et, sans remettre en question cette idée, il avait assommé Leeven pour l'emporter.

Pas besoin d'être devin pour deviner que Syd n'allait pas se ranger devant cette logique. On pouvait le prédire rien qu'au sourcil arqué ! Toutefois, le pirate n'était pas d'humeur à expliquer les détails. Pas tant qu'il aura le gosier vide, en tout cas. Après avoir déposé son encombrant paquet nommé Leeven, il demanda du vin. La boisson ne lui réussissait pas, cela avait tendance à réouvrir les vieilles blessures tandis que le Dornien essayait d'en oublier des nouvelles. Il était toujours étonnant de voir quelqu'un d'aussi joyeux que Sicard avoir l'alcool aussi triste.

Ce n'était pas la première fois que son objectif lui filait entre les doigts. D'habitude, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Une tournée générale, un repas copieux ou une agréable compagnie avaient épuisé les économies destinées à l'achat du navire. Cette fois, on l'avait trompé. Plus il se torturait l'esprit avec ce fait et plus ce même esprit réclamait du vin.

Le regard du pirate s'illumina en voyant les deux bouteilles. En posant la question, il s'était attendu à recevoir une réponse négative, ce qui n'aurait pas arrangé son humeur ni déliée sa langue. Sicard prit la bouteille tendue avec un sourire reconnaissant, mais le meilleur restait à venir puisque Syd passa derrière lui pour détendre les muscles courbaturés de son épaule avec une précision d'experte.

"T'ai-je déjà dit à quel point tu es la meilleure ?" Dit-il sur le ton mielleux de celui qui venait d'obtenir ce qu'il désirait.

- Dis-moi, tu les prends de plus en plus jeune tes filles.

Il rit doucement devant cette remarque sans pour autant y répondre. Le pirate préférait débouchonner la bouteille pour en boire une gorgée. Bien sûr, il avait conscience de ne pas pouvoir éternellement fuir les explications, mais, au moins, il n'aura pas la gorge sèche.

- Pourquoi tu l'as emmené avec toi ? À-t-elle au moins de la valeur ?

Sicard fit un bruit sec en claquant sa langue après une nouvelle gorgée. L'heure des explications était venue plus rapidement que prévu, mais il ne pouvait en vouloir à sa comparse de se poser des questions.

"Mon employeuse m'avait promise un navire. Au cours de la mission, j'ai découvert que la conspiratrice n'avait aucune intention de me respecter sa part du contrat, je me suis servi pour me payer à ma façon." Il se tourna vers Syd et pointa Leeven d'un geste du menton. "La bâtarde était la pièce maitresse des intrigues de mon employeuse."

Pendant un délicieux instant, Sicard essaya d'imaginer la tête de cette personne avide de grandeur qui se retrouvait priver de son marchepied vers le pouvoir. Oui, ce tableau lui plaisait.

- J'espère qu'elle sera utile pour quelques choses...

"J'ai pu constater ces talents de guérisseuse avant de l'assommer." Assura-t-il.

Puisque la situation n'était pas à son avantage, Sicard décida de faire preuve de bonne volonté. Il déposa la bouteille pour participer à la collecte de bois servant au futur feu. Au regard qu'il lançait à Syd, on pouvait facilement deviner que le geste n'était pas gratuit (c'était rarement le cas avec les mercenaires) et uniquement destiné à calmer un peu sa comparse.

"Tu t'inquiètes beaucoup trop." Glissa-t-il avec un sourire. "Elle se montrera utile en temps voulu."
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Δ Sicard, Leeven & Sydän
Tourner le dos à un inconnu, surtout à un homme comme Sicard, ne fut pas le meilleur plan de Leeven. Elle n'eut à peine le temps de sentir la douleur du coup qu'elle tomba inconsciente, emporté dans ce monde qu'elle passait son temps à fuir, le monde des rêves. En tout cas, elle mit de temps à le comprendre, pour l'heure, elle se retrouvait face à un miroir, aucune cicatrice sur son visage, ses longues boucles blondes parfaitement coiffées, même sa robe était digne de son rang. Elle était l'image parfaite de la bâtarde, vivant auprès de ses frères légitimes. Un sourire naquit sur sa face, elle toucha son visage, il était si parfait, elle était parfaite. Elle aurait pu rester des heures à s'admirer, mais elle entendit les voix de ses frères aînés, sans attendre, elle quitta sa chambre pour les rejoindre et les prendre dans ses bras, une chose qu'elle n'avait jamais faites dans la vie réelle, mais c'était si bon de sentir leurs coeurs battres, de voir leurs visages, oui, c'était bon de les retrouver.

Si c'était possible, Leeven voudrait continuer à vivre dans cette illusion, mais toute chose à une fin et voilà que le cauchemar commence. Une femme avança vers elle et l'attrapa violemment pour la coller au mur, la guérisseuse commença à se débattre et reconnu le visage de sa mère, celle-ci fit apparaître un couteau dans sa main et l'approcha de sa joue, la douleur fut lancinante, la storm demandait de l'aide à ses frères, mais ils regardaient la scène avec colère et de là, ils commencèrent à dire que tout était de sa faute, qu'ils étaient mort à cause d'elle. Fermant les yeux quelques secondes, quand elle les ouvrit de nouveau, sa mère avait disparu et elle se retrouvait à coter des corps sans vie de ses frères. Commençant à pleurer, elle soufflait qu'elle était désolée, qu'elle n'avait jamais voulu cela, mais surtout qu'elle les aimait quoiqu'ils n'aient jamais été proches.

Petit à petit, une douleur à la tête apparut, des voix lointaines étaient comme un phare qui la ramenait à la réalité. Elle reconnut une voix féminine et celle de Sicard. Qu'est-ce qui s'était passé ? Le réveil fut assez rude, mais elle n'ouvrit pas les yeux, peur de découvrir qu'elle se retrouvait en danger. Leeven était une personne pacifique, mais quand elle entendit que le pirate avait été envoyé par une employeuse et qu'elle était une pièce maîtresse, elle ne mit pas longtemps à comprendre de qui il s'agissait.

Devait-il la ramener à sa mère ? Qu'est-ce qu'elle avait encore inventé pour réduire sa vie au néant ? Puis, la jeune femme à ses côtés se demandait si elle était utile à quelque chose, sur cela Sicard répondit qu'il avait constaté ses talents de guérisseuse avant de l'assommer. C'était donc pour ça qu'elle avait mal à la tête, il avait dû frapper assez fort.

Doucement, elle ouvrit un oeil et remarqua qu'ils ne lui portaient que très peu d'attention, c'était peut-être le seul moment où elle pourrait fuir. Se mettant à ramper pour s'éloigner un peu plus loin, elle se leva et commença à courir, mais fut obliger de s'arrêter brusquement face à la vue qui s'imposait à elle. Où l'avait-il emmené ? L'océan, c'était la première fois qu'elle voyait l'océan. Son coeur se mit à battre plus fort. Tournant autour d'elle, Leeven ne savait par où aller.

Elle qui ne s'était que très peu éloignée des terres de la famille Cafferen, se retrouvait perdu dans le vaste monde. Elle supposait qu'ils étaient toujours dans l'orage vu le temps, mais elle n'en était pas certaine. Se frottant la tête, elle se disait que si elle continuait par le chemin, elle trouverait bien un château où elle pourrait demander de l'aide. Pourquoi sa mère la mettait-elle toujours dans de drôle de situation ? Ne pouvait-elle pas l'aimer comme toute femme normale et la rendre heureuse, au lieu de triste. Pour le coup, elle se demanda si pour une fois, elle ne préférait pas revivre l'instant de la mort de ses frères, au moins là, elle savait ce qui allait advenir d'elle, une vie solitaire à jouer les guérisseuses.
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Δ Sicard, Leeven & Sydän
Et si c'était ça le bonheur ? Pas un rêve, ni une promesse. Juste l'instant présent. Sicard avait bien des défauts, assez nombreux pour qu'elle ne puisse pas les compter sur les doigts de sa main, mais c'était un pirate attachant. Et même si leurs retrouvailles ne s'étaient pas déroulées comme elle l'avait imaginé, Syd était heureuse d'être ici, près de son compagnon de route. Pourtant, elle aurait dû lui hurler dessus, être en colère, mais elle était au bout de son voyage et n'avait plus la force de lutter. Enfin de compte, ils étaient faits pour se rencontrer, lui était incapable de reconquérir son bien le plus précieux et elle, elle n'était pas assez douée pour avoir des indices et pour retrouver la trace de ses mercenaires. Au jour d'aujourd'hui, elle ressentait un étrange sentiment, quelque chose de déplorable, elle échouait, encore et encore... La jeune dornienne se sentait faible et par-dessous tout, inutile. Ce qui l’agaçait le plus, c'était ce cercle vicieux, elle n'arrivait pas à penser à autre chose. Chaque moment de sa vie était dicté par ce besoin de hurler à la terre entière qu'elle avait perdu toute sa famille. Elle n'arrivait pas à ne plus penser à eux. À chacun de ses pas, elle revoyait ses souvenirs, elle tentait de les consolider et de se les approprier pour pouvoir vieillir en compagnie de son passé. Pourtant, même si toute cette rancune l'épuisait, elle ne baissait jamais les bras. Un jour, oui, un jour, elle aurait sa vengeance, que la rivière mère lui en soit témoin, elle obtiendrait justice.

Justice, un mot qui semblait bien étrange dans les pensées d'une Orpheline de la Sang-verte. Son peuple n'eut jamais cette justice tant attendue. Les valyriens purent profiter de leurs maisons pendant qu'ils fuyaient. Ce jour-là, ils perdirent bien plus que leurs terres, ils ont perdu leurs identités. Et comme-ci que cela ne leur suffisait pas, leurs précieux pouvoirs furent emportés par le dernier souffle d'un dragon, une autre injustice. La véritable justice n'existait pas et à ce moment précis, elle le pensait davantage. Sicard l'avait contrarié et elle lui faisait un massage, leurs rôles ne devraient-ils pas être échangé ? Sydän le comprit très vite, elle se faisait avoir et le pirate confirmait cette pensée. Crétin, c'est ce qu'elle voulait dire, mais elle ne dit mot. Elle n'avait ni la patience, ni l'envie de jouer à son petit jeu.

Toutefois, elle était d'humeur à poser des questions. Elle détestait ne pas savoir. Il claqua sa langue, abaissa sa bouteille et répondit enfin.

- Mon employeuse m'avait promise un navire. Au cours de la mission, j'ai découvert que la conspiratrice n'avait aucune intention de me respecter sa part du contrat, je me suis servi pour me payer à ma façon.Il se tourna vers Syd et pointa Leeven d'un geste du menton. La bâtarde était la pièce maîtresse des intrigues de mon employeuse.

Sydän haussa des épaules, comment une femme pouvait remplacer un bateau ? Toutefois, elle pouvait bien reconnaître qu'il avait bien manœuvré. Une petite vengeance bien détestable. Malgré tout, devait-elle s'attendre à voir des soldats déboulés pour récupérer la jeune femme ? Cette femme valait-elle de l'argent ? Si oui, la dornienne serait ravi de la rendre à sa propriétaire !


Sicard lui certifia qu'elle serait utile, elle était douée pour guérir les personnes. Dans ce genre de vie, les soins étaient souvent nécessaires. Enfin de compte, peut-être qu'il avait raison... Il l’agaçait dotant plus qu'elle savait qu'il savait qu'elle savait qu'il avait raison. Et puis sa manière de ramasser son foutu bois ! Elle soupirait pour montrer son mécontentement.

Sicard lui certifia qu'elle serait utile, elle était douée pour guérir les personnes. Dans ce genre de vie, les soins étaient souvent nécessaires. Enfin de compte, peut-être qu'il avait raison... Il l’agaçait dotant plus qu'elle savait qu'il savait qu'elle savait qu'il avait raison. Et puis sa manière de ramasser son foutu bois ! Elle soupirait pour montrer son mécontentement. En plus, il eut le culot de lui dire : « Tu t'inquiètes beaucoup trop. ». Pour être honnête, elle n'entendit même pas sa dernière phrase. Elle était bien trop occupée à vouloir lui arraché les yeux. Que disait-elle déjà ? Pour être honnête, elle n'entendit même pas sa dernière phrase. Le moment présent ? Qu'elle idiote ! Et alors qu'elle le regardait avec un regard qui n'envisageait rien de bon, elle se calma en un instant. Sa prisonnière était réveillée et elle était assez en forme pour courir. Sydän prit une profonde respiration et se mit à sourire.

- C'est vrai, elle va me permettre de voir un spectacle bien trop rare... te voir faire quelques choses de réellement utile. Se fut à son tour de pointer du menton sa captive. Elle prend le large... Et ne compte pas sur moi pour allez la chercher, elle est ton erreur, c'est à toi de courir.


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