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Mieux vaut tard que jamais. ϟ Nymeria, Tyerne, Rhaegar & Nakhti.

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« Mieux vaut tard que jamais. »
Nymeria, Tyerne, Rhaegar & Nakhti




C e voyage fut sans doute le plus éprouvant de ma vie. Le temps passé à chevaucher, à marcher. A tenter par tout les moyens de survivre. Dormir un œil ouvert. Trouver de l'eau, trouver de la nourriture. Tout cela pour deux car la sœur cadette de Nymeria m'accompagne. Heureusement d'ailleurs, je ne sais pas dans quel état je serais si j'avais été seul. Perdu dans la solitude. L'inquiétude de ne jamais retrouver la femme que j'aime. De ne pas savoir si elle va bien. Si elle est en sécurité. Sans parlé de cette douleur qui s'acharne à taillader mon bras. La blessure, faites auparavant par un garde partisan de Viserys, s'étend profondément de mon coude jusqu'à ma poitrine. Une ligne droite purulente et sanglante. La peau meurtrie et bleutée sur son contour. Elle aurait été bien pire sans Tyerne, ses soins et ses remèdes.

Le chemin prendra bientôt fin. J'ai caché la cicatrice sous une cape afin de la protéger et d'épargner les regards sensibles. Je pousse Khalee, ma jument frison, a marcher plus vite lorsque j'aperçois au loin Vivesaigues. A la fois inquiet et impatient. Fatigué et heureux. Sur la route, nous croisons un groupe de partisan de l'ancien roi, tout fraichement arrivé aux portes de la ville, comme nous. Tyerne et moi les saluons, et finissons le voyage en leur compagnie. Ils sont excités, bavards. Mais ils se tournent d'avantage vers la jeune dornienne car pour ma part, je suis insensible. Muet comme une tombe. Mon regard est fixé sur les grandes portes de la citadelle bien gardée. Je souhaite qu'elles s'ouvrent le plus vite possible. Je souhaite la voir apparaitre dans un halo de lumière, souriante et en bonne santé.

***

Un garde se précipite sans trop réfléchir vers les appartements de Rhaegar Targaryen. Il frappe à la porte et l'ouvre sans plus tarder, trop stresser par le message qu'il vient porter à son roi.

    « Majesté.. oh, pardonnez moi. » Dit l'homme, débarquant comme une furie, en voyant Rhaegar et Nymeria en pleine discussion. Il baisse les yeux, gêné. « Un groupe d'homme et de femme viennent d'arriver en ville messire. Ils sont fouillés et escortés sur la place pour vous rencontrer, comme vous l'avez demandé. » Lança t'il avant de relever les yeux. « Il y a de nombreux hommes mon seigneur. Chacun d'eux paraient être apte à se battre à vos cotés. Cependant, l'un d'entre eux est un véritable colosse, il dépasse sans aucun doute les deux mètres. Je tenais à le préciser car il me parait louche. Il ressemble à un de ces sauvages Dothrak... Les hommes se méfient. Ils se sont occupés de lui et attendent vos ordres. » Ajouta t'il.

***

En effet, nous voila escorter jusqu'à la place, au pied du château, maison des anciens Tully. Alors que j'observe l'immense demeure, je suis en peu de temps encercler par une dizaine d'hommes. Chacun d'eux ont remarqués les armes que je porte dans mon dos, ainsi qu'à ma ceinture. Je descend agilement de la jument immobile, grimaçant légèrement au choc et lève les mains.

    « Quel accueil ! » Dis je en souriant malicieusement, amusé. « Du calme, je suis de votre coté. » Ajoutais je en les voyant monter en pression.

Tyerne est gentiment repoussée par l'un d'eux tandis qu'ils m'escortent un peu plus loin. A l'écart de tous. La sécurité ici semble être respecté minutieusement. Finalement, même si s'est moi qui est concerné, ça me soulage. Nymeria n'est pas seul et est sans aucun doute bien entourée.

    « Jette tes armes au sol! » Ordonna l'un d'entre eux.

J'exécute sans broncher, ne voulant pas m'attirer de problème. Je ne suis certainement pas capable de me battre contre autant d'homme, en tout cas pas aujourd'hui. Je retire mon épée de son fourreau, les multiples dagues de mes bottes et le fouet de ma ceinture. Un des gardes me regarde en insistant. Je fais la moue et dégaine également les deux faux cachés dans mon dos.

    « Faites attention à celle là, j'y tiens, et je compte bien les récupérer. » Lançais je, sans menace mais avec insistance.

Je les ajoute donc au tat d'armes qui s'est formé devant moi en soupirant.



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« So Happy I Could Die »
Mieux vaut tard que jamais
Depuis quelque jours, Lady Nym était soucieuse. Ses espions avaient préférés fuir la capitale, chose qu'elle était à même de comprendre. Mais elle n'avait plus aucune nouvelle de ses autres amis. Nul doute pour elle que si Viserys avait appris sa fuite avec Rhaegar, il s'en prendrait à des personnes plus proches d'elle : quitte à faire le mal, autant bien le faire. Elle n'avait plus de nouvelles de Nakhti, plus de nouvelles de Tyerne. Son père était passé il y a quelque jours de cela, Obara même était venu mais elle n'avait pas obtenu ce qu'elle désirait : des nouvelles directe de ses amis. Elle n'avait même pas de nouvelles de Daemon Sand qu'elle avait chargé d'envoyer avec sa soeur au Bief afin d'avoir des nouvelles de cette affreuse région. Elle ne regrettait pas d'avoir quitter la capitale ni de ne pas être repartie à Dorne suite au coup d'état de Viserys, elle assumait pleinement son nouveau rôle même - peut-être un peu trop, même.

Personne n'entrait sans avoir été fouillé au préalable. Personne ne venait parler au roi si l'on était pas sûr de la bonne foi de ces gens : elle ne prenait aucun risque. Plus que jamais, elle possédait nombre d'armes sur elle. Son fouet, toujours autour d'elle. Obara Sand possédait elle-même sa lance et ses armes affûtées qu'elle ne quittait jamais, pas plus que leur armures en cuir. Nymeria avait refusé toute autre armure : "Je suis une dornienne, je combattrai comme tel. Si le roi Rhaegar Targaryen a choisi une dornienne comme commandante de garde royale, c'est qu'il sait mieux que vous pourquoi et comment nous opérons." ainsi, les deux soeurs avaient été tranquille, elles avaient pu opérer à leur manière - ou plutôt comme on leur avait appris à Dorne. Elle n'obligeait pas Ser Barristan Selmy à quoi que ce soit, estimant que celui-ci était un très grand homme avec une très grande expérience et que par conséquent elle n'avait rien à exiger de lui. Il avait été à sa place autrefois, il aurait été peu convenable - à son sens - donc de lui apprendre son métier. Rares, très rares étaient les personnes en qui elle avait confiance, peut-être ne se comptaient-ils que sur ses deux mains, à peine. Rhaegar, Oberyn, Obara, Tyerne, Nakhti, Sarella, Ellaria, Barristan Selmy, ses autres soeurs. Et c'était tout. Même Doran parvenait à la faire douter, car silence total depuis son départ de la capitale.

Mais ce jour-ci, un garde se permettait d'interrompre Nymeria et son roi, chose qu'elle exécrait. Il regretterait cela, se disait-elle. Un colosse, disait-il. Une pointe d'espoir naissait au fond d'elle. Il n'y en avait qu'un, de colosse Dothrak, qu'elle connaissait. Elle avait souris. "Allons voir" avait-elle dit à son dragon. Elle l'avait embrassée puis s'était levée pour aller voir cela de plus près. Et elle ne fût pas déçue une fois sur place, bien au contraire. Les sources de ses inquiétudes, toute deux présentes.

Avec tout le calme dont elle était capable, elle fonçait sur "le sauvage/colosse/Dothrak" pour lui sauter dans les bras. Elle ne remarquait pas de suite sa plaie, trop heureuse de voir qu'il avait été jusqu'à faire pareil déplacement. Il avait parcouru Dorne et l'Orage pour la retrouver à la capitale et désormais, il avait fait le voyage de Port-Réal jusqu'à Vivesaigue... Elle n'avait pas de mal à y croire, elle était juste très surprise. Agréablement surprise.

« Mais... Tu es fou ! »

Elle le serrait extrêmement fort dans ses bras, puis le relâchait finalement pour redescendre sur ses jambes, elle remarquait alors sa plaie et grimaçait.

« Soignez-le. Nous discuterons plus tard, cela peut attendre ! Et occupez-vous en bien, nous aurons grand besoin de lui. »

Finalement, ce fût autour de sa soeur de supporter la crise d'affection soudaine de Nymeria. Elle aussi se fit bondir dessus. Mais avec Tyerne, elle se permettait évidemment plus de familiarité, elle embrassait tout son visage : son front, ses yeux, ses joues, ses lèvres, le bout de son nez, à nouveau ses joues, heureuse de revoir sa petite soeur saine et sauve, ici-même. Cette petite tête blonde lui avait terriblement manqué. Elle la serrait contre elle à nouveau, si fort qu'elle le pouvait.

« Oh, petite soeur. Tu es là. Je me suis tellement inquiétée pour toi... »

Elle finissait à contre coeur par la relâcher, Obara lui réservant le même sort par la suite, elle s'en retournait vers Rhaegar. Elle était heureuse, un sourire grand jusqu'aux oreilles, elle avait aussi envie de lui bondir dessus pour exprimer sa joie mais elle se contentait de l'enlacer, puis finalement garder un bras autour de lui pour regarder sa soeur.

« Vous devez avoir fait un sacré voyage, pourquoi êtes-vous venu jusqu'ici ? Vous auriez du retourner à Dorne... »

Euphorique, presque, elle en avait oublié son dernier échange avec sa soeur à la capitale. Celle-ci savait que sa soeur entretenait une relation secrète et elle n'avait pas encore su - à cette époque - le nom de cette personne. Nakhti, lui, savait. Elle ne lui avait jamais de vive voix mais il savait. Ce sera, après les retrouvailles, sans doute des moments très gênant qu'il faudra passer... Elle ne comptait néanmoins pas lâcher son roi, sa main, possessive, le tenait : elle n'avait pas oublié ce qu'il avait fait lorsqu'il avait rencontré Obara, cette fois-ci, elle ne prenait plus vraiment de risque.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Le quotidien de Vivesaigues en devenait rébarbatif pour ses habitants. Lorsque Rhaegar Targaryen n’était pas partit courir les campagnes du Conflans avec ses troupes de cavalier pour malmener les petits seigneurs du Trident partisans de la capitale, donc de son frère, il passait ses journées à Vivesaigues. Les mâtinés, Rhaegar les passait quasiment toutes dans le scriptorium, entouré du mestre et de 4 autres érudits. Des spécialistes des lois et de la diplomatie. Ils rédigeaient lettres sur lettres à tous les seigneurs de Westeros, grand ou petit. Les corbeaux du château ne cessaient de faire des allers-retours d’un castel à un autre. Rhaegar entretenait une abondante correspondance : soutenez-moi, je suis le vrai roi. Envoyez-moi vos osts. Reprenons la capitale, reprenons le Trône de Fer. Renversons l’usurpateur. Avec ou sans vous je vais lui apprendre à vivre. Une fois à ma merci je vais le faire tondre ce frère indiscipliné. Pour marquer sa disgrâce. Ensuite je lui crèverais les yeux, lui arracherais la langue, lui couperait doigts et virilité, puis le condamnerais à résider à vie dans une basse fosse du Donjon Rouge. Je ne le ferais pas exécuter, il ne sera pas dit que Rhaegar n’est pas clément.

Parfois les réponses étaient enthousiastes. Parfois les réponses étaient frileuses. Parfois les réponses étaient plus prosaïques : qu’est-ce que j’y gagne MOI ?

Après la matinée venait l’heure du repas. Le rituel était devenu habitude. Rhaegar à la table d’honneur, sur son fauteuil d’acacia d’apparat. A sa gauche Obara Sand, toujours digne. A sa droite un fauteuil vide, celui de Nymeria Sand. Vide car la demoiselle passait le plus clair du repas assise sur les genoux de Rhaegar à boire dans le même verre que lui. Sur la droite, la table des plaisants, comme les appelait Rhaegar. Les serviteurs nullement formalisés par la relation entre la dornienne et le Targaryen. Ils discutaient et plaisantaient en mangeant. Sur la gauche la table des fâcheux, comme les appelait Rhaegar. Les petits seigneurs et notables qui réprouvaient la dornienne et la façon dont elle s’affichait avec le roi. Ils mangeaient dans un silence gêné en s’efforçant de ne pas regarder le couple batifoler. La médisance contre Nymeria allait bon train parmi eux : elle a ensorcelé le roi, elle en a fait sa chose, elle le balade par ses charmes. Nymeria envoie tous les jours un rapport à Dorne par corbeau, elle prend ses consignes de Lancehélion, les Martell veulent contrôler le Trône de Fer en secret. Et autres absurdités. On en voulait à Rhaegar d’avoir congédié le septon de Vivesaigues. Il n’arrêtait pas de le sermonner à cause de la dornienne. Sire elle pourrait être votre fille, sire vous n’êtes pas marié. Et alors ? Viserys a rétablit la polygamie, Viserys a remis l’inceste au gout du jour. On est plus à ça près. Rhaegar avait viré le septon, les bigot du château avaient eut un haut le cœur. Rhaegar avait balancé son lit par la fenêtre de sa chambre après que Nymeria lui eut refusé ses attentions charnelles après un différent. Les bigots du château avaient applaudit du bout des doigts devant l’exploit. Un lit entier, pas mal pour un roi de 40 ans.

Après le repas venait des après-midi consacrés à de longues discussions et réunions militaires. Ça tournait en rond. On en revenait au même point. Comment fait-on pour reprendre la capitale ? Le soir le roi se délassait en jouant au Cyvosse. Contre n’importe qui. Les nuits, le roi disparaissait avec sa dornienne. Ce n’était même pas la peine de venir leur dire quoi que ce soit à ce moment là, même s’il y avait le feu au château. Les plus folles rumeurs couraient sur les nuits dorniennes. Les bigots du château disaient que Nymeria faisait des messes noires ou des atroces sabbats, dans lesquels elle sacrifiait de petits animaux pour hâter la mort de Viserys, puis elle s’accouplait comme une bête avec le souverain. Seule la dernière partie était vraie.

C’est dans ce contexte de routine que la venue de deux nouveaux dorniens constitua une nouveauté pour les occupants de Vivesaigues. Rhaegar fut estomaqué en apercevant le physique imposant du gros. Mais qu’est-ce qu’était cette chose ? Le grand frère caché de Clegane la Montagne ? Les commentaires passèrent en surmultiplié parmi les courtisans qui observaient la scène à distance.

« Regardez ses seins ! On dirait ceux d’une femme ! Vous pensez qu’il peut allaiter ? »

Rhaegar passa plus de temps à observer la jeune femme à côté. Une septa ? Quel affreux gâchis, joli brin de fille. Rhaegar la scruta de la tête aux pieds. Hum… Peut-être arriverait-il à convaincre Nymeria de faire comme sa mère Ellaria, d’inviter une autre femme à leurs ébats, comme Ellaria le faisait avec son amant Oberyn Martell selon la rumeur. Peut-être qu’ils arriveraient à deux à dévergonder et pervertir cette septa pour égayer leurs nuits. Nymeria fonça sur les deux. Rhaegar manqua de s’étouffer, il écarquilla des yeux en la voyant prendre d’assaut le monstre. Elle le connaissait ? Qui ? Que ? Quoi ? Mais le coup de grâce intervint lorsqu’elle câlina la septa en l’appelant petite sœur. C’était manqué pour la partie à 3. Nymeria l’embrassa même sur la bouche, Rhaegar s’étrangla. Il s’avança digne et cérémonieux vers les nouveaux venus, Nymeria au bras. Il s’adressa à la nouvelle sœur :

« Vous tombez bien, on a plus de septon. »
Il désigna Nymeria du regard à l’intention de Tyerne. Comme pour dire que c’était de sa faute à elle. Il observa ensuite le gros barbare. Quelle utilité lui donner dans ces murs quand il n’irait pas combattre dans leurs rangs ?

« Vous savez jouer au Cyvosse j’espère ? »
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« Mieux vaut tard que jamais. »
Nymeria, Tyerne, Rhaegar & Nakhti




T andis que je me fatigue inutilement a essayé de prouver ma bonne foi aux gardes, mon regard est attiré naturellement dans une autre direction. Comme un appel. Un parfum familier qui me pousse a avancer vers lui. Elle apparait là, un peu plus loin. Cet aura lumineux que j'espérais tant retrouver autour d'elle. Un large sourire s'empare alors de mes lèvres. Mon cœur s'emballe dans de bonds infernaux. Heureux de la voir saine et sauve -et qui plus est, dans une tenue digne d'elle-.

Elle accoure, avec une certaine retenu, vers moi. Je m'avance de quelques pas et la réceptionne dans mes bras. La douleur s'empare de ma poitrine au choc de nos corps mais ne laisse rien paraitre. Je suis bien trop omnibulé par elle. Elle est mon remède, ma source de vie et de bien être. Je la sert contre moi en la soulevant tandis que ses pieds quittent le sol. Son parfum épicé embaume mon esprit. Son sourire, signe de bonne santé, me remet du baume au cœur. Je revis, à nouveau.
Je ris doucement lorsqu'elle me traite de fou. Oui. Je suis fou. Fou amoureux d'elle.

    « Sans doute! C'est ma folie qui m'a rappelé que j'irais où tu ira. » Lançais je alors.

Je l'aurais gardé une éternité dans mes bras. Pour me ressourcer. Redonner des vagues de chaleur et de vie à mon corps fatigué. Il faut cependant que je la relâche, que je la laisse allé voir sa petite sœur. Cette dernière sera également ravie de la revoir.

Je la repose délicatement au sol et la libère de mes bras. Je lui souris, me voulant rassurant lorsqu'elle découvre ma plaie. Elle ordonne alors à l'un de ses gardes de me soigner.

    « A vos ordres madame. » Dit il en accompagnant ses paroles avec un geste de la tête respectueux. « Attendez moi ici, je vais faire venir une infirmière. » Ajouta t-il dans ma direction.

A mon tour, je le remercie avec un geste de la tête. J'attrape mon tat d'arme posée au sol et suis Nymeria en direction de Tyerne. Je siffle discrètement tandis que Khalee, ma jument, s'approche de nous. Je range soigneusement mes armes sur sa parure de sellerie en cuir brun, sortit tout droit de Dorne. Je n'en aurais certainement pas besoin pour l'instant. Je souris. Heureux, et à la fois amusé en voyant le spectacle entre les deux sœurs. Obara s'avance également vers moi en m'offrant un baisé sur la joue, avant de sauter sur Tyerne.

Mon euphorie s'estompe un peu lorsque je vois apparaitre derrière Nymeria une silhouette athlétique, élancé. Avec de longs cheveux blonds et un charisme surprenant. Peut être un peu trop cérémonieux à mon gout. De douloureux frissons parcourent mon dos lorsque je vois ses mains se poser sur elle. Alors s'est lui, Rhaegar Targaryen. Roi en exil. Celui a qui appartient le cœur de Nymeria. Était il seulement au courant, lui, de qui je suis? Je détourne mon regard pour me concentrer sur mes attaches, et surtout pour éviter l'image désastreuse et bouleversante qui se dessine devant moi.
La remarque de l'homme blond me surprend mais je me contente de sourire, une légère arrogance au coin de l'œil.

    « Navré de vous décevoir mon seigneur, mais ce jeu est pour moi d'un ennuie mortel. Je préfère de loin être plus actif pour combler mes journées. » Dis je en plantant mes yeux sombres dans les siens.

Le Cyvosse. Etre assis des heures en jouant avec des pions, très peu pour moi.
Par les sept, en le regardant plus en détail, je trouve qu'il est bien plus vieux que je ne le pensais. Ce grand roi blond, regardant le monde de haut. Qu'est ce qu'elle peut lui trouver? Elle, l'indomptable Dornienne. Celle avec qui on ne s'ennui jamais. Celle qui aime l'aventure et les défis. Je lui poserais sans aucun doute la question.

Ca me déchire le cœur mais je me comporte, pour l'instant, plutôt bien devant lui. Ca ne fait évidement que commencer, mais s'est déjà ça. Je lance un bref coup d'œil à Nymeria. J'ai l'impression d'être incapable de voir la vérité en face car, aussitôt, mes yeux se détournent.
Je tapote l'encolure de Khalee qui se met a chercher dans mes poches. Je souris doucement, presque mélancolique, et lui en sors un sucre avant de le lui offrir.



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« So Happy I Could Die »
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Les revoir lui faisait du bien, elle se sentait plus zen, plus apaisée : ils étaient là, la vie sauve. Hormis Nakhti et son bras... Mais elle avait ordonné qu'on s'occupe d'eux. Si cela dépassait ses fonctions de donner des ordres pour soigner quelqu'un, elle n'en avait cure... Elle agissait à Vivesaigue comme elle agissait à Lancehélion, que cela déplaise ou non elle s'en moquait aussi. Elle ne lâchait pas Rhaegar, elle serrait même sa main, assez fort à cause de l'excitation du moment. Lorsqu'il lui faisait une remarque déguisée sur le sujet des septons, elle se permettait un petit coup de coude dans les côtes en retenant un rire : qui avait explosé de rage lorsque l'aspic était allée dans un autre lit que le sien pour plusieurs nuits ?

« Oh, je manque à mes devoirs. Mon roi, voici Nakhti et Tyerne. Tyerne est la troisième fille d'Oberyn. Nakhti est... mon maître d'armes à Dorne mais il s'occupait aussi de mes chevaux. »

Oui, oui. De ses chevaux, tout à fait. Elle épargnait - l'espérait-elle - les moments gênants au mieux, elle espérait l'espace d'un instant que Rhaegar ait oublié ce nom "Nakhti". Ce nom qu'elle lui avait donné lorsqu'elle venait d'arriver à Port-Réal, qu'elle lui avait demandé une audience et lui avait grimpé sur les genoux, lorsqu'il lui avait demandé "mais qui a joué avec ton petit coeur ces dernières années ?" et qu'elle avait tout simplement répondu : ce guerrier, Nakhti. A présent les circonstances étaient toutes autres, mais cela faisait des lunes de cela, peut-être l'avait-il oublié, oui, peut-être, sûrement. Elle ne pouvait cependant pas nier la tension qu'il y avait avec Tyerne. Elle connaissait sa soeur par coeur et elle voyait bien la rancoeur dans son regard surtout lorsqu'elle regardait Rhaegar. Elle connaissait aussi très bien Nakhti, trop bien sûrement, elle voyait aussi dans son regard cette... haine ? Etait-ce de la haine, finalement ? De la colère ? En tout cas, rien de positif. De son pouce, elle caressait la main de Rhaegar. Elle n'aimait pas vraiment mettre les gens dans l'embarras, du moins, pas les gens qu'elle aimait.

Rhaegar n'avait au final que peu, voir trop peu de soutien. Un sourd-aveugle l'aurait remarqué. C'était lourd. Pesant. Pourquoi ne voyaient-ils pas ce qu'elle voyait ? Pourquoi ne voyaient-ils pas ce qu'elle pouvait voir en lui ? Etait-ce une rancoeur envers les Targaryen, signe que leur règne n'avait que trop duré, ou étaient-ils juste du côté de Viserys ? Ca n'était certes pas le lieu ni le moment mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle était restée trop longtemps sans réponse.

« Vous avez des nouvelles de Doran ? De Dorne ? A-t-il pris une décision ? »

Aucun signe depuis des semaines. Aucune réponse. Rien. Et plus elle attendait et plus la pression montait : oui, maintenant que Tyerne et Nakhti étaient là, il fallait bien trouver une autre raison d'angoisser. Elle avait eu des nouvelles de la famille Allyrion et ... cela avait été pire qu'un coup de fouet. Ils lui avaient tournés le dos pour ses décisions, pour avoir révéler publiquement sa relation avec un homme de presque 20 ans de plus qu'elle, doublé d'un Targaryen : une véritable déception aux yeux du patriarche. Qui d'autre pouvait lui donner des nouvelles ? Son père lui avait dit qu'il amènerait du soutien mais elle ne recevait que peu de lettres disant explicitement qu'on était de leur côté. Elle comprenait, d'un côté, ces décisions. D'un autre, c'était tout de même rude et si elle devait un jour retourner à Dorne, ce ne serait plus jamais comme avant. Pourtant elle gardait la tête haute et toujours ce même sourire digne. Elle continuait à faire comme si de rien était : tout change dans la vie, tout est éphémère. Il fallait s'y faire.

Obara retournait à côté de Nymeria après avoir saluer les nouveaux arrivants, si elle n'avait pas encore pris de décisions officielles quant à la garde royale, c'était comme si elle en occupait déjà une place : "pour rester aux côtés de ma soeur" "faire mon devoir envers ma soeur". C'était toujours ça, savoir qu'elle avait encore quelque amis et que des membres de sa famille ne lui avaient pas tournés le dos. Qu'en serait-il de Tyerne ? Un regard suffisait à la lady aspic pour voir que sa jeune soeur était en rogne quand bien même elle s'efforçait de ne rien laisser paraître, elle avait ces rictus.

Elle levait les yeux vers Rhaegar et lui offrait un léger sourire.

« Tu verras, Nakhti est un très bon combattant. Ceux de Viserys ne résisteront pas bien longtemps, ceux de Tywin Lannister non plus. »

Car celui-ci avait prêté allégeance à la mauvaise personne, Tywin avait préféré se tourner vers Viserys, chose à laquelle elle s'était attendu mais qui était assez désastreux. Elle retenait un soupir puis elle s'apprêtait à rentrer.
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Nymeria, Nakhti, Rhaegar & Tyerne


Vivesaigues.
Juchée sur le destrier blanc et nerveux qu’elle chevauchait, Tyerne scrutait de ses grands yeux bleus l’ancienne principale place forte du Conflans d’un air mi-sceptique, mi-réprobateur.
Jamais elle n’aurait imaginé un jour s’enfoncer autant dans les terres des Sept Couronnes, loin de la chaleur de Dorne et des fastes de Lancehélion, et encore moins d’être reçue dans ce qui avait jadis été la résidence des déchus Tully. Ils avaient chevauché presque sans répit, ne s’octroyant que de courtes pauses afin de bénéficier d’un repos dont seuls leurs montures semblaient réellement quémandeuses, bien qu’elle eut insisté pour examiner la blessure de Nakhti, une fois la menace de Port-Réal suffisamment loin derrière eux pour leur permettre de ralentir légèrement l’allure. Néanmoins, au-delà de la poursuite dont ils avaient brièvement fait l’objet, au-delà de son inquiétude concernant le bras de son camarade, dont l’aspect de l’entaille ne la rassurait guère, ce qui poussait aujourd’hui Tyerne à presser le pas en direction des murs de la citadelle, après un bref regard jeté à son compagnon, c’était ce désir urgent et ardent de demander des comptes. Pour la première fois de sa vie, son visage aux expressions si naïves et innocentes semblait teinté d’un voile d’ombre, une ombre faite d’incompréhension et de rancœur mêlées, qui crispait ses traits en une grimace vaguement amère. Les lèvres pincées, la jeune Sand ne consent qu’à lâcher des bribes de réponses aux partisans de Rhaegar qui les rejoignent peu avant les portes de la cité, le cœur comme pris dans un étau nauséeux.
Ses mains se serrèrent, ne consentant à se relâcher que pour abandonner sans considération aucune les rênes de sa monture au palefrenier qui s’était approché, ne daignant retarder son pas que pour attendre Nakhti, contraint lui d’abandonner ses armes aux mains un peu trop zélées des gardes de l’ancien roi. Rajustant sa coiffe de septa sur ses mèches blondes, l’Aspic glissa un doigt prudent sur la lame qu’elle tenait dissimulée dans la manche de sa longue et simple robe unie, même si la situation ne parvint à lui arracher un sourire. Elle bouillonnait, et ce fut presque en courant qu’elle s’engouffra à la suite de Nakhti entre les murs de Vivesaigues.
Pas un mot n’avait franchi la barrière de ses lèvres depuis leur arrivée. Et à dire vrai, le spectacle que lui offrit son aînée lorsqu’elle apparut dans son champ de vision lui aurait de toute façon coupé toute envie d’émettre le moindre son.
C’était donc vrai.

Jamais elle n’avait ressenti une telle sensation. Elle avait souvent été agacée, irritée, énervé, sans jamais laisser apparaître autre chose qu’une bribe de colère froide, bien loin des éclats d’Arianne ou de Nymeria. Mais là… Tout était différent.
Ses iris bleus se posèrent d’abord sur le visage de sa sœur, ce visage si frais, si rayonnant, comme épargné par les affres d’une guerre qu’aucun d’entre eux n’avait vue venir, sur lequel trônait ce sourire qu’elle n’aurait jamais cru lire un jour sur les lèvres de Lady Nym. Elle avait l’air… stupidement heureuse. Et cette simple constatation souleva une nouvelle montée acide dans le cœur de Tyerne, qui, muette et impassible, laissa son regard glisser sur l’homme que son aînée venait de délaisser pour se jeter dans les bras de Nakhti.
Elle avait souvent entendu parler du grand roi Rhaegar Targaryen. Trop souvent, peut-être. Rhaegar Targaryen, qui avait courtisé, épousé, trahi Elia Martell, sa tante, et qui se tenait à présent même au bras de sa propre sœur. Rhaegar Targaryen, ce grand et valeureux guerrier qui avait jadis rapporté la paix dans les Sept Couronnes, et qui lui faisait en cet instant précis l’effet d’un vieillard las et fatigué, comme si son front ne parvenait à supporter le poids de la couronne que son frère venait de lui subtiliser.
C’était donc vrai.
Le choc de Nymeria venant se jeter dans ses bras la tira brutalement de ses réflexions, laissant apparaître, l’espace de quelques secondes, un sourire sincère et tendre sur son visage pâle et marqué par le voyage. Nymeria avait toujours été extrême. Démonstrative. Extrêmement démonstrative. Et déstabilisée par cette soudaine preuve d’affection face à laquelle elle ne pouvait que répondre en ouvrant les bras, la jeune Aspic serra à son tour son aînée contre elle, se laissant embrasser sans rechigner et rendant à son tour les baisers donnés dans une joie qui était tout sauf feinte.
Mais qui fut bien vite remplacée par un agacement mêlé de colère aux paroles de l’Aspic. Elle avait envie de hurler, mais elle se contint, se contentant de lui offrir un sourire plus crispé qu’elle ne l’aurait voulu, heureusement bien vite dissimulé par l’étreinte toute aussi spontanée –et plus brutale- d’Obara, qui lui arracha une petite exclamation de surprise étouffée.

Evidemment, qu’elle était venue. Elle était venue dès qu’elle avait su, dès qu’elle avait pu. En avait-elle douté ? Avait-elle seulement pu douter d’elle, alors qu’elle-même n’avait pas esquissé le moindre geste, pas donné le moindre signe de vie lorsque Viserys s’était brutalement emparé du pouvoir à peine elle et son… elle et Rhaegar Targaryen avaient-ils quitté Port-Réal, et qu’il avait décidé de la retenir comme otage à la capitale afin de s’assurer des bonnes grâces de Dorne ? Et Obara ? Même Obara était venue, préférant baiser la main du Roi déchu plutôt que de venir secourir sa propre sœur.
Et pire que tout, Nymeria lui avait menti.
Elle ne semblait pas comprendre, pas réaliser. Comme si tout ceci n’était qu’une ombre, qu’un simple nuage un peu sombre sur le tableau du parfait amour qu’elle semblait filer, et dont elle ne lui avait pas touché le moindre mot. Pas un mot, pas un seul, alors que tout Port-Réal jasait dans leur dos. Elle se souvenait encore du maelstrom d’émotions qui l’avait submergée lorsque Nakhti lui avait annoncé la nouvelle : un mélange de colère, d’incompréhension, de honte et de tristesse.
Nymeria se méfiait-elle tant d’elle pour ne point vouloir lui confier pareille information ?
Le Roi.
Sa sœur… Et le Roi.
Ou du moins ce qu’il en restait.

Lorsque Obara consentit enfin à la lâcher, la jeune blonde sourit brièvement, ramenant les quelques mèches qui s’étaient échappées de sa coiffe en arrière de son visage, afin de s’incliner respectueusement devant l’ombre du dragon.

« Votre Majesté. » Déclara-t-elle sobrement en guise de salutations.

Salutations qui faillirent lui rester coincées au fond de la gorge aux paroles du roi, qui semblait bel et bien détaché de la réalité, au-delà de son apparence. Elle avait entendu beaucoup de choses à Port-Réal. Ce qui était vrai ou faux, elle n’aurait su le dire ; néanmoins, beaucoup s’accordaient à dire que le règne du roi dragon était désormais révolu, et que ce dernier semblait avoir lentement succombé à la mélancolie propre à la famille maudite dont il faisait en cet instant même un magnifique et tragique portrait. Rien qu’une ombre, une maudite ombre que Nymeria s’obstinait à dévorer des yeux, le tout sous le regard consterné et perdu de sa cadette.

« Si une septa est tout ce qui vous manque pour vous permettre de gagner cette guerre, c’est avec plaisir que j’endosserai ce rôle pour vous mon Roi. » Déclara-t-elle calmement, d’une voix apparemment dénuée de toute moquerie et de toute agressivité, douce et limpide, comme à son habitude. « Cependant, Nymeria pourra vous confirmer que je dispose de bien d’autres talents dont je ne voudrais vous priver. » Poursuivit-elle sur le même ton, feignant d’ignorer les sous-entendus ponctuant sa phrase, qu’elle lâcha dans un sourire humble et respectueux, sachant pertinemment que ses mots feraient bouillir Nymeria.
Elle-même avait envie de hurler intérieurement. Tout semblait si… Décousu, si irréel. Nymeria et sa façon de se serrer contre ce roi trop frêle et aux cheveux trop longs, son regard énamouré et son embarras visible alors qu’elle lui présentait Nakhti, comme si ce dernier n’avait jamais fait partie de sa vie. Plus que jamais, la blonde Aspic se sentie prise de pitié pour l’étalon dornien, à qui elle coula un regard lourd de sous-entendus qui se transforma en une œillade grave et sévère en direction de sa sœur. Ou du moins de ce qu’il en restait. Jamais sa sœur ne se serait pliée ainsi, jamais sa sœur aurait refusé d’assumer une relation qui lui avait prodigué des années de passion et de colère. Elle ne la reconnaissait pas, ni elle, ni ce comportement dont l’unique responsable se trouvait sous ses yeux desquels elle s’efforçait de ne pas le foudroyer, serrant les poings et les lèvres.
Et lorsque Nymeria reprit la parole pour s’adresser à elle, elle sentit ses ongles s’enfoncer brutalement dans ses paumes, de façon instantanée et incontrôlée.

Des nouvelles de Doran.
Des nouvelles de Doran.
Elle avait envie de hurler. De rire, de rage, d’incompréhension. Avait-elle la moindre idée de ce par quoi elle était passée, de ce qu’ils avaient dû endurer avant d’arriver ici, pendant qu’elle se lovait amoureusement dans les bras de celui qui n’avait de roi que le nom et dont le vol du trône ne semblait susciter tout juste qu’un vague ennui ? Comment aurait-elle pu avoir ne serait-ce qu’un seul contact avec l’extérieur autre que ce qu’on voulait bien lui donner comme information, séquestrée à Port-Réal, là où même son père n’était pas retourner la chercher après son départ ? Comment aurait-elle pu avoir la moindre information, la moindre nouvelle de Dorne quand Dorne elle-même semblait l’avoir oubliée ? Combien de temps, combien de temps serait-elle encore restée là-bas si elle-même n’avait su se tirer d’affaire, si Nakhti n’était pas venu lui apporter une aide inespérée ?
Sidérée par un manque de tact et de clairvoyance auquel son aînée ne l’avait pas habituée, Tyerne resta quelques secondes silencieuse, masquant difficilement son émoi, cherchant un soutient dans le regard sombre de l’imposant dornien qui se tenait près d’elle avant de lâcher d’une voix calme, presque trop calme, et sourde :

« Non. A ma grande surprise, le serpent siégeant sur le trône de fer refuse de communiquer la moindre information à ses otages concernant la position de leur propre famille, j’ignore encore pourquoi. J’avais osé espérer que vous disposiez plus d’informations à votre niveau. »
Déclara-t-elle simplement, se rapprochant de Nymeria tout en se débarrassant lestement de sa coiffe de septa, secouant brièvement la tête afin de libérer ses boucles blondes. « Mais il est vrai que vous êtes après tout loin de tout. Loin de Port-Réal, loin de la guerre, loin de Dorne… N’est-ce point trop ardu de bénéficier du soutien de ceux que Viserys n’a pas encore exécutés et d’organiser une riposte en ces lieux si tristes et si reculés ? Même si je ne doute pas un instant que tu auras su leur redonner vie Nym, tu as toujours eu ce don pour donner l’impression d’être comme chez toi peu importe où tu te trouves. » Eluda-t-elle d’un air pensif, caressant de ses grands yeux bleus la voûte qui se tenait au-dessus de leur tête d’un regard faussement admiratif.

« J’aurais aimé vous être davantage utile. » Glissa-t-elle d’une voix teintée de regret, affichant un air peiné tandis qu’elle tournait à présent autour de sa sœur, feignant de continuer à observer les lieux qui l’entourait, comme si elle paraissait tout sauf concernée par cette guerre à laquelle elle n’avait jamais demandé à prendre part, et dans laquelle Nymeria semblait apparemment désireuse d’entraîner tout Dorne. Et tout cela pour… pour… « Néanmoins je doute que les préoccupations de sa Majesté ne soient directement dans mes cordes, et encore moins en étant recluse à la Capitale. » Poursuivit-elle en ignorant Rhaegar du regard, reposant ses yeux clairs sur sa sœur. « Mais si je peux faire la moindre chose pour aider ma sœur, je m’en voudrais de manquer à mes devoirs. » Acheva-t-elle avec un sourire presque moqueur, avant de retourner se poster près de Nakhti.

Elle lui jeta un regard inquiet. L’état de sa blessure ne s’était guère amélioré, et la grimace de douleur qu’il avait esquissée en étreignant Nymeria ne lui avait pas échappée. Cette dernière en revanche, n’avait pas fait la moindre remarque concernant l’état du colosse, elle qui aurait été la première à bondir face à pareille blessure encore quelques mois auparavant, tout comme elle n’aurait jamais osé lui mentir de la sorte.
Avant.
Tout cela lui semblait si loin, désormais.

base crackle bones, modification lawina
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Rhaegar sentait les ennuis venir. La joyeuse équipée qui venait de se joindre à Nymeria ne lui disait rien qui vaille. Non seulement Obara était venu il y a quelques jours pour apporter sa mauvaise humeur quotidienne, à vous jetez en permanence des regards froids sur Rhaegar comme pour dire qu’elle désapprouvait sa liaison avec sa sœur. Mais en plus maintenant la demeure de Rhaegar allait être égayée par cette septa propre sur elle qui persiflait ses sarcasmes à sa dornienne de maîtresse. Sans parler de cet espèce de colosse à la poitrine opulente qui semblait près à faire un carnage au moindre mauvais mot. Les jours qui s’annonçaient n’allaient pas briller par leur apaisement. Mais Rhaegar pour contenter son amante, lança cordial :

« Vous êtes tous les bienvenus. Vivesaigues n’a jamais vu autant de dorniens. Ce soir vous dînerez à ma table, il ne sera pas dit que les Targaryen n’ont aucun sens de l’hospitalité. On sait vivre à Vivesaigues.»

…………………………

Le repas eut lieu en petit comité. Juste Rhaegar et les dorniens, attablés dans le jardin, des braseros exposés ça et là pour les éclairer. Le quotidien de Vivesaigues était fastueux à la table du roi exilé, mais pas autant qu’il l’aurait souhaité. Les agapes luxueuses de Port-Réal étaient loin désormais… Finis les faisans, les perdreaux et les pigeons. Rhaegar ne pouvait proposer à ses invités que des viandes communes comme le boeuf et l’agneau. Trop occupé par la guerre Rhaegar n’avait accomplit aucune chasse dernièrement. Donc absence de chevreuil et de sanglier aussi. Les 7 soient loués Vivesaigues étaient au confluent de 2 fleuves. Chaque soir Rhaegar était en mesure de faire servir des poissons d’eau douce. Obara bâfrait du hareng avec les doigts sans se soucier de discussion et c’est un pavé de saumon qui était dans l’assiette de Rhaegar. Mais là encore ceci ne pouvait lui faire oublier qu’au Donjon Rouge il pouvait avoir du homard et du crabe. Il avait aussi réclamé ce soir qu’on dispose sur la table des corbeilles de fruit. Il savait qu’à Dorne on aimait consommer citrons, oranges et dattes. Il voulait ainsi contenter ses invités. Mais manque de chance, il n’y avait que poires, pommes et prunes du Conflans dans ces corbeilles. Quand au vin servit ce soir, il était quelconque. Depuis que les Tyrell avaient opté pour Viserys le maudit et fermé la frontière avec le Conflans en majorité pro-Rhaegar, plus moyen d’obtenir des vins fin du sud et de la Treille en particulier.

Le roi parlait beaucoup, il aimait à blablater sans fin dès qu’il était en compagnie de nouveaux visages. C’est avec Nymeria assise sur ses genoux comme à son habitude, buvant dans le même verre que lui, que Rhaegar parlait à n’en plus finir à ses invités :

« J’ai remarqué que l’exécution la plus courante dans les 7 couronnes, c’est soit la pendaison, soit la décapitation. Même si d’autres méthodes peuvent s’appliquer. C’est mon père Aerys qui préférait brûler vif ceux qu’il condamnait, mais pas grand monde ne l’a imité à part ces fous de R’Hllor. Je trouve que la décapitation est un châtiment plus noble. En fait ironiquement, un noble est plus susceptible d’être décapité que pendue, mais un noble de haut rang est plus susceptible d’ordonner une décapitation qu’une pendaison. »

Rhaegar se mit à rire tout seul de ses propos. Obara leva les yeux au ciel, marre des sempiternels bavardage du blond. Elle craignait qu’il reparle des tortures célèbres du passé comme cette Lannister qui avait eut les paupières et les lèvres arrachés par ses ravisseurs fer-nés, ou encore ces envahisseurs orageois dont les dorniens avaient coupés les mains avant de les renvoyer chez eux.

« Les amendes ne sont pas vraiment répandus, sauf pour les criminels riches, une bonne idée de Jon Connington ma fidèle main. En fait les nobles risquent plus facilement une exécution qu’une amende pour un crime, car payer est d’un vulgaire déshonorant pour eux. »

Rhaegar s’interrompit pour prendre une bouchée de saumon et observer Nakthi au passage. Par tous les dieux, comment ce monstre pouvait-il posséder une poitrine aussi opulente alors qu’il n’était pas une femme ? Pouvait-on le traire ?

« La flagellation est un châtiment plus répandu pour les plus modestes des paysans. La mutilation est plus populaire de l’autre côté du Detroit m’a-t-on dit. Mais plutôt rare dans notre royaume. Mis à part pour les violeurs qui sont tout le temps castrés. La plupart choisissent le mur plutôt que de finir ainsi. Mais personnellement je préférerais que la flagellation soit plus répandue que la pendaison pour les criminels. J’aime bien la flagellation. »

Les mains de Rhaegar serrèrent Nymeria contre lui dans un geste complice alors qu’il prononçait sa dernière phrase.

« L’emprisonnement n’est pas un châtiment courant. Il sert plutôt à retenir les gens en attendant un procès ou une rançon. Il existe cependant une exception : les Arryn des Eyriés. Ils emprisonnent leurs criminels dans des cellules célestes. Mais il s’agit là en vérité d’une forme d’exécution. »

Rhaegar but une nouvelle gorgée de vin.

« Mais je parle, je parle et je vous oublis. Le sujet est peut-être trop inconvenant, et si nous parlions d’autre chose ? »

« Et comment !!! »

Lança Obara.
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« So Happy I Could Die »
Mieux vaut tard que jamais
Pour mettre la bonne ambiance, on pouvait dire que Rhaegar savait y faire. Rhaegar avait tant l'habitude de recevoir des invités, il avait tant l'habitude de parler que Nymeria n'entendait plus que sa voix sans en écouter les mots.

La commandante de garde royale était assise sur les genoux de son roi, comme bien souvent. C'était sa place, celle qu'elle s'était faite dès le second jour de leur exil. Au premier jour elle n'avait pas tant osé, ne sachant pas où était sa place à présent : maîtresse ? Complice ? Les gens pouvaient-ils le savoir ou non ? Le lendemain elle y avait pris place et elle n'en avait plus bougé. Ce qui pouvait énerver nombre de gens, cette proximité constante comme si on les avait cousu ensemble, comme si on les avait menotté ensemble, une sorte de lien invisible. Mais il n'y avait nul part où elle se sentait mieux que sur ses genoux et le reste avait suivi, manger dans la même assiette ou boire dans la même coupe. C'était devenu tout à fait normal.

Comme Rhaegar qui parlait sans s'arrêter. Inlassablement, il parlait, encore et encore. Elle n'y prêtait plus trop attention et ne se rendait donc pas forcément compte que cela pouvait agacer les gens avec eux, même si Obara ne s'était pas gênée de lui faire savoir. Il n'avait pratiquement pas parler les premiers jours de leur venue, alors qu'il parle était pour elle signe qu'il était de bonne humeur. Elle entendait un mot sur deux et lâchait un rire lorsqu'il mentionnait la flagellation en la serrant contre lui. Elle buvait une gorgée, s'essuyait les lèvres et se collait un peu plus contre Rhaegar, glissant son bras autour de lui. Elle jetait un regard vers Tyerne qui semblait plus que jamais contrarier. Elle regardait à nouveau Rhaegar et déposait un baiser sur sa mâchoire, elle remontait ses baisers contre sa joue puis près de ses lèvres.

« Je crains mon cher et tendre roi, que mes soeurs et mon ami n'aient pas la même patience que moi pour écouter vos histoires et vos pensées à voix haute. »

Elle se mordait la lèvre quelque secondes, lui offrait ensuite un sourire malicieux et déposait un furtif baiser contre ses lèvres. Elle prenait une des main de son roi qui la serrait pour la glisser sur son ventre encore plat.
 
« Parlons bien, parlons combat. Comment est la capitale maintenant ? »

Sa main derrière Rhaegar s'appliquait à caresser son dos du bout des doigts tandis que son autre main qui avait mis la main du roi sur son ventre, s'était glissée sur son torse. Elle n'avait aucune gêne, aucune pudeur. Elle avait été ainsi avec Nakhti il fût un temps, peut-être pas si collante à s'asseoir sur ses genoux mais elle ne s'était jamais retenue de l'embrasser ou câliner en publique : pourquoi en serait-il autrement avec Rhaegar ? Elle n'y pensait simplement pas. Elle déposait un nouveau baiser contre la joue de Rhaegar, elle s'amusait même à venir lui susurrer quelque mots à l'oreille. Elle se reculait un peu après pour regarder les convives un à un. Elle savait que de toute façon, quoi qu'elle dise, elle ferait un faux pas, quoi qu'elle dise : ça n'irait pas. Ils tireraient tous une tête de six pieds de long. La situation était tendue et pourtant à mesure que cela passait, elle ne désirait qu'une chose, faire comme si de rien était. Oh tout ça n'était peut-être pas normal mais elle n'aimait pas s'attarder sur ces problèmes qu'elle trouvait futile : soit ils acceptaient ce qu'elle faisait, soit ils pouvaient partir. Ca avait toujours été ainsi avec Nymeria, soit on la prend comme elle est, soit on part mais elle n'allait pas adapter ses envies et désirs à ceux des autres. Elle lâchait un léger soupir et murmurait alors, devant les airs déterrés des personnes ici-présente :

« J'espère que notre enfant aura ma patience. »

Car elle estimait qu'il en fallait beaucoup de la patience pour supporter pareille situation. La révélation avait été faite et elle savait que quoi qu'il arrive, tout passerait mal alors elle avait lâché le morceau, révélant pour la première fois à voix haute ce qu'il se passait pour elle. Ce qu'elle avait à dire depuis un temps. Elle l'avouait à voix haute pour la première fois à Rhaegar même si elle avait tenté de le mettre sur la piste plus d'une fois, celui-ci était si préoccupé par ses nombreuses affaires qu'il n'avait pas relevé. Et peut-être qu'ils ne relèveraient pas cette fois-ci et penseraient qu'elle parlait d'un enfant encore à concevoir, un enfant dans un futur plus ou moins proche. Mais il fallait être inconscient pour concevoir un enfant dans une pareille situation. Non, cet enfant, à en juger ses retards, le nombre de lune passés, avait été conçu bien avant l'exil. Nymeria attrapait une prune et la mangeait, laissant aux personnes autour d'elle le choix de ce qu'ils penseraient de ça, pour elle, le sujet était ouvert et c'était dit. Elle aurait pu y mettre son tact légendaire et manipuler les mots comme elle aimait tant à le faire mais la situation était trop étouffante pour ça.

Ca n'était pas non plus le genre de nouvelle que l'on pouvait annoncer dans un temps pareil, ça n'était pas non plus le genre de nouvelle que l'on pouvait annoncer .... Non en fait Nymeria ne s'était jamais attendu à annoncer une nouvelle pareille, elle ne s'était jamais attendu à ce qu'une chose pareille lui arrive tout simplement car elle n'avait jamais était de ces petites filles qui rêvaient d'un beau mariage et de beaux enfants. Et si elle ne montrait rien, elle craignait grandement cette nouvelle et ce que tout cela impliquait. Son regard se levait vers Nakhti, le coeur lourd. Elle se décidait pour la première fois depuis des lunes à mettre son égo de côté.

« Je te présente mes plus sincères excuses, Nakhti. »

Peut-être aurait-elle du le prendre à part pour lui en parler, oui sûrement. Elle aurait peut-être du quitter un instant les bras de Rhaegar pour s'expliquer avec Nakhti, lui parler. Elle ne connaissait que trop bien Nakhti et ses réactions.

« Je m'excuse pour ce que tu as pu endurer pour me retrouver à Port-Réal, je m'excuse pour ce que tu as pu endurer pour revenir ici tout en sachant dans quels bras j'étais, tout en sachant que je... Ce n'était pas digne de ma part, pareil comportement. Alors devant mes soeurs et devant mon roi, je m'excuse du manque de courage que j'ai eu à t'annoncer tout cela, pour t'y préparer avant, sachant ce que l'on a vécu ensemble toutes ces années. »

C'est Obara qui réagissait la première, manquant de s'étouffer avec sa nourriture, partagée entre un rire nerveux et l'envie de gifler sa petite soeur pour lui remettre les idées en place. Nymeria détournait le regard vers son aînée, soucieuse, jusqu'à ce qu'elle parle, après avoir repris sa respiration.

« Il me semblait bien que tu avais... un peu grossi, et ça, ce n'est pas digne de toi. »

Nymeria fronçait ses sourcils et entrouvrait les lèvres, comme choquée par les propos d'Obara. Elle regardait Obara puis baissait le regard sur sa poitrine et son ventre puis elle relevait le regard vers Obara.

« C'est donc tout ce que tu as à dire?! »
« Et que veux-tu que je dise d'autres sinon que tu n'as pas choisi le meilleur endroit ni moment ni même... » elle regardait alors Rhaegar de haut en bas, de bas en haut puis reprenait « Pour tomber enceinte. Tu sais que je t'aime et que tu as mon soutien mais s'il y a 1 an on m'avait dit que Nymeria Sand serait enceinte j'aurais sûrement eu le plus gros fou rire de toute ma vie. Alors excuse moi si j'ai envie de rire, là, maintenant, devant la situation. Même si je me doutais depuis le temps que je suis ici, que ça finirait par arriver, tu n'as jamais su contrôler certaines de tes pulsions contrairement à ce que tu te plais à faire croire à tout le monde. J'ai d'autant plus envie de voir la réaction de notre père lorsqu'il apprendra la nouvelle, j'ai déjà loupé la fois où il s'est battu contre "le roi" Rhaegar alors là, je veux être aux premières loges lorsqu'il apprendra qu'il va être grand père. »

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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« Mieux vaut tard que jamais. »
Nymeria, Tyerne, Rhaegar & Nakhti




J e laisse Tyerne répondre à la question de Nymeria. Après le reproche qu'elle annonce avec toute la délicatesse possible, une remarque supplémentaire raisonne dans mon esprit "et qui plus est, en se préparant à la guerre en jouant a des jeux inutiles tel que le cyvose." Cette phrase, une fois prononcé à vive voix, aurait été lancé comme un pique en pleine poitrine. Il n'en est rien, puisqu'aucun son ne daigne sortir d'entre mes lèvres. Je me suis éteins, comme un puissant soleil ayant perdu de son feu.
Je regarde Tyerne, me voulant rassurant en voyant l'inquiétude sur son visage. Je lui souris gentiment. Si nous ne nous connaissions pas vraiment il y a quelques jours, aujourd'hui je l'apprécie. J'admire sa détermination. J'admire l'image qu'elle se donne et celle qu'elle est vraiment. J'aimerais parraitre aussi neutre qu'elle, mais s'est trop difficile. Je semble lutter chaque seconde contre quelque chose. De la haine? Non, car je ne peux haïr l'inconnu. De la jalousie sans aucun doute. La douleur de ne pas être à sa place. La douleur d'être ce que je suis. Un guerrier bâtard, aussi loyal qu'un fidèle compagnon à quatre pattes. Capable de montrer les crocs pour son unique maîtresse.

Nous quittons ensuite la cours chacun de notre côté après que le roi nous ai invité à sa table, le soir même. Avant cela, je rejoins le mestre afin qu'il s'occupe de mon bras. Ses soins sont douloureux et m'arrachent quelques grognements, sans plus. Ainsi, je suis certain de l'efficacité du remède. Après avoir nettoyé, desinfecté, recousu, brûlé et je ne sais quoi d'autre, l'homme bande mon bras en démarrant du haut du coude jusqu'à l'épaule sans oublier une partie du torse. Il m'ordonne de venir le voir tout les matins afin qu'il puisse vérifier mon état et faire le nécessaire pour que tout se passe bien. Je le remercie avant d'aller me décrasser et de m'habiller pour le repas.

****

Nous nous rejoignons donc autour d'une tablée où il n'y a, à ma bonne surprise, que le roi, les trois sœurs aspic et moi. Je suis rassuré, car trop peux pour moi les grandes tables recouvertes de bourgeois civilisés. Je n'ai pas l'habitude, moi, homme du peuple. Nous entamons le repas. Dans mon assiette se trouve un morceau d'agneau et des pommes de terre. Je les apprecie grandement puisque nous n'avons pas vraiment mangé à notre faim depuis notre départ de Port Réal.
J'ignore totalement les dires de Rhaegar. Ce dernier est lancé dans un monologue qui n'en finis plus. Je m'attarde cependant un court instant sur ses mots. Les exécutions? Drôle de conversation quand on est à table, et qui plus est en pleine guerre. Il semble s'amuser de ça... et bizarrement j'imagine, dans une autre vie, m'amuser de cela également. Ca aurait pu, si je n'étais pas aussi dépité. Dans d'autres circonstances. Je m'aperçois que, peut être, j'aurais pu être ami avec cet homme. Je souffle doucement à cette pensée et profite à nouveau de mon repas.

Mon attention est attirée par les paroles de Nymeria. Tandis que mes yeux se lèvent, le dégout s'empare de ma gorge. Je me suis forcé à ne pas faire attention à eux depuis le début du repas. A leur proximité, à leur contact. Mais là, je ne peux pas m'empêcher de voir ses lèvres parcourir sa peau. Ses mains qui répondent en se posant sur elle. Je pose mes couverts en me raclant légèrement la gorge et me décide a répondre à la question de l'aspic. Pour passer le temps, pour penser à autre chose.

    « En faisant référence aux exécutions, je suis navré de vous apprendre que d'ici peu le ciel sera balayé par les cendres. Ce chien de Viserys s'amuse a sacrifier tout les innocents qu'il croise pour seul et unique but de satisfaire son nouveau dieu, R'hllor. » Lançais je. « J'ai vu l'un de ces sacrifices, présenté par une prêtresse rouge... Ce n'était vraiment pas beau a voir. » Ajoutais je en posant mon regard sur Rhaegar, croisant le sien.

Nymeria, observant nos éclairs sombres s'entremêler, ne s'attarde pas et prend alors la parole.

Ce murmure si soudain sonne a mes oreilles comme un cri. Un hurlement si violent qu'il me perse les tympans. Douloureuse réflexions qu'est la mienne. Venait elle réellement d'annoncer une grossesse? Ma dernière gouttelette d'espoir s'envole et s'écrase au sol. Mes yeux, totalement perdu, vidé de toute énergie, se pose sur le Targaryen. Une envie irréprochable de me lever et de l'étriper s'attarde au bout de mes doigts, commençant a trembler, mais quelque chose me retient. Il semble aussi surpris que moi. Alors, il n'est pas au courant qu'une de ses graines germes dans la belle Dornienne ? Mon regard se baisse sur le verre de vin que je tiens dans ma main.
Les mots d'excuse de Nymeria sont des murmures si faibles que je ne les entend pas. Comme les paroles d'Obara ainsi que celles de Tyerne, me semblant d'ailleurs être en réalité des cris. Rien. Rien n'entre dans mon esprit. Je vois uniquement la lune de mes jours s'éloigner et me laisser dans l'ombre. A tout jamais.

Le verre dans ma main éclate et laisse couler son contenu sur la nappe. Le silence intervient. Les regards se tournent alors vers moi tandis que liquide rougeâtre s'imbibe lentement. Mon sang, ma vie qui s'échappe. Je suis vidé. Je suis las. Vaincu, battu à mort. Et pour ceux qui me connaisse, ce regard et ce visage ne présage rien de bon. J'étouffe. Je suis la puissance d'un volcan éteint depuis des années. Enfermé dans les profondeurs. Prêt a jaillir en compagnie d'une déferlante de lave. Dévastatrice. Je me lève alors, silencieux comme une tombe et m'éloigne. J'ouvre la porte sans prendre la peine de la fermer derrière moi. Je marche. Je fuis. Je les protège de ce qui vient de se réveiller.

Ma première victime est l'arbre qui se trouve à l'extérieur du château, juste à l'entrée. Mon poing, dorénavant meurtrie, s'est enfoncé dans son écorce en laissant une marque. Je grogne. Non, j'hurle. A nouveau, ma main s'écrase sur le tronc. J'y dépose mes avants bras en baissant la tête. Le souffle allaitant. Mon cœur semble exploser. Les poings serrés, je boue. La rage, la tristesse, l'angoisse... tout ces sentiments sont si violent qu'ils semblent me torturer de l'intérieur. Pourquoi? Pourquoi maintenant? Pourquoi de cette façon? Je pensais être assez fort pour elle. Etre assez fort pour tenir en équilibre au bord du vide... j'avais tort, cette nouvelle vient de me pousser au fond du gouffre.



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Lorsque Nymeria lâcha la phrase : j'espère que notre enfant aura ma patience, Rhaegar ne comprit pas immédiatement qu'elle évoquait son état. Il pensa au premier abord qu'elle évoquait la progéniture qu'elle comptait obtenir de lui à l'avenir, quand la guerre serait terminé. Il réalisa pleinement ce qui se passait lorsqu'elle s'excusa auprès de son amant éconduit, ce sauvage dornien au physique imposant. De toute l'assistance, Rhaegar fut sans doute le seul à ne pas afficher un visage défait ou furieux pour réprouver la situation de Nymeria. Pour une fois il tomba d'accord avec Obara Sand, la toute première fois depuis son arrivée ici, qu'il trouvait un terrain d'entente avec elle. L'aînée des Aspics avait raison, ils n'avaient pas choisit le meilleur endroit, ni le meilleur moment. Il aurait mieux valu que l'enfant naisse à Dorne dans la sécurité du fief des Martell, plutôt que sur cette terre du Conflans livrés à la dévastation de la guerre. Il aurait mieux valu surtout que la guerre voit sa fin se profiler ou qu'elle s'achève, l'avenir de l'enfant allait être compromis comme leur vie à eux.

L'agitation vint du plus robuste des convives présent. Nakthi décampa de façon dramatique et le raffut du verre brisé n'avait pas échappé aux gardes postés plus loin qui accoururent vers le trouble-fête. Rhaegar leva un bras et cria à leur attention :

« Laissez le allez ! »

Il porta son attention sur Nymeria, toujours assise sur sa personne, à trôner impérialement sur le Targaryen pour bien marquer son territoire. Rhaegar posa ses deux mains sur ses hanches et lui dit à demi-sourire, mi-malicieux et mi-sérieux :

« Je ne peux cacher que je suis ravit. C'est là l'enfant qui sera la consolation de mes vieux jours, mon petit bâton de vieillesse. Mais je crois que ta sœur à raison, nous nous sommes fourvoyés, nous avons peu à lui offrir dans cette région en guerre, dans cette époque incertaine, il aurait mieux valu que cela vienne plus tard. Mais il n'y a plus à tergiverser, ce qui est fait est fait. »

Le visage de Rhaegar s'assombrit alors que des pensées lui traversaient la tête. Il vida son verre et ajouta :

« La nouvelle ne doit pas être connus. Si Viserys l'apprend il fera tout pour prendre sa vie, il serait même capable de payer des fortunes pour avoir les services de ces fameux assassins de Braavos. De même qu'il s'est approprié ma fille et qu'il a juré la mort de mon fils, il voudra aussi la perte de notre enfant. Tant que Viserys est en vie, il faudra taire le nom du père, il faudra que tu le mettes au monde loin d'ici. Je fais un bien piètre amant, je n'ai rien d'autres à t'offrir que peine et épreuves pour le cadeau que tu me fais. Je ne méritais pas d'être le père, un autre que moi avait plus de mérites à l'être. Mais ce qui est fait est fait, et je te promet que jamais enfant naturel engendré hors des liens du mariage, ne sera entouré d'autant de soins et d'affections que le nôtre. »
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« So Happy I Could Die »
Mieux vaut tard que jamais
La Lady Aspic avait envie de taper du poing. Ne pouvaient-ils pas être heureux pour elle pour une fois dans leur vie ? Ne pouvaient-ils pas l'encourager ? Elle se mordait la langue pour ne pas pester, pour ne pas siffler. La réaction d'Obara l'énervait. La réaction de Nakhti ne l'étonnait guère et si elle avait eu envie de se lever pour aller le voir elle se retenait. Elle tapait cependant du poing lorsque les gardes voulaient aller le voir, mais Rhaegar répondait pour elle. Mais "étrangement" le ton de l'aspic montait.

« Pauvres idiots ! Cet enfant a été conçu à Port-Réal. Je ne pouvais deviner que ce crétin de Viserys prendrait le trône une fois le dos de Rhaegar tourné, aux dernières nouvelles je n'ai pas un quelconque don de voyance. Je n'allais pas égorger une brebis un soir de pleine lune pour savoir si oui ou non c'était le meilleur moment pour cela. C'est arrivé. Voilà tout. Acceptez le ou non, cela ne changera rien aux faits. »

C'était ça. Acceptez le ou partez. Vivez avec ou partez. Elle s'était excusée auprès de Nakhti, elle n'avait rien de plus à faire à présent, elle s'était excusée auprès du seul qu'elle pensait avoir le droit d'être blessé par la situation et elle n'avait plus rien à se reprocher. Obara retenait un soupir en apprenant quand avait été conçu cet enfant. Nymeria tournait sa tête vers Rhaegar et lui dit alors :

« Si je me fie à ces bonnes femmes et ces fameux mestres, cet enfant aurait été conçu, plus ou moins, le jour du mariage de votre fille Rhaenys. A Port-Réal, soir de fête. Cela ne m'étonne guère, cette nuit avait été très éprouvante si vous vous rappelez bien... J'avais ce soir là rencontrer Daenerys Arryn et j'ai réalisé à notre rencontre, devant son gros ventre, que si cela se trouvait, jamais je ne saurais ce que ça faisait... » Elle marquait une légère pause et reprenait. « Mon tendre roi, nous avons passé chaque nuit ensemble depuis que je suis à Port-Réal : du couché au levé du soleil. Cela devait arriver un jour ou l'autre nous aurions du nous en douter que cela finirait par arriver. Nous avons été inconscient, nous avons vécu cela comme si cette relation n'aurait aucune conséquence. Nous étions probablement trop heureux et excité par cette nouveauté que nous n'avons pas songé à tout ce qui pourrait en découler. Si j'avais soupçonné que Doran me tournerait le dos, je n'avais pas soupçonné qu'une part de nous deux viendrait un jour à naître. Nul doute que j'aurais du me rendre à Dorne, si Viserys n'avait jamais volé le trône et que nous étions restés à Port-Réal. Nous aurions connus bien trop de déboires même à la Couronne. Il y aurait eu de trop nombreuses questions et notre relation se serait arrêtée là. Je ne vous aurais pas imposé une naissance qui aurait soulevé plus de questions qu'autre chose. Cela aurait remis beaucoup de choses en cause. Un bâtard de la nièce d'Elia Martell. Personne n'aurait accepté, ni toléré. C'est arrivé. Je suis forcée d'être honnête avec vous, si cet endroit n'est pas le meilleur, si ce moment n'est pas le meilleur choisi, je suis au fond de moi satisfaite que ce soit arrivé là qu'à la Couronne. Être loin de vous mon roi aurait été une véritable torture. Je ne dirais pas que je suis désolée de cette grossesse. Je ne le suis pas. Les choses arrivent, ce n'est pas pour rien. Je n'ai jamais sentie que je pourrais être mère un jour mais maintenant que je sais que cela va arriver, je prends ça tout autrement. Maintenant devant le fait accompli, je vois cet événement sous un autre angle. »

Ses doigts venaient se balader sur sa joue puis dans ses cheveux. Elle déposait un baiser à la commissure de ses lèvres une fois qu'il eut fini de parler.

« Comment cacher un ventre rond ? Aucune robe ne le permet. Et si notre enfant devait avoir votre chevelure, vos traits, vos yeux ? Qui pourrait bien se questionner sur le père puisque l'évidence sera sous leur yeux ? Les espions sont partout. Je suis bien placée pour le savoir puisque j'utilise les services de beaucoup d'entre eux. Pour l'instant, seuls vous quatre êtes au courant, ainsi que les mestres et les servantes. Faut-il brûler ou pendre ces personnes pour qu'elles ne disent rien ? Inutile. J'assumerai. Je l'assume déjà. Je comprends votre peur, je l'ai eu aussi car cette situation est dangereuse, nous risquons nos vies chaque jours et je refuse que cet enfant vive de même. Il ira à Dorne, aux Jardins Aquatique si la guerre n'est pas terminée. Si Viserys est encore sur le trône. Je demanderai à mes soeurs de l'élever s'il le faut, si dur ce sera. Mes soeurs ne me feraient jamais défaut, n'est-ce pas ? »

Elle tournait son visage vers Obara puis Tyerne. Nymeria ne pensait pas leur avoir un jour fait défaut. Elle avait toujours été là pour elles en cas de besoin, pour les soutenir, leur parler, les réconforter, elle espérait que ses soeurs seraient toujours là comme elles s'étaient toujours promis d'être. Elle se mordait la lèvre un instant.

« Mon roi, cet enfant est le fruit de notre amour et notre passion. Me dites-vous là que vous auriez préféré qu'un autre homme que vous me fasse un enfant ? Je n'ai jamais toléré que cela arrive, pourquoi cela changerait subitement ? Lorsque c'est arrivé, les temps étaient calme, nous vivions comme deux insouciants, cette passion nous a aveuglé. Je suis lucide à présent. Cette nouvelle m'a permise d'ouvrir les yeux sur nombreuses choses. Je ne serais pas si égoïste que ma mère a pu l'être, je ne laisserai pas cet enfant vivre comme j'ai vécu, jugée et rabaissée pour son nom. Il n'y a qu'à Dorne que cet enfant aura sa chance. Mais je ne doute pas un seul instant de l'amour que tu pourrais apporté à cet enfant, non, pas un seul instant. Que cet enfant soit Targaryen, Waters ou Sand, rien ne changera l'amour que nous lui porterons ni l'éducation qu'il recevra. Je prierai les sept que ce vermisseau trépasse. Aucun enfant ne devrait vivre dans le chagrin et l'incertitude d'un lendemain, dans l'incertitude qu'un jour ses parents soient tués par la lame d'un ennemi. Cet enfant sera la preuve de ce que nous avons vécu, de ce que nous vivons et de ce que nous vivrons. Vous m'avez offert le plus beau présent qui soit, n'en doutez pas. Et cet acharnement du destin, ces malheurs, ne rendront que plus beau ce cadeau. Il sera en effet notre lumière dans ce monde, ce réconfort pour les jours qui suivront. Notre force, notre courage. Nous aurons d'autant plus envie de nous battre. Nous ne laisserons plus le destin s'acharner sur nous. Ne soyons pas pessimiste. Une naissance ne peut pas que négative. Et lorsque Viserys sera tombé, cet enfant vous rappellera nos épreuves, il sera votre réconfort, oui. »

Mais elle gardait pour elles d'autres pensées plus sombre. "Et si je venais à mourir après l'accouchement, qu'en serait-il de cet enfant ? Mon rôle est de protéger mon roi, mon rôle est de le protéger au péril de ma vie. Qu'en sera-t-il alors de cet enfant le jour où je pousserai mon dernier soupir ?" elle espérait qu'il ou elle vivrait à Dorne, qu'il ou elle aurait une enfance digne de lui/d'elle. Qu'on la traite comme une princesse et non comme une bâtarde, tout comme elle l'aurait élevé elle-même. Que si c'était un il, il serait un bon guerrier, que si c'était une elle, elle serait une véritable lady qui elle aussi saurait manier les couteaux.

Sa soeur allait imploser. Non pas Obara, mais Tyerne, Nymeria le voyait bien. Obara se contentait d'essuyer ses mains. Obara avait suffisamment vu Rhaegar et Nymeria ensemble pour comprendre que tôt ou tard cela arriverait. Que tôt ou tard, Nymeria pondrait un enfant, le bâtard d'un dragon et d'une vipère. Elle s'était très tôt faite une raison là dessus et avait lâché l'affaire pour sortir Nymeria de là, elle s'était très tôt dit que : c'était comme ça, Nymeria agissait surtout par pulsion, Nymeria pouvait être parfois très réfléchie mais que lorsqu'il s'agissait d'amour elle fonçait tête la première et qu'on ne la changerait pas. Pour le : acceptez le ou partez, Obara avait opté pour accepter : sans pour autant s'empêcher de dire franchement à Nymeria ce qu'elle en pensait, sans pour autant s'empêcher de lui dire que c'était idiot et inconscient. Cet enfant avait de toute manière était conçu bien avant tout ce grabuge. Nymeria était enceinte de deux mois. Ses humeurs commençaient à se faire sentir : parfois conciliante, parfois tapant du poing pour un oui pour un non, parfois douce comme un agneau et un peu plus souvent mordante voir peste. Ses hormones commençaient à jouer, même elle se devait de le reconnaître.

Elle regardait en direction de la porte d'où Nakhti était sorti. Une part d'elle avait envie d'aller le voir, lui demander de se calmer, le rassurer, une autre part d'elle se disait qu'il valait mieux le laisser se calmer en restant loin car sa présence pouvait justement l'énerver d'autant plus. Elle optait donc, pour l'instant, à rester assise sur Rhaegar. Ses ongles torturaient la nappe, quelque peu stressée.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Rhaegar tenait Nymeria sur ses genoux, lui enveloppant son ventre de ses mains dans un geste protecteur. Quel étrange couple ils faisaient. Lui le roi déchu, le descendant d'Aegon  le conquérant. Le roi guerrier qui avait prit tout Westeros. Et elle la bâtarde dornienne, descendante de la reine guerrière Nymeria qui avait fait traverser les mers à son peuple. Si ces deux là avaient pu imaginer qu'à 3 ou 4 reprises leurs descendants se seraient liés pour engendrer. Rhaegar essayait de se souvenir combien de couples Targaryen/Martell il y avait eut par le passé. Lui et Elia avaient été la 4éme ou 5éme union officielle de l'histoire entre leurs deux maisons. Et il récidivait aujourd'hui. Mais cette fois-ci c'était un paria et une paria de chacune des lignées qui engendraient. Un tel bâtard à venir pouvait-il connaître un destin prodigieux comme l'avait été celui de Freuxsanglant ? Celui qui était aux yeux de Rhaegar le meilleur de tous les bâtard jamais engendré par un Targaryen. Rhaegar soupira, oui elle avait raison, on ne pourrait dissimuler au monde l'enfant à venir. Les domestiques et les gens de sa maisonnée parleraient, le bruit serait répété, déformé et amplifié à travers toutes les 7 couronnes. La chose allait nuire à la réputation de Rhaegar une fois de plus. Il avait été le prince qui avait trahit sa femme, qui avait enlevé une Stark par concupiscence et même violé d'après les rumeurs infâmes. Il n'avait pas pu mettre fin aux commérages. Désormais il serait l'exilé lubrique qui engrossait une femme qui aurait pu être sa propre fille. Sa réputation personnelle allait de nouveaux en pâtir, même s'il était admis par tous que les nobles engendraient souvent en dehors des liens du mariage.

Mais Rhaegar après sa chute ne se souciait plus autant de sa notoriété qui avait été mise à mal tellement de fois : le maudit qui avait écrasé la juste révolte de Robert Baratheon pour beaucoup. L'insouciant qui s'était fait ravir le pouvoir par son propre frère. Alors qu'importe les bruits et les rumeurs. Ce qui inquiétait Rhaegar c'était surtout la sécurité de l'enfant. Si lui même venait à tomber à la guerre, beaucoup voudraient que l'enfant meurt pour diverses raisons. Dorne allait-il accepter ceci après le tord causé à la populaire Elia après l'affaire Lyanna Stark ? Ses propres enfants légitimes, Aegon et Rhaenys allaient-ils accueillir avec bienveillance ce nouveau frère ou sœur bâtard ? Conçut par une mère qui avait leur âge ? Trop d'incertitudes pour dire que l'enfant ne serait pas marqué par la guerre et allait grandir dans de bonnes conditions. Il se laissa convaincre par l'enthousiasme viscérale de Nymeria pour sa progéniture. Malgré sa sauvagerie et son originalité, sa maîtresse dornienne avait vite acquit l'instinct maternel. Tout comme la truculente Elia par le passé. Il reconnaissait sa défunte épouse en Nymeria.

« Très bien, il sera Sand alors, en hommage à la couronne qui m'a le plus apporté au cours de mon existence. Si c'est un garçon, il sera doté d'un prénom de Valyria, comme tous les autres Targaryen à travers les âges. Si c'est une fille, elle recevra un prénom Rhoynar, comme tous les Martell à travers les époques. Et si je reprend ce qui est mien, l'enfant aura à terme domaines et hautes charges, même s'il ne pourra être lordifié. Je suis sûr qu'il sera ma fierté comme l'a été le bâtard Freuxsanglant pour ma famille par le passé. »

Ses mains agrippèrent le dos de Nymeria pour la saisir avec concupiscence. Il avait envie d'elle. Par les 7, pourquoi fallait-il que ses maudites sœurs soient aussi présente en cet instant ? Pourquoi fallait-il qu'il y ait autant de serviteurs qui allaient et venaient à distance dans le jardin où ils dînaient ? S'ils avaient été seul, Rhaegar l'aurait prise à même la table avec sa fureur coutumière de dragon. Il lui chuchota malicieusement à l'oreille :

« Et si cette foutus guerre s'achève un jour, qui sait, nous pourrons engendrer bien plus… ton père à eut 8 Aspics dit-on, je pourrais le défier et concevoir 8 dragons à mon tour... »

Il se ravisa aussitôt, de peur que sa dornienne se vexe en ayant l'impression d'être considéré comme une vache laitière.

« Mais un seul suffit amplement à mon bonheur ! Après j'ai déjà eut 2 autres enfants ! »
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« So Happy I Could Die »
Mieux vaut tard que jamais
Elle ne s'était pas non plus attendue à ce que son amant et amour s'emballe et s'énerve, s'énerve parce qu'ils n'avaient pas su être assez prévoyant, mais il réagissait tout de même mieux que ce à quoi elle s'attendait. Elle aimait, adorait même sentir ses mains sur son ventre. C'était d'une toute nouvelle façon qu'il la tenait. Elle avait eu quelque appréhensions malgré tout, quant à la façon dont Rhaegar agirait avec cet enfant, lorsqu'on voyait la froideur entre lui et Aegon, mais elle avait fini par se rassurer d'elle-même : cet enfant ne serait jamais prince, encore moins roi, il n'aurait donc aucune obligation, rien sur les épaules, il serait le fruit de l'amour entre un roi - déchu, mais roi tout de même - et une femme au sang noble que ce soit du côté princier de son père ou Noble Volantain de sa mère, cet enfant serait bâtard, mais noble et avec une autre chance par dessus tout ça de n'avoir aucune obligation, Nymeria ne pouvait rien demander de plus pour cet enfant. Elle se demandait aussi comment annoncer à Rhaegar qu'elle ne voulait pas que son enfant ait quelconque responsabilités envers la Couronne au vue de ce que la Couronne avait à offrir : danger, mort, cachoteries... Choses qu'elle ne voulait pas pour son enfant, du moins si les choses restaient tel quel. C'était une nouvelle qu'elle se devait d'annoncer mais ne savait pas qui méritait de le savoir en premier. Le père de l'enfant, évidemment. Mais ses soeurs lui en auraient fortement voulu si elle ne leur avait rien dis en premier, lui tardait d'annoncer ça à son propre père et d'imaginer sa réaction, elle eût un léger frisson : si en apprenant sa relation avec Rhaegar, Oberyn l'avait passé à tabac, qu'allait-il faire maintenant que celui-ci avait mis sa fille enceinte ? Ironiquement, Nymeria se disait "il espérait que je passe ma vie aux côtés d'un grand seigneur, j'ai fini dans les bras du roi. Peut-il m'en vouloir d'avoir dépassé ses espérances ?" elle eût un petit rictus, amusée à cette idée.

Rhaegar répondait de lui même à ses craintes : il ne sera pas Lord. Elle lâchait un soupir, satisfaite. Non pas qu'elle ne désirait rien de prestigieux pour cet enfant, mais son nouvel instinct maternelle la poussait à craindre ce qui adviendrait de son enfant s'il était Seigneur. Mais il aurait des hautes charges et des domaines, disait-il... Si l'on reprenait ce qui appartenait de droit à Rhaegar. Il avait son mot à dire - du moins le croyait-il pour le moment, sûrement ne connaissait-il pas encore suffisamment Nymeria pour savoir qu'elle pouvait le faire changer d'avis si l'envie lui prenait. Prénom Rhoynar ou Valyrien, il y avait pire. Elle désirait au moins faire hommage à son père dans le prénom de son enfant, même si c'était un fils. Peut-être un jour Rhaegar comprendrait aussi à quel point Oberyn Martell était important dans le coeur de sa maîtresse.

« Ainsi soit-il... »

Elle lui souriait, faisant mine d'être consentante. Jusqu'au jour où elle aurait un prénom en tête et que son amant n'aurait d'autre choix que céder à son caprice - un de ses caprice. L'idée lui paraissait amusante.

« Il fera notre fierté, mon tendre. J'en suis persuadée. Cet enfant ne sera pas élevé par n'importe qui. »

Ou pour ainsi dire : le premier qui touchera à mon enfant se verra les mains séparées de son corps. Depuis quelque lunes elle ne parvenait plus à faire confiance à grand monde, les faits de Viserys n'avaient que confirmés ses craintes alors mettre la vie de son enfant entre les mains de la première servante venue ? Il ne fallait même pas y compter. Il ne fallait même pas l'espérer pas même le mentionner, encore moins tenter de la convaincre.

Les mains de Rhaegar dans son dos la firent frissonner d'envie, reconnaissant là les caresses désireuses de son amant. Mais il n'était pas encore temps, Nakhti venait de fuir, ses soeurs étaient présentes - bien qu'elles n'étaient pas vraiment impressionnable sur ce plan et que toute deux avaient déjà fait pire, non, elle ne pensait pas du tout à Arianne et Tyerne. Ce qu'il murmura à son oreille la faisait frissonner et... rire. 8 enfants ? Et puis quoi encore ? Voulait-il à jamais déformer le corps de sa dornienne ? Que sa peau ne soit plus si ferme aussi jeune ? Etait-il gourmand de bébés à ce point ? Cela ressemblait presque à de la boulimie de bébés. Etait-il si désireux d'avoir tant de petits Rhaegar et petites Nymeria courants partout ? C'est qu'il ne savait pas à quel point les aspics étaient espiègles lorsqu'elles étaient enfants et la facilité avec laquelle elles avaient retournés Lancehélion et les Jardins Aquatique. Mais l'idée la faisait un peu rire tout de même, c'était surprenant. Agréablement surprenant, oui.

« Nous verrons tout d'abord avec un mon amour, vous avez déjà réussi à me convaincre d'une chose que je me refuse catégoriquement depuis toujours, ne soyons pas si gourmands... J'ai déjà bien hâte de voir ce que le mélange d'une aspic et d'un dragon va donner, je sens que beaucoup vont en perdre leur cheveux... »

Elle riait légèrement et déposait un baiser sur sa tempe. Amusée, une de ses main venait "innocemment" se poser sur la cuisse de son dragon.

« Avec pareils gènes, personne ne pourra résister à cet enfant. »

Elle avait envie de le retrouver, seul à seule pendant un petit instant. Le retrouver, fêter l'événement à deux. Elle désirait l'embrasser sans retenue, se retrouver au plus près de son dragon, heureuse de la façon dont il avait pu réagir à la nouvelle. Elle lui volait un baiser mais Obara se raclait la gorge comme pour rappeler sa présence, chose à laquelle Nymeria répondait, sur le ton de la plaisanterie :

« Je sais que vous êtes là. »

"Sinon mon dragon n'aurait plus un seul vêtement sur le dos" aurait-elle voulu poursuivre. On venait cependant débarrasser leur assiettes et nettoyer les dégâts causaient par son ancien amant. Elle se replaçait un peu mieux mais gardait sa main sur la cuisse de Rhaegar, peut-être un peu plus près que ce que la décence le permettait mais étaient-ils vraiment à ça prêt, elle assise sur ses genoux ?

« Il faut que l'on réfléchisse à comment sortir de cette impasse, si tu tiens tant à garder cette chose, Nymeria. Il faut que dans tous les cas nous réfléchissions à comment nous sortir de là, nous ne sommes pas d'ici et ne le serons jamais. Nous ne vivrons pas ici éternellement. »
« Je sais bien Obara. Je partage ton avis mais que proposes-tu, au juste ? »
« Tyerne et Nakhti reviennent de la Couronne, il n'y a qu'eux qui peuvent suffisamment nous en apprendre sur Viserys et ses habitudes, ce qu'il a fait. Ce ne serait peut-être pas grand chose mais c'est toujours mieux que rien, on serait déjà moins dans le flou. »
« Et bien j'attends que notre chère Tyerne daigne nous parler. »
« En sachant ça on pourrait aviser, peut-être pas sauter dans le tas mais s'il y a un quelconque moyen de passer ou de faire tomber ses cartes... »

Mais pour cela, il fallait encore que Tyerne daigne leur parler à regarder son assiette. Quitte à être réunis, qu'ils soient revenus de si loin, autant qu'ils communiquent leur informations. Le moment était très mal tombé pour Nakhti mais Tyerne restait présente et pouvait leur parler. Même si effectivement cela paraissait peu, les espions de Nymeria semblaient vouloir se faire un peu trop discret depuis quelque temps et les informations qu'elle avait étaient bien fades.

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