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[flashback] Batailles et retrouvailles ϟ ft. Shôren
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batailles et retrouvailles
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shôren & renly
Quelques semaines après le siège de Port-Réal.
La débâcle. La déroute. Une défaite lourde et cuisante, difficile à encaisser pour des hommes qui avaient certainement trop confiance en eux et en leur force.
Renly était amer, amer et en cavale. Encore et toujours en cavale. La fuite, il la connaissait par cœur à présent, et si son goût était toujours aussi âcre en bouche, il savait désormais que toute fuite servait à préparer un retour encore plus féroce. Notre est la furie. Ces mots étaient devenus bien plus que des mots ; c'était un état d'esprit, une humeur, un sentiment plus fort que tout abattement. Plus fort que la désolation, plus fort que la tristesse, la peur, le froid et la faim. Que l'amertume par contre, ce n'était pas certain. Cette bataille, ils ne pouvaient pas la perdre, et pourtant ils avaient perdu. Et pas qu'un peu. Les stigmates de cette défaite se voyaient encore autant sur les blessures des hommes que sur leurs visages abattus. Renly avait des jours durant fulminé contre ces fanatiques, moins disciplinés encore que les Dothrakis, ces foutus prêtres rouges qui avaient tout fait capoter. Fulminé contre cette sorcière damnée qui avait monté la tête de son frère, fulminé aussi contre ce frère qui s'était fait dépasser. Fulminé contre Mormont et ses généraux, incapables de trouvé une solution. Au final, rien n'avait fait passer ce goût amer, et il avait compris que rien ne servait de ruminer encore et encore ce qui aurait pu être et ce qui n'avait pas été. Seul l'avenir comptait désormais, et l'avenir passait par la survie, la communication et la réorganisation.
Il fallait se réunir, panser ses plaies, remotiver les troupes et penser à la suite.
Les corbeaux avaient volé inlassablement, dans tous les sens, et un point de rencontre avait été fixé dans le Conflans. Renly et ses hommes ne tardèrent pas à rejoindre le campement de Stannis, où ils espéraient trouver un peu de repos, et des réponses à leurs questions. Une taraudait d'ailleurs le jeune Cerf depuis qu'ils avaient fui Port-Réal : où était Shôren ? Sa jeune nièce, qui avait grandi avec lui en exil comme une petite sœur, avait-elle survécu ? Était-elle saine et sauve, cachée très loin d'ici ? Il savait qu'elle était restée sur un bateau au large de Port-Réal, accompagné par Ser Gavin et ses hommes, mais il n'en avait pas su plus par la suite. Une part de lui espérait que l'homme eût mis les voiles pour s'en retourner aux cités libres, là où elle ne risquerait plus rien, mais il savait que sa place était ici, il l'avait entendue bien trop de fois le dire pour savoir à quel point c'était important pour elle. Elle était après tout l'héritière légitime de l'Orage, le Cœur d'Accalmie comme les hommes l'appelaient. Bien qu'elle n'ait pas connu ces terres, elles lui revenaient de droit, et il connaissait bien assez sa nièce pour savoir qu'elle ne souhaiterait pas rester à Essos à se tourner les pouces pendant que les siens se battaient de l'autre côté de la mer.
Ils finirent par approcher du campement où flottaient quelques bannières de la maison Baratheon, suffisamment pour savoir qui campait là sans pour autant se faire trop voyants. Ils étaient plutôt en sécurité ici, étant donné les nombreuses directions que les différents corps avaient empruntées pendant la fuite, les pistes étaient suffisamment brouillées depuis le temps pour que des poursuivants ne puissent les inquiétés. De plus, ils avaient peut-être subi une lourde défaite, mais réunis, ils n'étaient pas non plus démunis d'hommes et de force.
Ils furent accueillis par deux cavaliers venant à leur encontre, puis Renly et ses hommes s'organisèrent pour s'installer du mieux qu'ils pouvaient. Le jeune homme laissa aux gradés le soin d'organiser l'installation et se dirigea vers le centre du campement où étaient dressées les plus grandes tentes. L'ambiance n'était pas reluisante par ici, et les hommes étaient toujours marqués ; on parlait d'approvisionnement, de soins et certains hommes échangeaient des avis sur la suite ainsi que des rumeurs. Renly écouta d'une oreille un peu distraite tandis qu'il marchait, observant autour de lui pour trouver des visages familiers. Certains hommes le reconnaissaient et le saluaient, et plus il avançait, plus il rencontrait des personnes qu'il avait déjà vu lors du voyage jusqu'à Port-Réal et des préparatifs. Trop peu subsistaient, malheureusement.
Soudain, alors qu'il approchait de la tente la plus massive, il la vit : Shôren. Elle marchait, semblant sortir d'une tente toute proche, et se dirigeait vers lui sans le voir. Il sentit un nœud se délier dans son estomac en la voyant ici en chair et en os, entière et bien vivante. Un sourire rassuré lui fendit le visage, un sourire comme il n'en avait pas eu depuis des mois ; mais alors qu'il la regardait de plus près, son sourire s'effrita quelque peu. Elle semblait usée, fatiguée. Son regard n'avait pas son éclat habituel de vive intelligence, ses cheveux semblaient plus sombres que d'habitude. Il se précipita vers elle, heureux néanmoins de la revoir. « Shôren ! Par les Sept, tu ne peux pas savoir comme je suis content de te revoir ! » Il ne fit pas de cérémonie et la prit dans ses bras, rassuré et à la fois inquiet. Il s'écarta d'elle mais ne lui lâcha pas les bras, s'assurant qu'elle était bien réelle. « J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose. Comment tu vas ? » Au moins, elle était en vie. Et au milieu d'un campement militaire mené par un père féroce et une sorcière folle qui vouait un culte à un dieu pyromane. C'était peut-être aussi sûr que de se cacher à Essos, finalement.
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shôren & renly
Quelques semaines après le siège de Port-Réal.
Voilà trois jours que Shôren est arrivée au camp. L’ambiance est morose, tout le monde reste aux aguets, ressassant la défaite, ses raisons, ses conséquences. D’aucuns chuchotent que c’est la faute des fanatiques, qui auraient chargés suite à un discours de la femme en rouge. D’autres pensent que Stannis n’a pas été assez ferme avec sa chaîne de commandement, laissant à une étrangère le loisir de mener les événements. L’héritière elle reste partagée. Depuis toujours elle doute du culte de la Lumière, elle n’a jamais fait confiance en ces prétendues visions, seuls les hommes sont à même de diriger leur avenir, pas des soi-disant Dieux. Mais elle admet aussi que son père n’a pas été assez vigilant, le travail de sape mené depuis des années par cette Melisandre l’a touché bien plus qu’elle ne l’aurait imaginée.
Depuis elle réfléchit. Elle tente de trouver une solution. S’il est une chose sûre, un enseignement à retenir, c’est que seuls les Baratheon peuvent mener à bien les projets des Baratheon, pas des étrangers. Shôren aimerait tant en parler à son père, mais depuis qu’elle l’a rejoint leurs contacts sont plutôt difficiles. Tout d’abord il était soit disant au repos, cloitrés dans sa tente, surveillé de près par la femme en rouge. Ensuite il a été distant, ruminant sa défaite comme il sait si bien le faire, lui et son foutu caractère … Pourtant il va falloir arrêter de voir le passé, et prévoir le futur. Les jours passent et à tout moment une armée ennemie peut surgir !
Et elle n’oublie pas non plus son oncle Renly, qui n’est pas encore arrivé au camp de fortune. Situé sur un autre flanc lors de la bataille, elle est depuis sans nouvelles, prise d’inquiétudes, de doutes. Son cœur se serre, espère et croit en une issue favorable. Mais le temps qui passe pèse sur ses épaules. Pour le moment, elle ronge son frein, elle n’a que ce choix-là de toute manière, tentant de se refaire une santé.
Une place à tenir, un rôle à jouer. Toujours.
Dans son petit pavillon, la jeune femme sort finalement de son bain, aidée par sa servante qui l’aide à se secher. Elle soupire, regardant son corps constellé de petites coupures, des bleus visibles si et là. Le spectacle est bien triste, tout comme l’expression qui se voit sur son visage. Encore épuisée par sa fuite et les nombreuses heures de marche et de cheval, Shôren se laisse quelque peu dorloter par la vieille femme qui s’échine maintenant à redonner à sa chevelure un semblant d’ordre. Un long soupir, elle se laisse aller en arrière sur le petit tabouret qui lui sert de siège, serrant sa maigre tenue contre sa peau.
La brosse tire dans les nœuds, la sensation n’est pas forcément agréable, mais elle est surtout vivante. Pour le même prix, son corps froid serait étendu quelque part dans les bois bordant Port-Réal. A-t-elle eue peur ? Bien sûr que oui ! Elle n’est pas une femme d’action. Ce n’est même pas une femme en fait, juste une enfant qui entre lentement dans l’âge adulte. Ses cheveux enfin convenablement arrangés, elle se lève pour enfiler une robe plutôt simple. Ses bagages perdus dans la fuite, elle se contente des maigres butins des éclaireurs de son père. Parée telle une paysanne, elle se décide à prendre un peu l’air, si Stannis reste cloitré c’est à elle d’aller à la rencontre de ses hommes, de leur montrer sa présence. Tel est son rôle.
Marchant sans but, tentant d’éviter la boue, elle avance dans le petit camp, les yeux baissés sur le sol.
Une sorte de pressentiment lui fait lever le regard, qui se pose sur … son oncle ! Immédiatement un sourire orne son visage. Une vague de chaleur la traverse, un soulagement intense mêlé d’amour envers cet homme qui est pour elle comme un frère. Depuis des jours elle attendait de ses nouvelles ! Sans attendre la jeune femme se précipite en avant pour se jeter dans ses bras, se serrant très fort contre lui.
"Oh mon oncle, j’étais si inquiète … Depuis des jours j’espérais ton arrivée !"
Autour d’eux les hommes cessent un instant leur activité, posant leur regard sur cette brève effusion. Renly tiens dans ses bras une Shôren visiblement affaiblie, marquée par les événements. Les marques qu’elle porte doivent lui en dire long sur ce qu’elle a traversée.
"Je commence à me sentir mieux. Du moins physiquement."
La jeune femme se recule, regardant son oncle de haut en bas. Ce regard décidé qu’il connait tant.
"Toi par contre tu as besoin d’un bon bain. Et d’un repas aussi. Ensuite nous devons parler. C’est important."
Son ton est sérieux, surtout sur la fin de sa phrase. L’inquiétude se lit sur son visage.
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