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Dans les marais du Neck (Sansa Stark)

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Le groupe d’homme se tenait tapit sur un monticule du marais, non loin de la grand route qui traversait l’étendue de vase et de tourbière. Ils observaient le carrosse de bois qui avançait escorté par 4 cavaliers en arme brandissant la bannière de la maison Stark.

« Regardez moi là ce qui descend vers le sud après être passé par la forteresse de Moat Caillin. »

« Le carrosse doit transporter quelque chose de valeur. 4 cavaliers pour l’escorter, mais surtout la bannière du loup. C’est Winterfell qui gouverne le Nord, alors s’ils envoient quelque chose au sud, c’est forcément un truc important. »

« On s’en empare ? »

« Et comment ! »

La dizaine d’hommes se dispersa. Tous des mercenaires et des soudards. Parmi eux Ramsay Bolton. Depuis qu’il avait fuit Fort-Terreur, traqué qu’il était par les soldats du Nord, il avait entreprit une folle course au Sud et avait finis par se réfugier chez ces vulgaires bandits dans les marais du Neck. Il avait montré une démonstration de sa cruauté à ces hommes pour qu’ils en fassent un des leurs. Il leur avait donné pour seul nom « Schlingue » et c’est ainsi qu’ils le nommaient tous. Ramsay et les bandits prirent position à proximité de la route en continuant à se dissimuler dans la tourbe des marais du Neck. Ils bandèrent tous leurs arcs et lâchèrent une série de traits mortels. Les 4 cavaliers ainsi que le conducteur du carrosse ainsi que tous les chevaux, furent percés de flèches et tombèrent tous sous cette pluie mortelle. Très vite ils fouillèrent le carrosse et en sortirent brutalement une jeune fille rousse.

« C’est quoi ça ? Mais où est l’or ? Y’en a pas ? »

« On s’est fait avoir. »

« Egorgeons là, assez perdus de temps. »

« Et si on l’amenais au chef ? Il aime les rouquines. »

« Allez, on rentre au campement, Schlingue, surveille là pendant le trajet. »

Et ils se mirent en route à travers les marais. Ramsay poussait la rouquine joliment vêtu en s’esclaffant. Il lui avait lié les mains pour ne pas qu’elle lui joue un mauvais tour. Ils arrivèrent au village de Dak au milieu des marais. Juste quelques baraquements en torchis. Les habitants du Neck étaient le peuple des paludiers. Mais les bandits qui accompagnaient Ramsay, les surnommaient les miteux ou les bouffeurs de vase. Ramsay était dévoré par les bestioles, il écrasait des moustiques sous les rires de ses comparses qui l’appelaient Schlingue. Autour du village l’eau était brunâtre. Le marais était vraiment touffu de ce côté-ci. La prisonnière rouquine aussi était dévorée par les bestioles. Ramsay se trimballait un arc et des flèches. Ainsi qu’une lance de paludier. Il avait perdus ses armes fétiches lors de la chute de Fort-Terreur quelques jours plus tôt. Quelques paludiers rôdaient dans le village. Ils étaient en loque. Ils observaient tous la rouquine : elle est trop bien habillée pour être du coin. Ramsay leur dégoisa des imbécilités, le bâtard leur chanta une chanson de son crue. Les paludiers décampèrent. Marre de l’entendre brailler ce pitre.

« Allez on va au campement, Schlingue, va donc nous sortir un de tes chiens qu’il nous guide à travers les marais. Franchement t’es un bon dresseur, heureusement qu’on t’a recruté. C’est plus facile maintenant pour traverser les marais. »

Ramsay entra dans un baraquement. Il en extirpa un paludier. Il lui ôta ses fers, il lui passa un collier. Le bâtard y attacha une laisse. Un chouette collier modèle molosse : avec des pics cloutés en laiton. Ramsay bricola la laisse et la rallongea. Il sangla le paludier. La victime de Ramsay portait une tenue en lambeaux. Il gardait des cicatrices de ses tortures. Ramsay lui prit son visage dans ses deux mains et lui lança joyeux :

« Ouaf Ouaf !!! »

Le bâtard se mit à chantonner :

« ♫ ♪ En promenant le chien… ♫ ♪ »

Il colla de près la rouquine.

« Et me fausse pas compagnie toi, sinon je déchire ta robe et je te mets une laisse à toi aussi. »
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Dans les marais du Neck
Je ne pensais pas qu'un retour du prince Aegon pourrait engager tant de problèmes. Je ne pensais pas qu'à peine, l'annonce ayant sans doute traversé tout le pays, on viendrait à me chercher des noises. Je n'étais même pas officiellement fiancé à lui, je n'étais rien pour lui pour le moment, et même si nous devions le retrouver là-bas, à Goeville. Mon père n'était pas particulièrement tenté d'accepter un pareil mariage, je le savais. Les Targaryens étaient aussi bien une puissance qu'en constante guerre. Si Viserys continuait de garder la place sur le trône, Rhaegar et son fils Aegon serait sans doute en danger et moi, si je venais à épouser Aegon, tout autant. Et bien évidemment, certains étaient déjà dans l'idée de m'utiliser ce qui dans un sens, n'était pas bien stupide... Mais bien guère convenable pour moi. Moi la pauvre enfant du Nord qui ne connaissait encore rien du monde qui m'entourais mais là...J'allais être servie, c'est certain. Surtout vue qui pensait à me kidnapper, une famille dont j'avais déjà entendu parler par Jon Omble, il y a quelque temps déjà. J'allais regretter de ne pas avoir eu avoir moi le couteau que ce dernier m'avais donné pour te tuer. Oui, Ramsay Bolton. Je te connaissais de par réputation. Mais je ne pensais pas qu'une telle personne pouvait exister. J'allais encore une fois, être servie.

Alors que la calèche roulait doucement en direction de la ville portuaire, je discutais calmement avec une gouvernante qui m'accompagnais, lui vantant que j'avais hâte de voir ce qu'était devenue Aegon et que j'espérais que ce dernier n'avait pas changé. Oui, j'avais peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose de grave...Il avait disparu quand même longtemps...Quand soudain, des cris d'agonies se firent entendre à l'extérieur, les chevaux hennissant. J'allais pour mettre le nez hors de la petite ouverture quand ma gouvernante me pousse vite au milieu, me serrant contre elle. Je finis par comprendre ce qui se passait et la peur commençait à creuser mon estomac, mon cœur s'accélérait et je sentais mes membres trembler. Allions-nous mourir ? J'en avais peur, oui. Quand soudain, des hommes apparus et nous tirèrent hors du véhicule. Quand j'entends alors les paroles de ses types, se demandant ou était l'or et tout ça et qu'il fallait m'égorger, je sens la peur encore plus me prendre, les larmes gagnant mes yeux, alors que j'avais du mal à rester sur mes jambes tant ses dernières tremblaient. Égorger ? Non ! Ils ne pouvaient pas... Mais par chance, tu eus une bonne idée quand même de proposer l'idée de m'emmener au chef du village de je ne sais où, ce qui me permettais de gagner encore du temps. Je n'arrivais même pas à parler, horrifié par le massacre que vous aviez fait. Je pince mes lèvres presque à sang, les larmes aux bords des yeux. Comment pouvait-on être aussi cruel?Je ne savais pas encore à quel point mais j'allais bientôt être témoin de votre folie à tous. Je me laisse donc faire, ne devant pas faire la bêtise de me débattre, c'est ce qu'on m'avais dit de faire, de toute façon.

Arya se serait battu comme un beau diable, j'en suis presque certaine mais j'étais sûr que là...Fallait rien tenter, vraiment rien. Je sens ton regard sur moi, qui me fais franchement peur. Vue comme ça, tu n'étais pas un mauvais bougre horrible, tu étais un jeune homme pas vilain mais je ne sais pas... Tu semblais être quelqu'un d'autre derrière ce masque...Et dieu sait que j'avais raison. J'avais donc suivi le pas, ne pipant mot. Je sentais cependant des insectes me piquer, me recroquevillant dans mon manteau qui me protégeais sans doute plus que vous, heureusement. Je n'écoutais pas vraiment vos discussions mais c'est vrai que ton surnom était horrible. Mais quand tes compagnons te lancent de sortir les chiens, je m'attendais vraiment à des chiens moi.. Un cri d'horreur se coinça dans ma gorge, horrifié. Tu étais...cinglé ! Mes lèvres tremblent sous la peur, avant de sursauter quand je te sens me coller de la sorte et de chanter aussi joyeusement quelque chose d'aussi...Répugnant. J'avalais une seconde fois très difficilement ma salive avant de lancer :

« P-Pourquoi vous leur...faite ça ? » Me risquais-je à dire, mes mains tremblaient. Oh non, je ne voulais pas finir comme ça. Je me demandais si j'avais bien fais de te demander ça, et je regrettais déjà de t'avoir posé une question. Je devais me taire, point.
AVENGEDINCHAINS
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La question de la rouquine fit marrer Ramsay.

« Mais parce que c’est un paludier, ils sont moins que des hommes. Maintenant tais-toi et avance. »

Ils quittèrent le village. Ils marchèrent en file indienne à travers la mangrove des marécages. Ils suivirent la piste couverte de feuillage. Les pieds dans la boue. Le paludier ouvrait la marche, Ramsay faisait claquer la laisse. Ramsay l’avait baptisé « Jon Omble ». Jon tirait sur la laisse. Jon Omble marchait pieds nus et tirait sur la corde. Ramsay sifflota. Sa fooooooolle existence. Il y a un mois il était le bâtard de Roose Bolton. Maintenant il était un petit sbire qui se planquait dans les marais du Neck pour échapper à la traque. Dans le groupe il y avait plein de pointures. Sbire n°1 avait maquereauté des filles à Blancport, sbire n°2 avait dérobé des marchands à Karhold. Sbire n°3 avait violé des femmes à Motte-la-forêt. Etc… L’équipe crapahuta. La piste ondulait, les broussailles marécageuses les enserraient de part et d’autres. Ils traversèrent une clairière de vase. Ils se déployèrent, ils avancèrent en une seule rangée. Jon Omble marchait vite. Bon chien. Ramsay marchait vite. Jon tirait sur sa laisse. Ramsay le rattrapa et courut à côté de lui. Jon Omble détala. Ramsay le suivit du regard. Jon Omble s’accroupit, il baissa son froc. Ramsay vit un étron tomber. Jon Omble tenta de se cacher derrière une souche d’arbre. Des voix hostiles de paludiers se firent entendre. Ils décochèrent des flèches sur le groupe. Un sbire se ramassa une flèche et s’écroula. Deux autres compagnons de Ramsay se firent faucher par les traits et tombèrent dans la boue. Ramsay fonça dans un buisson en se marrant. Un bras vola, un pied vola. Ramsay sortit du buisson. Il souriait et était recouvert de sang. Il arborait son tout nouveau couteau prit à l’ennemi. Jon Omble tira sur la laisse. Ramsay le retint, il le ramena vers lui. Ramsay courut après lui. Son chien humain s’écroula dans la boue. Ramsay s’essuya le sang sur son visage d’un revers de la main, puis continua à trancher. Les sbires répliquèrent par des flèches eux aussi. Les paludiers décampèrent. Ramsay s’approcha de la rouquine en agitant une jambe sectionnée.

« Cadeaux ! »

Il lui colla le membre arraché dans ses bras. Sbire n°1 dit : on ne les enterre pas. Sbire n°2 dit : On ne laisse pas de traces. Ramsay dit : les boyaux attirent les bêtes des marais. Sbire n° 1 sortit son couteau et étripa un cadavre. Sbire n°2 étripa un cadavre de paludier. Ramsay colla son couteau dans les mains de la rouquine. Il se marra en la poussant de force vers un cadavre.

« A toi de l’étriper celui là ! »

…………………………

Ils marchèrent à travers le marécage sans fin du Neck. Ils arrivèrent dans une nouvelle mangrove. Une saloperie bien épaisse : encore plus de vase et de racines. Ils dégagèrent le chemin à coup de pied. Ils arrivèrent dans un nouveau village pour se prendre un nouveau guide. Ramsay se ramena un nouveau chien humain. Un vieux type squelettique. Ramsay l’attacha au bout de sa laisse. Il l’appela « Robb Stark ». Robb le chien avait du souffle. Robb marchait vite. Robb sautait par-dessus les branches basses et les buissons. Ramsay demanda amusé à la rouquine :

« Tu veux tenir le chien ? »

Ils arrivèrent au premier campement. Ramsay le baptisa : « Le Winterfell du pauvre ». Un demi-hectare. Broussailles et torchis. Des moustiques et des appentis en bois. Ils mangèrent de la couenne de porc arrosé au gros rouge. Ramsay fit miam miam et se régala. Les autres sbires s’étranglèrent. Ramsay se goinfra. Les autres retentèrent de manger et s’étranglèrent encore. Un autre tenta de se débarrasser de sa ration. Il la mit dans l’écuelle de la rouquine.
Valar Morghulis
Valar Dohaeris

Valar Morghulis

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Dans les marais du Neck (Sansa Stark) B63eb8eca1085a3141b2b03afd072171
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Le staff autorise la maison Stark à intervenir dans le sujet pour libérer Sansa. Pour plus d'information du pourquoi du comment, envoyer un MP au staff.


Compte MJ,merci de ne pas MP
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On allait pas se mentir : depuis le kidnapping de Dacey Stark, une certaine paranoïa s'était enfouie dans le coeur des habitants de Winterfell. Comment est-ce que ça avait bien pu arriver ? Pourquoi ? Est-ce que cela va recommencer ? Mais avec qui ? Mais l'on s'était aussi dis que le traître avait payé... Mais son fils, aucune nouvelle. Personne n'avait eu sa tête, à cet ancien bâtard.

Jon revoyait son visage il en était écoeuré. Comment pouvait-on être si mauvais ? Comment la vie pouvait nous rendre mauvais à ce point ? Il n'en savait rien. Il ne trouvait aucune réponse à ces questions. Et finalement il valait peut-être mieux ne trouver aucune réponse à ces questions, c'était mieux ainsi. C'est alors que Jon voulait se rendre au Val avec une maigre armée Stark que son père l'avait interrompu : Sansa avait disparu. Il avait eu envie de taper du poing, nul doute pour lui ça ne pouvait être que Ramsay Bolton qui avait à nouveau frapper, si on ne l'avait pas vu à Fort-Terreur, c'était forcément pour ça, ça ne pouvait pas être autrement. Il avait interpeller Ghost, son père avait interpellé Vent-Gris et sans hésiter un seul instant il était parti avec son père et Eleyn.

Il avait choisi de suivre Lady, nul doute qu'elle saurait retrouver Sansa avant les autres. Jon soupçonnait les loups d'avoir un quelconque lien avec leur maître, c'était parfois impressionnant à voir, cette compréhension entre les Stark et leur loups, Jon était fasciné à chaque fois par les réactions de Ghost quand il se trouvait dans une fâcheuse position, il était toujours là quand il le fallait, au bon moment, prêt à aider. Lady y était aller en courant et les chevaux avaient suivi de loin, encore effrayés par les animaux de compagnie des Stark, au moins ils gardaient la bête à l'oeil de loin tandis qu'elle les guidait sur les traces de sa maîtresse, elle cherchait les odeurs qui la conduirait à Sansa Stark, pourquoi pas des cheveux ou des habits déchirés, le moindre signe. Mais c'était surtout son instinct que la bête écoutait.

Les hommes que Jon devait amener avec lui au Val étaient venus en renfort malgré tout, sait-on jamais ce qu'il pouvait se passer sur la route. Un nombre important donc contrairement aux 3 qui la recherchaient réellement.

" Nous ne pouvons plus laisser pareille chose arriver, que se passe-t-il au Nord pour que tout s'emballe ?! Cela ne peut être que le fils de Roose Bolton qui a encore fait des siennes. J'ai vu la folie dans son regard. Il nous a échappé à Fort-Terreur. Il a déjà kidnappé Dacey Stark. Nous devons l'arrêter et lui faire connaître la même justice que son père. "

Fût un temps où Jon aurait essayé de se montrer plus clément, pourquoi pas condamner le Bolton à des travaux pour Winterfell, le faire prisonnier. Mais depuis quelque temps, Jon ne se trouvait plus la force d'être bon et patient. Il ne se trouvait plus la force de pardonner quoi que ce soit. Peut-être n'était-ce qu'une passade, peut-être pas. Il gardait toujours cette même colère au fond de lui, cette boule prête à exploser, qu'il avait eu avec Eleyn quelque heures auparavant. Cette noirceur le poussait tout simplement à prendre son épée et l'abattre sur l'ennemi pour être enfin libéré de ce qu'il pouvait faire au Nord, sa traîtrise envers les siens.
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En partant de Winterfell, Ned avait enseigné une règle que la famille Stark respectait depuis toujours : Il doit toujours y avoir un Stark à Winterfell. Beaucoup prenait Robb pour un sudier malgré son retour au nord, mais Ned savait qu'au fond de lui son fils aîné savait que sa place était là, mais peut-être avait-il cru que ce n'était qu'un prétexte pour le laisser là, que le grand Ned Stark ne lui faisait pas encore assez confiance pour l'emmener avec lui pour sauver sa petite soeur, mais s'il croyait ça, il était idiot.
Vent Gris regardait Ned avec insistance, il sentait que quelque chose n'allait pas, ce loup-garou était attaché à Robb, mais les quelques mois que Ned avait passé à éduquer le jeune loup ont permis à Vent-gris de s'attacher au vieux loup de Winterfell, malgré lui, le loup l'avait suivi et c'est ainsi qu'ils partirent tous à la recherche de Sansa.

Les loups-garous des Stark étaient beaucoup plus fort, endurant et rapide que les loups normaux, mais Ned n'as encore jamais vu Lady courir aussi vite. Qu'est ce qui s'était passé ? C'était vraiment une époque sombre pour les Stark, d'abord la femme de Robb qui allait de manche avec la trahison d'un des bannerets d'Eddard et maintenant la disparition de Sansa. Il ne fallait surtout pas céder à la panique, sa fille était vivante... Elle devait l'être. Eddard plaçait sa famille en priorité sur tout le reste, si quelque chose venait à arriver à sa fille... Il préférait ne pas y penser, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas perdu un membre de sa famille, il repensait encore à Lyanna, Brandon et père... Il n'était pas prêt à revivre ça, mais personne n'est jamais prêt pour vivre une perte aussi tragique. La voix de Jon le fit sortir de ses pensées. Ramsay Bolton. Jon avait peut-être raison. Ce fumier avait tué Lard-Jon, un homme honorable, Ned ne doutais pas un seul instant que s'il avait été à sa place, Lard-Jon lui aurait arraché tous les membres à la seule force de ses bras pour venger la mort de son suzerain. "Il ne nous échapera pas cette fois".

Après des heures de galops, les chevaux n'en pouvaient plus. Il fallait faire une halte. Ned fit signe à ses hommes de s'arrêter, mais Lady ne voyait pas les choses de la même manière, elle s'était mise à hurler en voyant les Stark s'arrêter, elle hurlait ainsi durant plusieurs minutes, mais continuer n'était pas envisageable, les chevaux n'allaient pas tenir beaucoup plus longtemps. Lady ne tardait pas à rejoindre les Stark en couinant, Ned s'accroupis auprès d'elle, une fois dans cette position elle le dépassait en taille "Nous la retrouverons, mais nous ne pouvons pas continuer". La louve s'était alors mise à grogner. C'était stupide de la part d'Eddard de croire que la louve comprendrait le fait que ses hommes et lui-même ne sauraient pas la suivre. Très vite vent-gris et fantôme grognèrent à leur tour pour défendre Ned et la louve s'était alors mise à continuer son chemin sans eux. Ned voulu lui crier après mais c'est alors qu'il remarqua un fin filet de fumée, presque imperceptible vers lequel se dirigeait Lady. "On l'a retrouvé..." Avait-il chuchoté, il se tourna vers Jon et Eleyn et répéta plus fort "On l'a retrouvé !"
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Considérant que ce détour n'était pas vraiment prévu lorsque le Lord Stark avait mandaté son fils pour le Val et le peu d'informations qui leur avait été fourni à leur départ, on aurait pu croire que les questionnements chuchotés fuseraient parmi l'armée. Mais il n'en était rien. A cela l'on pouvait reconnaître les Nordiens de souche, ceux qui auraient suivi leurs suzerains aveuglément jusque dans la mort. Seuls les bruits de sabots crevant le sol et le frottement des armures avaient troublé le début de leur périple. Seules les mines à la fois déterminées et soucieuses laissaient deviner les pensées que nul n'avait formulé. Femme ou non, Eleyn n'avait pas dérogé à l'attitude de tout un chacun et s'était contenté de chevaucher en silence jusqu'à ce que l'épuisement des montures les force à faire halte.

Chose qui déplaisait fortement à Lady, la louve de Sansa - ainsi que leur guide afin d'aider à la retrouver. Entre la bête qui s'agitait de tous côtés et Jon dont la colère ne semblait visiblement pas décidée à refluer, il fallait bien Eddard Stark pour contrebalancer la fébrilité ambiante. Un calme qu'elle ne soupçonnait qu'apparent mais qui, elle devait l'avouer, se révélait plutôt apaisant. Elle comprenait la hâte de la louve et tout autant la colère du frère de la captive, seulement, ni l'un ni l'autre n'était des meilleures compagnies pour réfléchir. Ignorant les paroles hargneuses de Jon, elle laissa le soin à son père de lui répondre tandis qu'elle scrutait les alentours tout en flattant l'encolure de son cheval d'un geste machinal. Elle embrassait les alentours du regard, à la recherche de la moindre trace laissant à penser que Sansa et ses ravisseurs auraient pu passer par là. En vain. D'ailleurs, aucun indice probant n'avait été relevé depuis leur départ. Que devait-elle en déduire ? Se pouvait-il que l'instinct de Lady soit moins fiable qu'ils l'avaient cru ? Elle pinça les lèvres, secouant légèrement la tête. Non. Elle avait suffisamment observé les liés des Stark au cours des derniers mois pour en déduire que l'on aurait frisé l'impossible. Les relations qu'ils entretenaient ne permettaient pas ce genre de doute.

La suite lui révéla que son raisonnement était le bon. Lady ayant décidé de continuer seule, elle aperçut la fumée qui s'élevait à quelques lieues au moment où leur régent murmurait qu'ils touchaient à leur but. Alors qu'il le répétait plus fort à l'attention des deux jeunes gens, Eleyn acquiesça. La graine d'espoir qu'elle avait nourri dès l'annonce funeste germait enfin de son premier bourgeon. Elle s'empressa de confier sa longe à l'un des soldats. " Il faut aller vérifier. " Puis, se rappelant soudainement qu'elle s'adressait à son Seigneur et non à un troufion lambda, elle rectifia aussitôt, les joues rougies par l'embarras. " Je veux dire, si vous le permettez, Lord Stark, j'aimerais m'avancer jusqu'aux abords du camp. " Elle croisa le regard furieux de Jon, devinant sans peine ses objections. " Accompagnée, bien évidemment. Je suis une bonne pisteuse et j'ai l'oeil acéré à force de guets que j'ai dû mener sur l'Île-aux-Ours. Je saurais vous ramener les informations dont nous avons besoin. "

Plaider sa cause devant le fils - lequel l'aurait davantage toléré enchainé et loin de tous dangers, elle en était sûre - et un père dont seule la présence suffisait à vous impressionner, était somme toute quelque peu culotté. Et présomptueux. Cependant, ses muscles brûlaient de s'approcher de ce qu'ils pensaient être le campement où Sansa était retenue prisonnière et Eleyn aurait été bien en peine de ne pas se proposer au moins pour cette première tâche.
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