Les Chaînes du Val

# Mer 15 Jan - 11:09

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

An 302, Lune 8, Semaine 3

Les festivités battaient enfin leur plein. Après toute la première “partie” constituée de toutes les formalités nécessaires de présentation, de remerciement, et de l’éthique noble et raffinée, la fête était enfin entrée dans le vif du sujet. Les grands plats commençaient à être servis, comme les alcools, tandis que des “artistes” se produisaient devant les larges tablées, notamment celle de Sa Majesté, où les discussions et invités allaient bon train.

Typiquement, c’est durant ce moment là que le Grand Mestre aimait s’effacer et se mettre tranquillement dans un coin. Et c’est ce qu’il avait fait, avec la bénédiction du Roi. Alaric avait vraiment du mal avec les grandes fêtes. Si celles des Parchemins ne le dérangeait que légèrement de par leur humilité et simplicité, celle à laquelle il participait aujourd’hui en tant que Grand Mestre était d’un tout autre niveau, avec un grand nombre de convives, issus des plus anciennes et puissantes familles du Val, et du dirigeant des Sept Couronnes en personne.

Autant peu dire que le Mestre né-paysan ne se sentait pas trop à sa place.

C’est pourquoi il s’était trouvé un petit endroit tranquille en décalé du centre de la pièce ou la grande partie des activités avaient lieues. Et en fait, il se surprit à sourire de voir qu’il n’était pas le seul à avoir eut la même idée. Alors que la plupart des nobles étaient restés tablés à discuter, boire, manger et profiter du spectacle, d’autres s’étaient excusés et levés, soit pour partir de la salle, soit pour se mettre à l’écart, observer, discuter tranquillement ou faire le Grand Mestre ne savait quoi. Il s’était même surpris à voir un couple de jeunes gens se tenir par la main et filer en vitesse tout en rigolant à moitié, le faisant sourire face à autant de sous-entendus possible, et lui-même rappelant une période de sa vie désormais bien lointaine et révolue.

Il ne fallut qu’un instant de pétillement dans ses yeux avant qu’il ne remarque que quelqu’un approche de lui, le faisant sortir de ses pensées. Tenant un simple gobelet de vin dans les mains, plus pour occuper ces dernières qu’autre chose, le Grand Mestre qui s’était retranché près des portes d’entrée de la salle observa avec attention celui qui venait vers lui.

Jeune, cheveux bouclés, mine impeccable, tenue bien dressée aux couleurs vertes et au léger aspect martial, laissant témoigner que le jeune homme était chevalier, et sûrement noble. Sa tête était totalement inconnue du Grand Mestre, qui venait ici pour la première -et sans doutes dernière- fois dans le Val d’Arryn, empli de têtes qui ne pointaient presque jamais le bout de leur nez que ce soit à Port-Réal ou auparavant aux Parchemins.

Voyant que le jeune homme se dirigeait effectivement vers lui, Alaric se tourna pleinement vers ce dernier, et une fois qu’il fût bien à porté, il s’inclina respectueusement tout en gardant son gobelet en main, rangeant sa main gauche dans son dos.

- Sir, bonsoir à vous. Puis-je vous êtes utile en ma qualité de Grand Mestre ?

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# Jeu 16 Jan - 23:03

Chains & Solitude – Part 1

- Always Upright ! -

Roland Vanbois n’était pas forcément très friand de soirée mondaine où les banquets s’éternisaient jusqu’à plus soif ou plus faim selon les envies. Néanmoins, il s’y habituait. Il était un noble valois et en tant que petit-fils d’anya Vanbois, il devait parfois représenter sa famille. Il était destiné à diriger Chênes-en-Fer un jour après sa grand-mère et après son père, Morton. Il devait se montrer, se faire connaître et apprendre des autres. Il avait suivi une éducation stricte de la part de sa grand-mère, compensant l’absence de sa mère. Son père n’était pas tendre non plus avec lui mais c’était pour son bien, c’est ce que le jeune chevalier se disait. Malgré sa non-aversion pour ces banquets, il s’y rendait en compagnie de sa grand-mère, de son père, parfois de ses tantes et oncles et plus récemment, c’était en compagnie de sa magnifique épouse, Aelinor. Le banquet des Portes de la Lune était le premier auquel ils se rendaient depuis la naissance du petit Jasper, leur premier fils. Ils en étaient tellement fiers, l’aimaient et le chérissaient si forts. Ce petit permettait d’assurer la descendance d’Anya Vanbois. Il y a avait désormais quatre générations de Vanbois à Chênes-en-Fer. Et ce n’était pas de trop quand on voyait la bâtisse que cela représentait. Ce banquet en l’honneur d’Harrold Hardyng, le nouveau seigneur du Val, avait comme invités de marque le roi Rhaegar lui-même ainsi que sa fille, la princesse Rhaenys ainsi que quelques personnes de la cour. C’est lors de l’arrivée royale que Roland put remarquer la présence d’un vieil homme. C’était probablement le nouveau Grand Mestre, remplaçant de feu Pycelle.

Plus tard durant le banquet royal, Roland secondait son épouse qui était en joie de retrouver la princesse Rhaenys qu’elle alla rejoindre pour probablement rattraper le temps perdu. En effet, Aelinor avait été la dame de compagnie de la princesse jusqu’à ce que Roland ne l’arrache à cette fonction en la demandant en mariage. La princesse avait eu la délicatesse et la gentillesse d’accepter. Roland lui en était redevable à vie. S’inclinant face à elle, embrassant la tempe de sa femme, il se permit de prendre congé, laissant les deux femmes à leurs retrouvailles bien méritées. Il prit son verre et observa un peu les alentours. Les gens discutaient, riaient, buvaient, mangeaient, se faisaient des courbettes. Certains quittaient la salle précipitamment, d’autres se trouvaient un coin tranquille, encore d’autres passaient d’une table à une autre. La joie de vivre semblait de mise. Passant devant Harrold, Roland leva son verre, lui adressa un large sourire et un signe de tête. Avançant sur le côté de la salle, il se dit qu’un moment seul avec ses propres pensées pourraient être bénéfiques après tout. Et il semblerait que plusieurs personnes aient eu la même idée. C’est ainsi que son regard, balayant la salle, se posa sur ce vieil homme qu’il avait aperçu au début du banquet aux côtés du roi et de la princesse. S’approchant avec hésitation, Roland était curieux de faire la connaissance du nouveau Grand Mestre et de savoir à quoi ressemblait Port-Réal depuis son dernier séjour qui commençait à dater.

- Sir, bonsoir à vous. Puis-je vous êtes utile en ma qualité de Grand Mestre ?

L’intervention du Grand Mestre avait bien failli lui faire lâcher son verre. Il ne s’attendait pas à ce qu’il l’interpelle. Roland était même sur le point de rebrousser chemin mais le chevalier valois ne pouvait plus se dérober. Le Grand Mestre l’avait vu, lui avait parlé. Il se positionna face à lui. Buvant une gorgée de son verre pour hydrater sa bouche sèche, Roland adressa un léger sourire à son interlocuteur et finit par lui répondre

- Pardonnez-moi si je vous interromps dans vos pensées. J’avais très envie de vous rencontrer, Grand Mestre.

Manquant à tous ses devoirs, Roland en avait oublié de se présenter. Il s’éclaircit la gorge et se présenta comme il se devait.

- Je suis ser Roland Vanbois, petit-fils de lady Anya Vanbois de Chênes-en-Fer. Ravi de vous rencontrer, Grand Mestre.

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# Ven 17 Jan - 7:53

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

Le jeune homme se présenta donc juste à la suite du Grand Mestre. Ainsi, il était Sir Roland Vanbois, petit-fils de la matriarche de la maisonnée et chevalier du Val. Cela expliquait entre autre le vert prépondérant dans la tenue du chevalier ! Pourquoi n’avait-il pas vu juste plutôt ? Les maisonnées nobles pourtant, était l’un de ses domaines de prédilection ! Surtout quand il s’agissait de l’une des plus connue, ancienne et puissante du Val !

Les maisons du Val étaient une vraie bizarrerie pour Alaric, ne les rendant que d’autant plus intrigantes et intéressantes. Façonnées par un territoire unique en son genre en Westeros, mélangée à d’innombrables histoires sur l’ascendance des premiers hommes, l’invasion des Andals ou encore les clans des collines, ces maisonnées présentait des cas uniques, une identité propre, comme on pouvait en retrouver dans le Nord ou à Dorne. Et il faut le dire, leurs armoiries pour la plupart, étaient expressives, et pour Alaric témoignaient d’une histoire et passé unique en leurs genres !

Mais encore une fois, ses pensées s’étaient baladées ailleurs un instant, et bientôt son focus se refit sur le chevalier qui venait de se présenter. Il était poli, courtois, et semblait fort bien aimable et éduqué ! Pour le Grand Mestre, l’on pouvait déceler la personnalité de quelqu’un dès ses premiers échanges avec lui, souvent les plus importants. Oh bien sûr, il ne fallait jamais se fier aux apparences, et le plus tendre des agneaux en extérieur pouvait abriter le plus terrible des loups ! Ou même se sentir distant par des origines, cultures ou histoires diverses, pouvant faussement tromper sur la base de préjugés infondés ! L’esprit du Mestre repensa alors très brièvement au fameux Dornien, Oberyn Martell, avec qui il avait sympathisé lors du passage de ce dernier à la Citadelle. Un parfait exemple du cas énoncé plus haut, tout du moins pour Alaric !

Cependant il se reprit encore, son esprit divergeant. Était-ce la soirée, le peu d’alcool qu’il avait prit, ou toute cette activité qui rendait son esprit si actif, et donc si prompt à voyager d’une pensée, idée et sujet à un autre ? Ou bien juste la vieillesse guettant le vieux Mestre au coin de l’oeil ? Hum...il ne préféra pas y penser plus que cela. Réfléchir dessus, ça serait encore plus diverger, et même si pour son interlocuteur cela ne dura qu’une fraction d’instants, le Grand Mestre avait l’impression de voir ces moments s’étaler sur sa propre perception du temps, jusqu’à qu’il reprenne le focus de son esprit.

Ce qu’il fit en répondant au chevalier, le fixant droit dans les yeux, souriant :

- Oh mais ne vous excusez pas, je vous en prie ! Ce n’était rien d’important, croyez-moi, que des divergences de vieillard, sans nuls doutes ! Il eut un petit rire, avant de reprendre son sérieux, faisant attention à ne pas montrer une quelconque familiarité ou légèreté qui pourrait faire bien mauvaise impression. Et envie de me voir ? Et bien, il semblerait que j’attire plus de regards que je ne le souhaiterait en cette soirée festive et de célébrations !

Il s’inclina alors à nouveau.

- Sir, c’est un honneur de faire votre connaissance, vous descendant de l’une des plus anciennes et fières lignées du Val. Je suis aise de l’intérêt que vous me portez en ma qualité d’humble et serviable Grand Mestre. Tout le ravissement est pour moi. Avez-vous besoin d’un conseil ou d’une aide particulière, en cette soirée ma foi bien mouvementée ?

Le Grand Mestre fut intérieurement satisfait de cette dernière réplique, quand un jongleur faisant tourner dix pommes à la fois finit de se rater lamentablement, faisant tomber toutes les pommes à terre, dont une venant d’abord cogner sa tête, et ce sous les acclamations et rires d’une partie du public noble, soulignant ainsi ses propos d'une forte belle manière.

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# Dim 19 Jan - 12:20

Chains & Solitude – Part 2

- Always Upright ! -

Roland Vanbois avait déjà côtoyé, de loin, le Grand Mestre Pycelle. Il ne lui avait pas paru fort sympathique et ne gardait en mémoire qu’une mauvaise image de l’ancien conseiller du roi. Au premier regard posé sur Alaric, le jeune valois avait déjà plus confiance. Le Grand Mestre dégageait une prestance et une sagesse qui mettait en confiance. Si le chevalier se sentait bête d’avoir interrompu le vieil homme dans ses pensées, il en fut en réalité tout autrement. Leurs regards se rencontrant, le Grand Mestre dit au jeune chevalier qu’il n’avait pas à s’excuser, décrochant à celui-ci un sourire de remerciement. Le ton léger et la sympathie qui se dégageait d’Alaric mit Roland en confiance et commença à se détendre quelque peu, buvant une gorgée de son verre. Le Grand Mestre s’étonnait du fait que le chevalier veuille le voir et pourtant il était dans le vrai. Roland n’avait pas mis les pieds à Port-Réal depuis son mariage avec Aelinor Connington. Les choses avaient du bien changer. À plusieurs reprises, Roland aurait pu proposer à sa douce épouse de faire un voyage jusqu’à la capitale pour revoir la princesse Rhaenys dont elle était la dame de compagnie mais Aelinor tomba rapidement enceinte et la grossesse ainsi que l’accouchement furent bien difficiles. Heureusement pour le chevalier, la mère et l’enfant se portaient à merveille aujourd’hui mais il y eu bien des jours où Roland prenait peur de perdre l’un ou l’autre ou bien les deux. Cela aurait été un chagrin insoutenable pour lui. Chassant ses pensées noires de son esprit, sa femme allant parfaitement bien et son fils se portant à merveille, en ce moment même dans les bras de sa nourrice qui doit probablement le bercer pour l’endormir, Roland reporta son attention sur le Grand Mestre.

- Sir, c’est un honneur de faire votre connaissance, vous descendant de l’une des plus anciennes et fières lignées du Val. Je suis aise de l’intérêt que vous me portez en ma qualité d’humble et serviable Grand Mestre. Tout le ravissement est pour moi. Avez-vous besoin d’un conseil ou d’une aide particulière, en cette soirée ma foi bien mouvementée ?

Le rouge lui montait au visage sans savoir pourquoi cela lui arrivait. Roland ne se mettait pourtant jamais la pression mais sur le moment, être qualifié de « descendant de l’une des plus anciennes et fières lignées du Val », cela l’avait surpris quelque peu. Néanmoins, il se redressa, prit confiance en lui et acquiesça d’un signe de tête accompagné d’un sourire. En effet, les Vanbois étaient une grande famille valoise. Très ancienne, elle pourrait sans nul doute être apparenté aux Premiers Hommes comme c’était souvent le cas dans les familles nordiennes ou valoises. Quoiqu’il en soit, il était fier de faire partie de cette famille. Il était le digne héritier de Morton Vanbois, futur seigneur de Chênes-en-Fer tenu par lady Anya Vanbois. Buvant une nouvelle gorgée, Roland enchaîna alors, poursuivant la conversation bien amorcée par le Grand Mestre.

- L’honneur est pour moi de tout simplement pouvoir vous parler. Des conseils ou de l’aide ? Ma foi, faire connaissance avec vous, le nouveau Grand Mestre de Sa Majesté me semble un bon début.

Très courtois, poli et respectueux, Roland avait reçu une éducation des plus strictes menées par Anya mais également par Morton. L’éducation du jeune chevalier avait été également confié à Jon Arryn, le Seigneur du Val, lorsque Roland devint son écuyer. Ce fut là les meilleures années de sa vie. Jon était un homme humble, vaillant et très cultivé. Il apprit bien des choses à Roland qui le voyait comme un second père, au même titre que lady Lysa, sa femme, représentait une seconde mère pour lui. Pensant à elle, à ce qu’elle avait vécu récemment, son regard se perdit dans la foule dans l’espoir de croiser le sien. En vain. Il y reviendrait un peu plus tard, espérant qu’il pourrait la voir, s’entretenir avec elle. Il était loin le temps où Lysa et Roland se côtoyaient tous les jours et malgré les morts de Jon puis de Robert, leur proximité n’en avait pas été entachée. C’était toujours un réel plaisir de la voir. Reportant son attention et son regard vers le Grand Mestre, buvant une nouvelle gorgée au passage, il continua.

- J’ai eu vent que vous n’étiez Grand Mestre que depuis quelques lunes, n’est-ce pas ? Que pensez-vous de la capitale ? Cela doit vous changer de la Citadelle.

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# Mar 28 Jan - 9:18

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

Le Grand Mestre fut instantanément touché par les paroles du chevalier valois, pour presque qu’il en aurait pu rougir !

- Un honneur de me parler ? Oh et bien Sir Roland, vous me flattez haha ! Je ne suis que le Grand Mestre, nul besoin d’avoir à m’encenser ainsi ! Je ne suis pas différent de tout mes prédécesseurs après tout.

Il inclina alors poliment la tête en signe de respect et de remerciement pour ces belles paroles. Alaric avait du mal avec les compliments. Oh, bien sûr, cela faisait toujours plaisir que de voir son ego être peigné dans le sens du poil, mais le Grand Mestre en ressentait toujours une certaine gêne, incompréhension, et ce depuis tout petit. Pour lui, il ne faisait jamais que son travail, du mieux qu’il pouvait. Il était Mestre, c’était le but de son existence même que de conseiller et servir au mieux ceux qu’il devait servir, car tel était la voie qu’il avait choisi. L’honorable soixantaine d’années passées n’avait rien changer à cela et au comportement ainsi que résolution du Grand Mestre sur ce point, qu’importe son statut, et celui de ceux qu’il avait à aider.

Alors qu’on le complimente, surtout en venant à peine de le rencontrer, cela lui paraissait toujours bizarre. Il était encore “récent” comme figure à la cour royale, et sa figure et tempérament effacés n’était pas vraiment de l’avis du Grand Mestre qu’a attiré les regards et l’attention vers lui. Bien entendu, depuis le temps, il lui semblait que ce qui aidait à ça finalement, était l’ombre de son prédécesseur, qu’il avait parfois l’étrange impression de voir bien grande dans son dos. Alaric n’avait jamais connu Pycelle, qui était entré au service d’Aegon V alors qu’il devenait à peine apprenti à la Citadelle, mais à entendre les rumeurs et retours sur son très long et honorable service, son successeur avait du mal à se l’imaginer.

Notamment car pour Alaric, on n'avait pas à juger les morts. Ils reposaient en paix, loin de leur existence terrestre, alors à quoi bon revenir sur eux et parler comme s’ils étaient toujours présents ? Par exemple, son père et sa mère à Alaric étaient morts quand il était jeune. Et depuis, il n’en avait pratiquement plus jamais parlé, et n’y pensait que dans les moments où il se prenait à être mélancoliques. Ils étaient morts, elle de maladie, lui en se prenant la vie par désespoir, et c’était tout. Même chose pour les figures historiques. Tel Maegor ou Aerys II, eux aussi étaient morts, loin de toute existence terrestre. Qu’on parle d’eux, oui il le comprenait c’était normal, mais qu’on les mentionnes et ragote sur eux comme s’ils étaient encore de ce monde, ça dépassait l’entendement du Grand Mestre.

Ainsi, c’est ce qu’il pensait à chaque fois qu’il sentait cette ombre de son prédécesseur le couvrir, mais depuis, il s’y était fait. Après tout, ce n’est pas comme si il pouvait y faire grand chose, jusqu’à temps qu’il finisse par poser sa propre marque et empreinte au sein du Donjon Rouge. Ce qui s’annonçait compliqué, quand on remplaçait le Grand Mestre au plus long service actif de l’histoire !

Mais entendant la question de Sir Roland Vanbois lui parvenir, le Grand Mestre émergea du flot de ses pensées et répondit promptement en le regardant, léger sourire aux lèvres :

- Oui, depuis la fin de la première lune de cette année de grâce. Donc je suis assez “nouveau” au sein du Donjon Rouge et de la cour royale, ce qui est d’autant plus déstabilisant, vu mon âge, haha ! Et concernant Port-Réal ? Oh, et bien oui, ça change de la Citadelle ! Mais moi-même, je n’y est plus mit les pieds après avoir fini ma chaîne et être entré au service actif, donc depuis...bien une dizaine d’années et quelques maintenant ! Mais oui, en effet, cela change, et même énormément ! Port-Réal est une ville splendide, depuis le temps que je m’imaginais la voir de mes propres yeux et non plus à travers des écrits de Mestres et voyageurs ! Bien entendu, ça ne sent pas franchement toujours la rose, et la pauvreté qui peut se voir fait parfois de la peine, mais les lieux idylliques, ça n’existe pas. Et pour avoir connu Villevieille durant des décennies, je suis un peu habitué à cela. Mais la brise marine elle est très agréable, et les jardins du Donjon Rouge sont d’une très grande, et ma foi, forte plaisante tranquillité ! J’aime beaucoup y faire mes promenades matinales ! Seriez vous familier avec ces derniers, par hasard, Sir Roland ?

DRACARYS

Date d'inscription : 14/07/2019

# Lun 24 Fév - 19:06

Chains & Solitude – Part 3

- Always Upright ! -

- Un honneur de me parler ? Oh et bien Sir Roland, vous me flattez haha ! Je ne suis que le Grand Mestre, nul besoin d’avoir à m’encenser ainsi ! Je ne suis pas différent de tout mes prédécesseurs après tout.

Et pourtant, le jeune chevalier était tout honoré de parler au nouveau Grand Mestre. Il partageait probablement des choses avec ses prédécesseurs mais n’ayant connu que Pycelle, il ne pouvait qu’apprécier Alaric et sa prestance. Le respect et la bienséance se voyaient sur son visage. Alaric n’était pas une nouveau Pycelle et Roland avait bien sûr confiance envers le roi pour n’avoir fait cette erreur. Le rouge aux joues, pensant en faire trop, Roland ne savait guère où se mettre et préféra enchaîner sur ce que le Grand Mestre pensait de la capitale. Cela était l’occasion également pour le jeune valois de prendre des nouvelles de la ville, lui qui n’y avait pas mis les pieds depuis bien des lunes désormais. Il espérait qu’un jour cette erreur soit réparée. Il était quasiment sûr que son épouse, Aelinor, aimerait volontiers retourner à la capitale, notamment pour voir son amie, la princesse Rhaenys. Cela pourrait être une occasion d’y revoir le Grand Mestre Alaric et s’entretenir de nouveau avec lui. Cet homme respirait la soif de connaissance et Roland appréciait ce qu’il dégageait. En voyant Alaric, on n’avait qu’une envie, c’était de s’asseoir à terre et d’écouter toutes les histoires qu’il pouvait raconter. Après avoir posé sa question, le jeune chevalier but une bonne gorgée de vin tout en l’écoutant attentivement lui répondre d’une voix qui incitait à l’écoute.

- Oui, depuis la fin de la première lune de cette année de grâce. Donc je suis assez « nouveau » au sein du Donjon Rouge et de la cour royale, ce qui est d’autant plus déstabilisant, vu mon âge, haha !

Même si cela ne se faisait pas, Roland se doutait qu’Alaric n’était plus tout jeune et qu’il avait dû en vivre des aventures, en voir des merveilles. Mais voilà qu’il se qualifiait de nouveau à la capitale. Roland imaginait alors tout l’émerveillement que cela pouvait procurer quand on arrivait à un âge et que l’on découvrait des choses, des villes que l’on n’avait pas eu l’honneur de connaître. Roland avait déjà ressenti ça. Lui, petit écuyer valois originaire de Chênes-en-Fer, avait pu découvrir les fastes de Castral Roc, la fourmilière de Port-Réal ou encore les hauteurs des Eyriés. C’était merveilleux tous les endroits magnifiques que Westeros offrait à ses habitants. Roland s’en perdait dans ses pensées, reportant son attention sur le Grand Mestre lorsqu’il mentionna le nom de la capitale.

- Et concernant Port-Réal ? Oh, eh bien oui, ça change de la Citadelle ! Mais moi-même, je n’y ai plus mis les pieds après avoir fini ma chaîne et être entré au service actif, donc depuis...bien une dizaine d’années et quelques maintenant ! Mais oui, en effet, cela change, et même énormément ! Port-Réal est une ville splendide, depuis le temps que je m’imaginais la voir de mes propres yeux et non plus à travers des écrits de Mestres et voyageurs ! Bien entendu, ça ne sent pas franchement toujours la rose, et la pauvreté qui peut se voir fait parfois de la peine, mais les lieux idylliques, ça n’existe pas. Et pour avoir connu Villevieille durant des décennies, je suis un peu habitué à cela. Mais la brise marine elle est très agréable, et les jardins du Donjon Rouge sont d’une très grande, et ma foi, forte plaisante tranquillité ! J’aime beaucoup y faire mes promenades matinales !

Roland buvait ses paroles. Sa voix était si douce, si assuré. Le chevalier était comme subjugué et se ressaisit aussitôt, gardant sa tenue de chevalier. Il ne devait nullement faillir devant Alaric. Il posa pressément son verre, jugeant qu’il avait sans doute abusé du vin et que cela suffisait pour ce soir. Portant son attention sur le Grand Mestre, Roland écouta attentivement sa question.

- Seriez-vous familier avec ces derniers, par hasard, Sir Roland ?

Les jardins du Donjon Rouge étaient somptueux. Roland n’y avait pas mis les pieds très souvent mais juste assez pour les trouver aussi magnifiques que la fleur qu’il cueillit dans leur sein. Il jeta un regard vers son épouse, au loin. Aelinor était ce qu’il avait de plus cher au monde désormais, ainsi que son petit Jasper qu’il chérissait tant. Mais il divaguait de nouveau et revint aussitôt au vif du sujet.

- Je ne les ai guère foulé très longtemps mais je ne peux que vous rejoindre sur ce point. Les jardins du Donjon Rouge sont magnifiques et permettent, si on sait choisir son moment, des promenades plutôt tranquilles et agréables.

Il marqua une courte pause puis poursuivit. Maintenant qu’il savait son avis sur la capitale, il était de savoir ce que pensait Alaric du Val.

- Êtes-vous déjà venu dans le Val, Grand Mestre ? Comment le trouvez-vous ?

#1D702D : Roland Vanbois
#336633 : Grand Mestre Alaric

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# Sam 29 Fév - 9:51

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

Sir Roland semblait savoir de quoi il parlait ! Étonnant qu’un valois est pu profiter des magnifiques jardins du Donjon Rouge, il faut dire qu’il était rare -en tout cas en se basant sur l’histoire récente de Westeros- que des valois quittent le Val, et encore plus qu’ils soient à Port-Réal ! Enfin, plus généralement, le Grand Mestre se fît la réflexion, peu de personnes pouvaient avoir pu se vanter de voir et profiter des jardins de Port-Réal. Cela n’était pas les jardins aquatiques de Dorne ouverts aux enfants, pour sûr !

Le fait d’en parler fit revenir au Grand Mestre le souvenir de sa première venue à Port-Réal, par une après-midi douce et ensoleillée, où il avait pu poser pieds dans ces jardins dont il avait longuement entendu parler et lu dessus. Autant dire que l’impression avait été forte, et même s’il était de dire qu’il en était “tombé amoureux” comme disait l’adage, le Grand Mestre appréciait grandement ses jardins, y faisant ses ballades matinales, et essayant tant bien que mal d’y emmener Sa Majesté autant que possible, avec plus ou moins de succès.

C’est cependant la question de Sir Roland sur le Val qui attira toute l’attention du Grand Mestre. Que pensait-il du Val ? Et bien, plutôt que de céder à ses pensées et laisser un blanc gênant dans la conversation avec le chevalier de la maison Vanbois, le Grand Mestre préféra répondre immédiatement, au fil de sa pensée :

- Dans le Val ? Oh, non, bien malgré moi ! C’est ici ma première fois, et peut-être ma dernière, selon le bon vouloir de Sa Majesté, haha ! Mais, pour être tout à fait honnête, je suis très impressionné, même subjugué par l’environnement du Val ! Voyez vous, je suis né dans le Bief, j’ai passé la majeure partie de ma vie à Villevieille à la Citadelle, puis j’ai ensuite rallié l’Orage, avant de finir Grand Mestre, résultat, c’est la première fois que je vois en vrai des montagnes et ce d’aussi près, aussi fou que cela puisse paraître !

Il prit une petite gorgée de vin, surtout pour hydrater sa gorge qu’autre chose, l’alcool n’étant vraiment pas son fort.

- Et c’est un paysage qui est ma foi, et bien, merveilleux ! Quelle chance vous avez que de vous lever chaque matin avec tel panorama tout autour de vous, a respirer cet air pur et voir ces magnifiques neiges éternelles ! Ce n’est pas Villevieille ou Port-Réal, ça croyez moi bien !

Il eut alors un autre éclat de rire, avant de lever sa main gauche, pour appuyer ses propos suivants :

- Oh après, je ne suis point dupe ! Je sais ces montagnes dangereuses et hautement hostiles à nous autres, âmes mortelles, mais ce terrain si fascinant, si abrupte, si beau, si...unique, je trouve le Val vraiment beau. Surtout avec toute cette neige qui commence à doucement tombée et couvrir les montagnes d’un voile blanc si fin, pure, presque mystique. Et les Sept savent que j’aimerais pouvoir rester plus, afin de visiter cette région et bien m’imprégner de cet air si pur et merveilleux. Je suppose qu’il va falloir que je me contente de bien gonfler mes poumons avant de rentrer à Port-Réal !

Il parti alors dans un autre éclat de rire, bien que sa dernière phrase était officieusement vraie. Port-Réal ne sentait pas la rose, et même si on s’y habituait, cela n’avait rien à envier au Val, et ses grandes et magnifiques montagnes.

DRACARYS

Date d'inscription : 14/07/2019

# Jeu 5 Mar - 16:07

The Vale vs The Crown

- Always Upright ! -

- Dans le Val ? Oh, non, bien malgré moi ! C’est ici ma première fois, et peut-être ma dernière, selon le bon vouloir de Sa Majesté, haha ! Mais, pour être tout à fait honnête, je suis très impressionné, même subjugué par l’environnement du Val !

- Ah oui ?

Roland écoutait les mots d’Alaric avec attention. Ainsi dont le Grand Mestre n’était jamais allé plus au Nord que Port-Réal. Jusqu’à aujourd’hui. Mais Roland n’en était pas étonné. Il avait beau effectué des voyages à Port-Réal mais également dans l’Ouest, il n’avait pour autant jamais mis les pieds dans le Bief ou dans l’Orage. En somme, par leurs connaissances au travers de leurs voyages, Roland et Alaric pouvaient se compléter. Et tous deux connaissaient Port-Réal, même si Roland n’y avait plus mis les pieds depuis plusieurs lunes. Alaric devait en avoir une vision plus récente même si la capitale ne devait pas avoir beaucoup changé. Si son regard balayait la salle, remarquant des visages connus, d’autres inconnus, Roland portait toute son attention sur la Grand Mestre avec qui il conversait allègrement et appréciait la compagnie, loin des festivités, la présence de la princesse le rendant nerveux. Pourtant, il n’y avait aucune raison à cela, si ce n’est qu’il avait épousé son ancienne dame de compagnie, l’arrachant donc à son service. À chaque pensée de la sorte, le jeune valoise se rappela que Rhaenys avait finalement acceptée de libérer Aelinor et ils avaient pu se marier grâce à elle. Il lui était en somme redevable.

- Voyez vous, je suis né dans le Bief, j’ai passé la majeure partie de ma vie à Villevieille à la Citadelle, puis j’ai ensuite rallié l’Orage, avant de finir Grand Mestre, résultat, c’est la première fois que je vois en vrai des montagnes et ce d’aussi près, aussi fou que cela puisse paraître !

- Elles sont magnifiques, n’est-ce pas ?

- Et c’est un paysage qui est ma foi, et bien, merveilleux ! Quelle chance vous avez que de vous lever chaque matin avec tel panorama tout autour de vous, à respirer cet air pur et voir ces magnifiques neiges éternelles ! Ce n’est pas Villevieille ou Port-Réal, ça croyez-moi bien !

Roland acquiesçait à chacun des mots du Grand Mestre qui était dans le vrai. Le paysage valois était magnifique. Roland était heureux et fier d’être valois. Son enfance fut bercée par ses paysages montagnards, ces vents frais et revigorants. Et quelle fierté de faire partie des chevaliers du Val, célèbres pour leur vaillance et leur bravoure. Nul doute que si la guerre devait revenir, les chevaliers du Val se tiendraient prêts à se défendre. Il ria de bon cœur avec Alaric. En effet, la capitale était loin d’être aussi merveilleuse que le Val. Port-Réal était une fourmilière putride. Bien que l’architecture soit magnifique, l’odeur y était insupportable quand on n’y était guère habitué. Mais Roland chassa ce souvenir de la tête, ne voulant garder qu’une bonne image de la capitale où il eut plaisir à courtiser lady Aelinor. Quant à Villevieille, il ne la connaissait que de nom et en avait entendu que du bien jusqu’ici. Reprenant son sérieux, le chevalier mit tout de même en garde à ne pas trop être élogieux sur ces fameuses montagnes.

- Méfiez-vous de nos montagnes, Grand Mestre. J’ai bien peur qu’elles ne cachent un danger qui nous menace depuis bien trop longtemps.

- Oh après, je ne suis point dupe ! Je sais ces montagnes dangereuses et hautement hostiles à nous autres, âmes mortelles, mais ce terrain si fascinant, si abrupte, si beau, si...unique, je trouve le Val vraiment beau. Surtout avec toute cette neige qui commence à doucement tombée et couvrir les montagnes d’un voile blanc si fin, pure, presque mystique. Et les Sept savent que j’aimerais pouvoir rester plus, afin de visiter cette région et bien m’imprégner de cet air si pur et merveilleux.

- Qui sait ? Peut-être aurez-vous l’occasion de revenir dans nos contrées, cher Grand Mestre.

- Je suppose qu’il va falloir que je me contente de bien gonfler mes poumons avant de rentrer à Port-Réal !

Et il l’accompagna une nouvelle fois dans son rire. Port-Réal n’était vraiment pas la meilleure ville de Westeros en ce qui concernait l’hygiène et la propreté, ça, c’était clair. Tout le monde en était conscient. Néanmoins, la ville plaisait. Et pas que pour son architecture et son Donjon Rouge imposant. C’était là que se jouer les jeux politiques, les manigances, les complots et toutes sortes de secrets. C’était le noyau central du pouvoir royal. Roland se disait que finalement que chaque région, chaque ville avait ses particularités. Le Val ne valait pas plus que la Couronne. Chacune des deux régions avait ses avantages et ses inconvénients. Roland appréciait les deux pour différentes raisons. Bien sûr, son cœur penchait pour le Val et Chênes-en-Fer. C’était là son origine, il y avait passé son enfance, y était revenu en tant que chevalier après quelques années aux Eyriés. Il y demeurait désormais en fils de l’héritier et marié à Aelinor Connington, assurant ensemble la descendance d’Anya Vanbois. Celle-ci trônait au loin dans la salle du banquet. Elle était une personne importante du Val. Bien que leur maison fût criblée de dettes et avait du mal à se relever financièrement, elle n’en demeurait pas moins prestigieuse. De plus, l’actuel seigneur du Val, Lord Harrold, avait été son pupille en plus d’être un lointain cousin. Les Vanbois étaient donc influents dans le Val et faisaient partie de ces familles importantes comme les Rougefort ou encore les Royce, toutes deux affiliées aux Vanbois. Un regard vers sa grand-mère puis vers Aelinor, sa femme, qu’il aimait par-dessus tout, Roland poursuivit.

- En tout cas, si jamais vous revenez dans le Val, Grand Mestre, vous serez le bienvenue à Chênes-en-Fer. Je suis sûr que ma grand-mère vous y accueillera volontiers.

Il s’interrompit, faisant signe à une servante de lui resservir un verre. Il avait la gorge sèche et les effets de l’alcool se dissipant un peu, Roland s’autorisa un nouveau verre. C’était simplement histoire de ne pas finir dessécher à la fin de chaque phrase. Il enchaîna après une petite gorgée, remerciant gracieusement la servante.

- Mais cela me fait penser. Connaissez-vous lady Anya Vanbois, ma grand-mère ?

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# Ven 13 Mar - 15:39

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

C’est souriant et baissant respectueusement la tête, que le Grand Mestre répondit à l’invitation du chevalier du Val :

- Ce n’est qu’un trop grand honneur que vous me faites, Sir Roland ! Je serais gré et joie d’accepter votre offre et de rester un peu plus longtemps parmi ces merveilleuses montagnes, mais je pense qu’il est peu probable que Sa Majesté trouve à envoyer son Grand Mestre loin de la cour et de Port-Réal. Cela ne s’est pas fait en trois-cent ans de règne Targaryen, je ne pense pas que je serais le premier à déroger à la règle !

Il eut un petit éclat de rire, bien que ses propos étaient pétris de vérité. Il était au service de Sa Majesté, car tel était son serment. Il était déjà très généreux de la part de ce dernier qu’Alaric ait pu l’accompagner jusqu’au Val, alors l’éloigner de la cour royale pour répondre à l’invitation du futur héritier de l’une des grandes maisons du Val, cela était bien improbable ! Et de toute manière, à faire pencher la balance, Alaric ne se serait jamais permis d’abandonner la famille royale, si ce n’est pour Sa Majesté, au moins pour la Reine, et le nouveau-né, nouvel héritier du trône de fer, sur lequel Alaric s’était personnellement juré, devant les Sept et par la barbe du Conclave, de veiller contre vents et marées.

Cette discussion éveillait en le Grand Mestre tous ses rêves et souvenirs de voyages, quand il était plus jeune, que d’aller en Essos, voir le titan de Braavos, puis Penthos, voir pourquoi pas Yi Ti elle-même, que l’on disait être le plus grand et ancien empire du monde connu après Valyria. Mais cela était désormais bien lointain, et ne resterait que des rêves de jeunesses inaccomplis. L’appel du devoir avait été plus fort que celui de l’aventure, et l’actuel et nouveau Grand Mestre n’avait aucun remord quand à son choix.

Enfin, presque.

- Dame Anya Vanbois, seigneur et matriarche de votre maisonnée ? Oh, elle m’est connue de nom bien entendu, les maisons nobles étant l’une de mes spécialités, mais il ne m’a jamais été donné de la voir ou la rencontrer, n’étant jamais venu dans le Val. Enfin, tout du moins, jusqu’à cet instant !

Le nom de la matriarche de la famille Vanbois était bien sûr familier auprès du Grand Mestre, qui s’efforçait de connaître autant que possible tous les seigneurs de chaque maisonnée, même les plus insignifiantes. Heureusement pour lui, son excellente mémoire, même à son âge, était un atout précieux dans le cadre de cet objectif.

Loin de prétendre qu’il la connaissait, le Grand Mestre avait surtout plus entendu parler des déboires de la matriarche Vanbois que d’elle. Il faut dire qu’il était connu que depuis des années, cette ancienne et puissante maison du Val accumulait dettes sur dettes, et le Grand Mestre avait déjà entendu murmurer à la cour royale quelques moqueries et vacheries sur le futur devenir de la maisonnée et ses membres. Cela était bien une chose à laquelle il ne se ferait jamais, même si son ami Oberyn et la concubine de ce dernier, Ellaria, l’avait prévenu sur ce point.

Ses pensées s’étaient avancées en un clin d’oeil, laissant le Grand Mestre enchaîner comme si rien n’était :

- Puis-je savoir pourquoi vous me posez telle question, Sir Roland ? Je ne suis point personne à être impliquée dans les échanges avec des gens de haute naissance, sauf dans le cadre de mes services ! Il m'est donc difficile de connaître ces dites personnes, autrement que par leurs noms et réputations, je le craint !

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# Dim 15 Mar - 18:00

The Waynwood’s Reputation – Part 1

- Always Upright ! -

- Dame Anya Vanbois, seigneur et matriarche de votre maisonnée ?

Roland y pensa à l’instant. Qui ne connaissait pas lady Anya Vanbois ? Néanmoins, il voulait s’assurer que ce nom reste en mémoire. La famille Vanbois était parmi les plus influentes du Val mais Roland ne se faisait pas d’illusion. Il avait été plusieurs lunes voire années à Port-Réal. Des choses se disaient sur les Vanbois comme sur toutes les autres familles finalement. Port-Réal n’était qu’une ville de rumeurs et de ragots en tout genre. Roland voulait s’assurer de l’image des Vanbois dans l’esprit du Grand Mestre. Certes, ils avaient bien des problèmes d’argent ces derniers temps mais ils n’en demeuraient pas moins influents. Anya était une cousine éloignée du seigneur du Val en plus de l’avoir pris pour pupille. Les Vanbois étaient proches du pouvoir valois, presqu’aussi proche que l’étaient les Targaryens. Mais bien évidemment, Alaric connaissait Anya. Tous les chefs des grandes familles devaient être connus par les mestres. Peut-être même que la Grand Mestre connaissait les seigneurs vassaux. C’était un apprentissage long et qui s’actualisait avec le temps. Un jour, Morton, son père, sera seigneur et Roland après lui puis Jasper encore après. Cette longue lignée de seigneur de Chênes-en-Fer devrait être connue. Et Roland espérait que les Vanbois gagneraient en prestige pendant des siècles et des siècles. Mais au temps présent, sa famille devait faire face à ses dettes et les régler rapidement. Pour cela, Anya avait orchestré les mariages de ses fils Wallace et Donnel. Il était temps que ces deux-là se marient, contractant des alliances avec d’autres familles valoises et surtout rapportant une dot conséquente pour renflouer les caisses familiales.

- Oh, elle m’est connue de nom bien entendu, les maisons nobles étant l’une de mes spécialités, mais il ne m’a jamais été donné de la voir ou la rencontrer, n’étant jamais venu dans le Val. Enfin, tout du moins, jusqu’à cet instant !

Roland adressa un sourire à Alaric tandis qu’il voyait au loin sa grand-mère parler à sa jeune épouse. Elle était si fière d’eux, si fier de connaître son arrière-petit-fils, confirmant la pérennité de sa descendance, la lignée des Vanbois. Reportant son attention sur le Grand Mestre, il écouta attentivement sa question, pour le moins légitime et pour laquelle Roland espérait pouvoir répondre.

- Puis-je savoir pourquoi vous me posez telle question, Sir Roland ? Je ne suis point personne à être impliquée dans les échanges avec des gens de haute naissance, sauf dans le cadre de mes services ! Il m'est donc difficile de connaître ces dites personnes, autrement que par leurs noms et réputations, je le crains !

Buvant une nouvelle gorgée de vin, le chevalier valois se laissa quelques secondes de réflexion. Il est vrai que le Grand Mestre mettait les pieds pour la première fois dans le Val mais cela ne voulait pas dire qu’il ne connaissait pas les sujets les plus importants de Sa Majesté. Mais, la question de Roland ne concernait que la connaissance par réputation et c’était là toute l’interrogation. Quelle réputation ? Que disait-on sur Anya Vanbois à la capitale ? Il fut un temps, elle avait été la dame de compagnie de la reine Rhaella Targaryen. Elle était par la suite devenue Lady Anya Vanbois à la mort de son père. Les Vanbois étaient une grande famille du Val, certes endettées, mais bien influentes et importantes au même titre que les Royce ou encore les Rougefort. Toutes cousines, toutes importantes, toutes puissantes. Portant une nouvelle fois son verre à sa bouche, Roland finit par répondre au Grand Mestre.

- Pardonnez ma maladresse, Grand Mestre. Par ma question, j’espérais savoir en quels termes vous aviez pu entendre parler de ma famille et de ma grand-mère.

Cela faisait un an et demi qu’il avait quitté la capitale pour revenir à Chênes-en-Fer se marier à Aelinor et fonder une famille, reprendre ses responsabilités auprès de sa grand-mère et de son père. Il avait déjà entendu parler de certaines choses à propos des Vanbois. Mais maintenant qu’il était parti, maintenant qu’ils étaient endettés de partout, il voulait savoir ce qui se disait. Alaric est un homme censé, du moins Roland l’espérait. Il ne voulait pas qu’à peine arrivé, le Grand Mestre puisse avoir une mauvaise image d’eux. Il s’en moquait peut-être, d’autant que les Vanbois avaient peu d’importance à la capitale. Mais Roland ne laisserait jamais les vautours de Port-Réal salir son nom. Sentant quelques rougeurs çà et là sur son visage, Roland se reprit, regarda Alaric et poursuivit.

- Excusez-moi, Grand Mestre… c’est juste que ce qui se dit à la capitale est parfois démesurée. J’ose espérer, qu’en tant qu’homme d’esprit, vous ne teniez pas compte de tout ce qui peut se dire.

Il marqua une courte pause, portant une nouvelle gorgée de vin à sa gorge sèche avant de se confondre en excuse.

- Pardonnez-moi encore si je vous ai offensé, Grand Mestre. Là, n’était pas mon intention. Cela était maladroit de ma part.

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# Mer 18 Mar - 8:06

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

La profusion d’excuses du chevalier du Val intrigua énormément le Grand Mestre. Pour peu, il se revoyait bien plus jeune, à la Citadelle en tant que Novice, s’excusant de ses maladresses et incorrections auprès de ses aînés ! Mais il avait ici face à lui un chevalier accompli du Val, futur héritier de la prestigieuse maison Vanbois, un homme qui semblait bien droit dans ses bottes. Était-il si porté et a cran sur la réputation de sa famille ? Il est vrai que bien des nobles tenaient en haute estime leur propre famille, blason et héritage et ne supportaient pas l’idée ne serait-ce que de simplement émettre une simple critique sur ces dernières. Mais la maison Vanbois n’avait pas à rougir d’une quelconque autre maison, du moins aux yeux du Grand Mestre. Enfin, si l’on excepte ses dettes qui semblaient sans fins selon ce qu’il en avait pu entendre.

Le Grand Mestre secoua alors la tête pour stopper le chevalier du Val dans ses propos :

- Oh je vous prie je vous prie Sir Roland ! Inutile de vous confondre en excuses, surtout auprès de mon humble personne ! Je sais bien la cour royale lieu propice à ragots et rumeurs en tout genre, et j’ai suffisamment lu et entendu sur la capitale pour savoir à quoi m’attendre ! Et puis, bien est sot celui qui boit les paroles d’autrui comme vérité absolue sans en prendre lui-même connaissance personnellement ! Il eut un bref soupir, mais toujours gardant son sourire. Disons que c’est l’une des manies bien particulière qu’a la cour royale de se divertir, voilà tout ! Et en tant que Mestre, je me dois bien de garder quelconque avis qui saurait nuire à mes devoirs et compétences. Disons que mon vécu m’a bien formé à cela !

Finissant son verre, plus pour s’hydrater la gorge qu’apprécier le contenu, le Grand Mestre reprit :

- Et je pense pouvoir vous dire que cela ne sont que des rumeurs, des ragots, ne prenant place que dans un lieu. Je me doute que cela peut-être dur et vexant à entendre, mais le meilleur moyen de combattre ces colportassions est de les ignorer et de les prouver fausses, point d’y porter un intérêt comme vous semblez le faire actuellement ! Il leva alors sa main gauche. Mais loin de moi l’idée de vous émettre quelconque leçon ! Prenez simplement cela comme le conseil d’un Mestre. Après tout, cela fait partie de mes fonctions et devoirs les plus sacrés !

Il eut alors un nouveau rire, se mêlant aux festivités environnantes qui battaient bon train, avant de reprendre la parole :

- Vous me semblez être un homme droit et honnête, Sire Roland. Il est vous destiné -puissent les Sept y veiller- à prendre un jour la tête de votre famille, et vous devrez alors avoir à faire à bien des personnes, et surtout à l’opinion de tout à chacun. Et puis-je me permettre de vous dire ceci en toute amicalité et qualité de Mestre : vous ne pourrez jamais plaire à tout le monde. Alors autant vivre en acceptant cet état de fait que de tenter vainement de plaire à tout le monde, vous ne pensez pas ?

Un conseil que le Grand Mestre savait d’autant plus précieux que lui-même l’avait appris à la dure, malgré sa gentillesse, son honnêteté et sa jovialité qu’on lui prêtait souvent comme qualités, d’aucun n’hésitant d’ailleurs pas à dire que c’était là des qualités devenues trop rares en ces jours.

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# Dim 29 Mar - 11:25

The Waynwood’s Reputation – Part 2

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En réaction à ses excuses sincères, le Grand Mestre secoua la tête. Le jeune chevalier ne le quittait pas du regard et il comprit bien vite qu’Alaric refusait qu’il s’excuse. Il n’avait pas à le faire et il semblait comprendre le jeune valois. Attentif à ses mots, Roland buvait les paroles de son interlocuteur à chaque fois qu’il parlait. Ce pouvoir d’attirer son auditoire était fascinant. Il écoutait et comprenait ce qu’il disait et recevait ses précieux conseils avec joie et humilité. Le jeune chevalier avait raison de s’inquiéter ou se préoccuper des racontars de la cour royale. Ils existaient et perdureraient à tout le reste. Mais il ne devait, selon le Grand Mestre, ne pas les prendre en compte. Roland but alors la dernière gorgée qui se trouvait dans son verre et profita du passage d’une servante pour lui donner son verre. Il n’avait plus soif. Il avait bien bu et il serait préférable d’arrêter là la boisson. Même s’il n’était pas saoul au point de se rouler par terre, faire un scandale ou parler un peu fort, Roland sentait que son corps et son esprit étaient influencés par le liquide rouge qu’il avait siroté une bonne partie de la soirée. Il était habitué à boire du vin mais n’en buvait guère autant d’habitude. Il espérait ne pas empirer la réputation des Vanbois. Non pas qu’ils soient vus comme des parias, loin de là mais les dettes qui planaient sur eux les suivaient. Quoiqu’il en soit, Roland acquiesçait d’un signe de la tête chaque vérité qu’énonçait Alaric, prenant conscience que ses mots avaient sans doute dépassé sa pensée, lui qui habituellement ne tenait pas forcément compte de tout ce qui pouvait se raconter en Westeros. Il avait eu l’expérience pendant plusieurs années de la cour royale. Il savait que tout et son contraire se disaient au sein de cette petite société de cour. Les paroles du Grand Mestre étaient alors sages et avisées, demeurant neutre sur ce qu’on pouvait dire des Vanbois, du moins en apparence mais cela était apprécié de Roland.

- Mais loin de moi l’idée de vous émettre quelconque leçon ! Prenez simplement cela comme le conseil d’un Mestre. Après tout, cela fait partie de mes fonctions et devoirs les plus sacrés !

Il lui répondit par un simple sourire approuvant sa dernière phrase. En effet, c’était la fonction d’un mestre que de conseiller et aviser. En cela, Alaric semblait parfait et nul doute que les paroles qui vinrent ensuite furent bien intégrées par Roland.

- Vous me semblez être un homme droit et honnête, Sire Roland.

Le jeune chevalier valois ne put s’empêcher de sourire et surtout de rougir à cette remarque. Il appréciait ses compliments et les prenait sans un mot, n’en rajoutant guère. Roland était bien trop modeste pour pouvoir se pavaner et acquiescer avec sûreté les dires du Grand Mestre. Il demeura silencieux, ne voulant pas couper la parole à celui-ci qui poursuivit son conseil.

- Il est vous destiné – puissent les Sept y veiller – à prendre un jour la tête de votre famille, et vous devrez alors avoir à faire à bien des personnes, et surtout à l’opinion de tout un chacun. Et puis-je me permettre de vous dire ceci en toute amicalité et qualité de Mestre : vous ne pourrez jamais plaire à tout le monde. Alors autant vivre en acceptant cet état de fait que de tenter vainement de plaire à tout le monde, vous ne pensez pas ?

Que pouvait-il dire ? Alaric avait entièrement raison. Si tout le monde commençait à vouloir plaire et croire tout le monde, dans quel mon ils vivraient ? À quoi ressembleraient Westeros ? Roland n’osait pas l’imaginer et préféra détourner ses pensées vers Alaric, restant concentrer sur lui tandis qu’une silhouette semblait s’approcher d’eux timidement. Roland ne l’ayant pas vu dans un premier temps, il répondit alors à Alaric avec sincérité.

- Vous avez raison, Grand Mestre. Je pense que le vin de ce soir me fait perdre quelque peu mes moyens. Je saurai prendre en compte et appliquer vos précieux conseils. Je vous en remercie pour ceux-là.

C’est alors qu’Aelinor Vanbois, l’épouse de Roland, s’approcha d’eux, semblant ne pas vouloir les interrompre. Lorsque les yeux du Vanbois se posa sur sa bien-aimée, il afficha un grand sourire et l’accueillit dans la conversation. Elle était particulièrement en beauté ce soir-là et cela faisait plaisir à voir. Aelinor avait eu des jours, semaines et lunes difficiles avec la grossesse et l’accouchement. Elle se remettait sur pied comme il se devait et avait apprécié l’occasion de pouvoir sortir un peu de Chênes-en-Fer. Ce banquet était idéal pour elle en plus de revoir son amie la princesse Rhaenys. N’y tenant plus, et ne pouvant faire attendre Alaric qui devait se demander qui elle était ou bien, par courtoisie, attendait juste les présentations en bonne et due forme, le chevalier répliqua avec joie.

- Grand Mestre Alaric, permettez-moi de vous présenter mon épouse, lady Aelinor Vanbois.

Roland se tourna alors vers sa femme mais celle-ci le devança et fit une révérence envers Alaric en affichant son plus beau sourire.

- Grand Mestre, ravie de faire votre connaissance.

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# Lun 30 Mar - 13:45

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

Le chevalier du Val semblait bien droit et honnête pour le Grand Mestre. Que l’alcool lui monte légèrement à la tête n’était pas un soucis ! Il n’avait de toute manière pas l'attitude ni le comportement d'un vulgaire ivrogne. Le Grand Mestre voyait en Sir Roland un vrai chevalier, comme le Val savait si bien en produire avec les âges. Peu étonnant que beaucoup des membres de la garde royale parmi les plus prestigieux aient été originaires de cette région, première à tomber sous les invasions Andales.

Et il fut satisfait de voir qu’il avait prit en note son conseil. En tant que futur seigneur, il se devait de savoir que effectivement, il aurait des amis mais aussi des ennemis, car tel était ainsi le devoir et le fardeau de chaque seigneur, qu’importe la maisonnée, sa taille, son prestige ou sa puissance. Mais Sir Roland semblait droit dans ses bottes et bien formé, pas étonnant avec la fameuse Anya Vanbois comme matriarche de maisonnée ! Le Grand Mestre la voyait d’ailleurs d’un léger coup d’oeil en fond de scène, alors que les festivités battaient leur plein, le Roi échangeant avec les invités autour de la table. Il semblait stable, pour le moment. Les Sept soient loués.

C’est alors qu’une jeune et jolie Dame approcha, que le chevalier du Val présenta rapidement comme étant rapidement sa femme, Aelinor Vanbois, née Connington, ancienne dame de compagnie de la Princesse Rhaenys, qu’il connaissait juste de nom. Une bien belle femme, et qui semblait former un bien beau couple avec son mari. De par leur jeu de regard, le Grand Mestre parvint à déterminer qu’un amour sincère semblait habiter le couple, ou alors ils étaient très bon à le simuler, même si cela ne correspondait pas au caractère qu’avait vu jusqu’à maintenant le Grand Mestres du chevalier du Val.

La Dame s’introduisant avec l’aide de son mari, le Grand Mestre sourit, et s’inclina très respectueusement devant la Dame Aelinor.

- Dame Aelinor, tout le plaisir est pour moi. Vous êtes ravissante. Sire Roland, vous possédez là la bénédiction des Sept que d’avoir une si charmante épouse ! Comment vous sentez vous, Dame Aelinor ? Oh, et félicitations pour votre jeune enfant ! J'ose espérer qu'il se porte à merveille !

Le Grand Mestre restait très formel, car a vrai dire son contact avec les femmes n’avait jamais été facile, surtout celles nobles, et il hésitait toujours sur la manière de procéder, même avec les années. En fait, au final, ça dépendait un peu de chaque femme. Il s’adaptait en somme.

En tout cas, Sire Roland avait bien de la chance d’avoir une jeune et si jolie épouse.

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# Lun 6 Avr - 18:50

One Waynwood can hide another

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Aelinor Vanbois était une femme radieuse ce soir. Roland prenait plaisir à voir sa femme dans cet état après l’épreuve qu’elle avait subi lors de l’accouchement. Tout sourire, il la laissa se présenter d’elle-même au Grand Mestre. Celui-ci lui répondit bien formellement et les présentations étaient ainsi faites.

- Dame Aelinor, tout le plaisir est pour moi. Vous êtes ravissante. Sire Roland, vous possédez là la bénédiction des Sept que d’avoir une si charmante épouse ! Comment vous sentez vous, Dame Aelinor ? Oh, et félicitations pour votre jeune enfant ! J'ose espérer qu'il se porte à merveille !

Jasper Vanbois. Roland était si fier d’avoir apporté à la famille Vanbois un nouveau fils, un nouvel héritier perdurant ainsi la lignée d’Anya Vanbois. Après elle pourraient ainsi se succéder trois hommes. Morton Vanbois, son fils aîné, Roland Vanbois son petit-fils et Jasper Vanbois son arrière-petit-fils, puisse-t-il être le premier d’une longue lignée. Roland avait cette responsabilité et s’y tenait à cœur. Tout sourire, il ne laissa guère, cette fois, son épouse répondre et répondit à la question du mestre. Il était fier de pouvoir parler de son fils, lui qui avait toujours rêvé d’avoir un garçon. Les Sept avaient entendu ses prières et il leur en remerciait chaque jour. Roland était un preux chevalier, il l’avait prouvé à maintes reprises et cela avait été gratifié par Lord Jon Arryn lui-même. C’était également en pensant à lui que Roland mettait un point d’honneur à assumer ses diverses responsabilités.

- Merci, Grand Mestre. Notre fils se porte à merveille. Il grandit si vite. Nous allons bientôt fêter sa première année.

Aelinor, à ses côtés, lui sourit et acquiesçait le moindre de ses mots. Elle interrompit une nouvelle fois son époux qui était sur le point de surenchérir.

- Roland, pardonnez-moi de vous couper une nouvelle fois. Je ne viens pas sans raison vous interrompre mais votre grand-mère, lady Anya, vous fait demander auprès d’elle.

Étonné, Roland jeta un œil en direction de sa grand-mère qui semblait seule, assise à sa place et qui attendait patiemment. Roland ne devait guère faire attendre sa grand-mère. Aussi, il afficha un grand sourire et se tourna vers Alaric.

- Grand Mestre, ce fut un plaisir de vous rencontrer et de vous parler. J’ose espérer que vous apprécierez la fin de votre séjour. Je me dois de prendre congé. Il ne serait pas sage de faire attendre lady Anya.

Il était son petit-fils, le fils de son héritier, elle l’aimait beaucoup mais Anya n’aimait pas attendre. C’était quelque chose qu’il avait appris avec les années. Aussi, il fit une révérence au Grand Mestre, déposa un doux baiser sur le front de son épouse et s’éclipsa laissant ces-derniers ensemble. Nul doute qu’ils trouveraient à discuter ensemble. Aelinor était une femme cultivée et ouverte à la discussion tout comme Alaric par sa fonction de Grand Mestre. Roland fila ainsi jusqu’à la place de sa grand-mère et s’assied à ses côtés, attentif à ce qu’elle voulait lui dire bien que ses pensées étaient toujours tournées vers Alaric. Il espérait au fond de lui qu’un jour, les deux hommes puissent se revoir et converser de nouveau.

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# Mar 7 Avr - 8:16

Les Chaînes du Val

La volonté d’un homme ne brise le chêne, mais les chaînes l’entourant

Grand Mestre Alaric & Roland Vanbois

Le Grand Mestre fut bien heureux d’entendre de la bouche de Ser Roland que leur fils se portait bien. Il savait à quel point un accouchement pouvait être difficile et dangereux, autant pour la mère que l’enfant à naître. Le troisième fils Penrose avait été difficile à mettre au monde, et alors le simple Mestre Alaric avait bien eut peur perdre de la mère, qui était restée alitée de longues semaines au lit afin de récupérer de cette difficile épreuve. Cela ne rendait d’ailleurs Alaric que plus respectueux envers les femmes, de toute strate de la société, qui affrontaient cette épreuve à un moment de leur vie -à l’exception des plus jeunes s’engageant comme septas ou sœurs du silence-, alors que les hommes ne subissaient point telle épreuve dans leur vie...même si chaque sexe avait ses problèmes, dirons nous !

Cette pensée fit rire intérieurement Alaric, alors qu’il restait concentré sur la discussion en cours avec Ser Roland et sa bien belle épouse. Et apparemment, cette dernière allait toucher à son terme, la fameuse matriarche de la maison Vanbois demandant son petit-fils, et second héritier, auprès d’elle. Quelle femme semblant intimidante de loin ! Avec l’expérience, Alaric avait appris que si les plus jeunes étaient parmi les plus orageuses, incontrôlables et inflexibles femmes existantes, les plus vieilles, surtout nobles, étaient les plus sages, observatrices et surtout fines langues, sans parler de leur influence, parfois plus grande que celle de leur époux, ou défunt. Et Dame Anya Vanbois semblait clairement faire partie de la seconde catégorie. Le Grand Mestre se demanda à cet instant s’ils allaient avoir à échanger. En tout cas, cela serait bien intéressant, sans nuls doutes !

Voyant le sourire de son interlocuteur ainsi que sa révérence, le Grand Mestre rendit la pareille :

- Tout le plaisir fut pour moi, Ser Roland. Je saurais apprécier mon temps aux Portes de la Lune, j’en profite même déjà bien assez, haha ! Allez-y donc, ne faites point attendre votre grand-mère et matriarche de maisonnée ! Puisse les Sept veillez sur vous, chevalier du Val !

Et c’est souriant qu’il regarda le jeune et décidément bien droit chevalier partir auprès de sa grand-mère. C’est en croisant ce genre de personnes qu’Alaric se disait des fois que non, le temps de la chevalerie n’était pas mort comme il pouvait parfois l'entendre à droite et à gauche depuis des années. Et que non, Barristan Selmy n’était pas l’ultime représentant d’un âge révolu d’honneur, d’honnêteté et de courage. Le Grand Mestre espérait juste pouvoir voir cette pensée de sa part se réaliser, et une nouvelle ère de preux chevaliers naître à Westeros, tel sous les règnes de Jaehaerys Ier ou Daeron II.

Mais ses pensées furent vites parties, alors que le Grand Mestre se tourna vers la Dame Aelinor, afin d’entamer une discussion mondaine avec elle, qui dura de longues minutes, et furent enrichissantes. Et bien, cette soirée était décidément bien plus sociable et agréable que le Grand Mestre aurait pu le croire ! Il ne regrettait aucunement d’être venu auprès de son Roi jusqu’au Val, cela était désormais une forte certitude.

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