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Le pardon est synonyme de retrouvailles ✻ Torvald

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Torvald et Marianne

“le pardon est synonyme de retrouvailles”
L
es portes du Conseil restreint de Beaumarché venaient tout juste de se refermer. Prétextant à la fois une lourdeur et une imposante posture de par les bois qui l’ornaient qui contrastaient à merveille avec le doute de l’espace et des décisions prises. Le sort venait d’être décidé, les dès étaient jetés et il n’y avait rien d’autre de mieux à faire que d’attendre que les ordonnances votées en soient bénéfiques pour la région dans laquelle ils résidaient. Le monde devenait de plus en plus houleux, en proie à une menace si tenace qu’il paraissait presque impossible de s’en débarrasser. Et pourtant, l’espoir ne devait pas faillir. Ce sentiment aussi infime soit t’il devait encore être vu dans les regards quelques peu inquiets de tous les lords des domaines du Conflans, dans la mesure où ils pourraient ainsi guider les plus courageux à prendre les armes et ainsi défendre ce pourquoi ils survivaient : leurs terres, leurs fiefs mais au-delà  de tout cela : leurs familles. Survivre et perdure étaient les maîtres mots à garder à l’esprit, ils représentaient un tout qu’il fallait préserver en son sein pour ainsi éradiquer la menace qui ne cessait d’empiéter au bon vivre de tout un chacun sur ces terres. L’évidence avait été douloureuse, démontrant que la famille royale ne se déplacerait pas pour si peu. Si peu, quel doux euphémisme alors que ce « peu » tendait à devenir plus grand au fur et à mesure que le temps passait. Les faiblesses du Baratheon parviendraient à devenir à nouveau des forces qu’ils ne sauraient contrer. Et pourtant, ils ne pouvaient rien faire. Top affaiblis, trop touchés par les vétérans, trop. Ce terme revenait s’était entendu à maintes reprises dans les propos des divers seigneurs, révélant ainsi une faiblesse qui tendait à faiblir cet espoir qu’ils se devaient de garder. Comment faire pour résoudre de tels problèmes ? Comment défendre ce qui coûte le plus alors que le nombre et la tactique est en mauvaise posture face à l’ennemi ? Beaucoup avaient énoncé l’alliance en recourt extrême, mais cette dernière ne saurait perdurer une fois la tâche accomplie. Ainsi voilà comment le Conflans, libéré du joug d’une famille barbare était en train de se vouer à sa perte. La jeune Harlton n’avait pas voulu y croire et s’était empressée de fuir les murs épais de ce château lugubre pour repartir en direction de son fief. Jamais, elle ne ploierait devant le nord, jamais elle ne le ferait non plus face à une famille qui veillerait à mettre à mal la famille pour laquelle son feu père s’était battue. Plutôt rompre. Aussi, c’est avec un regard inquiet et quelque peu froid, qu’on ne lui connaissait que lorsqu’elle se trouvait face à des inconnus ou des ennemis, que la jeune fille rejoint le chevalier qui l’avait accompagné jusqu’ici. Ce dernier ne lui posa aucune question, sans doute avait t-il remarqué à son aspect dur qu’il était préférable de ne pas évoquer une quelconque idée. Néanmoins, Roanney essaya de lui faire retrouver le sourire, en lui rappelant qu’ils allaient rentrer chez eux. Chez eux… Ses mots résonnèrent dans son esprit alors qu’elle voyait déjà se dessiner devant ses yeux les silhouettes éloignées de sa maisonnée. Et c’est ainsi que dés lors qu’elle les vit, la jeune fille ressentit une chaleur au creux de son cœur, celle d’une fierté quant à l’idée de pouvoir côtoyer ces gens qui lui avaient tant manqué durant son court séjour à Port-Réal. Ces petites gens qui contribuaient à raviver l’espoir qu’elle devait garder et pour lesquelles elle était prête à donner sa vie afin de sauver les leurs. Naïve, peut être un peu trop idéaliste dans l’âme, Marianne se fichait pas mal des préjugés des autres nobles, tant elle qu’elle savait son peuple sauf et en bonne santé. Son regard n’en devint que des plus amicaux, alors que ses dires allaient de pair avec les sentiments qu’elle pouvait connaître. Plutôt rompre que ployer face à ce Baratheon.

Bien évidemment, la route qu’ils empruntèrent pour le retour ne fut pas celle des marchands ou bien des passants habitués à la grand-route. Le chevalier avait veillé à ce qu’ils empruntent des allées et autres petits chemins plus escarpés et moins connus afin que la menace d’une attaque puisse être empêchée. Certes, le trajet n’en fut que des plus longs, mais ce dernier veillait avant tout à la sécurité de l’héritière de Castel-Bois. Et ce fut au court de ce périple, que la jeune fille put connaître quelques chemins et autres forêts qu’elle n’avait jamais connu jusqu’alors. Curieuse, elle s’était même laissée aller à songer en d’éventuelles fuites au cas où la menace n’en soit que trop grande. Car tel était le fardeau d’une héritière : assurer la descendance de sa maison, mais aussi permettre sa survie au cas où. Cette idée tira une grimace sur le visage de la jeune fille, alors que son esprit repartait en direction de Castel-Bois. Que dirait son oncle dès qu’elle lui apprendrait tout cela ? Elle parvenait même à ressentir son regard austère et quelque peu figé sur elle, alors qu’elle lui expliquerait que le roi n’était pas en mesure de leur venir en aide. Elle savait qu’il serait déçu d’une telle nouvelle, tout comme elle se doutait qu’il mettrait tout en œuvre pour contacter un Targaryen et peut être veillé à assurer une meilleure défense du modeste domaine. Lui non plus ne ploierait pas devant la menace et aussi petits pouvaient t-ils être, Lord Arwood Hartlon ne faiblissait jamais. Il était un exemple même pour la jeune fille, dès lors que son espoir commençait à s’estomper. Il lui avait prouvé par le passé que croire en des fins heureuses pouvait être une source de bien. Elle en était l’exemple  même. Aussi difficile avait pu être son éducation et son apprentissage dans l’art de la gouvernance, Marianne représentait aujourd’hui les espoirs de son oncle affaibli par les années et la guerre. Ils ne leur suffisaient que d’un seul regard pour se comprendre et parfois même lui laissait t-il échapper un sourire en guise d’encouragement dès lors qu’elle tentait de gouverner certaines choses. Les images défilaient devant ses yeux, et sans qu’elle ne puisse comprendre comment mais surtout pourquoi, deux grands yeux verts étaient déjà en train de l’admirer. Un regard qu’elle ne pourrait jamais oublié et qui éveillait en elle une confusion totale. Serrant un peu plus ses rennes entre ses doigts, la jeune fille hâta la cadence de sa monture blanche alors qu’elle désirait chasser ce visage de devant ses yeux. Il lui revenait en tête, à chaque fois qu’elle désirait le laisser de côté. Comme si tout était mis en œuvre pour qu’elle ne l’oublie pas. Jamais, elle n’aurait pu y parvenir de toutes les manières et elle se souvenait très bien de la façon dont elle avait dissimulé son chagrin lorsque le messager était venu leur rapporter la mort de son maître. Elle s’était faite à l’idée que l’écuyer avait également faillis à ses côtés et que jamais plus elle ne pourrait apercevoir l’ombre de son sourire ou de ses yeux. Attristée, la jeune fille avait passé d’innombrables heures seule, assise sur les berges fleuve à songer à lui : Torvald. Et jamais elle n’aurait cru pouvoir entendre un jour qu’il était encore en vie. Même si son cœur veillait à lui offrir des destins plus avantageux pour lui, veillant même quelque part à croire en sa survie, elle ne pouvait que se souvenir de la tristesse qui l’avait envahi à cet instant. Pourquoi n’était t-il pas revenu ? Ils lui avaient même assuré des funérailles bien particulières sous ses ordres, de manière à ce que ses parents puissent trouver la paix. Comment avait t-il pu ne pas revenir ? Pourquoi fuir ? Ces questions ne cessaient de tirailler l’esprit de la jeune fille, prodiguant l’envie folle à sa monture de commencer à s’emballer. Comme si elle aussi parvenait à ressentir la douleur qui envahissait son cœur. Une douleur vive, celle d’une trahison qu’elle ne comprenait pas mais surtout qu’elle ne parvenait pas à accepter. Lui, qui lui avait pourtant juré allégeance et même sa vie. Roanney arriva à sa hauteur et calma la bête à sa manière, laissant ainsi la jeune fille revenir à la réalité et lui permettre de reconnaître enfin les frontières qui délimitaient ses terres. Enfin, elle était arrivée chez elle.

Il ne lui avait fallut que quelques minutes pour que son sourire réapparaisse. Des visages, des rires, des bienvenues, tout cela avait contribué à raviver en elle la joie qu’elle pouvait ressentir que lorsqu’elle retrouvait les siens. Si bien, qu’elle n’avait pu se retenir de descendre de sa monture pour ainsi saluer à la main telle ou telle personne. Son cœur tambourinait contre sa poitrine alors qu’elle pouvait entendre de manière sincère que certains étaient heureux de son retour. S’ils savaient à quel point elle était elle aussi heureuse de cela. Mais s’excusant de ne pas avoir le temps pour l’instant, elle essaya de presser son pas pour rejoindre la grande salle où son oncle l’attendait. Les retrouvailles furent donc chaleureuses dans un premier temps, Arwood était heureux de pouvoir retrouver sa pupille après ces temps d’absence, heureux de la voir en bonne santé mais surtout pour constater qu’elle avait pu tenir ce à quoi il aspirait depuis de nombreuses années. Malheureusement ce bonheur s’accompagna des déceptions qu’elle avait présagées dès lors que le temps des parlements arriva. Ainsi, le Lord de Castel-Bois pu apprendre ce que la jeune fille avait vécu mais surtout avait pu comprendre au court de ses voyages. Le regard austère bien connu des Harltons commençait à se dessiner sur le masque de son oncle, alors que d’un ton las, il lui avouait se méfier de tant de représailles. Surprise, la jeune fille lui demanda comment il avait pu s’en méfier et ce dernier lui répondit à lui faisant lire un parchemin cramoisi. Un corbeau était arrivé de Beaumarché, signé de la main de l’un des mestres de Criston Desdaings, et sur lequel était inscris un compte rendu de cette entrevue. Marianne n’en fut que des plus troublée, alors qu’elle osa espérer d’une voix dure. « Ainsi l’arbre devra apprendre seul à ses jeunes pousses. » Elle ne faillirait, elle ne ploierait pas et même si l’art de la guerre lui était complètement inconnu, il n’en restait pas moins qu’elle veillerait à l’attribuer à ses servants. Nul ne devait rester dans l’ignorance, alors que la menace avançait, tous devrait apprendre à se servir d’une arme pour repousser l’ennemi. C’est avec ses dires que le Lord Arwood retrouva une étincelle dans son regard. Celle d’une fierté qu’il taisait jusqu’alors, tant il désirait choisir le moment opportun afin de la dévoiler. « Surtout que l’une d’elle est revenue beaucoup plus épaisse qu’auparavant. » Le regard de Marianne s’en fit plus interrogateur. « Qui ? » Son cœur s’emballait alors qu’elle espérait secrètement entendre le nom de celui qu’elle n’osait pas s’avouer comme désireuse de le revoir. « Si je vous révélez son nom, la surprise ne serait plus Marianne. » Par les Sept enfers qu’elle pouvait détester son oncle quand il commençait à parler en énigme. S’il y avait bien une chose que la jeune fille avait en horreur n’était autre que les surprises et autres énigmes qui planaient au dessus de sa tête. Parlait t-il de lui ? Etait t-il réellement en train de lui apprendre qu’il était de retour et qu’il l’avait déjà accepté ? « Votre hospitalité a-t-elle été récompensé par son allégeance mon oncle ? » « Justement, je l’ai averti que ce serait à toi qu’il devrait jurer allégeance. Voici donc la tâche qui t’incombe ma chère nièce. » Le vieil homme s’arrête quelques instants dans son discours et leva de manière délicate sa main comme pour calmer une tension invisible. « Mais avant que ton caractère impétueux n’emporte ce pauvre, je veillerai simplement à te conseiller ceci. Songe à nos positions et à nos défenses avant de laisser ton jugement prendre le dessus. » Et c’était reparti pour une séance de remise en question, soupirant la jeune fille leva les yeux au ciel tout en veillant à ne pas dire le fin fonds de ses pensées. « Mes desseins ont toujours aspiré à préserver notre domaine, ainsi ne serez-vous pas déçu de ma décision finale. » Nul doute quant au retour dont il venait de parler, le cœur de la jeune fille s’emportait déjà vers des déroutes les plus escarpées, alors que l’impatience la gagnait.

Ses pas la guidèrent vers ses appartements. Sa chambre, les souvenirs qu’elle lui évoquait mais surtout la vue qui se profilait au loin lui avaient tant manqué. Elle parvenait à retrouver cette force qui s’était effritée quelque peu, dissimulée derrière des aspects trop méfiants et très froids depuis quelques heures maintenant. Ses yeux se portèrent sur le village, les petites rues qui se perdaient de-ci de-là lui rappelaient à quel point elle pouvait se trouver heureuse ici. Mais son esprit était ailleurs. Perdu dans les souvenirs qui commençaient à l’envahir, comme si des fantômes de mouvaient à ses côtés, comme si des scènes se produisaient à nouveau. Sauf qu’elles n’étaient plus. La tristesse commençait à gagner du terrain, alors que la colère grandissait en son sein. Si c’était lui, que devait t-elle faire ? De toute manière, une conversation s’imposait. Mais elle n’était pas encore prête à l’entretenir… Son esprit lui disait une chose alors que son cœur allait à l’opposé. C’était comme si il se trouvait sur une rive du fleuve et elle de l’autre côté, comme si seule l’eau les séparait et la barque qui se trouvait non loin de là était de son côté. Devait t-elle le rejoindre ? Perdue, Marianne commençait à faire les cent pas dans sa chambre, alors que ses mains se joignirent l’une à l’autre et qu’elle les tordait en signe de son sentiment. Et alors qu’elle continuait de songer à tout cela, ses yeux se portèrent naturellement vers le gant qui lui servait de support quand elle allait voir son faucon. Sans plus attendre, la jeune fille s’en saisit et se mit en quête à aller voir son ami. Lui serait peut être en mesure de lui donner des réponses à ses questionnements, alors qu’elle pourrait l’admirer jouir de sa liberté dans ce ciel si vaste. Elle s’empressa de sortir de l’enceinte du domaine et trouva rapidement le chemin qu’elle appréciait emprunter dès qu’elle désirait rester seule. S’engouffrant doucement dans les bois environnants, Marianne commençait à siffler pour appeler l’oiseau. Une fois, deux fois, trois fois, les arbres répondaient en échos à ses sifflements, alors qu’elle continuait à marcher un peu plus en avant. Elle ne savait pas combien de temps elle venait de passer à l’appeler en vain et finit par se résoudre à l’évidence. Lui aussi était parti… C’est alors qu’elle s’installa sur une vieille souche. Lasse de ses questions, lasse de toutes les épreuves dont elle se devait de faire face. Seule, son masque pouvait tomber et ainsi dévoiler son incertitude. La jeune fille ferma les yeux un instant, relevant la tête les yeux clos pour ainsi pouvoir profiter du silence qui l’entourait. Mais même avec les yeux fermés, le visage de Torvald se dessinait devant elle. Et il la regardait avec ce sourire charmeur qu’elle lui connaissait, celui là même qu’il lui avait montré alors qu’il lui disait bonjour dans le passé et qu’il s’inclinait devant elle pour ainsi lui montrer son respect. Pourquoi ? La jeune fille rouvrit les yeux et soupira bruyamment, avant que son attention se déporte derrière elle, sûre d’avoir entendu un mouvement. « Qui est là ? » Demanda t-elle, alors que déjà elle cherchait à sortir la petite dague offerte par son oncle, qu’elle transportait toujours sur elle. Ses yeux ne parvinrent à rester fixes, tant elle cherchait la provenance de ce crissement, jusqu’à ce qu’une silhouette ne se dessine plus loin. Cette silhouette d’abord floue, se rapprocha de plus en plus, se dégageant de certains arbustes et autres arbres et lui permettant surtout de reconnaître de qui il s’agissait. Des tremblements commencèrent à se répandre au fond de son être, certains d’entre eux n’en devenaient que des plus visibles alors que le visage de Torvald n’était plus un songe mais une réalité qui la frappait de pleine face. « C’est toi ? » La familiarité entre Marianne et le jeune écuyer avait toujours été dans un seul sens. Et même encore à cet instant, la jeune fille ne voulait se permettre de croire en un tel retour, ce n’était que maléfice, cela ne pouvait être possible. « Je n’ai pas voulu croire les dires du Seigneur Arryn lorsqu’il m’a rapporté ta survie. Comment est ce possible ? » Reculant au fur et à mesure que Torvald avançait, Marianne ne pouvait se résoudre à lâcher sa dague, craignant que ce geste ne cause sa perte.


         
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Marianne ♦ Torvald

Retrouvailles
T
orvald ne se souvenait plus la dernière fois qu'il était revenu chez lui à Castel-Bois, c'était il y si longtemps qu'il ne savait pas si il se sentirait comme chez lui la bas et avait peur de la réaction de ses parents. Il essayait de ne pas trop y penser car après tout il avait encore beaucoup d'heure à cheval devant lui avant d'y arriver et même si la joie de revoir sa famille était très grande, celle de voir Marianne à nouveau était encore pire. Il avait quitté Elbert il y a maintenant un petit moment et rien que sa présence lui manquait déjà, il c'était bien entendu avec lui dès le premier jour et voilà que maintenant il partait loin, pour essayer de revivre, de retrouver le sourire et de reprendre sa place là ou elle aurait toujours dut l'être. Le va et vient sur son cheval le fatiguait beaucoup mais malheureusement il ne voulait pas s'arrête pour arriver là bas le plus vite possible et la douleur n'était rien comparé à ce qu'il avait ressentit tout ses années en étant un fuyard, il ne savait pas si un jour il arriverait à se le pardonner lui même alors comment Marianne arriverait elle à le faire? Après tout il lui avait toujours juré allégeance mais voilà qu'il n'avait pas réussi sa mission. La nuit venait de tomber et au loin il pouvait apercevoir les lumières des maisons et du château sans faire de halte il talonna son cheval qui hennit de douleur et avança de plus en plus vite, ces lumières étaient devenu son espoir et il se sentait pousser des ailes. La nuit était passée vite et avec un grand sourire il apercevait enfin le domaine, laissant son cheval respirer il descendit pour marcher à côté de lui, les visages qu'il croisait était inconnu à ses yeux et ça lui faisait beaucoup de mal car c'était des gens qu'il avait sûrement dut connaitre quand il était petit, essayant de garder la tête haute et le visage impassible il avançait silencieusement, comme ci il était une âme en peine. L'arrivée à la forge arriva très vite et attachant son cheval à un poteau il entra dans la forge sans faire de bruit. Un vieil homme un peu bossu était de dos et il pourrait reconnaitre son père même les yeux bandés, il avait la même odeur de sueur et en même temps de rose que sa mère aimait bien faire sécher chez lui, il tapa sur l'épaule du vieil homme un grand sourire aux lèvres. Son père avait prit des rides après tout ces années et il avait vieilli mais dans son regard c'était toujours le même, ses yeux venaient de s'élargir quand il vit le visage de son fils. Au grand jamais il n'avait vu un sourire s'installer aussi vite sur un visage et sans même dire un seul mot il sauta sur son fils pour le prendre dans ses bras. Torvald était un chevalier certes et il avait tué des hommes mais devant cet scène il ne pouvait pas s'empêcher de verser une petite larme, retrouver quelqu'un de sa famille était toujours quelque chose d'émouvante et il en avait bel et bien la preuve maintenant.

"Mon fils.... Ca fait du bien que tu sois de retour!" Lui dit son père.

Le fait qu'il ne pose aucune question sur le pourquoi il n'était jamais revenu? et pourquoi n'avait il jamais prévenu de ce qu'il avait décidé de faire et même si il lui avait demandé il n'aurait pas sut quoi répondre étant donné que lui ne savait même pas les réponses à toute ces questions. Le calin dura quelques minutes et son père décida de prendre sa pause de midi plus tôt que d'habitude, tellement heureux de pouvoir montrer à sa femme qu'il était de retour, enfin! La maison n'avait pas du tout changé et on pouvait voir que son père avait arrêté de faire de travaux depuis longtemps, en même temps comment lui en vouloir maintenant qu'il était devenu vieux, au fond de lui Torval ressentait de la peine pour ses parents qui avaient dut vivre sans lui pendant tout ces années mais il se promit au fond de lui que plus jamais il ne les laisserait et que toute les réparations il comptait bien les faire lui même. En entrant dans cette petite maison il pouvait sentir l'odeur de la soupe que sa mère adorait préparer depuis qu'il était petit, tout était comme dans ses souvenirs et revenir chez lui était quelque chose d'encore mieux que de prendre un bain. Sans même dire un mot il attrapa sa mère par les épaules pour la retourner vers lui et avant qu'elle ne voit son visage il la colla contre elle. Sa mère était quelque de précieux pour lui et savoir qu'elle avait souffert à cause de lui était quelque chose d'impossible à penser. Sentir sa peau chaude contre la sienne et son odeur lui faisait battre le coeur plus vite, il avait envie de la garder contre lui pour tout jamais mais elle le repoussa en lui donnant une gifle digne de ce nom avant de se pencher pour lui donner un long baiser. Sa mère était comme ça quand elle était en colère et il le savait très bien mais il ne lui en voulait pas bien au contraire il prit sa tête entre ses mains et lui embrassa le frond d'un long baiser d'amour.

"Tu m'avais aussi manquée mère!"

La journée se passait comme ci de rien n'était et il en était des plus heureux, après un bon repas il c'était allongé dans son lit, observant cette pièce qui avait été la sienne il ferma doucement les yeux se demandant comme allait être les retrouvailles avec Dame Marianne et se demandait aussi si il arriverait à parler face à son doux visage qu'il n'avait pas vu depuis longtemps maintenant.

Le réveil se fit en douceur, ses yeux étaient encore lourd malheureusement mais il savait très bien qu'il fallait qu'il se réveil. Lentement il se mit debout et avança dans la petite maison comme une âme en peine, attrapant une pomme il sortit à l'air libre sachant que personne ne viendrait l'embêter vu que tout le monde était parti travailler, il se nettoya rapidement et enfila des vêtements propre. S'observant dans le reflet de l'eau il n'arrivait pas à se reconnaitre depuis tout ce temps, certes il c'était déjà vite fait regardé dans un miroir mais maintenant qu'il était à nouveau chez lui tout ça lui paraissait surréaliste comme ci quelque chose clochait chez lui, sa barbe avait légèrement poussé mais ses cheveux était court et ses yeux étaient rempli de tristesse. Donnant un petit coup dans l'eau et s’échappant de son triste reflet il prit une grand respiration et décida d'aller au château voir  Dame Marianne. Il ne savait pas si elle allait être là et si elle allait bien vouloir de lui à nouveau mais il fallait qu'il essaye et qu'il fasse quelque chose, jamais il ne pourrait vivre en paix sachant que sa Dame lui en voulait toujours. Il était arrivé au château d'un pas vif et sur de lui demandant audience avec Marianne, comme il l'avais prédit elle n'était pas là mais reviendrais bientôt de Port Réal, bien sur comment avait il était aussi bête pour oublier le mariage Princier, c'était de son devoir d'y aller en tant que Dame de Castel-Bois. Par miracle son oncle accepta de voir Torval, c'était un homme bon qui faisait toujours preuve de respect, s'agenouiller devant lui était quelque chose qu'il n'avait pas fait devant personne depuis maintenant bien longtemps mais les bonnes manières revenaient toujours au galops. Quand on lui fit signe de se relever il plongea ses yeux dans ce de l'oncle de Marianne.

"Je suis venu ici pour vous prêter allégeance à vous et votre nièce et pour me faire pardonner de la lâcheté dont j'ai été victime."

Il avait dit ça d'une voix neutre et en même temps rempli de pleins de tristesses, si c'était dure de dire ces mots à cet homme qu'en serait il de le dire à la femme qui lui avait volée son coeur il y a maintenant bien longtemps. Torvald s'attendait à être puni mais au lieu de ça il sentit une main se poser sur son épaule et avant même qu'il puisse dire quoi que ce soit, l'homme en face de lui prit la parole.

"Torvald, ce n'est pas à moi que tu dois demander pardon et faire ton allégeance, elle reviendra très vite et à partir de ce jour je veux que tu prenne soin d'elle et
la garde en vie!"

Il ne savait plus combien de fois  il l'avait remercié après ce qu'il venait de dire mais son coeur c'était réchauffé très vite et en sortant de ce château, son sourire ne cessait de s'agrandir, si son Oncle lui avait donné son accord pour qu'il la protège il ne resterait plus qu'à convaincre Marianne de son retour et du fait que si il était revenu c'était pour pour elle. Mais au fond de lui il savait qu'il serait à jamais son Chevalier car après tout une Dame comme Marianne ne pouvait tomber amoureuse d'un homme fuyard et d'une tristesse à mourir. Il avait marché toute la journée dans la ville de son enfance en observant les gens et adressant des petits sourires aux gens qu'il arrivait à reconnaitre, décidant de s'arrêter à la forge il donna même un coup de main à son père qui était débordé de boulot et qui allait lentement maintenant qu'il devenait fragile, il fallait qu'il lui trouve quelqu'un pour travailler avec lui, car ils n'étaient pas pauvre grâce au don que l'oncle de Marianne avait fait plus jeune mais son père ne supportait pas de se résigner à dire qu'il était faible, malheureusement il allait falloir le faire si il ne voulait pas mourir dans cette forge! La journée était passée vite et les rumeurs circulaient que Marianne était enfin de retour à Castel Bois, tout le village étaient heureux et Torvald encore plus mais il n'était pas sorti dans les rues pour la voir et avait attendu sagement dans la forge. Quand elle était petite elle adorait aller dans la forêt pour essayer de respirer et il savait parfaitement ou c'était, ne voulant pas demander audience au château il venait de décider ou il allait pour la voir, espérant qu'elle avait toujours cette petite habitude et qu'il n'attende pas des heures pour rien...

En gardant le silence il c'était enfoncé dans cette petite forêt qu'il aimait beaucoup lui aussi, sentant les arbres et les fleurs sauvage il se sentait redevenir enfant et se voyait courir partout pour chasser un lapin et le ramener le soir à sa mère. Mais aujourd'hui si il venait ici c'était pas pour tuer quelqu'un ou quelque chose mais pour essayer de se faire pardonner, il avait attendu assis sur un arbre couché pendant presque deux heures mais le moment qu'il attendait le plus venait d'arriver. Entendant des bruits de pas qui venait d'un peu plus loin il se leva rapidement et avança avec prudence pour voir qui était venu dans cette forêt. Un sourire illumina son visage en voyant apparaitre Marianne non loin de lui qui cherchait son oiseau, elle était encore plus belle que dans ses souvenirs et il n'arrivait pas à retirer ses yeux qui étaient en train de la dévorer, son coeur commençait à s'emballer et il sentit toute sa peau frissonner. Se sentant pousser des ailes il fit un pas en avant qui fit du bruit, une branche venait de craquer sous son poids et avant qu'elle se retourne il se cacha derrière l'arbre ou il était. Il ressemblait à un enfant en réagissant comme ça mais il avait prit peur, peur peut être qu'elle se sauve et qu'il ne la revoit plus jamais mais prenant une grande respiration il sortit de sa cachette pour marcher en direction de cette femme qui faisait battre son coeur, sans s'arrêter il l'observa. Elle avait sorti une dague pour se protéger et vit que son regard était perdu quand elle se rendit compte de qui avançait vers elle. Arrivant prêt d'elle il s'arrêta à sa hauteur et s'agenouille doucement en baissant la tête.

"Je ne voulais pas vous faire peur ma Dame mais je savais que je vous retrouverez ici."


Se relevant doucement il laissa ses mains devant elle pour qu'elle voit qu'il ne voulait lui faire aucun mal et en entendant sa question il se rendit compte que le moment qu'il redoutait le plus allait arriver bientôt, toute ces questions dont il n'avait pas les réponses allaient sortir de cette si jolie bouche et lui allait devoir chercher comment se faire pardonner. En respirant avec difficulté il ouvrit la bouche pour essayer de lui répondre convenablement.

"C'est grâce au Seigneur Arryn que je suis de retour aujourd'hui ma Dame."


Sa phrase ne répondait pas du tout à sa question mais il ne savait pas quoi dire d'autre. Qu'il était un fuyard et qu'il avait abandonné tout le monde et tout les morts au combat en voyant son chevalier mourir devant ses yeux? Comment lui dire ça? c'était impossible et digne d'un suicide surtout! Avançant doucement vers elle il remarquait qu'elle reculait elle aussi comme ci elle n'avait plus aucune confiance en lui ce qui était tout à fait normal il fallait l'avouer, tendant une main vers la dague il déposa doucement sa main sur celle de Marianne et ne forca aucunement sur celle ci, juste la toucher réussissait à le calmer et il voulait pas qu'elle ai peur de lui surtout, parce que même après tout ces années il se sentait encore proche d'elle et voulait la protéger par tout les moyens.

"Ma dame, je ne vous veux aucun mal si je suis ici c'est pour demander pardon et vous protéger!"










GleekOut!
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Torvald et Marianne

“le pardon est synonyme de retrouvailles”
L
es souvenirs ne cessaient de frapper l’esprit de la jeune fille. Tambourinant contre ses tempes, de la même manière que son cœur ne cessait de laisser résonner ses plus fortes mélodies. Marianne songeait à tout ce qu’elle avait pu vivre. Toute la douleur qu’elle avait pu ressentir, alors qu’elle apprenait à survivre sans ses parents. Orpheline d’une mère qu’elle n’avait jamais pu connaître, d’une femme qui n’avait jamais eu la chance de pouvoir la maintenir dans ses bras pour ainsi lui transmettre la force qu’elle espérait gagner un jour, elle l’avait été une seconde fois alors que les ordres d’Hoster Tully s’abattait simultanément à la lame du bourreau de son père. L’espoir s’en était rendu à disparaître dans le même temps, alors que la fuite et le chagrin s’étaient épris d’affection pour cette jeune enfant. Malgré les encouragements de son oncle, malgré ses bontés et toute cette force de caractère qu’il pouvait gagner au fil des années, Marianne, elle s’en trouvait toujours affaiblie de cette absence. Jusqu’au jour où, elle avait réussi à comprendre qu’il valait mieux laisser une destinée que l’on avait pas choisi derrière nous, plutôt que s’attarder sur un passé qui n’avançait à rien. C’est à partir de ce moment là, qu’elle avait pu sentir à nouveau la chaleur qui s’émanait de manière plus au moins forte de chaque rayon du soleil, que la brise lui donnait l’impression de lui accorder un peu plus d’oxygène, et enfin que la pluie pouvait être autre chose que ce fait néfaste aux cultures. L’espoir avait su percer à nouveau son cœur, lui dévoilant ainsi un monde pour lequel elle devrait apprendre à s’endurcir de manière plus ou moins violente, dans lequel elle devrait se mouvoir avec un peu plus de confiance afin de permettre à ceux qui avaient toujours cru en elle de gagner une certaine fierté dans leur œuvre.  Ainsi apprenait t-elle à agir comme on lui avait appris, comme on s’était plu à les inculquer des bases qu’elle se devait de remplir comme une Lady du Conflans. Mais son caractère bien plus tendre que celui de son oncle lui avait permit de percevoir des bontés là où son cœur se tournait. Et ce fut de cette manière qu’elle parvint à retrouver ce pourquoi elle devait se battre. Castel-Bois était à ses yeux, bien plus qu’une simple demeure anoblie, bien plus qu’un simple domaine à s’occuper, cette contrée était une véritable famille, qu’elle se voulait de protéger envers et contre tout. Elle reflétait l’âme de son feu père, la tendresse de sa pauvre mère. Les personnes qui faisaient de ce domaine une véritable aubaine étaient à la fois son père et sa mère chacun à leur manière. Peut être s’attachait t-elle trop à cette image ? Le bon sens voudrait qu’elle agisse comme il se devait et qu’elle instaure une relation basée de barrières les unes les plus infranchissables les unes que les autres. Mais elle ne le pouvait… Trop humaine, peut être était-ce même là une signe de faiblesse de sa part, elle ne pouvait se permettre d’instaurer des règles dictant qu’il y avait des frontières invisibles entre ces gens et elle. C’est ce qui expliquait pourquoi il n’était pas rare de la croiser dans les sillons de certains champs, aidant pour la cueillette, mais aussi pour d’autres tâches beaucoup plus difficiles. Elle avait pu apprendre la rudesse de la terre et l’ingratitude du temps. Cet apprentissage n’avait selon elle, aucun égal, tant il lui avait permis de gagner un peu plus de confiance en elle pour ainsi savoir ce que pouvait attendre son peuple. Ils n’aspiraient pas à des richesses, l’or n’était pas leur bonheur, mais le grain était le plus beau cadeau que son peuple pouvait recevoir, tant il lui permettait de remplir son ventre et ainsi de s’en trouver plus heureux. La guerre n’était pas non plus une discipline pour laquelle ils s’en trouvaient comblées, mais il valait bien mieux s’occuper des granges et tenir une bonne réserve. Combien de suzerains, combien de vassaux étaient à même de connaître cela ? Ils n’étaient que des ombres pour leur peuple, des personnes se pavanant dans de beaux habits qui passaient devant les devantures de leur demeure avec un regard grave et une mine austère, des personnes imbues d’elles mêmes qui trouvaient leur sourire que dans la peine de ces pauvres. Et cela, Marianne n’était pas prête à vouloir le vivre ou même à l’envisager. Son peuple était sa source de vie, ce pourquoi elle voulait se battre et tout ce qui lui importait. Sa hantise la plus grande était de voir se refléter de la déception dans leurs yeux, du malheur quant à une décision qu’elle aurait mal prise. Elle ne voulait pas connaître de regards torturés, pas chez elle et toujours elle chercherait à se battre pour ne pas avoir à le côtoyer. Ainsi voilà la malédiction qui avait su s’éprendre d’elle, celle de toujours vouloir le meilleur des autres au détriment du sien. Ou plutôt pour participer au sien. Et accueillir la nouvelle qui menaçait le Conflans depuis à présent quelques longues semaines était un véritable calvaire pour elle. Prise au piège, la jeune fille ne savait plus quel comportement adopter. Devait t-elle se montrer plus autoritaire qu’elle ne l’était déjà ou au contraire devrait t-elle attendre que son oncle choisisse pour elle. Le temps ne jouait pas en leur faveurs, ni pour lui et encore moins pour elle, si bien qu’elle finissait par croire que son vieil oncle ne serait pas éternel. Par les sept qu’elle détestait ces pensées, tant elle aimait son oncle comme son propre père, mais il fallait que la réalité s’immisce petit à petit en son sein et que la stratégie ne vienne à embellir un peu plus sa personne. L’embellir ou plutôt la noircir, tout dépendait du point de vue que l’on désirait prendre à ce sujet.

La brise veillait à calmer ses tourments intérieurs. A lui montrer que tout comme le vent, les sens pouvaient changer en fonction des évènements à venir. Et puis peut être que sa venue arriverait à lui redonner du courage et de l’espoir. Les yeux clos, la jeune fille esquissait délicatement les traits de son visage, comme si le souvenir n’était pas si faible que cela et qu’il lui permettait presque de revoir son sourire. Il inspirait un peu plus profondément, laissant ainsi l’air s’engouffrer brutalement dans ses poumons justes pour lui en vouloir d’avantage. Le doute la saisissait comme le givre parvenait à se saisir des pauvres victimes de son passage. La bloquant là devant une réalité qu’elle ne savait pas appréhender. Elle avait placé tant d’espoir en lui, tant d’espérances inavouées, que se confronter à son image, à son être lui serait probablement une terrible peine. Tout se devrait d’être dissimulé, derrière cette barrière invisible qu’elle ne voulait en aucun cas créer avec les siens. La jeune fille devrait endosser le rôle de cette noble qu’elle détestait au plus haut point, pour ne pas perdre le peur de crédibilité qu’elle se devait de garder. Un soubresaut glissa entre ses lèvres alors qu’elle plissait un peu plus ses paupières de manière à empêcher ce qui aurait pu causer sa perte. Aucune faille ne se devait d’être visible, aucune faiblesse ne devait se faire ressentir. Elle était une lady et ne devait en aucun cas se laisser aller dans les méandres de ses sentiments. La force se devait de rester intacte et ce malgré les conséquences que cela engendrerait. Mais alors qu’elle se pensait seule et qu’elle avait cru en cette once de quiétude, un bruit émanant de derrière elle attisa sa curiosité et la poussa à retrouver rapidement ses esprits. Cherchant du regard d’où pouvait émané ce son, la jeune fille interpella dans un premier temps le vide, jusqu’à ce que ce vide ne finisse par se transformer en un tout dont elle n’avait pas songé si rapide. Il était là, debout devant elle, aussi charmant que dans ses souvenirs, peut être même plus avec les années. Elle n’avait pas osé prononcer son nom, voyant là un maléfice que les dieux les infligeaient. Un de ceux qui causerait probablement sa perte, alors qu’elle se trouvait complètement déstabilisé face à lui. Ses yeux ne purent quitter ce mirage, n’osant même cligner par crainte de le voir s’évaporer, les mots lui manquaient, même la brise ne parvenait même plus à l’apaiser alors qu’il s’agenouillait devant elle. Marianne tenait toujours aussi fermement sa dague en direction du jeune homme, menaçant cette ombre du passé mais n’osant aller en avant pour ne pas le toucher. Elle était perdue, complètement perdue.

Toujours silencieuse, elle assistait à cette scène comme si cela avait été un songe. Un rêve qui la frappait en plein visage et qui se relevait de manière délicate tout en reprenant ses termes. Ce seigneur qu’elle avait pu rencontrer durant le mariage de la jeune Rhaenys, ce Lord Arryn avec lequel elle avait partagé une danse et qui lui avait confié la survie de celui qui lui faisait face à présent. La main de la jeune fille commençait à trembler doucement, révélant ainsi son incompréhension face à ce qu’il lui répondait. Mais contrastant à merveille avec le regard fermé et froid qu’elle lui renvoyait. Il lui souriait et elle ne parvenait à faire de même, estompant ainsi le songe pour que la réalité ne la frappe à nouveau. Ainsi, le jeune homme était bel et bien face à elle et elle pouvait déjà commencer à ressentir la chaleur qui émanait de ses doigts, même si la lame séparait leurs peaux. Ses yeux ne faillirent pas, restant accrochés à la clarté du jeune homme, désireux de comprendre pourquoi ? Toutes ces questions ne cessaient de fuser dans son esprit, de tambouriner de la même manière que la cadence de son cœur parvenait à s’accélérer. « J’ose croire que tu ne me feras aucun mal. » Elle plissait ses yeux doucement et songea aux divers codes de la chevalerie. Ainsi il était devenu ce qu’elle aurait tant aimé lui offrir. « Ser Torvald. » Ces mots lui firent mal au cœur, tant elle avait l’impression que l’acide s’écoulait dans sa gorge pour venir embraser son cœur. Elle recula encore d’un pas et ramena la lame légèrement vers elle alors qu’elle épiait encore son regard. Enfin, elle avait pu l’appeler et lui rendre son nom et ce geste lui faisait autant de bien que de mal. Tout comme le pardon qu’il venait de lui demander. « N’est t-il pas prématuré de faire une telle demande ? Le pardon n’est t-il pas chose à gagner ? Seul le temps pourra nous dire s’il est en ta faveur. Je ne peux en cette heure parvenir à oublier ton absence. Surtout si cette dernière ne dispose d’aucune explication. »Marianne baissa pour la première fois son regard, dévoilant ainsi sa faiblesse au grand jour. Mais elle ne pouvait pas faire autrement, tant l’oxygène commençait à lui manquer. Désappointée mais surtout désabusée, elle se pinça les lèvres et regarda sa lame tout en continuant avec un ton un peu plus meurtri. « J’ose croire que ton retour à été apprécié de ta famille. Pauvres gens, ils t’ont cru mort. » Et elle aussi… Mais elle ne lui avouerait pas la peine qu’elle avait pu ressentir avec cette pensée. « Tu me demandes de t’accorder l’assurance de ma protection… » Elle s’arrêta quelques instants, cherchant à trouver le meilleur comportement à adopter avant de reprendre en relevant son regard. « … comment pourrai-je te l’accorder alors que je t’ai perdu une première fois ? Ser Roanney a pris cette place, m’accordant par la même occasion l’opportunité de faire confiance en sa personne. Ce dernier a toujours veillé à mon bien être, m’accompagnant mais surtout me soutenant dès que j’en exprimais le besoin. Il est comme mon oncle à mes yeux et toi ? » Elle retourna la lame de sa dague pour la poser sur sa main, présentant ainsi le manche de cette dernière en direction de Torvald. « Seras-tu un oncle aussi, alors que je ne connais rien de ta nouvelle histoire ? » Son regard était à la fois interrogateur et quelque peu hésitant quant à ce qu’elle venait de dévoiler. Elle ne lui pardonnait pas son absence, mais ne le chassait pas non plus. C’était à lui de lui montrer ce qu’il valait et à lui seul de prendre cette responsabilité. Il devrait regagner sa confiance, son choix était fait. Tant bien même qu’elle n’avait jamais cru devoir en faire un en réalité. Si Torvald était de retour elle ne voulait pas le voir repartir à la fois pour son domaine mais bien plus encore pour elle. Néanmoins, il devrait tôt ou tard lui conter son récit et peut être que le plus tôt serait le mieux.



         
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Marianne ♦ Torvald

Retrouvailles
O
n ne quittait jamais un endroit qu'on aimait et ça c'était vrai, si Torvald avait eu le choix un jour dans sa vie jamais il n'aurait quitté cet endroit qui était celui ou il se sentait le plus en sécurité, lui même et libre! Il avait toujours voulu vivre des aventures comme dans les légendes et devenir un grand chevalier mais malheureusement sa vie en avait décidé autrement et en partant du Conflans il c'était rendu compte que partir n'était pas vraiment ce dont il avait envie, rester auprès de sa famille et de sa douce tout en se battant pour garder le conflans tranquille et y vivre paisiblement. En y repensant à chaque fois qu'il avait fermé les yeux en étant un clandestin du Val il avait pensé à sa vie si il avait été rentré au Conflans après avoir perdu son chevalier. Peut être que la Princesse l'aurait accueilli les bras ouvert et que son  Oncle lui aurait donné sa main et qu'en ce moment il serait tranquillement avec elle au lieu de penser à ce qu'il allait dire en la retrouvant. Il avait pensé pendant longtemps, que dire? que faire? il ne savait pas et pour la première fois de sa vie il se sentait complétement troublé alors qu'elle n'était pas encore face à elle, c'était comme retourner en enfance, savoir qu'on allait se faire disputer pour une chose vilaine qu'on avait fait et ne pas réussir à passer ce moment la tête haute! Il était maintenant un homme, un grand homme même, qui n'avait certes pas de nom de famille mais il était maintenant chevalier et tout changeait pour lui, enfin tout sauf une chose... Son amour pour une femme qui était une dame et qu'il ne pourrait jamais avoir pour lui. Comment vivre en voyant celle qu'on aime grandir, devenir une femme et peut être un jour la voir épouser un autre homme que lui, avoir des enfants et pire encore serait de la voir épouser un homme qui ne serait pas bon pour elle. Comment vivre en pensant à ça tout les soirs? penser qu'on pourrait tuer cet homme et partir avec elle loin mais que jamais elle ne lui pardonnerait d'avoir fuit encore loin du Conflans et que toute leurs vies ils seraient des fuyards... C'était une pensée horrible pour le jeune homme et décida d'arrêter de penser à ce genre de chose car après tout pour le moment il savait qu'elle était toujours seule et que son Oncle ne cherchait personne pour elle encore, mais ça n'allait pas tarder ca c'était sur.  Elle avait l'âge et pour éviter tout conflit avec un autre royaume c'était le seul moyen qu'il avait et ça Torvald le savait très bien, il avait lu beaucoup de chose sur ça et les mariages arrangés et un frisson l'avait parcouru en lisant une chose comme ça.

Un homme sans nom ne pouvait pas espérer une chose comme ça, rien que pouvoir poser les yeux sur elle était quelque chose qu'il avait toujours remercié au Dieu et jamais il n'avait demandé autre chose de plus. Il était là, seul, dans cet forêt et aucun bruit ne se faisait entendre malheureusement. Le silence était quelque chose d'horrible pour lui, c'était comme ci plus personne ne voulait lui parler, le regarder ou même le toucher! Comme ci il était seul au monde et que personne ne viendrait le sauver, le sauver de ce vide qui pesait dans son coeur et dans sa tête! Quelque chose lui manquait encore et il fallait qu'il trouve la solution pour combler tout ça avant qu'il ne devienne fou et qu'il perde la tête, il l'avait déjà perdu une fois en abandonnant le champs de bataille alors maintenant gardant la tête haute il fallait qu'il accepte tout ce qui lui arrivait dans la vie sans broncher, sans rien dire mais en se battant pour obtenir ce qu'il avait toujours eu envie d'avoir! Il avait passé une heure à observer la forêt, les arbres qui cachait pleins de petites bêtes, les plantes qui cherchaient de l'eau dans la terre, ces petits bruits d'oiseaux qui faisaient que la forêt lui paraissait plus paisible et l'attente était beaucoup plus agréable.

Son corps c'était crispé entièrement en entendant des bruits de pas derrière lui, il c'était retourné lentement en évitant de faire du bruit pour admirer la jeune femme qui venait d'arriver, toujours aussi belle, élégante et qui inspirait le respect juste en posant les yeux sur son visage angélique. Son sourire c'était agrandit juste en la voyant marcher, mais quel était donc cet enchantement qu'il avait depuis qu'il était petit? Comment ce faisait il qu'il ressentait autant de trouble et de joie en même temps juste en posant un regard sur elle. Peut être était ce à cause du temps aussi long qu'il avait attendu avant de la revoir, maintenant il se sentait comme un enfant qui ne savait plus quoi dire devant une tel beauté. Avec le plus grand des courage il était sorti de sa cachette sans dire un seul mot, pour lui laisser le temps de comprendre qui venait de sortir et qui il était. Elle avait gardée le silence, sans rien dire, l'observant en réfléchissant. Torvald en faisait de même mais il n'arrivait pas à réfléchir correctement, dans sa tête c'était comme une grande fête qui pesait le pour et le contre mais en s'arrêtant devant sa Dame et voyant la main de la jeune trembler il sentit son sourire s’affaisser au fur et à mesure, comprenant qu'elle ne devait pas être très contente de le revoir après tout ce temps, il venait de déposer sa main sur la lame de la dague et pouvait sentir la chaleur des doigts de la jeune femme même si il ressentait tout aussi bien les tremblements, il aurait voulu les arrêter et lui dire que tout irait bien en la prenant doucement dans ses bras pour la mettre en sécurité mais au fond de lui il savait que jamais il ne le ferait, respect était de vigueur envers elle et il avait comme une barrière qui lui interdisait certaine chose. Prendre sa main était déjà quelque chose d'assez extraordinaire pour lui mais au grand jamais il ne montrerait son malaise face au geste qu'il venait de faire sans réfléchir.

"J'ose croire que vous non plus."

Il n'avait pas dit ça méchamment bien au contraire, mais la voyant tenir cette lame qui était dirigée vers lui le faisait beaucoup réfléchir, pourquoi prenait elle cette précaution et pourquoi ne venait elle pas de le baisser? Il ne voulait pas lui dire quoi faire et pas une seule seconde il a força à baisser son arme, après tout il pouvait quand même lui parler et c'était le plus important non? En entendant son nom sortir d'entre ses lèvres et le "Sir" ajouté juste avant il eu un petit moment de recul, comme si l'entendre de sa part lui faisait bizarre. Tout sa vie il avait cru que ca serait elle qui ferait de lui un chevalier mais elle avait été loin ce jour et elle avait dut être au courant grâce à Sir Elbert sont chevalier. Observant le visage de la jeune femme il avait compris qu'elle n'avait pas été heureuse de le prononcer comme ci sa bouche était devenu en feu. Mais il ne voulait pas relever ce qu'il venait de voir et voulait rester positif pour garder un petit espoir qu'un jour elle lui pardonnerai et que son nom sonnerait comme une douce fleur, mais ce moment n'était pas encore arrivé et il devait encore faire ses preuves!

"Je savais que mes excuses prendraient du temps à être acceptée, mais je resterais ici tout le temps qu'il faudra pour que vous les acceptiez et que je redevienne l'homme en qui vous aviez une grande confiance Dame Marianne!"

Elle venait de baisser les yeux pour la première fois, il ne savait pas comment interpréter cette chose, en même temps avec les femmes il n'avait jamais été très fort il fallait l'avouer. Il avait toujours eu des femmes dans son lit mais jamais n'avait retenu leurs prénoms ou même parlé avec elle car dans sa tête il n'y avait qu'une seule femme qui avait le droit de prendre tout son temps pour lui faire tourner la tête et heureusement ou malheureusement elle était en face d'elle en ce moment même. Elle reprit la parole d'un ton un peu plus sec cette fois ci et la phrase qu'elle venait de sortir lui fit prendre des couleurs rouge au niveau des joues.

"Les savoirs malheureux à cause de moi m'a brisé le coeur...."

Il avait dit ça en baissant la tête, se sentant pourri et miteux en ce moment! Il ne parlait bien sur pas que de ses parents mais l'avouer était quelque chose d'impossible pour lui! Pas tout de suite en tout cas et pas à une femme qui était armée. Écoutant la phrase qu'elle venait de dire il sentit sa virilité partir loin, elle venait de l'engueuler et ne savait pas quoi répondre. Il venait de garder le silence, Marianne voulait à tout prix savoir ce qu'il avait fait et pourquoi il avait fuit... Il avait raconté son histoire à une seule personne, son chevalier, il avait honte de la raconter à sa Dame. Peur qu'elle rigole et qu'elle le traite de faible, oui bien sur c'est ce qu'il était mais il ne voulait pas que quelqu'un le dise à sa place! Prenant doucement la dague de Marianne et refermant ses doigts dessus il la serra fort et laissa retomber son bras le long de son corps. Il n'avait aucun choix, raconter la vérité était la seule chose qui pouvait le sauver de cette entretien avec sa douce, se retournant il observa doucement la forêt et se laissa aller contre un arbre mort qui était allongé, il ne se sentait pas de rester debout en racontant son histoire, peur de flancher et de montrer une autre faiblesse. Evitant de lever le regard vers la jeune femme il commença avec une voix faible mais neutre.

"Je... Je suis parti à la guerre avec mon chevalier qui était comme un deuxième père et ça vous le savez, mais malheureusement rien ne c'est passé comme il le fallait. Mon maitre est tombé, j'étais son écuyer... c'était à moi de le protéger et je n'avais même pas réussi à faire ça! C'était honteux de ma part, je n'étais pas digne de ce titre, pas digne de retourner au Conflans, pas digne de vous revoir ma Dame! Je me suis enfui comme un faible, j'ai marché longtemps et rencontré le Sire Elbert qui m'a sauvé! J'étais en train de me laisser mourir à cause de la faute que j'avais faites et ne voulais pas revenir sans être chevalier et prouver que je n'étais pas qu'un simple fuyard lâche et non digne de mon titre. Je suis désolé ma Dame de ne pas être digne du Conflans."








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Torvald et Marianne

“le pardon est synonyme de retrouvailles”
L
e temps venait tout juste de suspendre, enfermant la jeune fille et le chevalier qui lui faisait face dans une bulle quasiment imperceptible. Ses parois étaient si fines, qu’elles donnaient l’impression de se rompre dès lors qu’une rafale venait fouetter leurs visages. Mais pourtant, elle parvenait à rester intacte et à se battre contre toutes les attaques pour ainsi mieux fonder ses bases. Le pardon, l’oubli, la faculté d’aller en avant pour ainsi pouvoir survivre étaient les maitres mots de cette rencontre. Marianne ne le savait pertinemment, dans le même temps qu’elle craignait d’être à nouveau trahie. Perdue dans ses pensées, elle découvrait là un monde qu’elle pensait ne jamais connaître ou du moins ne jamais avoir à côtoyer, tant elle se pensait différente vis-à-vis des autres lords de Westeros. Mais pourtant, la clémence ne lui avait pas apporté sa plus grande vertu et avait décidé, au contraire, de la mettre au défi face à cet évènement et situation. Castel-Bois était sa demeure, celle de ses aïeul mais surtout celle de ses descendants. Peut être n’en aurait t-elle jamais et ainsi faillirait t-elle à son rôle de dame. Mais elle ne pouvait songer à laisser son fief ainsi peu entretenu. Les hommes lui manquaient, non pas ceux qui savaient travailler la terre et retenir le meilleur d’une culture quelle qu’elle soit, mais des hommes dont l’art de la guerre animait leur vocation. Les défenses de sa ville tiendraient probablement pour un siège, si il advenait que le sort en soit ainsi, mais ce siège ne devrait pas durer plus de deux semaines et ne devrait pas non plus en amener un nouveau par la suite. Les Harltons avaient été énormément touché par les rébellions mais aussi par les demandes d’aide qu’ils avaient fourni à leurs maîtres. Et les remerciements n’étaient jamais venus. Peut être un jour, le sort ferait en sorte que le temps n’en devienne que des plus clairs. Peut être même que ce temps allait enfin changer grâce à la bourrasque qui frappait violemment son visage et qui lui dévoilait que les hommes étaient de retour. Ses yeux ne parvinrent à quitter ceux de Torvald. Tant la surprise ne cessait de l’attirer vers lui en même temps qu’elle lui dictait de s’en méfier. Il était parti une fois, avait désiré abandonner les siens, sans même leur apporter un moindre signe de vie. Ce jeune homme dont elle aspirait à de grandes aventures et dont ses espoirs n’avaient jamais quitté son cœur, tant elle ne voulait que son bien, l’avait déçu. Et même si cette déception était vive, même si elle la piquait en plein cœur comme la lame d’une dague bien aiguisée et empoisonnée, il n’en restait pas moins que ce cœur parvenait à battre à tout rompre et à exprimer une joie incommensurable rien qu’en sa présence. Une lady ne pouvait ressentir telles affections pour l’un de ses chevaliers, ou du moins pour un jeune homme du bas peuple. Son cœur se devait de répondre uniquement aux aspirations que ses aînés choisiraient pour elle. Elle-même aurait voulu faire ce choix. Mais la malédiction que Torvald lui affligeait était telle que Marianne finissait par la représenter comme un idéal déviant vers une bénédiction des plus sincères. Ce jeune homme, dont les traits ne cessaient de se tiraillaient vers la tristesse et la déception avait eu raison de son cœur, sans même oser en faire la demande. Et Marianne se rendait à l’évidence qu’elle lui avait offert la clé de ce dernier dès lors qu’elle lui avait permis d’entrer dans son existence. Voilà pourquoi, la tristesse s’emparait d’elle à chaque fois qu’elle songeait à lui. Voilà pourquoi, la douleur venait s’emparer de son âme toute entière dès que ses rêves lui permettaient de vivre une chose qu’elle ne connaîtrait probablement jamais. "Je savais que mes excuses prendraient du temps à être acceptée, mais je resterais ici tout le temps qu'il faudra pour que vous les acceptiez et que je redevienne l'homme en qui vous aviez une grande confiance Dame Marianne!" Ses mots résonnaient encore dans l’esprit de la jeune fille, alors qu’elle désirait croire en ses dires. Marianne était ignorante quant aux aspirations de Torvald, à ce qu’il pouvait ressentir ou même aux raisons qui le poussaient à agir ainsi avec elle. Obtuse, la jeune Harlton pensait naïvement qu’il désirait simplement s’élever dans la société de cette manière et peut être qu’il était animé par une sorte d’amitié à son égard.

Ses yeux n’avaient pu tenir plus longtemps face à son regard inquisiteur, si bien qu’elle révélait sa faiblesse au grand jour. Désireuse de parvenir à reprendre contenance pour ainsi laisser son esprit retrouver un chemin un peu plus opportun à des idées plus tranchées, Marianne s’était mise sur la défensive en osant reprocher de manière détournée, le mal qui l’avait rongé par l’absence de son cher chevalier. Dure, elle savait qu’elle l’était, si bien que dès qu’elle entendit la réponse de Torvald, la culpabilité commençait déjà à s’écouler le long de ses veines. Elle n’était certainement pas un exemple de noblesse, elle ne le serait jamais, tant ses défauts prévalaient sur ses qualités. Selon elle, la nature de l’Homme ne saurait être mauvaise et ce malgré les épreuves qu’on avait su lui infliger à ses dépends. L’espoir pouvoir toujours perdurer, tant elle avait été éduque dans la vision qu’elle était cet espoir pour sa famille. Aussi, cette naïveté causerait vraisemblablement sa perte dans les contrées de Westeros, et peut être même serait t-elle l’une des premières à tomber dès lors que la guerre frapperait. Car elle frapperait tôt ou tard et viendrait l’engloutir et l’enfermer dans le néant et la solitude pour l’éternité.  Le doute, la peur, mais surtout la crainte de voir la déception dans les yeux de ceux qui étaient chers à son cœur parvenaient déjà à s’immiscer dans le creux de son cœur alors qu’elle voyait ses sentiments dans les yeux de Torvald. Ses émeraudes perdues dans les siennes, en quête d’une réponse qu’elle ne savait pas encore comme lui rendre. La douleur recommençait à s’épandre d’elle, à l’attirer dans ses méandres afin de lui faire prendre conscience qu’elle n’était bonne à rien. Pourtant, elle osait croire au destin et en ces retrouvailles. La jeune lady désirait espérer quant à cette venue, prétextant même, à l’aide de sa lame si fièrement tendue à l’adresse de Torvald, qu’il s’agissait là d’un gage de paix à son égard. Son choix était fait quand bien même qu’elle présumait que le jeune homme avait également fait le sien dès lors qu’il avait choisi de venir à sa rencontre dans ce lieu. Car, elle se doutait que rien n’était anodin et qu’il avait également cherché à la retrouver de cette manière. Les questionnements de la jeune fille étaient fondés selon elle et aspiraient également à remettre Torvald dans le droit chemin : celui de son cœur et de sa fidélité. Ignorante de ses aventures, son jugement commençait à se tarir alors qu’elle attendait simplement de connaître les raisons de cette absence. Il y en avait forcément, cela ne pouvait en être autrement.

Elle crut ressentir une chaleur bien distincte et tellement troublante lorsque leurs mains s’effleurèrent alors que le chevalier prenait la lame dans le creux de sa main. Leurs yeux osaient danser ensemble d’une manière telle qu’elle était certaine que ses joues étaient en train de prendre une légère teinte rosée. Bien sûr, elle aurait pu mettre ce fait sur la faute du vent et des rafales, mais fond d’elle, Marianne savait qu’elle était troublée. Le regard du jeune homme qu’elle apprenait à regarder d’une autre manière aurait pu la faire défaillir, lui faire perdre sa dignité et sa force s’il n’avait pas coupé lui-même ce contact pour lui tourner le dos. D’ordinaire, la jeune fille aurait relevé le fait qu’il était inconvenant de tourner le dos à sa dame, mais le temps étant propice à la confession, elle préféra mordre sa langue entre ses dents. De toutes les manières, son esprit était tellement occupé à vouloir en apprendre davantage dans l’espoir de retrouver celui qu’il l’avait quitté, qu’elle ne prêtait aucunement attention aux manières. Ses pas se rapprochèrent doucement vers lui alors que ses yeux ne quittèrent jamais son dos. Marianne en profita pour admirer son allure générale et se rendit compte malgré ses apparats qu’il devait avoir reçu des entraînements difficiles. En effet, sa posture était beaucoup plus droite, son allure beaucoup plus imposante que jadis, dissimulant probablement une masse musculaire importante. La jeune fille finit par contourner le vieil arbre sur lequel Torvald venait de prendre repos et s’installa quant à elle face à lui sur une vieille souche. Silencieuse, elle écoutait ses confessions avec la plus grande attention relevant au passage les tristesses dont il avait eu à faire face. Etant une dame, elle ne pouvait comprendre la relation qui existait entre un chevalier et un écuyer, mais si cela ressemblait à la manière dont elle percevait son oncle, elle admettait que son père était une tragédie dans le cœur du jeune homme. De la même manière qu’elle comprenait complètement sa déception et son trouble quant à ce qu’il aurait pu se passer à son retour à Castel-Bois. La culpabilité recommençait à battre de son plein dans le cœur de la jeune fille alors qu’elle se mouvait de manière à venir aux genoux du jeune homme pour ainsi venir prendre ses mains. Son cœur était troublé de la même manière que son comportement bienveillant était piqué à vif. « Ta dévotion et ton courage prouvent ta valeur en tant que citoyen de Castel-Bois. » Ses yeux cherchèrent à gagner ceux du jeune homme pour ainsi lui prouver la sincérité de ses dires, alors que le ton qu’elle employait allait de paire avec ses agissements, tant la douceur pouvait être perceptible. « Mon jugement a été hatif, tant la surprise m’a été grande. Je te connais Torvald. Je t’ai connu alors même que tu ne savais probablement pas qui tu étais. Et j’ai vu dans ton regard la même lueur qui anime encore tes yeux aujourd’hui. Aussi, laissons le temps panser nos blessures et nous accorder un peu de ses faveurs pour que nous puissions à nouveau nous faire confiance mutuellement. » Un timide sourire se dessinait sur ses lèvres, alors que la réalité la frappait de plein fouet et lui donnait conscience de sa position. Rougissant de plus belle, Marianne relâcha cette légère prise et releva ses jambes de manière à prendre plus d’assurance. « A genoux écuyer. » Ordonna t-elle à Torvald, alors qu’elle le toisait du regard avec une once de défi dans le fond de ses yeux. « Présentez vos vœux de fidélité face à la maison que vous vous engagez à servir tout au long de votre vie et relevez vous chevalier d’un domaine que vous défendrez avec honneur et bravoure. » Par ce geste, Marianne prouvait à Torvald de son pardon en devenir.


         
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Marianne ♦ Torvald

Retrouvailles
T
orvald se sentait comme dans un autre univers, comme ci tout ce qui se passait autour d'eux n'était rien et que le principal était tout les deux qui se regardaient dans le blanc des yeux sans vraiment croire à tout ce qui se passait ici. Il avait envie de la prendre dans ses bras, l'enlacer jusqu'à épuisement et de ne plus jamais la quitter mais il n'était rien du tout pour elle, il n'était qu'un simple Chevalier qui venait du bas et qui avait trahi sa famille et sa Dame pour une simple histoire d'honneur. Devant ses beaux yeux bleus il se sentait comme un enfant qui attendait d'être disputé et frappé pour ce qu'il avait fait mais jamais il n'avait vu Marianne lever la voix contre quelqu'un, c'était une femme douce qui pouvait vous en vouloir mais jamais vous crierez dessus pou ce que vous avez fait. Sentir qu'elle était énervée par sa faut était quelque chose d'horrible et de douloureux, plonger ses yeux dans ceux que vous aimez secrètement en lisant de la tristesse et de la colère est la chose la plus horrible qu'un être humain peut ressentir à un moment de sa vie, c'était comme ci on était en train de le torturer sans que ca s'arrête. Au fond de lui il comprenait entièrement pourquoi elle était en colère et savait que ca ne serait pas une tâche facile de faire en sorte qu'elle lui pardonne même si avant d'arriver ici il avait espéré que la jeune femme ne lui en veuille pas beaucoup ou le mieux aurait été qu'elle ne se souvienne pas de lui et il aurait put tout recommencer à zéro... Mais recommencer quoi exactement? Il n'y avait rien entre eux deux, il était seul et jamais il ne pourrait lui avouer quoi que ce soit sur ce qu'il ressentait. Une âme perdu à tout jamais mais qui restera auprès d'elle rien que pour revoir son sourire chaque matin, son rayon de soleil!

La chevauché avait été longue pour arriver jusqu'ici et il se sentait faible et affaibli, il n'avait rien mangé depuis pas mal de temps, la peur des retrouvailles sûrement! Observant le doux visage de sa Dame il remarquait qu'il la faisait encore plus souffrir en sortant des phrases comme ça mais il voulait lui expliquer qu'il était revenu pour elle, pour la servir et pour la protéger mais il ne voulait pas qu'elle pense qu'il était revenu pour beaucoup plus, ce n'était pas du tout son intention car après tout il était à la place qu'il avait toujours voulu être, au rang de chevalier dans sa ville natale auprès de la femme qui hante ses rêves! Et le voilà de retour, ici, après toute ces années écoulées! Il se sentait enfin revivre après tout ce temps et au grand jamais il n'aurait échangé sa place avec quelqu'un d'autre!

Parler de sa famille était quelque chose d'horrible car même si ils en avaient pas parlé tous ensemble il savait qu'au fond ils avaient souffert de tout ça et qu'ils avaient juste essayé de le cacher au moment ou il était rentré mais voilà que Marianne le faisait réfléchir et elle avait bien sur raison, partir comme ça sans prévenir personne et ni donner de nouvelle n'était pas digne d'un Chevalier, mais il sentait plus mur maintenant grâce à Elbert qui lui avait ouvert les yeux et montré le bon chemin! En observant discrètement sa Dame il remarqua très vite qu'elle se sentait coupable de ce qu'elle avait dit d'un ton un peu trop sec mais il ne lui en voulait pas, car elle avait raison il fallait que tout ce qu'elle pensait au fond sorte pour qu'en suite ils puissent recommencer sur des bonnes bases et se retrouver à nouveau, regagner une confiance qui c'était perdu et apprendre à se parler sans aucune gêne! Gêne qu'il y avait en ce moment même ce moment ou il fallait qu'il lui avoue toute la vérité le pourquoi il avait fuit et pourquoi n'était il pas revenu juste après cette guerre. Il lui avait tourné le dos ce qu'il n'aurait pas fait si il avait un peu plus réfléchi mais elle n'avait rien dit pour son plus grand bonheur. Il se sentait misérable en racontant son histoire et avait peur qu'elle se moque de lui comme n'importe qui l'aurait fait mais elle était silencieuse, relevant doucement la tête il remarqua que maintenant qu'elle était face à lui assis sur le restant d'un arbre et il la regardait comme jamais personne ne l'avait regardé comme ça jusque maintenant, elle avança jusqu'à lui et se mit à genoux devant lui, il releva la tête doucement pour plonger ses yeux dans ceux de Marianne, ils étaient rempli d'eau et de tristesse en repensant à tout ça. Elle venait de prendre ses mains dans les siennes, il sentit comme un grand frisson parcourir tout son corps mais en lisant le regret dans ses yeux il serra doucement ses doigts en s'approchant un peu plus de son visage, sentant son souffle se poser délicatement sur sa peau il savait qu'il était très proche d'elle et rien que de penser au faite qu'il pouvait déposer ses lèvres sur les siennes le faisait souffrir.

"Je ne veux pas que vous soyez triste pour moi Marianne, la vie est dure mais ca ne fait que nous endurcir et j'ai compris ça grâce à Elbert!"


En entendant ce qu'elle venait de dire il laissa un petit sourire en coin s'affiche sur son visage, entendre ça de sa part était quelque chose de magique, comme ci il arrivait enfin à respirer et qu'elle arrivait à le faire revivre. Elle avait ce don avec lui de le faire retourner en enfance juste en la voyant sourire et c'est ce qu'il aimait chez elle, sa douceur, son sourire, ses yeux éblouissant et ce visage si rayonnant. Il ferma un instant les yeux en essayant de penser à autre chose qu'à elle et rouvrit les yeux au moment ou elle commençait à nouveau à parler d'une voix encore plus douce que la phrase d'avant.

"Vous ne pouviez pas savoir Marianne, J'aurais dut prévenir du pourquoi j'étais parti mais je ne l'ai pas fait et la faute me revient entièrement mais ça serait avec joie que la confiance revienne avec le temps!"

Elle venait de lâcher ses mains pour se mettre debout et en voyant son petit sourire qui venait de s'afficher sur son visage il savait qu'elle venait d'avoir une idée en tête! Écoutant ce qu'elle venait de dire il laissa échapper un petit rire avant de voir qu'elle était réellement sérieuse, elle voulait qu'il se mette à genoux devant elle et reprenant doucement son sérieux il se leva en sortant son épée pour la planter au sol en s'agenouillant devant sa Dame baissant la tête vers le sol.

"Je vous jure Dame Marianne de vous servir Loyalement chacun de vos jours et de vous donner probes conseils et prompte obéissance, de défendre votre royaume et sa royauté contre tous les adversaires et grandes et petites batailles, de protéger votre peuple et châtier vos ennemies!"








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Torvald et Marianne

“le pardon est synonyme de retrouvailles”
L
e soleil parvenait enfin à percer quelques uns des nuages dans ce ciel assombri. Le vent avait eu raison de leur brusquerie, permettant ainsi l’arrivée de cette luminosité croissante qui amenait une atmosphère bienveillante auprès de cette scène. Frappant certaines parcelles du visage de Torvald, ce qui lui apportait un certain charisme. La jeune fille, prise dans sa bienséance, admirait ce spectacle dans le plus grand silence. Désireuse de vouloir graver dans ses souvenirs les plus ardents cette vision à tout jamais. Quelques unes de ses mèches de cheveux étaient en train de s’éclaircir, dévoilant par la même, un caractère doux à celui qu’elle avait toujours désiré garder auprès d’elle. Si bien, que la jeune fille avait l’impression de revenir à quelques années en arrière, lorsqu’elle se plaisait à surveiller de manière secrète le jeune Torvald dans son apprentissage. Cette situation pesante commençait elle aussi à s’apaiser. Un peu de la même manière que les rayons du soleil perçaient les nuages au dessus de leurs êtres, l’honnêteté mais surtout la vérité permettait à son cœur de trouver refuge. Certes, la confiance n’en serait pas immédiate, mais quelques espoirs sur la venue de cette dernière arrivaient à réjouir doucement le cœur de la jeune Harlton. La déception s’épuisait délicatement au fur et à mesure que les dires du récit du jeune homme touchaient son cœur. Était-elle trop fragile ? Bien trop attendrie de par sa qualité de dame ? Nul doute que sa position influe sur son jugement, néanmoins elle ne pouvait que comprendre ce qu’il lui racontait. La tristesse de ses yeux, mais surtout la honte de son âme arrivaient à toucher la jeune fille dont la culpabilité grandissait un peu plus en son sein. Sa curiosité l’incitait à en apprendre davantage sur ses aventures, lui dictait de lui poser maintes questions quant à ses desseins passés, mais une autre partie d’elle arrivait à la raisonner et à lui insuffler l’idée d’attendre. Le temps effacerait certainement certaines douleurs, les plus vives d’entre elles, ou du moins les apaiserait-il pour que Torvald ne s’en sente que des plus soulagés. Marianne constatait avec fierté de la prise de conscience du jeune fille, de sa maturité quant à certaines de ses réactions. Ainsi n’en était-il ressorti que des plus forts. Un sentiment de fierté semblait s’être enfoui dans le plus profond du cœur de la jeune fille, alors que ses doigts effleuraient un peu plus ceux du jeune homme, signe de son soutien face à ces étapes qui devaient probablement se déroulaient sous ses yeux. Une chaleur en émana. Une de celles qui vous saisissez au plus profond de vous et qui vous laissez présager en un avenir meilleur. Si bien que la réalité semblait perdre peu à peu le fil de cette scène, laissant de côté le statut de chacun pour ainsi amener la confidence vers ce que la jeune fille désirait préserver en son sein. Des pensées qu’elle ne se devait de songer occultaient ses esprits. Si bien que le souffle qu’ils échangeaient lui prodiguait des frissons inavoués. Son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine alors que leurs yeux émeraudes s’accordaient mutuelle confiance. Un mince sourire commençait délicatement à se dessiner entre ses lèvres. Un de ceux qu’elle ne partageait qu’avec les personnes les plus proches de son entourage et qu’elle ne veillait à dévoiler qu’à ce cercle si restreint. Le regard de Torvald la troublait, mais également ses gestes et ses paroles, si bien qu’elle avait l’impression d’être l’une de ces paysannes qu’il devait très probablement courtiser. Lui, dont le charme était sans pareille, devait très probablement avoir maintes conquêtes à son actif et Marianne s’en trouvait affaiblie d’oser croire qu’elle y figurait tant elle cédait à ses attraits. Néanmoins, la réalité l’amena enfin à se ressaisir, alors que le son du vent s’abattait de manière féroce contre l’une des branches derrière elle. Reculant ainsi ses ardeurs, la jeune fille se contenta de regarder Torvald avec cette même malice que par le passé. Celle qui avait su l’animer et lui insuffler l’intime espoir qu’il parviendrait à vivre un avenir meilleur, dans lequel son épanouissement serait complet. « Nous y parviendrons. » Cette réplique sonnait comme une contine d’enfant. Comme une dévotion qu’ils partageaient en cet instant et qu’ils s’attacheraient à respecter. Du moins, c’est ce qu’elle espérait. Sa raison restait tout de même éveillée, celle qui tambourinait contre ses tempes et ne cessait de lui répéter que Torvald avait agi ainsi une fois. Nul n’était à l’abri qu’il recommence à fuir.

Cependant, elle parvint à chasser cette pensée au moment même où ses jambes se redressèrent. Désireuse de songer en un avenir meilleur pour son domaine mais surtout pour elle. Les temps allaient très probablement changés et n’en devenir que des plus douloureux et difficiles. C’est d’ailleurs en pensant à ces faits, que les paroles de son oncle lui revinrent en mémoire. Sa patrie se devait de passer en avant ses aspirations personnelles et sa vie ne dépendait que de la survie des siens. Une aubaine pour nombre de seigneurs, mais une malédiction dans le cœur de la jeune fille, qui ne devait qu’attendre les évènements à venir pour pleurer les siens dans le même temps qu’elle se devrait de les défendre. Le doute s’immisçait petit à petit en elle, tant elle ne pensait pas pouvoir être capable d’une telle responsabilité. Elle, qui n’était qu’une jeune dame dans un monde empli d’hommes brutaux et dont les aspirations ne se dévoilaient que par l’art de manier l’épée. Son temps était probablement compté, elle en prenait conscience la nuit, alors que ses terreurs nocturnes l’accablaient de la perte de son père. Marianne serait très probablement la dernière de sa famille, sans pour autant avoir veillé à bien faire son devoir en assurant la descendance. Voilà pourquoi, son oncle lui avait répété qu’elle devait penser à la survie de son peuple. Lui pourrait lui permettre de perdurer son héritage, lui seul, serait en mesure de veiller aux biens êtres de leurs valeurs, et Torvald en serait probablement le chef. Il survivrait et avec lui toutes les traditions de Castel-Bois. Marianne comprenait à présent son rôle dans ce grand échiquier, et elle espérait de tout son cœur parvenir à remplir à bien sa tâche. Voilà pourquoi le courage mais aussi le désir de retrouver l’espoir et la fierté de reconnaître celui qui l’avait quitté, s’immiscèrent en elle pour ainsi demander à ce jeune homme de lui présenter ses vœux de vassalité. Bien sûr, elle savait qu’elle n’avait aucunement le droit ni même le pouvoir de remplir cette fonction, puisqu’elle n’était elle-même pas chevalier, cependant, elle veillait à partager là un signe de son pardon mais aussi de son désir de le garder à ses côtés. Peut être y verrait-il même le message caché quant au manque de son absence. Elle ne le savait pas, mais elle était heureuse de constater que Torvald répondait favorablement à sa requête.

Une nouvelle chaleur troublante se mit à irradier son cœur, alors qu’elle constatait que le chevalier qu’elle admirait était en train de tirer son épée avant de poser un genou à terre. Le sourire d’abord timide de Marianne, se transforma petit à petit en véritable sincérité et fierté, alors même qu’elle gravait à tout jamais ses vœux dans sa mémoire. Jamais Torvald n’aurait pu mieux agir qu’en le faisant de cette manière. Et la jeune fille ressentait l’intime conviction de ne pas le décevoir à son tour. Aussi et avec la plus grande des attentions, Marianne se baissa légèrement pour donner un baiser sur le sommet de la tête du chevalier. Gage à la fois de paix mais surtout signe de son pardon quant aux évènements passés. Ce simple geste, pourtant si anodin, lui apporta de nouvelles chaleurs au niveau de ses joues rosies. Ses mains se posèrent sur celles de Torvald, qui maintenant fermement son pommeau avant de glisser délicatement le long de ses bras pour venir s’installer au niveau d ses épaules. Exerçant une légère pression pour l’inciter à se relever, c’est le regard empli de compassion et un sourire accroché sur ses lèvres qu’elle énonça d’une voix claire et douce. « Ainsi, moi, Marianne de la maison Harlton accepte vos serments et vous pardonne vos actes passés pour qu’ils n’influent plus sur les présents et ceux à venir. Et vous serai également obligée quant à la protection de mon domaine. » Ses yeux ne purent quitter ceux de Torvald, dans un regard dont les divers sentiments qu’elle pouvait ressentir passaient sans la moindre hésitation : courage, bravoure, fierté, compassion, mais au-delà de tout cela bonheur de pouvoir le retrouver. « Plutôt rompre que ployer ! » Les mots de sa maisonnée n’avaient jamais eu une telle signification qu’en cet instant. La fidélité de Torvald la touchait au point qu’elle se mit à songer que la sève de l’arbre de son domaine courait à l’unisson dans leurs veines en cet instant. Et la proximité qu’ils entretenaient veillait à instaurait une aura autour d’eux, l’une de celle qui coupait la jeune fille de la réalité et parvenait à chasser ses moindres tracas l’espace de quelques instants. Le silence s’instaura quelques minutes, veillant à bercer en son sein les échanges qu’ils ne cessaient de se donner. Marianne avait l’impression de re découvrir le visage de Torvald, de pouvoir ressentir la chance d’admirer l’ensemble de ses traits à la fois fatigués et réjouis quant à ce pardon. L’une de ses mains remonta de sur son épaule pour venir doucement se poser au niveau de la joue du chevalier. Ses doigts en effleurèrent l’aspect creusé de cette dernière, probablement engendré par la faim ou le malheur. Doucement, ils en vinrent à descendre légèrement pour venir caresser la régularité de la mâchoire de Torvald alors que les yeux de Marianne se baissaient dans le même temps pour ainsi admirer ses lèvres. L’envie de venir partager les siennes dans un baiser commençait doucement à s’éprendre d’elle. Si bien que son visage s’en rapprochait délicatement. Elle pouvait ressentir le souffle chaud de Torvald contre sa peau réchauffée aussi. Mais un son strident et connu la ramena à la réalité et la fit sursauter. Perçant avec lui, la bulle qui venait tout juste de se créer et lui rappelant qu’elle était une lady et lui qu’un simple chevalier. Marianne se recula, troublée par ses gestes, et regarda alentours tout en essayant de reprendre contenance. « Le voici lui aussi. » Ses pas se reculèrent un peu, avant qu’elle ne lui tourne le dos pour souffler un bon coup. Que venait-elle de faire ? Peut être que prendre quelques distances lui serait bénéfique ? Allant en avant, la jeune lady se remit à siffler tout en veillant à bien installer son gant sur son bras avant de tendre ce dernier vers le ciel. Quelques secondes plus tard, c’est en fendant l’air d’un air menaçant que le faucon veilla à ralentir sa cadence pour venir prendre appui sur le bras menu de la jeune fille. « J’ai cru en ta perte mon ami.» Ce contexte allait de paire avec celui qu’elle vivait actuellement avec Torvald. Si bien qu’elle laissa un peu plus ses paroles allaient en avant, alors que son regard s’en allait en direction du chevalier. « Je suis heureuse de ton retour. » Elle savait très bien qu’il aurait compris ses intentions et un mince sourire se dessina sur ses lèvres comme pour chasser le doute qui aurait pu en résulter.


         
(c) fiche:WILD BIRD

       
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Marianne ♦ Torvald

Retrouvailles
T
orvald se sentait déjà mieux au fond de lui rien qu'en sentant la présence de Marianne, pendant toute son enfance elle avait réussi à le faire sourire sans beaucoup d'effort. Au fond de lui il savait que c'était tout simplement parce qu'il ressentait quelque chose pour elle qu'elle arrivait à le rendre heureux mais jusque maintenant il n'avait jamais voulu l'avouer! A quoi cela servait il de s'avouer quelque chose d'inutile? Ca n'allait rien changer de toute façon et rien que d'y penser lui fit sentir une petite pression dans son cœur, comment était il possible de ressentir une chose pareille? et était ce pour elle qu'il était revenu ou pour sa famille? Il aimait sa famille plus que n'importe qui car tout au long de son enfance dans le Conflans ils avaient tout fait pour le rendre heureux et faire en sorte qu'il soit un enfant sage et obéissant mais ce qu'il éprouvait pour Marianne était encore pire, il pouvait donner sa vie rien que pour la voir continuer à sourire comme ça, il avait le souffle coupé en plongeant ses yeux dans les siens et sentait des frissons le parcourir au moment ou sa peau aussi douce qu'une plume touchait la sienne, était ce normal d'éprouver des choses aussi forte pour quelqu'un? il n'en savait rien car après tout il ne connaissait pas l'amour, enfin si peut être mais il ne le savait tout simplement pas, toute sa vie il avait essayé d'oublie Marianne avec d'autres filles mais à chaque fois c'était tout simplement un échec parmi tant d'autre!Il pouvait sentir l'air s'apaiser autour d'eux comme ci les animaux commençaient à respirer et les rayons du soleil osaient enfin arriver, c'était surement grâce à la tension de cette scène qui venait de redescendre doucement et rien que de voir que Marianne lui en voulait un peu moins lui procurait le plus grand bonheur. Laissant son regard se poser sur le visage de Marianne il se rendit compte qu'il était en train de sourire bêtement, comme un enfant devant une jolie fille, il ne savait pas vraiment si elle avait remarquée ce petit détail et arrêta discrètement en replongeant son regard sur la forêt comme ci de rien n'était. Entendant la douce voix de Marianne dire une petite phrase positif il laissa son sourire réapparaitre sur son visage, il voulait y croire lui aussi, qu'elle lui refasse confiance encore une fois et qu'il prouve enfin de quoi il était capable pour elle.

"Je l'espère Dame Marianne."

Et il le pensait réellement, avoir son pardon était quelque chose qu'il espérait au fond de lui car savoir qu'elle lui e avait voulu tout ce temps était quelque chose qui était en train de lui déchirer le coeur, il n'avait jamais voulu lui faire autant de mal et n'avait pas pensé une seule seconde qu'elle serait triste à cause de son départ mais en observant son visage il pouvait y voir de la tristesse. Mais cette tristesse était elle dut à lui et sa fuite ou autre chose, il voyait très bien qu'elle était en train de penser à beaucoup de chose en même temps et voulait la prendre dans ses bras pour lui dire d'arrêter mais c'était quelque chose d'impossible envers une Dame surtout une Dame comme Marianne, il avait tellement de respect envers elle qu'il se sentit honteux de penser à faire une telle chose. Elle était forte et avait réussi à se débrouiller sans lui pendant sa fuite, elle avait dut s'endurcir après tout ce temps et il savait au fond de lui qu'elle était une femme qui était une bonne souveraine même si elle en avait toujours doutée. Même quand elle était petite il avait réussi à lire au fond d'elle et y voyait quelqu'un de bien qui arriverait à faire de grande chose dans sa vie et maintenant qu'il la voyait là en face d'elle il savait qu'il ne c'était pas trompé en ayant pensé ça d'elle, la douceur incarnée qui savait être juste et c'est ça qui faisait sa force!

Sans trop réfléchir Torvald c'était mis à genoux pour honorer sa loyauté envers Marianne, il fut légèrement surpris en sentant les lèvres de la jeune femme se déposer sur son front, un petit sourire en coin c'était affiché sur son visage et un frisson parcouru tout son corps en sentant les mains de Dame Marianne se déposer sur les siennes et remonter jusqu'à ses épaules, il n'avait pas attendu très longtemps après avoir sentit la pression pour se relever, ses yeux plongèrent directement dans ceux de sa Dame ou il pouvait y lire beaucoup d'émotions mais encore plus quand elle laissa cette phrase couler d'entre ses lèvres, elle venait de le pardonner pour tout les actes qu'il avait fait et en entendant cela, un sourire d'enfant apparu sur son visage. Baissant légèrement la tête pour la remercier il la releva rapidement pour suivre ce qu'elle venait de dire.

"Plutôt rompre que ployer!"

Il venait de répéter cette phrase en sentant l'émotion envahir entièrement son corps, c'était comme ci il recommençait tout à zéro. Les mains de Marianne venait de remonter jusqu'à ses joues sans s'en rendre compte il arrêta de respirer comme ci il voulait se souvenir de ce moment sans que quelque chose ne le gêne, sentir la main de Marianne continuer à descendre jusque sa mâchoire, sans vraiment s'en rendre compte il déposa la sienne sur la douce main de sa Dame, il la sentait s'approcher doucement de lui et espérait au fond de lui qu'elle s'approche encore plus, qu'il puisse enfin découvrir le gout qu'avaient ses lèvres. Il pouvait sentir le souffle de la jeune femme contre sa peau et plongeant ses yeux dans ceux de la jeune femme il remarqua enfin qu'elle était vraiment très proche et qu'il pouvait se passer quelque chose, malheureusement Torvald ne prendrait jamais l’initiative de s'approcher plus, car après tout il n'était personne et n'avait pas de nom sans oublier qu'il avait était un fuyard pendant un petit moment. Le moment qu'il attendait depuis longtemps n'arriverait pas aujourd'hui malheureusement, entendant un bruit il vit Marianne sursauter et se reculer en même temps. Torvald ne savait pas vraiment comment expliquer ce qu'il ressentait en ce moment mais essayant d'oublier ce qui avait faillit se passer entre eux deux.

Levant doucement les yeux vers le ciel il vit arriver un faucon, était ce celui qu'elle avait depuis petite? il n'osa pas avancer et ses jambes ne voulaient rien faire, il n'avait plus le contrôler et avait peur de flancher si jamais il forçait l'avancer, restant droit sans bouger il ne quitta pas une seule seconde la jeune femme du regard et laissa un sourire apparaitre sur son visage. Il savait qu'elle était en train de lui parler mais ne savait pas quoi répondre. Qu'il l'aimait? que c'était grâce à elle qu'il était revenu? Que si il avait tenu dehors tout ce temps c'était grâce à son visage d'ange? non dans un chuchotement il répondit doucement.

"Moi aussi Dame Marianne."






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