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Les fiançailles [Andar/Alys]

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Les fiançailles



   
Andar et Alys

Elle s'était levé tôt, l'âme en peine et rongée par la colère. Comment avaient-ils pu lui faire cela ?! Jamais Alys n'avait cru son père capable d'une telle chose. En ce qui concernait son frère, plus rien ne la surprenait. Ils s'étaient détesté et ce depuis le début de leur relation autrement dit depuis qu'elle avait eu la capacité de parler. Il s'était donc vengé, convaincant leur père de la fiancer, ainsi à la mort du Seigneur Grafton il serait seul dans le domaine. Alys voyait bien là une injustice et rien d'autre. Pour elle, il n'était pas question d'alliance, de politique ! Son père voyait les choses différemment, mais elle refusait d'entendre raison.

Alors certes ce mariage allait l'éloigner de son frère, mais elle aurait voulu que ce fût lui qui sorte de sa vie et non l'inverse. Partir de chez elle pour aller vivre dans un endroit inconnu avec un quelconque mari et puis quoi encore ?! La jeune femme avait toujours détesté qu'on lui dicte quoi faire. Mais Alys avait eu beau supplier, crier, menacer, personne n'avait écouté ses plaintes. Les fiançailles étaient pour le jour même et il était hors de question, pour l'honneur de sa famille, qu'elle s'y dérobe. C'était du moins ce que lui avait dit son père.

Alors elle était là, dans la voiture tirée par les chevaux, en compagnie de sa famille, en route pour, elle ne savait pas trop où, ils lui laissaient le plaisir de la surprise ! Mais elle le ne leur adressait pas la parole. Ils avaient eu beau essayé d'entamer la conversation avec elle, ses lèvres restaient scellées. Ils ne semblaient pas comprendre qu'elle désapprouvait totalement ces fiançailles, et pas seulement celles-ci particulièrement, mais toutes celles où on l'aurait forcée. Ce n'était pas le prétendant qui la gênait, il aurait pu être paysan, meunier, noble, bourgeois ou bien le Roi en personne, cela aurait été la même chose. On le lui avait imposé et cela la mettait hors d'elle.

Le paysage du Val d'Arryn défilait devant elle, à travers la petite lucarne qu'elle n'avait pas cessé de fixer depuis le début du trajet, plongée dans ses pensées. Assise à l'avant du véhicule, en face de sa mère, elle avait l'impression que la voiture reculait et la jeune femme aurait bien voulu que ce soit le cas. Elle voulait rentrer chez elle et elle aurait tout donné pour que ces fiançailles soient annulées. Alys avait même souhaité que leur cortège ait un accident sur la route, sans gravité, juste assez pour être débarrassée de son frère et ne pas se rendre dans le domaine de son futur mari. Père avait dit que c'était un homme assez puissant qui venait d'hériter du titre de Seigneur à la suite du décès de son père, la jeune femme avait répliqué que le titre de l'homme ne l'intéressait pas et que cela ne changerait rien.

Alys aurait voulu partir, s'enfuir avec Jader, mais son frère l'avait probablement tué. Cela elle ne lui pardonnerait jamais. Il avait gâché son bonheur et elle s'était juré, qu'un jour, elle gâcherait le sien.

Néanmoins la jeune femme savait qu'elle n'avait pas le choix, pour le moment elle devait se plier à la volonté de son père. Elle n'était pas stupide, s'enfuir, protester ne servirait plus à rien. A présent les choses étaient faites. Mais elle s'était fait la promesse de ne jamais aimé son mari. Son cœur n'appartenait à personne d'autre qu'à Jader.

Le véhicule subit une petite secousse, qui les fit décoller légèrement de leur siège. Ils venaient sans doute de passer sur une pierre. Cet instant arracha Alys de sa contemplation du paysage. Elle posa les yeux sur sa mère, tout d'abord. Celle-ci ne disait rien, et lorsqu'elle croisa le regard de sa fille, le sien se posa tout à coup sur ses chaussures, éprouvant d'un seul coup un grand intérêt pour le sol. Cela avait toujours été ainsi, sa mère ne donnait que rarement son avis, ayant bien trop peur qu'on la contredise ou bien qu'on la rabaisse.  Alys était très différente de Lady Grafton pour cela, elle n'avait pas peur des conflits. Sa mère lui faisait pitié et ce depuis qu'elle s'était aperçu qu'elle n'avait aucune autorité sur quiconque, pas même ses enfants. Aussi n'avait-elle rien dit quant à la décision de Lord Grafton de fiancer leur enfant. La jeune femme ne savait donc pas si elle était pour ou contre cette initiative, mais au fond, l'avis de sa mère, puisqu'elle ne l'exprimait jamais, ne comptait pas vraiment. Et ce qui effrayait Alys, c'était, qu'en se mariant, elle finisse par devenir comme telle, effacée, quasi inexistante.  
Son père et son frère parlaient de la chasse, aucun intérêt donc. Elle reprit sa contemplation du paysage, pour constater qu'ils approchaient de terres cultivées et habitées. Ils ne devaient plus $etre très loin à présent.

Son père s'adressa alors à elle, d'un ton affectueux et doux, mais elle comprit très bien que sa déclaratio, serait sans appel.

"Il faudra te montrer polie, aimable Alys, je ne veux pas que nous ayons fait tout ce trajet pour rien"

Elle ne répondit pas. Mais Alys savait qu'elle allait devoir se comporter dignement. Si elle ne voulait pas être fiancée, elle tenait au moins à ne pas faire honte à sa famille, après tout, malgré sa colère encore présente, elle aimait son père et ne voulait pas qu'il soit déçu. De toutes façons la jeune femme n'avait pas le choix.

La voiture s'arrêta doucement. Ils étaient donc arrivés. Son frère sortit le premier, puis ce fut au tour de son père et de sa mère. Alys prit une grande inspiration, se leva et posa son pied sur la marche pour sortir. Elle connaissait ce blason qui virevoltait au vent. Celui des Royce. La jeune femme les avait déjà rencontré, à quelques réceptions. Elle savait donc à présent qui était son fiancé et cela ne l'enchantait guère, enfin pas moins que n'importe lequel des prétendants en fait.

Andar Royce était, tout comme elle, issu d'une grande famille noble du Val. La proximité de leurs châteaux aurait dû alerter la jeune femme, lorsqu'on lui avait annoncé un fiancé.

L'homme était là, à quelques mètres d'elle. Alys s'approcha donc, sentant les regards posés sur elle. Elle n'avait pas vraiment réfléchi à ses premières paroles et elle savait qu'il ne lui faudrait pas faire de faux pas.

La jeune femme tendit donc la main à son fiancé alors que son père la regardait, quelque peu angoissé. Il connaissait assez bien sa fille pour savoir qu'elle était imprévisible

"Lord Royce" Fit-elle d'un ton neutre, presque froid mais néanmoins poli. "C'est un plaisir de vous rencontrer."

Elle était fière de son improvisation, hypocrite certes, mais au moins Lord Grafton semblait satisfait. Mais si elle parlait de plaisir, son regard lui exprimait tout le contraire. Alys n'était pas heureuse d'être ici. Et ils s'étaient déjà rencontré auparavant, mais jamais la jeune femme ne lui avait adressé la parole... là ils allaient avoir le temps de se connaître malheureusement. Enfin, elle lui ferait comprendre, plus tard, alors qu'ils seraient loin des regards trop indiscrets, qu'elle ne comptait pas non plus l'aimer, c'était un mariage politique et rien de plus ! Il ne fallait pas qu'il s'attende à ce qu'elle soit une docile et gentille petite épouse, toujours en retrait, tout comme l'était sa mère. Néanmoins, pour le moment il lui fallait être convenable.
Ah ! La jeune femme espérait de tout coeur qu'il y ait du vin pour y noyer son ennuie et sa colère.

"Vous avez un grand domaine" Fit-elle en jetant un coup d'oeil aux alentours. "J'imagine que vous devez aimer la chasse."

Comme tous les hommes, pensait-elle. Il ne devait pas être bien différent des autres. Ce qui était un avantage, un homme était loin d'être bien compliqué et donc facile à cerner. Elle n'attendit pas sa réponse, parce qu'au fond elle s'en fichait et poursuivit.

"Auriez-vous quelque chose à nous proposer pour nous désaltérer, le voyage m'a donné soif ?"

C'était tout du Alys ça, à se comporter comme une vraie petite princesse. Mais après tout, n'était-elle pas la fille de Lord Grafton ? Et qui plus est, la fiancée à présent de Lord Royce ?      
     

         
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Les fiançailles


Andar et Alys

Les clapotis de la pluie que s'abattait contre sa fenêtre étaient à la fois reposants et déroutants. Andar était perdu dans ses pensées, plume à la main, face à une lettre importante, lettre qui déterminait son avenir et celui du Val. Il venait de rentrer de Port-Réal et il avait eu beaucoup de plaisir à retrouver son chez lui pour retrouver ses racines, mais le coeur n'y était pas. Il ne pouvait oublier son visage, ses boucles rousses qui accompagnaient son charmant sourire. Jamais, il n'avait ressenti cela, un sentiment tout juste découvert qu'il se devait déjà d'oublier, car ce n'était pas une femme pour lui, elle appartenait à un autre tout comme récemment, il savait qui lui aussi passerait sa vie auprès d'une autre femme.

Quand le mestre Helliweg, un homme qu'Andar respectait plus que tout, était venu lui parler d'Alys Grafton, il était loin d'imaginer que celui-ci avait déjà échangé plusieurs lettres avec un des proches de la jeune femme. Andar ignorait s'il s'agissait de son frère ou de son père, mais sa première réaction fut de dire qu'il était hors de question de se voir uni à une famille qui soutenait les Targaryen. Les deux familles voisines s'étaient retrouvées ennemies durant la rébellion, lui-même ne s'était pas retrouvé face aux Grafton, vu que sa place d'écuyer auprès des Tully l'avait emmené sur d'autres chemins, mais il n'en restait pas moins qu'ils avaient combattu l'un contre l'autre.

Son regard se posa sur ce qu'il avait écrit. Après mure réflexion, il avait décidé qu'il était temps de rallier le sud du Val et que ce n'était pas un lien commercial à rejeter. Il n'oubliait pas qu'une de ces maisons vassales, les Shett, avaient jadis gouverné Goëville, mais à présent, la quatrième ville la plus importante de Westerosse retrouvait entre les mains des Grafton. Voulant être sûr de ne pas faire une erreur, il en parla avec son frère qui lui signifia qu'Alys n'avait qu'un seul frère, frère sans héritier pour le moment. C'était facile de voir où il voulait en venir, Lady Grafton se trouvait pour le moment en deuxième position pour l'héritage et comme les dignes fils de Yohn Royce, l'éventualité d'avoir la main sur Goëville, était une idée alléchante. Puis par ce mariage, il pouvait encore plus camoufler ce qu'il ressentait envers les Targaryen, car se marier avec l'un de leurs alliés signifiait qu'Andar avait réussi à oublier ses rancunes, en tout cas en apparence. 

Imposant son sceau, il fit envoyer un corbeau à Gerold Grafton et très vite, il fut convenu qu'il viendrait présenter sa fille au Roches-aux-runes pour sceller les fiançailles.

Le seigneur de Roches-aux-runes attendait dehors, la tête haute, visage fier et pourtant une personne habile, pourrait reconnaître dans son regard une lueur de tristesse. Cette alliance faisait remonter tellement de souvenirs difficiles, il savait qu'à présent tout serait différent, et même s'il n'oubliait pas ses frères d'armes, il se devait de penser à la gloire des Royce avant toutes choses et donc ses sentiments ne devaient pas rentrer en compte.

Tandis qu'une voiture apparut dans son centre de vision, le visage de Desmera lui vint à l'esprit et tel un en revoir, il ferma quelques secondes les yeux et se força à penser à Alys. Il avait déjà croisé sa fiancée, mais jamais, ils ne s'étaient adressé la parole, vu que leurs familles, même s'ils n'étaient pas alliés ni ennemis, avaient gardé une certaine distance. Distance qui allait finir aujourd'hui même.

Quand la voiture s'arrêta à son niveau, il partagea un regard avec son frère en voyant Gyles descendre en premier, il était l'homme, non à abattre, mais à espérer la chute. Puis ce fut le tour aux seigneurs de Goëville, avant d'enfin voir le visage d'Alys. Elle était loin d'être déplaisante pour les yeux, mais il ne ressentait rien pour elle, tout comme beaucoup de mariages à des fins politiques. .

"Lord Royce, c'est un plaisir de vous rencontrer."

La jeune dame avait la main tendue vers lui, il la saisissait et déposa ses lèvres sur celle-ci avant de se relever et d'ajouter :

- Plaisir partagé Lady Grafton.

Étrangement, il eut l'impression que son propre regard se reflétait dans celui de sa promise. Tout se devait être courtoisie, mais telle la devise de sa famille, Andar se souvenait. Et, Cela ne sera pas chose aisée de devoir faire rentrer une femme fidèle aux Targaryen ,dans sa vie.

"Vous avez un grand domaine. J'imagine que vous devez aimer la chasse."

Des pures banalités. De toute façon, que pouvait-elle bien lui dire ? Ils ne se connaissaient pas et s'étaient bien à quoi servait cette rencontre ? Qu'ils apprennent à se connaître. S'il avait eu le temps de lui répondre, surement aurait-il expliqué qu'il aimait la chasse, c'était une discipline qu'il avait appris de son père, mais que ce qu'il affectionnait le plus, c'était la fauconnerie. Enfin, Alys ne lui laissa pas l'occasion de répondre, prouvant que derrière ce visage d'ange, se trouvait une femme sûre d'elle.

"Auriez-vous quelque chose à nous proposer pour nous désaltérer, le voyage m'a donné soif ?"

Vraiment sûre d'elle ! Andar était plus un homme à cacher ses intentions pour pouvoir mieux agir dans l'ombre. Son passif lui avait appris qu'il valait mieux se montrer prudent et il vint à se demander s'il était de même pour Alys. De sa main droite, il montra la direction à prendre.

- Bien sûr, j'ai à votre disposition du vin de la Treille, si vous voulez bien me suivre.

Pour lui, l'un des meilleurs vins de Westeros, tout comme dans ce lieu s'y trouvait la plus belle des dames. Le seigneur avançait donc vers la porte de son château, accompagné par la famille Grafton et de son frère. D'ailleurs, celui-ci était en vive discussion avec Gyles et son père, il pouvait les entendre parler de tournois. Andar avait tout d'abord gardé le silence, puis vint à demander à Alys :

- J'espère que votre voyage jusqu'à la Roches-aux-runes s'est passé sans encombre ?

Les clans des montagnes étaient toujours un sujet épineux dans le val, et même s'il supposait que tout, c'était bien passé, vu qu'ils se trouvaient à présent tous ici, c'était le genre de question à poser aux invités qui venaient d'arriver. Un serviteur vint ouvrir la porte de la salle principale, certains convives s'y trouvaient, les plus proches de la famille Royce. Vu la précipitation des fiançailles, peu de monde était encore au courant de cette alliance. Andar alla chercher deux verres et en tendit un à Alys. Voyant leurs deux familles échangées avec sourire, il ajouta :

- J'aurais eu beaucoup de plaisir de vous présenter ma jeune soeur, mais celle-ci portée par sa jeunesse, rêve d'une vie à la capitale, elle est donc restée là-bas après le mariage de la princesse Rheanys. Et vous, êtes-vous déjà allée à Port-Réal ?
     

         
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Andar et Alys

Alys se retint de faire la moue devant la première phrase de son promis. Lui aussi devait être dans l'obligation de jouer les hypocrites, du moins elle l'espérait parce qu'il était hors de question qu'elle se coltine un amoureux transis. Mais en croisant son regard, elle comprit immédiatement que, concernant leur mariage, il n'était pas dupe non plus. C'était une union qui devait servir des desseins politiques et rien d'autre, les sentiments n'avaient rien à voir là dedans ! Au moins, là dessus, il lui semblait, qu'ils étaient d'accord. Ils partaient donc d'un bon point. Alys l'avait peut-être mal jugé, mais il ne fallait pas qu'elle se réjouisse trop vite, après tout, il restait encore un inconnu et pour le moment, elle ne l'appréciait guère. Même si, c'était plus par principe que par pure exécration.

Tout ce qu'ils pouvaient échanger, et Alys le savait bien, étaient des banalités. Elle doutait que cela puisse évoluer au fil du temps. C'était un mariage politique, jamais ils ne seraient proches au point de se confier l'un à l'autre, et puis elle n'avait aucune envie d'avoir une forte relation avec Andar Royce ! Il serait certes son époux, mais à ses yeux, il resterait un simple inconnu et elle devait se méfier de lui. Qui sait ce qu'il était réellement ? Déjà ils n'avaient pas les mêmes opinions politiques. Et c'était aussi pour cela qu'ils se mariaient pour éviter l'affrontement si un conflit éclatait. Sa famille, à elle, soutenait les Targaryen et elle savait qu'il ne les tenait pas en très haute estime et encore c'était un euphémisme.

Il n'était pas désagréable à regarder. C'était plutôt un bel homme. Ce qui était toujours plus rassurant que d'épouser une vieille loque puante. Mais au fond cela ne changeait rien, les sentiments ne se basaient pas sur le physique et il était évident qu'Alys ne ressentait rien pour Andar Royce. Non pas qu'elle le haïssait, non c'était plus de la colère que du mépris. Mais même si elle faisait abstraction de ce sentiment, elle n'arrivait pas à apprécier cet homme. Il resterait sans doute un étranger pour elle, toute leur vie durant.

Du vin. C'était parfait. La jeune femme voyait au moins, dans ce breuvage qu'on lui proposait, un lot de consolation. Du vin de la Treille, en plus, elle pouvait constater qu'il n'avait pas mauvais goût en la matière. C'était déjà cela. Au moins cela leur faisait un point commun.

« Ce sera parfait » Dit-elle « Ce vin est l'un des meilleurs qu'il m'ait été donné de goûter.»

Enfin une réponse qui respirait la sincérité ! En même temps cette sincérité là, ne lui coûtait rien, au contraire elle ne pouvait que faire plaisir à tout le monde. Au moins elle faisait bonne impression, n'était-ce pas ce que souhaitait tout le monde ?

Elle le suivit donc jusqu'à l'entrée de la demeure, suivie par le reste de leurs familles respectives. Jetant un coup d’œil vers son frère qui était en pleine conversation, elle retint un regard méprisant. Toute cette mascarade était de sa faute. Elle était obligée de jouer les hypocrites et elle n'aimait guère cela. Alys n'était pas quelqu'un de franc, mais elle détestait se faire passer pour quelqu'un qu'elle n'était pas, autrement dit, elle restait fidèle à elle-même.

Andar lui demanda comment s'était déroulé leur voyage. Des banalités en somme, elle aurait préféré éviter ce genre de conversation qui était d'un ennuie mortel, mais cette rencontre était de toutes façons, d'avance, à dormir debout, alors autant faire semblant de s'amuser et d'apprécier la discussion qu'elle avait avec son futur époux.

« Tout s'est bien passé, je vous remercie. Je suis surprise que nous ayons subi aucune attaque et j'en remercie la providence »

Elle ne précisa pas bien sûr, qu'en cas d'attaque de leur convoi, elle aurait espéré que son frère fût touché par une flèche, cela n'aurait pas fait bonne figure auprès de son hôte et fiancé. Au fond Alys aurait presque souhaité qu'une attaque ait survenu durant leur voyage, cela lui aurait évité cette rencontre organisée.

Ils pénétrèrent dans la salle principale et Alys remarqua qu'il y avait déjà quelques importants convives. Cela ne l'arrangeait guère, elle n'aimait pas cette réception et aurait voulu que le moins de gens de la noblesse possible, soit au courant.

Elle saisit le verre que lui tendait Andar, et le remercia. La jeune femme porta alors ses lèvres sur le gobelet et en but le délicieux breuvage qui coulait lentement dans sa gorge. Se délectant de son goût aussi âpre que doux.

Alors que Royce entamait un nouveau sujet de conversation, son regard se portait sur la foule. Sa famille semblait l'avoir complètement oubliée. Ils étaient chacun en pleine discussion et si les autres convives avaient d'abord regardé le couple avec un certain intérêt, ils parlaient à présent entre eux. Il lui semblait que tout le monde faisait en sortes de leur réserver un semblant d'intimité afin qu'ils fassent plus ample connaissance (ce qui était le but de cette rencontre), Alys trouvait cela fort ironique, tout d'abord parce que niveau intimité, on pouvait largement faire mieux et ensuite, parce qu'elle n'avait pas vraiment envie de faire connaissance avec son fiancé. Si elle avait pu, elle se serait eninvrée jusqu'à ne plus tenir debout. Mais ce n'était pas comme cela que devait se comporter une dame de la noblesse et c'était bien dommage.

La jeune sœur d'Andar Royce, elle s'en fichait comme de sa première robe, mais elle devait bien sûr rester polie. Alors elle sourit à son fiancé, mais son ton restait neutre, elle n'arrivait pas à exprimer la sincérité.

« C'est dommage, j'aurais beaucoup aimé la rencontrer. Cela dit je la comprends, je suis déjà allée à Port Réal, en effet c'est une ville magnifique, bien que trop bruyante pour moi. Je préfère les endroits plus calmes, comme celui-ci. »

Cela était vrai. Alys n'avait jamais vraiment aimé la foule. Elle était facilement agacée par le bruit et vivre à la capital ne lui aurait pas plu. Ici au moins elle serait au calme. Mais si la sœur de son fiancé préférait la grabuge, libre à elle ! La jeune femme en était heureuse, cela lui ferait moins de Royce à supporter. Elle ne se serait pas vu se coltiner la gamine toute la journée.

Avalant une nouvelle gorgée de vin, Alys Grafton vérifa que personne ne les écoutait et surtout pas son père. Elle voulait entamer une discussion plus sérieuse avec son fiancé et surtout sincère.

« Quel étrange concept que le mariage arrangé n'est-ce pas ? Vous n'avez pas plus envie que moi qu'il se produise je me trompe ? Et pourtant notre noble naissance nous obligé à respecter cette... tradition. »  
     

         
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Andar et Alys

Qu'est-ce qu'Andar savait de sa fiancée ? Elle aimait le vin de la treille, ce qui était un bon point. Sa force de caractère pouvait autant se lire dans ses yeux que dans le ton de sa voix, mais surtout elle savait se montrer courtoise, même s'il était sûr que tout comme lui, ce mariage ne l'enchantait pas. Alys était la femme parfaite pour se tenir à ses côtés, son esprit était en accord avec cette idée, mais nullement son coeur. Croire à l'amour qui finit bien est beau pour le peuple, il est vrai que des mariages arrangés peuvent très bien voir naître des sentiments, mais Andar ne pouvait croire en cela. Respecter sa femme, lui offrir tout le confort et lui être fidèle, c'était dans ses possibilités, mais son coeur était bien trop tourmenté, assombri par les fantômes du passé, pour pouvoir être offert à sa promise. Puis, de toute façon, il ne s'agissait que d'un mariage politique, l'amour n'avait rien à faire dans cette histoire et si Alys et lui ne s'entendaient pas, la bouteille de vin deviendrait son amante. Tant qu'il avait un héritier de son sang, Andar n'en demandait pas plus, enfin concrètement, c'était dans ce sens qu'il voulait se marier, mais il est vrai que Goëville apportait d'autres perspectives intéressantes, dans ce mariage.

Conduisant ses invités à la salle principale, la famille de sa fiancée et son frère semblaient dans leur élément, tandis qu'eux, isolés dans un bout de la pièce, semblaient n'être que des spectateurs de la scène qui s'étendait devant leurs yeux. Andar avait apporté un verre à Dame Grafton et se demandait si pour les restes des convives, il était aussi compliqué de communiquer. Cette famille avait un avis différent qu'eux sur les Targaryen et rien que ce point aurait pu apporter des discordes, si les Royce n'avaient pas appris à bien cacher leurs sentiments vis-à-vis de la famille royale. Bon, il fallait l'avouer, c'était de notoriété publique que le seigneur de Roches-aux-runes en voulait toujours aux Targaryen par rapport à ce qui était arrivé à la famille Tully, mais en sauvant la princesse Rheanys, beaucoup pensèrent qu'il avait tourné la page et ce rapprochement avec les Grafton insistait dans ce sens.

Parler de sa jeune soeur semblait être un bon sujet de conversation, Ysilla, jeune fille innocente, voulait apprendre à voler de ses propres ailes, et ce, n'avait pas été facile pour le frère protecteur qu'il était de la laisser s'envoler, surtout pour la capitale, ville de ses pires cauchemars. Le seigneur aurait voulu lui présenter sa soeur, vu qu'il l'estimait comme l'âme du château, mais le sort en avait décidé autrement. En souriant, son verre à la main, elle répondit :

« C'est dommage, j'aurais beaucoup aimé la rencontrer. Cela dit je la comprends, je suis déjà allée à Port Réal, en effet c'est une ville magnifique, bien que trop bruyante pour moi. Je préfère les endroits plus calmes, comme celui-ci. »

Une idée rassurante pour lui, si elle n'aimait pas Port-Réal, il ne serait pas forcé de l'y accompagner. Ne souhaitant pas revivre les insistances de sa soeur pour rejoindre le Donjon-Rouge. Portant son verre à la bouche, sentir le vin s'écouler dans sa gorge lui faisait un bien fou. Bien sûr, il ne devrait pas boire jusqu'à l'ivresse, mais ce bon vin lui ferait au moins passer la soirée. Andar répondit d'un simple hochement de tête, signalant qu'il comprenait son point de vue. Ce n'était pas l'homme le plus loquace du val.

« Quel étrange concept que le mariage arrangé n'est-ce pas ? Vous n'avez pas plus envie que moi qu'il se produise je me trompe ? Et pourtant notre noble naissance nous obligé à respecter cette... tradition. »

Andar tourna la tête vers sa promise, ses paroles ne l'avaient nullement offusqué et cela prouvait qu'elle était véritablement honnête, peut-être un peu trop. Lui n'agissait jamais ainsi, hormis sous l'effet du vin. Être franc avec Alys était dans ses cordes, mais il garda le silence quelques instants, son regard planté dans le sien, cherchant à la comprendre, à savoir à quelle sorte de femme il faisait face . Finalement, il ajouta d'un ton neutre :

- Nous avons la richesse, le pouvoir. Il faut bien que nous, les nobles, ayons des contraintes.

C'était dit, à présent, elle pouvait se dire que lui aussi ressentait la même chose. À peine avait-il prononcé ses mots que son intention retourna sur les familles. Les voir interagir ensemble, cela lui donnait l'impression de voir des anciens amis qui ne s'étaient pas vu depuis longtemps, une impression faussée, car avant ce jour, ils ne s'étaient jamais comporté ainsi. C'était surtout leurs frères qui riaient ensemble qui prouvait à Andar, que Robar était prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait. Buvant une nouvelle gorgée de son vin, il ajouta d'une voix tranchante en ne quittant pas Robar et Giles des yeux.

- L'alliance de nos deux maisons sera un plus pour le val et pour nous. Vous deviendrez Lady Royce et en mon absence serait la régente de Roches-aux-runes. Nos deux frères ne réalisent pas que vous serez plus puissante qu'eux.

Une lueur étrange parcourue, son regard, la preuve qu'Andar savait ou positionner ses cartes pour ses propres intérêts. Pour l'instant, son frère restait son héritier, mais avec ce mariage, il espérait avoir des fils et perdurer le nom Royce ainsi.

- Et si nous allions faire un tour pour discuter sans être surveillés ?

Il lui tendit le bras, attendant sa réponse. Les dés de l'avenir étaient jetés.
     

         
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Les fiançailles



   
Andar et Alys

Alys constatait que chacun des invités semblait s'amuser, enfin c'était un bien grand mot, disons qu'ils avaient l'air d'apprécier la réception, tout simplement, ou, tout du moins feignait d'être totalement conquis par l'événement. Elle aurait bien aimé être à leur place, juste une simple convive, assistant à des fiançailles quelconques, profitant du vin et de la nourriture, sans se soucier de sa façon d'être avec les autres. Mais là, c'était différent, elle était celle, avec Andar, que l'on regardait avec des grands sourires : la future mariée, les futurs époux. Enfin si ces fiançailles se passaient à merveilles.  Une idée avait effleuré son esprit : et si elle gâchait tout ? Heureusement pour elle et pour sa famille, ce plan machiavélique, ne fit « qu'effleurer » son esprit. Non, la jeune femme ne pouvait pas faire cela, elle n'avait pas le choix et ne comptait pas non plus déclencher un conflit entre les deux familles nobles, d'autant plus qu'ils n'avaient pas eu les mêmes idées politiques durant de nombreuses années. Enfin Alys se fichait un peu de la politique, tant qu'elle pouvait boire, manger, dormir, tout cela dans un minimum de confort.

D'ailleurs l'endroit n'était pas désagréable, elle devait bien le reconnaître. Peut-être se plairait-elle ici, oh elle allait sûrement s'ennuyer à mourir à devoir remplir les doléances d'une femme de haut rang, mais au moins la bâtisse était grande et lui permettrait sans doute d'aller s'isoler dans un coin si l'envie l'en prenait. De même, elle allait pouvoir faire de grande balades à cheval, comme elle adorait le faire chez elle.

Andar semblait adopter certains de ces points de vu, notamment lorsqu'elle lui parla de Port Réal. Il ne semblait pas tenir la capitale dans son cœur et Alys pouvait le comprendre, cette ville n'était pas vraiment le lieu rêvé dans lequel elle aurait aimé vivre, juste y passer quelques jours, cela lui suffisait.
Il n'était pas très bavard, ce qui rassurait la jeune femme, elle détestait les discussions sans intérêt ni fin. Surtout celles qui étaient pleines de mensonges et de politesses hypocrites. Andar ne semblait pas être un homme fort loquace et n'avait pas l'air de s'embarrasser de paroles inutiles. Tant mieux, elle n'aurait pas apprécié un mari bavard à s'en étouffer.

En revanche, la jeune femme n'était pas tout à fait d'accord avec lui concernant leurs privilèges et leurs inconvénients en tant que nobles. Elle ne voyait pas pourquoi ils avaient de telles contraintes. Alys trouvait cela injuste. Ils avaient le pouvoir certes, mais à quoi cela servait-il si elle ne pouvait pas se marier avec qui elle voulait ? Ce pouvoir devait donc être plutôt limité. C'était stupide ! Complètement ridicule, autant ne pas avoir de titre de noblesse.

« Croyez-moi je me serais passé de ces contraintes. Vous vous êtes un homme, vous avez sans doute un peu plus le choix que moi qui dépend du bon vouloir de mon père et frère. » fit-elle en grimaçant.

Néanmoins, ils n'avaient pas tellement choix et Alys était tout de même soulagée de voir que son fiancé avait le même avis qu'elle concernant ces mariages arrangés et cette mascarade ! Tout n'était qu'une question de politique et de pouvoir. Andar avait raison, les maisons nobles accordaient beaucoup d'importance aux alliances de ce genre. C'était le cas de ce mariage : une alliance politique importante au final.

Elle regardait dans la même direction de son futur époux. Oui elle allait avoir du pouvoir, serait épouse d'un Seigneur, régente du domaine. Mais ce pouvoir ne l'avait jamais vraiment intéressé, ce qui plaisait à Alys était surtout la liberté qu'on la laisse faire ce qu'elle veut, après tout elle était une princesse pourrie gâtée dès son plus jeune âge et le pire était qu'elle en avait conscience. Mais elle devait avouer qu'avoir plus d'influence et être plus puissante que son frère pourrait lui constituer un grand avantage : elle allait pouvoir préparer correctement sa vengeance, lentement et sans que celui-ci s'en doute.

« Je pense qu'ils voyaient plus un intérêt politique dans ce mariage plutôt que leur propre déclin. »

Leur déclin ? Oh cela n'irait peut-être pas jusque là, mais Gyles, en l'envoyant ici ne s'était pas douté qu'il lui offrait la possibilité d'être son égale voir plus .
Elle se demandait comment était le frère d'Andar et si ces deux là s'appréciaient ? Néanmoins elle ne posa pas la question, il était encore trop tôt pour ce genre de discussions privées et d'ailleurs peut-être n'en auraient-ils jamais. Alys n'avait pas spécialement envie d'être la confidente de son époux et ne souhaitait pas non plus lui parler de ses propres problèmes. Moins ils en sauraient, mieux ils se porteraient, de cela la jeune femme en était certaine, le moins de sentiment possible était nécessaire, cela était beaucoup moins compliqué et douloureux surtout. Elle avait déjà fait l'expérience de ce genre de relation, où on se donnait corps et âme et qui finissait par faire horriblement mal et ne tenait pas à recommencer.
Au moins ce mariage arrangé aurait un petit avantage : il ne ferait souffrir personne.

Alys porta une nouvelle fois ses lèvres à sa coupe, buvant le nectar divin, laissant se propager l'alcool dans son sang. Peut-être aurait-elle une sensation d'ivresse si elle continuait de boire, tant mieux cela allait l'aider un peu à supporter cette célébration ridicule, qui arrangeait que les hommes, quoique sa mère n'avait pas l'air bien dérangée par cette union, peut-être s'en fichait elle en tous les cas, elle n'avait pas exprimé son avis sur la question. Comme d'habitude, elle restait fade, sans expression.

La jeune femme posa de nouveau son regard sur son fiancé, alors qui lui tendait son bras, lui proposant de s'éloigner de la foule. Il était vrai que la perspective de partir loin du regard inquisiteur de son père et de son frère l'enchantait et peut-être pourrait-elle dire ce qu'elle souhaitait sans qu'on la réprimande, tout en restant prudente bien entendu, après tout Andar était encore un inconnu et elle ne connaissait pas grand chose de lui, mis à part qu'il aimait la chasse, le vin et qu'il était plutôt courtois.

Alys prit donc le bras qu'il lui tendait et répondit.

« Je vous suis, nous serons plus tranquilles pour parler, loin de ces regards inquisiteurs et curieux. »

Elle jeta un dernier coup d’œil à l'assemblée avant de suivre Andar Royce. Son père lui adressa un sourire encourageant, pathétique ! Quant à son frère lui lui lança un regard suspicieux, la jeune femme lui répondit par un sourire narquois.

 
     

         
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[hrp : excuse moi pour le temps de réponse ^^]
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Andar et Alys

Le déclin, ce mot surpris beaucoup Andar, même s'il ne le montra pas. Le plan de Robar était de se servir d'Alys pour avoir Goëville, bien sûr en agissant contre Gyles et les paroles de sa fiancée, le poussait à croire qu'elle ne serait peut-être pas contre les agissements des frères Royce. Après, Andar avait été clair, jamais il ne tenterait quelque chose contre le Grafton, si le sort lui était favorable, Gyles viendrait à mourir hors de son ressort et grâce à son mariage avec la seule héritière, Goëville leur reviendrait. Enfin, si Gyles n'engendrait pas d'enfant.

Observant la foule, il restait étonné que tout ce passe si bien. Pas un seul haussement de voix, non, il semblait n'y avoir que des rires et conversations sérieuses. Andar était fier de voir que ses proches savaient autant cacher leurs ressentiments, ou alors il n'y avait encore que lui qui pensait à leur ancienne rivalité venant de la dernière rébellion. Il était incapable de tourner la page, même s'il faisait de grands efforts pour avancer et favoriser la grandeur de sa maison. Les Targaryen étaient au pouvoir, il fallait donc les servir sans grogner. Fort heureusement pour lui, ce n'était pas un homme souriant, donc à Port-réal, personne ne pouvait insinuer qu'il faisait sa mauvaise tête en présence de la famille royale, non, c'était simplement son tempérament.

Agacé de se retrouver être les personnes à observer, il décida qu'il était surement temps qu'Alys et lui s'isolent. Cela serait toujours mieux pour faire connaissance, en ayant la pression en moins des regards de leurs familles poser sur eux. Être seigneur ne voulait pas dire aimer être en centre de l'intention. D'ailleurs pour lui ceux qui s'en sortaient le mieux, étaient souvent ceux qui agissaient dans l'ombre sans se faire remarquer. Tendant son bras vers sa promise, il lui proposa d'aller faire un tour pour ne plus être surveillé. Celle-ci prit son bras et répondit :

« Je vous suis, nous serons plus tranquilles pour parler, loin de ces regards inquisiteurs et curieux. »

Il sentit bien le regard des convives sur eux, saluant de la tête, son frère, il ne prêta aucune attention aux autres. Passé la grande porte, il pouvait déjà se sentir plus serein. Il n'avait pas réfléchi à la destination, mais il avançait d'un pas certain, puis finalement une idée lui vint en tête :

- Je vais vous conduire à mes compagnons de chasse, si cela vous dit ?

Il ne parlait pas de chien, mais bien de faucon. Un tour à l'extérieur ne pouvait n'être que bienvenu d'après ce que lui avait dit Mestre Helliweg, Alys aimait faire du cheval. Peut-être appréciait-elle aussi, la fauconnerie. Tout en continuant à avancer et étant sûre qu'aucune oreille indiscrète ne pouvait les entendre, il lui demanda :

- Qu'attendez-vous de ce mariage ?

Tournant son visage sérieux vers elle, il voulait qu'elle se montre franche avec lui et vu ce qu'il avait découvert d'elle juste là, il ne s'attendait pas à autres choses de sa part. Avant d'avoir sa réponse et pour lui prouver que lui non plus ne mentirait pas si sur attentes, il continua :

- Pour ma part, même si mon frère est mon héritier, j'aimerais voir des enfants naître de notre union et qu'ensembles, on élève la personne qui prendra un jour ma place sur le siège de Roches-aux-runes.

Et si, celle-ci ne voulait pas avoir d'enfants, cela corserait les choses.

     

         
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Andar et Alys

Alys le suivit alors qu'il quittait leurs invités. A mesure qu'ils s'éloignaient, elle éprouvait un certain soulagement, constatant que le brouhaha des conversations s'estompait peu à peu. La jeune femme commençait à en avoir marre de toute cette mascarade, et le fait de mettre de la distance entre elle et son frère la soulageait grandement. Moins elle le voyait mieux elle se portait. Leur relation n'avait jamais été au beau fixe, mais depuis quelques temps, cela s'était empiré et détérioré, à tel point qu'Alys ne pouvait plus supporter de voir son aîné, chaque jour, de devoir le supporter. De plus elle haïssait le fait que lui soit libre de ses choix et elle non. Cette journée en était la preuve et Gylles devait jubiler de la voir ainsi subir les décisions des hommes de sa famille. Cela serait toujours ainsi, les femmes n'auraient pas leur mot à dire concernant leur mariage. Mais elle prenait son mal en patience, un jour, elle aurait sa vengeance.

Elle suivait donc son fiancé, qui avançait d'un pas assuré. Il devait sûrement savoir où la conduire. La jeune femme espérait seulement que l'endroit où il l'emmenait n'était pas d'un ennui mortel. Mais cela ne pouvait pas être pire que ce qu'ils venaient de quitter. Au moins ils pourraient certainement parler, sans avoir peur d'être jugés par leurs familles. Du moins c'était le cas d'Alys. Pourrait-elle être totalement sincère envers son futur époux ? La jeune femme hésitait, elle risquait de gâcher cette cérémonie et son père, bien qu'il lui passait nombre de ses caprices, ne tolérerait pas qu'elle fiche en l'air ses fiançailles.

Andar mentionna ses compagnons de chasse. Alys haussa un sourcil interrogateur, sa curiosité piquée par cette appellation qui manquait fort de précision. Parlait-il de chiens ? De chevaux ? En tous les cas elle aimait les animaux en général, cela ne pouvait qu'être agréable, tout du moins elle l'espérait.

« Et bien pourquoi pas, je serais ravie de les rencontrer. »

Bien qu'elle ne savait pas réellement ce qu'elle allait rencontrer justement. Mais c'était là tout le mystère qu'elle avait envie de résoudre et découvrir. Alys n'était pas vraiment de nature curieuse, mais elle n'était pas non plus du genre à se désintéresser de tout. C'était une jeune femme qui aimait la culture, l'art, les animaux et qui rechignait peu à découvrir de nouvelles choses concernant ces domaines là. Même si elle devait avouer que la chasse ne lui plaisait guère, le fait qu'il laisse planer le mystère sur ces fameux camarades, l'intriguait quelque peu.

Alors qu'elle commençait à plutôt bien supporter (apprécier serait un bien grand mot) la présence de son futur époux. Il entra dans le vif du sujet, celui pour lequel ils se rencontraient finalement ce jour. La jeune femme se crispa, elle aurait tant voulu éviter cette conversation et pourtant il fallait bien crever l'abcès.

Qu'attendait-elle de ce mariage ? C'était une bonne question. Il faut dire qu'Alys ne comptait vraiment pas se marier avant que son père ne lui annonce la nouvelle et elle n'avait pas vraiment réfléchi à la question. Peut-être parce qu'elle avait encore du mal à croire qu'elle allait réellement devenir Lady Royce et surtout parce qu'elle ne voulait pas le croire. Elle n'eut pas le temps de penser à sa réponse, afin de la rendre la plus correcte et aimable possible, tout en restant ferme, qu'il enchaîna lui même sur ses attentes.

Et la réponse qu'il lui fournit ne lui plut guère. Il voulait des enfants, et, si elle comprenait bien son raisonnement : un fils. Pour ainsi subtiliser le pouvoir à son frère. Elle pouvait comprendre son point de vu et n'avait pas d'objection concernant la deuxième partie, au contraire, en aidant son époux à rafler ce titre, elle en obtiendrait également des avantages. C'était la première partie de son plan et de sa phrase qu'Alys avait du mal à accepter : les enfants... En réalité, elle n'avait jamais vraiment voulu en avoir... la marmaille avait toujours eu le don de l'agacer. Et être enceinte, s'en occuper demandait beaucoup trop d'efforts ! Ce n'était pas le problème de la conception qui la gênait après tout, Andar n'était pas désagréable à regarder au contraire ; mais bien la suite qui la contrariait. Pour le coup Lord Royce baissait dans son estime, alors qu'il avait grimpé quelques échelons, il y avait de cela une dizaine de minutes

La jeune femme fronça les sourcils, contrariée. Elle comptait bien lui faire comprendre qu'elle était assez réticente quant au sujet de sa maternité. Elle n'allait certainement pas dire oui à tous les caprices de son mari ! Pardon, son futur mari. Il fallait qu'il comprenne qu'il allait lui falloir la convaincre et Alys était plutôt têtue.

« Concernant mes attentes pour le mariage, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'y réfléchir. Mais je dirais ceci : tant qu'on me laisse faire ce que j'ai envie de faire, je ne demande pas plus. »

Sous entendu : Ne venez pas m'embêter avec des choses inutiles qui n'ont aucun intérêt pour moi et ne me forcez à rien ou vous le regretterez.

« Pour ce qui est de vos attentes, je n'ai jamais eu l'instinct maternel. Les enfants, j'ai tendance à les éviter lorsque je le peux. Ce n'est vraiment pas ma tasse de thé et avoir un bébé c'est énormément de travail, et beaucoup trop encombrant, une perte de temps en somme.»

C'était dit. Au moins elle avait été sincère. Mais elle voyait bien qu'elle ne pourrait repousser l'échéance, elle n'avait plus seize ans et il lui faudrait se confronter au problème un jour ou l'autre. Une femme se devait d'avoir des enfants, c'était la nature des choses. Alors elle ajouta un contrecoeur.

« Mais je pense que je ne peux me soustraire à ce devoir toute ma vie » Elle grimaça, un goût d'amertume dans la bouche... le devoir... elle s'en serait bien passé. « Je vais réfléchir. »

Oh elle n'allait tout de même pas abandonner sa résistance maintenant ! Alys n'était pas du genre à laisser tomber aussi facilement. Néanmoins la jeune femme comptait vraiment y réfléchir, même si son avis sur la question ne changerait sûrement pas. Lord Royce allait devoir jouer ses meilleures cartes pour la convaincre.


     

         
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Andar et Alys

Elle avait accepté de rencontrer ses compagnons de chasse et c'était un bon signe, au moins ils auraient de quoi parler dans quelques minutes. Andar n'était pas un homme qui aimait parler, simplement pour le fait d'occuper le temps et se retrouvant accompagné de sa promise, il se devait de faire la conversation, du moins pour faire connaissance. C'était certain qu'une fois mariés et habitué a caractère de l'autre, il pourrait se permettre de ne pas se forcer à faire la conversation.

Finalement, quand il fut sûr qu'aucune oreille indiscrète ne les espionne, il se décida à rentrer dans le vif du sujet : les attentes du mariage. Lui posant la question, il répondit à celle-ci avant qu'Alys puisse le faire, lui avouant que pour lui s'était surtout une question d'héritier. Andar aimait son frère, mais il préférait voir un de ses propres enfants prendre la relève et devenir le seigneur de Roches-aux-runes. Attendant sa réponse, il tourna son visage sérieux vers elle, tout en continuant d'avancer vers la sortie. Il remarqua bien le froncement de sourcils de la Grafton et remarquait pour lui-même, qu'il n'y avait aucun doute sur le caractère buté de la jeune femme.

« Concernant mes attentes pour le mariage, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'y réfléchir. Mais je dirais ceci : tant qu'on me laisse faire ce que j'ai envie de faire, je ne demande pas plus. »

Andar n'était pas le style d'homme qui forçait les personnes d'agir contre leur gréée. Il avait laissé Gudrun, une sauvageonne qu'il avait éduquée à partir pour le nord, et récemment, il avait accepté qu'Ysilla reste à Port-Réal, tout en sachant à tel point il détestait la capitale. Donc pour Alys, il était prêt à la laisser libre de ses mouvements, si du moins, cela ne s'éloignait pas trop de sa condition de femme de seigneur. Beaucoup de choses allaient reposer sur ses épaules, surtout quand il viendrait à s'absenter et il voulait mettre son peuple entre de bonnes mains.

« Pour ce qui est de vos attentes, je n'ai jamais eu l'instinct maternel. Les enfants, j'ai tendance à les éviter lorsque je le peux. Ce n'est vraiment pas ma tasse de thé et avoir un bébé c'est énormément de travail, et beaucoup trop encombrant, une perte de temps en somme.»

Là, il fut surpris. Elle venait clairement de lui dire qu'en fait avoir des enfants ne faisait pas partie de ses priorités, même pire, qu'elle voyait cela comme une perte de temps et d'énergie. Ce n'était surement pas la première fois qu'il rencontrait une femme qui n'aimait pas les enfants, mais il ne pensait pas en épouser une. Alors qu'il allait rebondir sur ses paroles, elle ajouta :

« Mais je pense que je ne peux me soustraire à ce devoir toute ma vie. Je vais réfléchir. »

D'elle-même, elle voulait réfléchir à ce sujet. Au moins, elle avait pris cette décision toute seule, cela était bien mieux que si Andar lui avait demandé de le faire. Vu le caractère, elle aurait été capable de répondre un non catégorique.

- Nous en reparlerons après notre mariage, pour vous laisser le temps à la réflexion.

Par ses paroles, il prouvait qu'il lui laissait le temps pour bien y réfléchir, mais qu'ils reviendraient sur le sujet tout de même. De plus, cela signifiait qu'il comptait tout de même l'épouser, même si celle-ci disait ne pas avoir l'instinct maternel.

Le silence reprit sa place, non parce qu'il fut vexé de l'entendre dire que pour l'instant, elle ne voulait pas d'enfant, mais surtout parce qu'il ne voyait plus quoi le dire. Ils arrivèrent à l'extérieur, une brise de vent s'était installée, faisant virevolter quelques brindilles qui se trouvaient au sol. Le seigneur aimait ce genre de temps. Continuant à avancer, il s'arrêta devant une grande cage, dans laquelle se trouvait trois faucons.

- Voici mes compagnons de chasse ! Je trouve qu'il n'y a pas meilleur qu'un faucon pour attraper une proie, ils ont une bonne vision, sont discrets et rapides.

Dans son regard, il était facile de voir que cette pratique était une passion. Rentrant dans la cage, il referma derrière lui. Enfilant un gant de fauconnerie, il siffla pour qu'un veine jusqu'à lui, celui-ci se posa sur son avant-bras. Ainsi, il l'emmena jusqu'à Alys.

- Pratiquez-vous la fauconnerie ?

     

         
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Andar et Alys

Son père et son frère avaient été clairs, de plus Alys n'était pas dupe : Donner à Andar Royce un héritier ferait partie de ses devoirs en tant qu'épouse. Et cette perspective ne l'enchantait guère. Pourtant elle  savait, en tant que fille de la noblesse, qu'elle serait un jour obligée d'avoir une descendance. De plus, c'était là tout l'objectif d'un mariage arrangé : la promesse d'un héritier qui forgeait l'alliance entre les deux familles des époux. Si Alys refusait d'avoir des enfants avec Andar, autant annuler le mariage ! Même si elle rêvait de pouvoir s'en dérober, la jeune femme ne pouvait pas faire annuler ce mariage. C'était trop tard et elle ne souhaitait pas non plus être la cause de tensions entre la famille Royce et Grafton.

Elle était donc soulagée du délais que semblait lui accorder son futur époux. Ils en parleraient plus tard. C'était fort aimable de sa part. Ceci dit elle avait peur que son avis sur la question ne change pas d'ici là, même si elle n'avait pas le choix, l'idée d'avoir des enfants qui courent dans ses pattes ne lui plaisait pas vraiment. Mais Alys n'allait pas penser à cela à présent. Andar lui accordait un moment de répit pour revenir sur sa décision. Enfin... « revenir » était un bien grand mot. En tous les cas, elle espérait que le sujet de cette conversation resurgirait le plus tard possible. Il y avait déjà bien des choses qui la contrariaient, la jeune femme ne souhaitait pas en ajouter une autre pour le moment.

« Merci » lui dit-elle.

Sa réponse était sincère et ce sans doute pour la première fois depuis le début de leur entrevue. Elle lui lança un regard reconnaissant. Alys était consciente de la chance qu'elle avait de pouvoir réfléchir sur une telle décision dont dépendait finalement l'issu de leur mariage. On s'unissait à une famille, à un autre seigneur pour lui fournir des héritiers, c'était compris dans les clauses du contrat. Parfois, souvent même en ce moment, la jeune femme enviait les simple paysans qui n'avaient pas ce genre de contraintes. Certes ils en avaient d'autres mais cela, Alys n'en avait pas pleinement conscience, après tout elle avait été élevé dans le confort le plus totale et ne savait pas ce qu'était de vivre dans la misère et ne pouvait même pas l'imaginer.

Le silence s'installa entre les deux fiancés. La Grafton se demanda un instant s'il avait pu être vexé par sa remarque. Mais son visage ne trahissait aucune marque d'agacement. Le vent soufflait une légère brise qui fit s'envoler quelques brindilles, et également virevolter ses cheveux bruns et ondulés à souhait.
Alys n'avait jamais aimé ses cheveux, parce qu'ils étaient incoiffables et changeaient peu de forme. Mais elle n'avait jamais voulu modifier cette coiffure, parce que sa chevelure, telle qu'elle était à présent avait toujours plu à Jader. Alors elle s'était juré qu'elle n'en changerait rien, du moins le temps que durerait son deuil. Deuil dont personne n'avait la moindre conscience et connaissance, mis à part son frère. Mais il semblait s'en réjouir. Évidemment, il en était le responsable. Sa colère revint au galop, bien qu'elle ne la quittait jamais vraiment, et le silence qui s'était immiscé entre eux, n'arrangeait pas les choses, il lui permettait de rester plongée dans ses sombres pensées.

Enfin, après un temps qui lui semblait durer un éternité, à elle, rongée par ses contrariétés, Andar s'arrêta devant une immense cage. A l'intérieur étaient posés trois rapaces, qu'Alys trouvait majestueux. Elle aimait les animaux en général, bien qu'elle avait une préférence pour les chevaux. Ces faucons là avaient dans leur regard, quelque chose d'implacable, la jeune femme avait l'impression qu'ils la regardaient de haut, tout en ayant, dans leur façon d'être, quelque chose de semblable à la sagesse.

Andar prit alors la parole. Ainsi c'était donc ces compagnons de chasse. Alys l'écoutait sagement alors qu'il parlait de ces faucons. Il avait le regard d'un passionné. Elle pouvait le comprendre, ces animaux étaient fascinants. En revanche elle ne partageait pas son point de vu concernant la chasse. La jeune femme n'avait jamais aimé ça. Alors elle connaissait peu les aptitudes des faucons pour cette activité là. En fait elle ne connaissait que très peu ces animaux.

« Ils ont en tous les cas une certaine majesté. »

C'était tout ce qu'elle pouvait en dire, Alys n'avait aucune connaissance sur le sujet. Mais elle devait avouer qu'en apprendre plus sur ces animaux l'intéressait.
Il lui demanda si elle pratiquait la fauconnerie, alors qu'il approchait son bras de la jeune femme, où s'était posé un des rapaces.

« Malheureusement non, je n'ai jamais eu l'occasion de côtoyer ces animaux. Nous avons des chevaux, des chiens, mais pas de faucons. Ceci dit je n'ai rien contre le fait d'apprendre cette pratique que je devine fort intéressante et qui semble être une passion pour vous. »

Elle observait l'animal qui tournait la tête, analysant ce qui l'entourait. Il devait avoir une excellente vision et une certaine force dans ses serres. Un seigneur du ciel que l'on arrivait pourtant à domestiquer. Finalement il n'y avait pas que chez les Hommes, qu'on vivait dans une illusion de liberté.

« Je peux comprendre votre dévouement pour ces bêtes » poursuivit-elle « Ils sont souvent bien plus utiles et attachants qu'on ne peut l'imaginer »

Elle effleura de ces doigts les plumes de l'oiseau ne souhaitant pas lui faire peur ou bien déclencher une réaction agressive chez l'animal.

« Votre famille pratique aussi la fauconnerie ou bien êtes vous le seul ? »

Et voilà ! Ils étaient de retour dans les formalités, au fond Alys se fichait totalement de la réponse, mais il était dans ces devoirs d'en savoir plus sur son fiancé et sa famille.
     

         
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Aucun souci ^^ je te réponds tard moi même, donc bon... x)
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