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La prude septa (Tyerne Sand)
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La prude septa
Oberyn Martell & Tyerne Sand
Elle n’avait jamais vraiment aimé monter à cheval. Sans aller jusqu’à dire qu’elle détestait cela, elle avait révélé en cet art beaucoup moins de talent que ses sœurs, et à dire vrai, elle avait très vite cessé de chercher à l’améliorer. Obara et Nymeria étaient des cavalières émérites. Elia aussi. Surtout Elia. Fougueuse Elia, qui semblait n’avoir hérité de sa tante que le prénom.
Le regard las, Tyerne survola de ses yeux clairs les vertes collines qui s’étendaient à perte de vue face à eux : ils avaient dépassé les montagnes rouges le matin même, laissant derrière eux la chaleur des sables de Lancehélion et les éclats de rire résonnant entre les murs frais des Jardins Aquatiques.
Dorne lui manquait déjà.
D’un léger coup de talons accompagné d’un claquement de rênes, la bâtarde blonde fit rattraper à sa monture à la robe gris pommelé le léger retard qu’ils avaient pris sur leur escorte en s’arrêtant, ignorant les moqueries de Daemon quant à ses compétences de cavalière. Le bâtard de la Gracedieu était également du voyage, faisant partie à titre officiel de la petite escorte de la fille d’Oberyn Martell ; à titre officieux, ce dernier avait été dépêché dans le Bief à la demande de Nymeria, pour une raison que ni lui, ni elle n’avaient voulu lui exposer, mais que la jeune blonde et Valena, la sœur de Daemon, soupçonnaient fortement être liées à la politique et aux récentes affaires écartelant le royaume. Et, connaissant son aînée, Tyerne ne se faisait guère de doutes quant au rôle du fils de Lord Allyrion : Nymeria aimait à se tenir informée, et devait disposer d’un réseau d’espionnage probablement plus étendu que le sien ou celui de son propre père.
Elle n’avait donc rien dit, se contentant d’accepter la compagnie du jeune Sand à titre gracieux, bien que cela ne soit guère pour lui déplaire : elle avait connu escorte plus désagréable, à dire vrai.
Et cela l’empêcherait de rôder autour d’Arianne, et lui changerait peut-être un peu les idées. Qu’elle lui changerait les idées.
Un mince sourire étira les lèvres ourlées de Tyerne, qui chassa d’un léger hochement de tête les quelques pensées qu’elle pouvait bien avoir à l’égard de Daemon, se focalisant sur ce que la sœur de ce dernier lui avait demandé lorsqu’ils avaient quitté la Gracedieu quelques jours plus tôt. L’espace de quelques secondes, les iris azur de la dornienne se fixèrent dans les reflets dorés que projetaient les rayons tièdes du soleil du Bief dans les mèches châtain du jeune homme : surveiller l’impétueux bâtard.
Elle se ferait un plaisir de ne pas le quitter des yeux.
Ils chevauchèrent plusieurs heures encore, au grand dam du dos endolori de Tyerne, jusqu’à atteindre les entourages de Corcolline ; avisant le soleil qui ne tarderait à décliner, la jeune blonde déclara la fin de leur voyage pour la journée, préférant passer la nuit dans une auberge, toute aussi miteuse soit-elle, qu’au bord des routes peu sûres du Bief. En ces temps de guerre, même si le grenier de Westeros avait plutôt été épargné par les conflits, mieux valait ne pas s’aventurer à découvert la nuit, surtout lorsque l’on était une noble, jeune et un peu trop jolie jeune femme.
Et ce n’étaient certainement pas les Tyrell qui lui rendraient justice en cas de mésaventure, et encore moins sa famille maternelle ; elle était probablement tout aussi indésirable que son père ici, si ce n’était dans les bras de sa mère.
Et peut-être dans ceux d’Axell.
A nouveau, un sourire, amusé cette fois, presque sournois, vint se figer sur ses lèvres, tandis qu’ils franchissaient l’enceinte des murs de Corcolline.
______
Attablée devant un repas presque tout aussi avenant que le crâne luisant et dégarni du vieux tavernier qui les avait servis, Tyerne boudait légèrement son assiette, tournant de la pointe de ses couverts un maigre morceau de viande qu’elle avait pu négocier pour leur tablée grâce à quelques pièces grassement distribuées. Néanmoins, aussi cher payé fut ce repas, il était loin d’égaler les somptueux banquets et les mets raffinés de Dorne auxquels elle était habituée depuis toujours. Et si la jeune Sand savait pertinemment qu’elle n’aurait droit ici au même luxe que celui des Jardins Aquatiques, son maigre repas, ajouté à un voyage fatiguant et au brouhaha de la taverne commençait légèrement à venir à bout de sa légendaire patience.
Alors qu’elle se levait, époussetant du revers de la main sa robe de bure et d’étoffes chastes et grossière -revêtue à peine la frontière du Bief passée afin de ne pas attirer l’attention sur leur maigre convoi- s’apprêtant à remonter dans la modeste chambre qui lui avait été attribuée, les yeux bleus de la dornienne se posèrent sur une silhouette plus que familière, et qu’elle n’aurait jamais cru voir dans ce qui ne pouvait être qualifié d’autre que de trou à rat.
Presque aussitôt, Tyerne sentit son agacement la quitter, un grand sourire illuminant son visage innocent alors que le corps de l’homme pivotait, dévoilant le visage tant chéri de son père qui, une bouteille à la main, s’extirpa hors du magma de ris gras, de sueur et d’alcool qui leur tenait lieu d’auberge pour s’installer à une table au-dehors. D’un geste silencieux de la main, la jeune bâtarde rassura son escorte, qui, peu ragoûtée par le menu qui leur avait été servi, retournèrent à leur pitance tandis qu’elle se faufilait entre les tables bondées, rajustant la coiffe de septa qui dissimulait ses longs cheveux blonds pour à son tour gagner la terrasse, retenant un soupir de soulagement lorsque le vent frais et les rayons du crépuscule vinrent caresser l’opale de son visage.
« J’ai vu de nombreuses curiosités dans ma vie. » Amorça-t-elle d’une voix douce, aussi calme et limpide qu’un ruisseau coulant à l’ombre des arbres. « Mais si l’on m’avait un jour dit que je croiserais un prince de Dorne dans endroit aussi peu avenant… »
Sans doutes ne l’aurait-il pas reconnue si elle ne s’était pas aventurée à s’adresser à lui au préalable : ainsi grimée, la belle et lumineuse Tyerne Sand, l’un des nombreux soleils de Dorne, ne ressemblait à rien de plus qu’à une vulgaire femme du peuple, ses douces boucles blondes sévèrement tirées en arrière et ornée d’une chaste coiffe qui n’égayait en rien ses traits presque juvéniles et innocents encore. Seul son sourire, franc, chaleureux, ravi, égayait son visage tandis que, bénéficiant de son effet de surprise, elle se jetait au cou de son père en riant, l’enserrant de ses bras graciles, dans un rare élan d’affection spontané : il était bien l’une des seules personnes avec lesquelles elle s’autorisait le luxe d’un naturel sans fards, sans artifices.
« Et moi qui me morfondait de vous avoir manqué à Lancehélion ! Par les Sept, que faites-vous donc ici Père ? »
L’espace d’un instant, ses sourcils clairs se froncèrent en un air réprobateur tandis qu’elle le toisait, le questionnant d’une voix douce et calme, faussement contrariée, mais dans laquelle perçait cependant une pointe d’amusement :
« Vous n’êtes pas revenu achever ce pauvre Willos j’espère ? Nous souffrons déjà de si bons rapports avec le Bief, je doute que les priver d’un des héritiers Tyrell ne les améliore. Même si j’ai davantage l’impression que c’est davantage à leurs réserves d’alcool que vous tenter d’asséner le coup de grâce. » Fit-elle avec un sourire en coin en toisant la bouteille de tord-boyaux qui trônait sur la table, à laquelle elle prit gracieusement place, face à son père qu’elle fixa avec intensité, ses yeux bleus pétillants d’une lueur de malice que l’on vit rarement chez une septa.
A l’exception peut-être de ceux de Megara, dont le doux sourire semblait avoir trouvé un écho sur les lèvres de Tyerne.
Le regard las, Tyerne survola de ses yeux clairs les vertes collines qui s’étendaient à perte de vue face à eux : ils avaient dépassé les montagnes rouges le matin même, laissant derrière eux la chaleur des sables de Lancehélion et les éclats de rire résonnant entre les murs frais des Jardins Aquatiques.
Dorne lui manquait déjà.
D’un léger coup de talons accompagné d’un claquement de rênes, la bâtarde blonde fit rattraper à sa monture à la robe gris pommelé le léger retard qu’ils avaient pris sur leur escorte en s’arrêtant, ignorant les moqueries de Daemon quant à ses compétences de cavalière. Le bâtard de la Gracedieu était également du voyage, faisant partie à titre officiel de la petite escorte de la fille d’Oberyn Martell ; à titre officieux, ce dernier avait été dépêché dans le Bief à la demande de Nymeria, pour une raison que ni lui, ni elle n’avaient voulu lui exposer, mais que la jeune blonde et Valena, la sœur de Daemon, soupçonnaient fortement être liées à la politique et aux récentes affaires écartelant le royaume. Et, connaissant son aînée, Tyerne ne se faisait guère de doutes quant au rôle du fils de Lord Allyrion : Nymeria aimait à se tenir informée, et devait disposer d’un réseau d’espionnage probablement plus étendu que le sien ou celui de son propre père.
Elle n’avait donc rien dit, se contentant d’accepter la compagnie du jeune Sand à titre gracieux, bien que cela ne soit guère pour lui déplaire : elle avait connu escorte plus désagréable, à dire vrai.
Et cela l’empêcherait de rôder autour d’Arianne, et lui changerait peut-être un peu les idées. Qu’elle lui changerait les idées.
Un mince sourire étira les lèvres ourlées de Tyerne, qui chassa d’un léger hochement de tête les quelques pensées qu’elle pouvait bien avoir à l’égard de Daemon, se focalisant sur ce que la sœur de ce dernier lui avait demandé lorsqu’ils avaient quitté la Gracedieu quelques jours plus tôt. L’espace de quelques secondes, les iris azur de la dornienne se fixèrent dans les reflets dorés que projetaient les rayons tièdes du soleil du Bief dans les mèches châtain du jeune homme : surveiller l’impétueux bâtard.
Elle se ferait un plaisir de ne pas le quitter des yeux.
Ils chevauchèrent plusieurs heures encore, au grand dam du dos endolori de Tyerne, jusqu’à atteindre les entourages de Corcolline ; avisant le soleil qui ne tarderait à décliner, la jeune blonde déclara la fin de leur voyage pour la journée, préférant passer la nuit dans une auberge, toute aussi miteuse soit-elle, qu’au bord des routes peu sûres du Bief. En ces temps de guerre, même si le grenier de Westeros avait plutôt été épargné par les conflits, mieux valait ne pas s’aventurer à découvert la nuit, surtout lorsque l’on était une noble, jeune et un peu trop jolie jeune femme.
Et ce n’étaient certainement pas les Tyrell qui lui rendraient justice en cas de mésaventure, et encore moins sa famille maternelle ; elle était probablement tout aussi indésirable que son père ici, si ce n’était dans les bras de sa mère.
Et peut-être dans ceux d’Axell.
A nouveau, un sourire, amusé cette fois, presque sournois, vint se figer sur ses lèvres, tandis qu’ils franchissaient l’enceinte des murs de Corcolline.
______
Attablée devant un repas presque tout aussi avenant que le crâne luisant et dégarni du vieux tavernier qui les avait servis, Tyerne boudait légèrement son assiette, tournant de la pointe de ses couverts un maigre morceau de viande qu’elle avait pu négocier pour leur tablée grâce à quelques pièces grassement distribuées. Néanmoins, aussi cher payé fut ce repas, il était loin d’égaler les somptueux banquets et les mets raffinés de Dorne auxquels elle était habituée depuis toujours. Et si la jeune Sand savait pertinemment qu’elle n’aurait droit ici au même luxe que celui des Jardins Aquatiques, son maigre repas, ajouté à un voyage fatiguant et au brouhaha de la taverne commençait légèrement à venir à bout de sa légendaire patience.
Alors qu’elle se levait, époussetant du revers de la main sa robe de bure et d’étoffes chastes et grossière -revêtue à peine la frontière du Bief passée afin de ne pas attirer l’attention sur leur maigre convoi- s’apprêtant à remonter dans la modeste chambre qui lui avait été attribuée, les yeux bleus de la dornienne se posèrent sur une silhouette plus que familière, et qu’elle n’aurait jamais cru voir dans ce qui ne pouvait être qualifié d’autre que de trou à rat.
Presque aussitôt, Tyerne sentit son agacement la quitter, un grand sourire illuminant son visage innocent alors que le corps de l’homme pivotait, dévoilant le visage tant chéri de son père qui, une bouteille à la main, s’extirpa hors du magma de ris gras, de sueur et d’alcool qui leur tenait lieu d’auberge pour s’installer à une table au-dehors. D’un geste silencieux de la main, la jeune bâtarde rassura son escorte, qui, peu ragoûtée par le menu qui leur avait été servi, retournèrent à leur pitance tandis qu’elle se faufilait entre les tables bondées, rajustant la coiffe de septa qui dissimulait ses longs cheveux blonds pour à son tour gagner la terrasse, retenant un soupir de soulagement lorsque le vent frais et les rayons du crépuscule vinrent caresser l’opale de son visage.
« J’ai vu de nombreuses curiosités dans ma vie. » Amorça-t-elle d’une voix douce, aussi calme et limpide qu’un ruisseau coulant à l’ombre des arbres. « Mais si l’on m’avait un jour dit que je croiserais un prince de Dorne dans endroit aussi peu avenant… »
Sans doutes ne l’aurait-il pas reconnue si elle ne s’était pas aventurée à s’adresser à lui au préalable : ainsi grimée, la belle et lumineuse Tyerne Sand, l’un des nombreux soleils de Dorne, ne ressemblait à rien de plus qu’à une vulgaire femme du peuple, ses douces boucles blondes sévèrement tirées en arrière et ornée d’une chaste coiffe qui n’égayait en rien ses traits presque juvéniles et innocents encore. Seul son sourire, franc, chaleureux, ravi, égayait son visage tandis que, bénéficiant de son effet de surprise, elle se jetait au cou de son père en riant, l’enserrant de ses bras graciles, dans un rare élan d’affection spontané : il était bien l’une des seules personnes avec lesquelles elle s’autorisait le luxe d’un naturel sans fards, sans artifices.
« Et moi qui me morfondait de vous avoir manqué à Lancehélion ! Par les Sept, que faites-vous donc ici Père ? »
L’espace d’un instant, ses sourcils clairs se froncèrent en un air réprobateur tandis qu’elle le toisait, le questionnant d’une voix douce et calme, faussement contrariée, mais dans laquelle perçait cependant une pointe d’amusement :
« Vous n’êtes pas revenu achever ce pauvre Willos j’espère ? Nous souffrons déjà de si bons rapports avec le Bief, je doute que les priver d’un des héritiers Tyrell ne les améliore. Même si j’ai davantage l’impression que c’est davantage à leurs réserves d’alcool que vous tenter d’asséner le coup de grâce. » Fit-elle avec un sourire en coin en toisant la bouteille de tord-boyaux qui trônait sur la table, à laquelle elle prit gracieusement place, face à son père qu’elle fixa avec intensité, ses yeux bleus pétillants d’une lueur de malice que l’on vit rarement chez une septa.
A l’exception peut-être de ceux de Megara, dont le doux sourire semblait avoir trouvé un écho sur les lèvres de Tyerne.
base crackle bones, modification lawina
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