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For the sake of a child || Bryce
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For the sake of a child
Bryce Caron & Bethany Selmy & Ilyn Selmy
Si les paroles de son épouse le réconfortèrent, comme toujours, ce fut bien la plaisanterie de son beau-frère qui lui permit de chasser l’espace d’un instant les nuages qui assombrissaient parfois son esprit lorsque celui-ci voguait en direction des Eteules. Il n’avait su s’expliquer ce sentiment d’imposture qui l’habitait, l’expliquer aux autres était chose plus ardue encore. Il était pourtant bien conscient que cela n’avait aucune raison d’être. Il avait été élevé pour suivre cette voie. Mais s’il n’avait jamais osé l’avouer à voix haute, il savait au fond de lui que si son oncle avait eu un fils il lui aurait volontiers laissé la place. Mais faire cet honneur à Néphelie aurait été inenvisageable pour bien des raisons. Et désormais il se consolait en se disant que si un autre que lui avait été à cette place, le rossignol qui partageait sa vie aurait sans doute fait la sienne aux côtés d’un autre. Depuis maintenant deux ans, Ilyn faisait de son mieux pour chasser son naturel réservé et pour porter ces habits de seigneur qu’il trouvait toujours bien trop grands pour lui.
En présence de son beau-frère ce terrible sentiment avait tendance à être décuplé bien que toujours Bryce Caron se soit montré aussi amical et chaleureux que possible. Comme en témoignait la réflexion si bien sentie concernant le volatile venu d’Essos qui ne quittait jamais vraiment le sillage des Selmy. « Voilà bien, bien longtemps que j’ai appris à ne plus prêter la moindre attention aux avis de cet oiseau, soyez rassuré. » commenta en souriant le seigneur des Eteules. Mais quand le perroquet avait décidé de se faire entendre il était cependant particulièrement difficile de l’ignorer, il le savait mieux que quiconque. « Et, bien que je déteste contredire votre charmante sœur, il me faut vous avertir qu’il ferait probablement une terrible nourrice. Bien qu’il puisse vous offrir quelques heures de tranquillité, je dois le lui accorder. Mais à quel prix ? » conclut-il avec un nouvel air amusé. Mais il fallait reconnaître que le petit garçon et l’oiseau s’étaient aussitôt adoptés ce qui offrait souvent un charmant tableau. Pouic revient cependant bien vite au second plan (chose dont il avait horreur et qu’il aurait sans doute empêché s’il se trouvait dans cette pièce) pour céder une fois de plus la place à lady Alysanne.
« Il a en effet tout le temps de se créer de nouveaux souvenirs et il est, je crois, assez petit pour effacer de sa mémoire les plus anciens... » approuva-t-il lorsqu’on évoqua la possibilité que Erich oublie complètement sa véritable mère pour adopter définitivement l’ouestienne. De quoi se souvenait-on réellement des premières années de sa vie ? Abigaëlle Rowan laisserait sans doute une trace ténue dans la vie de son fils. Une triste réalité que les adultes présents autour de la table ne pouvaient pourtant regretter. « Les questions viendront plus tard, lorsqu’il sera à même de comprendre toutes ces choses qui lui échappent encore aujourd’hui. Mais si lady Alysanne est aussi agréable et prévenante que dans mon souvenir, nul doute qu’il trouvera en elle ce qui lui a tant fait défaut ces derniers temps. » Son souvenir était pourtant assez nébuleux. Il avait à peine prêté attention à la Lefford lorsqu’il s’était trouvé en sa présence la première fois. Tout accaparé qu’il était à s’enquérir de l’état de Beth et à veiller sur elle. Mais il n’avait jamais oublié l’aide précieuse que l’ouestienne avait offerte à son épouse, sans aucune arrière-pensée. C’était une chose tellement rare qu’il devait bien lui reconnaître cette qualité. Ilyn glissa un regard pensif en direction de son neveu par alliance dont l’esprit était bien trop occupé par son gâteau d’anniversaire pour prêter la moindre attention au discours des adultes. Un sourire tendre se dessina un court instant sur le visage du Selmy avant de se tourner une nouvelle fois vers son beau-frère. « C’est en tout cas tout ce que je vous souhaite à tous les deux. »
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For the sake of a child
Bryce Caron
& Bethany et Ilyn Selmy
& Bethany et Ilyn Selmy
« Séréna | 302, lune 4, semaine 1 »
Bethany réprima un léger pouffement à la plaisanterie de Bryce à propos de comment amadouer Ilyn. Ils échangèrent un regard qui n’avait pas besoin de mot pour qu’ils se comprennent, ce genre de regard qui n’appartenait qu’à eux et que personne ne pouvait comprendre, pas même leur moitié. Les deux Caron se complétait parfaitement, tout comme Beth complétait Ilyn. Elle arrivait à trouver sa place avec ses deux hommes et à être ce qu’elle devait être. Une sœur pour l’un et une épouse pour l’autre. Pour certaines femmes, ce monde pouvait sembler compliqué, pour le rossignol tout était si claire dans son esprit, ses pas avaient trouver son chemin. Il était certes semé d’embuche, de moments de doute mais elle continuait d’avancer avec conviction. Et si son entourage doutait, comme Ilyn sur ses capacités de seigneur, elle était là pour le conseiller, l’aide, le supporter dans sa mission afin que la gestion de leur domaine soit la meilleure possible. Bryce la soutint dans ses mots pour convaincre le Selmy qu’il n’était pas un piètre lord, tout en glissant une plaisanterie par rapport à l’implication de Pouic dans leur décision. Cela tira un sourire amusé à la jeune femme. Ilyn se détendit également répondant à la plaisanterie.
La conversation glissa sur la future invitée de la maison Caron, lady Alysanne Lefford. L’empressement de Bryce de revoir la dame de l’Ouest fit sourire Bethany, elle n’avait jamais vu son frère se comporter de la sorte avec une dame qui n’était pas de sa famille. De plus voir de ses yeux la réaction de la jeune femme quand elle découvrirait Serena, lui permettrait probablement à quoi s’en tenir rapidement. Mais qui ne tomberait pas sous le charme de ce château ayant subi l’influence orageoise, dornienne et bieffoise ? Les trois cultures se mélangeaient parfaitement dans le fief des Caron, le rendant unique en son genre.
Quant à la question par rapport à Erich, il n’avait toujours pas parler à son fils de la venue de la ouestienne. Il se chercha des excuses et si sur certains points Bethany rejoignait Ilyn sur le fait qu’il ne fallait pas trop en dire, mettre l’enfant devant le fait accompli n’était pourtant pas une solution aux yeux de la Selmy.
« Il ne conservera pas ou extrêmement peu de souvenirs, qui peut se targuer d’avoir des souvenirs d’avant ses deux ans ? Peut-être qu’il a encore un peu aujourd’hui mais le temps les effacera. Mais il ne faut pas que tu le mettes devant le fait accompli. Lui dire le minimum, qu’une dame va venir passer du temps ici et qu’elle n’est pas de la famille. Qu’il peut l’aimer autant qu’il le désire. Rester abstrait mais tout en usant des mots qu’il peut comprendre et qui peut le pousser à accepter facilement Lady Alysanne. S’il arrive à l’apprécier alors qu’elle n’est qu’en « visite » chez lui, il sera plus facile de lui apprendre qu’elle restera peut-être de manière permanente si tout se passe bien entre vous. Peut-être que cela pourrait même le ravir. Il a besoin d’une figure maternelle, je ne peux pas assumer ce rôle, mais Lady Alysanne le pourrait et s’il arrive à faire cela pendant son séjour, tout te sera plus facile ensuite. »
Elle espérait sincèrement que tout se déroule ainsi, que les dieux soient cléments envers eux pour une fois, leur laissant gouter un peu au bonheur. Erich était innocent et méritait d’avoir une mère saine d’esprit.
La conversation glissa sur la future invitée de la maison Caron, lady Alysanne Lefford. L’empressement de Bryce de revoir la dame de l’Ouest fit sourire Bethany, elle n’avait jamais vu son frère se comporter de la sorte avec une dame qui n’était pas de sa famille. De plus voir de ses yeux la réaction de la jeune femme quand elle découvrirait Serena, lui permettrait probablement à quoi s’en tenir rapidement. Mais qui ne tomberait pas sous le charme de ce château ayant subi l’influence orageoise, dornienne et bieffoise ? Les trois cultures se mélangeaient parfaitement dans le fief des Caron, le rendant unique en son genre.
Quant à la question par rapport à Erich, il n’avait toujours pas parler à son fils de la venue de la ouestienne. Il se chercha des excuses et si sur certains points Bethany rejoignait Ilyn sur le fait qu’il ne fallait pas trop en dire, mettre l’enfant devant le fait accompli n’était pourtant pas une solution aux yeux de la Selmy.
« Il ne conservera pas ou extrêmement peu de souvenirs, qui peut se targuer d’avoir des souvenirs d’avant ses deux ans ? Peut-être qu’il a encore un peu aujourd’hui mais le temps les effacera. Mais il ne faut pas que tu le mettes devant le fait accompli. Lui dire le minimum, qu’une dame va venir passer du temps ici et qu’elle n’est pas de la famille. Qu’il peut l’aimer autant qu’il le désire. Rester abstrait mais tout en usant des mots qu’il peut comprendre et qui peut le pousser à accepter facilement Lady Alysanne. S’il arrive à l’apprécier alors qu’elle n’est qu’en « visite » chez lui, il sera plus facile de lui apprendre qu’elle restera peut-être de manière permanente si tout se passe bien entre vous. Peut-être que cela pourrait même le ravir. Il a besoin d’une figure maternelle, je ne peux pas assumer ce rôle, mais Lady Alysanne le pourrait et s’il arrive à faire cela pendant son séjour, tout te sera plus facile ensuite. »
Elle espérait sincèrement que tout se déroule ainsi, que les dieux soient cléments envers eux pour une fois, leur laissant gouter un peu au bonheur. Erich était innocent et méritait d’avoir une mère saine d’esprit.
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avec @Bethany Selmy et @Ilyn Selmy
« Serena | 302, lune 4, semaine 1 »
“Bien.” répondit le seigneur de Serena avec sa fermeté habituelle dans la voix mais en offrant un sourire en coin à son beau-frère. Si Ilyn semblait parfois avoir la tête dans les nuages, il avait là la preuve qu’il parvenait bien à conserver les pieds sur terre. “Nous sommes donc d’accord, vous repartez avec le volatile.” continua-t-il sur la même intonation après que le Selmy ait commenté les piètres qualités de nourrice de l’oiseau en question et son propre caractère apparemment peu aisé. Bryce était persuadé qu’Erich trouverait aisément son bonheur dans le second cadeau qu’il avait prévu pour son fils : un jeune rossignol à apprivoiser. Il était parvenu à trouver un jeune spécimen auprès d’un marchand venu d’Essos, compte tenu de l’hiver qui empêchait les nouvelles portées dans leur région. Il avait pu constater la fascination de son fils pour Pouic lors de son séjour aux Éteules et il lui avait semblé qu’offrir leur emblème à son fils était un bon moyen de le responsabiliser d’une manière amusante. Rapidement, Erich devrait savoir ce que c’était que d’avoir des personnes à sa charge, dont il fallait se soucier de l’état de santé, des réserves de nourritures et tout ce qui allait avec. Il attendait simplement que les nerfs de son fils retrouvent leur calme après toute cette excitation. Il hésitait quant à savoir si cette part de gâteau l’assommerait, ou si au contraire le sucre lui donnerait la force de remonter sur sa monture de bois pour partir à l’assaut d’un nouvel ennemi imaginaire.
Après un dernier sourire complice échangé avec sa sœur, la mine du Caron se fit un peu plus sérieuse alors que la conversation évoquait sérieusement les conséquences de la prochaine arrivée de la Lefford pour Erich justement. Bryce exprima ses doutes sans détours, se sentant parfaitement à l’aise face au couple pour assumer ses lacunes en matière d’éducation infantile. Non, il ne serait jamais aussi doux et patient que Bethany, ou aussi drôle qu’Ilyn, c’était aussi pour cette raison qu’il acceptait de se reposer sur eux et cherchait leurs conseils, bien qu’ils n’aient eux-même pas encore d’enfants, cela n’importait pas pour Bryce. L’ombre d’un sourire revint progressivement sur son visage alors que les paroles du Seigneur des Éteules se voulaient rassurantes et finalement assez en accord avec sa première impression de la situation. Il se mit donc à hocher doucement le visage, alors que son regard se détournait du voyageur pour observer avec un peu plus d’attention son fils, mais avec son oreille toujours concentrée sur la discussion d’adultes. Le sérieux de la voix de Bethany le fit néanmoins retourner la tête vers elle, alors qu’elle estimait qu’il ne devait pas mettre son fils devant le fait accompli. Sans même s’en rendre compte, sa mâchoire s’était serrée, il ne dit cependant rien, continuant de prêter attention aux explications de sa cadette. Non évidemment qu’il ne souhaitait pas non plus mettre son fils devant le fait accompli, mais il ne souhaitait pas trop s’avancer non plus, il ne servait à rien de présenter Alysanne comme sa future mère si finalement elle ne souhaitait pas accepter ses demandes en fiançailles. Relâchant ses maxillaires, Bryce passa sa main quelques secondes sur sa mâchoires en la massant. Il reprit la parole qu’après avoir pousser un léger soupir. “Je voulais simplement dire que je ne comptais pas rentrer dans les détails avec lui dès à présent, alors que rien n’est sûr… Mais oui, je commencerais en douceur avec l’annonce de mon absence et de l’arrivée des visiteurs…” Ses lèvres s’étirèrent brièvement en un sourire à l’adresse du couple, avant de se retourner vers son fils en bout de table. “Alors ? Rassasié ? Tu veux remonter sur ton cheval ou on va chercher ton dernier cadeau ? Mais pour celui-ci tu dois être sage, entendu ?” Intrigué, le petit garçon hocha vivement le visage avant de se redresser, droit comme un i dans sa chaise, tirant un soupir amusé à son père. Ce dernier interpella une servante pour lui demander d’aller quérir le dernier présent. Cette journée emplissait le Sire des Marches d’espoir quant à l’avenir qu’il était à présent possible de dessiner pour les Caron et il comptait déjà les jours qui lui permettraient de retrouver son soleil de l’Ouest.
Après un dernier sourire complice échangé avec sa sœur, la mine du Caron se fit un peu plus sérieuse alors que la conversation évoquait sérieusement les conséquences de la prochaine arrivée de la Lefford pour Erich justement. Bryce exprima ses doutes sans détours, se sentant parfaitement à l’aise face au couple pour assumer ses lacunes en matière d’éducation infantile. Non, il ne serait jamais aussi doux et patient que Bethany, ou aussi drôle qu’Ilyn, c’était aussi pour cette raison qu’il acceptait de se reposer sur eux et cherchait leurs conseils, bien qu’ils n’aient eux-même pas encore d’enfants, cela n’importait pas pour Bryce. L’ombre d’un sourire revint progressivement sur son visage alors que les paroles du Seigneur des Éteules se voulaient rassurantes et finalement assez en accord avec sa première impression de la situation. Il se mit donc à hocher doucement le visage, alors que son regard se détournait du voyageur pour observer avec un peu plus d’attention son fils, mais avec son oreille toujours concentrée sur la discussion d’adultes. Le sérieux de la voix de Bethany le fit néanmoins retourner la tête vers elle, alors qu’elle estimait qu’il ne devait pas mettre son fils devant le fait accompli. Sans même s’en rendre compte, sa mâchoire s’était serrée, il ne dit cependant rien, continuant de prêter attention aux explications de sa cadette. Non évidemment qu’il ne souhaitait pas non plus mettre son fils devant le fait accompli, mais il ne souhaitait pas trop s’avancer non plus, il ne servait à rien de présenter Alysanne comme sa future mère si finalement elle ne souhaitait pas accepter ses demandes en fiançailles. Relâchant ses maxillaires, Bryce passa sa main quelques secondes sur sa mâchoires en la massant. Il reprit la parole qu’après avoir pousser un léger soupir. “Je voulais simplement dire que je ne comptais pas rentrer dans les détails avec lui dès à présent, alors que rien n’est sûr… Mais oui, je commencerais en douceur avec l’annonce de mon absence et de l’arrivée des visiteurs…” Ses lèvres s’étirèrent brièvement en un sourire à l’adresse du couple, avant de se retourner vers son fils en bout de table. “Alors ? Rassasié ? Tu veux remonter sur ton cheval ou on va chercher ton dernier cadeau ? Mais pour celui-ci tu dois être sage, entendu ?” Intrigué, le petit garçon hocha vivement le visage avant de se redresser, droit comme un i dans sa chaise, tirant un soupir amusé à son père. Ce dernier interpella une servante pour lui demander d’aller quérir le dernier présent. Cette journée emplissait le Sire des Marches d’espoir quant à l’avenir qu’il était à présent possible de dessiner pour les Caron et il comptait déjà les jours qui lui permettraient de retrouver son soleil de l’Ouest.
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- HRP:
- Comme le sujet dure depuis un bon bout de temps, je me suis permise de me tourner vers une conclusion, je ne sais pas si vous voulez ajouter un mot/relancer ou demander l'archivage
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Bryce Caron & Bethany Selmy & Ilyn Selmy
Le vin commençait à lui monter à la tête mais s'il devait se l'avouer, il ne pouvait le faire à haute voix. Les yeux fixés sur un point imaginaire, Ilyn écoutait distraitement son épouse en acquiesçant du chef. Beth avait toujours été la douceur et la raison même. Elle seule savait remettre les choses à leur place quand la fougue de son frère et ou l'insouciance de son époux venaient à prendre le dessus. Si le rossignol de Serena n'était venu bouleverser son existence que bien tardivement, Ilyn avait vite compris qu'elle avait toujours été ainsi. Réfléchie et pragmatique, elle vint présenter son point-de-vue avec une calme fermeté. Au cointraire des deux hommes, elle n'imaginait pas un seul instant le petit garçon découvrir lady Alysanne le jour de son arrivée. Là où son beau-frère craignait sans doute d'avoir cette conversation avec son fils, Ilyn, lui, n'avait tout simplement pas réfléchi à cette possibilité. Dans leur couple, c'était Beth qui savait manier les mots, c'était Beth qui savait toujours quelle réponse apporter à n'importe quelle question, même la plus silencieuse de toute. Elle avait raison, évidemment. Elle ne pourrait jamais être une mère de substitution pour Erich. Tous deux avaient désormais leur vie loin de Serena et s'ils acceptaient de rester quelques temps pour veiller sur le petit garçon, il fallait que celui-ci comprenne que ce n'était en rien un retour définitif de sa tante. Là où Ilyn n'aurait rien dit, tout persuadé qu'il était de ne jamais trouver les bons mots, Beth elle prenait toujours les devants avec la douceur qui était sienne. Et une nouvelle fois, à moitié perdu dans ses pensées enivrées, il ne pouvait imaginer meilleure alliée pour partager sa vie et meilleure compagne à qui offrir son cœur.
Visiblement désireux de ne plus aborder ce sujet délicat en présence de son fils, Bryce reporta son attention vers ce dernier, toujours en bout de table, fort affairé à terminer sa part de gâteau. Un sourire ému étira les lèvres du Selmy. Quand pourrait-il jouir de pareille vision ? Il l'ignorait et avait pris le parti de ne plus y penser. Parce qu'il refusait de remuer ce couteau si tranchant dans une plaie qui refusait de cicatriser. Parce qu'il refusait de balancer ses regrets au visage de Beth qui n'avait nullement besoin de cela. Parce qu'il avait aussi fait une promesse qu'il comptait bien tenir même si cela devait le priver d'héritier. Perdre les Eteules plutôt qu'elle. Il baissa la tête et observa la fin de son breuvage qu'il fit tourner distraitement au fond de son verre. Cela faisait bien bien longtemps qu'il n'avait plus osé penser à ses espoirs de paternité. Une fois de plus le vin n'aidait certainement pas. Il releva la tête, les yeux brillants mais un sourire de circonstance sur les lèvres, pour regarder son neveu se tremousser sur chaise, aussi droit et fier qu'il était possible. D'un bras, Ilyn entoura alors les épaules de son épouse avant d'emprisonner ses doigts de sa main restée libre. « Tu n'es pas trop fatiguée ? » murmura-t-il alors qu'on était parti quérir le dernier cadeau. Chassant ses démons, il laissa un nouveau sourire rassurant se dessiner sur ses lèvres.
A l'approche de sa dernière surprise, l'héritier de Serena laissa échapper un piaillement tout enfantin qui arracha un éclat de rire à son oncle par alliance. L'heure n'était pas à la morosité. Ni le passé ni l'avenir n'avait de poids en cet instant. Seul comptait le présent, l'insouciance de ce moment. L'espoir qui semblait s'en dégager. Le soleil pointant timidement ses rayons derrière les nuages noirs qui avaient assombris leurs existence. C'était une impression étrange se dit alors le Selmy, d'ordinaire si timide, si réservé et ô combien intimidé par la famille de son épouse, mais en cet instant il avait la sensation d'être chez lui.
DRACARYS
- Spoiler:
- Navrée pour ce retard juste impardonnable @Bethany Selmy @Bryce Caron J'ai moi aussi essayé de faire une réponse qui pouvait tendre sur une conclusion si vous voulez passer à autre chose et demander l'archivage
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Bryce Caron
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« Séréna | 302, lune 4, semaine 1 »
Pouic était un oiseau infernal et il n’y avait bien que les Selmy pour le supporter quotidiennement. L’animal avait un caractère qui lui était propre et bien souvent n’en faisait qu’à sa tête malgré les injonctions de son maître. Ainsi, le couple des Eteules repartirait avec le perroquet.
Bryce concéda le fait qu’il accorderait le sujet d’Alysanne Lefford en douceur avec le petit garçon. Cela pouvait être perturbant pour lui de voir une autre femme débarquer dans la vie de son père, sans comprendre d’où elle venait et pourquoi elle était présente. Il fallait espérer que tout se passe bien mais Bethany avait bon espoir. Elle voulait espérer que le bonheur était possible au sein de sa famille. Les Sept leur avaient suffisamment pris de chose, leur faisant vivre un véritable enfer depuis plusieurs années. Même si elle avait appris à se méfier des lueurs d’espoir désormais, son cœur se voulait naïf, comme un geste désespérer pour souffler.
Bryce finit par se tourner vers son fils pour lui proposer son dernier cadeau. Le regard du petit garçon s’alluma et il se tint droit comme un i pour montrer qu’il était sage et qu’il méritait son cadeau. On pouvait voir néanmoins des micro-tremblement d’excitation dans l’attente. La scène était amusante et attendrissante.
Bethany tourna doucement la tête vers son époux quand elle sentit sa main passer sur ses épaules et venir emprisonner ses doigts entre les siens. Elle eut un léger sourire tendre pour le rassurer.
« Non ça va, ne t’inquiète pas. »
Ce petit moment en famille lui avait redonné de la force, et si son corps pouvait montrer quelques signes de fatigue, son esprit ne l’était pas. Apaisée et heureuse de pouvoir profiter de ce moment, entourée des hommes qu’elle aimait le plus au monde. La soirée était bien entamée, et ce fut finalement le petit Caron qui fut vaincu par la fatigue malgré ses cadeaux d’anniversaire qui le rendait fou de joie. La présence du petit oiseau qu’il devait apprivoiser lui avait apporté du calme et l’excitation retombée, il avait poussé un énorme bâillement ce qui avait sonné la fin de la soirée pour tous.
Bryce concéda le fait qu’il accorderait le sujet d’Alysanne Lefford en douceur avec le petit garçon. Cela pouvait être perturbant pour lui de voir une autre femme débarquer dans la vie de son père, sans comprendre d’où elle venait et pourquoi elle était présente. Il fallait espérer que tout se passe bien mais Bethany avait bon espoir. Elle voulait espérer que le bonheur était possible au sein de sa famille. Les Sept leur avaient suffisamment pris de chose, leur faisant vivre un véritable enfer depuis plusieurs années. Même si elle avait appris à se méfier des lueurs d’espoir désormais, son cœur se voulait naïf, comme un geste désespérer pour souffler.
Bryce finit par se tourner vers son fils pour lui proposer son dernier cadeau. Le regard du petit garçon s’alluma et il se tint droit comme un i pour montrer qu’il était sage et qu’il méritait son cadeau. On pouvait voir néanmoins des micro-tremblement d’excitation dans l’attente. La scène était amusante et attendrissante.
Bethany tourna doucement la tête vers son époux quand elle sentit sa main passer sur ses épaules et venir emprisonner ses doigts entre les siens. Elle eut un léger sourire tendre pour le rassurer.
« Non ça va, ne t’inquiète pas. »
Ce petit moment en famille lui avait redonné de la force, et si son corps pouvait montrer quelques signes de fatigue, son esprit ne l’était pas. Apaisée et heureuse de pouvoir profiter de ce moment, entourée des hommes qu’elle aimait le plus au monde. La soirée était bien entamée, et ce fut finalement le petit Caron qui fut vaincu par la fatigue malgré ses cadeaux d’anniversaire qui le rendait fou de joie. La présence du petit oiseau qu’il devait apprivoiser lui avait apporté du calme et l’excitation retombée, il avait poussé un énorme bâillement ce qui avait sonné la fin de la soirée pour tous.
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