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(Un)faithful ? ft. Wilhelm Staunton

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« In case you don't know, a saint is a sinner too  »
(Un)faithful ?

Donjon Rouge. Comme cela sonnait étrange. Lady Nym s'était attendue à hébergée à Port-Réal. Où ? Elle ne savait pas, c'était sa première fois à la Couronne. Les événements avaient été tout autre pour l'aspic. Elle n'était pas non plus cloîtrer dans cet endroit, et il n'était pas non plus désagréable d'y séjourner, mais pour une femme si libre qu'elle l'était, qu'elle avait pu l'être, cela avait quelque chose de frustrant, presque ennuyeux que devoir attendre le coucher du soleil. Mais elle s'y faisait, car elle avait trouvé comment occuper ses journées. Certaines dames s'amusaient à tourmenter les servantes en leur donnant des ordres plus idiots les uns que les autres pour un pseudo confort. Nymeria, elle, écoutait les murmures. Réputée à Dorne pour avoir des espions, en ces lieux où elle ne connaissait que le roi, il fallait donc faire le travail soi-même. Autant dire qu'il y avait de quoi l'occuper. Aujourd'hui, c'était un guerrier qu'elle avait décidé d'affronter, d'écouter, de cuisiner. Ce serait une journée fort reposante contrairement aux présences féminines qu'elle devait affronter sans cesse et qui lui étaient d'un ennui mortel, ce que les femmes pouvaient être fade à la Couronne, s'en était désolant, connaissaient-elles seulement ce que l'on appelait "s'amuser" ? Les guerriers étaient à Dorne les amis les plus proches de la Lady des sables. Elle adorait les voir s'affronter, leur parler, les séduire, car c'était ainsi qu'elle s'amusait. Mais les dorniens avaient un tel respect pour les femmes – surtout les aspics – qu'ils n'osaient pas les affronter. Qu'ils n'osaient pas l'affronter. Elle ne demandait pourtant pas mieux, de temps à autre, qu'un petit affront. Ils avaient, à Dorne, sans cesse la crainte de les abîmer tout en sachant au fond d'eux que c'était impossible. C'était beau, certes, de voir que les femmes étaient respectées à Dorne plus que nul part ailleurs, mais Nymeria aimait aussi qu'on ose la défier du regard. Mais jusqu'ici, il n'y avait eu qu'un homme qui avait osé la défier du regard. Non pas pour la remettre à une quelconque place, mais pour lui rappeler qu'il y avait plus fort qu'elle en ce monde, ce qui en soi était une belle leçon de vie.

Elle avait souhaité rencontré un homme, noble lui avait-on dit, mais dévoué au roi Rhaegar. Un homme dévoué au roi Rhaegar, elle ne pouvait que l'apprécier, se disait-elle. On lui avait aussi conter bien des choses sur la bataille, sur le siège. Son cousin qui s'était révélé être un véritable dragon, un pur Targaryen – pour compenser avec sa sœur qui était plus Martell que Targaryen – son futur cousin Rowen Hightower, qui avait tué un éléphant, et, enfin, Wilhelm Staunton. Était-il seulement si dévoué qu'il le prétendait ? Sa rencontre avec Viserys avait été décisive. Comment pouvait-on mentir à une menteuse ? Comment pouvait-on essayer quelque techniques fourbes à une vipère des sables ? Elle avait pourtant souris, à chaque moment, ne laissant jamais l'impression qu'elle pouvait douter « de sa bonne parole ». Les guerriers de son roi étaient-ils tous fidèle, au même titre que ses sujets ? Elle allait le découvrir avec cet homme dès à présent.

C'est aux jardins qu'elle l'avait convié. N'ayant encore aucune confiance en cet homme – si dévoué dit-il être à son roi – elle portait en ce jour sur elle plusieurs dagues. Elle n'avait cependant pas pris la peine d'y enduire du poison. C'était une précaution, une façon bien à elle de se rassurer. Au final c'était dans ces jardins qu'elle passait le plus clair de ces journées. Quelque uns de ces gardes, eux, se baladaient dans ces jardins, lorsqu'ils n'étaient pas occupés à batifoler dans Port-Réal.

Entendant des pas, elle détournait la tête. Un homme grand, fort grand. Les cheveux courts et châtains. Connaissait-il les habits ? Voilà qui au moins ne la dépayserait pas de Dorne. Elle s'avançait vers lui à son tour, lui offrant sourire puis révérence telle la lady qu'elle devait être.

«  Lord Staunton. Je suis Nymeria Sand, fille d'Oberyn Martell. Je vous remercie d'avoir accepté de me rencontrer.  »

Tout d'abord, elle le regardait. Le jaugeait. Ses réactions, ses rictus. Savoir quel comportement adopter. Elle optait pour l'instant pour quelque chose de léger, les premiers mots de cet homme détermineront fort probablement la façon dont Nymeria aurait à se comporter. Douce, directe, charmeuse, distante. Il ne restait qu'à attendre.
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(Un)faithful ?


ft. Nymeria Sand
Wilhelm se trouvait dans l'une des salles du Donjon Rouge, entouré de plusieurs de ses compagnons. Rassemblés autour d'une grande table, sur laquelle étaient étalés nombre de parchemins, la poignée de guerrier préparait la prochaine escapade hors des murailles de la capitale. Depuis la fin du Siège de Port-Réal, Wilhelm n'avait eu de cesse de se préparer à la prochaine confrontation avec les forces des frères Baratheon. On savait de sources sûres que Renly se trouvait dans les Terres de l'Orage, avec pour objectif de reprendre possession d’Accalmie, et de réitérer l'exploit fait par son frère des années auparavant. Mais le seigneur de Repos-des-Freux se doutait que sans l'aide de son aîné, le jeune exilé se casserait les dents sur la demeure de ses ancêtres. Evidemment, aux yeux du Lord, le problème n'était pas Renly, mais Stannis. Sauf que le bougre en question était bien plus coriace et dur à localiser. Mais Wilhelm avait placé des hommes à certains points stratégiques des Terres de la Couronne ou des Terres de l'Orage. Tôt ou tard, il aurait des informations fraîches, et il pourrait se mettre en chasse. Pour l'heure, il attendait. La plus grosses partie de ses troupes était en route vers la capitale, pour venir grossir les rangs des hommes du Staunton. Sur la cinquantaine d'hommes venus avec lui avant le siège de la capitale, il n'en restait qu'une quinzaine. Alvarr était retourné à Repos-des-Freux, afin d'assurer la défense de leur foyer. Certes, Wilhelm se privait d'un de ses meilleurs guerrier et officier, mais il ne pouvait laisser son fief sans protection. Après tout, on était jamais à l'abri d'une attaque. Même si Repos-des-Freux n'était pas une forteresse de la trempe d’Accalmie, elle était un redoutable défi à quiconque essayait de la conquérir.
À ses côtés, Yaroko examinait les cartes sans réel intérêt, tout en pianotant sur le pommeau d'un de ses glaives. Le braavien n'était pas un stratège. C'était avant tout un homme d'action. Wilhelm n'avait pas la moindre idée de comment il avait fait pour devenir maître d'armes, vu son manque de concentration. Mais il était un excellent professeur. C'était Yaroko qui avait enseigné à son ami l'art du combat à deux mains, et qui lui avait mit pour la première fois un glaive entre les doigts. Sans cet homme, jamais il ne serait devenu un combattant si redoutable, qu'on irait jusqu'à le surnommer le Boucher de Port-Réal. « Hé ben, je vois que t'as grimpé dans l'échelle sociale. » lança le spadassin en regardant au plafond. « Pas tant que ça. » Répliqua Wilhelm « Mais être considéré comme un héros par sa Majesté en personne vous ouvre quelques portes. » « Comme quoi, l'activité de boucher est très lucrative à Westeros. » Ricana Yaroko en faisant une fois de plus référence au nouveau sobriquet de son ami.
Soudain, quelqu'un frappa quelques coups à la porte de la salle, avant de passer la porte. C'était un jeune page, même pas la vingtaine, visiblement pas très à l'aise à l'idée de se retrouver face à un homme qui avait le coup de poignard plutôt bas. Un genre de fait d'armes qui allait le suivre bien des années. Mais bon, quand un type se tenait au-dessus de vous et s’apprêtait à planter sa lance dans votre crâne, le fait de le poignarder dans l'entrejambe était le cadet de vos soucis. Mais peu importe sa crainte, il s'approcha, avant de tendre un rouleau de parchemin. Wilhelm brisa le sceau, lut la missive, avant de la froisser. Visiblement, la représentante de Dorne souhaitait avoir un entretien avec lui. Dans les plus brefs délais. Ce qui voulait dire, dans le langage des nobles, pour hier. Se tournant vers ses compagnons d'armes, il lança d'une voix calme « Nymeria Sand souhaite avoir un entretien avec moi. Yaroko, va sortir mes hommes des tavernes et des bordels. Qu'ils soient prêts à s’entraîner à mon retour. J'essayerais de ne pas être trop long. » Puis il fit signe au jeune garçon de le conduire jusqu'aux jardins. Marchant d'un pas vif, le page devait trottiner pour rester à sa hauteur et le guider.
Finalement, il arriva à l'entrée des jardins du Donjon Rouge, s'arrêtant un bref instant. Il n'était jamais venu ici, préférant de loin le pavé de la capitale, ou les vastes étendues à l'extérieur, bien plus propices à l'entrainement. Wilhelm n'avait que de très maigres connaissances en matière de botanique. Il comprenait le besoin de certains de se rendre dans des jardins pour s'y relaxer tout en admirant la flore présente, mais il préférait largement croiser le fer pour se détendre. Avançant d'un pas décidé, il ne mit guère plus de quelques instants avant de se retrouver face à celle qui l'avait convoqué ici. Wilhelm avait entendu certaines rumeurs sur cette fille de Dorne, et sur ses sœurs. Et les rumeurs courant sur sa beauté étaient plus que fondées. Le Staunton n'était guère surpris que tant d'hommes, et de femmes, soient tombés sous le charme des Aspics. Et nul doutes que les rumeurs sur le tempérament volcanique des filles d'Oberyn Martell étaient elles aussi fondées. Mais il y avait aussi des rumeurs sur les relations que la jeune femme entretenait avec le roi. Et le Sire de Repos-des-Freux comptait bien savoir si elles étaient fondées. L'Aspic l'accueillit avec tout le cérémonial digne d'une dame de la cour, et Wilhelm répondit à sa révérence en s'inclinant brièvement. « Nul besoin de me remercier, ma Dame. Un entretien avec une Aspic des Sables n'est pas le genre d’événement que l'on refuse. » S'approchant de son interlocutrice, il resta malgré tout à une distance respectable. En effet, la beauté de la jeune femme se passait de commentaires. Le Lord était certain que plus d'un homme se serait volontiers parjuré pour avoir la chance de côtoyer cette femme de manière bien plus intime. Mais le guerrier était certain qu'elle ne l'avait pas fait venir jusqu'ici simplement pour lui montrer à quel point elle était belle. « J'aurais simplement préféré que cette rencontre se passe dans un contexte moins sombre. J'ai hâte que cette fichue guerre se termine. Avec de la chance, peut-être se terminera-t-elle comme elle a commencé. » C'était tout ce qu'ils pouvait espérer. Qu'elle se termine vite et bien, avec les frères Baratheon hors de Westeros. Une guerre prolongée ne serait profitable pour personne, et ne ferait qu'enflammer le reste du continent. Ils allaient être nombreux à profiter de ça pour régler de vieilles querelles ou pour tenter de grappiller quelques miettes de pouvoir. Stannis et Renly devaient être neutralisés au plus vite, avant qu'ils ne deviennent les deux cailloux à l'origine de la chute de pierres qui allait frapper Westeros.
(c) AMIANTE

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« In case you don't know, a saint is a sinner too  »
(Un)faithful ?
La lady des sables avait trouvé comme charmant passe temps de mettre son nez un peu partout. Elle savait que le roi ne dirait rien à cela, et c'était Doran qui lui serait ravi si elle parvenait à apprendre des choses forts intéressante. Mais c'était à son propre compte aujourd'hui qu'elle se renseignait, à son propre compte qu'elle désirait entrevoir ce fameux guerrier. Cette lady n'était pas le genre de femme qui demande mais qui exige : dites lui qu'elle n'est qu'une bâtarde et que vous n'avez pas d'ordre à recevoir d'une bâtarde et c'est sa dague qu'elle vous enfoncera près du cœur en vous demandant si cela aurait fait plus mal si cela avait fait par une noble. Ainsi donc, sa réputation à Dorne n'était plus à faire, à la Couronne en revanche... Sa réputation n'était que peu glorieuse. On ne la voyait pas uniquement comme une beauté exotique aux odeurs délicieusement épicés et fruités mais plus simplement encore comme la catin du roi. Pas une maîtresse, pas une femme envers qui le roi aurait pu avoir quelconque affection, non, une catin. Elle devait donc commencer à se faire sa réputation de vipère assassine ici-même tout en gardant ses airs de Lady, ce qui impliquait ne pas sauter dans un duel dans la rue ou dans une arène pour le plaisir de ridiculiser ses adversaires, mais savoir faire preuve de fermeté et ne jamais baisser les yeux, savoir faire comprendre sans avoir à le montrer ni dire qu'elle était tout à fait capable de vous arracher ces yeux que vous aviez braqués sur elle. Cette réputation lui venait peu à peu à mesure qu'elle prenait sa place de représentante, elle ne désirait qu'une chose, qu'on cesse de la voir comme la femme qui couchait avec le roi mais qu'on la voit comme une alliée - ou comme une ennemie redoutable - mais qu'au moins, on lui adresse la parole sans préjugé.
 
Et donc pour se faire, qui de mieux qu'un guerrier ? Ils avaient leur propre codes, leur façon d'être totalement décalé de cette société, leur propre vision du monde - certes parfois fataliste. 

Néanmoins derrière ces rumeurs il y avait une part de vérité. Oui, elle faisait l'amour avec le roi : mais le roi était bien plus qu'une rencontre d'une nuit, il était bien plus qu'un amusement le temps de son séjour à la couronne. La vipère s'était éprise de ce dragon, elle avait posé ses crocs sur lui si profondément qu'elle ne s'en détacherait pas. Elle s'était enroulée autour de lui et le tenait fermement. Elle l'adorait. Ce qui incluait qu'elle apprenne à connaître son entourage. Viserys, c'était fait. Daenerys, c'était fait. Aegon, c'était un bon ami, un allié, un soutien sans faille. Rhaenys... C'était plus délicat. Elle ne s'était pas encore sentie le cœur à rencontrer la petite princesse. Aegon était plus niais, plus naïf, il ne voyait pas ce que sa cousine qu'il connaissait depuis si longtemps pouvait avoir à faire avec son père. Rhaenys en revanche, elle ne se souvenait pas l'avoir un jour rencontrée, ce serait une relation toute fraîche, et son petit doigt lui disait que Rhaenys n'était pas si dupe que son petit frère : inutile d'encombrer qui que ce soit avec ça. Ça ne les regardait en aucun cas. Maintenant, il lui fallait rencontrer les hommes au service de son roi, les plus proches. Elle avait rencontré Petyr Baelish et avait manqué de lui planter une dague, elle avait rencontré Varys qui avait tenté de la tester et n'avait rien tiré d'elle, il avait tenté de lui tirer les bonnes grâces de l'aspic mais il avait échoué : elle ne faisait confiance à personne. Maintenant, il restait sur sa liste ce fameux guerrier... Était il chevalier ? Était il noble à la fois ? Elle se concentra sur le nom de cet homme. Comment un Lord pouvait-il en être arrivé au point de servir si vaillamment Rhaegar Targaryen ? D'être un guerrier fidèle et honorable ? C'était des questions sur lesquels elle se penchait sérieusement maintenant les cas précédent éliminés. Et le voilà qui arrivait. 

« Prétexte dites-vous ? Bien. Je n'ai aucun doute sur la dureté de vos combats, je vous remercie même grandement pour votre dévouement, c'était l'une de mes nombreuse raison de vous appeler. Vous remercier d'avoir défendu l'honneur de notre roi de ce moins que rien, et protéger la ville du siège. Ô je sais, si je dois remercier des hommes pour cela je devrais aussi aller voir les autres hommes ayant combattus mais je crains ne pas en avoir l'envie ni le temps. »

Elle contournait cet homme pour le regarder de haut en bas, ses mouvements étaient lent mais néanmoins gracieux. Elle revenait ensuite face à lui après avoir vérifier le nombre d'armes qu'il était susceptible de porter.

« Dites moi, mon ami. N'est-ce pas fatiguant de servir notre roi depuis tant de temps, contre ces assaillants ? Ne vous êtes vous jamais dis que vous seriez mieux dans un de ces château ou que sais-je, en bord de mer ? »

Elle riait légèrement : son intention n'était aucunement de lui offrir cela, juste une façon plus ou moins déguiser de lui demander pourquoi ce dévouement. Elle en était curieuse : pourquoi. Qu'est-ce que cela lui apportait ? Gloire ? Argent ? Titres ? Un honneur à racheter ? Quelque chose à prouver ? 

« Quelque chose me dit que l'on ne prête pas serment sans raison, que l'on ne serait pas prêt à sacrifier sa vie pour quelqu'un sans raison quelconque. »

Elle n'aurait pas l'audace de dire "sacrifier sa vie pour rien" car elle adorait son roi. Et un homme de son envergure n'était sans doute pas obligé de remplir un tel rôle, non ?

« Vous l'aurez compris, si je désirais faire la causette et parler d'événement mondain j'aurais ramené la première idiote passant dans ces jardins. Je ne désire qu'assouvir une étrange curiosité, il est bien plus intéressant d'en apprendre sur les hommes de votre envergure que sur les bourgeoises de la Couronne. J'espère que ma franchise ne vous froissera pas, j'ose espérer que cela vous passera au dessus de la tête et que vous aurez l'amabilité de me retourner la pareille sans craindre de blesser avec des mots une enfant d'Oberyn Martell, ou peut-être suis-je trop ambitieuse. »
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(Un)faithful ?


ft. Nymeria Sand
Wilhelm écoutait sans broncher l'Aspic parler. Comme beaucoup, elle souhaitait le féliciter pour son comportement héroïque lors du siège. Elle n'était pas la première, et elle ne serait sûrement pas la dernière à le faire. Les nobles adoraient se montrer en présence des grands héros de leur temps, pour montrer qu'ils avaient l'appui des riches et des puissants du royaume. Le sire de Repos-des-Freux détestait ce genre de comportement. Mais par chance, la jeune femme semblait avoir un autre but que s'afficher en sa présence. Sinon, il y aurait eu bien plus de témoins de leur rencontre. Elle semblait avoir un autre objectif, plus personnel. Et il compatait bien savoir de quoi il en retournait.
Alors qu'elle lui tournait autour, elle lui demanda pourquoi il était si fidèle envers le roi, tout en l'appellant « son ami ». Pour le moment, Wilhelm n'avait rien vu ou entendu qui pouvait lui attirer la sympathie de la jeune dornienne. Mais elle avait raison. Il était un seigneur, et pourtant, il vivait une vie de guerrier. Ils étaient nombreux à avoir le même rang que lui, et à rester chez eux, préférant se noyer dans le faste en essayant d'attraper les miettes de pouvoir qui passaient près d'eux. Cependant, sa remarque sur le château en bord de mer lui arracha un petit rire. « Honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais d'un deuxième château sur la côte. Repos-des-Freux est bien assez vaste, et bien assez proche de la mer à mon goût. »
Deplaçant légèrement ses appuis et croisant les bras, il écouta la fille d'Oberyn Martell lui exposer le véritable but de cette entrevue. Elle voulait savoir pourquoi. Pourquoi un homme comme lui, qui aurait visiblement avoir tellement plus, se contentait de si peu. Et surtout, pourquoi il était si fidèle à Rhaegar. En général, les gens se moquaient bien de savoir pourquoi il faisait ça. Ils avaient leur propre avis sur la question: pour eux, Wilhelm faisait ça dans le but d'avoir à termes des avantages,que ce soit en terre ou en titres. Ils étaient tellement loin de la vérité. Il ne faisait pas ça pour la gloire ou pour la fortune. Certes, si il pouvait avoir l'un et l'autre, il ne disait pas non, mais il n'en était pas avide. Avec le siège de Port-Réal, il avait eu son content de gloire pour une vie.
Wilhelm prit bien note que Nymeria parlait avec franchise, et qu'elle l'invitait à faire de même. Ca ne pouvait que le pousser à apprécier son interlocutrice. D'un geste, il se gratta la barbe, avant de dire avec un sourire « La franchise est une qualité rare, surtout dans cette ville. Parlez sans gêne, je préfère ça à tous les discours dégoulinant de manières et de politesse qu'on entends trop souvent dans la bouche des nobles. » Il fit une petite pause, avant de continuer « Vous êtes bien la première à me demander pourquoi je sers sa Majesté depuis si longtemps, et avec autant de loyauté. Vous serez donc la première à entendre la réponse. » Il y avait deux raisons qui expliquaient sa si grande loyauté. La première le concernait directement, et la seconde concernait sa famille en règle générale. « J'ai toujours aimé l'histoire. Ce qu'on peut apprendre sur nos ancêtres est parfois fascinant. Ma Maison est fidèle aux Targaryen depuis des générations. Lors de la Danse des Dragons, mon ancêtre s'est rangé du côté de Rhaenyra Targaryen. L'armée loyaliste a alors décidé d'assiéger Repos-des-Freux. Rhaenys Targaryen fut la seule à venir en aide à ma famille. Et ça lui a coûté la vie, ainsi qu'à son dragon. C'est une dette de sang que ma Maison n'a pas fini de payer. » C'était en tout cas ce que pensait Wilhelm. Et ses frères avaient toujours été du même avis. À ses yeux, la princesse Rhaenys était morte en essayant de porter secours à l'un des partisants de sa mère, et c'était quelque-chose qui remplissait Wilhelm d'admiration. « Mais ce n'est pas la seule raison. Lors de la Rébellion de Robert, mon père s'est dressé du côté des rebelles. Lorsque j'ai rejoint l'armée loyaliste, je n'ai reçu que mépris et dégoût de la part des autres seigneurs. Ces imbéciles m'auraient volontiers envoyé à mon père morceau par morceau. Si Rhaegar n'avait pas été notre commandant, je serais mort à l'heure qu'il est. Et lorsque la guerre s'est terminée, il a pardonné à ma famille les actions de mon père. À sa place, Aerys nous aurait massacrés jusqu'aux derniers pour son seul plaisir. C'est ce genre de roi que je suis prêt à servir. Et pour qui je serais prêt à donner ma vie. Sans même hésiter une seule seconde. » En général, c'était le genre de réponse qu'il donnait. Que Rhaegar était un roi qui méritait qu'on se batte pour lui. Il était fier de combattre pour un homme de sa trempe, là ou il aurait servi son prédecesseur par simple devoir. Aerys n'était pas un roi qu'on servait parce qu'on l'appréciait. Avec le Roi Fou, soit on servait par devoir, soit par crainte. Ca n'était pas très surprenant qu'il ait finit avec une épée dans le dos. Wilhelm comprenait ce geste, mais il ne l'avait jamais pardonné.
Se déplaçant de quelques pas pour s'abriter sous un arbre proche, il gardait le regard braqué sur la jeune Aspic. Elle était curieuse, c'était un fait. Mais elle avait sûrement une raison de vouloir connaitre son histoire. Et il comptait bien savoir laquelle. Il avait quelques petites idées sur la question, mais il préférait ne pas s'avancer. Evidemment, si il donnait du crédit aux rumeurs qui couraient sur la dornienne, il avait une petite idée de la raison de cette entrevue. Mais il préférait ne pas trop s'appuyer sur des ragots. « Je pense pouvoir dire que la curiosité n'est pas la seule chose qui a provoqué cet entretien? On pourrait presque être tenté de croire que vous tentez de protéger le roi. Et que vous essayez de savoir qui d'autre pourrait vous aider dans cette tâche. »
(c) AMIANTE

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(Un)faithful ?
Ce qu'elle appréciait avec cet homme, c'est que même avec un nom : il parlait comme un guerrier. Ce qui serait bien plus pratique pour discuter, elle en avait assez des faux-semblants, assez des mots à peser, assez des conversations qui ne tournaient qu'autour de la même chose, de ces conversations qui n'allaient pas plus loin que le lit du roi, c'était épuisant : il y avait tant d'autres choses à parler, elle venait tout de même de Dorne, d'une contrée curieuse et bien différentes des autres de Westeros, mais non, cela ne les intéressait pas. Mais parler avec un guerrier, c'était différent, il se moquait bien de ces choses là. Ils pouvaient parler de choses plus intéressante, qui valait réellement la peine d'être prononcer.

Il se décidait à jouer la carte de la franchise, ce qui la fit sourire. Elle n'était pas surprise d'être la première à lui demander cela. À Dorne, on lui aurait demandé des détails sur ces batailles, on lui aurait demandé tout un tas de choses, mais ici, tout n'était que question d'avoir un peu plus de pouvoir, d'être mieux vu, d'avoir un nom qui passe de bouche en bouche pour une raison quelconque, juste pour que l'on parle de soi.

« Racontez-moi donc, j'ai tout mon temps. »

Donc, elle écoutait l'histoire. Pourquoi il faisait cela, et elle écoutait sans dire un mot, observant chaque rictus, chaque traits de son visage à chaque mot prononcé, ses attitudes, elle l'observait longuement : on ne mentait pas à une menteuse. Et elle ne semblait pas déceler de mensonge dans ses dires. Il avait l'air passionné en plus d'être honnête, elle put voir en quelque paroles quel genre d'homme il était. Le genre d'homme qui manquait cruellement à la capitale : un homme honnête, honorable, un homme fidèle à Rhaegar Targaryen.

Elle ne le jugeait cependant pas sur les faits de son père, nous n'avions pas tous les même relations avec nos parents. Certains, comme elle-même, avaient des liens fusionnels avec leur parents. Et d'autres étaient tout à fait différent, comme Rhaegar et Aerys. Un égarement, une autre vision de la vie, une autre philosophie. Ces choses arrivaient. Elle acquiesçait et détournait quelque instants le regard vers les arbres. Il la prit de cours néanmoins lorsqu'il parlait de Rhaegar à nouveau, pour une chose à laquelle elle ne s'attendait absolument pas. « On pourrait presque être tenté de croire que vous tentez de protéger le roi. Et que vous essayez de savoir qui d'autre pourrait vous aider dans cette tâche. »
S'il fallait parler avec franchise, autant le faire.

« Pour être tout à fait exact, je dirai que je recherche qui m'aide déjà réellement à cette tâche. Vous, Ser Barristan Selmy, Meryn Trant, et bien d'autres. Les gens ici n'ont pas l'air d'être qui ils prétendent. Je cherche à voir qui fait vraiment son travail. Vous connaissez les aspics, mon ami ? Oh, les rumeurs sur nous ne sont pas forcément glorieuses. Bâtardes d'Oberyn Martell, bâtarde de la Vipère Rouge, de la vermine comme on dit hors Dorne, des femmes qui couchent avec tous les hommes passant à Dorne, des femmes sans vertu sans honneur que l'on dit. Nous sommes 8. Il y a ma grande sœur, Obara Sand, une redoutable guerrière qui a mis bon nombre d'hommes au tapis avant qu'ils ne comprennent ce qui leur arrivaient. Il y a ma petite sœur Tyerne, elle n'est pas vraiment guerrière mais connu pour être une bonne empoisonneuse. Il y a Sarella, plus discrète mais elle n'est pas en reste lorsqu'il faut se battre, les quatre plus jeunes ne sont pas en reste non plus. Et il y a moi, Nymeria Sand, seconde fille d'Oberyn Martell et fille d'une noble de Volantis. Connaissez-vous mes particularités, guerrier ? Ici, tout le monde sait que vous vous battez avec brutalité et que rares sont ceux qui résistent à vos glaives. Sauriez-vous dire combien de lames je cache sur moi à l'heure actuelle ? Ces pauvres gens ici s'imaginent que je suis une douce Lady, ils sont loin d'imaginer que je serais capable en quelque secondes de leur trancher la gorge s'ils venaient à blesser quelqu'un de mon entourage. Voilà qui je suis. Et vous, qui êtes-vous ? Wilhelm Staunton, chevalier servant Rhaegar Targaryen ? Si j'en viens à vous le demander, ce n'est pas parce que j'ai envie de faire la causette. La Couronne aussi a ses rumeurs, peu glorieuses. Pleine de traîtres. J'ai aimé à faire croire que je n'étais qu'une lady des sables, il sera plus amusant de voir la réaction de mes adversaire si je devais en avoir. Je n'ai pas confiance en ces lieux. Quelque chose me dit que rares sont les personnes digne de confiance en ces Terres. Je voulais savoir, si vous, vous en étiez digne. J'ai cru remarquer que le roi se satisfaisait de son entourage, j'essaie de comprendre pourquoi. Je veux savoir qui travail pour le roi des sept couronnes, et depuis quand, je veux savoir qui sont ses personnes et ce qu'elles font. Mes raisons, vous n'avez pas à les connaître. Mais vous, Wilhelm Staunton, une autre chose me dit que je peux vous faire confiance. J'espère ne pas me tromper. Beaucoup ont cru jusqu'ici que j'étais la digne nièce de Doran. Ne vous fiez pas à cette impression. »

Ces mots pouvaient paraître pour des menaces, il était vrai qu'elle insinuait – peu discrètement – qu'elle était capable de tuer si elle le désirait, quand elle le désirait, si elle sentait que quelqu'un qu'elle appréciait était en danger. Elle possédait nombre de lames sous cette robe, dans ses plies, dans sa ceinture même. Les yeux habitués à la dornienne savaient sans doute où elle les cachait, d'autre seraient plus hésitants, mais les personnes qui ne savaient pas se battre et ne la connaissait pas ne se douterait même pas qu'elle en possédait : grave erreur. Pour Rhaegar Targaryen, nul doute qu'elle serait capable de sortir ses dagues, mais ça, peu s'en doutait. Sa mission, celle qu'elle s'était donnée, était de voir qui serait capable de prendre les armes pour lui, de qui serait capable de sortir ses armes contre lui. Pour lui mais aussi pour ses enfants, Aegon était encore jeune, Rhaenys certes promise à Rowen Hightower mais pas moins à protéger.

« Vous êtes observateur. Mais veillez à garder cela pour vous. Je n'aime pas que mes petits secrets soient divulgués. »
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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(Un)faithful ?


ft. Nymeria Sand
Croisant les bras, Wilhelm écouta la jeune Aspic répondre à ses insinuations. Pour le moment, elle ne niait pas plus qu'elle confirmait les rumeurs sur ses relations, se contentant de le mettre en garde à l'aide de menaces plus ou moins voilées. En effet, Wilhelm avait eu vent de la plupart des rumeurs entourant les filles d'Oberyn Martell, et il se doutait qu'elles étaient à prendre au sérieux. Les femmes de Dorne n'avaient rien à voir avec celles du reste de Westeros. Là-bas, elles étaient fières et fortes, et ne se laissaient pas marcher sur les pieds. Et elles savaient montrer les crocs quand il le fallait. Il avait déjà vu une dornienne mettre les points sur les i à un soudard, qui pensait avoir affaire à une « simple bonne femme », lors d'un séjour à Port-Réal. Le pauvre bougre avait finit avec un sérieux mal de crâne, et quelques doigts brisés. L'incident l'avait bien fait rire, ainsi que tous les autres types présents à ce moment-là dans l'auberge. Les femmes de ce genre étaient bien plus rares au nord des Montagnes Rouges. Et pour ce qu'il en savait, les Aspics étaient les dignes filles de la Vipère. Elles n'étaient donc pas à prendre à la légère.
Cependant, Wilhelm fut piqué au vif quand la dornienne affirma qu'il se battait avec brutalité. C'était faux. Les gens avaient trop souvent tendance à confondre la brutalité et la précision. Wilhelm était quelqu'un de méthodique. Chaque coup était étudié pour être le plus efficace possible, et préparait le prochain. Les brutes se contentaient d’enchaîner les attaques comme des idiots. Ça n'était pas son cas. Il n'avait rien d'un paysan qui empoignait une épée pour la première fois, ou d'un crétin sans cervelle à la Gregor Clegane. Il avait passé sa vie à s'entrainer pour être le meilleur combattant, et avait toujours brillé l'épée à la main. Si il n'avait pas été à la tête de la maison Staunton, Wilhelm aurait sans problèmes gagné sa vie en officiant en tant que maître d'armes. Il l'avait même fait pendant un temps, après la Rébellion de Robert, après avoir rencontré Yaroko. Mais depuis sa prestation lors du Siège, les gens avaient tendance à le prendre pour la brute qu'il n'était pas. Tout comme ils avaient tendance à prendre Nymeria Sand pour la délicate jeune femme qu'elle n'était pas. Dans cette ville, les gens ne voyaient que ce qu'ils voulaient voir.  Et le plus souvent, ce qu'ils souhaitaient voir n'était qu'un voile les empêchant de voir la réalité en face. Wilhelm les laissait volontiers croire qu'il était une brute.
Finalement, la jeune bâtarde finit par laisser entendre que les rumeurs sur sa liaison avec le roi étaient fondées, et lui demanda de ne pas ébruiter ce petit secret. Mais elle n'avait pas à s'inquiéter. « Ne vous inquiétez pas. Je n'accorde pas le moindre crédit aux rumeurs, et je n'aime pas les colporter. Je ne me fie qu'à ce que m'indiquent mes sens. Et...si je venais à révéler votre secret, je me doute que je n'aurais pas droit à la mort glorieuse que j'aimerais avoir. » Wilhelm était un guerrier. Il vivait par l'épée, et à ses yeux, il était logique qu'il meure par l'épée, vaincu par un adversaire plus fort que lui. Finir égorgé en plein milieu de la nuit ou foudroyé par un poison ne le tentait pas vraiment.
Posant une main sur un de ses glaives, il s'assit sur un muret tout proche, et profita des quelques pas qu'il eut à faire pour regarder plus en détail. Elle avait dit qu'elle était armée, le mettant au défi de savoir combien d'armes elle portait sur elle. Sa robe n'aidait pas vraiment à faire le compte, et elle pouvait aussi bien en avoir une qu'une dizaine. Lui n'avait que ses glaives et deux poignards, une à sa botte et l'autre à l'arrière de sa ceinture, mais la guerre lui avait apprit qu'un champ de bataille n'était rien d'autre qu'une immense armurerie. Tant qu'il y avait des combattants, il y avait des armes à disposition. « Moins d'une dizaine. Le nombre de dagues que vous portez sur vous. Un nombre supérieur serait trop encombrant, et je mettrais ma main à couper que vous n'en avait pas qu'une paire sur vous. Mais les apparences peuvent être trompeuses. Regardez-moi. Deux glaives, deux poignards. Pour un guerrier, ça peut faire peu. Mais, j'ai toujours mes poings, mes pieds, et il y a dans ce jardin une foule d'objets qui peuvent me servir d'armes. En cas d'affrontement, je n'aurais que l'embarras du choix pour me défendre. » Attrapant un cailloux à ses pieds de l'autre côté du muret, il le lança en l'air, avant de le rattraper d'un geste assuré. « La guerre vous apprends bien plus de choses sur la vie que n'importe quoi d'autre dans ce monde. » En effet, la guerre vous apprenait une foule de choses sur l'être humain, ainsi que sur sa propre personne. Et surtout, la guerre vous apprenait comment survivre. Et ça, c'était une leçon que Wilhelm avait apprise très tôt, et d'une façon très cruelle.
(c) AMIANTE

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