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story of beast and viper pv* Ashara
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In Dorne she walked among vipers and none would bite her.
feat. Asgeir & Ashara© EMAINE
Le vent de cette nuit, fût telle une lame aiguisée. Lui traversant la chaire abîmée par une décennie de lutte sans fin, combien chaque pas alors si lourd de sens déposaientt sur ses épaules le poids de souvenirs tant merveilleux que terribles et glaciales, la démarche de l'homme pesante ne se voulait pas discrète. Il était de toute façon de connaissance publique qu'il était sur le chemin du retour, pour beaucoup Asgeir avait les traits d'un titan. Comment pouvait-il en être autrement pour la cruelle et grandiose bête du trident, qui infligea en son temps une cicatrice si profonde dans les coeurs des victorieux d'hier ? " En tant que Seigneur de la maison Dondarrion, je dois te dire que tu es une profonde déception ! En tant que père, je ne peux être que fier que nous partagions le même sang mon fils. Va, trouve ta route, un jour nous partagerons nos histoires autour d'un verre je te le promet !" Asgeir plissa son regard au moment où il se souvint des dires de son géniteur, la mort seul pouvant briser la parole d'un homme d'honneur.
Un capuchon lui recouvrant le visage, le nouveau seigneur de la maison parvint aux portes de la forteresse alors. Après qu'un silence de mort se fut installé, un craquement assourdissant annonça l'ouverture des portes mêlant bois et acier de très bonne épaisseur. De l'autre côté se trouvait une large assistance, doucement le Dondarrion avança vers eux. Un homme de bonne taille se présenta devant lui, l'air vieux et fatigué. Une impressionnante force se dégageait de son regard dur, il jaugea l'ancien bâtard. Le maître d'arme du château grogna un peu alors en approchant son visage de celui d'Asgeir, le jeune homme s'écarta par la force des choses. " C'est un vrai miracle qu'avec ta bêtise tu sois toujours en vie ! Bon retour chez toi mon petit, Havrenoir est tienne Seigneur Dondarrion !" Un frisson de bien-être lui parcourut alors la colonne vertébrale, sensation décuplée quand le vieillard le prit dans ses bras comme pour sceller pour de bon la prise de pouvoir.
Le peuple des marches était un groupe à part, une sorte de bulle à l'écart du reste de l'orage. Un peuple de montagne, loyal avant toute chose envers les siens. Chaque homme ou femme applaudit en le voyant de retour, la famille passe toujours en premier. Pas un qui ne pu douter qu'Asgeir serait un seigneur luttant pour les siens, on lui pardonna son comportement de feu passé. Une domestique le mena alors dans les appartements de feu Lord Béric, la cheminée crépitait déjà de flammes douces. Un repas fût proposé à Asgeir le déclinant avec politesse pour prendre place sur le fauteuil en bois présent dans la chambre, le soldat ne ferma pas l'oeil de la nuit. Comment le pouvoir de toute façon ? Son esprit vagabonda au grès des souvenirs, par gratitude il offrit à ses gens une semaine entière de festivité. Participant aux réparations de sa demeure comme le plus humble des ouvriers, cependant l'homme ne fut jamais complètement là. Souvent l'air songeur, on pouvait le voir, marchant sur les hauts remparts donnant sur Dorne.
Pas un instant il ne prononça un nom, ne murmura l'ombre d'une pensée vers elle. Du plus noble chevalier au plus modeste paysans, chacun savait pourtant qui occupait son esprit avec tant de redondance. La belle des terres ensoleillés, la vipère noire. Il n'était pas rare de voir le seigneur des lieux sifflant en souriant la fameuse chanson sur la femme du dornien, lui qui risqua plus jeune de mourir sous la lame du père d'Ashara. Il dîna seul cette soirée la, le désavantage sans doute d'être le seul membre de sa famille. Comme souvent ensuite, vêtu d'une longue cape, couverte de fourrure sur l’encolure. Asgeir marcha dans son immense maison, avant de prendre place dans son fauteuil pour y lire un peu. Pourtant ce soir fut différent, il quitta sa chambre. Allant sans raison précise dans la salle d'arme, la il y poussa un long soupir. Il ne lui avait falllut que quelques jours pour ressentir la tristesse d'une vie paisible de seigneur, lui qui combattit avec tant de bravoure, voyagea pour ensuite protéger le peuple. Asgeir fit glisser ses doigts le long d'une épée, en lui brûler le désir impétueux de se battre, même s'il n'avait plus aucune cause à défendre. " Ai-je vraiment terminé de me battre ?" Dit-il alors avec amusement, en fixant la bannière de sa maison.
Un capuchon lui recouvrant le visage, le nouveau seigneur de la maison parvint aux portes de la forteresse alors. Après qu'un silence de mort se fut installé, un craquement assourdissant annonça l'ouverture des portes mêlant bois et acier de très bonne épaisseur. De l'autre côté se trouvait une large assistance, doucement le Dondarrion avança vers eux. Un homme de bonne taille se présenta devant lui, l'air vieux et fatigué. Une impressionnante force se dégageait de son regard dur, il jaugea l'ancien bâtard. Le maître d'arme du château grogna un peu alors en approchant son visage de celui d'Asgeir, le jeune homme s'écarta par la force des choses. " C'est un vrai miracle qu'avec ta bêtise tu sois toujours en vie ! Bon retour chez toi mon petit, Havrenoir est tienne Seigneur Dondarrion !" Un frisson de bien-être lui parcourut alors la colonne vertébrale, sensation décuplée quand le vieillard le prit dans ses bras comme pour sceller pour de bon la prise de pouvoir.
Le peuple des marches était un groupe à part, une sorte de bulle à l'écart du reste de l'orage. Un peuple de montagne, loyal avant toute chose envers les siens. Chaque homme ou femme applaudit en le voyant de retour, la famille passe toujours en premier. Pas un qui ne pu douter qu'Asgeir serait un seigneur luttant pour les siens, on lui pardonna son comportement de feu passé. Une domestique le mena alors dans les appartements de feu Lord Béric, la cheminée crépitait déjà de flammes douces. Un repas fût proposé à Asgeir le déclinant avec politesse pour prendre place sur le fauteuil en bois présent dans la chambre, le soldat ne ferma pas l'oeil de la nuit. Comment le pouvoir de toute façon ? Son esprit vagabonda au grès des souvenirs, par gratitude il offrit à ses gens une semaine entière de festivité. Participant aux réparations de sa demeure comme le plus humble des ouvriers, cependant l'homme ne fut jamais complètement là. Souvent l'air songeur, on pouvait le voir, marchant sur les hauts remparts donnant sur Dorne.
Pas un instant il ne prononça un nom, ne murmura l'ombre d'une pensée vers elle. Du plus noble chevalier au plus modeste paysans, chacun savait pourtant qui occupait son esprit avec tant de redondance. La belle des terres ensoleillés, la vipère noire. Il n'était pas rare de voir le seigneur des lieux sifflant en souriant la fameuse chanson sur la femme du dornien, lui qui risqua plus jeune de mourir sous la lame du père d'Ashara. Il dîna seul cette soirée la, le désavantage sans doute d'être le seul membre de sa famille. Comme souvent ensuite, vêtu d'une longue cape, couverte de fourrure sur l’encolure. Asgeir marcha dans son immense maison, avant de prendre place dans son fauteuil pour y lire un peu. Pourtant ce soir fut différent, il quitta sa chambre. Allant sans raison précise dans la salle d'arme, la il y poussa un long soupir. Il ne lui avait falllut que quelques jours pour ressentir la tristesse d'une vie paisible de seigneur, lui qui combattit avec tant de bravoure, voyagea pour ensuite protéger le peuple. Asgeir fit glisser ses doigts le long d'une épée, en lui brûler le désir impétueux de se battre, même s'il n'avait plus aucune cause à défendre. " Ai-je vraiment terminé de me battre ?" Dit-il alors avec amusement, en fixant la bannière de sa maison.
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story of beast and viper
Quand un simple murmure devint une parole. J’entendis ma mère, discutant avec une servante. Un ton frêle. Cependant, la détermination était pourtant présente dans sa voix. L’épaisseur de la porte ne pouvait aller contre cette idée. Espionner ne demeurait pas dans mes habitudes. Du moins, avec les proches. Ma mère faisait parti de ces personnes qui avaient une confiance limitée. Elle ne comprenait pas mes envies de venir en aide, au delà de la forteresse Wyl. Depuis la disparition de mon père, nous avions un accord. En aucun cas elle devait s’occuper de mes responsabilités. Les cachoteries n’avait pas lieu d’exister. Je pénétrai dans la chambre sans aucune permission de ma génitrice. Elle s’était habituée à mon manque de politesse quand je savais qu’il y avait un problème. « Que se passe-t-il, mère ? » Une voix douce et prévoyante pour camoufler l’agacement. Malheureusement, elle était aussi têtue. Une hérédité qui s’avérait être un atout quand on y était pas confronté. Mon regard dans le sien, essayant de briser ce silence qui la rongeait. Le plus hilarant dans tout cela ? Elle savait au fond d’elle que j’apprendrais cette histoire, tôt ou tard. « Valena, pourrais-tu me répondre. » dis-je en me tournant vers la servante. Je lisais l’hésitation et la peur dans ses yeux. Qui devait-elle choisir dans ce dilemme ? Une dame ayant peu de droit sur les lieux à cause d’une santé déplorable où la vraie propriétaire qui lui offre un logement et de la nourriture pour sa famille. J’étais douce et avenante seulement avec les personnes qui ne se moquaient pas de moi. « Dois-je te rappeler qui se charge de te nourrir ? » Ma mère rejoignit la chaise la plus proche pour laisser la jeune femme raconter la fameuse nouvelle. Autant ne pas voir ma réaction et profiter des dernières secondes de silence avant la tempête. Asgeir n’avait pas péri quinze ans auparavant. Il se situait à quatre-vingt kilomètres de là, chez lui. J’essayais de camoufler ma confusion en criant sur ma mère à propos de ses tentatives de dissimulation. Elle craignait l’idée de lui rendre visite. Un sourire et une promesse. Un engagement brisé dans les prochaines heures. Les diners ne se faisaient plus dans la salle principale depuis plusieurs mois. Sa chambre était le lieu où elle passait pratiquement toutes ses journées. Je confirmai mon absence en racontant des obligations à l’extérieur de l’enceinte. Ils savaient où je me dirigeais malgré le silence. Asgeir, fils de Beric Dondarrion, l’homme à qui j’avais offert mon coeur, était bien connu dans les environs.
Cette histoire d’amour avait dépassé nos familles. Encore aujourd’hui, des enfants me posaient des questions en apprenant mon nom. Le sourire était de rigueur et pourtant, c’était un coeur blessé et meurtri qui voudrait parler. Six longues heures acharnées à cheval, prise au dépourvu par l’obscurité et les émotions. La route ne se faisait pas seule. Dornienne mais, pas inconsciente. J’avais choisi un brave qui m’accompagnait à tous mes voyages sur Dorne. La discrétion était de mise. Chose difficile dans notre monde. Les murs avaient des oreilles, même quand on avait rien à se reprocher. « Je suis Lady Ashara de la maison Wyl. Pourrais-je m’entretenir avec le seigneur de ces lieux ? » annonçai-je à l’inconnu placé à la porte. J’aurais pu utiliser une fausse identité mais, je ne désirais pas me cacher à cet instant. Il me demanda de patienter à l’extérieur. Nous débarquions au beau milieu de la nuit malgré le départ en fin de journée. Nous avions dérangé et ce n’était pas l’objectif. Mon compagnon de route me posa la même question avant notre départ, étais-je vraiment certaine de vouloir le revoir. L’hésitation ne m’avait pas effleurée une seule seconde. Je désirais en savoir plus à propos de ses années loin de Havrenoir. Certes, je possédais encore de la rancoeur sur le fait de ne pas avoir été au courant de cette pseudo disparition. Malgré l’annonce de sa mort, j’avais tenté de faire des recherches mais, le résultat n’avait jamais été concluant. Incompétente va. L’homme revint enfin après plusieurs minutes pour nous laisser pénétrer dans la demeure. La tension avait surement jamais atteint ce stade. Etrange de vagabonder de nouveau entre ses murs, interdits durant les derniers mois de cette aventure. On m’invita à entrer dans un pièce avant de refermer. Et je le vis. Je n’arrivais pas à y croire. Seulement quelques mètres nous séparaient. Je restais d’ailleurs près de la porte. Mon corps ne pouvait faire aucun mouvement. Je restais au moins dix secondes à le contempler. Je l’aurais reconnu dans une foule. Ce même regard et ces traits qui le définissaient. Il avait évidemment changé, je le connaissais trop bien pour ne pas le remarquer. Dans un sens, qui ne changerait pas après plus d’une décennie passée. Sa vie avait surement été difficile. « Depuis combien de temps les dieux ont-ils décidé de te faire ramener parmi nous ? » essayai-je de dire en camouflant l’ironie. Un ton qui pourrait être ressenti comme glacial.
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In Dorne she walked among vipers and none would bite her.
feat. Asgeir & Ashara© EMAINE
Soudain l'on frappa à la porte semi close, pour ensuite l'ouvrir doucement. Un homme en arme s'avança dans la pièce, n'osant pas croiser le regard de son seigneur à l'annonce de la nouvelle. Asgeir s'en approcha alors en souriant lui donnnant une légère tape amicale sur l'épaule, il pencha son visage sur le côté en lui demandant de dire une bonne fois pour toute la raison de son entrée. " Je... J'ai lady Ashara Wyl à ma porte mon seigneur... Elle semble vraiment déterminée à vous voir ! " Asgeir plissa alors son front et lui fit signe de se taire et de ne pas dire la suite, il s'écarta de l'homme et fit quelques pas vers l'une des fenêtres. Croisant les bras tout en prenant un air de réflexion, cela ne pouvait être vrai. Était-il au coeur d'un songe ? Lui offrant une fois de plus le pâle reflet d'une retrouvaille avec elle, pour au matin lui arracher ce trésor quand ouvrir les yeux il lui faudrait ? Cherchant dans le moindre bruissement de feuilles, chaque étoile dans le ciel la réponse à son interrogation.
Finalement il hôcha la tête indiquant à l'homme d'arme de faire venir la jeune noble de Dorne, lui qui brava mille périples Il pu entendre son coeur battre à en rompre les os de sa poitrine, le Dondarrion patienta plusieurs minutes. Entendant les bruits des pas approchants il serra d'une forte pression ses doigts autour de ses biceps, n'ayant pas changer de posture depuis son accord pour la faire venir. La porte grinça et après une bref reprise de souffle il se tourna vers elle, certes il devait lui paraître bien différent. Une vie de guerre et de voyages dans le monde entier, lui donnant sans doute un air quelque peu sauvage. Elle demeura immobile et lui également, elle était devenue une véritable femme. Arborant une beauté presque trop insolente pour être véritable, les yeux bleu azur du seigneur la dévisageant. Comme pour chercher sur le visage de la belle, des traits familier. " J'ai promis ma vie à une seule personne, ni aux dieux ni à un roi. Je ne puis mourir à moins que ma dame ne me le commande... Ordonne le et ma vie prends fin ici et maintenant...."
Asgeir s'inclina doucement vers elle en souriant, elle semblait froide avec lui. Ce n'était pas la première fois que le Dondarrion devrait briser son armure protectrice, plus jeune il parvint à la séduire avec son apparente joie de vivre et son don pour n'avoir peur de rien. Aujourd'hui même si l'homme demeurait bien moins joyeux, il n'en restait pas moins sans aucune peur. Il avança doucement vers elle, une démarche plus lourde et lente que dans son adolescence, sans doute le poids des épreuves. Asgeir stoppa son approche à quelques mètres d'elle, posant une main contre son torse. " J'ai tué des milliers d'hommes, seulement par espoir de te retrouver."
Finalement il hôcha la tête indiquant à l'homme d'arme de faire venir la jeune noble de Dorne, lui qui brava mille périples Il pu entendre son coeur battre à en rompre les os de sa poitrine, le Dondarrion patienta plusieurs minutes. Entendant les bruits des pas approchants il serra d'une forte pression ses doigts autour de ses biceps, n'ayant pas changer de posture depuis son accord pour la faire venir. La porte grinça et après une bref reprise de souffle il se tourna vers elle, certes il devait lui paraître bien différent. Une vie de guerre et de voyages dans le monde entier, lui donnant sans doute un air quelque peu sauvage. Elle demeura immobile et lui également, elle était devenue une véritable femme. Arborant une beauté presque trop insolente pour être véritable, les yeux bleu azur du seigneur la dévisageant. Comme pour chercher sur le visage de la belle, des traits familier. " J'ai promis ma vie à une seule personne, ni aux dieux ni à un roi. Je ne puis mourir à moins que ma dame ne me le commande... Ordonne le et ma vie prends fin ici et maintenant...."
Asgeir s'inclina doucement vers elle en souriant, elle semblait froide avec lui. Ce n'était pas la première fois que le Dondarrion devrait briser son armure protectrice, plus jeune il parvint à la séduire avec son apparente joie de vivre et son don pour n'avoir peur de rien. Aujourd'hui même si l'homme demeurait bien moins joyeux, il n'en restait pas moins sans aucune peur. Il avança doucement vers elle, une démarche plus lourde et lente que dans son adolescence, sans doute le poids des épreuves. Asgeir stoppa son approche à quelques mètres d'elle, posant une main contre son torse. " J'ai tué des milliers d'hommes, seulement par espoir de te retrouver."
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story of beast and viper
Asgeir. Une identité qui rythmait ma vie. Une histoire authentique et passionnelle. On nous apprenait que l’amour venait (peut-être) avec le temps du mariage. Comment croire en cette thèse quand nous l’avions vécu autrement ? Peu connaissaient la signification de ce sentiment. Ce fut un délice d’y gouter, malgré les interdits. Depuis sa disparition, je n’avais pas cherché à combler ce vide dans les bras d’un autre, bien au contraire. Dans mon esprit, je les comparais sans cesse avec mon premier amour. Certes, il avait son caractère, comme tous. Pourtant, j’admirais sa fougue, cette manière de voir le monde. Asgeir ne demeurait pas comme ces petits seigneurs arrogants qui insinuaient savoir le fonctionnement de Westeros grâce aux ouvrages. Ces hommes là ne possédaient que les mots « pouvoir » et « manipulation » à leur bouche. La place de la femme était un autre sujet tabou. Cela les effrayait de rencontrer une personne du sexe opposé avec des responsabilités. Difficile de trouver une dornienne sans son mot à dire face à son époux.
Après ma remarque, j’essayais de ne pas croiser son regard. Asgeir était vraiment le seul à pouvoir posséder cette emprise. Je ne pouvais pas être faible. C’était interdit depuis des années. La vipère noire ne se réduisait pas à montrer les émotions qui l’animait, de peur des représailles. Pourtant, c’était Asgeir en face de moi. L’homme qui occupait mes pensées malgré les dires. Il m’avouait son amour et je restais de marbre. « Penses-tu vraiment que nous pouvons réparer cette absence ? » Quelle femme rejèterait ces mots annoncés ? Je n’avais jamais vu Asgeir comme les autres. Aucun noble avec des titres avait son courage et cette morale. Beaucoup le définissaient seulement avec son statut alors, que ces personnes avaient aucune valeur profonde. Je restais sceptique sous la peur de nos fantômes. « Ne devrions-nous pas apprendre de nos actes passés ? » dis-je en ayant cette fois-ci la décence de le regarder quelques secondes dans ses yeux bleus. Certes, nos pères ne se trouvaient plus ici pour jouer contre nous mais qui serait donc l’ennemi à présent ? Il s’était rapproché et je lui répondais en m’écartant. Des pas lents en direction de la fenêtre. La route m’avait épuisé. J’en avais l’habitude pourtant. La différence était que ce fois-ci, nous avions pressés le pas. Je m’asseyais sur le bord en prenant quelques secondes de réflexion. « Je suis venue ici pour m’assurer que cette nouvelle était fondée et.. » Une voix qui se fragilisa face aux pensées profondes. Un combat entre la raison et le coeur. A l’adolescence, je me serais moquée des autres, de leurs avis qui n’aurait pas lieu d’être. « Malgré toutes ces années, mon coeur t’appartient, Asgeir mais.. » Je baissais enfin ma garde. La délicate Ashara apparut à cet instant. Je détestais montrer mes craintes. Il était ma faiblesse.. Je plongeais mon regard dans le sien pour trouver du réconfort. « Je ne supporterais pas de te perdre une nouvelle fois.. » Je pensais avoir retiré ses mots de mon vocabulaire en apprenant sa disparition. Cela serait donner raison à tous ceux qui étaient contre notre histoire mais, avais-je assez de force ? Je croyais déjà en avoir à l’époque.
AVENGEDINCHAINS