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story of beast and viper pv* Ashara

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In Dorne she walked among vipers and none would bite her.
   feat. Asgeir & Ashara

© EMAINE
Le vent de cette nuit, fût telle une lame aiguisée. Lui traversant la chaire abîmée par une décennie de lutte sans fin, combien chaque pas alors si lourd de sens déposaientt sur ses épaules le poids de souvenirs tant merveilleux que terribles et glaciales, la démarche de l'homme pesante ne se voulait pas discrète. Il était de toute façon de connaissance publique qu'il était sur le chemin du retour, pour beaucoup Asgeir avait les traits d'un titan. Comment pouvait-il en être autrement pour la cruelle et grandiose bête du trident, qui infligea en son temps une cicatrice si profonde dans les coeurs des victorieux d'hier ? " En tant que Seigneur de la maison Dondarrion, je dois te dire que tu es une profonde déception ! En tant que père, je ne peux être que fier que nous partagions le même sang mon fils. Va, trouve ta route, un jour nous partagerons nos histoires autour d'un verre je te le promet !" Asgeir plissa son regard au moment où il se souvint des dires de son géniteur, la mort seul pouvant briser la parole d'un homme d'honneur.

Un capuchon lui recouvrant le visage, le nouveau seigneur de la maison parvint aux portes de la forteresse alors. Après qu'un silence de mort se fut installé, un craquement assourdissant annonça l'ouverture des portes mêlant bois et acier de très bonne épaisseur. De l'autre côté se trouvait une large assistance, doucement le Dondarrion avança vers eux. Un homme de bonne taille se présenta devant lui, l'air vieux et fatigué. Une impressionnante force se dégageait de son regard dur, il jaugea l'ancien bâtard. Le maître d'arme du château grogna un peu alors en approchant son visage de celui d'Asgeir, le jeune homme s'écarta par la force des choses. " C'est un vrai miracle qu'avec ta bêtise tu sois toujours en vie ! Bon retour chez toi mon petit, Havrenoir est tienne Seigneur Dondarrion !" Un frisson de bien-être lui parcourut alors la colonne vertébrale, sensation décuplée quand le vieillard le prit dans ses bras comme pour sceller pour de bon la prise de pouvoir.

Le peuple des marches était un groupe à part, une sorte de bulle à l'écart du reste de l'orage. Un peuple de montagne, loyal avant toute chose envers les siens. Chaque homme ou femme applaudit en le voyant de retour, la famille passe toujours en premier. Pas un qui ne pu douter qu'Asgeir serait un seigneur luttant pour les siens, on lui pardonna son comportement de feu passé. Une domestique le mena alors dans les appartements de feu Lord Béric, la cheminée crépitait déjà de flammes douces. Un repas fût proposé à Asgeir le déclinant avec politesse pour prendre place sur le fauteuil en bois présent dans la chambre, le soldat ne ferma pas l'oeil de la nuit. Comment le pouvoir de toute façon ? Son esprit vagabonda au grès des souvenirs, par gratitude il offrit à ses gens une semaine entière de festivité. Participant aux réparations de sa demeure comme le plus humble des ouvriers, cependant l'homme ne fut jamais complètement là. Souvent l'air songeur, on pouvait le voir, marchant sur les hauts remparts donnant sur Dorne.

Pas un instant il ne prononça un nom, ne murmura l'ombre d'une pensée vers elle. Du plus noble chevalier au plus modeste paysans, chacun savait pourtant qui occupait son esprit avec tant de redondance. La belle des terres ensoleillés, la vipère noire. Il n'était pas rare de voir le seigneur des lieux sifflant en souriant la fameuse chanson sur la femme du dornien, lui qui risqua plus jeune de mourir sous la lame du père d'Ashara. Il dîna seul cette soirée la, le désavantage sans doute d'être le seul membre de sa famille. Comme souvent ensuite, vêtu d'une longue cape, couverte de fourrure sur l’encolure. Asgeir marcha dans son immense maison, avant de prendre place dans son fauteuil pour y lire un peu. Pourtant ce soir fut différent, il quitta sa chambre. Allant sans raison précise dans la salle d'arme, la il y poussa un long soupir. Il ne lui avait falllut que quelques jours pour ressentir la tristesse d'une vie paisible de seigneur, lui qui combattit avec tant de bravoure, voyagea pour ensuite protéger le peuple. Asgeir fit glisser ses doigts le long d'une épée, en lui brûler le désir impétueux de se battre, même s'il n'avait plus aucune cause à défendre. " Ai-je vraiment terminé de me battre ?" Dit-il alors avec amusement, en fixant la bannière de sa maison.
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story of beast and viper

Quand un simple murmure devint une parole. J’entendis ma mère, discutant avec une servante. Un ton frêle. Cependant, la détermination était pourtant présente dans sa voix. L’épaisseur de la porte ne pouvait aller contre cette idée. Espionner ne demeurait pas dans mes habitudes. Du moins, avec les proches. Ma mère faisait parti de ces personnes qui avaient une confiance limitée. Elle ne comprenait pas mes envies de venir en aide, au delà de la forteresse Wyl. Depuis la disparition de mon père, nous avions un accord. En aucun cas elle devait s’occuper de mes responsabilités. Les cachoteries n’avait pas lieu d’exister. Je pénétrai dans la chambre sans aucune permission de ma génitrice. Elle s’était habituée à mon manque de politesse quand je savais qu’il y avait un problème. « Que se passe-t-il, mère ? » Une voix douce et prévoyante pour camoufler l’agacement. Malheureusement, elle était aussi têtue. Une hérédité qui s’avérait être un atout quand on y était pas confronté. Mon regard dans le sien, essayant de briser ce silence qui la rongeait. Le plus hilarant dans tout cela ? Elle savait au fond d’elle que j’apprendrais cette histoire, tôt ou tard. « Valena, pourrais-tu me répondre. » dis-je en me tournant vers la servante. Je lisais l’hésitation et la peur dans ses yeux. Qui devait-elle choisir dans ce dilemme ? Une dame ayant peu de droit sur les lieux à cause d’une santé déplorable où la vraie propriétaire qui lui offre un logement et de la nourriture pour sa famille. J’étais douce et avenante seulement avec les personnes qui ne se moquaient pas de moi. « Dois-je te rappeler qui se charge de te nourrir ? » Ma mère rejoignit la chaise la plus proche pour laisser la jeune femme raconter la fameuse nouvelle. Autant ne pas voir ma réaction et profiter des dernières secondes de silence avant la tempête. Asgeir n’avait pas péri quinze ans auparavant. Il se situait à quatre-vingt kilomètres de là, chez lui. J’essayais de camoufler ma confusion en criant sur ma mère à propos de ses tentatives de dissimulation. Elle craignait l’idée de lui rendre visite. Un sourire et une promesse. Un engagement brisé dans les prochaines heures. Les diners ne se faisaient plus dans la salle principale depuis plusieurs mois. Sa chambre était le lieu où elle passait pratiquement toutes ses journées. Je confirmai mon absence en racontant des obligations à l’extérieur de l’enceinte. Ils savaient où je me dirigeais malgré le silence. Asgeir, fils de Beric Dondarrion, l’homme à qui j’avais offert mon coeur, était bien connu dans les environs.

Cette histoire d’amour avait dépassé nos familles. Encore aujourd’hui, des enfants me posaient des questions en apprenant mon nom. Le sourire était de rigueur et pourtant, c’était un coeur blessé et meurtri qui voudrait parler. Six longues heures acharnées à cheval, prise au dépourvu par l’obscurité et les émotions. La route ne se faisait pas seule. Dornienne mais, pas inconsciente. J’avais choisi un brave qui m’accompagnait à tous mes voyages sur Dorne. La discrétion était de mise. Chose difficile dans notre monde. Les murs avaient des oreilles, même quand on avait rien à se reprocher. « Je suis Lady Ashara de la maison Wyl. Pourrais-je m’entretenir avec le seigneur de ces lieux ? » annonçai-je à l’inconnu placé à la porte. J’aurais pu utiliser une fausse identité mais, je ne désirais pas me cacher à cet instant. Il me demanda de patienter à l’extérieur. Nous débarquions au beau milieu de la nuit malgré le départ en fin de journée. Nous avions dérangé et ce n’était pas l’objectif. Mon compagnon de route me posa la même question avant notre départ, étais-je vraiment certaine de vouloir le revoir. L’hésitation ne m’avait pas effleurée une seule seconde. Je désirais en savoir plus à propos de ses années loin de Havrenoir. Certes, je possédais encore de la rancoeur sur le fait de ne pas avoir été au courant de cette pseudo disparition. Malgré l’annonce de sa mort, j’avais tenté de faire des recherches mais, le résultat n’avait jamais été concluant. Incompétente va. L’homme revint enfin après plusieurs minutes pour nous laisser pénétrer dans la demeure. La tension avait surement jamais atteint ce stade. Etrange de vagabonder de nouveau entre ses murs, interdits durant les derniers mois de cette aventure. On m’invita à entrer dans un pièce avant de refermer. Et je le vis. Je n’arrivais pas à y croire. Seulement quelques mètres nous séparaient. Je restais d’ailleurs près de la porte. Mon corps ne pouvait faire aucun mouvement. Je restais au moins dix secondes à le contempler. Je l’aurais reconnu dans une foule. Ce même regard et ces traits qui le définissaient. Il avait évidemment changé, je le connaissais trop bien pour ne pas le remarquer. Dans un sens, qui ne changerait pas après plus d’une décennie passée. Sa vie avait surement été difficile. « Depuis combien de temps les dieux ont-ils décidé de te faire ramener parmi nous ? » essayai-je de dire en camouflant l’ironie. Un ton qui pourrait être ressenti comme glacial.




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In Dorne she walked among vipers and none would bite her.
   feat. Asgeir & Ashara

© EMAINE
Soudain l'on frappa à la porte semi close, pour ensuite l'ouvrir doucement. Un homme en arme s'avança dans la pièce, n'osant pas croiser le regard de son seigneur à l'annonce de la nouvelle. Asgeir s'en approcha alors en souriant lui donnnant une légère tape amicale sur l'épaule, il pencha son visage sur le côté en lui demandant de dire une bonne fois pour toute la raison de son entrée. " Je... J'ai lady Ashara Wyl à ma porte mon seigneur... Elle semble vraiment déterminée à vous voir ! " Asgeir plissa alors son front et lui fit signe de se taire et de ne pas dire la suite, il s'écarta de l'homme et fit quelques pas vers l'une des fenêtres. Croisant les bras tout en prenant un air de réflexion, cela ne pouvait être vrai. Était-il au coeur d'un songe ? Lui offrant une fois de plus le pâle reflet d'une retrouvaille avec elle, pour au matin lui arracher ce trésor quand ouvrir les yeux il lui faudrait ? Cherchant dans le moindre bruissement de feuilles, chaque étoile dans le ciel la réponse à son interrogation.

Finalement il hôcha la tête indiquant à l'homme d'arme de faire venir la jeune noble de Dorne, lui qui brava mille périples Il pu entendre son coeur battre à en rompre les os de sa poitrine, le Dondarrion patienta plusieurs minutes. Entendant les bruits des pas approchants il serra d'une forte pression ses doigts autour de ses biceps, n'ayant pas changer de posture depuis son accord pour la faire venir. La porte grinça et après une bref reprise de souffle il se tourna vers elle, certes il devait lui paraître bien différent. Une vie de guerre et de voyages dans le monde entier, lui donnant sans doute un air quelque peu sauvage. Elle demeura immobile et lui également, elle était devenue une véritable femme. Arborant une beauté presque trop insolente pour être véritable, les yeux bleu azur du seigneur la dévisageant. Comme pour chercher sur le visage de la belle, des traits familier. " J'ai promis ma vie à une seule personne, ni aux dieux ni à un roi. Je ne puis mourir à moins que ma dame ne me le commande... Ordonne le et ma vie prends fin ici et maintenant...."

Asgeir s'inclina doucement vers elle en souriant, elle semblait froide avec lui. Ce n'était pas la première fois que le Dondarrion devrait briser son armure protectrice, plus jeune il parvint à la séduire avec son apparente joie de vivre et son don pour n'avoir peur de rien. Aujourd'hui même si l'homme demeurait bien moins joyeux, il n'en restait pas moins sans aucune peur. Il avança doucement vers elle, une démarche plus lourde et lente que dans son adolescence, sans doute le poids des épreuves. Asgeir stoppa son approche à quelques mètres d'elle, posant une main contre son torse. " J'ai tué des milliers d'hommes, seulement par espoir de te retrouver."
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story of beast and viper

Asgeir. Une identité qui rythmait ma vie. Une histoire authentique et passionnelle. On nous apprenait que l’amour venait (peut-être) avec le temps du mariage. Comment croire en cette thèse quand nous l’avions vécu autrement ? Peu connaissaient la signification de ce sentiment. Ce fut un délice d’y gouter, malgré les interdits. Depuis sa disparition, je n’avais pas cherché à combler ce vide dans les bras d’un autre, bien au contraire. Dans mon esprit, je les comparais sans cesse avec mon premier amour. Certes, il avait son caractère, comme tous. Pourtant, j’admirais sa fougue, cette manière de voir le monde. Asgeir ne demeurait pas comme ces petits seigneurs arrogants qui insinuaient savoir le fonctionnement de Westeros grâce aux ouvrages. Ces hommes là ne possédaient que les mots « pouvoir » et « manipulation » à leur bouche. La place de la femme était un autre sujet tabou. Cela les effrayait de rencontrer une personne du sexe opposé avec des responsabilités. Difficile de trouver une dornienne sans son mot à dire face à son époux.

Après ma remarque, j’essayais de ne pas croiser son regard. Asgeir était vraiment le seul à pouvoir posséder cette emprise. Je ne pouvais pas être faible. C’était interdit depuis des années. La vipère noire ne se réduisait pas à montrer les émotions qui l’animait, de peur des représailles. Pourtant, c’était Asgeir en face de moi. L’homme qui occupait mes pensées malgré les dires. Il m’avouait son amour et je restais de marbre. « Penses-tu vraiment que nous pouvons réparer cette absence ? » Quelle femme rejèterait ces mots annoncés ? Je n’avais jamais vu Asgeir comme les autres. Aucun noble avec des titres avait son courage et cette morale. Beaucoup le définissaient seulement avec son statut alors, que ces personnes avaient aucune valeur profonde. Je restais sceptique sous la peur de nos fantômes. « Ne devrions-nous pas apprendre de nos actes passés ? » dis-je en ayant cette fois-ci la décence de le regarder quelques secondes dans ses yeux bleus. Certes, nos pères ne se trouvaient plus ici pour jouer contre nous mais qui serait donc l’ennemi à présent ? Il s’était rapproché et je lui répondais en m’écartant. Des pas lents en direction de la fenêtre. La route m’avait épuisé.  J’en avais l’habitude pourtant. La différence était que ce fois-ci, nous avions pressés le pas. Je m’asseyais sur le bord en prenant quelques secondes de réflexion. « Je suis venue ici pour m’assurer que cette nouvelle était fondée et.. » Une voix qui se fragilisa face aux pensées profondes. Un combat entre la raison et le coeur. A l’adolescence, je me serais moquée des autres, de leurs avis qui n’aurait pas lieu d’être. « Malgré toutes ces années, mon coeur t’appartient, Asgeir mais.. » Je baissais enfin ma garde. La délicate Ashara apparut à cet instant. Je détestais montrer mes craintes. Il était ma faiblesse.. Je plongeais mon regard dans le sien pour trouver du réconfort. « Je ne supporterais pas de te perdre une nouvelle fois.. » Je pensais avoir retiré ses mots de mon vocabulaire en apprenant sa disparition. Cela serait donner raison à tous ceux qui étaient contre notre histoire mais, avais-je assez de force ? Je croyais déjà en avoir à l’époque.




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In Dorne she walked among vipers and none would bite her.
   feat. Asgeir & Ashara

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De la terre et de l'eau, ce que les hommes désirent depuis les temps les plus anciens. Chacun avec orgueil arguant combattre pour les dieux, l'honneur et bien d'autres raisons encore. Ce qu'un mortel peut voir, le mortel le réclame pour lui aussitôt. Pouvoir et or, remplaçant dans notre chaîne alimentaire le sang et la chaire. Seul les forts ont pu voir la fin de la guerre, pour les autres le cycle sans fin recommence encore et toujours. Martell, Lannister ou bien Arryn. Dans le monde des puissants, pour abattre un homme, la mise à mort débute par la destruction de son nom. Les bâtards ne meurent pas au combat, non il disparaisse et un autre sort de l'ombre à sa place. " Je pense que le mot impossible, n'est en rien dans notre lexique quand nous sommes ensemble ma chère... Je ne saurais apprendre la perte, la solitude et l'hiver sans une pensée pour toi Ashara. " Asgeir soupira quelques instants, glissant ses mains dans son dos, marchant quelques pas vers le présentoir d'armes. Son regard se plissant doucement aux souvenirs de sa longue errance dans le monde. " Asgeir Storm est mort il y a si longtemps, mort quand l'eau s'est infiltrée dans sa gorge. Quand il a ouvert les lèvres pour en finir au fond de cette rivière, Pourquoi ce corps n'est pas mort avec lui ? Je ne saurais dire, je suis de retour vers un lieu n'ayant pas changer... Mais qui est cet homme revenu dans cette maison, de cela je n'e sais rien..."

On voyait à tord les marches de Dorne, comme une terre de danger et de gens durs. Pourtant la majorité du temps rien n'y arrivait, un endroit dans les montagnes loin des tumultes du royaume. C'était également une terre de rancune entre deux régions, celle-ci prenant toute la place dans le coeur des hommes. Ne laissant à l'amour que la triste chimère d'une existence à peine possible, Si Asgeir avait pu le faire, le bâtard aurait t-il choisit de détourner le regard de cette femme ? Combien de vies, de peine aurait pu être ainsi évité ? Pourquoi quand une âme sent la destruction dans le siège d'une passion, ne fuit-il pas cette flamme ? Pourquoi au contraire fonce t-il avec toute la rage d'une bête vers le point ou tout explosera ? Si à la fin de la traversée il ne peut que tout perdre, la vraie folie ne serait pas simplement d'avoir l'audace de tout acquérir avant la chute ? " Voilà le choix que je te propose lady Wyl, quitte ctte pièce dés maintenant, ne te retourne pas et poursuite ta vie telle que tu la connais à présent. Ou reste la ou tu es et je vais venir à toi pour saisir ta hanche, t'embrasser à en rendre jaloux les sept de ne pas être mortels..."

Le Dondarrion n'était pas un homme de vaine diplomatie, parfois pour savoir si le feu est toujours puissant, il faut clairement y mettre la main pour ressentir une nouvelle brûlure. Il se tourna alors vers elle, lui laissant alors ce qui sembla être toute une éternité pour qu'elle décidée une fois pour toute de son sort. Le pouce légèrement enfoncé dans la boucle de sa ceinture Asgeir patienta, comme un animal avant de bondir sur sa proie. Quand alors il en fut assez, un premier pas suivit par d'autres indiqua alors la ferme intention du seigneur. Pas d'hésitation ou de crainte dans ses yeux bleus, une légion aurait pu se tenir entre lui et elle que rien n'aurait su l'arrêté dans sa course. Sa main puissante se refermant sur la courbe voluptueuse de la belle, Asgeir la força lentement à reculer vers le mur le plus proche. L'acculant sans fuite possible, le contact des lèvres ne fut rien d'autre qu'une collision violente entre deux corps attiré par une gravité identique, un mouvement chaotique de lèvres et de langues décrivant malgré tout une chorégraphie apprise par cœur par ces deux personnes uniquement. Asgeir éloigna doucement son visage de celui de la vipère, la respiration plus que rapide. "Je ne veux plus être cette bête que les gens craignent... Je veux être... Cet homme que je fus autrefois, celui pouvant ressentir, de l'espoir, de la joie..."

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story of beast and viper

J’avais perdu cette habitude de parler des sentiments. Une Ashara plus fermée sur elle-même, qui passait son temps à penser aux autres. A trop se donner, on s’abonnait. Cachée dans les tâches pour éviter les déceptions personnelles. Ma mère en était un parfait exemple. On passait des journées entières dans le même lieu et pourtant, je la voyais peu. La crainte d’apprendre de mauvaises nouvelles et finir seule sur ces terres. Je venais l’aider s’il y avait besoin mais, en évitant les grandes discussions car au fond, je savais qu’elle me laisserait au bout du chemin. Quand on s’abandonnait, on ne souffrait plus. Quand on s’abandonnait même à la tristesse, on ne souffrait plus. Voici comment je pouvais résumer ma vision de ces dernières années. Assise sur le bord de la fenêtre, je ne réussissais plus à le regarder. Les mains s’occupaient avec les décorations de la robe et les yeux en faisaient autant. Il avait surement vécu des évènements atroces, invivables, pendant que mon seul malheur fut l'absence et des discours interminables. Je possédais aucune référence face à cela. Ce passé aurait pu être évité mais, naive et amoureuse, je croyais en cette bienveillance de l’Homme. Etions-nous les seuls à assimiler cette affection, cet amour aussi fort malgré les interdits ? Il était possible de trouver cette ardeur bien avant les grandes promesses. Nous vivions dans un monde qui ne demeurait pas le nôtre. On gardait espoir pour une solution future et pourtant, les conséquences furent inconcevables. Je n’osais pas imaginer ce qu’il avait entreprit à cause de moi. Prévoyante et parfois peureuse à l’époque, je détestais déjà ses prises de risques futiles d’adolescent alors, comment pourrais-je entendre ses mésaventures ? Une dague enfoncée en plein coeur ne suffirait pas pour exprimer mon mal être. Je me levai lentement pour atteindre une décoration murale dont je me moquais éperdument à cet instant mais, mon regard avait donc la possibilité d’éviter celui d’Asgeir. Je haïssais ces coutumes, ce conformisme. Il avait surement plus accompli que des dizaines de nobles et sa vie était guidée par un statut dévalorisant. Cependant, l’observation ne dura pas si longtemps que cela puisque la proposition du Dondarrion m’obligea à me retourner sous la surprise de ses mots. « Asgeir ? » Dans un premier temps, je pensai avoir mal entendu mais, cela me paraissait peu probable après mure de reflexion. Mon coeur avait déjà fait son choix mais, où se situait la raison dans ce désordre émotionnel ? Asgeir demeurait l’unique hantant mes esprits même après sa disparition. Je n’avais pas eu l’envie de rencontrer d’autres hommes, je les comparerais forcément à mon premier amour. Je ne désirais pas être comme ces femmes, vivant dans l’ombre de souvenirs suite à une passion cachée. Un semblant face à un époux présent uniquement pour le sang noble. Dans un sens, j’avais réussi à me faire un nom, en ayant « presque » fait oublié nos histoires qui avaient échappé à nos familles. Quelles seraient les conséquences si je retombais dans ses bras ? Devrais-je vraiment m’en soucier alors que mon coeur me disait de prendre cette chance. Après dix longues secondes, Asgeir n’eut plus assez de patience. Je me retrouvai piégée face à l’homme auquel j’avais donné mon coeur. La passion devint encore plus dévorante quand ses lèvres touchèrent les miennes. Ma respiration battait des records à cet instant mais cela ne m’empêchait pas de répondre avec encore plus d’ardeur. Ce matin (et pendant quinze ans), je croyais que ce plaisir était effacé de ma vie. Une sensation de chaleur me gagnait, part de ma poitrine et se répandait à travers tout mon être, je l’avais enfin retrouvé. Asgeir affirma sa volonté de redevenir celui qu’il était bien avant les évènements. Je ne pouvais l’imaginer autrement. Alors, avant qu'il ne dise un mot de plus, je lui fermai les lèvres par un léger baiser. « Tu ne l’es pas. » Pendant que la main gauche se situait sur sa nuque, l’autre caressait son visage dans les moindres recoins. « Je vois un homme fatigué, qui mérite une vie apaisée. Ce que tu as vécu, cela ne te définis pas. Prends ces épreuves comme une force. Utilise cette image contre ceux qui ne peuvent avoir ta confiance. Il n’y a que toi qui peut décider. » Une voix douce alors que je continuais à parcourir son visage. Quand pourrais-je de nouveau le toucher ainsi ? Une question qui se poserait à chaque retrouvailles. « Pense à ces moments où il n’y avait que nous qui comptait. Tes pitreries dont le but était de me prouver ta bravoure et je te mettais des baffes parce que tu réussissais tout simplement à m'inquiéter. Le silence de ces montagnes qui nous offrait une évasion totale où le temps semblait arrêté. Sache que je serai là. Peu importe qui tu es. Tu as dû connaitre bien des horreurs mais, tente d’extraire ceci.. C’est plus facile à dire, je le sais mais dans ce regard, je vois celui que j’ai aimé. Asgeir, mon tendre, valeureux et enquiquinant Asgeir existe toujours. » Il ne fallait plus se centrer sur le passé mais, sur le moment présent. Voilà l’apprentissage que je venais d'assimilier face à ces retrouvailles. Par contre, Asgeir devait déjà se retrouver lui-même avant tout le reste et il pouvait compter sur mon soutien.


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L'addiction d'un amour unique, dévore les hommes avec toute l'ardeur que l'on réserve aux damnés des sept enfers. Jamais être qu'il fût de chaire ou divin, n'aurait pu le séparer de sa belle, il écouta le miel des mots glissant entre les lèvres de sa promise. Son coeur se régulant de façon coordonnée avec celui de la vipère, descendant vers un rythme plus lent, plus paisible pourrait-on dire. Asgeir conserva son visage proche de celui de son éternelle malédiction, il approcha ses lèvres de la joue d'Ashara: Un jour en Essos un prête de je ne sais plus quel dieu, se targuant de pouvoir lire dans les âmes des gens. Cet homme me dit que mon destin était scellé depuis bien longtemps déjà, il sentit le monstre au fond de moi. Sais tu pourquoi me voyait-il ainsi ? Non pas par toutes les atrocités commises par mes mains de guerrier, non il m'a dit que mon âme était dans le coeur d'une femme. Que jamais les dieux ne pardonneraient l'arrogance de choisir une mortel, plutôt que la promesse d'un grand destin...".

L'arrogance, le maitre mot dans la vie de notre Dondarrion. Ne jamais rien faire comme les autres, pas un dieu qu'il ne renia chaque jour de son existence. Pas un principe ou vœu de chevalier qu'il ne brisa pas pour une cause ou bien une autre, le parjure à sa famille en personne. Une belle image qu'on pouvait avoir de lui dans le royaume probablement, Asgeir ne souffrit jamais de ce reflet de lui. Dans le coeur de l'homme une seule chose demeura toujours unique et sincère, en cela jamais autre homme ne l'égala. Il offrit un tendre sourire à la belle de Dorne, doucement il tendit une main en espèrant y voir se poser celle qui y trouva toujours une place de choix: Lady Ashara de la maison Wyl, moi Asgeir de la maison Dondarrion et protecteur des marches. Je vous invite à me suivre dans les appartements privés de ce domaine !" Il conserva tant bien que mal un air sérieux, puis éclata de rire d'un coup, ne pouvant faire le noble plus longtemps.

Les doutes dans son esprit seraient toujours la, alors pour l'heure il décida de profiter de cet instant parfait, il déposa un baiser sur le dos de la main d'Ashara. Asgeir ouvrit la porte, le temps si loin ou il devait la voir en secret n'était plus. Il marcha avec elle dans les couloirs, la garde s'inclinant devant le couple passant alors. Pas une seule critique ou regard mauvaise en les voyants, car par un homme ou une femme, ne connaissant le chemin du seigneur de maison, le prix qu'il paya pour être avec elle. Après tout naître bâtard était un sort moins enviable que de ne pas avoir de nom tout court, il demande à ce qu'on lui apporte de quoi boire et dîner. " Ne portez pas un vin trop bon en bouche, Lady Ashara vient de Dorne ! Elle ne saurait apprécier, nectar trop fin pour son palais si rude !"

Une moquerie si simple, une chose interdite depuis longtemps à notre ami. Jamais il n'avait cru pouvoir entendre une fois encore le rire de la Dornienne, cette douceur même quand elle était furieuse après lui. Le chemin mena donc le duo dans la chambre du seigneur, un endroit plutôt grand et agréable. Asgeir n'avait pas encore eu le temps d'aménager l'endroit pour en faire son domaine à lui, beaucoup trop d'armes et presque aucun livre pour le moment: C'est un peu rustre pour le moment, il faut que j'arrange cela. Je te laisserais la chambre pour que tu t'y repose le temps souhaité.
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story of beast and viper

Quel homme serait capable de placer les envies de son coeur bien plus haut qu’un chemin menant à un destin valorisant aux yeux du monde ? Ils étaient peu nombreux dans tout Westeros et l’un d’entre eux se situait à mes côtés. Voici ce qui rendait Asgeir si différent des autres, il ne cherchait pas la gloire. Ce souhait de posséder un statut plus élevé, sans être pleinement satisfait. Asgeir réussissait à réveiller ces regards, ces mimiques enfouies depuis bien trop longtemps, celles d’une femme impressionnée par l’homme qui n’avait cessé d’occuper son coeur. « Les dieux ne peuvent comprendre, et encore moins un prêtre. Je suis tellement fière de tes choix. Tu écoutes ton coeur et c’est une bravoure bien plus importante qu’un nom. » Je ne pouvais assimiler ces personnes souhaitant être guidés toute une vie par des murmures. Qui pouvait-on être pour expliquer ce qui était mal ou bien dans une existence ? Asgeir demeurait le seul détenteur de ses choix. Pour ma part, une promesse avouée à l’être aimé avait bien plus d’impacts que les rituels. J’avais éloigné les prétendants proposés par ma famille malgré le déshonneur. Elle continuait à ne pas me pardonner mes actes passés mais cela ne représentait rien par rapport à l’amour que je portais pour le jeune Dondarrion. Leur existence me semblaient vide de sens. Je fronçai un sourcil en écoutant les paroles d’Asgeir, ce ton ne lui convenait pas. Il demeurait un homme curieux et très intelligent mais, il y avait bien une ombre au tableau quand il s’agissait de son statut. « Ai-je vraiment le choix face à une telle demande ? C’est trop d’honneur pour une modeste femme de mon rang. » J’essayai de rentrer dans son jeu et pourtant, cela ne fonctionna qu’un seul instant. Le rire semblait être oublié depuis plusieurs années. Ma vie était rythmée par mes responsabilités à Lancehélion et dans la demeure Wyl, choses qui prenaient trop de temps pour s’occuper de moi-même. Des journées chargées dans le but de minimaliser mes pensées tournées vers le passé. Nous commençâmes notre marche dans le château et je ressentais une certaine fierté de me trouver au côté d’Asgeir. Nous n’avions pas manqué d’ingéniosité pour se retrouver pendant plusieurs mois et cette fois-ci, il était possible de vagabonder dans les couloirs sans craindre les conséquences. Une gêne m’envahissait face aux hommes. Je devais m’habituer, tout simplement. Il réussit à me rendre plus à l’aise grâce à une remarque typique concernant la réputation des dorniens. Une personnalité controversée pour Ashara Wyl, femme plutôt réservée et froide. Du moins, une image qui pourrait être loin de la réalité mais, qui coïncidait peu avec l'image des dorniennes. La vipère attaquait seulement quand la situation en valait la peine. Le fait d’avoir grandi aux frontières probablement. Je lui répondis en affirmant que cela serait un gâchis de servir un vin de trop bonne qualité, le maitre des lieux ne méritait pas non plus ce plaisir. Nous nous retrouvions dans sa chambre et d’une personnalité curieuse, je me mis à scruter chaque détail de la pièce. Asgeir m’indiquait qu’il n’avait pas encore eu le temps de la rendre plus conviviale. Cependant, mon attention se recentra vers Asgeir quand il énonça son idée de m’installer ici jusqu’à mon départ. Certes, le voyage m’avait épuisé mais, je désirais le voir que le temps m’offrait cette occasion. « Asgeir, je pense que je me suis assez reposée depuis ton absence. Au contraire, savoir que tu te situerais à quelques pièces de là, cela serait insoutenable. Je veux passer chaque seconde possible avec toi. Je désire connaître tes tracas, ton passé.. Nous nous sommes pas vus pendant quinze interminables années. Je me moque des règles à suivre ou des dires quand il s’agit de toi, de nous.. » A cet instant, une personne frappa à la porte et me coupa dans mes explications. Il semblerait que la nourriture était déjà prête. « Et bien, ils sont rapides et très attentionnés sur les terres de l’Orage. » Ricanai-je en fixant Asgeir après que la nourriture soit posée sur une table. Le personnel du château avait probablement eu une petit idée en me voyant débarquer à une heure aussi tardive. Qui dans les environs ne connaissait pas nos mésaventures et notre amour intemporel ? Je profitai d’être proche du plateau pour servir le vin. « Je ne souhaites plus perdre de temps. S’il est possible de vivre tout ce qu’on nous interdisait, je le ferais. » Avouai-je en lui tendant le verre.


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