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La Vipère et le Prince [Aegon - Cerenna]
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Le mariage entre Elbert Arryn et la jeune Daenerys Targaryen avait été une épreuve de taille pour la Vipère du Conflans. Il faut dire que ces festivités lui avaient grandement ouvert les yeux sur la concurrence et la convoitise qui pouvaient entourer la famille régnante de Westeros. Bien sûr, elle n’était pas naïve au point de croire que seule elle avait des vues sur les héritiers de Rhaegar mais bon, doucement mais sûrement, elle avait pu assister à quelques coups de maîtres de la part de ses rivaux pour placer l’une ou l’autre prétendantes dans les environs d’Aegon. Même Rhaenys, celle qu’elle comptait bien faire épouser par son fils, avait déjà une cohorte de prétendants se bousculant sous sa fenêtre. Evidemment, Alessander était le genre d’homme qui éclipserait tous les autres mais pour cela, elle se devait de le préparer comme il le fallait et également, obtenir les faveurs du Roi et du Prince. Et quel meilleur moyen d’obtenir ce genre de chose qu’en opérant un rapprochement entre sa fille et le beau Aegon Targaryen.
Si Alyssa pouvait être rebelle et très réfractaire aux plans de sa mère, elle n’était certainement pas stupide au point de croire qu’elle pourrait éviter les idées de mariage de Cerenna éternellement. D’ailleurs, celle-ci comptait bien la mettre devant le fait accompli le jour venu et surtout, faire en sorte que le Prince Targaryen soit plus que disposé à obtenir les faveurs de la jolie brune. D’un côté, c’était un peu un succès personnel vu la ressemblance entre la mère et la fille au même âge. Rien que cette pensée fit remonter la rancœur qui habitait toujours la Vipère envers ses parents. La marier à Criston Desdaings était d’un pathétique pour une beauté comme elle. Son charme et son esprit auraient pu ravir un prétendant bien plus digne mais bon, fort heureusement, la rébellion des Barathéon et des Tully avait permis une ascension à un niveau déjà plus digne de sa beauté.
Maintenant, brièvement de retour à Port-Réal avant de repartir pour Beaumarché, Cerenna comptait bien placer ses pions où il le fallait pour que les choses tournent en sa faveur. Laissant vagabonder sa progéniture, tout en s’assurant que son époux retrouve de vieux amis pour discuter de leur gloire et de leur mégère, la Vipère fut accostée par un très jeune garçon qui semblait servir au Donjon Rouge. Ils échangèrent quelques mots, la noble lady faisant mine de ne pas le voir. Cela se passa en quelques secondes et immédiatement après, les deux protagonistes se séparèrent sans même s’échanger un regard. Seul un œil avisé et maîtrisant l’art du complot aurait pu se douter que le jeune garçon était un petit oiseau de la Vipère. Pour une fois, le renseignement qu’elle avait demandé n’était pas très important, mais cela avait au moins le mérite d’éviter qu’elle cherche dans tout Port-Réal, celui qu’elle voulait.
D’une démarche aussi noble et gracieuse qu’il était permis d’imaginer, Cerenna se rendit dans la bibliothèque royale. Comme d’habitude, le vaste édifice était pratiquement désert et seuls quelques érudits parcouraient les pages froissées et usées des livres s’y trouvant. Malgré cela, elle continua à avancer, s’enfonçant dans les rangées sombres pour finalement apercevoir le Prince Aegon Targaryen. Plongé dans la lecture d’un vieux recueil à la mémoire de ses ancêtres, il semblait très concentré et immédiatement, la Vipère l’imagina avec Alyssa au bras, permettant ainsi à une part d’elle-même de monter sur le trône. Après, de nombreuses possibilités restaient envisageables pour que ce soit le potentiel fils d’Alessander avec une Targaryen qui dirige les Sept Couronnes. Mais bon, ce n’était pas la raison de sa présence ici.
Calmement, elle s’approcha donc du Prince, sa longue et légère robe blanche en soie ornée d’un bord rouge glissant imperceptiblement sur le sol. Toujours très digne et élégante, Cerenna interpella le dragon avant de lui faire une révérence gracieuse lorsque son regard se posa sur elle.
« Bonjour Prince Aegon. Quelle surprise de vous trouver ici. Il semblerait que la soif de connaissance de votre Père vous ait été transmise. J’espère que je ne vous dérange pas ? Devant bientôt rentrer dans le Conflans, je voulais juste profiter de l’incroyable source de connaissance dont disposait Port-Réal. Peut-être pourriez-vous me conseiller ? J’avoue être un peu perdue face à tout cela. Quel livre me conseilleriez-vous si je ne devais en lire qu’un ? »
Le contact étant établi, Cerenna se rapprocha afin de faire jouer sa carte de la beauté. Même à son âge, elle était certaine qu’aucun homme ne pouvait rester insensible à ses traits. Il fallait maintenant qu’elle soit assez rusée que pour rentrer dans les bonnes grâces du Prince, sans pour autant que cela se remarque. Une petite visite de la bibliothèque semblait donc une bonne occasion pour cela. Gardant son côté directe, la brune prit le bras du jeune Prince afin de l’entrainer dans sa marche délicate. Son visage affichait une délicatesse et une prestance qui semblaient presque supérieures à celles des Targaryen, comme si des deux personnes, elle était la plus noble. Tout en avançant doucement dans l’allée, elle commença à parler au beau blond, lui accordant de temps en temps un sourire discret.
« Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de parler lors du mariage de votre tante. C’était une très belle cérémonie d’ailleurs. J’espère que le mariage de ma fille sera aussi somptueux le jour venu. Enfin bon, le plus important est la jeunesse. Je deviens trop vieille pour m’extasier sur une cérémonie de mariage. Vous ne croyez pas ? »
Si Alyssa pouvait être rebelle et très réfractaire aux plans de sa mère, elle n’était certainement pas stupide au point de croire qu’elle pourrait éviter les idées de mariage de Cerenna éternellement. D’ailleurs, celle-ci comptait bien la mettre devant le fait accompli le jour venu et surtout, faire en sorte que le Prince Targaryen soit plus que disposé à obtenir les faveurs de la jolie brune. D’un côté, c’était un peu un succès personnel vu la ressemblance entre la mère et la fille au même âge. Rien que cette pensée fit remonter la rancœur qui habitait toujours la Vipère envers ses parents. La marier à Criston Desdaings était d’un pathétique pour une beauté comme elle. Son charme et son esprit auraient pu ravir un prétendant bien plus digne mais bon, fort heureusement, la rébellion des Barathéon et des Tully avait permis une ascension à un niveau déjà plus digne de sa beauté.
Maintenant, brièvement de retour à Port-Réal avant de repartir pour Beaumarché, Cerenna comptait bien placer ses pions où il le fallait pour que les choses tournent en sa faveur. Laissant vagabonder sa progéniture, tout en s’assurant que son époux retrouve de vieux amis pour discuter de leur gloire et de leur mégère, la Vipère fut accostée par un très jeune garçon qui semblait servir au Donjon Rouge. Ils échangèrent quelques mots, la noble lady faisant mine de ne pas le voir. Cela se passa en quelques secondes et immédiatement après, les deux protagonistes se séparèrent sans même s’échanger un regard. Seul un œil avisé et maîtrisant l’art du complot aurait pu se douter que le jeune garçon était un petit oiseau de la Vipère. Pour une fois, le renseignement qu’elle avait demandé n’était pas très important, mais cela avait au moins le mérite d’éviter qu’elle cherche dans tout Port-Réal, celui qu’elle voulait.
D’une démarche aussi noble et gracieuse qu’il était permis d’imaginer, Cerenna se rendit dans la bibliothèque royale. Comme d’habitude, le vaste édifice était pratiquement désert et seuls quelques érudits parcouraient les pages froissées et usées des livres s’y trouvant. Malgré cela, elle continua à avancer, s’enfonçant dans les rangées sombres pour finalement apercevoir le Prince Aegon Targaryen. Plongé dans la lecture d’un vieux recueil à la mémoire de ses ancêtres, il semblait très concentré et immédiatement, la Vipère l’imagina avec Alyssa au bras, permettant ainsi à une part d’elle-même de monter sur le trône. Après, de nombreuses possibilités restaient envisageables pour que ce soit le potentiel fils d’Alessander avec une Targaryen qui dirige les Sept Couronnes. Mais bon, ce n’était pas la raison de sa présence ici.
Calmement, elle s’approcha donc du Prince, sa longue et légère robe blanche en soie ornée d’un bord rouge glissant imperceptiblement sur le sol. Toujours très digne et élégante, Cerenna interpella le dragon avant de lui faire une révérence gracieuse lorsque son regard se posa sur elle.
« Bonjour Prince Aegon. Quelle surprise de vous trouver ici. Il semblerait que la soif de connaissance de votre Père vous ait été transmise. J’espère que je ne vous dérange pas ? Devant bientôt rentrer dans le Conflans, je voulais juste profiter de l’incroyable source de connaissance dont disposait Port-Réal. Peut-être pourriez-vous me conseiller ? J’avoue être un peu perdue face à tout cela. Quel livre me conseilleriez-vous si je ne devais en lire qu’un ? »
Le contact étant établi, Cerenna se rapprocha afin de faire jouer sa carte de la beauté. Même à son âge, elle était certaine qu’aucun homme ne pouvait rester insensible à ses traits. Il fallait maintenant qu’elle soit assez rusée que pour rentrer dans les bonnes grâces du Prince, sans pour autant que cela se remarque. Une petite visite de la bibliothèque semblait donc une bonne occasion pour cela. Gardant son côté directe, la brune prit le bras du jeune Prince afin de l’entrainer dans sa marche délicate. Son visage affichait une délicatesse et une prestance qui semblaient presque supérieures à celles des Targaryen, comme si des deux personnes, elle était la plus noble. Tout en avançant doucement dans l’allée, elle commença à parler au beau blond, lui accordant de temps en temps un sourire discret.
« Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de parler lors du mariage de votre tante. C’était une très belle cérémonie d’ailleurs. J’espère que le mariage de ma fille sera aussi somptueux le jour venu. Enfin bon, le plus important est la jeunesse. Je deviens trop vieille pour m’extasier sur une cérémonie de mariage. Vous ne croyez pas ? »
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La bibliothèque.
Qu'y avait-il comme meilleur tue l'amour qu'une longue série de libres poussiéreux, froids et parfaitement incompréhensibles pour la plupart, tenus par une bande de mestre grisonnants et courbé par le poids des âges et de leurs chaînes ? J'ai beau y réfléchir, je vois assez difficilement comment il serait possible de faire mieux.oui, parce qu'ici, l'ambiance n'était pas vraiment propice à la présence de jolies petites secrétaires sexy avec de haut talons et de petites lunettes ainsi qu'un chignon serré qu'on se ferait un plaisir de défaire.
C'était donc par définition un refuge parfait pour qui souhaitait ne pas croiser de personne du beau sexe, voir même ne croiser personne du tout. La bibliothèque était assez grande et assez peu fréquentée pour qu'il puisse être tranquille toute la journée. Parfois, il entendait un cliquettement passé, mais les mestres étaient assez discret pour ne pas enquiquiner le prince s'il n'avait pas besoin de leur aide. Il connaissait assez bien l'endroit et le système de classement des ouvrages pour se débrouiller tout seul. La conséquence à cela était qu'il lui arrivait fréquemment de passer ses après midi ici sans même avoir à croiser qui que se soit.
Et ce n'était pas pour lui déplaire.
Comme il l'avait pensé à ce moment là, le mariage de sa cousine avec Elbert Arryn avait lancé la curée. Les grandes familles de Westeros avaient soudainement prit conscience que les Targaryen commençaient à se marier et qu'il fallait se dépêcher. Il y avait peu d’œufs dans cette couvée de dragons et si on évitait le dégénéré de la lignée, il n'en restaient que deux. Les Arryn avaient déjà mit la main sur la sœur du roi. Il faudrait avoir un grain pour compter sur Viserys, se qui ne laissait donc plus que deux mariables possibles.
Un plus particulièrement étant donné que le prince de Peyredragon était l'héritier désigné du trône de fer.
On avait donc commencé à présenter à Aegon toutes les demoiselles de noble lignage au cour de rencontre étonnement fortuites dans les jardins du Donjon Rouge. Le hasard fait souvent bien les choses, mais Aegon n'était pas dupe pour autant.
Enfin, pour l'instant, personne n'était encore allé le chercher dans la bibliothèque.
Le nez plongé dans l'ouvrage qu'il était en train de lire, il ne remarqua la présence de la vipère qu'au moment précis où elle fut beaucoup trop proche de lui pour qu'il tente une manœuvre d'esquive et cherche à la semer discrètement dans les rayonnages de la bibliothèque. Il connaissait bien assez cet endroit pour réussir ce genre de choses, mais il était bien trop tard. Elle était trop proche pour qu'il fasse semblant de ne pas la remarquer et s'il prenait ses jambes à son cou, il allait sûrement vexer la plus puissante famille du Conflan.
Il la voyait arriver de loin avec ses gros sabots pour tenter de lui vendre sa fille qu'il ne connaissait pas et qu'il n'avait jamais vu. Elle allait sûrement la lui présenter comme un modèle de vertu absolut. Belle, pure, chaste, douce, docile, intelligente, bonne couturière, intendante d'exception, tout le bazar qu'on lui avait déjà servit à plusieurs reprises. Oui, parce que même si la vipère avait agis rapidement après le mariage de Daenerys, elle avait quant même été battue en terme de vitesse, bien que les autres ne soient pas d'une lignée aussi prestigieuse.
Cerenna lui offrit une belle révérance très digne, tout comme l'était son maintient et son port de tête. Aegon l'observa un instant. Il passa rapidement sur sa tenue qu'il aurait vu plus adapté pour l'Essos ou Dorne que pour Westeros. La dame de Beaumarché était une belle femme. Elle commençait certes à prendre de l'âge, mais ses traits gardait une certaine beauté et une noblesse qui l'aurait désigné comme un excellent modèle pour une statue de la reine Visenya. Elle semblait svelte, mais en même temps assez forte. C'était une femme dure à n'en pas douter. Une femme de poigne qui avait quelque chose d'un peu effrayant.
« Bonjour Prince Aegon. Quelle surprise de vous trouver ici. Il semblerait que la soif de connaissance de votre Père vous ait été transmise. »
La comparaison était flatteuse, mais Aegon se retient très fortement de grincer des dents.
« J’espère que je ne vous dérange pas ? Devant bientôt rentrer dans le Conflans, je voulais juste profiter de l’incroyable source de connaissance dont disposait Port-Réal. Peut-être pourriez-vous me conseiller ? J’avoue être un peu perdue face à tout cela. Quel livre me conseilleriez-vous si je ne devais en lire qu’un ? »
Elle avançait cachée. Faire passer cette rencontre pour un simple badinage. Ses mots coulaient des jolies lèvres de la dame du Conflan comme du miel, mais donnaient un peu à Aegon l'impression d'avoir affaire au son d'un serpent à sonnette sur le point de passer à l'attaque.
Non pas qu'il ait particulièrement de préjugé quant à la dame. Mais sa réputation et son surnom la précédaient. Et puis, il fallait dire qu'Aegon était parfaitement conscient que son prochain mariage ferait l'objet de magouilles. C'était normal, il était le prince de Peyredragon. Mais il ne fallait pas que la vipère espère vraiment le surprendre dans son projet qu'il épouse Alyssa.
Pourtant, il la suivit tranquillement à travers les allées de livres, curieux de savoir jusqu'où elle voulait l’emmener. Il doutait que l'envie de voir les livres soit se qui l'avait amenée ici, mais d'un autre côté, il voulait la laisser se dévoiler. Et l'endroit où elle l’emmènerait lui en dirait long.
« Eh bien, je vous conseillerais volontiers la Vie des Quatre Rois. Une lecture passionnante. Malheureusement, je suis moi même en train de lire cet ouvrage. Il semblerait donc qu'il vous faudra trouver autre chose. »
Léger mélange. D'un côté, il lui faisait comprendre qu'il était assez instruit pour lire un livre de ce niveau, de l'autre, il sous entendait qu'il était assez intelligent pour saisir la porté politique de l'ouvrage. Inexpérimenté, peut-être, inconscient des subtilités du jeu, certainement pas.
« Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de parler lors du mariage de votre tante. C’était une très belle cérémonie d’ailleurs. J’espère que le mariage de ma fille sera aussi somptueux le jour venu. Enfin bon, le plus important est la jeunesse. Je deviens trop vieille pour m’extasier sur une cérémonie de mariage. Vous ne croyez pas ? »
Subtil changement de conversation.
Ils étaient passé d'une série de livres au mariage. La vipère n'avait pas perdu de temps. Ou peut-être que c'était le fait qu'il sache où elle venait en venir qui faisait qu'Aegon notait cette transition si rapide.
Il avait un petit peu l'impression d'être devant un plateau de cyvosse avant qu'on retire le cache. Chacun se scrute et s'observe, préparant sa stratégie et tentant de deviner les coups fourrés que l'autre a mit en place.
Et le prince adorait le cyvosse.
« Je ne pense pas. Les cérémonies de mariage sont toujours des moments pleins d'émotion. Je suis sur que le votre fut splendide. »
*Et la cérémonie du couché, inoubliable*
Aegon fit taire le petit démon sur son épaule pour tenter de se concentrer sur autre chose que les jolis restes de la vipère.
« Et je ne pense pas qu'il soit déplacé qu'une mère s'extasie sur le mariage de sa fille. »
Tant qu'à faire, autant tenter de déstabiliser l’adversaire.
« Auriez vous déjà un prétendant en vu ? On dit qu'Alyssa est très belle. »
Le prince de Peyredragon était bien curieux de voir comment elle allait réagir. Jusque là, dans une situation similaire, il avait fait mine de ne pas saisir les su entends parfois grossiers. Mais c'était les actions de lors de maisons mineures. Cerenna Desdaings avait une réputation en politique. Et il avait envie de voir comment elle allait s'en sortir et si elle la méritait. Aegon la forçait à agir en bousculant ce qu'elle aurait sans doute prévu pour la suite de la conversation.
Elle l'avait surpris en venant le chercher jusqu'ici, maintenant, il reprenait la main.
Et commençait à danser avec la vipère.
Qu'y avait-il comme meilleur tue l'amour qu'une longue série de libres poussiéreux, froids et parfaitement incompréhensibles pour la plupart, tenus par une bande de mestre grisonnants et courbé par le poids des âges et de leurs chaînes ? J'ai beau y réfléchir, je vois assez difficilement comment il serait possible de faire mieux.oui, parce qu'ici, l'ambiance n'était pas vraiment propice à la présence de jolies petites secrétaires sexy avec de haut talons et de petites lunettes ainsi qu'un chignon serré qu'on se ferait un plaisir de défaire.
C'était donc par définition un refuge parfait pour qui souhaitait ne pas croiser de personne du beau sexe, voir même ne croiser personne du tout. La bibliothèque était assez grande et assez peu fréquentée pour qu'il puisse être tranquille toute la journée. Parfois, il entendait un cliquettement passé, mais les mestres étaient assez discret pour ne pas enquiquiner le prince s'il n'avait pas besoin de leur aide. Il connaissait assez bien l'endroit et le système de classement des ouvrages pour se débrouiller tout seul. La conséquence à cela était qu'il lui arrivait fréquemment de passer ses après midi ici sans même avoir à croiser qui que se soit.
Et ce n'était pas pour lui déplaire.
Comme il l'avait pensé à ce moment là, le mariage de sa cousine avec Elbert Arryn avait lancé la curée. Les grandes familles de Westeros avaient soudainement prit conscience que les Targaryen commençaient à se marier et qu'il fallait se dépêcher. Il y avait peu d’œufs dans cette couvée de dragons et si on évitait le dégénéré de la lignée, il n'en restaient que deux. Les Arryn avaient déjà mit la main sur la sœur du roi. Il faudrait avoir un grain pour compter sur Viserys, se qui ne laissait donc plus que deux mariables possibles.
Un plus particulièrement étant donné que le prince de Peyredragon était l'héritier désigné du trône de fer.
On avait donc commencé à présenter à Aegon toutes les demoiselles de noble lignage au cour de rencontre étonnement fortuites dans les jardins du Donjon Rouge. Le hasard fait souvent bien les choses, mais Aegon n'était pas dupe pour autant.
Enfin, pour l'instant, personne n'était encore allé le chercher dans la bibliothèque.
Le nez plongé dans l'ouvrage qu'il était en train de lire, il ne remarqua la présence de la vipère qu'au moment précis où elle fut beaucoup trop proche de lui pour qu'il tente une manœuvre d'esquive et cherche à la semer discrètement dans les rayonnages de la bibliothèque. Il connaissait bien assez cet endroit pour réussir ce genre de choses, mais il était bien trop tard. Elle était trop proche pour qu'il fasse semblant de ne pas la remarquer et s'il prenait ses jambes à son cou, il allait sûrement vexer la plus puissante famille du Conflan.
Il la voyait arriver de loin avec ses gros sabots pour tenter de lui vendre sa fille qu'il ne connaissait pas et qu'il n'avait jamais vu. Elle allait sûrement la lui présenter comme un modèle de vertu absolut. Belle, pure, chaste, douce, docile, intelligente, bonne couturière, intendante d'exception, tout le bazar qu'on lui avait déjà servit à plusieurs reprises. Oui, parce que même si la vipère avait agis rapidement après le mariage de Daenerys, elle avait quant même été battue en terme de vitesse, bien que les autres ne soient pas d'une lignée aussi prestigieuse.
Cerenna lui offrit une belle révérance très digne, tout comme l'était son maintient et son port de tête. Aegon l'observa un instant. Il passa rapidement sur sa tenue qu'il aurait vu plus adapté pour l'Essos ou Dorne que pour Westeros. La dame de Beaumarché était une belle femme. Elle commençait certes à prendre de l'âge, mais ses traits gardait une certaine beauté et une noblesse qui l'aurait désigné comme un excellent modèle pour une statue de la reine Visenya. Elle semblait svelte, mais en même temps assez forte. C'était une femme dure à n'en pas douter. Une femme de poigne qui avait quelque chose d'un peu effrayant.
« Bonjour Prince Aegon. Quelle surprise de vous trouver ici. Il semblerait que la soif de connaissance de votre Père vous ait été transmise. »
La comparaison était flatteuse, mais Aegon se retient très fortement de grincer des dents.
« J’espère que je ne vous dérange pas ? Devant bientôt rentrer dans le Conflans, je voulais juste profiter de l’incroyable source de connaissance dont disposait Port-Réal. Peut-être pourriez-vous me conseiller ? J’avoue être un peu perdue face à tout cela. Quel livre me conseilleriez-vous si je ne devais en lire qu’un ? »
Elle avançait cachée. Faire passer cette rencontre pour un simple badinage. Ses mots coulaient des jolies lèvres de la dame du Conflan comme du miel, mais donnaient un peu à Aegon l'impression d'avoir affaire au son d'un serpent à sonnette sur le point de passer à l'attaque.
Non pas qu'il ait particulièrement de préjugé quant à la dame. Mais sa réputation et son surnom la précédaient. Et puis, il fallait dire qu'Aegon était parfaitement conscient que son prochain mariage ferait l'objet de magouilles. C'était normal, il était le prince de Peyredragon. Mais il ne fallait pas que la vipère espère vraiment le surprendre dans son projet qu'il épouse Alyssa.
Pourtant, il la suivit tranquillement à travers les allées de livres, curieux de savoir jusqu'où elle voulait l’emmener. Il doutait que l'envie de voir les livres soit se qui l'avait amenée ici, mais d'un autre côté, il voulait la laisser se dévoiler. Et l'endroit où elle l’emmènerait lui en dirait long.
« Eh bien, je vous conseillerais volontiers la Vie des Quatre Rois. Une lecture passionnante. Malheureusement, je suis moi même en train de lire cet ouvrage. Il semblerait donc qu'il vous faudra trouver autre chose. »
Léger mélange. D'un côté, il lui faisait comprendre qu'il était assez instruit pour lire un livre de ce niveau, de l'autre, il sous entendait qu'il était assez intelligent pour saisir la porté politique de l'ouvrage. Inexpérimenté, peut-être, inconscient des subtilités du jeu, certainement pas.
« Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de parler lors du mariage de votre tante. C’était une très belle cérémonie d’ailleurs. J’espère que le mariage de ma fille sera aussi somptueux le jour venu. Enfin bon, le plus important est la jeunesse. Je deviens trop vieille pour m’extasier sur une cérémonie de mariage. Vous ne croyez pas ? »
Subtil changement de conversation.
Ils étaient passé d'une série de livres au mariage. La vipère n'avait pas perdu de temps. Ou peut-être que c'était le fait qu'il sache où elle venait en venir qui faisait qu'Aegon notait cette transition si rapide.
Il avait un petit peu l'impression d'être devant un plateau de cyvosse avant qu'on retire le cache. Chacun se scrute et s'observe, préparant sa stratégie et tentant de deviner les coups fourrés que l'autre a mit en place.
Et le prince adorait le cyvosse.
« Je ne pense pas. Les cérémonies de mariage sont toujours des moments pleins d'émotion. Je suis sur que le votre fut splendide. »
*Et la cérémonie du couché, inoubliable*
Aegon fit taire le petit démon sur son épaule pour tenter de se concentrer sur autre chose que les jolis restes de la vipère.
« Et je ne pense pas qu'il soit déplacé qu'une mère s'extasie sur le mariage de sa fille. »
Tant qu'à faire, autant tenter de déstabiliser l’adversaire.
« Auriez vous déjà un prétendant en vu ? On dit qu'Alyssa est très belle. »
Le prince de Peyredragon était bien curieux de voir comment elle allait réagir. Jusque là, dans une situation similaire, il avait fait mine de ne pas saisir les su entends parfois grossiers. Mais c'était les actions de lors de maisons mineures. Cerenna Desdaings avait une réputation en politique. Et il avait envie de voir comment elle allait s'en sortir et si elle la méritait. Aegon la forçait à agir en bousculant ce qu'elle aurait sans doute prévu pour la suite de la conversation.
Elle l'avait surpris en venant le chercher jusqu'ici, maintenant, il reprenait la main.
Et commençait à danser avec la vipère.
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Le Prince ne semblait pas s’attendre à une rencontre dans ce lieu et pour cause, la bibliothèque était aussi vide que les déserts dorniens. Bien que son intention était de tâter le terrain et d’amener le jeune dragon à considérer Alyssa comme une prétendante valable, Cerenna savait très bien qu’elle se devait de rester prudente. Après tout, comme tout homme, le jeune Aegon n’aimerait certainement pas se sentir pousser dans une direction. Il faut dire que le secret pour contrôler un homme n’était pas une chose difficile, il suffisait de lui faire croire qu’il contrôlait la situation et surtout que chaque décision était une chose qu’il avait pris de lui-même. Flatter l’orgueil était une chose dont elle avait l’habitude et même si son venin était une rumeur qui semblait se répandre, les hommes semblaient encore se laisser berner, se glorifiant que eux, ne s’y laisseraient pas avoir.
Marchant tous les deux dans les allées sombres de la bibliothèque, le prince lui conseilla un livre, tout en précisant immédiatement après que cela serait impossible vu qu’il le lisait lui-même actuellement. Ce genre de procédé était typiquement masculin et témoignait d’une envie de montrer sa valeur, un peu comme ceux qui se bombent le torse en passant à côté d’une femme, juste pour exposer leur virilité et leurs muscles. Cette simple réplique suffit à Cerenna pour entrevoir la manière de penser du jeune dragon et surtout, l’envie de ce dernier de montrer qu’il ne se laisserait pas avoir dans les crocs de la Vipère. Très calmement, ne semblant pas affectée par ses paroles, elle décida de jouer les innocentes, préférant mettre le beau blond en confiance.
« J’ai déjà entendu le nom, mais je ne l’ai jamais lu. Toutefois, si vous me le conseillez, je ne manquerais pas de voir si la bibliothèque de Beaumarché en détient un exemplaire. »
Tout en feignant l’innocence et l’ignorance de la portée politique de l’ouvrage, changeant de conversation aussi naturellement que cela semblait possible, ne laissant absolument rien transparaître de sa compréhension du jeu du dragon. Revenant sur le mariage de sa tante et plus généralement de la beauté de l’événement, Aegon se montra particulièrement subtile en essayant de complimenter la Vipère sur sa propre cérémonie de mariage. Souriant à cette remarque comme pour lui faire comprendre qu’elle appréciait le compliment déguisé, cela lui fit comprendre que le jeune dragon était certainement ignorant de la relation conflictuelle qui régnait à Beaumarché. Cela voulait également dire que les actions de Cerenna pour maintenir les apparences des Suzerains du Conflans portaient leurs fruits et se devaient de continuer.
« Je vous remercie de cette gentillesse mais à l’époque, nos familles n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Mon mariage fut assez sobre, mais ce n’est pas le plus important. »
Serrant un peu plus son bras pour qu’il puisse sentir la fermeté de sa poitrine contre lui, la Suzeraine du Conflans sourit à la remarque d’Aegon, son visage ne témoignant même pas de la moindre surprise lorsque le Prince s’aventura sur la pente des prétendants de sa fille. Il était clair à son esprit que le jeune dragon avait compris son jeu et que cette petite remarque était juste destinée à lui tendre une perche pour qu’elle se jette dessus sans réfléchir plus loin. Malheureusement pour lui, la brune était plus subtile que les autres femmes qu’il avait pu rencontrer et elle n’était pas du genre à agir sans réfléchir, simplement parce qu’une brèche semblait s’ouvrir. C’est donc tout naturellement qu’elle rigola, plongeant son regard dans celui du beau prince, histoire de lui faire baisser sa garde.
« Il est sûr qu’Alyssa est très belle, certains diront même qu’elle est mon portrait au même âge. Après, c’est une fille très indépendante qui est parfois rebelle. Ce n’est pas le genre d’épouse que la plupart des hommes recherchent, je le sais bien. En même temps, n’est-ce pas plus agréable d’avoir une femme ayant une opinion, plutôt qu’un mouton sans âme qui sert juste à procréer ? Mais je comprends qu’on puisse préférer la facilité d’une soumission sans borne, je ne juge pas cela. »
D’un revers de main, Cerenna avait repoussé la perche tendue par le jeune dragon, s’amusant à titiller sa fierté quant au fait qu’il n’était pas possible pour tout le monde d’épouser sa fille et qu’il fallait vouloir un échange plus qu’une soumission en cas de mariage. Cela devait certainement le changer des mères et des pères qui vantaient la vertu et les qualités de leur progéniture car ici, bien plus qu’une proposition, elle voulait que l’envie de conquête vienne du jeune prince lui-même, un peu comme si il acceptait de relever ce défi et conquérir la jeune Alyssa. Elle continua toutefois son intervention en cherchant à susciter l’intérêt du beau blond.
« Il se dit que le jeune loup, Robb Stark, serait un homme en mesure de rendre ma fille heureuse mais bon, je doute que Lady Catelyn Stark laisse cette union se faire. Après, je sais aussi que Quentyn Martell serait aussi un prétendant sérieux. Ce sont des hommes qui n’auront pas peur d’épouser une belle femme ayant du caractère. Je suis sans doute un peu fleur bleue mais j’aimerais aussi que ma fille puisse aimer l’homme qu’elle épousera. Pensez-vous que l’amour devrait être absent de ce genre d’union ? Quand je vois le mariage de votre tante, je me dis que c’est possible. Une Targaryen épousant un membre d’une Maison les ayant trahis durant la guerre, cela semble inconcevable sans un puissant amour unissant ces deux êtres. »
Tout en noyant parfaitement le poisson dans ses mots aussi vénéneux que des crocs de Vipère, elle était parvenue à rappeler la trahison de nombreuses Maisons nobles lors de la guerre, dont celle des Arryn. Les prétendants étaient également choisis avec finesse vu que les Stark étaient réputés pour leur caractère et leur attitude égalitaire au sujet de leur femme, tout comme un dornien, son cousin qui plus est, où la femme était l’égal de l’homme. Cela montrait au jeune dragon le challenge que représentait Alyssa Desdaings et s’il se voulait aussi conquérant que la plupart des membres de sa famille, il aurait certainement à cœur de gagner ce défi qui se présentait à lui. Evidemment, la brune voulait que cette décision, cette idée de ravir le cœur de sa fille, soit sa décision, chose qui marchait parfaitement avec les hommes de pouvoir.
Poursuivant la marche lente, Cerenna décida qu’il était temps de voir un peu la finesse du Prince et cibla un carrelage légèrement décalé pour se prendre le pied dedans. Trébuchant légèrement, elle fit mine de se tordre la cheville en s’agrippant au bras du beau blond. Avec son aide, elle fit mine de marcher difficilement pour atteindre un banc de lecture à quelques mètres. Elle s’y installa, mimant la douleur à la perfection, avant de relever un peu sa robe, dévoilant un peu sa cuisse, pour masser sa cheville.
« Cela m’apprendra à ne pas faire attention. Il faut dire que votre compagnie est tellement rassurante qu’on en oublie tout. Ca ne vous dérange pas si on s’arrête un peu, le temps que la douleur passe ? »
Très gentiment, Cerenna invita le jeune prince à venir s’asseoir à ses côtés, apposant sa main sur le banc pour lui signifier de s’y installer.
« Assez parlé de ma fille, j’imagine que vous devez avoir bon nombre de prétendantes. Le magnifique Prince Aegon Targaryen, héritier du Trône de Fer, instruit et courageux, chaque femme du Royaume doit désirer vos faveurs. Chaque Maison a déjà dû envoyer une fille à Port-Réal pour tenter de vous capturer le cœur. Cela ne doit pas être simple à gérer, même si je vous avoue que plus jeune et non-mariée, j’aurai certainement tentée ma chance également. »
Rigolant à sa dernière remarque, la Vipère distillait son venin avec un savoir-faire incroyable. Subtilement, sa main vint se poser sur le genou du beau blond, alors qu’elle massait toujours sa cheville de l’autre. Personne n’aurait pu soupçonner tout le stratagème qu’elle mettait en place pour attirer le jeune dragon dans ses filets.
Marchant tous les deux dans les allées sombres de la bibliothèque, le prince lui conseilla un livre, tout en précisant immédiatement après que cela serait impossible vu qu’il le lisait lui-même actuellement. Ce genre de procédé était typiquement masculin et témoignait d’une envie de montrer sa valeur, un peu comme ceux qui se bombent le torse en passant à côté d’une femme, juste pour exposer leur virilité et leurs muscles. Cette simple réplique suffit à Cerenna pour entrevoir la manière de penser du jeune dragon et surtout, l’envie de ce dernier de montrer qu’il ne se laisserait pas avoir dans les crocs de la Vipère. Très calmement, ne semblant pas affectée par ses paroles, elle décida de jouer les innocentes, préférant mettre le beau blond en confiance.
« J’ai déjà entendu le nom, mais je ne l’ai jamais lu. Toutefois, si vous me le conseillez, je ne manquerais pas de voir si la bibliothèque de Beaumarché en détient un exemplaire. »
Tout en feignant l’innocence et l’ignorance de la portée politique de l’ouvrage, changeant de conversation aussi naturellement que cela semblait possible, ne laissant absolument rien transparaître de sa compréhension du jeu du dragon. Revenant sur le mariage de sa tante et plus généralement de la beauté de l’événement, Aegon se montra particulièrement subtile en essayant de complimenter la Vipère sur sa propre cérémonie de mariage. Souriant à cette remarque comme pour lui faire comprendre qu’elle appréciait le compliment déguisé, cela lui fit comprendre que le jeune dragon était certainement ignorant de la relation conflictuelle qui régnait à Beaumarché. Cela voulait également dire que les actions de Cerenna pour maintenir les apparences des Suzerains du Conflans portaient leurs fruits et se devaient de continuer.
« Je vous remercie de cette gentillesse mais à l’époque, nos familles n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Mon mariage fut assez sobre, mais ce n’est pas le plus important. »
Serrant un peu plus son bras pour qu’il puisse sentir la fermeté de sa poitrine contre lui, la Suzeraine du Conflans sourit à la remarque d’Aegon, son visage ne témoignant même pas de la moindre surprise lorsque le Prince s’aventura sur la pente des prétendants de sa fille. Il était clair à son esprit que le jeune dragon avait compris son jeu et que cette petite remarque était juste destinée à lui tendre une perche pour qu’elle se jette dessus sans réfléchir plus loin. Malheureusement pour lui, la brune était plus subtile que les autres femmes qu’il avait pu rencontrer et elle n’était pas du genre à agir sans réfléchir, simplement parce qu’une brèche semblait s’ouvrir. C’est donc tout naturellement qu’elle rigola, plongeant son regard dans celui du beau prince, histoire de lui faire baisser sa garde.
« Il est sûr qu’Alyssa est très belle, certains diront même qu’elle est mon portrait au même âge. Après, c’est une fille très indépendante qui est parfois rebelle. Ce n’est pas le genre d’épouse que la plupart des hommes recherchent, je le sais bien. En même temps, n’est-ce pas plus agréable d’avoir une femme ayant une opinion, plutôt qu’un mouton sans âme qui sert juste à procréer ? Mais je comprends qu’on puisse préférer la facilité d’une soumission sans borne, je ne juge pas cela. »
D’un revers de main, Cerenna avait repoussé la perche tendue par le jeune dragon, s’amusant à titiller sa fierté quant au fait qu’il n’était pas possible pour tout le monde d’épouser sa fille et qu’il fallait vouloir un échange plus qu’une soumission en cas de mariage. Cela devait certainement le changer des mères et des pères qui vantaient la vertu et les qualités de leur progéniture car ici, bien plus qu’une proposition, elle voulait que l’envie de conquête vienne du jeune prince lui-même, un peu comme si il acceptait de relever ce défi et conquérir la jeune Alyssa. Elle continua toutefois son intervention en cherchant à susciter l’intérêt du beau blond.
« Il se dit que le jeune loup, Robb Stark, serait un homme en mesure de rendre ma fille heureuse mais bon, je doute que Lady Catelyn Stark laisse cette union se faire. Après, je sais aussi que Quentyn Martell serait aussi un prétendant sérieux. Ce sont des hommes qui n’auront pas peur d’épouser une belle femme ayant du caractère. Je suis sans doute un peu fleur bleue mais j’aimerais aussi que ma fille puisse aimer l’homme qu’elle épousera. Pensez-vous que l’amour devrait être absent de ce genre d’union ? Quand je vois le mariage de votre tante, je me dis que c’est possible. Une Targaryen épousant un membre d’une Maison les ayant trahis durant la guerre, cela semble inconcevable sans un puissant amour unissant ces deux êtres. »
Tout en noyant parfaitement le poisson dans ses mots aussi vénéneux que des crocs de Vipère, elle était parvenue à rappeler la trahison de nombreuses Maisons nobles lors de la guerre, dont celle des Arryn. Les prétendants étaient également choisis avec finesse vu que les Stark étaient réputés pour leur caractère et leur attitude égalitaire au sujet de leur femme, tout comme un dornien, son cousin qui plus est, où la femme était l’égal de l’homme. Cela montrait au jeune dragon le challenge que représentait Alyssa Desdaings et s’il se voulait aussi conquérant que la plupart des membres de sa famille, il aurait certainement à cœur de gagner ce défi qui se présentait à lui. Evidemment, la brune voulait que cette décision, cette idée de ravir le cœur de sa fille, soit sa décision, chose qui marchait parfaitement avec les hommes de pouvoir.
Poursuivant la marche lente, Cerenna décida qu’il était temps de voir un peu la finesse du Prince et cibla un carrelage légèrement décalé pour se prendre le pied dedans. Trébuchant légèrement, elle fit mine de se tordre la cheville en s’agrippant au bras du beau blond. Avec son aide, elle fit mine de marcher difficilement pour atteindre un banc de lecture à quelques mètres. Elle s’y installa, mimant la douleur à la perfection, avant de relever un peu sa robe, dévoilant un peu sa cuisse, pour masser sa cheville.
« Cela m’apprendra à ne pas faire attention. Il faut dire que votre compagnie est tellement rassurante qu’on en oublie tout. Ca ne vous dérange pas si on s’arrête un peu, le temps que la douleur passe ? »
Très gentiment, Cerenna invita le jeune prince à venir s’asseoir à ses côtés, apposant sa main sur le banc pour lui signifier de s’y installer.
« Assez parlé de ma fille, j’imagine que vous devez avoir bon nombre de prétendantes. Le magnifique Prince Aegon Targaryen, héritier du Trône de Fer, instruit et courageux, chaque femme du Royaume doit désirer vos faveurs. Chaque Maison a déjà dû envoyer une fille à Port-Réal pour tenter de vous capturer le cœur. Cela ne doit pas être simple à gérer, même si je vous avoue que plus jeune et non-mariée, j’aurai certainement tentée ma chance également. »
Rigolant à sa dernière remarque, la Vipère distillait son venin avec un savoir-faire incroyable. Subtilement, sa main vint se poser sur le genou du beau blond, alors qu’elle massait toujours sa cheville de l’autre. Personne n’aurait pu soupçonner tout le stratagème qu’elle mettait en place pour attirer le jeune dragon dans ses filets.
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Si son approche lui avait parrut assez maligne et propre à déstabiliser la vipère, avec le recul Aegon se rendait compte qu'il avait été lourd et pataud. La subtilité n'était apparemment pas encore vraiment son fort. Enfin, niveau subtilité, heureusement, il n'était pas le seul à faire de sérieux écarts. Il n'y avait qu'à voir comment la dame de Beaumarché venait se serrer contre lui et faire en sorte de mettre ses formes en avant. Certainement assez efficace sur pas mal de monde, mais également d'assez mauvais goût, il fallait le dire. Est-ce qu'elle essayait vraiment de l'attirer avec ses appâts pour lui donner envie de chercher ceux de sa fille ? Brièvement, Aegon se demanda jusqu'où elle pouvait bien aller dans cette direction avant qu'une pensée lui rappel à quel point cette situation était glauque et qu'une troisième vienne lui remémorer qu'au niveau des trucs glauques en famille, les Targaryen avaient une longueur d'avance.
Cerenna ne se jeta pas sur la perche qu'il lui avait tendu. Par contre, elle ne la rejeta pas pour autant. Visiblement, la dame préférait avancer avec plus de calme qu'il ne l'avait crut. Mauvais calcul donc. Pour autant, elle ne manqua pas de saisir l'ouverture et de commencer à venter les mérites de sa fille. D'une fort jolie façon, il fallait bien le dire. Contrairement à bien d'autres, elle ne se contenta pas de venter à quel point sa fille était belle et désirable. Elle en venta les mérites, bien sur, mais d'une façon assez astucieuse et détournée.
La vipères commença simplement par vanter la beauté de la demoiselle. En effet, on disait que l'enfant de la dame de Beaumarché était une vraie beauté et qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère. Aegon avait déjà entendu cette rumeur et n'avait aucune raison d'en douter. Et lorsqu'on voyait Cerenna... ''avant d'épouser une femme, regarde sa mère'' disait le proverbe. C'était plutôt encourageant pour l'avenir s'il se vérifiait. La suite fut un petit peu plus surprenante. La dame commença à vanter l'esprit rebelle et indépendant de la demoiselle. Voilà qui n'était pas courant. Généralement, les mères vantent plutôt la docilité et la gentillesse de leur fille. Lorsqu'on est prince, et à plus forte raison roi, on s'agace souvent assez facilement d'une épouse trop envahissante dans les affaires de l'état.
Pourtant, les mots qu'elle prononça sonnaient plutôt comme un encouragement voir un défis. Elle le mettait au défis de séduire sa fille.
Honnêtement, la manœuvre était intelligente. Elle lui proposait un défis et s'attendait à ce qu'il le relève, le provoquant ouvertement. S'il aimait les femmes de caractère, il allait être servit, s'il les aimaient plus docile, il ne tiendrait qu'à lui de dompter la fougueuse jeune femme. Avec ses paroles, elle inversait la situation. Ce n'était plus à elle de désirer marier sa fille au prince de Peyredragon. C'était au prince de chercher à relever le défis qui lui était lancé.
Malin en effet. Mais la dame avait soit oublié une variable de cette équation, soit elle n'en avait nullement connaissance.
Et l'oiseau devait bien se moquer.
Aegon se demanda un instant si la dame de Beaumarché ignorait la présence de la Baelish ou si elle essayait d'en détourner le prince en lui agitant sous le nez un plus joli minois. Les deux solutions étaient possibles. Talya et Aegon avaient été très discret dans leurs rencontres volées et n'avaient encore rien fait de plus que quelques baisers. Il était parfaitement probable que la dame ne sache rien de cette petite amourette. Quant à l'autre possibilité, elle pouvait découler sur deux possibilités.
Soit Cerenna et sa fille s’accommoderaient de la présence de Talya, soit elle chercheraient à l'évincer. Car oui, elles pourraient s'en accommoder. Le prince ne serait sûrement pas le premier Targaryen à avoir une maîtresse. Et parfois, mieux valait être dans le compromis plutôt que dans l'affrontement. Cela permet au polygame de faire comme s'il ne voyait rien et d'éviter un sujet qui fâche. Et puis, on engage un combat que lorsqu'on est sur de la victoire. Se qui, pour l'une comme pour l'autre ne serait certainement pas le cas.
Dans un cas comme dans l'autre, ça sentait les problèmes et le jeune homme soupira que la demoiselle aux oiseaux ne soit pas mieux née. Il ne s'attarda pas longtemps là dessus. Talya était qui elle était et s'appesantir sur qui elle aurait put être ne servait à rien du tout.
Ensuite, elle parla des différents prétendants possibles. Elle en cita deux qui devraient faire l'affaire, mais élimina assez rapidement le premier. Il y avait en effet peu de chances que la mère de Robb accepte de consentir au mariage de son premier né avec Alyssa. Aegon nota qu'elle ne l'avait pas cité dans la liste des prétendants. Ce n'était pas surprenant et le contraire aurait été relativement mal venu en réalité.
Puis, elle commença à parler d'amour.
Et à vrai dire, c'était le premier vrai faux pas qu'elle faisait depuis le début de leur discussion. Depuis le départ, elle avait fait en sorte d'entretenir chez lui un certain désir. Jouant les mystérieuses, sur son inexpérience avec la gente féminine, sur le fait qu'elle ait toujours certains charmes et sur le désir de conquête du prince. Tout cela était assez bien tourné, mais le couplet sur l'amour était clairement un faux pas. Il n'était pas question d'amour ici. Mais de politique maritale, d'union de maisons et de l'avenir du royaume ainsi que des Targaryen. L'amour n'avait pas sa place dans ce genre de situation. Et quant bien même il aurait été opportun d'en appeler à un certain romantisme... les deux jeunes gens ne s'étaient jamais vu, même de loin et dans le brouillard.
Si un quelconque sentiment amoureux devait être né dans l'esprit du prince, se ne pouvait pas être pour Alyssa. Et au lieu d'accaparer l'esprit du prince avec sa fille, la dame venait de lui en mettre une autre en tête.
Il fut tiré de ses pensées par une Cerena qui manqua de tomber par terre après d'être prit les pieds dans un carrelage irrégulier. Si la stratégie était quelque peu grossière, Aegon ne remarqua rien du fait qu'il était plongé dans ses pensées. Il aida la dame à avancer jusqu'à se qu'elle atteigne un banc de lecture pour qu'elle puisse s'y installer et soulager sa cheville tordue.
Elle l'invita à se mettre assis à côté d'elle. Aegon ne se fit pas prier et s'installa sur e banc avec la très nette impression qu'il était une souris en train de voir si le piège allai bien se refermer sur elle lorsqu'il attraperait le bout de formage.
« Cela m’apprendra à ne pas faire attention. Il faut dire que votre compagnie est tellement rassurante qu’on en oublie tout. Ca ne vous dérange pas si on s’arrête un peu, le temps que la douleur passe ? »
La flatterie était un petit peu grossière, il fallait bien l'avouer. Pour autant, la vipère était parfaitement arrivée à son but. Ils étaient tout les deux assis sur le banc.
« Assez parlé de ma fille, j’imagine que vous devez avoir bon nombre de prétendantes. Le magnifique Prince Aegon Targaryen, héritier du Trône de Fer, instruit et courageux, chaque femme du Royaume doit désirer vos faveurs. Chaque Maison a déjà dû envoyer une fille à Port-Réal pour tenter de vous capturer le cœur. Cela ne doit pas être simple à gérer, même si je vous avoue que plus jeune et non-mariée, j’aurai certainement tentée ma chance également. »
Encore de a flatterie. Pourtant, déguisé là dessous, le jeune prince avait l'impression de sentir les écailles sous le velour des parolles. Elle l'avait bien entendu largement complimenté, lui avait fait comprendre qu'il était assez attirant pour qu'elle s'intéressa à lui si elle avait été plus jeune. Mais la phrase du milieu était sans doute la plus intéressante. Il était compliqué de savoir exactement qui avait bien put faire une proposition au prince de Peyredragon. Il n'était même pas certains que Varys lui même soit capable de citer les maisons qui s'étaient déjà lancé dans la course de proposer leurs filles. En fait, Aegon était le seul qui pouvait vraiment dire quels maisons étaient déjà entrer en lice et à laquelle il prêtait attention.
Est-ce que la vipère était en train de tâter le terrain pour savoir qui allait être ses concurentes les plus féroces ? C'était bien possible.
« En effet, de nombreuses maisons m'ont déjà présenté un grand nombre de demoiselles. Mais elles ne semblent guère motivées. Et se sont d'avantage les parents qui viennent les représenter et me venter leurs qualités. »
Un petit tacle pour remettre la Desdaings en place. Malgré tout ses efforts pour vendre sa fille, cela risquait d'être difficile. Et au fond, elle ne sortait guère du lot. Bien conservée, plus noble et plus intelligente que la moyenne, certes, mais n'en venait pas moins vanter les mérites d'une descendance absente.
Aegon garda les yeux dans le vague un moment, essayant de ne pas succomber à la tentation de regarder la jambes que la dame de Beaumarché semblait s'évertuer à dénuder pour attirer l'oeil du jeune puceau.
« Je ne pense pas qu'il puisse y avoir d'amour pour les gens de notre rang. Pas avant le mariage en tout cas. Ou alors c'est excessivement rare. Nous ne sommes pas des paysans qui peuvent batifoler dans les champs. Nous avons une responsabilité quant à notre lignée et à notre héritage. L'amour ça ne pèse pas bien lourd en comparaison. »
c'était un point de vue hautement cynique qu'adoptait Aegon. Mais en même temps, c'était celui qu'on attendait de lui. Et pour la vipère, heureusement qu'il avait une telle vision des choses. Sans quoi, il y avait des chances qu'il soit déjà marié à Talya. Ou du moins qu'il y réfléchisse très sérieusement.
Donc pour le moment, le cynisme du prince jouait plutôt en faveur de la vipère.
« Et si j'étais votre fils, quel genre de demoiselles pensez vous qu'il me faudrait ? »
Cerenna ne se jeta pas sur la perche qu'il lui avait tendu. Par contre, elle ne la rejeta pas pour autant. Visiblement, la dame préférait avancer avec plus de calme qu'il ne l'avait crut. Mauvais calcul donc. Pour autant, elle ne manqua pas de saisir l'ouverture et de commencer à venter les mérites de sa fille. D'une fort jolie façon, il fallait bien le dire. Contrairement à bien d'autres, elle ne se contenta pas de venter à quel point sa fille était belle et désirable. Elle en venta les mérites, bien sur, mais d'une façon assez astucieuse et détournée.
La vipères commença simplement par vanter la beauté de la demoiselle. En effet, on disait que l'enfant de la dame de Beaumarché était une vraie beauté et qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère. Aegon avait déjà entendu cette rumeur et n'avait aucune raison d'en douter. Et lorsqu'on voyait Cerenna... ''avant d'épouser une femme, regarde sa mère'' disait le proverbe. C'était plutôt encourageant pour l'avenir s'il se vérifiait. La suite fut un petit peu plus surprenante. La dame commença à vanter l'esprit rebelle et indépendant de la demoiselle. Voilà qui n'était pas courant. Généralement, les mères vantent plutôt la docilité et la gentillesse de leur fille. Lorsqu'on est prince, et à plus forte raison roi, on s'agace souvent assez facilement d'une épouse trop envahissante dans les affaires de l'état.
Pourtant, les mots qu'elle prononça sonnaient plutôt comme un encouragement voir un défis. Elle le mettait au défis de séduire sa fille.
Honnêtement, la manœuvre était intelligente. Elle lui proposait un défis et s'attendait à ce qu'il le relève, le provoquant ouvertement. S'il aimait les femmes de caractère, il allait être servit, s'il les aimaient plus docile, il ne tiendrait qu'à lui de dompter la fougueuse jeune femme. Avec ses paroles, elle inversait la situation. Ce n'était plus à elle de désirer marier sa fille au prince de Peyredragon. C'était au prince de chercher à relever le défis qui lui était lancé.
Malin en effet. Mais la dame avait soit oublié une variable de cette équation, soit elle n'en avait nullement connaissance.
Et l'oiseau devait bien se moquer.
Aegon se demanda un instant si la dame de Beaumarché ignorait la présence de la Baelish ou si elle essayait d'en détourner le prince en lui agitant sous le nez un plus joli minois. Les deux solutions étaient possibles. Talya et Aegon avaient été très discret dans leurs rencontres volées et n'avaient encore rien fait de plus que quelques baisers. Il était parfaitement probable que la dame ne sache rien de cette petite amourette. Quant à l'autre possibilité, elle pouvait découler sur deux possibilités.
Soit Cerenna et sa fille s’accommoderaient de la présence de Talya, soit elle chercheraient à l'évincer. Car oui, elles pourraient s'en accommoder. Le prince ne serait sûrement pas le premier Targaryen à avoir une maîtresse. Et parfois, mieux valait être dans le compromis plutôt que dans l'affrontement. Cela permet au polygame de faire comme s'il ne voyait rien et d'éviter un sujet qui fâche. Et puis, on engage un combat que lorsqu'on est sur de la victoire. Se qui, pour l'une comme pour l'autre ne serait certainement pas le cas.
Dans un cas comme dans l'autre, ça sentait les problèmes et le jeune homme soupira que la demoiselle aux oiseaux ne soit pas mieux née. Il ne s'attarda pas longtemps là dessus. Talya était qui elle était et s'appesantir sur qui elle aurait put être ne servait à rien du tout.
Ensuite, elle parla des différents prétendants possibles. Elle en cita deux qui devraient faire l'affaire, mais élimina assez rapidement le premier. Il y avait en effet peu de chances que la mère de Robb accepte de consentir au mariage de son premier né avec Alyssa. Aegon nota qu'elle ne l'avait pas cité dans la liste des prétendants. Ce n'était pas surprenant et le contraire aurait été relativement mal venu en réalité.
Puis, elle commença à parler d'amour.
Et à vrai dire, c'était le premier vrai faux pas qu'elle faisait depuis le début de leur discussion. Depuis le départ, elle avait fait en sorte d'entretenir chez lui un certain désir. Jouant les mystérieuses, sur son inexpérience avec la gente féminine, sur le fait qu'elle ait toujours certains charmes et sur le désir de conquête du prince. Tout cela était assez bien tourné, mais le couplet sur l'amour était clairement un faux pas. Il n'était pas question d'amour ici. Mais de politique maritale, d'union de maisons et de l'avenir du royaume ainsi que des Targaryen. L'amour n'avait pas sa place dans ce genre de situation. Et quant bien même il aurait été opportun d'en appeler à un certain romantisme... les deux jeunes gens ne s'étaient jamais vu, même de loin et dans le brouillard.
Si un quelconque sentiment amoureux devait être né dans l'esprit du prince, se ne pouvait pas être pour Alyssa. Et au lieu d'accaparer l'esprit du prince avec sa fille, la dame venait de lui en mettre une autre en tête.
Il fut tiré de ses pensées par une Cerena qui manqua de tomber par terre après d'être prit les pieds dans un carrelage irrégulier. Si la stratégie était quelque peu grossière, Aegon ne remarqua rien du fait qu'il était plongé dans ses pensées. Il aida la dame à avancer jusqu'à se qu'elle atteigne un banc de lecture pour qu'elle puisse s'y installer et soulager sa cheville tordue.
Elle l'invita à se mettre assis à côté d'elle. Aegon ne se fit pas prier et s'installa sur e banc avec la très nette impression qu'il était une souris en train de voir si le piège allai bien se refermer sur elle lorsqu'il attraperait le bout de formage.
« Cela m’apprendra à ne pas faire attention. Il faut dire que votre compagnie est tellement rassurante qu’on en oublie tout. Ca ne vous dérange pas si on s’arrête un peu, le temps que la douleur passe ? »
La flatterie était un petit peu grossière, il fallait bien l'avouer. Pour autant, la vipère était parfaitement arrivée à son but. Ils étaient tout les deux assis sur le banc.
« Assez parlé de ma fille, j’imagine que vous devez avoir bon nombre de prétendantes. Le magnifique Prince Aegon Targaryen, héritier du Trône de Fer, instruit et courageux, chaque femme du Royaume doit désirer vos faveurs. Chaque Maison a déjà dû envoyer une fille à Port-Réal pour tenter de vous capturer le cœur. Cela ne doit pas être simple à gérer, même si je vous avoue que plus jeune et non-mariée, j’aurai certainement tentée ma chance également. »
Encore de a flatterie. Pourtant, déguisé là dessous, le jeune prince avait l'impression de sentir les écailles sous le velour des parolles. Elle l'avait bien entendu largement complimenté, lui avait fait comprendre qu'il était assez attirant pour qu'elle s'intéressa à lui si elle avait été plus jeune. Mais la phrase du milieu était sans doute la plus intéressante. Il était compliqué de savoir exactement qui avait bien put faire une proposition au prince de Peyredragon. Il n'était même pas certains que Varys lui même soit capable de citer les maisons qui s'étaient déjà lancé dans la course de proposer leurs filles. En fait, Aegon était le seul qui pouvait vraiment dire quels maisons étaient déjà entrer en lice et à laquelle il prêtait attention.
Est-ce que la vipère était en train de tâter le terrain pour savoir qui allait être ses concurentes les plus féroces ? C'était bien possible.
« En effet, de nombreuses maisons m'ont déjà présenté un grand nombre de demoiselles. Mais elles ne semblent guère motivées. Et se sont d'avantage les parents qui viennent les représenter et me venter leurs qualités. »
Un petit tacle pour remettre la Desdaings en place. Malgré tout ses efforts pour vendre sa fille, cela risquait d'être difficile. Et au fond, elle ne sortait guère du lot. Bien conservée, plus noble et plus intelligente que la moyenne, certes, mais n'en venait pas moins vanter les mérites d'une descendance absente.
Aegon garda les yeux dans le vague un moment, essayant de ne pas succomber à la tentation de regarder la jambes que la dame de Beaumarché semblait s'évertuer à dénuder pour attirer l'oeil du jeune puceau.
« Je ne pense pas qu'il puisse y avoir d'amour pour les gens de notre rang. Pas avant le mariage en tout cas. Ou alors c'est excessivement rare. Nous ne sommes pas des paysans qui peuvent batifoler dans les champs. Nous avons une responsabilité quant à notre lignée et à notre héritage. L'amour ça ne pèse pas bien lourd en comparaison. »
c'était un point de vue hautement cynique qu'adoptait Aegon. Mais en même temps, c'était celui qu'on attendait de lui. Et pour la vipère, heureusement qu'il avait une telle vision des choses. Sans quoi, il y avait des chances qu'il soit déjà marié à Talya. Ou du moins qu'il y réfléchisse très sérieusement.
Donc pour le moment, le cynisme du prince jouait plutôt en faveur de la vipère.
« Et si j'étais votre fils, quel genre de demoiselles pensez vous qu'il me faudrait ? »
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L’approche de la Vipère ne semblait pas perturber outre mesure le prince de Westeros mais bon, ce dernier n’était pas non plus très loquace, écoutant avec attention les paroles de la brune en réagissant très peu, comme s’il était déjà blasé de cette rencontre. Cerenna ne comptait pas se décourager pour autant, surtout qu’il était évident que le jeune dragon ne voyait en elle qu’une femme de plus tentant de vendre sa progéniture pour un peu plus de gloire. Ce n’est que lorsqu’elle aborda l’amour possible entre deux époux que le très subtil changement dans l’attitude d’Aegon lui mis la puce à l’oreille. Visiblement, le beau blond était comme elle à ce niveau et considérait l’amour comme accessoire dans une union noble. Quand on voyait la vérité sur le mariage de la Vipère, on pouvait mettre en doute son intérêt pour l’amour et d’ailleurs, elle n’en avait aucun. Son mari n’était qu’un homme lui ayant permis d’obtenir un peu plus de pouvoir et aujourd’hui, il n’était qu’un poids qu’elle se devait de supporter jusqu’à ce que son fils soit en mesure de reprendre les rênes de la Maison Desdaings.
Après cette possible erreur de jugement, Cerenna parvint à changer le cours de la discussion par un stratagème grossier mais efficace, qui lui permit de s’asseoir tranquillement sur un banc avec le prince. Il ne restait plus qu’à en apprendre un peu plus pour cerner le fond des pensées de l’héritier du Trône de Fer. Il faut dire que le jeune homme semblait très discret et semblait maîtriser l’adage voulant qu’il était préférable d’écouter que de parler sans savoir. A ce niveau, l’erreur peut-être sans gravité de la Vipère était la preuve que cela était parfois nécessaire, même si dans ce cas, elle était celle qui devait dévoiler une partie de son jeu afin de voir celui de son adversaire. Quoiqu’il en soit, elle écouta avec intérêt les propos du prince, comprenant qu’elle était loin d’être la seule sur le coup. Elle ne manqua pas de sourire à la pique déguisée qu’il lui adressa subtilement, sachant très bien que l’arrangement par intermédiaire était toujours un peu mal venu. A ce moment, la brune comprit aisément qu’elle allait devoir pousser un peu Alyssa afin qu’elle vienne d’elle-même à la rencontre du jeune prince. Bien sûr, la Vipère ne comptait pas faire cela si simplement et si les conditions devaient jouer en faveur de sa fille, elle ferait le nécessaire pour les réunir toutes.
La Lady-Suzeraine du Conflans s’amusa de voir le beau blond essayer d’éviter de lancer la moindre œillade sur sa cuisse, prenant volontairement son temps pour voir si le désir présent en chaque homme parviendrait à s’éveiller. Malgré ce petit jeu qu’elle savourait grandement, elle eut la confirmation de l’impression qu’elle avait eu lors de son allusion à l’amour dans un couple. Il était amusant de voir que le Prince Aegon partageait le même point de vue qu’elle à ce niveau. La Vipère ne put s’empêcher de rire calmement à cette parole pleine de bon sens. Posant sa main sur la cuisse du jeune dragon, elle plongeait son regard opale dans le sien, comme si le masque était temporairement tombé pour laisser place à la Vipère du Conflans.
« Il est vrai que devant les responsabilités qui nous incombent, l’amour est peu de chose. Il est préférable de marier la politique et d’aimer la maîtresse en cachette. C’est un peu comme le sexe, nul besoin d’amour pour partager un intérêt réciproque de plaisir partagé. Lorsque les deux partis sont gagnants, tout en laissant l’amour de côté, la vie semble bien moins compliquée, pour peu que les deux partis sachent à quoi s’attendre. »
L’esprit vif de la Vipère ne manqua pas de faire remarquer que si son cœur était déjà pris par une roturière ou même un garçon d’écurie, le mariage politique ne lui posait aucun problème de conscience. Si Aegon voulait avoir des maîtresses ou des amants suivant ses préférences, la famille Desdaings ne comptait nullement le juger pour cela, du moment que les choses étaient claires dès le départ. Bien sûr, Alyssa devrait également l’accepter, ce qui risquait d’être plus compliqué mais bon, connaissant un peu sa fille, si elle parvenait à avoir de l’intérêt pour lui, elle ne manquerait pas de faire le nécessaire pour que le Prince n’ait finalement plus d’yeux que pour elle. A ce niveau-là, elle ressemblait grandement à sa mère.
Aegon poursuivit son intervention en posant une question bien étrange à Cerenna. En effet, il lui était assez difficile de répondre à cette question car si c’était son fils, elle ferait son possible pour le marier à une soumise qui n’interfèrerait pas avec les commandes de sa marionnette. Malheureusement, elle ne pouvait pas dire ce genre de chose au beau blond sans qu’il ne mette hors-jeu Alyssa pour son caractère et son indépendance vantés par sa mère. La brune fit mine de réfléchir caressant son menton du bout des doigts en regard devant elle. Après quelques secondes, elle se retourna pour regarder à nouveau l’héritier Targaryen dans les yeux, cherchant à l’envoûter de son regard aussi magnifique que dangereux.
« Si vous étiez mon fils, j’aurais certainement du mal à vous laisser partir loin de moi. Je suppose que dans l’optique d’un renforcement politique, il faudrait vous marier avec une fille d’une des sept maisons suzeraines. Après le mariage de votre tante, le Val n’est plus nécessaire. Il en va de même avec Dorne étant donné que vous êtes le neveu du Prince Doran Martell. Les Terres de l’Ouest n’ont guère d’héritière décente à vous proposer. Le Nord a une fille à vous proposer mais aller dans cette voie risquerait de causer quelques soucis. La traîtrise des Stark et des Arryn qui seraient récompensées par deux mariages avec les Dragons, ça pousserait juste les autres maisons à se rebeller. Lord Connington n’a aucune descendance et par conséquent, il ne reste que deux possibilités, le Conflans avec Alyssa Desdaings ou le Bief avec Margaery Tyrell. En toute logique, si j’étais votre mère, je pencherai pour une de ces deux filles. »
Restant parfaitement logique dans ses paroles et son sens de la politique, il était clair que le choix le plus logique était l’un de ses deux-là. Malgré tout, Cerenna continua son intervention en nuançant ses propos.
« Après, en tant que mère, je ne peux que souhaiter que votre épouse réunisse plus qu’un simple critère politique. Chacune des deux prétendantes que j’imagine hypothétiquement ont leurs qualités et leurs défauts, il vous conviendrait donc de les départager suivant ce que vous êtes capable de supporter et d’apprécier car si j’en crois les rumeurs, Margaery Tyrell ne chercherait pas l’anneau d’un prince, mais bien d’un roi. »
A ce niveau, ses petits oiseaux avaient parfaitement fait leur travail et les quelques rencontres entre la jeune Tyrell et le père du Prince Aegon n’avaient pas échappé aux oreilles et aux yeux du réseau de la Vipère. Sûrement que le jeune dragon était lui-aussi au courant de tout cela, même si aucune preuve ne venait affirmer les bruits de couloir. Quoiqu’il en soit, la Lady de Beaumarché ne sembla pas vraiment insister sur la chose, lâchant une petite bombe avant de poursuivre comme si de rien n’était.
« Enfin bon, tout cela reste théorique et puis, vous n’êtes pas mon fils, fort heureusement. Les Sept auraient pu me punir pour quelques-unes de mes pensées à votre égard. »
Claire et directe, Cerenna n’avait pas caché depuis le départ son intérêt bien plus physique qu’intellectuel pour le jeune prince. Il faut dire que si les rumeurs étaient exactes, le jeune dragon n’avait pas encore eu l’occasion d’expérimenter le sexe, ce qui le rendait encore plus délicieux à croquer. Les plans de la Vipère n’étaient pas si simples et parfois, il fallait attendre le dénouement pour que les choses se mettent en place. Dans le cas présent, les possibilités étaient nombreuses et même ravir le pucelage du beau blond pouvait simplement être un moyen de pression pour qu’il épouse Alyssa le moment venu. Les Targaryen n’étaient pas vraiment du genre à être coincé à ce niveau, surtout qu’en plus des gènes de l’homme ayant déclenché une guerre pour sa frivolité à l’égard d’une femme, Aegon possédait une part dornienne qui était réputée pour leur ouverture d’esprit à ce niveau. Bien sûr, il fallait rester subtile et le laisser prendre l’initiative pour ne pas perdre cette ascendance sur lui.
Cerenna reprit quelques instants son massage de cheville, avant de tenter de se remettre debout afin de voir si cela allait. Bien que n’ayant absolument aucune douleur, elle fit comme si cela était douloureux, avant de se rasseoir.
« Il me faut encore quelques minutes je pense. J’espère que cela ne vous gêne pas de me tenir compagnie ? Je ne voudrais pas abuser de votre temps. J’espère que mes propos sur vos potentielles épouses n’ont pas dépassé les limites de votre question. Après, ce n’est qu’un avis de mère qui a à cœur la prospérité du trône. Votre père peut avoir une autre idée en tête. Vu qu’il a un fils et une fille, un mariage entre Targaryen reste une possibilité également, même si ça limite l’instauration d’alliances. Qu’en dites-vous ? »
Après cette possible erreur de jugement, Cerenna parvint à changer le cours de la discussion par un stratagème grossier mais efficace, qui lui permit de s’asseoir tranquillement sur un banc avec le prince. Il ne restait plus qu’à en apprendre un peu plus pour cerner le fond des pensées de l’héritier du Trône de Fer. Il faut dire que le jeune homme semblait très discret et semblait maîtriser l’adage voulant qu’il était préférable d’écouter que de parler sans savoir. A ce niveau, l’erreur peut-être sans gravité de la Vipère était la preuve que cela était parfois nécessaire, même si dans ce cas, elle était celle qui devait dévoiler une partie de son jeu afin de voir celui de son adversaire. Quoiqu’il en soit, elle écouta avec intérêt les propos du prince, comprenant qu’elle était loin d’être la seule sur le coup. Elle ne manqua pas de sourire à la pique déguisée qu’il lui adressa subtilement, sachant très bien que l’arrangement par intermédiaire était toujours un peu mal venu. A ce moment, la brune comprit aisément qu’elle allait devoir pousser un peu Alyssa afin qu’elle vienne d’elle-même à la rencontre du jeune prince. Bien sûr, la Vipère ne comptait pas faire cela si simplement et si les conditions devaient jouer en faveur de sa fille, elle ferait le nécessaire pour les réunir toutes.
La Lady-Suzeraine du Conflans s’amusa de voir le beau blond essayer d’éviter de lancer la moindre œillade sur sa cuisse, prenant volontairement son temps pour voir si le désir présent en chaque homme parviendrait à s’éveiller. Malgré ce petit jeu qu’elle savourait grandement, elle eut la confirmation de l’impression qu’elle avait eu lors de son allusion à l’amour dans un couple. Il était amusant de voir que le Prince Aegon partageait le même point de vue qu’elle à ce niveau. La Vipère ne put s’empêcher de rire calmement à cette parole pleine de bon sens. Posant sa main sur la cuisse du jeune dragon, elle plongeait son regard opale dans le sien, comme si le masque était temporairement tombé pour laisser place à la Vipère du Conflans.
« Il est vrai que devant les responsabilités qui nous incombent, l’amour est peu de chose. Il est préférable de marier la politique et d’aimer la maîtresse en cachette. C’est un peu comme le sexe, nul besoin d’amour pour partager un intérêt réciproque de plaisir partagé. Lorsque les deux partis sont gagnants, tout en laissant l’amour de côté, la vie semble bien moins compliquée, pour peu que les deux partis sachent à quoi s’attendre. »
L’esprit vif de la Vipère ne manqua pas de faire remarquer que si son cœur était déjà pris par une roturière ou même un garçon d’écurie, le mariage politique ne lui posait aucun problème de conscience. Si Aegon voulait avoir des maîtresses ou des amants suivant ses préférences, la famille Desdaings ne comptait nullement le juger pour cela, du moment que les choses étaient claires dès le départ. Bien sûr, Alyssa devrait également l’accepter, ce qui risquait d’être plus compliqué mais bon, connaissant un peu sa fille, si elle parvenait à avoir de l’intérêt pour lui, elle ne manquerait pas de faire le nécessaire pour que le Prince n’ait finalement plus d’yeux que pour elle. A ce niveau-là, elle ressemblait grandement à sa mère.
Aegon poursuivit son intervention en posant une question bien étrange à Cerenna. En effet, il lui était assez difficile de répondre à cette question car si c’était son fils, elle ferait son possible pour le marier à une soumise qui n’interfèrerait pas avec les commandes de sa marionnette. Malheureusement, elle ne pouvait pas dire ce genre de chose au beau blond sans qu’il ne mette hors-jeu Alyssa pour son caractère et son indépendance vantés par sa mère. La brune fit mine de réfléchir caressant son menton du bout des doigts en regard devant elle. Après quelques secondes, elle se retourna pour regarder à nouveau l’héritier Targaryen dans les yeux, cherchant à l’envoûter de son regard aussi magnifique que dangereux.
« Si vous étiez mon fils, j’aurais certainement du mal à vous laisser partir loin de moi. Je suppose que dans l’optique d’un renforcement politique, il faudrait vous marier avec une fille d’une des sept maisons suzeraines. Après le mariage de votre tante, le Val n’est plus nécessaire. Il en va de même avec Dorne étant donné que vous êtes le neveu du Prince Doran Martell. Les Terres de l’Ouest n’ont guère d’héritière décente à vous proposer. Le Nord a une fille à vous proposer mais aller dans cette voie risquerait de causer quelques soucis. La traîtrise des Stark et des Arryn qui seraient récompensées par deux mariages avec les Dragons, ça pousserait juste les autres maisons à se rebeller. Lord Connington n’a aucune descendance et par conséquent, il ne reste que deux possibilités, le Conflans avec Alyssa Desdaings ou le Bief avec Margaery Tyrell. En toute logique, si j’étais votre mère, je pencherai pour une de ces deux filles. »
Restant parfaitement logique dans ses paroles et son sens de la politique, il était clair que le choix le plus logique était l’un de ses deux-là. Malgré tout, Cerenna continua son intervention en nuançant ses propos.
« Après, en tant que mère, je ne peux que souhaiter que votre épouse réunisse plus qu’un simple critère politique. Chacune des deux prétendantes que j’imagine hypothétiquement ont leurs qualités et leurs défauts, il vous conviendrait donc de les départager suivant ce que vous êtes capable de supporter et d’apprécier car si j’en crois les rumeurs, Margaery Tyrell ne chercherait pas l’anneau d’un prince, mais bien d’un roi. »
A ce niveau, ses petits oiseaux avaient parfaitement fait leur travail et les quelques rencontres entre la jeune Tyrell et le père du Prince Aegon n’avaient pas échappé aux oreilles et aux yeux du réseau de la Vipère. Sûrement que le jeune dragon était lui-aussi au courant de tout cela, même si aucune preuve ne venait affirmer les bruits de couloir. Quoiqu’il en soit, la Lady de Beaumarché ne sembla pas vraiment insister sur la chose, lâchant une petite bombe avant de poursuivre comme si de rien n’était.
« Enfin bon, tout cela reste théorique et puis, vous n’êtes pas mon fils, fort heureusement. Les Sept auraient pu me punir pour quelques-unes de mes pensées à votre égard. »
Claire et directe, Cerenna n’avait pas caché depuis le départ son intérêt bien plus physique qu’intellectuel pour le jeune prince. Il faut dire que si les rumeurs étaient exactes, le jeune dragon n’avait pas encore eu l’occasion d’expérimenter le sexe, ce qui le rendait encore plus délicieux à croquer. Les plans de la Vipère n’étaient pas si simples et parfois, il fallait attendre le dénouement pour que les choses se mettent en place. Dans le cas présent, les possibilités étaient nombreuses et même ravir le pucelage du beau blond pouvait simplement être un moyen de pression pour qu’il épouse Alyssa le moment venu. Les Targaryen n’étaient pas vraiment du genre à être coincé à ce niveau, surtout qu’en plus des gènes de l’homme ayant déclenché une guerre pour sa frivolité à l’égard d’une femme, Aegon possédait une part dornienne qui était réputée pour leur ouverture d’esprit à ce niveau. Bien sûr, il fallait rester subtile et le laisser prendre l’initiative pour ne pas perdre cette ascendance sur lui.
Cerenna reprit quelques instants son massage de cheville, avant de tenter de se remettre debout afin de voir si cela allait. Bien que n’ayant absolument aucune douleur, elle fit comme si cela était douloureux, avant de se rasseoir.
« Il me faut encore quelques minutes je pense. J’espère que cela ne vous gêne pas de me tenir compagnie ? Je ne voudrais pas abuser de votre temps. J’espère que mes propos sur vos potentielles épouses n’ont pas dépassé les limites de votre question. Après, ce n’est qu’un avis de mère qui a à cœur la prospérité du trône. Votre père peut avoir une autre idée en tête. Vu qu’il a un fils et une fille, un mariage entre Targaryen reste une possibilité également, même si ça limite l’instauration d’alliances. Qu’en dites-vous ? »
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