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Les finances du Royaume | pv Rhaegar

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Les finances du Royaume


Chaos isn't a pit.
 Chaos is a ladder.




Petyr avait un goût amer dans la bouche. Il était en train de siroter l'un des meilleurs crus de la capitale et malgré cela, il avait la désagréable sensation d'avoir été -soyons sincères- enculé. Tout son travail acharné semblait avoir été piétiné par des barbares en robe rouge qui avaient pensé être capables de prendre la capitale et de renverser le Roi. Malgré l'attaque à laquelle personne ne s'était attendu, Port-Réal et Rhaegar, le Trône et la Couronne, tout avait tenu, tout allait bien.
Mais les caisses du Royaume et de la Couronne en avaient payé le prix ; elles semblaient s'être brusquement vidées, et elles continuaient de se vider. Parler au Roi devenait une urgence.

-Sara.
-Oui, lord Baelish ?

Une tête brune apparut dans l'encadrure d'une porte, une belle jeune femme au teint halé, aux yeux noirs et à la longue chevelure d'ébène. Elle pénétra dans le bureau du Grand Argentier d'un pas pressé, s'arrêtant devant le bureau de Petyr et inclinant doucement la tête pour lui présenter ses hommages. Malgré l'éternel et mince sourire mielleux de son maître qui trônait sur ses lèvres, elle connaissait le ton qu'il adoptait là, un ton autoritaire et plein de sévérité, indiquant qu'il était insatisfait. Insatisfait par quoi, elle l'ignorait, mais ce n'était pas de son ressort ; il ordonnait, et elle ne faisait qu'obéir.

-Veuillez indiquer au Roi que je souhaite le voir. Maintenant. C'est important.
-Bien, lord Baelish.

Elle quitta la salle pour partir chercher le Roi. Pendant ce temps-ci, Petyr sortit quelques parchemins dont il aurait besoin lors de son entretien avec Rhaegar. Des parchemins concernant les finances du Royaume, bien sûr, mais aussi d'autres petites choses « futiles » dont il était plus que temps de parler. Littlefinger savait ce qu'il avait à faire ; rajouter des taxes, emprunter de l'argent, éventuellement arnaquer quelques idiots... mais il avait besoin de l'approbation de son Roi. Il avait également quelques autres sujets à traiter avec lui.

Quelques minutes après le départ de Sara, on toqua doucement à la porte. Petyr, sachant de qui il s'agissait, invita son visiteur à entrer. La servante brune ouvrit la porte et s'engouffra dans le bureau du Grand Argentier. Celui-ci la remercia d'un hochement de tête, lui demanda deux coupes et sa meilleure bouteille. Il se tourna ensuite vers le Roi, lui désignant une chaise de l'autre côté de son bureau, s'installant lui-même à sa place.

-Votre Majesté, voudriez-vous boire quelques chose ? Avez-vous besoin de quoi que ce soit ? Asseyez-vous donc, nous avons quelques sujets importants à traiter. Il eut un sourire. Je n'ai pas jugé nécessaire de demander à faire convoquer un Conseil Restreint.

crédit - Joy


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« Seigneur, accordez-moi votre pardon. »

« J’implore une faveur sire. »

Rhaegar Targaryen s’ennuyait, jugement sans appel. Au départ lorsqu’il était monté sur le Trône de Fer, il avait connu une période d’exaltation. C’était il y a 15 ans. Il s’était rendu compte qu’il n’avait qu’à claquer des doigts pour faire emprisonner un criminel ou pour élever un roturier. Mais désormais il semblait mort d’ennui sur son trône. Appelons ça le roi blond tombé dans un sommeil léger. Le pouvoir ne faisait qu’attirer les parasites autant que le sucre attirait les cafards. Il oubliait une à une les suppliques que tous ces nobles lui adressaient et se contentait de lever la main pour délivrer ou non ses faveurs aux opportunistes.

« Sire je demande justice. »

« Je ne requiers qu’un peu de votre temps monseigneur. »

Rhaegar songea aux tumultes qui agitaient désormais son royaume. Les frères Baratheon avaient fuit les décombres du champ de bataille de Port-Réal et se cachaient dans l’ombre pour préparer un mauvais coup contre son pouvoir. Les soudards de Stannis étaient dans le Conflans à piller des hameaux ou des villages. On murmurait que Renly était de retour dans les Terres de l’Orage à appeler à la révolte.

« Grand seigneur, veuillez prêtez l’oreille à mon problème. »

« Soyez clément sire. »

Les rapports de la couronne avec les grandes maisons étaient plutôt médiocres. Le Val était désormais son allié, mais c’était uniquement grâce à un mariage et après bien des années de sourde hostilité. Le Nord lui était hostile, mais les 7 soient remerciés, les Stark n’avaient aucune ambition. Le Conflans était fidèle mais retors. Tywin Lannister était un vieil allié, mais un gros opportuniste. L’Orage était aux mains de son ami Connington, mais celui-ci avait à faire avec les seigneurs indisciplinés. Le Bief le dédaignait et l’ignorait, quand aux Martell, ses liens avec eux s’étaient gravement affaiblit depuis la mort de sa femme. Quand aux Fer-nés, ils dénigraient publiquement le trône.

« Votre grandeur, je vous supplie d’entendre ma requête. »

« Votre magnificence, c’est une chose tellement mineure. »

Et comme si ça ne suffisait pas, le roi aimait de moins en moins les séances du Conseil Restreint. Bien entendus il aimait à côtoyer sa main Jon Connington et Tywin Lannister le maître des lois. Mais il ne supportait pas Varys qui dans sa tête n’avait jamais été des hommes à lui, mais un homme de son père le roi fou. Il se souvenait de toutes ces années où Varys était agenouillé à côté du Trône de Fer à chuchoter des choses dans l’oreille d’Aerys II. Le mestre Pycelle était si lent et si obséquieux que l’assistance était au supplice à chaque fois qu’il parlait. Quand à Petyr Baelish, il avait beau être plaisant avec ses traits d’humour, Rhaegar n’appréciait pas non plus cet homme au passé obscur qu’il avait toléré dans son conseil principalement parce qu’il voulait ménager le Val et que Petyr y avait des relations d’importance, notamment à Goëville. Certes l’individu était compétent, mais Rhaegar n’aimait pas ses côtés malicieux.

« Vénérable seigneur, mon sort est entre vos mains. »

« Que tous salue notre roi bien aimé. »

Le roi sortit de ses pensées lorsqu’un garde royal se pencha vers lui pour murmurer quelque chose. Le grand argentier voulait le voir. Quel hasard, le roi pensait justement à lui. Rhaegar leva sa main d’un geste impérial pour interrompre l’audience et annonça qu’il se retirait pour une autre affaire. Les plaignants déçus quittèrent la salle du trône en même temps que le roi qui traversa les couloirs du Donjon Rouge d’un pas désinvolte, accompagné de ses gardes et de la servante de Baelish. Rhaegar atteignit l’antre de Petyr et s’installa sans plus de cérémonie en se demandant bien quels problèmes allaient lui exposer le grand argentier. Des choses que visiblement il n’avait pas envie de soumettre au Conseil Restreint. Rhaegar refusa un verre de vin d’un geste de la main et tapota de ses doigts les accoudoirs. Il avait visiblement envie d’expédier la corvée.
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Les finances du Royaume


Chaos isn't a pit.
 Chaos is a ladder.




Le Roi était, comme d'habitude, un homme distant et même assez froid. Aucune réponse ne parvint à Petyr qui, loin d'être déstabilisé par ce silence, s'y était attendu. Ce n'était un secret pour personne ; Rhaegar était un homme juste et droit, qui accomplissait son devoir de Roi parce que c'était un devoir, et pas par plaisir. Peut-être était-ce même une corvée pour lui ? Qui savait ce qu'il se passait dans la tête d'un Roi ? Surtout dans la tête de celui-ci. Il avait perdu foi et espoir en Westeros, mais aussi en sa lignée.
Mais en tant que membre du Conseil Restreint, Littlefinger devait lui faire entendre raison, lui ouvrir les yeux : tout n'était pas perdu.

-Parlons finances, commença Petyr avec un léger sourire. La guerre se prépare, et vous savez sans aucun doute qu'une guerre n'est jamais bonne pour les caisses d'un Royaume. Ainsi donc, il faut que vous sachiez que les caisses se vident à grande vitesse, à l'heure où nous parlons. J'ai plusieurs... solutions, pour remédier à cela. Son sourire s'élargit, son regard se mettant à briller. Le Bief ignore la Couronne depuis trop longtemps maintenant, et leur économie est plus que florissante. Quelques dragons d'or en moins ne devraient pas les déranger. Ils ne pourront ignorer leur Roi éternellement, il faut visiblement le leur rappeler.
Le Nord et le Val d'Arryn ne possèdent pas de très grandes richesses, et pourtant ils on pu mener une rébellion ; leur faire payer cette trahison autrement qu'en les amputant de leur héritier ou de votre confiance est, à mon humble avis, une bonne chose. Je pense qu'il serait bon de leur rappeler une fois de plus qui est leur Roi et quel est son pouvoir.
Il reste également l'Ouest, et les Sept savent combien les Lannister sont riches. Mais que nous doivent-ils, eux ? Ils ont payé leurs dettes.

Disant tout cela, Petyr s'était emparé d'un parchemin et d'une plume, posant sur papier les points énoncés, ainsi que les avantages et inconvénients que représentaient tel ou tel emprunt. Faisant une courte pause tandis qu'il achevait de tout noter, il reprit ensuite.

-J'ai également d'autres solutions à nos problèmes. La Banque de Fer est un bon moyen de remplir les caisses du Royaume, mais les rembourser en temps et en heure n'est pas chose aisée. Si vous voulez mon avis, aux vues de la situation économique du Royaume, je doute fortement que nous soyons en mesure de rembourser l'énorme emprunt que nous aurions à faire à la Banque de Fer.
Je ne sais pas combien de temps durera cette guerre ; quelques mois ? un an ? trois ans ? plus encore ? Personne ne peut le prévoir, sinon les dieux. Mais plus longue sera-t-elle, plus la dette sera importante, je peux vous l'assurer.
Petyr se pencha quelques instants sur un parchemin indiquant les réparations qui seraient à faire ne serait-ce qu'au sein de la capitale, suite à l'offensive des deux derniers Baratheon. Il releva la tête, les sourcils légèrement froncés mais son éternel sourire aux lèvres. Vous n'ignorez certainement pas que la devise des Stark sera bientôt une réalité. L'Hiver vient, et ses multiples pénuries avec. C'est là une raison de plus, pour justifier que nous ne pourrons pas rembourser la Banque de Fer, et si les forces d'Essos venaient à se rallier sous une même bannière et contre vous, je crains que tous les osts de Westeros réunis ne sauraient les arrêter. Il eut un nouveau sourire.
La dernière solution est également la moins honnête. Je doute qu'elle vous plaise, mais il est de mon devoir d'assurer le remplissage constant des caisses du Royaume, je vous expose donc toutes les solutions possibles. Nous pourrions, par diverses ruses, tromper quelques marchands d'Essos pour obtenir de belles sommes. Leur vendre de fausses pierres précieuses et d'autres produits en les faisant passer pour d'autre choses. Il sourit plus encore, inclina légèrement la tête. Un mot, Votre Majesté, et j'agirai pour le bien du Royaume, pour le bien de mon Roi.

Petyr savait que Rhaegar avait déjà vu trop de trahisons, trop de personnes et actes malhonnêtes, et risquait par conséquent de mal accueillir la dernière proposition du Littlefinger. Le Grand Argentier était-il simplement inconscient, ou son audace parlait-elle pour lui ? Peu importait. Pour l'heure, plusieurs sujets devaient être traités ; et les finances du Royaume n'en étaient qu'un parmi d'autres.

PARCHEMIN:


crédit - Joy





[HORS-RP : Je mettrai le parchemin de Petyr à jour au fur et à mesure de l'avancement du RP, c'est un "résumé" très rapide de ce qui se dit, et qui me permet d'éliminer les possibilités et points importants évoqués et à évoquer au fur et à mesure Smile ]
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Le roi ne s’étonna même pas que son grand argentier commence leur entretien en évoquant la guerre à venir. Dans les faits l’ennemi Baratheon avait été sévèrement battus et ne risquait pas de se réorganiser avant un bout de temps. Mais les partisans de la folie de Stannis s’étaient éparpillés à travers Westeros et nul doute qu’ils allaient bientôt attiser les braises du conflit. Que ce soit dans 6 mois ou dans un an, Rhaegar savait qu’ils allaient à nouveau tenter un assaut contre le pouvoir Targaryen. Le roi louait la prévoyance de Baelish qui songeait déjà à parer financièrement à tout imprévu. Mais le roi grimaça lorsque l’ambitieux Petyr lui exposa sa vision des choses. Il ne proposait rien de moins que de prendre des mesures impopulaires. Mettre ce genre de pression exigeante sur les grandes maisons allait une fois de plus les mettre à dos de la couronne. Hors depuis les révoltes contre son père, puis des fer-nés, Rhaegar avait utilisé la carte de l’apaisement tout au long de son règne. Les révoltes incontrôlables des grandes familles lui avaient donné des cauchemars par le passé. Inconsciemment Rhaegar voulait éviter toute mesure impopulaire qui pourrait donner à nouveau naissance à ce genre de tensions et de conflits. En revanche le roi ne se troubla nullement lorsque Petyr évoqua un possible emprunt à la banque de fer. Rhaegar se fichait complètement de pouvoir les rembourser si le cas devait survenir. Quelles représailles pouvaient-ils lui faire s’il n’honorait pas leur créance ? Braavos bien que fort puissante ne pouvait pas assumer une guerre contre tout Westeros ou se risquer à faire un blocus navale de la baie de la Néra. Quand à faire appel à d’autres forces en Essos pour engager des représailles, Rhaegar n’y croyait pas. Toutes ces cités querelleuses seraient bien incapables de s’allier contre le Trône de Fer. Le roi balaya enfin d’un geste la dernière proposition de Baelish à propos de ses méthodes douteuses pour remplir les coffres. Evidemment le procédé répugnait Rhaegar, mais surtout il n’y croyait pas. Ce n’est pas avec ce genre de rapines mesquines qu’on amassait durablement une fortune. Du moins pour un roi. Le souverain croisa ses mains en signe de réflexion et finit par lâcher sur son ton discret, celui qu’il ne réservait qu’à ses intrigues :

« Vos mesures contre les pouvoirs en places seront impopulaires et mal acceptées. Je ne peux m’attaquer de front à ces grandes maisons, quelles soient Stark, Tyrell ou Arryn. Mieux vaudrait les ménager en les associant à vos projets ! Prenons plutôt pour cible des maisons nobles moins puissantes qui ne pourront s’opposer au trône. De plus les puissants  du royaume comme les Arryn seront ravit de nous voir discipliner leurs remuants vassaux en leur extorquant quelques sommes. Ils nous aideront même si ça peut baisser l’influence des maisons qui les indisposent dans leur fief. »

Le roi semblait décidé à recourir à des spoliations sur le trésor de différentes maisons. Un procédé étonnant et injuste. Mais Rhaegar ne voyait pas les choses ainsi. Il restait dans les règles de justice de la Foi vu qu’il ne s’apprêtait pas à affamer le petit peuple, mais à extorquer des nobles.

« Il nous faut viser les grosses bourgades qui amassent des fortunes considérables grâce aux commerçants. Nous allons exiger une part importante des profits du négoce pour les nécessités du royaume. Nous allons commencer par mettre au pas les maisons dirigeantes de Blancport et de Goëville. Avec bien entendu la bénédiction des Stark et des Arryn qui seront heureux d’assister à la perte d’influence des ces maisons concurrentes à leur propre pouvoirs. Je compte sur votre diplomatie pour les convaincre de se joindre à nous. Cependant j’aimerais éviter que nous allions piocher notre dû dans les finances des maisons nobles des riches Port-Lannis et Villevieille. Je tiens à ménager Tywin Lannister qui est mon allié depuis ma jeunesse. Je cherche aussi à ne pas indisposer le Bief. Non pas que ma fille va épouser un des leurs. Mais c’est surtout que l’hiver arrive comme vous l’avez justement dis. Hors qui nous ouvrira ses greniers pendant l’hiver ? Je ne veux pas risquer de perdre le Trône de Fer l’hiver prochain à cause d’une émeute parce que les cargaisons de blé ne sont pas arrivées à temps. »

Le roi porta pensivement ses mains à son menton pour songer à Essos. Rapiner là-bas serait trop incertain. Les cités indépendantes étaient trop versatiles et cupides. Il serait compliqué de tenter de leur arracher une part de richesse.

« Il me vient en tête que les Fer-nés sont de prodigieux marins qui ont fait des voyages peu commun jusqu’à Asshaï. Ils connaissent mieux que quiconque en Westeros les routes maritimes. Peut-être arrivera-t-on à arracher un accord à Ballon Greyjoy. Si ses capitaines entreprennent des voyages jusque dans la lointaine Yi-ti pour rapporter des fortunes, nous pourrions leur offrir le bois pour qu’ils agrandissent leur flotte et puissent assurer des voyages régulier jusqu’à la mer de Jade ? Mais pour trouver des quantités de bois aussi vaste, il faudra sans doute l’exiger auprès d’une région qui n’en est pas dépourvu, comme les Terres de l’Orage. »


HRP: mais quelle bonne idée! Les finances du Royaume | pv Rhaegar 4095058191
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