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(FlashB) « Les retrouvailles sont des phénomènes si complexes qu’on ne devrait les effectuer qu’après un long apprentissage ou bien tout simplement les interdire » ~ Jalan & Jorelle

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Jalan & Jorelle



Vivre ce n'était pas seulement avoir des cadeaux aux dates d'anniversaire, ce n'était pas non plus de profiter du temps qui nous était imparti. C'était d'être soi-même au détriment de la personne que vous voulez être, c'est devenir égoïste pour son propre bien être. C'est aussi lutter, lutter pour être le maître de sa propre vie et non la voir défiler. Bien sûr, pour les habitants de l'île aux ours, la définition de vivre avait un tout autre sens, mais pour le sens commun, c'est exister, pour quelqu'un, pour quelque chose. C'est laisser une trace de soi-même dans toutes nos rencontres, dans toutes nos actions, dans tout ce que nous construisons, dans tout ce que nous laissons sur cette terre. L'Homme a besoin de passion pour exister et ne pas vivre dans le regret ou dans la rancune.

À de rare moment dans la vie, on peut ressentir une envie immense de disparaître ou plutôt de devenir invisible. Avez-vous déjà ressenti ce besoin ? De devenir tellement petit que votre propre mère ne ferait pas attention à vous ? Ce jour-là, j'ai regretté de ne pas avoir changé de rue ou plus simplement, ne pas avoir répondu à ce garde. Il y a des jours où il est préférable de rester longtemps dans son lit et cette matinée était un de ces jours. Parfois, sans savoir pourquoi, on rencontre des personnes qu'on penserait ne jamais revoir et quelques fois, on préfère détourner le regard pour les éviter. Je suis sûr que vous aussi, vous avez déjà eu ce sentiment, celui de ne pas se sentir à sa place et de vouloir courir pour ne pas être vue, c'est exactement ce que je ressentais à ce moment précis. Malheureusement pour moi, j'étais en mauvaise posture et je ne pouvais pas fuir aussi facilement.

En sortant de l'auberge, désobéissant une fois encore à Dacey, j'ai fait une mauvaise rencontre. Pourquoi les soldats de la capitale étaient tous aussi susceptibles ? Un rien, les faits réagir et leur seule menace est de nous envoyer dans un endroit sombre et surtout très salle. Apparemment, une journée dans cette geôle ne m'avait pas suffi. Le garde me tenait le bras, il ne voulait pas que je parte, et même avec tous mes arguments, il ne me laissait pas partir. J'aurais pu défendre ma cause pendant des heures, mais on ne fait pas toujours ce qu'on souhaite. La place était assez dégagée, c'était donc très facile d'observer les personnes qui la traversait. Depuis le début de la matinée, j'ai pu constater que la fréquentation de cette place était majoritairement des hommes. Je ne m'attardais pas sur les visages des hommes, ils se ressemblaient tous, mais un sortait du lot. Un visage que je connaissais bien, un visage qui avait le don de m'énerver. Pourtant, d'une manière assez subtile, il provoquait en moi un frisson de joie, un sentiment que je me serais bien passé.

En réalité, j'aurais pu bien m'en sortir, mais il a fallu que lui aussi me reconnaisse. J'étais piégé, comme un ours en cage, je ne pouvais pas courir pour me cacher, je ne pouvais rien faire. J'ai bien essayé de me cacher devant le garde, mais il était trop tard, Jalan venait dans ma direction. Nous faisons tous des choses que nous regrettons. Des choses que nous aimerions effacer si c'était possible. Et ce cacher derrière le soldat serait sûrement un de mes plus grands regrets.

- En fait, j’accepte d’être enfermé… pitié, enfermez-moi !

Le garde ne comprenait pas le revirement de situation, tandis que j'essayais de l'amadouer avec un doux sourire, lui arquait un sourcil. Décidément, les hommes de Westeros étaient très doués pour me décevoir. Si on leur demande de nous laisser partir, ils ne le font pas et quand on leur demande à être enfermé, ils ne le font pas non plus… Allez comprendre.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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(FlashB) « Les retrouvailles sont des phénomènes si complexes qu’on ne devrait les effectuer qu’après un long apprentissage ou bien tout simplement les interdire » ~ Jalan & Jorelle Tumblr_nnfougDuzh1txsww7o3_r1_250(FlashB) « Les retrouvailles sont des phénomènes si complexes qu’on ne devrait les effectuer qu’après un long apprentissage ou bien tout simplement les interdire » ~ Jalan & Jorelle Tumblr_nk787bHjJM1sgky8ho2_400

Une nouvelle journée s'annonçait à Port Réal, alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, cela faisait déjà plusieurs heures que le dornien avait quitter le lit de son amante d'une nuit. Ayant eu un quartier libre la veille, Jalan en avait profiter pour se rendre dans l'une des nombreuse taverne de Port Réal en compagnie de deux gardes du château qui avait eut eux aussi une journée de repos, deux sympathiques hommes avec qui le dornien aimait passé du temps car ils étaient presque sur la même longueur d'onde, une chose bien rien étant donné que Jalan était un originaire de Dorne et donc que sa façon d'etre et de pensée était bien différente des autres. Il était franc, disait ce qu'il pensait tout en restant polie, n'hésitait pas à envoyer les gens balader qu'importe leur rang, une chose qu’appréciait particulièrement ses deux compagnons d'armes.

Ainsi, le dornien avait passé sa soirée à boire et à bavasser avec les deux soldats Regan et Torstein. Au bout de quelques verres il avait d'ailleurs commencé a vouloir incité Regan a partager sa couche mais finalement, il l'avait visiblement partagé avec une belle inconnue dont le matin venu il avait oublié le nom. Le matin venu, ce fut avec une sacrée gueule de bois que se leva le dornien qui eut grand peine a se vêtir pour quitter la chambre de la taverne. Le soleil se dessinait a l'horizon quand Jalan sortit dehors pour prendre l'air et se remettre de sa gueule de bois avant de retourner au chateau pour reprendre du service.

Il déambula pendant presque une heure ou deux, le jour était encore jeune, quelques etres vivant commençait a peupler les rues, les places. Cependant, alors que la ville était encore relativement calme, le dornien pu entendre le cliquetis des armes d'un soldat contre son armure, suivit des protestations d'une voix féminine. Intrigué par cet étrange brouhaha en un début de matinée et qui en plus sonnait comme une melodie infernale dans ses oreilles, Jalan prit la direction de cette source de bruit qui émanait d'une place. Et à cet instant, quelle ne fut pas la surprise du soldat quand il vit une jeune fille tout droit sortit de son passé, tenu par le garde qui la forçait à avancer. S'il y avait bien un lieu où Jalan pensait ne jamais voir cette charmante demoiselle, c'était bien Port Réal. Un sourire passa sur les lèvres du dornien qui capta alors le regard de la jeune Mormont qu'il avait un jour connu.

Ce fut donc avec un sourire au lèvre que le garde de la princesse Rhaenys vint à la rencontre du soldat qui s'était arrêté et qui l'avait salué. Jalan croisa les bras et jeta un coup d'oeil a Jorelle avant de reporter son attention sur le soldat

-Tu as un soucis avec la demoiselle? C'est une dame du Nord tu sais, elle n'est pas familière avec la convenance qui règne a Port Réal, ne préoccupe pas d'elle, je vais le faire, lança le dornien

Le soldat voulut d'abord protester mais le Jalan insista et l'homme capitula prétextant qu'il avait bien mieux a faire. Un sourire ravis se dessina sur les lèvres du jordayne qui attrapa le bras de la Mormont avant de faire mine de poursuivre le trajet de départ du soldat. Cependant une fois que ce dernier fut éloigner, il s’arrêta et regarda la demoiselle en haussant un sourcil.

-Alors? Qu'es ce qui une demoiselle aussi farouche que toi peux bien bien faire ici, et qu'as tu donc bien fait a ce pauvre soldat pour qu'il veuille te conduire en prison?


HRP: Désolé pour l'attente et pour ce minable rp ;-;
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Jalan & Jorelle




Les tavernes, des auberges inventées pour eux, pour tous ces débauchés qui non-nulle part ailleurs pour s'amuser. Si vous les chercher, c'est là où ils se trouvent et se retrouvent, tel une religion qui a leurs membres honoraires. Chaque jour, les taverniers voyaient les mêmes têtes, assistaient aux mêmes manigances, servaient les mêmes boissons, comme une routine et pourtant, pour eux, tout étaient différent. L'alcool désinhibait chacun de leurs clients, ça les rendait plus violents, plus joyeux ou même plus vivant. Cet endroit poussait à la luxure et à la dépravation, c'était sûrement de la responsabilité de ses chasseurs. Ceux qui cherchaient désespérément une fille pour réchauffer leurs lits et ceux qui aimaient ce lancé des paris sur les hommes qui ne rentrerait pas seul. Cette auberge était parfaite pour les personnes dépendantes aux relations sans lendemain, ce qui était quasiment le cas de tous les hommes qui s'y trouvaient. Cet endroit était un temple pour les ivrognes et ce sanctuaire avait bien des secrets. Ces murs pouvaient en raconter des histoires, celle qui étaient noyé dans des chopes de bières et celle qui était perdue dans les pertes de mémoire. Il était évident que ce lieu n'abritait pas seulement les habitués, on pouvait trouver des voyageurs, des personnes voulant découvrir le monde et connaître l'inconnu. J'aurais dû être dans cette auberge, au lieu de me promener dans les allées et de croiser ce soldat. J'étais peut-être une dame et je n'étais sûrement pas une ivrogne, mais c'était un lieu riche en animation. Au lieu d'être dans les rues, j'aurais pu être assise, attendant ma commande, profitant de l'odeur poivrée de la sueur et assistant aux nombreuses luttes. J'aurais pu faire des paris ou même participer aux bras de fer, mais non, à la place de bénéficier de cette ambiance, j'étais sur cette place, devant un soldat peu aimable.

Enfin, il était peut-être trop tôt pour entrer dans une taverne. Beaucoup trop tôt. Désobéir à Dacey était une chose, mais lui désobéir pour entrer dans une auberge en était une autre. Toutefois, j'aurais préféré subir son regard noir légendaire plutôt que de revoir le mercenaire qui était parti du jour au lendemain, sans aucune explication. Pourtant, je n'avais pas le choix, c'était Jalan que j'allais devoir affronter et non Dacey. En réfléchissant bien, Jalan était peut-être plus facile à soudoyer que ma sœur. Après tout, c'était un mercenaire et qui plus ait, un homme, le laisser voir des petites parcelles de ma peau, à des endroits stratégiques lui ferait perdre tout contrôle, il m'obéirait sans broncher. Peut-être pas, mais on peut toujours espérer. J'allais donc me forcer à l'écouter et j'allais m'en sortir, sans me prostituer. Le mercenaire salua un garde qui semblait plutôt réceptif et tandis que je le dévisageais, il me comparait à une simple demoiselle du Nord. Le soldat ne voulait pas me laisser partir et j'essayais, tant bien que mal, lui faire comprendre avec mon regard suppliant de ne pas me laisser avec Jalan. Toutefois, le beau parleur eut raison du garde et il se saisit de ma personne.

-Alors ? Qu'est-ce qu'une demoiselle aussi farouche que toi peux bien faire ici, et qu'as-tu donc bien fait à ce pauvre soldat pour qu'il veuille te conduire en prison ?

Il souriait et haussait les sourcils. Il devait être aussi surpris que moi, quelles étaient les chances pour qu'on se retrouve tous les deux à Port-Réal, sur cette place ? Les dieux avaient parfois des projets particuliers pour nous. En me levant ce matin, j'étais loin de m'imaginer ce qui m'attendait. Je n'avais pas envie de sourire et mon visage exprimait parfaitement l'indifférence.

- Je ne lui ait rien fait, c'est juste un homme de ton espèce ... imbécile, arrogant et sans oublier le plus important, ignoble. Et au passage, je ne suis pas farouche, je suis Nordienne, c'est différent !

C'était évident que les nordiens étaient farouches, c'était la définition même des personnes vivant dans le Nord. En outre, le côté farouche était davantage visible sur l'île aux ours. Peut-être que Dacey avait raison, on ressemblait bien trop aux sauvageons.
Mes deux bras se croisèrent et mon regard se baladait sur les si peu de passants qui déambulaient sur cette fameuse place.

- Je suis ici pour me trouver un homme riche avec qui me marier pour ensuite lui voler tout son argent. Et pourquoi un mercenaire comme toi se trouve à Port-Réal ?

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Il semblait que parfois le destin était joueur, vraiment joueur. Ou alors était ce tout simplement un coup du hasard... Non, ce n'était pas possible, c'était beaucoup trop improbable pour que ce soit un simple coup du hasard! Jalan n'était pas le genre de personne qui croyait au hasard ou encore au destin, il croyait en l'instant présent, mais pour qu'une telle chose ce produise, cela ne pouvait venir que du destin ou des dieux dont l'humeur étaient particulièrement joueuse!

Concretement, qu'elle était la chance que ces deux jeunes gens que presque tout opposait, se retrouvent à cet instant présent, a Port Réal? Presque aucune, Westeros était immense, et voila bien des années qu'ils ne s'étaient pas revu, pour dire vrais, la demoiselle n'était encore qu'une adolescente quand le jeune mercenaire avait mis les voiles. Aujourd'hui, il avait en face de lui, une ravissante jeune femme, avec de belles formes, oui, il se risqua a laisser son regard parcourir le corps de la jeune Mormont. Jalan eut un sourire en écoutant les propos de Jorelle, si elle avait changé un minimum physiquement, elle demeurait autrement la même et a cet instant il se douta bien que si elle avait capté son regard, il allait connaître sa charmante main sur le visage. Il croisa a son tour les bras en regardant la nordienne.

-Un homme de mon espèce? Pitié, je ne lui ressemble en rien, ne met pas tous les hommes dans la même boite, belle nordienne aussi farouche qu'une dornienne, lança t-il tout sourire.

Sourcil haussé par la suite, le jordayne fit quelques pas pour se rapprocher de la demoiselle dont la répartie l'amusait et l'attirait toujours autant.

-Ce sont la de grands projets, digne d'une femme de ton espèce j'imagine. Cela te ressemble tellement! N'es ce pas? Quant à moi, cela ne voit il pas? Je me balade dans les rues, pour protéger la veuve et l'orphelin de port Réal, tout cela avec une magnifique gueule de bois, car sinon c'est loin d’être divertissant, la vie de mercenaire a côté est tellement moins palpitante!
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Il existe, chez tout être humain, un désir voluptueux et cruel de ne pas vouloir vivre seul. Je ne peux le nier, l'amour, c'est beau, mais pourquoi vouloir aimer ? On est peu fiable, on tombe malades et on meurt. Enfin de compte, on devrait s'éloigner de l'amour, ça doit être un sentiment magnifique, mais qu'est-ce qui se passe lorsque l'être aimé disparaît ? On devient une petite chose fragile, incapable d'oublier le passé et désirant retrouver ce sentiment, celui qui nous faisait autrefois palpiter. On apprend à se protéger contre les assaillants, mais on devrait davantage apprendre à son cœur à ne pas désirer l'autre. Cela nous rendrait service en fin de compte, cela nous empêcherait d'entrer dans le carrousel de la vie, recommencer à chercher encore et encore la personne qui pourrait remplacer cet être disparu. Lorsqu'on est seul, on recherche une veine connaissance, comme un requin guidé, non pas par la soif de sang, mais bien par une soif d'amitié, une soif de compagnie. Essayez de vivre sur une île déserte si vous ne me croyez pas, je vous prouverai qu'on n'est pas fait pour vivre seul et pourtant, on le devrait, cela nous éviterait de tomber dans l'hystérie.

La solitude est un thème éminemment humain et dans un même temps, terriblement repoussé. On associe le plus souvent la solitude à l'isolement, à la séparation, au deuil, à l'abandon et donc à une grande forme de détresse. La solitude ressemble donc à épouvantail monstrueux qu'il faut fuir à tout prix. On ne vit pas dans un monde qui accepte le célibat, il n'est pas « normal » de rester seul, d'en être heureux, tout comme cela paraît suspect de ne pas vouloir d'enfant. Beaucoup ne réalisent pas que choisir la voie solitaire, ce n'est pas vivre comme une âme en peine, abandonnée de tous. Heureusement pour nous, Maege pouvait comprendre cela. Son mari avait vécu dans son ombre, inconnue par ses sujets et peu présent pour ses filles. Parfois, je me demandais si elle avait une quelconque affection pour lui. L'avait-elle ou est-ce qu'il était seulement une friandise, comme une sucette qu'on donnerait à un enfant. Un simple géniteur ou l'amour de sa vie ? Des questions qui ont, jusqu'ici, jamais eu de réponse. Je ne me rappelais pas avoir déjà eu une réelle conversation avec notre mère, une discussion qui nous permettrait d'être honnête l'une envers l'autre, d'exprimer nos sentiments et d'exposer des problèmes que l'on rencontrait. Si cela avait été le cas, elle aurait tout de suite su que le départ de Jalan m'avait touché, un peu plus que j'avais osé imaginer. Mais cette relation ne vit jamais le jour et ne fit jamais décanter.

Une autre situation ne se décantait pas, Jalan était toujours aussi charmeur, une autre que moi aurait pu tomber dans son traquenard, mais je le connaissais fort bien. Son regard pouvait faire craquer la plus dure des septas, son sourire… c'était un traître. Il utilisait ses atouts comme une prostitué devant un client et en réalité, Jalan était comme un urticant, c'était impossible de se débarrasser de lui. Il me comparait à une dornienne, est-ce un véritable compliment ? Je ne connaissais pas sa culture, rien de rien. Je ne savais même pas placer Dorne sur une carte, peut-être à côté de Braavos ... ou pas. Tout ce que je connaissais de Dorne c'était lui et pour le moment, je ne portais pas ce lieu dans mon cœur. En parlant de plaire, il utilisait le mot « espèce » avant de se rapprocher de ma position, un mot que j'avais utilisé. Je comprenais à présent que ce terme était peu plaisant et voir, vexant. Me comparer à une crevette aurait provoquer exactement le même sentiment. Une espèce, cela sonnait comme une insulte ou pouvait faire penser à des animaux, une condition inférieure de celle des êtres humains. Puis, il me décrivait une de ses journées types et je suis venu à la conclusion qu'il procrastinait.

Étant déjà de mauvaise humeur, Jalan n'avait aucune chance, il n'aurait aucun moment de répit et de gentillesse. J'allais être intransigeante et lui faire comprendre que je n'étais pas le genre de femme qu'il devait normalement fréquenter. Je ne l'autorisais pas à se rapprocher, non, il n'avait pas le droit. Pas parce que je n'avais pas confiance en mes capacités de résister à son charme, mais parce que, c'était comme ça. Il n'en avait pas le droit.

- Éloigne-toi immédiatement ! Les femmes de mon espèce, comme tu le dis si bien, n'autorisent pas qu'un ivrogne malodorant les approche. Et puis, cela serait fort dommage que ma main gifle ton visage. Cela jetterait un froid sur notre joyeuse retrouvaille, n'est-ce pas ?

J'ai toujours été une personne impulsive et cela m'arrivait de frapper des personnes, sans qu'ils aient réellement mérité leurs sorts. Pas que Jalan ne mérite pas de recevoir une de mes légendaires gifles, mais je préférais le prévenir.

- Et ce n'est pas vrai, je ne suis pas comme ces femmes qui profitent de la richesse des autres, je ne suis pas de la famille Hightower.

Bien sûr, c'était moi qui avais parlé de cette situation, mais il n'avait pas le droit de prétendre que c'était réellement le cas. Même s'il ne me connaissait pas réellement, il devrait savoir que je n'étais comme ses femmes-là. Sans aucune prétention de ma part, je m'estimais plus honorable que ses personnes. Ce n'était pas elles qui creusaient la terre pour ensemencer les champs, qui aidaient pour la pêche et qui se battaient coude à coude pour nourrir les plus pauvres. Rien que l'idée d'être comparé à Lynce me donnait mal au cœur, elle avait exactement le même effet que le miel sur notre famille, du dégoût.

-Les cachots sont de ce côté, c'est bien là-bas que tu devais m'emmener non ? À moins que tu es décidé sans m'avertir de me garder ici, au plein milieu de cette place, à attendre qu'une veuve ou qu'un orphelin aient besoin de toi. De cette manière, tu me prouverais que tu es réellement un homme bien au lieu d'être comme un de ses hommes qui partent sans même dire au revoir. Oui, tu pourrais me prouver que tu es un héros et non qu'un simple ivrogne qui aime passer ses soirées à boire et de faire… bien d'autres choses.

Je préférais escalader une montagne plutôt que lui avouer qu'il m'avait blessé en quittant l'île aux ours. Ce n'est pas que je voulais qu'il reste, je ne lui en voulais pas pour cela. C'était la situation qui était déplaisante, il était parti sans même se retourner, sans même faire attention à son amie. Enfin, si je l'ai été un jour. D'une manière peu subtile, je voulais me venger. Je n'allais pas le provoquer en duel pour lui faire payer son erreur, mais j'allais utiliser un autre stratagème, comme un homme qui utilise son concombre au lieu de sa tête, j'utiliserais ma langue de vipère au lieu de mon cœur. Je ne voulais pas réellement le blesser, juste me venger.

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