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An 277 ⊹ Castral Roc


Le cri perçant résonna dans la vallée. L'œil acéré du rapace surplombait toute la route royale à la recherche d'une proie. Le jeune garçon leva la tête à son passage. Les mains cramponnées sur les rennes, il ne semblait point à son aise. C'était la première fois qu'il montait à cheval sur une si longue distance. La troupe était bien silencieuse tout comme Addam qui avait les yeux rivés sur la route. Il semblait dans ses pensées, ce qui était plutôt inopiné de la part d'un enfant de sept ans qui était déjà depuis trois jours sur la route.


Il ne savait pourquoi mais la chanson des larmes de Castamere raisonnaient dans sa tête. Oui combien de fois il avait lu et ouïe cette fantastique histoire ? C’était de loin sa préféré. Il avait toujours imaginé le vieux lion aux yeux perçant sur son étalon hennissant fasse aux murs de la forteresse. La fumée émanant des naseaux du bestiau, le regard acéré de Tywin dans ceux de ses ennemis. Repliés sur eux-mêmes les couards sentent tremblés les murs. La terreur sur leur visage lorsqu’ils entendent un éboulement entremêlé de cris.  La lame sous leurs mentons les fait frissonner, un son aiguisé puis le gargouillis immonde des deux lords gisant au sol.


Castamere n’était pas seulement une très bonne histoire à raconter aux petits avant de dormir, elle était une leçon pour tous. Elle avait mis en lumière l’inconscience qu’il fallait avoir pour s’en prendre à Castral Roc. Aux cinq premières notes de cette musique, chacun tremblait des échos qu’elle renvoyait. Addam y voyait aussi une certaine glorification en l’honneur de Tywin. Il se posait tant de question sur cet homme qu’il allait bientôt servir. Bien qu’il savait que la mère de Tywin avait porté son nom, il n’en demeurait pas pour autant un parent proche.


L'un des hommes de la troupe ouvra son bras vers le chemin et indiqua avec un sourire « Et voici enfin Castral Roc lord Addam. » L’édifice rocheux, se levant contre vent et marrées, trônait fièrement sur leur route. Addam ouvrit grand les yeux et la bouche. Son père n’avait point mentis, ce fort était tout simplement prodigieux. Il se demandait si des ouvrages révélaient comment une telle construction a pu être possible. La troupe se présenta aux portes, Addam gravait dans sa mémoire les moindres détails.


Il descendit non sans mal de son cheval, refusant toute aide extérieure. Une fois les pieds sur terre, Addam regarda autour de lui avec fascination. Il faut dire que le jeune garçon n'avait jamais connu d'autres terres que celles de Cendremarc. Tout y était si démesuré par rapport à chez lui, la taille des murs était semblable à des montagnes. Il y avait tant de personnes ici, il apportait l'attention des passants certainement à cause son jeune âge et de ses vêtements de voyages crasseux.


La troupe fit un signe amicale à Addam « C'est ici que nos chemins se séparent lord Addam. Nous resterons une nuit ici et repartiront demain à l'aube pour informer au plus vite votre père. La prochaine fois que nous nous reverrons, beaucoup de choses auront changé et je ne doute point du destin qui t'attend. Que les sept t'accompagnent. », il leur répondit d'un geste de la main accompagné d'un sourire sérieux.


On l'invita à rentrer dans la demeure, ce qu'il fit au pas de course. Les couloirs d'une longueur extrêmes étaient aux couleurs écarlates et dorées finement décorés par de l'argenterie et autres biens de valeurs. On l'amena devant une porte en bois gardés par deux soldats portant l'armure que convoitait tant le petit garçon. Il dû attendre un petit moment qui lui paru une éternité, oui car derrière cette porte il y avait cet homme. Cet homme qu'il allait servir pendant de longues années. La porte s'ouvrit, on l'intima d'entrer, prenant une profonde inspiration, il s'aventura dans la pièce dont la porte se referma à son passage.


La pièce était sombre tel une tanière de lion. Seul les tables baignaient dans la lumière où dansait des particules de poussière. Il s'avança lentement, tâchant d’accoutumé ses yeux du mieux qu'il pu. C'est là qu'il le vit. Il resta silencieux un moment, attendant que quelque chose arrive puis il prit sur lui pour engager la conversation d'une voix forte et intelligible. « Enchanté Lord Lannister, je suis plus qu'honoré de vous servir. ». Il manquait de naturel et d'aise mais sa rigueur et son sérieux montraient sa volonté de bien faire.

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An 277 ⊹ Castral-Roc



Addam Marpheux & Tywin Lannister

Dans son bureau, le Seigneur de Castral-Roc relisait une dernière fois la lettre qu’il avait préparé à Lord Hoster Tully. Les jumeaux grandissaient à une vitesse qui tira la sonnette d’alarme dans l’esprit de Tywin Lannister ; Jaime allait devoir bientôt quitter Castral-Roc pour servir Lord Sumner Crakehall en tant qu’écuyer et Cersei devenait chaque jour de plus en plus belle, du haut de ses onze ans. Bientôt, elle sera femme et cette perspective fit s’activer le Lion de Castral-Roc pour trouver des parties intéressants pour ses deux lionceaux. La lettre qu’il venait de terminer d’écrire était donc pour Lord Hoster Tully de Vivesaigues et parlait d’une potentielle union entre Jaime et sa fille Lysa. Il avait entendu dire qu’Hoster était particulièrement attaché à Catelyn, sa fille aînée. Aussi avait-il décidé de proposer Jaime pour Lysa, espérant ainsi mettre plus de chance de son côté pour officialiser cette union. Après avoir apposé son sceau sur le parchemin, il se mit à réfléchir à un potentiel époux pour Cersei lorsqu’on vint frapper à sa porte.

Oui ?, fit-il en direction de la lourde porte de bois.

Un garde entra, vint jusqu’en face de son bureau – Lord Tywin aimait à regarder les gens à qui il s’adressait sans avoir à tourner la tête dans leur direction – et avertit son Seigneur après s’être incliné :

Lord Tywin, la délégation de la maison Marpheux vient d’entrer dans la cour principale. Devons-nous faire monter de suite Lord Addam ?

Oui, mieux vaut commencer de suite. Portez ceci à la roukerie. Un corbeau pour Lord Hoster de Vivesaigues. Faîtes chercher également Jaime et Cersei. Ce sera tout.

Bien Mon Seigneur, répondit le garde en prenant le parchemin et en s’éclipsant de la même manière de celle dont il était apparu.

Tywin apprécia le fait qu’il ne l’ait pas questionné au sujet de son dernier « fils », Tyrion, lorsqu’il fit mention de Jaime et de Cersei. Il n’était pas nécessaire que son jeune et nouveau page ne voit cette abomination qui lui tenait lieu de fils. C’était sur requête de Lord Damon Marpheux, le père d’Addam, que Tywin avait accepté. Les Marpheux ont toujours été une maison des plus loyales envers les Lannister, ne l’ayant jamais déçu d’aucune façon. Qui plus est, la propre mère de Tywin appartenait à cette maison. Cela, conjugué au fait que Tywin avait besoin d’un nouveau page, l’avait conduit à accepter la demande de Lord Damon. Quelques minutes plus tard, l’on frappa à nouveau à la porte. Tywin s’était entretemps levé et regardait par la fenêtre de son bureau tandis qu’on introduisait le jeune Addam Marpheux de son bureau. Entendant la porte se refermée, Tywin se retourna et posa son regard pour la première fois sur celui qui allait devenir un de ses plus proches alliés et valeureux combattants. Du haut de ses sept ans, Addam avait tout l’air d’être un jeune garçon robuste et volontaire, ayant déjà porté une épée et sachant bien monté à cheval, vu son maintien. Cependant, lorsqu’il prit la parole pour le remercier de l’honneur qu’il lui faisait – à lui et à la maison Marpheux – de l’avoir pris comme page, Tywin nota une petite note d’anxiété ou d’intimidation. Quoi de plus normal ; après tout, le garçon avait tout juste sept ans. Mais Tywin se jura d’évincer toute trace d’intimidation et dans les plus brefs délais, car il ne naît aucun grand Seigneur dont on se rappellera le nom si ce dernier est en proie à cette faiblesse qu’est l’intimidation. Les mains jointes derrière son dos comme de coutume, Tywin s’avança vers le jeune garçon et lui sourit légèrement avant de lui répondre :

Me voilà fort bien doté d’un jeune page motivé et volontaire.

Il fit une courte pause, regardant fixement le garçon, son léger sourire toujours sur son visage :

La route depuis Cendremarc est longue pour un garçon de sept ans et cependant, je ne lis aucune trace de fatigue sur votre visage ou dans votre attitude… C’est une bonne chose, car si la guerre venait à m’appeler il n’y aurait nul répit pour personne, pas même pour vous. Je rédigerai un mot pour le Seigneur votre Père et le donnerai à votre délégation avant son départ demain, qu’il sache que son fils et héritier est bien arrivé.

Aussi léger que fut son sourire, il disparut très vite tandis que le Seigneur de Castral-Roc s’en retournait s’asseoir derrière son bureau. Une fois assis, il s’accouda sur son imposant fauteuil et reprit :

A présent, approchez et veuillez me dire ce que, d’après vous, j’attends de mon page.

© DRACARYS