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Un sommeil fait de miel [Owen Tyssier]

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Un sommeil fait de miel

An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Ellyn des Essaims & Owen Tyssier

L’hiver se rapprochait à grand pas. A pas de géants même comme pourraient le dire certains païens du Nord et certains sauvageons d’au-delà du Mur. Même dans le Bief l’approche de l’Hiver se faisait sentir, les journées perdaient en ensoleillement, les chaleurs  n’étaient plus les mêmes, le vent se levait, mû par un air froid et désagréable pour les épaules de la pieuse abeille. Les pieds de vigne s’endormaient, un à un, tandis que les abeilles se cachaient dans leurs ruches, pour affronter les dures nuits qui accompagnaient cet Hiver sans fin. Les fleurs perdaient de leur superbe, et Ellyn se désolait de ne plus pouvoir admirer le pourpre sanguin des coquelicots, le jaune pimpant des iris ou le bleu azuréen des myosotis, toutes ces fleurs qui entouraient la demeure des des Essaims. Heureusement pour elle, les réserves de nourriture du château étaient pleins, à la fois de céréales, de vins, de viande séchée et essentiellement de miel, la seule denrée entièrement imputrescible, d’où la forte demande des Nordiens pendant les longs hivers que connaissait Westeros. Le Bief pourtant n’était que faiblement touché par l’Hiver, le temps devenait doux plutôt que chaud et bienveillant, mais rien à voir avec les rudes tombées de neige du Nord qui recouvraient d’un épais manteau blanc les châteaux des Stark et de leurs vassaux, ni même les blizzards au-delà du Mur. Ellyn n’avait jamais vraiment connu la neige, et étrangement, ça ne la dérangeait pas, elle aimait tellement la chaleur, les odeurs florales, la chaleur dans son cou lorsqu’elle parcourt son domaine, le chant des oiseaux, le gibier qui se désaltère dans les petits lacs du bois voisin… De plus, même si l’Hiver arrivait à grand pas et qu’il s’annonçait des plus rudes d’après les mestres, elle pourrait compter sur une nouvelle source de chaleur autre qu’un simple feu de cheminée : Owen Tyssier, son charmant fiancé que la jeune femme s’apprêtait à épouser prochainement. D’ailleurs, ce jour, il était à Mielbois, afin de régler quelques détails pour leur mariage, les derniers, avant de prendre la route pour Froidedouve, en compagnie des sœurs de la Jeune Abeille, et alors enfin, Ellyn prendrait le manteau noir brodé d’une araignée rouge sur les épaules et se nommerait Ellyn Tyssier, femme de Lord Owen Tyssier, Seigneur de Froidedouve. Oh ça lui ferait bizarre les premiers temps, mais elle espérait bien devenir une épouse heureuse et comblant son mari comme il le fallait.

Pour le moment, sa tête en était plutôt aux préparatifs, mais comme ils avaient le temps, les deux fiancés s’étaient installés dans le salon de Mielbois avec les sœurs d’Ellyn pour prendre un dessert après le repas du midi. L’après-midi, Ellyn s’entretiendrait avec certains de ses sujets pour les rassurer, car bientôt ce serait sa sœur et son mestre qui gérerait le domaine et non plus elle. L’annonce de leurs fiançailles avait été plutôt bien accueilli dans le Bief et plus particulièrement dans le Sud de la région, où la jeune abeille possédait de la famille. Ses gens la regretteraient mais elle leur avait promis qu’elle reviendrait le plus souvent possible, et qu’elle enverrait de nombreux corbeaux à sa sœur pour s’assurer de la bonne gestion du domaine. De plus, avec l’Hiver qui arrivait l’activité de Mielbois serait moins importante, ce qui rassurait beaucoup Ellyn. Elle savait son mari enclin à être proche du pouvoir, et celui-ci étant à Villevieille, elle se doutait qu’il irait souvent dans le Sud du Bief pour la politique. L’après-midi en était donc à son commencement quand les des Essaims et le Tyssier se tenait dans le salon doré du château, en train de boire un peu de vin autour de quelques pâtisseries. De nombreuses personnes, pour témoigner de leur affection à l’approche de ce mariage, avait envoyé des mets et des cadeaux aux fiancés, et justement, ils venaient de recevoir un panier rempli de confitures et de divers pains, dont un pain au miel qui sentait délicieusement bon. Ellyn, vêtue comme à son habitude d’une robe pratique et sans fioriture, pourpre et marine, rigolait avec Iren tandis que Flora finissait une brodure qu’elle comptait offrir à sa sœur pour son départ. Elle y brodait notamment le symbole de leur maison en fil doré, avec en coin les initiales de la jeune femme. Owen quant à lui dégustait son vin accoudé à l’une des fenêtres, regardant calmement la petite scène. Ellyn aussi le regardait, elle pouvait difficilement arracher son regard de cet homme avec lequel elle allait passer le reste de ses jours. Malicieusement, elle saisit le petit pain de miel qui sentait si bon, et mordit dedans, y reconnaissant un délicieux parfum de maïs, qui donnait au miel son arôme si particulier. Elle était la seule à avoir pris un de ces petits pains, c’était d’ailleurs le seul de la sorte, mais elle n’en avait pas paru surprise, quiconque côtoyait un peu les des Essaims connaissait sa passion pour les pains de miel. Il était si bon, avec sa mie aérée et si justement sucrée, qu’elle se sentait toute légère après avoir ingéré la première bouchée. Une légèreté qui allait en s’accentuant. Progressivement, alors que le pain était à moitié entamé, elle se sentit drôle, comme si une brume s’emparait de son esprit. Alerte, elle cessa alors de rire, ce que remarquèrent immédiatement ses proches. Elle voulut se lever, pour se réveiller quelque peu, mais rapidement c’est le noir qui l’accueillit, elle ne sentait plus son corps, comme si son âme l’avait quitté. Tel un pantin de chiffon, la jeune femme s’écroula au sol, à la stupeur de son fiancé et de ses sœurs. Inconsciente, elle semblait plongée dans un profond sommeil… Un sommeil sans fin….


Mestre Corwyn était affairé en train de répertorier les sacs de graine et de céréales pour l’hiver dans le grenier, en compagnie d’un des cuisiniers de Mielbois, pour être sûr que le domaine ne mourrait pas de faim avec l’Hiver, quand soudain il entendit de lourds pas rapides et affolés venir vers lui. Il se retourna alors, et, les sourcils froncés, il tomba sur Lord Tyssier, le fiancé de Dame Ellyn, qui déboulait dans le grenier de céréales…



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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Ellyn des Essaims & Owen Tyssier

Owen mangeait peu ces derniers temps. L'hiver était là et cela provoquait chez lui un besoin d'économiser les denrées même s'il savait pertinemment qu'il en subsistait bien assez pour passer l'hiver. C'était peut-être une façon inconsciente qu'il avait de se mettre à la place des pauvres qui en cette saison ne jouirait pas de repas frugal, qui vous réchauffait le ventre et le cœur et vous permettait de rester en bonne santé ! C'était son côté proche du peuple qu'il avait cultivé auprès de sa cadette Gwynesse et qu'il continuait encore aujourd'hui à travailler. Ellyn semblait être comme une reine abeille au milieu de sa ruche, entourée de ses sœurs. La mort de leur père ne semblait plus qu'un lointain souvenir dans ce cadre enchanteur. Son regard posé vers l'extérieur, il le déposa à nouveau sur sa fiancée et fut frappée de stupeur lorsqu'il la vit tomber, après avoir mordu dans un pain, comme foudroyée par un mal quelconque. Se frayant un chemin apeuré jusqu'à elle, il tenta de la réveiller en vain. Ses suppliques et ses gestes ne parvinrent pas à activer le moindre signe de réaction chez la jeune abeille ! Il était apeuré  mais seulement entouré de femme ! C'était à lui de prendre les devants ! A lui de faire preuve de sang froid  et d'autorité ! Si elle se trouvait dans cet état ce n'était pas du à une maladie ! Le Tyssier n'avait jamais entendu parler d'une maladie aussi foudroyante. Il avait vérifier si son épouse respirait toujours et si son cœur battait ! C'était bien le cas donc elle n'était pas morte ! Il devait s'agir sans doute d'un poison ou d'une réaction à quelque chose d'inhabituel ! Il ne disposait pas de connaissances suffisante en médecine pour émettre un diagnostique précis !

«Rester à son chevet, mesdames et faite en sorte qu'on l'a conduise jusqu'à ses appartement. Je m'en vais quérir l'aide de votre mestre !»

De ce qu'il savait mestre Corwyn était dans le grenier occupé à faire un inventaire et le Tyssier se précipita dans les couloirs comme un seul homme ! Il ne courrait pas ! Il volait presque tellement ses jambes s’activaient rapidement !  Déboulant dans le grenier comme une furie, l'araignée, parla d'une voix précipitée !

«Mestre Corwyn ! Suivez moi je vous prie ! Ma promise vient de s'évanouir et nous n'arrivons pas à la réanimer ! Je l'ai fais conduire dans ses appartements ! Je crains que vous ne soyez le seul à Mielbois capable de déterminer ce qui lui arrive ! Le grain attendra ! La vie de ma future épouse est bien plus importante que tout autre chose en ce bas monde ! »

Tirant le mestre par le bras, Owen l'entraîna dans les couloirs ! Il n'y avait plus une secondes à perdre ! Il pressait le pas sans courir, pensant que le mestre ne serait peut-être pas en mesure de le suivre. L'adrénaline guidait sans aucun doute chacun des gestes de l'araignée préoccupée par le sort de sa dulcinée !

«J'ignore ce qui lui arrive ! Elle ne m'a pas semblé souffrante ces derniers jours ! Sans doute a t-'elle mangé quelque ou bu quelque chose d'anormal ? Il me semble qu'elle mangeait un pain avant de s'évanouir ! Contenait-il du poison ? Je l'ignore ! Vous devez trouver mestre Crowyn ! Vous devez trouver !»

Poussant la porte d'une main assurée, le jeune homme laissa pénétrer le mestre dans la pièce. Il était pressé que celui-ci lui fournisse des explications et encore plus pressé de trouver un moyen de soulager les maux dont souffraient sa promise !


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Un sommeil fait de miel

An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Corwyn & Owen Tyssier

L’hier venant, il était plus que nécessaire que le domaine de Mielbois fasse un inventaire de ses denrées alimentaires, pour juger si oui ou non le domaine parviendrait à survivre à l’hiver. Certes, le Bief était bien moins touché par le froid que les autres régions – à part Dorne bien sûr – mais les récoltes étaient tout de même plus maigre, et il valait mieux être prévoyant, ne serait-ce qu’en cas d’hiver rigoureux épuisant plus vite les ressources. Mais apparemment cette tâche qu’accomplissait Mestre Corwyn, dans sa robe de bure brune sur laquelle pendait son collier de maillons, allait devoir être remise à plus tard. Lord Owen, le fiancé de sa maîtresse, venait de faire irruption comme un démon dans le grenier aux provisions pour quérir son aide. Il serait apparemment arrivé grand malheur à la Dame Abeille. Elle se serait en effet évanouie, et ses sœurs et son fiancé ne parvenaient pas à la réveiller. Bien entendu, devant leur incapacité, ils avaient fait appel au guérisseur le plus proche, qui n’était autre que Mestre Corwyn. C’était bien la première fois depuis la mort du père de la Lady qu’il allait utiliser ses talents médicaux pour les des Essaims. Devant l’inquiétude affichée par le jeune homme – ses traits étaient tirées, son front perlait de sueur et ses yeux brillaient d’angoisse, des signes qui ne trompaient pas – Corwyn le suivit, pressant le pas sans pour autant courir, il n’avait jamais été un grand sportif, et comme le proverbe le disait si bien « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Pendant que les deux hommes marchaient hâtivement, Corwyn posa quelques questions au fiancé de la lady.

- Que s’est-il passé Lord Owen ? Est-ce arrivé brusquement ? Expliquez-moi.

Les deux hommes rentrèrent en trombe dans la salle, où les deux jeunes sœurs d’Ellyn entouraient celle-ci, dont le teint étaient blême, sa peau d’ordinaire si rose et ses joues si rouges par son activité constante avaient pris une teinte de porcelaine, ceint sur son front par quelques mèches d’un blond châtain s’échappant en bataille. Elle ne semblait pas en détresse respiratoire, et aucune blessure n’était apparente. D’après le Lord Araignée, elle n’avait présenté aucun signe de souffrance ni de maladie les jours qui précédaient, et en effet, Mestre Corwyn pouvait en attester, l’ayant vu la veille. La jeune femme resplendissait alors, de bonne humeur comme à son habitude, juste quelque peu anxieuse de devoir quitter Mielbois pour Froide-douve. Corwyn s’approcha de la jeune femme, s’agenouilla en faisant attention de ne pas être dérangé par ses chaînes ni sa robe de bure, et prit la place de la plus jeune des sœurs d’Ellyn pour examiner la jeune femme. Le jeune homme aux cheveux corbeau posa sa main sur son front. La jeune femme ne semblait pas avoir de fièvre, au contraire, elle semblait avoir froid, c’était léger mais suffisamment pour être souligné. Son teint était vraiment blanc ce qui lui faisait craindre le pire. Il ne craignait en effet une de ces maladies étranges dont on entendait parfois parler dans certaines contrées, un mal qui frappait d’un coup la personne, comme si la mort s’insinuait sournoisement dans le corps de l’individu pour lui prendre sa vie d’un seul coup, sans prévenir. Mais contrairement aux rares cas qu’il avait eu l’occasion d’étudier dans les parchemins de la Citadelle, les membres de la jeune Dame étaient flasques, alors que ces maux se caractérisaient par une rigidification brusque des bras ou des doigts, ce qui n’était pas le cas de la jeune Ellyn. Sa bouche n’était pas bleue et ne moussait pas, ce qui éloignait certains poisons ou même un défaut de souffle. Son pouls était régulier mais très sourd, comme s’il dormait. Un individu, lorsqu’il dort, voit son cœur ralentir, pour mettre au repos tous les organes du corps humain. Mais cette fréquence n’était jamais aussi faible que celle que Corwyn entendait là. Il ne pouvait faire de constat précis, mais essaya de rassurer comme il le pouvait Lord Owen.

- D’après ce que je vois, Lady Ellyn ne présente aucun symptôme de maladie en particulier. Elle semble comme endormie très profondément, mais elle ne m’a pas fait part d’insomnie qui aurait pu conduire à un sommeil profond comme celui-là de manière inopinée. De plus vous n’avez pas réussi à la réveiller et d’après mon prédécesseur, elle ne souffrait pas de chute de sommeil (ndlr : narcolepsie). Vous dites qu’elle venait de manger un pain ? C’est celui-là ?

Le mestre se releva pour saisir le morceau de pain au miel entamé, il était parsemé de céréale, mais aucune odeur suspecte autre que celle du miel ne transparaissait. Néanmoins, certains poisons étaient inodores… Par sécurité, il s’absenta quelques instants, le temps d’aller chercher le matériel nécessaire pour faire quelque vérification. Pendant ce temps-là, il demanda à Owen s’il pouvait passer sur le front de sa dulcinée une serviette d’eau chaude et la couvrir pour éviter qu’elle ne prenne froid, sa peau l’était déjà bien assez et le sol de pierres ne ferait qu’accentuer la chose. Avant de la transporter sur un lit, il convenait de savoir ce qu’avait la malheureuse. Revenu dans la pièce, Corwyn coupa un morceau du pain au miel, et le trempa dans un bol où il avait mélangé diverses herbes et huiles. Au contact du pain, le liquide prit une teinte pourpre. Ainsi donc c’était cela…

- Du Bonsomme… Voilà ce qui a touché votre fiancée Lord Owen. Ce pain au miel contient une très forte quantité de Bonsomme, un poison comme vous le pressentiez, qui est d’ordinaire utilisé comme médicament. Les mestres le prescrivent aux personnes ayant du mal à dormir, mais les doses sont très importantes. Une trop grande quantité et c’est la mort … Néanmoins, il n’y a eu aucun saignement, j’en conclus donc que sa vie n’est pas en danger immédiat. Pouvez-vous m’aider, nous allons l’installer sur ce fauteuil, elle se refroidira moins vite.

La jeune femme était plongée dans un profond coma… Malheureusement, le Bonsomme administré à une telle dose ne connaissait pas de nombreux remèdes… En général, il faut attendre que le poison se soit dissipé, mais quand la dose est trop forte, le corps se dérègle et la personne peut rester endormi jusqu’à ce que son corps se fatigue et meurt de faim et de soif… Corwyn ne le disait pas à Owen de peur de l’inquiéter.  Il tenta néanmoins une solution, il s’agissait d’un tonique, normalement donné à des hommes de plus fort corpulence, mais il fallait le tenter. Il tendit la bouteille à Owen pour qu’il lui en administre une cuillère, pendant que lui-même vérifiait si la potion faisait un effet en surveillant le rythme de son palpitant.



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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Ellyn des Essaims & Owen Tyssier

Owen attendit calmement, les bras croisés dans l'ombre de la pièce. Il laissait le Mestre ausculté son épouse. Il avait besoin de réponse, d'être assurer de son état et de son diagnostique. Une fois qu'il aurait conscience du mal qui frappait sa future épouse, il pourrait mettre en œuvre acte et moyen afin de soigner celle-ci. Corwyn ne tarda pas à lui donner ses premières conclusions qui semblaient correspondre à ce que le Tyssier avait déjà pensé. Il devait sans doute s'agir d'un élément extérieur plutôt que d'une quelconque maladie. Il n'avait jamais entendu parler d'un mal qui frappait si soudainement et plongeait les gens dans un profond sommeil. Un choc sur la tête pouvait provoquer cela. Il semblait lui aussi s'intéresser tout comme l'araignée au petit pain que l'abeille avait manger avant de s'effondrer. La substance avait agit rapidement et il espérait que sa létalité ne frapperait pas avec une vitesse similaire sinon il était probablement déjà trop tard. Owen n'était pas prêt à le permettre !

«Oui c'est bien ce pain là. J'ignore ce qu'on a pût faire subir à cette denrée mais je compte bien réparer cette infamie et trouver le coupable derrière tout ça. Si coupable il y a évidemment !»

Le Mestre lui demanda d'éponger le front d'Ellyn ce que le Tyssier fit le laissant partir. Il le faisait avec délicatesse, se demandant ce qui allait arriver à son abeille. Il avait trouvé en elle la parfaite combinaison entre ses désirs intérieures et ses désirs pratiques. Il ne comptait pas la laisser partir et la perdre, surtout pas d'une façon aussi sournoise, subite et insidieuse. Il observa d'un œil le Mestre s'affairer pendant que lui même continuait sa tâche. La pauvre jeune femme avait du caractère. Il n'avait pas peur qu'elle ne lutte pas contre un éventuel poison. Il craignait juste que celui-ci lui sot trop rapidement fatal. Le Mestre lui fit part de son analyse et Owen hocha calmement la tête, aidant Corwyn à installer la jeune femme sur le fauteuil.

«Du Bonsomme ? Je ne suis pas aussi expert que vous en médecine mais je suppose qu'il faut posséder certaines connaissances pour le manipuler avec précision ? Y a t-il quelqu'un dans son entourage proche qui possède les connaissances nécessaires pour réussir à lui en administrer ? Était-elle vraiment visée ? Beaucoup de questions auxquelles vous pourriez me fournir une réponse, pour les plus techniques d’entre-elles ! Mais pour l'instant concentrons nous sur sa guérison !»

Owen n'était pas partant pour lui donner le tonique que Mestre Corwyn. Il le suspectait autant que toutes les autres personnes habitant ce château. La méfiance était mère de sûreté, surtout quand on s'en prenait à des personnes précieuses à son cœur. Il aida néanmoins avec réticence le Mestre. Il fit de son mieux pour verser délicatement le tonique entre les lèvres d'Ellyn. Il s'y prenait du mieux qu'il le pouvait espérant que cela provoquerait une réaction positive chez sa dulcinée. Dans le même temps, il jetai des regards inquiets et suspicieux envers Mestre Corwyn.

«Qu'est ce que nous allons faire si votre idée ne fonctionne pas ? Je suis prêt à tout pour la ramener à la conscience !»

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Un sommeil fait de miel

An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Corwyn & Owen Tyssier

Une situation alarmante à bien des aspects se présentait à Corwyn. Lui qui était si jeune se retrouver pour la deuxième fois avec un seigneur sur le point de mourir. Bon certes, lorsqu’il s’agissait de Lord Warryn, Corwyn était parfaitement au courant, il n’avait d’ailleurs fait que continuer les soins palliatifs entamés par son prédécesseur, et le lait de pavot avait été une des potions qu’il utilisait le plus alors. Mais ce n’était pas tout, le Bonsomme était le deuxième médicament qu’utilisait le jeune mestre. Administré en très faible dose, il facilitait le sommeil. Comme le disent de nombreux mestres, c’est la dose qui fait le poison, et en l’occurrence c’est une surdose qui mettait aujourd’hui en danger la vie de la jeune Dame de Mielbois. Par conséquent, le mestre possédait de nombreux flacons de Bonsomme dans son atelier, et une crainte grandissait en lui à fur et à mesure qu’il voyait l’état de la jeune dame se détériorait… Il ne connaissait pas suffisamment Lord Owen pour connaître par avance la réaction qu’il pourrait avoir si sa belle fiancée venait à décéder… mais que penserait-il d’un jeune mestre quelque peu inexpérimenté, ou en tout cas fraîchement débarqué de la Citadelle de Villevieille, cette cité désormais suzeraine du Bief, où régnaient les Hightower, quand on savait la proximité qu’avait un jour entretenu le couple avec les Tyrell. Ne supposerait-il pas qu’il serait lui-même un espion à la solde de la maison à la Haute Tour ? Après tout, vu la quantité de Bonsomme qu’il avait, il était très facile pour lui d’empoisonner sa maîtresse. Mais non, cette hypothèse ne tenait pas debout, et Corwyn espérait que le jeune seigneur pense de même. En effet, à quoi bon empoisonner l’Abeille en sa présence alors qu’elle était à sa disposition, seule, à de très nombreuses reprises ? Et quel aurait été son intérêt que de diagnostiquer le Bonsomme s’il était lui-même l’empoisonneur. Non, cela n’aurait aucun sens. Mais la raison ne l’emportait pas toujours, et cette crainte fit redoubler d’efforts le jeune mestre pour sauver la jeune dame.

- La plus grande difficulté avec le Bonsomme est qu’il est indétectable tant au goût qu’à l’odorat. Il ne fait que conférer un goût sucré à l’aliment ou la boisson à laquelle il est mélangé. En tout cas, la présence de Bonsomme dans ce pain fait craindre une menace sur cette maison… L’acte est intentionnel. Mais est-ce que vous ou Iren et Flora ont mangé à d’autres pains contenus dans cette corbeille ? Car si ce n’est pas le cas, c’est que ce pain était tout spécialement destiné à Ellyn, pour quelle raison, je l’ignore…

En réalité, de nombreux coupables pouvaient être trouvés. Les Hightower, comme mentionnés plus haut ? La des Essaims, avec ses nombreux contacts dans le Bief, serait-elle une menace pour eux ? Ser Hugh ou ser Berthram ? Les cousins de la dame qui revendiquaient l’héritage de Mielbois bien avant la mort de Lord Warryn ? Une ancienne conquête de Lord Owen ? L’ancien fiancé de Dame Ellyn, envoyé au Mur suite à sa tentative de viol d’une des sœurs de la jeune femme ? tant de coupables possibles….

- Pour répondre à votre question, le Bonsomme est un somnifère très puissant que les mestres utilisent fréquemment pour les insomniaques, ou lorsqu’il s’agit d’abréger les souffrances d’un seigneur, quand le lait de pavot ne suffit plus. Lord Warryn prenait trois gouttes de Bonsomme tous les soirs pour mieux dormir. En dose trop importante, c’est le long sommeil, voir la mort… N’importe qui aurait pu accéder à cette potion, n’importe qui disposant d’un mestre à sa disposition pour lui en fournir…

Nous allons vite voir si le tonique fait effet, ne vous inquiétez pas Lord Owen…


Le tonique, un mélange de sang de chèvre avec quelques plantes tonifiantes et des sels, était utilisé pour les atoniques, pour les malaises et les évanouissements. Le liquide, de couleur rouge, était censé faire effet en quelques minutes. Et si tel était le cas, le malade verrait alors ses joues rougir intensément, sa température augmentant en même temps, tout comme son pouls, et au bout d’un délai plus ou moins précis, ses yeux devaient papillonner signe d’un retour à la normale. Lord Owen lui administra la potion, et Mestre Corwyn guetta les signes annonciateurs d’une guérison. Sa température augmenta, son pouls s’accéléra quelque peu, faisant croire à un retour à la normale. Les minutes s’égrénaient, et au bout de 10 minutes, dans le silence, Corwyn commença à se dire que c’était beaucoup trop long. Pour en attester, sa température rebaissa et son pouls se calma, comme si le tonique avait été détruit par le poison… Il fallait l’annoncer à l’Araignée.


- Bon… J’ai cru que le tonique marcherait, mais le Bonsomme est trop puissant. Il a été administré en dose létale, et si Dame Ellyn avait consommé le pain dans sa totalité, elle ne serait déjà plus des nôtres …

Pour toute réponse, l’Araignée lui signifia qu’il avait carte blanche pour réanimer sa fiancée. Corwyn avait bel et bien une idée, mais celle-ci était risquée, et elle nécessiterait un déplacement rapide pour la Citadelle…

- Lady Iren, Lady Flora ? Pouvez-vous nous laisser Lord Owen et moi je vous prie ?

Lord Owen, je ne vous cacherai pas que sa situation m’inquiète. Contre une telle dose de Bonsomme, je ne voyais que ce tonique pour nous aider. Il y aurait bien une autre solution, que peu de mestres aiment utiliser car ne versant pas dans ce domaine controversé, mais l’archimestre Marwyn me l’a appris avant d’être enlevé par le Greyjoy… Si vous m’y autorisez, nous avons besoin de partir dès maintenant pour Villevieille, pour la Citadelle.


Corwyn ignorait si le Tyssier connaissait la réputation de Marwyn… dit Marwyn le Mage, de par son domaine de prédilection, les arts occultes… Une ancienne pratique permettait, disait-on de donner un souffle de vie supplémentaire au corps pour lutter contre le poison. C’était risqué, et peut-être inefficace, mais il fallait le tenter. Corwyn attendait la réponse de Lord Owen : soit celui ordonnait la mise en place d’un convoi pour Villevieille, soit il condamnait Dame Ellyn au hasard d’une guérison qui n’arriverait peut-être jamais…


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Ellyn des Essaims & Owen Tyssier

L'araignée déposa un tendre baiser sur le front de l'abeille endormie. Elle semblait paisible et en bonne santé. Simplement endormie comme si elle faisait la siestes. La question du mestre rejoignit ses propres interrogation. Qui était réellement la cible de cette tentative d'empoisonnement ? Lui même n'avait pas goûté à ce pain mais cela aurait très bien pût le viser tout autant que son épouse. Il préférait écarter la possibilité de vouloir s'en prendre aux petites abeilles. A moins qu'une rivale de celle qui courtisait, il voyait mal qui pourrait bien tenter d'attenter à leur vie.

«Je doute que les sœurs de ma fiancée étaient visée par cet empoisonnement. Qui pourrait leur en vouloir ? Peut-être étais je moi même la cible originelle de cet empoisonnement. J'apprécie les pains au miel mais je suis loin d'en raffoler autant que ma promise. Si je fais preuve de logique, je dirais qu'il s'agit bien d'un geste délibéré à son encontre. Cela ne nous donne pour autant ni mobile ni suspect. »

Les Hightower n'avait à ses yeux aucun intérêt à tué un de leur vassaux direct, d'autant plus qu'Ellyn servait admirablement bien ses souverains. Son propre avis commençait à se former et il s'orientait plus du côté des parents mâles de la jeune fille qui souhaitait sans doute faire main basse sur son héritage. Dans cette optique cependant, les autres abeilles étaient elles aussi visées. A moins que le coupable souhaitait les éliminer plus tard pour ne pas que l’empoisonnement paraisse trop suspect. Après tout, un accident pouvait rapidement arriver. Les paroles du Mestre ne le rassurèrent pas ! Que du contraire, elle ne permettait pas d'établir une véritable liste de suspects !

Le liquide administré par Mestre Corwyn ne changea pas la situation que du contraire ce qui eut le don de donner des sueurs froides à Owen. Il se leva de son chevet en écoutant l'homme lui parler de Villevieille et d'une méthode peu conventionnelle pour soigner Ellyn. Le jeune homme le fixa intensément pendant quelques secondes avant de reprendre la parole.

«Je vais faire préparer un convoi en direction de Villevieille. Vous avez intérêt à m'expliquer ce que vous comptez lui faire de A à Z avant de partir. Je n'excepte pas le fait que vous puissiez m'emmener dans un traquenard.»

Owen héla les gardes et leur demanda de faire préparer des chevaux, une voiture ainsi que plusieurs gardes montés. Il demanda aussi à ce que les jeune sœurs d 'Ellyn soient surveillées et que l'on goûte tout ce qu'elle allait manger pour s'assurer qu'elle ne connaîtrait pas le même sort que leur aînée. Le jeune homme veilla à l'installation se sa promise dans la voiture et arrêta le Mestre dans sa montée. Il le laissa finalement pénétrer dans la voiture et donna le signal du départ avant de s'adresser à Corwyn sur un tonc sec et pressant !

« Avant que je donne le signal du départ ! Vous allez me dire ce que vous comptez faire à ma promise J'ai trié les hommes sur le volet en y mêlant certains des miens et en prenant ceux de Lady Ellyn que je jugeait digne de confiance. Je vous préviens que si vous comptez nous faire tomber dans un piège, vous risquez d'être bien servi !»

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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Corwyn & Owen Tyssier

Lord Owen réagissait comme tout bon fiancé : il était terriblement inquiet. Son inquiétude se sentait et elle transparaissait à la fois dans ses gestes, hâtés, rapides, saccadés. Une inquiétude qui avait même tendance à mettre Corwyn mal à l’aise. Ayant commencé très jeune ses études pour devenir mestre, les émotions n’étaient pas trop son fort, et il ne savait pas trop comment contrôler l’émotion chez autrui, comment rassurer celui qui avait peur, comment calmer le colérique ou comment redonner le sourire à un dépressif… En l’occurrence, l’inquiétude de l’Araignée transparaissait à travers ses paroles, qui étaient sèches et abruptes, comme s’il tenait Mestre Corwyn comme responsable de l’état de sa dulcinée. De plus, il se montrait des plus suspicieux quant à la solution qu’il lui proposait. Corwyn pouvait le comprendre, quiconque n’était pas instruit comme il l’était pouvait se poser des questions, est-ce que le mestre ne profitait pas de sa position pour jouer au Père sur son patient, à décider de sa vie ou de sa mort ? L’inquiétude était légitime, mais Corwyn n’était pas ce genre d’homme, il ne croyait qu’en une chose, la science et la connaissance, et jamais aucun vice ne l’avait touché. Il n’était ni envieux ni orgueilleux, tout juste curieux, parfois dans le mauvais sens du terme, quitte à être tenté par le danger et les voies subversives, mais là s’arrêtaient ses défauts. De plus, i les montrait des plus suspicieux, cherchant à deviner qui pouvait bien avoir voulu jouer à l’Empoisonneur avec la Pieuse Abeille ? Un couard à tous les coups…

- Je ne pourrais pas vous aider grandement sur le possible responsable de cet empoisonnement, la seule chose dont je suis sûr c’est que ce n’est pas un accident…

La suspicion qu’était en train de développer Lord Owen commençait à se focaliser sur une personne en particulier : Corwyn. Ce dernier s’y trompait rarement, et en l’occurrence le regard que lui lançait l’Araignée le mettait franchement mal à l’aise. Il voulait en savoir plus sur la méthode peu orthodoxe qu’il se proposait d’employer sur Dame Ellyn. Pour le moment, Corwyn préférait éluder la question et les détails, il laisse donc Lord Owen préparait le convoi vers Villevieille. Heureusement pour eux, dans leur grand malheur, la ville des Hightower se situait à quelques heures de trajet de Mielbois, la cité étant vraiment très proche, suffisamment pour que la vie de l’Abeille ne soit pas mise en danger exagérément. Pendant que Lord Owen préparait la voiture, Corwyn alla chercher un peu de matériel supplémentaire dans son laboratoire, et rejoignit le convoi devant la porte du château. L’Araignée l’empêcha néanmoins de monter dans la voiture, exigeant des explications sur la méthode qu’il allait utiliser. Mestre Corwyn n’aimait pas trop cette brusquerie, il n’avait jamais aimé la bagarre de base. Il essaya néanmoins d’expliquer la méthode de manière simple sans trop inquiéter le jeune seigneur. Il éviterait de ce fait de mentionner le sang qui serait versé, ou les viscères d’animaux vivants…

- Je vois que vous ne me faites pas confiance Lord Owen… C’est bien regrettable, je suis la seule chance pour Dame Ellyn à l’heure qu’il est, vu son état nous ne devons pas traîné, car même ma méthode n’est pas assurée. Je ne l’ai jamais pratiqué mais les parchemins qui le mentionnent semblent prometteurs. Pour vous expliquer rapidement, cette technique est à la frontière entre la médecine, par le biais de certaines potions à base de plantes assez rares, et les sciences occultes. Vous l’ignorez peut-être, mais je suis un des rares mestres à posséder un anneau en acier valyrien, comme mon mentor l’Archimestre Marwyn, dit Marwyn le Mage. Il est réputé pour son passé à Asshaï-les-Ombres et ses études subversives. Il me les a enseigné. J’envisage donc de rallumer la flamme de la vie dans l’âme et le sang de Dame Ellyn, ce qui devrait être suffisant pour vaincre le Bonsomme.

Bien, maintenant que je vous en ai dit les grandes lignes, vous m’autorisez à monter dans la voiture ou nous allons encore devoir attendre ? J’aurai besoin de vous là-bas, et je vous expliquerai la procédure étape par étape.


Mestre Corwyn put prendre place dans la voiture, et attendit que Lord Owen le rejoigne, afin que le convoi puisse prendre la route brumeuse vers Villevieille. La fin de la journée serait mouvementée….


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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Ellyn des Essaims & Owen Tyssier

Pour quelqu'un d'instruit, Corwyn déçu quelque peu Owen. N'importe qui avec un peu de jugeote aurait pu comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un accident. Il fallait vraiment un véritable concours de circonstance pour qu'une quantité précise de bonsomme se retrouve dans la pâte de ces petits pains et qu'ils parviennent jusqu'à la bouche d'une potentielle victime. C'était un acte organisé et savamment réfléchi, il n' y avait nulle doute à avoir ! Le Mestre se sentait peut-être outré des suspicions d'Owen mais ce dernier savait que sa mère avait été empoisonnée sur ordre de leur père, de la main de l'ancien Mestre de Froide-Douve. Un homme qui avait éduqué les enfants Tyssier dés leur plus jeune âge. Même un être proche, une figure de savoir, demeurait un homme et pouvait commettre les pires atrocités selon sa propre déontologie de la justification. L'araignée n'omettait juste aucune piste et prenait les devants en matière de théorie. Il écouta Corwyn déblatérer sur la méthode qu'il souhaitait employer. Ce n'était pas quelque chose de conventionnel. En effet, ce qu'il comptait faire semblait être lié à ce que l'on qualifiait de « magie ». Quelque choses de sombre, d'occulte ! Quelque chose que les hommes ne maîtrisaient pas ou ne comprenaient pas. C'était un acte dangereux mais le jeu en valait-il vraiment la chandelle ?

«Vous ne semblez pas connaître ce que vous comptez lui administrer. Vous naviguez en eaux troubles mestre. Je ne vois pourtant pas d'autres solutions ! Vous n'avez pas intérêt à échouer sinon la prochaine fois que je vous laisserai vous reposer sera quand le ou les sombres coupables seront exécutés à la mode de Froide-Douve. L'asphyxie n'est pas la mort la plus douce qui soit. Croyez moi !»

Il détacha bien chaque mot de sa dernière phrase pour que le mestre puisse prendre conscience que l'araignée n'aurait de cesse de traquer les responsables de cette infortune. Il donna ensuite l'ordre de démarrer le convoi. Si le mestre tentait quoi que ce soit d'anormal, il serait rapidement maîtriser. Owen observait son épouse qui était toujours inconsciente. Pauvre abeille ! Elle qui croyait fermement au Sept avait pour unique espoir de salut des pratiques interdites et sans doute blasphématoires. Pauvre d'elle ! Cela avait été à Owen de prendre la décision lourde de responsabilité mais il ne pouvait se permettre de perdre sa promise sans n'avoir pas tout tenté !

«Lady Ellyn ne serait certainement pas en faveur de l'intervention que vous suggérez. Ma promise est bien trop pieuse et bien trop fidèle aux Sept pour laisser son sort entre les mains de pratiques obscures et occultes mais puisque nous y sommes contraints ... nous devons nous y soumettre. En quoi vous serais je utile ? Expliquez moi tout ! Du début à la fin ! Sans omettre ou me cacher le moindre détail, je vous prie ! Je souhaite réellement comprendre tout ce que vos soins impliquent et sur quelles bases ils se reposent. Je ne suis peut-être pas Mestre mais je ne suis pas lent d'esprit et le mien est plus ouvert que celui de la plupart des Seigneurs qui peuplent ce continent !»


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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Corwyn & Owen Tyssier

La suspicion de Lord Owen commençait à être plus qu’agaçante pour le jeune mestre. Certes il comprenait l’extrême tension qu itraversait l’esprit du jeune seigneur, sa dulcinée était en danger, empoisonné par la volonté d’un quelconque empoisonneur y voyant un intérêt caché, et la seule personne qui pouvait répondre à ses inquiétudes était un jeune homme tout juste sorti de la Citadelle, dont le premier traitement n’avait pas fonctionné et qui proposait une méthode subversive et inquiétante pour sauver la jeune dame. Surtout qu’à sa place Corwyn aurait réagi de la même façon, mais ce n’était pas dans son caractère. L’épaisse robe de bure brune cachait un être sensible, renfermé, curieux et mal à l’aise avec les émotions. Les sciences lui permettaient de se calmer, et même si la magie n’était pas une science à proprement parler, la mysticité qui l’entourait suffisait à passionner le jeune homme. Mais Lord Owen ne voyait pas les choses de la même façon, et alors que les deux jeunes hommes montaient en voiture avec le corps comateux de l’Abeille, il l’apostropha sur son incompétence et son manque de savoir. Mestre Corwyn devait prendre sur lui plutôt que de s’emporter, et il devait essayer de calmer le jeune seigneur.

- Ma méthode vous semble sans doute hasardeuse Lord Owen, mais sachez que je suis un des seuls à pouvoir l’utiliser. La seule autre personne qui pourrait le faire et qui l’a déjà vu pratiqué n’est autre que Mestre Marwyn, qui a disparu lors de sa capture par Euron Greyjoy. La Citadelle contient de nombreux secrets qui me permettront de soigner votre jeune Dame de la meilleure des façons, alors  je vous en prie, faites-moi confiance. La confiance est un pas élémentaire vers la réussite, et en l’occurrence vous ne disposez que de moi.  N’ayez crainte, il ne me sied guère de mourir par asphyxie, je ferai donc ce qu’il faut.

Au ton qu’employait le jeune Lord, Corwyn savait très bien qu’il ne plaisanterait pas et qu’il ordonnerait lui-même la sentence si le sauvetage de Dame Ellyn était un échec. Il n’avait vraiment pas intérêt à rater la guérison de sa maîtresse, sinon il en irait de sa propre vie. De toute manière, même si sa vie n’avait pas été en jeu, il aurait également donné tout ce qu’il pouvait pour soigner sa jeune maîtresse, il avait toujours été un jeune homme loyal et serviable. Cultivé et renfermé certes, mais il avait un cœur et comme tout bon mestre il était au service de la maison à laquelle il était affecté, à savoir les des Essaims. Il avait de l’éthique.

- Je connais les croyances de Lady Ellyn ne vous en faites pas ne vous en faites pas Lord Owen. Je la vois souvent prier dans le Septuaire de Mielbois, ce qui était très souvent le cas suite au décès de son père. Cette méthode n’est pas très orthodoxe certes, mais je pense qu’elle comprendre ce choix, et qu’elle pourra en accommoder sa Foi… il en va de sa propre vie !

Puisque vous insistez, je vais vous expliquer comment ça va se passer… Quand nous serons dans le laboratoire de Mestre Marwyn, resté vide suite à sa capture par les fer-nés, nous devrons allonger Lady Ellyn sur la table centrale. Nous allons devoir la découvrir quelque peu, mais je vous rassure, elle ne sera pas nu, nous lui enlèverons simplement la robe qu’elle porte actuellement. Puis, j’allumerai des bougies de cire, sept au total, autour de son corps en cercle. La Foi a une importance ici et c’est pour cela que Lady Ellyn pourra je pense s’accommoder du rituel. Puis, j’aurai besoin de lui prélever un peu de sang, un peu du vôtre également, ayant besoin du sang d’un amour sincère, que je mélangerai à du vin et des herbes venant d’Essos que Mestre Marwyn cache dans son laboratoire.  J’en recouvrirai certaines parties du corps de Lady Ellyn, et lui donnerai une chandelle de verre dans les mains, censés être le réceptable d’une telle magie. Enfin, nous joignerons nos mains pour psalmodier.

Si cela fonctionne comme me l’a enseigné Mestre Marwyn, les flammes des bougies grandiront avant de s’éteindre, et Lady Ellyn se réveillera. Vous l’aurez compris, cette technique est dérivée de la sang-magie, accommodé à la sauce westerosi.


Cette aveu pouvait coûter la tête de Mestre Corwyn, les pratiques et les mœurs de Mestre Marwyn étaient déjà décriés par bon nombre de confrères, et peu de nobles auraient fait confiance à de telles pratiques, même si d’après les parchemins qu’il avait lu de telles histoires ne choquaient pas sur Essos. Restait à voir désormais si Lord Owen était aussi ouvert d’esprit qu’il le disait.. Pendant ce temps, le convoi menait sa route, et hâté par les ordres du Seigneur de Froide-douve, il semblait à Corwyn d’apercevoir déjà au loin les murailles extérieures de Villevieille.



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Ellyn des Essaims & Owen Tyssier

Corwyn semblait avoir tout compris de travers. Ce n'était pas lui qui était menacé par l'asphyxie ! Sauf  s'il se révélait être le coupable. Owen avait juste laisser présager qu'il ne laisserait aucun répit au Mestre tant que le coupable ne serait pas retrouvé. Le Tyssier ne s'en formalisa pas mais il n'apprécia pas le ton avec lequel le Mestre lui parla. Il était peut-être le seul à pouvoir pratiquer le rituel, cela n'empêcha pas Owen de le considérer toujours comme un suspect potentiel. Si cet homme avait un tant soi peu de jugeote, il serait à même de reconnaître que l'araignée se devait de penser ainsi s'il ne voulait pas perdre toute chance de coincer un jour le responsable de toute cette histoire. Le Tyssier espérait qu'Ellyn comprendrait le geste. De toute façon, elle n'était pas en position de décider quoi que ce soit et n'était pas non plus dans la possibilité d'émettre une objection vis à vis de sa foi pour les Sept. Ils auraient tout le temps d'en discuter si elle redevenait consciente. Pour l'heure, il y avait des choses plus importante à réaliser !

Le rituel ne semblait pas très compliqué. S'il en croyait le Mestre, son sang avait de l'importance. De plus, il devrait participer à la cérémonie en répétant des mots ou des phrases. Il n'était pas un expert en rituel mais c'était ce qu'il avait compris. Tout ceci ne semblait pas compliqué mais Corwyn avait sans doute du vulgariser la chose afin de la rendre plus accessible au profane qu'était Owen. L'araignée hocha de la tête et laissa le silence s'installer entre les deux individus. Il ignorait combien de temps passa mais il le mit à profit pour réfléchir à tout ce qu'impliquait sa décision. La pauvre jeune femme pouvait succomber à tout instant. Il gardait instinctivement la main d'Ellyn dans la sienne comme si ce simple geste parvenait à la relier à la vie. C'était sans doute stupide mais tout homme possèdes des croyances idiotes dans les moments fatidiques. Owen ne faisait pas exception à cette règle ! « Nous arrivons bientôt ! » cria un garde. Villevieille devait être en vue. L'araignée soupira et prit la parole sur un ton las.

«J'espère que nous parviendrons à mettre en place ce rituel et qu'il fonctionnera. Lady Ellyn m'est extrêmement précieuse. Vous êtes son mestre et un homme. Vous n'êtes pas sans savoir à quel point notre genre peut-être avare, primitif, envieux, et porté sur certaines choses. Pour certains, les femmes ne sont qu'une occasion de faire main basse sur des titres, un ventre dans laquelle grandira la descendance ou simplement une personne qui apportera prestige et richesse de son nom. Je nourris des sentiments pour Lady Ellyn. Bien sûr, je reste un homme. Je ne vous cacherai pas que je la désire et que le nom de sa maison est aussi important, mais plus que cela, je la considère comme mon égale et je souhaite la voir heureuse. Vous ne comprenez peut-être pas mes accusations mais je bous de colère depuis qu'elle a sombré dans l'inconscience. Une colère que seul son rétablissement et la révélation de l'identité du coupable pourront apaiser.»

Owen attendait à présent que le cortège arrive  à Villevieille ! Ce n'était plus qu'une question de minute avant d'arriver en ville (à condition qu'on les laisse entrer) et de dizaines de minutes avant qu'ils n'atteignent la Citadelle.


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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief



Corwyn & Owen Tyssier

L’atmosphère était quelque peu pesante dans la voiture qui conduisait la drôle de troupe vers Villevieille et la Citadelle des mestres. Corwyn faisait ce qu’il pouvait, tout son maximum pour sauver sa Dame et en récompense il avait affaire à un seigneur froid et méfiant à son endroit… Peut-être avait-il eu une mauvaise expérience avec un autre mestre, mais une chose était sûre, sa confiance était loin d’être acquise et tout allait dépendre de la réussite ou non du rituel. Certes, cette méfiance se comprenait, Corwyn serait tout aussi dubitatif face à septon qui lui raconterait que les Sept sont vraiment capables de guérir la maladie par une simple prière. Corwyn était un sceptique, il avait besoin d’étudier le phénomène pour y croire. C’était une grande qualité pour un mestre, mais cela pouvait occasionner des difficultés avec des gens du commun comme c’était le cas. Sûrement que l’attitude de lord Owen se comprenait et se justifiait, après tout, on venait d’essayer d’assassiner sa fiancée pour une raison que tous ignoraient, à l’aide d’un poison que seul un érudit pouvait connaître. Il y avait de quoi avoir les nerfs en pelote, mais Corwyn ne supportait pas qu’on remette en cause ses compétences ou sa probité. Mais il laissait ces basses pensées pour une autre fois, pour le moment, dans le cahot provoqué par l’avancée des chevaux sur cette route menant à Villevieille, une autre urgence primait sur le reste : Ellyn des Essaims. Tandis que son fiancé lui tenait la main pour se rassurer, Mestre Corwyn lui vérifiait ses constantes, il voulait éviter que la jeune demoiselle ne meure avant leur arrivée à la Citadelle.

Après une explication sommaire et vulgarisée du rituel en question – pas besoin en effet d’expliquer que le sang allait servir à créer un souffle de magie alimentée par les flammes et la Foi de la jeune femme pour revigorer l’âme d’Ellyn, quitte à corrompre son esprit ou son corps, ou encore d’expliquer que les mots seraient dit en haut valyrien, plus le rituel semblait simple, et plus il serait accepté – Corwyn écouta Owen lui expliquer ses inquiétudes, l’occasion pour lui de réaffirmer son amour pour la Dame de Mielbois.

- Je ne remettrai jamais en cause vos sentiments Lord Owen, il me suffit de voir le bonheur de ma maîtresse quand elle est avec vous pour en être convaincu. Je comprends votre angoisse, et si vous le souhaitez je vous aiderai à trouver le coupable de cet acte une fois Lady Ellyn guérie et sur pied. Nous allons procéder par étape : la guérison, puis la vengeance. Vous pourrez procéder par asphyxie, ou nous pourrons faire pire. J’apprécie beaucoup Lady Ellyn, c’est une femme cultivée, intelligente et avec laquelle j’ai de nombreuses conversations. Elle pourrait faire avancer de grandes choses dans le Bief, j’en suis persuadée, et mariée à un seigneur de votre rang, elle ne pourra que mieux resplendir.

Le cri du conducteur le coupa dans ses paroles. Ils arrivaient à Villevieille. Quand les gardes qui protégeaient les murailles leur demandèrent ce qu’ils venaient faire, Mestre Corwyn se contenta de mentionner qu’il devait porter sa maîtresse à la Citadelle où se trouvaient des potions qu’il n’avait pas à sa disposition, et après un rapide coup d’œil de leur part dans la voiture, ils laissèrent entrer le convoi dans la cité. Très rapidement, le convoi s’arrêta devant la Citadelle des mestres. Sautant du convoi, Corwyn alla chercher des novices pour les aider à installer Lady Ellyn sur une civière, et de la conduire, accompagné de Lord Owen, dans l’ancien laboratoire de Mestre Marwyn, resté vide depuis sa disparition. Une fois dans la pièce, il demanda à ce que personne ne le dérange, et ferma le verrou de l’épaisse porte de bois bardé de fer. Ce laboratoire lui rappelait de nombreux souvenirs, de ces longues nuits où il étudiait d’antiques parchemins à la lueur d’une chandelle, sous l’égide de l’archimestre Marwyn. Dissipant cette nostalgie, il commença à déshabiller Lady Ellyn.

- Lord Owen, je vous en prie faites moi confiance. Si vous avez la moindre hésitation, cela pourrait influer sur le résultat. Maintenant, si cela ne vous dérange pas, je vous laisse aller chercher sept chandelles de cire qui sont sur la bibliothèque en bois noir près de la fenêtre, et vous pouvez les disposer telle l’Etoile à Sept Branches. Vous connaissez un peu la sang-magie ?

Pendant ce temps, et maintenant que Lady Ellyn se trouvait suffisamment dévêtue pour continuer les opérations, Mestre Corwyn alla chercher une dague qu’il nettoya longuement avec une cruche d’eau, avant d’allumer un feu dans la cheminée pour stériliser la lame.



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Ellyn des Essaims & Owen Tyssier

Le Mestre lui reconnaissait au moins ses sentiments pour sa dame. Il semblait beaucoup estimer la jeune abeille tout comme le Tyssier. A moins de faire preuve d'hypocrisie, Corwyn éprouvait donc un profond respect pour la dame qu'il servait. Il semblait aussi enclin à leur mariage. Le Mestre avait raison sur un autre point : avant d'assouvir une vengeance, il fallait d'abord réparer la cause qui avait provoquer ce désir ! La guérison d'Ellyn était sa priorité ! Le temps semblait s'écouler trop vite et Owen avait l'impression qu'ils perdaient à chaque instant de précieuses secondes qui pouvaient s'avérer fatales pour la dame de Mielbois. Le convois pénétra finalement dans la ville et rejoignit la Citadelle. Les deux jeunes gens montèrent accompagnés des gardes dans les appartements du dénommé Marwyn, tout en soutenant la pauvre Ellyn.

Il regarda le mestre s'affairer auprès de sa bien aimée et écouta ses instructions. Il était difficile pour un esprit aussi analytique et cartésien que le sien de croire aussi simplement en une chose qui n'avait aucun sens. Pourtant, il le devait pour la survie de la jeune femme. Posant ses lèvres sur le front de la jeune blonde, l'araignée puisa force et courage dans ce geste qui aurait certainement fait rougir la jeune femme peu encline à ce genre de manifestation de tendresse avant d'avoir prononcer leurs vœux. Il prit alors la parole pour répondre à la question du jeune Mestre. Une question qui lui sembla étrange. Pourquoi un jeune Lord posséderait-il des connaissances dans une discipline étrangère et occulte ? Tout ceci le perturbait quelque peu, ne comprenant pas où le jeune mestre voulait en venir !

«Je connais cette forme de magie de nom et vaguement ce qu'elle représente mais ne m'en demandez pas plus. Mon vieux Mestre a juger bon de me former au sujet de us et coutumes de Westeros et non les plus obscures d'Essos.»

Le blond alla donc chercher les bougies et les disposa autour d'Ellyn en formant le dessin de l’étoile à Sept Branches, symbole de la religion des Sept. Quelque part, il trouva cela assez bizarre de voir une représentation de cette foi liée à une magie du sang. Les Andals provenaient cependant d'Essos. Leur religion également. Y avait-il un lien qui lui échappait entre ces deux cultures ? Son sang allait-il vraiment pouvoir aider l'abeille ? Il l'espérait de tout cœur et essayait de se focaliser sur l'idée de réussite. A présent qu'il risquait de la perdre, il se rendait encore plus compte à quel point il tenait à elle. Cette beauté qui se se dégageait d'elle endormie, il voulait la voir éveillée. La revoir sourire, l'entendre rire, sentit son bras passé autour de ses épaules. Il échangerait ses vœux avec elle, il en était convaincu ! Ce n'était pas du bonsomme qui allait se mettre en travers de ses plans ! Personne ne pouvait se mettre en travers de son chemin ! Pas même un ignoble poison, ni celui qui l'avait caché au sein même d'un pain au miel, péché mignon de l'abeille paisiblement endormie.

«Et maintenant ? Dois je vous donner mon sang ? Que dois je réciter comme formule ? »


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