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Un sommeil fait de miel [Owen Tyssier]
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Un sommeil fait de miel
An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief
Ellyn des Essaims & Owen Tyssier
L’hiver se rapprochait à grand pas. A pas de géants même comme pourraient le dire certains païens du Nord et certains sauvageons d’au-delà du Mur. Même dans le Bief l’approche de l’Hiver se faisait sentir, les journées perdaient en ensoleillement, les chaleurs n’étaient plus les mêmes, le vent se levait, mû par un air froid et désagréable pour les épaules de la pieuse abeille. Les pieds de vigne s’endormaient, un à un, tandis que les abeilles se cachaient dans leurs ruches, pour affronter les dures nuits qui accompagnaient cet Hiver sans fin. Les fleurs perdaient de leur superbe, et Ellyn se désolait de ne plus pouvoir admirer le pourpre sanguin des coquelicots, le jaune pimpant des iris ou le bleu azuréen des myosotis, toutes ces fleurs qui entouraient la demeure des des Essaims. Heureusement pour elle, les réserves de nourriture du château étaient pleins, à la fois de céréales, de vins, de viande séchée et essentiellement de miel, la seule denrée entièrement imputrescible, d’où la forte demande des Nordiens pendant les longs hivers que connaissait Westeros. Le Bief pourtant n’était que faiblement touché par l’Hiver, le temps devenait doux plutôt que chaud et bienveillant, mais rien à voir avec les rudes tombées de neige du Nord qui recouvraient d’un épais manteau blanc les châteaux des Stark et de leurs vassaux, ni même les blizzards au-delà du Mur. Ellyn n’avait jamais vraiment connu la neige, et étrangement, ça ne la dérangeait pas, elle aimait tellement la chaleur, les odeurs florales, la chaleur dans son cou lorsqu’elle parcourt son domaine, le chant des oiseaux, le gibier qui se désaltère dans les petits lacs du bois voisin… De plus, même si l’Hiver arrivait à grand pas et qu’il s’annonçait des plus rudes d’après les mestres, elle pourrait compter sur une nouvelle source de chaleur autre qu’un simple feu de cheminée : Owen Tyssier, son charmant fiancé que la jeune femme s’apprêtait à épouser prochainement. D’ailleurs, ce jour, il était à Mielbois, afin de régler quelques détails pour leur mariage, les derniers, avant de prendre la route pour Froidedouve, en compagnie des sœurs de la Jeune Abeille, et alors enfin, Ellyn prendrait le manteau noir brodé d’une araignée rouge sur les épaules et se nommerait Ellyn Tyssier, femme de Lord Owen Tyssier, Seigneur de Froidedouve. Oh ça lui ferait bizarre les premiers temps, mais elle espérait bien devenir une épouse heureuse et comblant son mari comme il le fallait.
Pour le moment, sa tête en était plutôt aux préparatifs, mais comme ils avaient le temps, les deux fiancés s’étaient installés dans le salon de Mielbois avec les sœurs d’Ellyn pour prendre un dessert après le repas du midi. L’après-midi, Ellyn s’entretiendrait avec certains de ses sujets pour les rassurer, car bientôt ce serait sa sœur et son mestre qui gérerait le domaine et non plus elle. L’annonce de leurs fiançailles avait été plutôt bien accueilli dans le Bief et plus particulièrement dans le Sud de la région, où la jeune abeille possédait de la famille. Ses gens la regretteraient mais elle leur avait promis qu’elle reviendrait le plus souvent possible, et qu’elle enverrait de nombreux corbeaux à sa sœur pour s’assurer de la bonne gestion du domaine. De plus, avec l’Hiver qui arrivait l’activité de Mielbois serait moins importante, ce qui rassurait beaucoup Ellyn. Elle savait son mari enclin à être proche du pouvoir, et celui-ci étant à Villevieille, elle se doutait qu’il irait souvent dans le Sud du Bief pour la politique. L’après-midi en était donc à son commencement quand les des Essaims et le Tyssier se tenait dans le salon doré du château, en train de boire un peu de vin autour de quelques pâtisseries. De nombreuses personnes, pour témoigner de leur affection à l’approche de ce mariage, avait envoyé des mets et des cadeaux aux fiancés, et justement, ils venaient de recevoir un panier rempli de confitures et de divers pains, dont un pain au miel qui sentait délicieusement bon. Ellyn, vêtue comme à son habitude d’une robe pratique et sans fioriture, pourpre et marine, rigolait avec Iren tandis que Flora finissait une brodure qu’elle comptait offrir à sa sœur pour son départ. Elle y brodait notamment le symbole de leur maison en fil doré, avec en coin les initiales de la jeune femme. Owen quant à lui dégustait son vin accoudé à l’une des fenêtres, regardant calmement la petite scène. Ellyn aussi le regardait, elle pouvait difficilement arracher son regard de cet homme avec lequel elle allait passer le reste de ses jours. Malicieusement, elle saisit le petit pain de miel qui sentait si bon, et mordit dedans, y reconnaissant un délicieux parfum de maïs, qui donnait au miel son arôme si particulier. Elle était la seule à avoir pris un de ces petits pains, c’était d’ailleurs le seul de la sorte, mais elle n’en avait pas paru surprise, quiconque côtoyait un peu les des Essaims connaissait sa passion pour les pains de miel. Il était si bon, avec sa mie aérée et si justement sucrée, qu’elle se sentait toute légère après avoir ingéré la première bouchée. Une légèreté qui allait en s’accentuant. Progressivement, alors que le pain était à moitié entamé, elle se sentit drôle, comme si une brume s’emparait de son esprit. Alerte, elle cessa alors de rire, ce que remarquèrent immédiatement ses proches. Elle voulut se lever, pour se réveiller quelque peu, mais rapidement c’est le noir qui l’accueillit, elle ne sentait plus son corps, comme si son âme l’avait quitté. Tel un pantin de chiffon, la jeune femme s’écroula au sol, à la stupeur de son fiancé et de ses sœurs. Inconsciente, elle semblait plongée dans un profond sommeil… Un sommeil sans fin….
Mestre Corwyn était affairé en train de répertorier les sacs de graine et de céréales pour l’hiver dans le grenier, en compagnie d’un des cuisiniers de Mielbois, pour être sûr que le domaine ne mourrait pas de faim avec l’Hiver, quand soudain il entendit de lourds pas rapides et affolés venir vers lui. Il se retourna alors, et, les sourcils froncés, il tomba sur Lord Tyssier, le fiancé de Dame Ellyn, qui déboulait dans le grenier de céréales…
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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief
Ellyn des Essaims & Owen Tyssier
Owen mangeait peu ces derniers temps. L'hiver était là et cela provoquait chez lui un besoin d'économiser les denrées même s'il savait pertinemment qu'il en subsistait bien assez pour passer l'hiver. C'était peut-être une façon inconsciente qu'il avait de se mettre à la place des pauvres qui en cette saison ne jouirait pas de repas frugal, qui vous réchauffait le ventre et le cœur et vous permettait de rester en bonne santé ! C'était son côté proche du peuple qu'il avait cultivé auprès de sa cadette Gwynesse et qu'il continuait encore aujourd'hui à travailler. Ellyn semblait être comme une reine abeille au milieu de sa ruche, entourée de ses sœurs. La mort de leur père ne semblait plus qu'un lointain souvenir dans ce cadre enchanteur. Son regard posé vers l'extérieur, il le déposa à nouveau sur sa fiancée et fut frappée de stupeur lorsqu'il la vit tomber, après avoir mordu dans un pain, comme foudroyée par un mal quelconque. Se frayant un chemin apeuré jusqu'à elle, il tenta de la réveiller en vain. Ses suppliques et ses gestes ne parvinrent pas à activer le moindre signe de réaction chez la jeune abeille ! Il était apeuré mais seulement entouré de femme ! C'était à lui de prendre les devants ! A lui de faire preuve de sang froid et d'autorité ! Si elle se trouvait dans cet état ce n'était pas du à une maladie ! Le Tyssier n'avait jamais entendu parler d'une maladie aussi foudroyante. Il avait vérifier si son épouse respirait toujours et si son cœur battait ! C'était bien le cas donc elle n'était pas morte ! Il devait s'agir sans doute d'un poison ou d'une réaction à quelque chose d'inhabituel ! Il ne disposait pas de connaissances suffisante en médecine pour émettre un diagnostique précis !
«Rester à son chevet, mesdames et faite en sorte qu'on l'a conduise jusqu'à ses appartement. Je m'en vais quérir l'aide de votre mestre !»
De ce qu'il savait mestre Corwyn était dans le grenier occupé à faire un inventaire et le Tyssier se précipita dans les couloirs comme un seul homme ! Il ne courrait pas ! Il volait presque tellement ses jambes s’activaient rapidement ! Déboulant dans le grenier comme une furie, l'araignée, parla d'une voix précipitée !
«Mestre Corwyn ! Suivez moi je vous prie ! Ma promise vient de s'évanouir et nous n'arrivons pas à la réanimer ! Je l'ai fais conduire dans ses appartements ! Je crains que vous ne soyez le seul à Mielbois capable de déterminer ce qui lui arrive ! Le grain attendra ! La vie de ma future épouse est bien plus importante que tout autre chose en ce bas monde ! »
Tirant le mestre par le bras, Owen l'entraîna dans les couloirs ! Il n'y avait plus une secondes à perdre ! Il pressait le pas sans courir, pensant que le mestre ne serait peut-être pas en mesure de le suivre. L'adrénaline guidait sans aucun doute chacun des gestes de l'araignée préoccupée par le sort de sa dulcinée !
«J'ignore ce qui lui arrive ! Elle ne m'a pas semblé souffrante ces derniers jours ! Sans doute a t-'elle mangé quelque ou bu quelque chose d'anormal ? Il me semble qu'elle mangeait un pain avant de s'évanouir ! Contenait-il du poison ? Je l'ignore ! Vous devez trouver mestre Crowyn ! Vous devez trouver !»
Poussant la porte d'une main assurée, le jeune homme laissa pénétrer le mestre dans la pièce. Il était pressé que celui-ci lui fournisse des explications et encore plus pressé de trouver un moyen de soulager les maux dont souffraient sa promise !
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An 300, Lune 10, Semaine 1- Mielbois - Bief
Corwyn & Owen Tyssier
L’hier venant, il était plus que nécessaire que le domaine de Mielbois fasse un inventaire de ses denrées alimentaires, pour juger si oui ou non le domaine parviendrait à survivre à l’hiver. Certes, le Bief était bien moins touché par le froid que les autres régions – à part Dorne bien sûr – mais les récoltes étaient tout de même plus maigre, et il valait mieux être prévoyant, ne serait-ce qu’en cas d’hiver rigoureux épuisant plus vite les ressources. Mais apparemment cette tâche qu’accomplissait Mestre Corwyn, dans sa robe de bure brune sur laquelle pendait son collier de maillons, allait devoir être remise à plus tard. Lord Owen, le fiancé de sa maîtresse, venait de faire irruption comme un démon dans le grenier aux provisions pour quérir son aide. Il serait apparemment arrivé grand malheur à la Dame Abeille. Elle se serait en effet évanouie, et ses sœurs et son fiancé ne parvenaient pas à la réveiller. Bien entendu, devant leur incapacité, ils avaient fait appel au guérisseur le plus proche, qui n’était autre que Mestre Corwyn. C’était bien la première fois depuis la mort du père de la Lady qu’il allait utiliser ses talents médicaux pour les des Essaims. Devant l’inquiétude affichée par le jeune homme – ses traits étaient tirées, son front perlait de sueur et ses yeux brillaient d’angoisse, des signes qui ne trompaient pas – Corwyn le suivit, pressant le pas sans pour autant courir, il n’avait jamais été un grand sportif, et comme le proverbe le disait si bien « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Pendant que les deux hommes marchaient hâtivement, Corwyn posa quelques questions au fiancé de la lady.
- Que s’est-il passé Lord Owen ? Est-ce arrivé brusquement ? Expliquez-moi.
Les deux hommes rentrèrent en trombe dans la salle, où les deux jeunes sœurs d’Ellyn entouraient celle-ci, dont le teint étaient blême, sa peau d’ordinaire si rose et ses joues si rouges par son activité constante avaient pris une teinte de porcelaine, ceint sur son front par quelques mèches d’un blond châtain s’échappant en bataille. Elle ne semblait pas en détresse respiratoire, et aucune blessure n’était apparente. D’après le Lord Araignée, elle n’avait présenté aucun signe de souffrance ni de maladie les jours qui précédaient, et en effet, Mestre Corwyn pouvait en attester, l’ayant vu la veille. La jeune femme resplendissait alors, de bonne humeur comme à son habitude, juste quelque peu anxieuse de devoir quitter Mielbois pour Froide-douve. Corwyn s’approcha de la jeune femme, s’agenouilla en faisant attention de ne pas être dérangé par ses chaînes ni sa robe de bure, et prit la place de la plus jeune des sœurs d’Ellyn pour examiner la jeune femme. Le jeune homme aux cheveux corbeau posa sa main sur son front. La jeune femme ne semblait pas avoir de fièvre, au contraire, elle semblait avoir froid, c’était léger mais suffisamment pour être souligné. Son teint était vraiment blanc ce qui lui faisait craindre le pire. Il ne craignait en effet une de ces maladies étranges dont on entendait parfois parler dans certaines contrées, un mal qui frappait d’un coup la personne, comme si la mort s’insinuait sournoisement dans le corps de l’individu pour lui prendre sa vie d’un seul coup, sans prévenir. Mais contrairement aux rares cas qu’il avait eu l’occasion d’étudier dans les parchemins de la Citadelle, les membres de la jeune Dame étaient flasques, alors que ces maux se caractérisaient par une rigidification brusque des bras ou des doigts, ce qui n’était pas le cas de la jeune Ellyn. Sa bouche n’était pas bleue et ne moussait pas, ce qui éloignait certains poisons ou même un défaut de souffle. Son pouls était régulier mais très sourd, comme s’il dormait. Un individu, lorsqu’il dort, voit son cœur ralentir, pour mettre au repos tous les organes du corps humain. Mais cette fréquence n’était jamais aussi faible que celle que Corwyn entendait là. Il ne pouvait faire de constat précis, mais essaya de rassurer comme il le pouvait Lord Owen.
- D’après ce que je vois, Lady Ellyn ne présente aucun symptôme de maladie en particulier. Elle semble comme endormie très profondément, mais elle ne m’a pas fait part d’insomnie qui aurait pu conduire à un sommeil profond comme celui-là de manière inopinée. De plus vous n’avez pas réussi à la réveiller et d’après mon prédécesseur, elle ne souffrait pas de chute de sommeil (ndlr : narcolepsie). Vous dites qu’elle venait de manger un pain ? C’est celui-là ?
Le mestre se releva pour saisir le morceau de pain au miel entamé, il était parsemé de céréale, mais aucune odeur suspecte autre que celle du miel ne transparaissait. Néanmoins, certains poisons étaient inodores… Par sécurité, il s’absenta quelques instants, le temps d’aller chercher le matériel nécessaire pour faire quelque vérification. Pendant ce temps-là, il demanda à Owen s’il pouvait passer sur le front de sa dulcinée une serviette d’eau chaude et la couvrir pour éviter qu’elle ne prenne froid, sa peau l’était déjà bien assez et le sol de pierres ne ferait qu’accentuer la chose. Avant de la transporter sur un lit, il convenait de savoir ce qu’avait la malheureuse. Revenu dans la pièce, Corwyn coupa un morceau du pain au miel, et le trempa dans un bol où il avait mélangé diverses herbes et huiles. Au contact du pain, le liquide prit une teinte pourpre. Ainsi donc c’était cela…
- Du Bonsomme… Voilà ce qui a touché votre fiancée Lord Owen. Ce pain au miel contient une très forte quantité de Bonsomme, un poison comme vous le pressentiez, qui est d’ordinaire utilisé comme médicament. Les mestres le prescrivent aux personnes ayant du mal à dormir, mais les doses sont très importantes. Une trop grande quantité et c’est la mort … Néanmoins, il n’y a eu aucun saignement, j’en conclus donc que sa vie n’est pas en danger immédiat. Pouvez-vous m’aider, nous allons l’installer sur ce fauteuil, elle se refroidira moins vite.
La jeune femme était plongée dans un profond coma… Malheureusement, le Bonsomme administré à une telle dose ne connaissait pas de nombreux remèdes… En général, il faut attendre que le poison se soit dissipé, mais quand la dose est trop forte, le corps se dérègle et la personne peut rester endormi jusqu’à ce que son corps se fatigue et meurt de faim et de soif… Corwyn ne le disait pas à Owen de peur de l’inquiéter. Il tenta néanmoins une solution, il s’agissait d’un tonique, normalement donné à des hommes de plus fort corpulence, mais il fallait le tenter. Il tendit la bouteille à Owen pour qu’il lui en administre une cuillère, pendant que lui-même vérifiait si la potion faisait un effet en surveillant le rythme de son palpitant.
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Ellyn des Essaims & Owen Tyssier
Owen attendit calmement, les bras croisés dans l'ombre de la pièce. Il laissait le Mestre ausculté son épouse. Il avait besoin de réponse, d'être assurer de son état et de son diagnostique. Une fois qu'il aurait conscience du mal qui frappait sa future épouse, il pourrait mettre en œuvre acte et moyen afin de soigner celle-ci. Corwyn ne tarda pas à lui donner ses premières conclusions qui semblaient correspondre à ce que le Tyssier avait déjà pensé. Il devait sans doute s'agir d'un élément extérieur plutôt que d'une quelconque maladie. Il n'avait jamais entendu parler d'un mal qui frappait si soudainement et plongeait les gens dans un profond sommeil. Un choc sur la tête pouvait provoquer cela. Il semblait lui aussi s'intéresser tout comme l'araignée au petit pain que l'abeille avait manger avant de s'effondrer. La substance avait agit rapidement et il espérait que sa létalité ne frapperait pas avec une vitesse similaire sinon il était probablement déjà trop tard. Owen n'était pas prêt à le permettre !
«Oui c'est bien ce pain là. J'ignore ce qu'on a pût faire subir à cette denrée mais je compte bien réparer cette infamie et trouver le coupable derrière tout ça. Si coupable il y a évidemment !»
Le Mestre lui demanda d'éponger le front d'Ellyn ce que le Tyssier fit le laissant partir. Il le faisait avec délicatesse, se demandant ce qui allait arriver à son abeille. Il avait trouvé en elle la parfaite combinaison entre ses désirs intérieures et ses désirs pratiques. Il ne comptait pas la laisser partir et la perdre, surtout pas d'une façon aussi sournoise, subite et insidieuse. Il observa d'un œil le Mestre s'affairer pendant que lui même continuait sa tâche. La pauvre jeune femme avait du caractère. Il n'avait pas peur qu'elle ne lutte pas contre un éventuel poison. Il craignait juste que celui-ci lui sot trop rapidement fatal. Le Mestre lui fit part de son analyse et Owen hocha calmement la tête, aidant Corwyn à installer la jeune femme sur le fauteuil.
«Du Bonsomme ? Je ne suis pas aussi expert que vous en médecine mais je suppose qu'il faut posséder certaines connaissances pour le manipuler avec précision ? Y a t-il quelqu'un dans son entourage proche qui possède les connaissances nécessaires pour réussir à lui en administrer ? Était-elle vraiment visée ? Beaucoup de questions auxquelles vous pourriez me fournir une réponse, pour les plus techniques d’entre-elles ! Mais pour l'instant concentrons nous sur sa guérison !»
Owen n'était pas partant pour lui donner le tonique que Mestre Corwyn. Il le suspectait autant que toutes les autres personnes habitant ce château. La méfiance était mère de sûreté, surtout quand on s'en prenait à des personnes précieuses à son cœur. Il aida néanmoins avec réticence le Mestre. Il fit de son mieux pour verser délicatement le tonique entre les lèvres d'Ellyn. Il s'y prenait du mieux qu'il le pouvait espérant que cela provoquerait une réaction positive chez sa dulcinée. Dans le même temps, il jetai des regards inquiets et suspicieux envers Mestre Corwyn.
«Qu'est ce que nous allons faire si votre idée ne fonctionne pas ? Je suis prêt à tout pour la ramener à la conscience !»
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