Le Lion et l'Agneau | pv Tywin

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Le Lion et l'Agneau

An 300, Lune 9, Fin de semaine 3



Tywin Lannister & Cletus Allyrion


Port-Réal n’avait pas failli à la réputation que les rumeurs avaient rapporté d’au-delà des Montagnes Rouges. La ville royale grouillait, dans  le sens le plus animal du terme, ses rues étroites et sales en permanence surpeuplées d’une plèbe misérable et puante. Du port où il avait débarqué, jusqu’au Donjon Rouge, il lui avait fallu traverser le dangereux labyrinthe qui le mènerait jusqu’à ce qui aurait dû être une prison pour le cadet de la Grâcedieu. Hors, les choses avaient quelques peu changé, depuis qu’il avait pris place dans les appartements simples qu’on lui avait attribués à son arrivée. En quelques jours seulement, le Royaume avait changé de visage, et l’Histoire avait pris un nouveau tournant. On avait attenté à la vie de la Jeune Reine, au sein même de sa cour, alors que cette dernière se tenait sur le trône de fer. La même Salle où son grand-père avait lui-même été assassiné. La longue Histoire des Rois Dragons semblait se perdre dans une répétition aux allures de malédiction, un fait devant lequel le monde restait aveugle, mais qui n’avait pas échappé aux défunt Lord Allyrion, ni à ses enfants. Depuis ce jour où la fille d’Elia avait failli perdre la vie, les rumeurs avaient confirmé qu’elle délaissait cette Couronne qu’elle n’était plus de taille à porter, si elle avait un jour seulement été de taille pour un tel titre. Le tout nouveau statut de pupille du cadet Allyrion l’avait forcé à un isolement dont il n’était pas responsable. Car les gens de la Cour n’était pas dupes quant au terme bien moins poétique qui se cachait derrière cette appellation, et évitaient avec une remarquable application de se montrer avec celui dont le nom n’était plus le bienvenu auprès de la Jeune Reine,dont la main leste sur les châtiments avait ravivé les cendres de la crainte qu’inspirait autrefois le Roi Fou. Peu habitué à cette vie si particulière menée par les gens de Cour, le cadet observait, apprenait, et quand il n’était pas dans ses appartements, il n’était pas rare de le voir étudier, assis à l’ombre d’un bosquet, un des innombrables ouvrages qui remplissaient la bibliothèque du Donjon Rouge. Faire profil bas était bien la seule chose qu’il pouvait faire, quand il ne pouvait que remercier les Dieux que la Reine ne l’ai pas accusé d’avoir commandité l’attentat, lui qui était arrivé quelques jours seulement avant qu’un homme ne tenta de tuer la Targaryen. Les jours passaient, et une tension persistait entre les murs de pierres rouges, alors que le bruit courrait que la fille de Rhaegar quittait la Capitale pour aller vivre dans les ruines de Lestival, dont elle faisait rénover les ruines à grands frais. Sous peu, Aegon Targaryen serait le Roi du Royaume divisé que lui laissait sa sœur. Le Prince devait être à ce jour en route vers sa future Capitale, délaissant Peyredragon où le jeune dornien avait fait une halte avant d’arriver à Port-Real.

Dans cette optique, l’avenir du cadet de la Grâcedieu restait incertain, et il était hors de question pour lui laisser les choses se faire sans avoir pu tirer quoi que ce soit de cette situation. Depuis son arrivée à la Capitale, il n’avait plus aucune nouvelles de son ainée Valena, dont les dernière missives n’avaient eût pour dessein que de lui annoncer les mesures prises par le Prince Doran et son nouveau statut de « pupille » de Rhaenys Targaryen, ainsi que le mariage de son ainée, mais aussi ses propres fiançailles. Mais qu’adviendrait-il de lui, alors que la Targaryen n’était plus Reine ? Cette incertitude avait poussé le jeune dornien à demander audience au Grand Argentier du Royaume, un acte qu’il savait pertinemment présomptueux, au vu de sa situation, mais une requête à laquelle le vieux lion avait répondu à l’affirmative. Tywin Lannister, restait, malgré le temps et les souverains qui se succédaient, un des hommes les plus puissants de Westeros, aussi inébranlable qu’un roc devant le destin imposé par les Dieux. Le cadet Allyrion se tenait devant l’imposante porte derrière laquelle le Lion l’attendait. Il se serait mentit à lui-même s’il avait prétendu  que son esprit était à ce moment-là dénué de la moindre crainte devant ce qui l’attendait. Lui qui n’avait jamais connu que Dorne, il avait  en quelques semaines été amené à converser directement avec plus de têtes couronnées que la plupart des suzerains ne pourraient jamais s’en vanter. Mais malgré les Couronnes, malgré les noms imposant et mythiques, il n’avait jamais ressenti une appréhension semblable à celle qui venait lui serrer la gorge, alors qu’il entrait dans la pièce au milieu de laquelle trônait un bureau de bois sculpté, non sans que le garde qui le précédait ne l’ait annoncé à l’homme qui l’attendait. « Lord Tywin, c’est un privilège que vous me faite en m’accordant cette entrevue. Aussi, croyez bien que je ferai en sorte que cela ne soit pas une perte de temps pour vous. » Sa voix était basse et calme, mais les prunelles bleues du dornien pâle trahissait l’émotion qui l’habitait, de se retrouver ainsi à échanger avec un homme dont il imaginait aisément une personnalité semblable à celle de l’austère Soleil Noir.


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Le Lion et l’Agneau

An 300, Lune 9, Fin de semaine 3



Cletus Allyrion & Tywin Lannister

La lettre qu’il avait reçu l’avait tout d’abord fortement interloqué. Le contenu du parchemin était court mais clair et concis, chose qu’apprécie Tywin, n’aimant guère les fioritures en matière d’écriture. Cependant, il pouvait comprendre que le jeune Cletus Allyrion qui lui écrivait cette demande d’entretien, pouvait se sentir un peu perdu avec tous les récents changements qui eurent lieu à la cour, surtout au vu de son statut et de l’identité de sa tutrice, la Reine Rhaenys qui à présent avait abdiqué et était partie pour Lestival.

Ses appartements de Grand Argentier étaient encore en plein déménagement, lui qui avait été depuis peu nommé Main du Roi. Mais ayant déjà fort à faire, il continuait d’exercer ses diverses fonctions et tâches dans le bureau du Grand Argentier, jusqu’à ce que la Tour de la Main soit prête à l’accueillir…à nouveau… Aussi avait-il répondu par l’affirmative au jeune Ser Cletus Allyrion, l’invitant dans son bureau de Grand Argentier pour le lendemain du jour où il recevrait cette lettre, en milieu d’après-midi. Entre temps, Tywin en avait profité pour amasser quelques informations sur le plus jeune représentant de la maison Allyrion, maison noble de Dorne, l’une des plus prestigieuses qui plus est.

Les relations de l’Ouest et de Dorne n’ont jamais été des plus cordiales, force état de le constater, mais peut-être sa nouvelle condition de Main d’un jeune Roi, sans compter se actes passés pour amener la paix sur Westeros, feront que ces deux territoires se rapprocheront ? C’est en pensant à cela que Tywin vit une opportunité fort intéressante, pour lui comme pour l’Ouest, en se rapprochant du jeune Allyrion qui sollicitait une entrevue avec sa personne. Il fit donc porter sa réponse positive au destinataire et se replongea dans ses papiers.

Le lendemain, dans l’après-midi, le Vieux Lion se trouvait à son bureau, lisant les notes de ses prédécesseurs, retombant sur celles écrites de sa propre main, signant des papiers, en rédigeant d’autres, lorsqu’on frappa à la porte.

Entrez
, dit-il d’une voix forte.

Un garde entra dans la pièce et annonça le visiteur en question :

Lord Tywin, Ser Cletus de la maison Allyrion demande à vous voir.

Posant sa plume et croisant ses longs doigts sur la table de son bureau, il s’adossa à son fauteuil tout en regardant son invité entré d’un air hésitant et intimidé. Il faisait manifestement toujours le même effet aux jeunes gens et rares étaient ceux, vieux ou jeune, qui ne ressentaient pas une légère intimidation devant le Vieux Lion et sa glorieuse réputation. Un léger sourire sur le visage, Tywin l’écouta le remercier du temps qu’il lui accordait et qu’il allait tout faire pour que cette entrevue ne représente aucunement une perte de temps pour le Seigneur de Castral-Roc. A cela, Tywin répondit :

Ceci reste encore à voir, Ser Cletus. Prenez place, dit-il en désignant un fauteuil en face de son bureau.

Tout en l’observant obtempérer, Tywin poursuivit :

Rares ont été les fois qui m’ont été données de discuter avec un Dornien, et un de votre maison qui plus est. Votre situation à Port-Réal est assez délicate, d’après ce que j’ai pu comprendre, mais je préfère entendre votre version des faits avant de poursuivre sur les raisons qui m’ont poussé à répondre par l’affirmative à votre demande. Quelle est donc la raison de votre venue ? Voulez-vous une coupe de vin ? Un merveilleux cru de La Treille m’a-t-on dit…, [lui proposa-t-il en se penchant pour se saisir de la cruche de vin en question.

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Le Lion et l'Agneau

An 300, Lune 9, Fin de semaine 3



Tywin Lannister & Cletus Allyrion


Le vieux lion n’avait pas attendu pour répondre à sa demande, une preuve, s’il en fallait une, de la valeur du temps aux yeux du lord de Castral-Roc. Il était peut-être plus dangereux pour le cadet de la Grâcedieu d’aller se frotter à la toute fraichement nommée nouvelle Main du Roi qu’à un Targaryen, un risque qu’il prenait sans en avoir averti son ainée. Car si cette dernière continuait à lui envoyer des corbeaux, ils étaient de plus en plus rares, et les missives qu’ils portaient étaient rédigées avec tant de convenance qu’on aurait cru qu’elles étaient destinées à un parfait inconnu. Pas la moindre trace de polémique, ni de l’animosité qui, il s’en doutait, devait habiter continuellement sa sœur depuis son retour à Dorne. La formalité avec laquelle la lady de la Grâcedieu lui avait annoncé son mariage avec un de leurs voisins Le Voi, ainsi que la décision de ses fiançailles avec l’héritière Noirmont, lui aurait presque arraché un sourire, s’il n’avait pas accueilli la nouvelle avec tant de ressentiment. Il savait, pourtant, que ces alliances n’étaient pas là que pour la joie de voir célébrer de nouveaux mariages à Dorne, elles étaient une nécessité. Autant qu’il était nécessaire pour lui de ne pas rester un prisonnier passif du Donjon rouge, aussi nécessaire qu’il était pour lui de trouver des appuis, quitte pour se faire à aller les chercher entre les griffes d’un lion.
Et le lion était là, assis dans un fauteuil qu’il quitterait bientôt pour un autre, plus prestigieux. Passant devant le garde qui l’avait fait entrer, Cletus s’avança vers le bureau encore couvert de parchemins soigneusement rangés, avant de s’assoir à la place indiquée par le Lannister. La réponse que ce dernier lui offrait annonçait d’ores et déjà la couleur de cet entretien. Aussi austère et inatteignable que l’avait été son propre père, les mots du Vieux lion était cassants et froids, ainsi que sa réputation l’avait promis. « Je ne doute pas de la qualité de ce vin, mais je m’en passerai. Les Dieux ne m’ont pas doté de cette capacité qu’ont certains à passer outre l’ivresse de ce plaisir. » Les yeux pâles du dornien s’abaissèrent un instant, alors que les souvenirs du tournoi venaient couvrir d’un voile son regard. Il le savait, chaque mot qu’il prononcerait ici aurait des conséquences, et les lords de la Grâcedieu n’avaient guère besoin de voir leur situation poursuivre cette route sur laquelle Harrenhal les avait précipités. Et alors qu’il se trouvait à échanger avec l’homme qui était sans aucun doute le plus influent du continent, il ignorait si ce qu’il faisait concorderait avec les actions de son ainée à Dorne. « Croyez-bien que je ne suis pas venu ici pour remettre en question ce qu’il s’est passé pendant les joutes à Harrenhal. Mon  frère a perdu sa langue, et il serait bien inutile de revenir la-dessus. Ce qui est fait, est fait. Et rien ne rendra jamais à mon frère ce que la justice lui a ôté. » S’il parlait posément, sa voix basse et les mots qu’il choisissait avec soin cachait l’appréhension que lui provoquait cette confrontation avec le Lion de Castral-Roc. Et s’il était prudent, il savait également que l’occasion ne se représenterait peut être jamais d’aborder certains sujets avec la Main. « J’ai souhaité vous voir pour parler de ma délicate situation, mais pas uniquement. Sinon, je ne vous aurez pas dérangé. » Ce qu’il disait était déjà tout réfléchi, pour lui qui avait passé une bonne partie de la nuit à préparer ce moment, et ce qu’il allait servir au Vieux Lion qui le toisait. « Le Prince Doran m’a donné en pupille à Rhaenys Targaryen. Vous vous doutez que j’aimerais savoir si l’abdication de la jeune reine change quelque chose à ma situation. »Dorne ne l’avait pas personnellement informé d’un quelconque changement du à cet évènement, aussi il n’avait que peu d’espoir d’entendre de la bouche du Vieux lion qu’il pouvait rentrer chez lui. « Aussi…Je ne prétends pas connaître vos pensées. Mais j’imagine qu’au vu de votre réputation, je ne me trompe pas si je suppose que certaines conséquences du procès ont pu vous paraître…extravagantes ? » Que l’insulte de son ainé ait été punie d’un châtiment corporel des plus cruel était une chose. Que la Jeune Reine jugea approprié d’inclure à ce procès toute une principauté, en était une autre. Quelle sorte de paix le Prince Doran prétendait-il protéger en donnant un otage à la Couronne du Sud ? Les Allyrions avaient-ils été les seuls à voir ce que cachait cet acte ? L’indépendance de Dorne n’était qu’une illusion, de cela, Cletus en était certain. Et cette amitié que la Jeune Reine et son oncle clamaient défendre à coups de fermeture de frontière et de soldats postés à celles-ci pour en défendre l’accès, ne ressemblait-elle pas de plus en plus à une menaçante scission ? Des questions qui avaient été passées sous silence, que personne n’avait jugé bon, ni prudent de soulever. Des interrogations que le cadet de la Grâcedieu souhaitait en ce jour évoquer avec le Vieux Lion, quitte à prendre le risque de finir dévoré. Après tout, il ne semblait n’être qu’une nouvelle proie pour l’Homme de Castral-Roc.



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Le Lion et l’Agneau

An 300, Lune 9, Fin de semaine 3


Cletus Allyrion & Tywin Lannister

Tywin pinça ses mines lèvres et se mit à frotter légèrement son menton de ses longs doigts fins, comme il en avait pris l’habitude lorsqu’il réfléchissait. Les questions que soulevaient le jeune Allyrion étaient loin d’être sans fondement, mais maintenant que la Reine avait abdiqué, beaucoup de choses se trouvaient changées ou en passe de l’être. La passation de pouvoir lui ayant été plutôt bénéfique, d’autres n’ont pas eu cette chance, certes. D’un côté, le Seigneur de Castral-Roc n’en avait que faire. Tout ce qui l’importait, c’était sa propre situation, celle de sa maison et celle de l’Ouest tout entier. Mais les interrogations de Cletus Allyrion avaient eu sur lui un effet… inattendu. « Dorne ? Oui après tout pourquoi pas… » se dit-il, car en lui, Tywin nourrissait encore et toujours une terrible rancune à l’égard des Targaryen et de Rhaegar. Celui-ci étant pour l’instant inaccessible même pour lui et les Targaryen tenant toujours fermement le pouvoir dans le Royaume du Sud, il ne pouvait tenter quoi que ce soit de son côté sans risquer une cuisante défaite…et peut-être pire encore. Mais avec un allié, voire même plusieurs et il pensait notamment aux Terres de l’Orage, les choses pourraient être différentes. N’ayant pas encore sondé les opportunités d’alliances auprès des maisons de l’Orage, il vit, en Cletus Allyrion, l’opportunité de commencer à sonder celles de Dorne, et visiblement, Dorne et Ouest nourrissaient quelques ressentiments à l’égard du Dragon Tricéphale Targaryen. Avant d’aller plus avant dans la discussion, il choisit tout d’abord de répondre à l’évocation du frère de Cletus, Daemon Sand, le bâtard de la Grâcedieu :

Le bâtard de la Grâcedieu a été justement puni. Ma sentence aurait été la même si j’avais été amené à présider son jugement. Mais je vois que cela vous est clair à vous aussi. Aussi n’en parlons plus.


Cletus en vint ensuite à parler de sa délicate situation à Port-Réal :

Ser Cletus, vu les événements qui frappèrent la Reine Rhaenys, je suis pratiquement persuadé qu’elle en oublia votre personne et même votre présence à Port-Réal. Sa Majesté le Roi Aegon n’ayant que peu parlé de vous, tout porte à croire que votre qualité d’otage est à présent plus que relative. Or, en l’absence d’un communiqué officiel signé de la main de notre souverain, vous êtes dans l’obligation de demeurer ici. J’en parlerai à sa Majesté, lors de notre prochain Conseil Restreint…si vous-mêmes faîtes quelque chose pour moi.

Il but une gorgée de vin, reposa le gobelet à sa place initiale, et se pencha vers son interlocuteur, joignant ses mains et ses doigts sur son bureau avant de poursuivre :

Ce que je vais vous dire ne devra jamais s’échapper de cette pièce. Si j’ai le moindre soupçon que vous en avez parlé à quiconque sans mon autorisation, vous subirez le même châtiment que votre frère et de ma propre main, suis-je assez clair ?

Sa voix était dure et son regard glacial, allant se fixer sur le visage clair du jeune dornien. Les menaces n’étaient jamais à prendre à la légère, et encore moins celles de Lord Tywin. Il laissa planer un long moment de silence, espérant ainsi que ses mots auront eu l’effet escompté sur l’esprit du jeune homme. Lorsqu’il estima que ce fut le cas, il reprit, toutefois sur le même ton et sans que l’intensité de son regard n’eut changé :

Les raisons qui poussèrent la Reine Rhaenys à agir de la sorte envers vous et envers Dorne ne lui sont connues que d’elle-même. Je n’ai pas reçu de missives, ni d’explications, de la Reine comme de notre nouveau Roi, concernant les relations entre la Couronne du Sud et Dorne. Mais même si ces raisons m’échappent, je dois admettre que les relations entre le Royaume du Sud et Dorne sont… tendues. Est-ce dû uniquement aux événements d’Harrenhal ou ces derniers n’ont été que l’événement de trop pour le Dragon, je ne peux le dire, que si ces relations sont tendues, il en est d’autres qui sont inexistantes…comme celles entre Dorne et l’Ouest. Aussi je vous le demande, Ser Cletus, et répondez-moi tout aussi honnêtement que vous l’avez déjà fait : quelle est la position du Prince Doran envers la Couronne du Sud et la maison Targaryen ? Et dîtes-moi également si son frère, le Prince Oberyn, la partage, car je les sais tous deux relativement différents dans leurs façons de penser et d’agir…

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