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I will drain that glass again
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I will drain that glass again “It is the wine that leads me on, the wild wine that sets the wisest man to sing at the top of his lungs, laugh like a fool - it drives the man to dancing... it even tempts him to blurt out stories better never told.” feat. Maege |
lune 8 - an 300 | ♦ | Nord - Moat Cailin |
Si sa rencontre avec le dornien l'avait plongé dans une certaine réflexion sur le chemin qui remontait vers le Nord, la suivante l'en avait sorti aussitôt et chassé les quelques pensées pesantes qui tournaient encore dans son esprit. Il avait croisé lady Mormont au banquet puis au tournoi, sans avoir l'occasion de vraiment discuter avec elle, et avant ça il avait été trop préoccupé par l'apprentissage de ses nouveaux devoirs pour penser à aller visiter l’Île aux Ours. La dernière fois qu'ils avaient réellement pu parler, il était encore un adolescent connaissant seulement la terre qui l'avait vu naître, un qui rêvait d'horizons lointains et de passer sa vie à les atteindre, qui ignorait à quel point il en savait peu sur le reste du monde. Combien il allait apprendre, et plus encore sur lui, quelque part entre deux contrées qui avaient enflammé son imagination d'enfant. À quel point le retour à la réalité et aux obligations serait douloureux, comment encaisser le poids d'une charge qui n'aurait jamais du être sienne. Il avait vu, écouté, appris, grandit - plus ou moins facilement selon le moment - et il se sentait désormais plus sûr face à la matriarche. Elle avait toujours été un seigneur respecté et une femme qu'il idolâtrait, elle le resterait probablement longtemps après sa mort, mais partager le voyage avec elle lui avait aussi montré une autre facette de la grande et terrible lady Mormont, et il l'adorait encore plus. Maintenant qu'il était plus conscient de ce qui l'entourait réellement, plus serein face à ce qu'il avait vécu, passer des jours et des soirées à parler et à rire avec elle avait été un réel plaisir à chaque fois renouvelé, décuplant cet affection viscéral qu'il avait toujours eu pour la grande dame. Mais le voyage touchait à sa fin, c'était la dernière soirée avant que leurs chemins se séparent, et ils s'étaient installés pour la nuit dans un établissement assez animé près de Moat-Cailin.
C'était avec l'écuyer de la dame qu'il vidait consciencieusement pinte après pinte depuis le début de la soirée dans un coin de l'auberge, en se racontant des histoires plus ou moins graveleuses entre deux éclats de rires passablement enivrés. À son tour il s'était lancé une nouvelle fois, la description d'une scène dans un bordel, quelque chose qu'il avait vu à la Nouvelle-Ghis. Ou à Volantis. Ou une autre ville finissant en "is", le lieu était pas vraiment important. Essayer de se souvenir où ça s'était passé exactement demandait des capacités mentales qu'il n'était plus certain d'avoir en intégralité et il devrait certainement arrêter ce qu'il racontait pour réfléchir à la bonne réponse, ce qui était hors de question. Une bonne histoire n'attendait pas! Elle coinçait la choppe entre ses deux énormes seins, en les serrant sur les côtés mais franchement c'était pas nécessaire... Massifs! Il mimait tout avec ferveur, agitant sa propre boisson à chaque geste, se souvenant de la scène avec cette perfection floue que seul l'alcool consommé en grande quantité procurait. L'autre était occupé à s'esclaffer grassement, aussi en profita-t-il pour prendre une gorgée de bière avant de reprendre. Et elle se penchait en avant, les lèvres TOUT AUTOUR du bord, et vidait tout d'un coup en renversant la tête en arrière. Il entendait à nouveau les encouragements et acclamations du public d'alors, revoyait les gouttes de bière s'échapper du coin des lèvres de la fille de joie, glissant sur son cou et sa gorge offerte dans une lente cascade surprenamment aguicheuse. Crois-moi, ya pas que la bière qu'elle avalait bien! Quel homme ne s'était pas vanté de ses conquêtes après avoir ingurgité quelques pintes, un certain nombre selon ses souvenirs récents légèrement brumeux, et en général ce genre de remarques sous la ceinture faisait rire, sauf que le jeune homme s'était figé, son regard fixé sur quelque chose dans son dos. Il s'était levé d'un coup, manquant de renverser la table au passage, droit comme un piquet, et s'était mis à balbutier, ce qui ne voulait dire qu'une chose. Lady Maege!
La choppe à la main, il s'était retourné et levé à son tour, chancelant légèrement alors que le sol semblait tanguer sous ses pieds, et avait fixé le regard brillant de la grande dame, un large sourire sur le visage. Je racontais à votre écuyer une histoire de Tolos... Tolos! C'était à Tolos! Ça finissait bien par un "s"! Ça vous aurait plu, dommage! Le concerné s'excusa en butant sur plus de la moitié des mots, avant de filer comme une flèche à l'autre bout de l'auberge, ou dans la direction générale des chambres qu'ils occupaient. Lui s'était désintéressé du pauvre homme pour se concentrer sur sa choppe qui était encore beaucoup trop pleine, ou pas assez vide selon le point de vue. Au moins un problème facile à régler, ce qu'il entreprit avant de sourire encore à la belle nordienne. Le pauvre... Je crois que vous lui faites peur... Lui aussi parfois, mais de cette peur grandement influencée par le respect et l'admiration qu'il avait pour elle. Laissant échapper un bref soupir, il ne pensa même pas à retenir la suite. J'aurais donné beaucoup pour être à sa place à une époque... Ou plus. Et pas qu'à une époque. Maege était à ses yeux l'une des plus belles femmes du Nord, une beauté sauvage et indomptable à l'image de leur région, et il n'aurait pas été contre en découvrir un peu plus, peu importe la petite différence d'âge entre eux. Mais il ne comptait pas lui laisser le temps de rebondir sur ce sujet, trop dangereux, et en proposa un autre. Fêtons notre retour dans notre belle contrée! Plus de sudistes précieux à supporter, plus de vin trop sucré et de poules gloussant à la vue du premier éphèbe! Attrapant deux choppes sur le plateau d'une serveuse qui arrivait à point nommé, il en tendit une à Maege avant de se laisser tomber sur le banc qu'il occupait plus tôt. Et plus de leur interminable tournoi! Deux lunes sur la route, pas la plus fascinante en plus, et il s'était lassé après deux tours. Au moins y avait-il fait des rencontres intéressantes, et retrouvé quelques visages familiers, dont un à qui il offrait un sourire encore plus grand, sincèrement heureux d'être là.
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lune 8 - an 300
Maege & Edwin
A la mine tendue du vieil homme, Maege opposait une expression fermée, malgré ses traits déformés par un sourcil exagérément relevé.
"C'est beaucoup d'argent."Constata-t-elle simplement. Seulement le calme glaçant de sa voix grave n'échappa pas à l'insulaire qui tordait ses doigts noueux comme un gamin qui craignait de se faire réprimander.
"Je sais M'lady, j'sais..."
Une bûche dans l'âtre de la chambre craqua, ou alors était-ce la chaise somme toutes spartiate sur laquelle trônait l'imposante carcasse de la Mormont. Elle s'était redressée sur son assise, comme crispée par la dépense faramineuse que lui demandait présentement celui qu'elle avait pris l'habitude d'appeler son "aide de camps", bien qu'il ne fut plus en âge depuis longtemps -et ne l'avait jamais été- d'être gratifié d'un tel titre. Sa voix, si elle fut basse, porta néanmoins dans la pièce tandis qu'elle semblait penser à voix haute-ce qu'elle faisait d'ailleurs. "Mais tu as bien entendu... "
"Mais j'bien'tendu, M'lady. j'bien'tendu."l'assura-t-il en hochant frénétiquement sa tête ronde alors que la subtilité de comprendre que l'Ourse n'exigeait de lui aucune réponse ne pouvait que lui échapper. Devant le mutisme et l'air abasourdi de la Lady qu'il prit visiblement pour de la contrariété, Brád releva vers elle une petite mine triste et chercha à la convaincre de plus belle avec, au fond de ses yeux en amandes, un vif désir de se faire pardonner.
"C'est c'qu'il d'mande, M'lady. C'est.." Le hochement de tête de la brune ainsi que sa voix l'arrétèrent net dans sa frénésie."Je sais que c'est c'qu'il demande!" Ses yeux rendus sombres par la lumière oblique des flammes se plantèrent dans ceux, toujours fuyants, de celui qui était déjà un homme lorsqu'elle, alors à peine sortie de l'enfance, l'avait pris sous sa protection. Un regard dépourvu de menace mais qui couvait non sans une grande autorité la silhouette courbée devant la petite table. Elle soupira, ses lourdes épaules se soulevant en bref instant, et retombant pesamment ensuite."C'est un escroc."Conclut sa voix monotone. D'un geste plein de mauvaise grâce elle fourra sa main dans la bourse déjà maigre qui pendait à sa ceinture pour en retirer quelques dragons d'or. Avec l'exode de Nordiens qui retournaient au bercail après les festivités d'Harrenhal, l'aubergiste n'avait pas manqué de faire enfler ses tarifs. C'était cher payé pour des paillasses que même Maege jugeait sommaires, et pour des chambres parcourues de courants d'air malgré le feu dans l'âtre(qui se mourrait continuellement en raison d'une économie poussée sur le bois qui devait être épargné pour l'Hiver, leur avait-on signifié). "Mais nous lui paierons ce prix qu'il demande." Les pièces tintèrent alors qu'elle retombaient dans les petites mains de Bràd qui les acceuillit avec une déférence qui n'appartenait qu'à lui. Il n'avait pas besoin qu'on lui répéta ce qu'il devait faire. Sous le regard attentif de la Doyenne des ourses il s'en fut d'une démarche joyeuse et prudente vers la porte tout en prenant soin du paiement comme il l'aurait fait d'un petit enfant. Il sembla à la Mormont qu'elle l'entendit chuchoter quelque chose aux pièces dorés. Un sourire fin s'étira sur ses lèvres, tandis que son regard s'éclairait de bienveillance et ce, malgré sa lueur farouche. Tout le monde devait trouver sa place sur l'île aux Ours. Même un simple d'esprit comme le vieux Bràd diraient certains. Surtout un simple d'esprit comme le vieux Bràd leur répondrait Maege.
Lorsqu'elle descendit à son tour les escaliers étroits qui s'ouvraient sur la salle commune, la lumière qui léchait à peine le bord de ses bottes fut précédée par le boucan reconnaissable de réjouissances gaillardes déjà bien avancées. La rumeur rustre enchantait les oreilles de Maege qui laissa sa mine buté et solennelle se parer d'une moue mutine. La Lady ne s'arréta qu'un bref instant sur le pas des marches, caressant du regard la foule de joyeux rustres qui lui servirait de compagnie pour la soirée. Et il n'existait sur tout Westeros aucune autre compagnie qu'elle échangerait contre celle là.
Enfin, ses yeux choisirent leur cible et son pas la mena tout droit vers cette dernière. Au diable les paresseux et les tabourets, tous se poussèrent, se décalant dans un joyeux bordel au passage de la carrure épaisse. Ce fut au son des raclements de chaises et de salutations baragouinées par l'alcool que la brune apparut finalement au jeune Forestier, débarrassant d'un geste nonchalant et puissant la coupe que l'empressement du garçon à la saluer avait déjà malencontreusement renversé. Le gobelet alla finir sa course sur le sol dallé et poussiéreux avec un "cling" sonore, suivit par le grondement de quelques chiens qui furetaient les restes du repas sous les tablées. Elle s'assit lourdement à la place que son jeune écuyer avait libéré aussitôt alerté de la présence de la Lady. Ce dernier s'était éclipsé comme une hermine qui plonge dans la neige sous le regard perplexe de la brune.
"Je ne pense pas qu'il soit allé me chercher à boire." Articula-t-elle lentement, la voix grondante d'une chaleur gentiment moqueuse. Elle haussa ses larges épaules."Dommage." Tandis que son bras passait sous le nez de son voisin pour se saisir d'une poignée de pain qu'elle goba presque, son regard alla vers le jeune Edwin, seule preuve physique de l'attention de l'Ourse à ce qu'il lui racontait. Elle n'avait pas fini de macher lorsque sa réponse arriva, un peu trop tôt au gout de sa nourriture, dont quelques miettes s'éparpillèrent sur la table devant elle."J'espère bien. A chien stupide le bâton toujours parle." Elle macha un peu plus, sans rien ajouter sur ce sujet. L'Ourse n'était pas du genre à s'embarasser des offuscations que pouvaient provoquer ses méthodes particulières en méthode d'éducation et d'apprentissage, mais, ceci dit, personne n'ayant jamais eu à en critiquer l'efficacité depuis des années qu'elle exerçait qu'on renonçait souvent avec soulagement à lui en faire le reproche. Un sourire en coin dévoila ses dents loin d'être droites à l'aveu du Forestier. La malice embrasait son regard de glace. "Eh! J'aurais pu t'apprendre à manier la lance." Un rire grave s'esquissa dans sa gorge alors qu'elle repensait à la gène du garçon lors du tournoi. Les bras croisés sur la poitrine elle s'était laissé retomber en arrière bien qu'il n'y eut aucun dossier à attendre sur les bancs qui entouraient les tables, elle trouva tout de même appui sur le dos de son voisin de derrière dont elle sentit les muscles se crisper à son contact. Elle ne se redressa pas pour autant et se saisit fermement de la chope que lui tendait le jeune brun sans manquer de l'observer avec application. Une mine approbatrice illumina son visage parcouru de cicatrices aux mots de son jeune ami."Et plus de leur interminable tournoi " Reprit-elle en coeur avec le Forestier. Ses lèvres avaient à peine effleuré le bord rugueux du récipient qu'une voix retentie quelque part derrière les boucles brunes du Forrestier:
"Tu dis ça parce qu't'as perdu, Maege!"Quelques rires gras répondirent à la pique de celui qui semblait bien content d'avoir tant de grands gaillards pour l'abriter de l'oeil acéré de l'Ourse...Jusqu'à en oublier dans sa joie qu'elle avait de très bonnes oreilles et une excellente mémoire de surcroît. Sa réponse ne se fit pas attendre.
"La ferme, Glover!" Bien que sec et faussement vexé, l'onde rieuse qui réchauffait le ton de Maege-qui gardait farouchement son nez plongé dans la choppe- n'échappa pas aux gens qui les entouraient, dissipant en un instant la tension qui précédait toujours les colères redoutées de l'Ourse. On rit de nouveau, puis on se détourna, non sans qu'un petit plaisantin donna une tape sur l'épaule du Forrestier comme pour lui souhaiter bon courage. Sortant finalement son visage de sa bière, la mère de la Suzeraine du Nord croisa ses bras devant elle, appuyant ses coudes sur la table, elle planta son regard gris dans celui, pailleté de vert, du brun. Elle fit mine de l'observer d'un air subjectif un moment avant de le questionner d'un ton grave et qui frissonnait déjà de l'hilarité que provoquait chez elle la moindre goutte d'alcool: "Alors..."Minauda-t-elle, sa bouche ceinte d'une estafilade rosée se tordant d'un sourire mutin."ça fait quoi de se faire appeler Lord Forrestier?"
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