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You could be mine. ft. Lyarra Cerwyn
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Jon et Lyarra
Lune 9, semaine 1 et demi
Jon était sur son cheval. Il avait demandé à Medger Cerwyn de rentrer, plus ou moins seul, avec Lyarra Cerwyn. Pourquoi seuls ?
Cela avait commencé il y a nombreuses lunes, lorsqu'il était devenu Seigneur. On lui avait expliqué que maintenant qu'il était Stark, puis Seigneur, il devait avoir une descendance, c'était le cours des choses, le cours de la vie. Il ne pouvait plus être ce petit ado en colère, il ne pouvait plus être cet ado révolté. Il rêvait de guerre, il rêvait de combat, il avait été servi mais maintenant il avait un autre rôle à assurer et il devait y faire honneur. Il n'avait plus le choix.
Alors nombreux choix s'offraient à lui. On lui avait conseillé une Valoise, après tout, cette région était proche de la leur, tant par la distance que par les liens. On lui avait conseillé une conflanaise, la région était proche et ils pouvaient apporter certaines richesses en plus de permettre des déplacements vers le Sud, en plus c'était l'Hiver alors, qui sait. Et puis, forcément, on lui avait conseillé une nordienne et là, il avait eu pas mal de choix. Glover, Wull, Flint, pourquoi pas Ryswell. Mais il avait pensé directement à une certaine Cerwyn. Il en avait parlé à ses conseillers, ils avaient approuvés l'idée, bien que lord Medger Cerwyn ne soit pas l'homme le plus facile à convaincre qui soit, il cherchait à marier sa fille au meilleur parti, et quel meilleur parti qu'un Stark ? Bran était déjà pris, il aurait resté Rickon et cela voulait dire attendre encore quelque années, sauf que lord Medger voulait rapidement marier sa fille. Alors Jon trouvait cette solution plus judicieuse. Jon était sceptique de bien des choses mais plus de son nom et de l'influence de son nom, ni de ses talents au combat et sa possible renommée. Il ne combattait pas pour la renommée, c'était une chose sûre et certaine, mais il avait sa réputation et il estimait être un possible bon parti, il avait un Fort sûr, il avait à sa charge depuis des années des hommes, il avait déjà mené des combats, et il n'avait que seize ans. C'était plus que ce que bien des hommes de son âge avaient fait. Mais il était vrai qu'il avait été un bâtard autrefois et que cela tâchait un peu le tableau de ses réussites. Mais cela appartenait au passé et n'avait plus aucune importance aujourd'hui, il était tout de même reconnu comme fils de Lyanna Stark, elle n'était pas n'importe qui.
Sur son cheval, il s'était rapproché de Lyarra, repensant à la discussion eût avec son père. Medger avait jugé bon que Jon se débrouille avec Lyarra, s'attendait-il à ce que sa fille devienne une furie en apprenant qu'elle était fiancée ? Jon ne savait pas du tout comment lui annoncer cela.
Ghost était près d'eux lui aussi, les chevaux étaient habitués au loup, contrairement à ceux du Val, mais il ne fallait pas non plus abuser de leur confiance, Ghost était près, mais près de dix pas, si ce n'était pas plus.
Ils ne s'étaient plus vraiment parlés, du moins, seul à seule, depuis la fois où il était venu lui rendre visite dans l'espoir qu'elle le suive au Val, et qu'il l'avait embrassé avant de partir. Et les revoilà seuls, si l'on pouvait dire. Les gardes étaient autour et derrière eux, mais à moins de parler fort, personne n'entendrait ce qu'ils pouvaient bien se dire - et il pensait sincèrement qu'ils n'en avaient de toute façon rien à faire. Comme souvent, il cherchait ses mots, lesquels auraient le plus d'impact mais ne lui vaudraient pas de se faire gronder, lesquels ne provoqueraient pas colère, furie, tristesse ou autre. Il savait qu'elle ne voulait pas se marier à moins de certaines conditions et si pour beaucoup les femmes n'avaient de toute façon pas le choix, Jon s'était toujours dis qu'il ne ferait pas ça à une femme, qu'il n'imposerait pas un mariage avec lui. Il avait peu d'estime envers sa personne, il se reconnaissait juste ses talents de combattant, stratège et meneur, mais pour le reste, aucune estime.
Il se mordait l'intérieur de la joue en réfléchissant encore à ses mots, elle allait finir par trouver étrange qu'il reste ainsi à côté d'elle s'il ne lui parlait pas. Ah, lord Cerwyn avait un drôle d'humour, décidément.
« J'ai l'impression d'avoir suivi cette route une dizaine de fois. »
Ah. Très pertinent Jon. Très pertinent. A nouveau, il se mordait l'intérieur de la joue. Comment en venir au sujet de façon subtile, ou du moins, pour ne pas la choquer ? "Coucou on est fiancé, prépare tes affaires tu viens bientôt vivre à Fort-Terreur, chouette, non?" haha. Non.
« J'ai parlé avec ton père, en revenant du Val. »
Bon c'était déjà un début.
« Tu es déjà venue à Fort-Terreur ? »
Avec un peu de chance il n'aurait rien à dire qu'elle devinerait toute seule...
« Je sais que cela peut donner froid dans le dos vu ce qu'il s'est passé mais, sans vouloir me vanter, je pense pouvoir réussir à faire oublier cet aspect lugubre et effrayant. Avec Dacey, nous avons même eu l'idée de le renommer pour rendre cela moins... grinçant. Qui plus est les lieux sont sûrs maintenant, les gardes font bien leur oeuvres et le peuple semble plus confiant... »
Elle devait se demander pourquoi il lui racontait tout ça, lui-même ne savait pas. Il essayait peut-être inconsciemment de la rassurer sur les lieux, mais il n'était toujours pas venu au fait. Si on pouvait lui donner un verre de vin, qu'il y trouve son courage...
Nymeria. ♕ avatar de gentleheart & insuline ♕ 942 mots.
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Lyarra and Jon
Lune 9, semaine 1 et demi
Lyarra était heureuse d’avoir eu la chance de voyager à nouveau. Mais c’était déjà terminé et il était temps de rentrer à Castel-Cerwyn. Elle avait l’impression que ce séjour dans le Val était passé à une allure folle. Elle n’avait pas eu le temps de faire et de voir tout ce qu’elle voulait, principalement parce que son père ne lui avait pas donné toute la liberté qu’elle avait espéré. Elle était habituée à voyager et se déplacer seule, du moins sans son père. Alors forcément, les choses avaient été différentes cette fois-là. Tout était si étrange à ses yeux. Dans ses souvenirs, le Val avait quelque chose de plus, même si elle n’y avait pas passé que des moments heureux, loin de là, elle ne s’était pas attendue à ce que ce voyage soit ainsi. Bien entendu, son père avait été toujours aussi dédaigneux à son égard, et puis son frère, lui, même si elle avait pu discuter avec lui, il avait décidé de rester vivre à Port-Réal encore un moment. Malgré tout, elle était soulagée de savoir que son amie Sansa était heureuse de ce qui lui arrivait. Mais rien qu’en y pensant, Lyarra repensait à son futur mariage. Son père avait laissé entendre qu’il avait peut-être trouvé quelqu’un pour elle et rien qu’à cette idée, elle n’avait plus goût à rien. Ça devenait trop réel. Avant, ce n’étaient que des promesses, mais ça se concrétisait et ça effrayait Lyarra. Mais avait-elle le choix ? Allait-elle encore fuir ses responsabilités ? Si seulement elle le pouvait. Mais elle avait bien compris que par le passé, elle avait blessé beaucoup trop de monde à jouer l’égoïste.
Elle était donc sur la route jusqu’à Castel-Cerwyn. Alors que le reste de sa famille avait continué le chemin en bateau entre Blancport et Castel-Cerwyn en remontant le Couteau Blanc, Lyarra s’était retrouvée à faire le chemin avec Jon et une escorte. Dans un sens, ça ne la dérangeait pas, elle commençait à avoir le mal de mer et si elle pouvait être loin de son père, elle n’allait pas refuser une telle offre, surtout si c’était Lord Medger lui-même qui la sommait de suivre le Loup blanc. Elle ne posa pas de questions, pas dans un premier temps. A vrai dire, même si elle avait tenté un rapprochement durant le mariage, elle n’arrivait plus à se comporter avec aussi naturellement qu’avant. Même si ça pouvait sembler peu important ce qu’il s’était passé lors de sa visite à Castel-Cerwyn, ça avait beaucoup fait cogiter Lyarra sur ce qu’elle ressentait pour Jon et surtout pour ce qui l’attendait. Elle doutait que son futur époux soit comme Jon, aussi jeune, aussi courageux, et surtout qu’elle apprécie autant. Elle ne savait plus quoi dire à cause de tout ça. Elle ne savait pas si elle devait lui dire qu’elle avait apprécié le baiser qu’il lui avait donné, ou si elle devait lui dire que ce n’était pas raisonnable. Elle n’avait jamais été préparée pour ça. Dans les livres, rien n’expliquait comment parler à son ami qui vient de l’embrasser, ça ne semble pas être une histoire des plus courantes. Donc elle garda le silence. Elle espéra qu’il le brise, même si l’espoir était mince le connaissant. Généralement, si elle ne parlait pas, il ne le faisait pas. Mais depuis ce baiser, elle osait tout espérer. Il avait agi de façon si inattendue que plus rien ne pourrait l’étonner. Du moins, c’est ce qu’elle pensait.
Les deux adolescents remontèrent donc le Couteau Blanc chacun sur leur monture. La neige et le froid ralentissaient considérablement le trajet et elle se rendait compte qu’elle avait été chanceuse de ne pas avoir fait le tour de Westeros durant l’hiver, elle aurait eu beaucoup de mal à entreprendre ses déplacements. Sa montur, elle l’avait justement ramenée du Sud du Bief, elle n’était pas habituée à marcher dans la neige. Mais elle n’avait pas d’autres choix à ce moment pour rentrer chez elle. Elle fut soudainement tirée de ses pensées lorsqu’elle entendit la voix de Jon. Elle releva alors la tête. Il disait avoir l’impression d’avoir fait cette route une dizaine de fois, c’était peut-être parce que c’était le cas. Elle ignorait combien de fois il était passé par là, mais si c’était effectivement le cas, elle ne serait pas vraiment surprise à vrai dire. Elle haussa les épaules, il devait probablement se parler à lui-même. Elle retourna dans ses pensées un moment, lorsqu’il parla à nouveau. Cette fois-ci il semblait vraiment s’adresser à Lyarra. Il évoquait le fait d’avoir parlé avec son père. Elle se souvenait les avoir aperçu parler au loin tous les deux, mais elle ignorait ce qu’ils avaient à se dire. Après tout, maintenant Jon était un seigneur, ils avaient probablement dû parler de choses politiques ou commerciales, rien de plus normal. Mais pourquoi le notifier à la jeune Cerwyn ? Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il demanda alors si elle s’était déjà rendue à Fort-Terreur. Elle n’y avait jamais mis les pieds et rien que le nom ne lui donnait pas vraiment envie. La seule raison pour laquelle elle s’y rendrait, ce serait pour lui rendre visite. « Euh… Non, je n’y suis jamais allée encore… Disons que du temps des Bolton, nous n’avions pas vraiment de raison d’y aller. » Même si d’un côté elle était fière de son ami, elle trouvait que ce n’était pas forcément le meilleur fief qu’on lui avait confié. Mais comme elle lui avait dit plusieurs fois, elle savait qu’il saurait en faire quelque chose. C’est exactement ce qu’il confirma. Mais elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Elle fit ralentir sa monture, pas certaine de suivre ce qu’il disait. « Pourquoi me parles-tu de Fort-Terreur si soudainement ? Quel est le rapport avec mon père ? » Des idées lui traversaient l’esprit. Des idées auxquelles elle ne savait pas si elle devait avoir peur ou être heureuse. Elle préférait ne pas y penser et tourner les choses de manière un peu moins sérieuse. « Si vous comptez me préparer un voyage surprise, je devrais peut-être vous préciser qu’un endroit plus chaleureux me ferait davantage plaisir. » Elle eut un petit rire. Elle se doutait qu’il ne s’agissait pas de cela, pourquoi son père l’enverrait en voyage ? Mais ne sachant pas de quoi il voulait parler, c’était la seule alternative qu’elle avait trouvé.
Nymeria. ♕ avatar de eden memories & ecstatic ruby ♕ 1066 mots.
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Jon et Lyarra
Il était presque outré de ce qu'elle lui répondait, il la regardait plusieurs fois. Il ne l'était pas, mais presque. Evidemment, Fort-Terreur n'avait rien d'un palais dornien, rien d'un château du Bief, mais Fort-Terreur était un lieu stratégique, sûr, où en cas de problèmes, on pouvait fermer les portes et y rester confiner pendant très longtemps sans avoir à sortir, des capacités que Jon avait su voir et reconnaître au fief. Même avec le lourd passé des lieux. Jon aurait pu être plus subtile mais suite à ces déclarations, il répondait de but en blanc :
Il levait l'oeil vers elle à nouveau, sa voix avait été plutôt sombre. Ce courage-là ne lui était pas réputé et lui-même ne se le connaissait que très peu, ça n'était pas vraiment lui. Il n'avait rien d'un charmeur, rien d'un tombeur, rien d'un séducteur et il s'y prenait toujours très mal avec les femmes ; Lyarra n'y échappait pas. Elle qui pouvait être la personne la plus chaleureuse du monde, pourtant. Il pensait qu'à moins de lui dire "au fait, on est fiancé", il n'aurait pas pu être plus clair en lui parlant ainsi.
On aurait du lui dire tout petit, que les femmes étaient une bataille. On lui avait conté toutes les batailles mais jamais que les femmes en faisaient partie. Alors bien évidemment, il ne s'y était jamais préparé et puis, bâtard de son état, pourquoi l'aurait-il fait ? Il se mordait la lèvre inférieur. Il inspirait profondément. Il se passait une main sur le visage, touchant instinctivement sa longue cicatrice puis dégageant finalement une mèche bouclée rebelle qui ne voulait pas restée parmi ses cheveux attachés.
Il s'emmêlait. Il parlait de ses rôles, il parlait de combat et finalement, il parlait d'une partie qu'il n'avait jamais mentionné à qui que ce soit ; son père. Si elle devenait son épouse, elle devrait connaître ce détail, il ne répéterait pas ce qu'a fait Eddard Stark, même si ce père pensait surtout à respecter sa promesse et protéger sa famille. Mais de toutes les personnes en ce monde, il n'y avait qu'en elle qu'il avait suffisamment confiance pour confier pareil secret. Il espérait qu'elle ne le trahirait pas, pourquoi l'aurait-elle fait ?
Il n'arrivait pas à lui dire. Mais il devait se faire violence. Il regardait devant lui, prenait une profonde inspiration.
Aller, un peu de courage. Il était si proche du but. Plus que quelque mots...
Et il s'attendait déjà à ce qu'elle descende de son cheval ou essaie de le frapper, lui jeter de la neige, qu'en savait-il, il s'imaginait juste qu'elle entre en furie. Alors il ne la regardait pas, ne voulant pas voir la déception sur son visage, ni la tristesse, ni la colère. Il avait fait ce qu'il avait à faire. Il devait rester sûr de ça, il avait fait la seule chose qui devait être faite. Elle finirait par le comprendre tôt ou tard, non ? De plus, ils étaient déjà fiancés, il était trop tard pour faire machine arrière, il refusait d'être celui qui annulait ses promesses, ça ne lui ressemblait pas, ça ne lui ressemblerait pas. Mais il ne voulait pas non plus la condamner. Il soupirait, il avait eu ce débat intérieur tant et tant de fois déjà. Il n'y avait rien de romantique, il savait que ces choses là étaient importante pour Lyarra, mais très sincèrement, il n'y connaissait rien et il ne se voyait pas y réfléchir en long large et travers pour lui annoncer cela. Il ne connaissait aucun moyen d'annoncer cela, d'ailleurs.
« Alors je suppose qu'y vivre jusqu'à la fin de tes jours ne te serait guère agréable ? »
Il levait l'oeil vers elle à nouveau, sa voix avait été plutôt sombre. Ce courage-là ne lui était pas réputé et lui-même ne se le connaissait que très peu, ça n'était pas vraiment lui. Il n'avait rien d'un charmeur, rien d'un tombeur, rien d'un séducteur et il s'y prenait toujours très mal avec les femmes ; Lyarra n'y échappait pas. Elle qui pouvait être la personne la plus chaleureuse du monde, pourtant. Il pensait qu'à moins de lui dire "au fait, on est fiancé", il n'aurait pas pu être plus clair en lui parlant ainsi.
On aurait du lui dire tout petit, que les femmes étaient une bataille. On lui avait conté toutes les batailles mais jamais que les femmes en faisaient partie. Alors bien évidemment, il ne s'y était jamais préparé et puis, bâtard de son état, pourquoi l'aurait-il fait ? Il se mordait la lèvre inférieur. Il inspirait profondément. Il se passait une main sur le visage, touchant instinctivement sa longue cicatrice puis dégageant finalement une mèche bouclée rebelle qui ne voulait pas restée parmi ses cheveux attachés.
« Ton père n'a pas un caractère facile. Mais il faut croire que moi non plus. Je ne suis plus ce gamin que j'étais il y a quelque années. Il me faut m'imposer, prendre des décisions. Parfois pas de gaieté de coeur, parfois je n'ai pas le choix, que prendre ces décisions. Il y a des choses de moi que tu ignores encore Lyarra, peut-être est-ce mieux ainsi, peut-être qu'il y a des parties de ma vie que tu préférerais ignorer. »
Il s'emmêlait. Il parlait de ses rôles, il parlait de combat et finalement, il parlait d'une partie qu'il n'avait jamais mentionné à qui que ce soit ; son père. Si elle devenait son épouse, elle devrait connaître ce détail, il ne répéterait pas ce qu'a fait Eddard Stark, même si ce père pensait surtout à respecter sa promesse et protéger sa famille. Mais de toutes les personnes en ce monde, il n'y avait qu'en elle qu'il avait suffisamment confiance pour confier pareil secret. Il espérait qu'elle ne le trahirait pas, pourquoi l'aurait-elle fait ?
« J'espère que tu auras compris où je veux en venir, et j'ose espérer que tu ne m'en voudras pas. Mais d'ici quelque lunes, tu ne vivras plus à Castel-Cerwyn. »
Il n'arrivait pas à lui dire. Mais il devait se faire violence. Il regardait devant lui, prenait une profonde inspiration.
« Lorsque je parlais avec ton père, c'était pour régler le sujet de...»
Aller, un peu de courage. Il était si proche du but. Plus que quelque mots...
« Nous sommes fiancés. »
Et il s'attendait déjà à ce qu'elle descende de son cheval ou essaie de le frapper, lui jeter de la neige, qu'en savait-il, il s'imaginait juste qu'elle entre en furie. Alors il ne la regardait pas, ne voulant pas voir la déception sur son visage, ni la tristesse, ni la colère. Il avait fait ce qu'il avait à faire. Il devait rester sûr de ça, il avait fait la seule chose qui devait être faite. Elle finirait par le comprendre tôt ou tard, non ? De plus, ils étaient déjà fiancés, il était trop tard pour faire machine arrière, il refusait d'être celui qui annulait ses promesses, ça ne lui ressemblait pas, ça ne lui ressemblerait pas. Mais il ne voulait pas non plus la condamner. Il soupirait, il avait eu ce débat intérieur tant et tant de fois déjà. Il n'y avait rien de romantique, il savait que ces choses là étaient importante pour Lyarra, mais très sincèrement, il n'y connaissait rien et il ne se voyait pas y réfléchir en long large et travers pour lui annoncer cela. Il ne connaissait aucun moyen d'annoncer cela, d'ailleurs.
Nymeria. ♕ avatar de gentleheart & insuline ♕ 734 mots.
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Lyarra and Jon
Lune 9, semaine 1 et demi
Lyarra trouvait que Jon se comportait étrangement. Enfin, il avait toujours eu de drôles de manières, des difficultés à dire les choses comme il fallait ou au bon moment. Elle était habituée. Mais depuis qu’ils s’étaient revus à Castel-Cerwyn, Lyarra avait tendance à observer le moindre de ses mouvements, à interpréter le moindre de ses regards ou de ses paroles. Elle n’arrivait plus à simplement l’écouter ou le voir comme une personne banale, normale. Elle essayait d’y voir un sens derrière. Elle n’avait jamais réfléchi de la sorte à son propos, elle n’avait jamais tenté de trouver des significations à ce qu’il disait ou faisait et puis il avait fallu qu’il l’embrasse. C’était le premier baiser de sa vie et il le lui avait volé. Bien sûr, ça n’avait pas déplu à la brunette, bien au contraire, elle avait même beaucoup apprécié. Et ce même si elle avait passé des nuits entières sans trouver le sommeil, à repenser à cet instant, se demandant pourquoi, mais surtout, elle se demandait ce qui allait s’en suivre. Lyarra devait être fiancée sous peu à un Seigneur dont elle ignorait l’identité, et il lui, il l’avait embrassée. Si elle n’était pas une fille loyale et respectueuse, elle le prendrait comme amant et que son fiancé aille au diable, mais ce n’était pas le genre de Lyarra.
Cette évocation soudaine de la discussion avec le père de Lyarra pour ensuite parler de Fort-Terreur soulevait tout un tas de question dans l’esprit de l’érudite. Elle ne savait pas si elle faisait exprès de ne pas comprendre ou si vraiment c’était incompréhensible, mais elle se sentait un peu perdue. Elle lui demanda alors plus de précision sur le fond de sa pensée et tentait de détendre l’atmosphère, pour ne pas dire se détendre elle-même, en jouant la carte de l’humour. Effectivement Fort-Terreur n’était pas l’endroit rêvé pour des vacances, mais s’y rendre pour voir Jon de temps à autres serait une raison suffisante pour que ce lieu possède un minimum d’intérêt aux yeux de la brune. Mais à sa plaisanterie, Jon en déduit alors que Lyarra ne s’y verrait pas y passer le reste de ses jours. Lyarra stoppa sa monture, les yeux écarquillés. Non, elle se trompait, il disait ça sur le ton de la plaisanterie, forcément – même s’il est difficile de décerner se ton dans la voix de Jon. Il continuait à parler, parlant de son caractère et de ses rôles à assumer, il prenait des longueurs, tournait autour du pot et Lyarra restait immobile, tout comme sa monture. Elle ne savait pas si elle avait mal entendu, mal interprété. Elle tentait de se ramener à la raison. Non, il n’avait pas dit ça. Non, comme il disait, elle ne connaissait pas tout de lui, elle avait pourtant tenté de lire en lui bien souvent, mais il était très secret. Il était le livre le plus difficile à lire qu’elle n’ait jamais vu.
Elle s’apprêtait à relancer sa monture lorsqu’il ajouta qu’il espérait qu’elle avait compris ce qu’il voulait dire, précisant également que dans quelques lunes elle ne vivrait plus à Castel-Cerwyn. Cette idée, elle se l’était mise en tête, mais pourquoi le disait-il comme s’il lui apprenait quelque chose de nouveau, qu’est-ce qu’il tentait de dire ? Elle murmura d’une voix si faible qu’il ne pouvait l’entendre. « Jon, ne me dis pas que… » Elle ne savait pas si elle visait juste. Elle ne savait pas si elle devait se réjouir ou partir en courant. Mais elle avait juré de ne plus fuir, d’affronter les difficultés et les épreuves de la vie. Mais il déclara la nouvelle finalement. Elle avait visé juste. Jon lui annonçait qu’ils étaient fiancés. Sourire, pleurer, crier, courir. Elle ne savait pas quoi faire, elle ne savait pas quoi en penser. L’idée lui avait pourtant traversé l’esprit, elle avait même espéré que ça se réalise un jour tant elle avait peur de tomber sur une mauvaise personne. Et puis se baiser volé… Ce baiser qui avait un goût de trop peu.
Elle descendit de son cheval et s’avança au niveau de Jon. Il ne la regardait pas, sûrement trop effrayé par ce qu’il avait dit, par ce que ça allait impliquer dans le futur. Elle se demandait s’il avait fait ça pour lui éviter un futur trop difficile, ou si c’est parce qu’il avait réellement envie de l’épouser. Tout un tas de questions qu’elle voulait lui poser mais qu’elle se gardait pour le moment car elle ne voulait pas l’effrayer. Elle s’approcha de Jon, tout en restant les pieds à terre et tenant simplement les rennes de sa monture. « Fiancés ? » Elle ignorait si sa voix était audible ou non. « Est-ce ton idée ? Ou est-ce celle de mon père ? » Ca ne changerait rien au fait. Mais déjà, elle n’était pas partie en courant. Elle n’osait pas affronter son regard, tentant mine de rien de cacher le léger sourire qui s’était dessiné sur son visage.
Nymeria. ♕ avatar de eden memories & ecstatic ruby ♕ 831 mots.
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