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L'homme regarde devant et réajuste sans cesse le chemin parcouru [Pv Baelor]

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L'homme regarde devant et réajuste sans cesse le chemin parcouru

Baelor Noirmarées & Norne Bonfrère



Norne Bonfrère

An 300, lune 8, semaine 4

Plonger dans l'océan comme une goutte dans une mare d'eau stagnante. C'était l'impression que j'avais ressentis quand mon corps percuta l’entièreté de cette vaste étendue émeraude sous le fracas du vent et du déferlement des éléments. J'étais là assis alité dans ce lit qui ne m'avait pas reçu depuis bien des mois maintenant. Je n'étais pas de ceux qui comme mon frère aîné aimait resté ici à boire, bouffer et baiser pour le simple fait d'être un lord oisive et convoitant plus de pouvoir à chaque clignement de pupille ou battement de cœur et de cils sur l'étendue d'un domaine qui nous rendaient à l'état de coquille vides sans réflexion et sans recul apparent qui nous manquait déjà tant quand la jeunesse filait aussi vite que le vent soufflant sur les plages sablonneuses des îles de fers. Toutes ces péripéties me faisait un électrochoc âpre et sec dans une gorge desséché qui appelait à boire et d'une main tendue j'agrippais le gobelet d'eau à mon chevet que je vidais avant d'y déposer mon regard fatigué. L'homme que j'y apercevais dans ce reflet difforme semblait plus que jamais en proie à ces démons et à ses regrets. Répugnante image d'un homme qui ne demandait rien de plus que de vivre et obtenir ce qu'un autre avait toujours eut aussi aisément que de foutre une fille sel et l'engrosser et avoir descendance. Tout cela était si futile aux yeux de la plupart des gens et moi même je trouvais réconfortant d'avoir une fille qui n'était certes pas affiliée à mon propre lignage mais qui avait tout autant souffert que moi et me dévouait une affection sans borne d'une fille à son père.

« Celle là je ne te l'ai pas volée Gorold. » Déclarais-je à moi même fulminant face à l'impuissance de me tenir debout aussi aisément cas l'accoutumé après cette chute de plusieurs pieds de haut alors que je me tenais ferment aux gréements. Le Dieu-Noyé devait en avoir une contre moi mais il m'avait permit de vivre finalement. Sans l'intervention de Gysella cependant je ne pensais plus être de ce monde depuis longtemps maintenant. La simple idée de faiblesse me rendait si nerveux ajouté à cela cet état de vieille canne auquel je semblais être voué encore un moment me rendait furieux. Mes ongles se crispèrent sur le verre métallique que je finissais par jeter contre le mur dans un vacarme soudain et extrêmement rapide. À quoi bon avoir un château pour ne pas y voir vivre sa famille ? À quoi bon passé le plus claire de son temps à se chercher des excuses et à vivre selon des principes qui n'avaient jamais souris à ma propre personne ou à celle de mes proches les plus importants à mes yeux ? Je récupérais petit à petit assimilant mes repas de manière assidue songeant silencieusement à travers mes rangées de dents carnassières à quoi je devais désormais m'attendre maintenant que Gysella connaissait mes résolutions concernant Shatterstone et ma position à ne plus être ce que j'avais pendant quarante-quatre longues années dédié ma vie. Un mélange de honte et d’écœurement s’imprégnait sur ce faciès qui n'exprimait plus que dureté et sévérité. Mes yeux et mon visage se tournèrent vers la seule source de lumière qui cohabitait dans cette pièce lugubre et froide que j'appelais être ma chambre. Aussi pure, aussi simple et parfaite murmurais-je intérieurement à ma personne. La lumière du soleil perçait les nuages grisonnants au dessus de nos têtes. J'y trouvais une certaine forme de repos, de calme, d'apaisement moins douloureux que les idées noires qui s’immisçaient dans mon esprit depuis si longtemps. Je ne la voyais plus elle non plus. Elle semblait s'être résignée à me laisser tranquille du moins pour l'instant. En cela mon accident n'avait pas que des mauvais côtés finalement.

L'on toquait à ma porte sans que j'y porte une quelconque attention réelle je restais les yeux rivés sur cet épais mur illuminant le parterre de pierre servant de plancher à ma demeure. Je raclais ma gorge m’éclaircissant la voix du mieux qu'il m'était possible de le faire. « Entrez... » Lançais-je avant de me réinstaller plus aisément contre le dossier de fortune que je me confectionnais depuis plusieurs semaines désormais. Je n'attendais pas à voir qui que se soit dans pareilles circonstances et à dire vraie mieux valait que personne ne me voit dans un pareil état. Je n'arrivais simplement pas à me faire à cette idée, moi être réduit à cet état si brusquement faillible et amoindris par une mémoire qui me jouait encore des tours et ne m'avait pas encore fait exploser à la figure d'autres mensonges, secrets que j'avais instigué ou fomenter pour me préserver de moi même ou des miens.




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Baelor Noirmarées & Norne Bonfrère



Baelor Noirmarées

An 300, lune 8, semaine 4

L'oiseau de nuit remontait les îles de fer pour retourner chez lui après avoir été rendre visite à Asha Greyjoy, la reine. Celle-ci était tombée gravement malade et pour qu'elle reçoive le meilleur soin possible, le capitaine lui avait envoyé son mestre et là, il était seulement venu aux nouvelles autant de sa reine que de son mestre. Tandis qu'il observait la mer bien calme, des murmures de ses hommes lui parvinrent aux oreilles. D'après eux, le dieu noyé devait être en colère, entre la maladie de la Greyjoy et la chute de Norne Bonfrère, il était évident pour eux que ce n'était pas un hasard, ils avaient dû mal agir ou allaient prendre une mauvaise décision pour l'avenir des Fers-nés. Baelor n'omit aucun commentaire, faisant mine de rien, il continuait son observation et songea à Norne. Quand il avait appris sa chute, sa mère avait tout de suite voulu prendre de ses nouvelles, le lord de Shatterstone était un ami de son père, qui avait pris soin de sa mère après que celui-ci soit mort et que lui-même se retrouva coincé à Villevieille. Pour ce fait, Baelor lui en serait toujours reconnaissant, de même de l'avoir toujours bien accueilli malgré l'homme qu'il était devenu dans le Bief. L'état de santé du Bonfrère était resté très discret, n'ayant eu peu de nouvelles, ce fut à ce moment-là qu'il ordonna faire cap vers Shatterstone. Rien de mieux qu'une petite escale en ce lieu pour voir de ses yeux comment se portait le souffrant. Ses hommes le regardèrent tout d'abord surpris, puis finalement s'activèrent très vite sous ses ordres.

Une fois arrivé à destination, il demanda à voir Lord Bonfrère, l'homme qui lui faisait face l'informa que l'état de leur seigneur n'était pas propice pour une visite, mais Baelor insista et fut très clair sur le fait qu'il ne partirait pas tant qu'il n'aurait pas vu l'ami de son père. Là-dessus, l'homme s'inclina et le guida vers la demeure de Norne. Comme toujours, il lui était étrange de revenir ici et de se remémorer tous ses souvenirs liés à cette ville. L'enfant aventureux revenait à présent en la qualité de seigneur toujours autant aventureux dans les faits, mais moins téméraire. Les années passées dans le Bief avaient réussi à calmer légèrement ses ardeurs. 

Sur son passage, des têtes se retournèrent, mais Baelor ne leur prêtait aucune attention, son but était de voir Norne et non de s'intéresser à son peuple. En tout cas, hormis si c'était Gysella qui avait croisé sa route. Le jeune homme ne s'était même pas renseigné pour savoir si la lady se trouvait à ShatterStone, la dernière fois qu'il l'avait vu, c'était lors de la réunion quémandée par Euron. Aucun mot ne fut échangé entre eux, mais pourtant, il fut clair qu'ils partageaient le même avis sur la situation. Gysella était devenue une vaillante fer-né, d'après les rumeurs. Baelor s'était demandé, quelques heures après leurs échanges de regards, ce qu'elle pensait de son changement depuis son retour du Bief. Il n'était plus le meilleur ami de son enfance, tous les deux avaient traversé bien trop d'épreuves pour rester les mêmes. Puis, ce n'était alors que des enfants qui ne réalisaient pas encore la portée de la vie. Finalement, le serviteur s'arrêta devant la porte de son maître et Baelor lui fit signe de la main qu'il pouvait partir, avant de frapper, pas besoin d'avoir des oreilles qui traînent dans les parages. Le capitaine de l'oiseau de nuit avait dû attendre quelques instants avant d'entendre :

« Entrez... »

Rien qu'entendre sa voix prouvait qu'il était assez apte à pouvoir le faire. Ouvrant la porte, les traits du visage du souffrant trahissaient son état. Il n'était pas encore en forme, certes, il avait survécu à une grosse chute et surement avait-il déjà parcouru beaucoup de chemin pour parvenir jusqu'ici, mais le combat ne semblait pas encore gagné. Refermant la porte derrière lui, il affirma d'une voix claire :

- Vous revenez de loin, mon ami.

Tout comme Asha, Norne était un survivant, alors si leur Dieu avait voulu les mettre à l'épreuve, ils avaient réussi à se relever. Pour tout avoué, Baelor avait prié les Sept pour eux deux, mais de cela, il n'irait sans vanter, ses affaires avec les dieux lui étaient très personnelles.

- Comment vous sentez-vous ?


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Baelor Noirmarées & Norne Bonfrère



Norne Bonfrère

An 300, lune 8, semaine 4

La silhouette pénétra à l'intérieure de la chambre. Une pièce qui pouvait être un lieu de repos et tout aussi bien le dernier de ma misérable existence. Misère, ingratitude, sanguinaire et j'en avais été si fière. Si vaine était la vie finalement, aussi infime qu'elle pouvait inexorablement nous échapper et se faufiler si nous n'y prenions pas garde. Mes yeux vacillants sous les lourdes paupières encore empreint d'une certaine fatigue qui se voulait toujours présente je ne reconnaissais pas aux premiers abords l'individu qui s’immisçait et m'importunait dans cette longue et douloureuse agonie à laquelle j'étais seul confronté. Le timbre de sa voix avait lui aussi changé, mais la lumière aussi pâle et substantielle qu'elle était arrivait à percer l'identité de l'homme qui s'avançait peu à peu devant moi. Un jeune homme d'une vingtaine d'années tout au plus se présentait l'air familier qui s'en dégageait ne pouvait pas trahir mon esprit qui longuement éprouvé venait de voir apparaître devant lui le fils d'un être qui lui était cher. Le fils d'un vieil ami qui n'était plus de ce monde et auquel le temps l'avait lui aussi fait grandir et changé. Les traits de son visage pourtant gardait cette empreinte enfantine murissante à travers la pilosité et l'air sérieux de l'homme en devenir qu'il était à présent.

Je prenais une longue inspiration, le toisant de mes yeux verdâtres et souffreteux sans craindre que l'on me juge trop faible désormais après tout il était un proche et il n'était pas jeune homme plus fidèle à sa loyauté qu'envers les amitiés passés. En cela néanmoins il y avait ce doute persistant qui planait et germait dans mon esprit. Et si le monde dans lequel il avait tant vécu et éloigné de son foyer l'avait changé ? Balayant d'un revers de main cette idée je me redressais avec difficulté éprouvant des douleurs encore bien présentes dans le bas du dos et qui avait le don d’élargir un sourire maussade à travers les fines lèvres que j'arborais si brutalement. La réalité était telle que je ne devais pas pour moi même m'infliger une quelconque idée de faiblesse car la seule pensée d'un être fragile et frêle fait de vous une proie, une chose faillible, un faible.

« Qui aurait cru après tous ce temps passé sur le continent que Baelor Noirmarées viendrait au chevet d'un vieil ami de son père... » Déclarais-je alors que mon visage prenait une allure compatissante à l'égard de cette visite et reprenait peu à peu mon calme face à sa présence aussi soudaine soit-elle. Déglutissant lentement je le fixais me questionnant déjà sur la venue de celui-ci même si il avait sans doute eut vent de ce qui c'était produit après l'accident auquel ma mémoire me jouait bien des tours ne se remémorait pas parfaitement ce qu'il c'était produit. L'estime que je portais à son père et sa famille était inchangé, il était un fils adoptif comme beaucoup d'autres en avaient en leur cœur mais Baelor était un enfant intelligent auquel le passé de son défunt père le suivait à travers son propre nom.

« Je me sent... En vie malheureusement. » Répondais-je resserrant ma mâchoire et cette rangée de dent me donnant le faciès d'un prédateur des mers frappé dans son orgueil face aux maux et blessures auquel j'étais sujet. Lâchant un râle des profondeurs de mon estomac je l'invitais à s'asseoir sur le chaise posté à quelques mètres de moi. « Nul doute que ta mère serait heureuse de te revoir parmi nous. » Terminais-je en passant ma main gauche le long de ma gorge raclant une pilosité quelques peu négligé avec le temps à la fois rousse et parsemée légèrement d'un gris peine perceptible encore aux yeux de tous si l'on ne m'observait pas attentivement. « Tu as du croisé Gysella. Elle serait tout aussi surpris que moi de te voir ici. » Lançais-je toussant à plusieurs reprises sous la contrainte de mes côtes chatouillant maladivement mes poumons et ma gorge.




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Baelor Noirmarées & Norne Bonfrère



Baelor Noirmarées

An 300, lune 8, semaine 4

L'apparence du Lord de Shatterstone trahissait son état. Une faiblesse, que certains Fer-nés, aurait pris pour présage du dieu noyé, mais Baelor brillait sous la lumière des sept tous comme son père. Et là sous ses yeux, ce n'était qu'un homme qui avait bravé l'étranger et que la Mère épaulait pour se remettre sur pied. La religion avait une place très importante dans la vie du Fer-nés, lui qui dans sa jeunesse avait prié le dieu noyé tout comme sa mère, il s'était converti durant ses années d'otages dans le Bief, rejoignant ainsi les croyances de son père et se sentant encore plus proche de lui. Vernon Noirmarées avait toujours été un père exemplaire et encore aujourd'hui les leçons qu'il lui avait enseignées, lui servaient pour prendre des décisions avec intelligence. Si Baelor était encore en vie, mais surtout libre, c'était grâce à son père, il lui devait tout et c'était en sa mémoire qu'il était décidé de rester proche de Norne Bonfrère. Cet homme n'avait jamais abandonné sa famille, malgré les épreuves traversées et à présent c'était au Noirmarées de prouver qu'il pouvait compter sur eux. L'interrogeant sur son état, Baelor se rapprocha du malade, il aurait très bien pu l'aider pour se redresser, mais lui-même n'aimerait pas qu'on remette ainsi sa fierté en cause et au final, même si cela apparut difficile pour le capitaine de la flotte Fer-nés, il arriva à le faire sans aide.

« Je me sent... En vie malheureusement.  Nul doute que ta mère serait heureuse de te revoir parmi nous. »

Là, son regard se fit plus interrogateur, quand il avait mentionné le temps passé sur le continent Baelor avait simplement pensé que le Fer-nés parlait du fait qu'il n'était jamais revenu depuis son retour en ce lieu, mais à présent, en vu de sa dernière parole, il réalisa que Norne le pensait tout juste de retour. S'installant sur la chaise près de lui, il vint à rectifier la donne :

- Je suis de retour à Noirmarées depuis déjà quelques années et ma mère est heureuse de pouvoir s'occuper de son petit-fils.

Était-ce possible que Norne est oublié que cela faisait plus de trois ans que Baelor avait repris sa place de seigneur sur son île ? C'était tout de même inquiétant. Préférant attendre de voir le reste de la discussion pour émettre un avis sur la situation, il garda un rôle d'observateur.

« Tu as du croisé Gysella. Elle serait tout aussi surpris que moi de te voir ici. »

Gysella Bonfrère, sa meilleure amie d'une autre époque. Il n'avait pas eu l'occasion de reparler avec elle depuis son retour, non, ils avaient simplement échangé un long regard lors du rassemblement provoqué par Euron. Des retrouvailles faites dans un silence, mais Baelor espérait réellement la revoir et pouvoir enfin terminé une très vieille discussion. 

- Je n'ai pas eu ce plaisir, je la pensais parti pour le grand Ouest.

Elle avait toujours voulu devenir une grande aventurière, alors il avait pensé que sa place serait parfaite dans cette expédition, mais surement était-elle restée auprès de Norne après sa chute, ce qui semblait totalement normal en vue de leurs relations. Croisant ses mains, son regard obscur ne pouvait s'empêcher de scruter les expressions du visage de l'ami de son père. 

- Je reviens de Pyke et en apprenant votre malencontreux accident, j'ai réalisé que je ne vous avais jamais remercié pour ce que vous avez fait pour ma mère durant toutes ses années où elle s'est retrouvée seule.

Huit années autant difficiles pour sa mère que pour lui, heureusement à présent, cela était derrière eux, mais dans le fond rien n'avait obligé Norne de se montrer compatissant avec Brym Noirmarées. Gardant un visage sérieux, il ajouta d'une voix pleine de gratitude :

- Vous êtes vraiment un ami précieux pour les Noirmarées et vous savoir en meilleure santé me tient à coeur. 


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