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[FB - Rougefort] You caught me in a moment of weakness (Ysilla & Creighton)
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You caught me in a moment of weakness
Rougefort - An 297, lune 2
Ysilla Royce & Creighton Rougefort
Les rires résonnaient dans la salle de réception des Rougefort, et Creighton était de ceux qui riait à gorge déployait. Personne ne le soupçonnait et pourtant le cœur n'y était pas. Mais fidèle à lui même, le deuxième fils d'Horton jouait son rôle à la perfection, complimentait chaque dame du Val quelque soit son âge, les plus âgées comme les plus jeunes l'adoraient, il restait toujours respectable, le but n'étant pas de vexer le mari avec qui il rigolait ensuite. D'ailleurs à présent il avait bien remarqué quels maris étaient maladivement possessifs et ne s'approchait que rarement de leur femmes. Il avait distrait une partie des invités avec ses dernières aventures dans l'Orage, mais il en avait fait moins que d'autres fois, après tout, aujourd'hui, c'était Jasper qui devait demeurer au centre de l'attention. Comme toujours finalement, mais la réception de ce soir était donné tout particulièrement en son honneur... pour célébrer ses fiançailles. Voilà donc ce que leur avaient caché Horton et Jasper durant ces dernières semaines. Creighton avait été le premier à remarqué les messes-basses, les réunions en tête à tête, entre le seigneur et son héritier. Bien sûr cela arrivait toujours, mais cela n'avait jamais été aussi fréquent et Creighton n'avait pas compris pourquoi on l'avait laissé dans l'ombre de la sorte. Même si à présent les faits étaient dévoilés, il ne comprenait pas bien non plus pourquoi lui et ses frères n'avaient pas été mis au courant dès le départ. Encore une des conséquences de ne pas être le premier né sûrement. Alors évidemment, le Rougefort se réjouissait pour son aîné, les choses avançaient pour lui, il continuait de se préparer pour ce qui allait l'attendre un jour. Tous espérait que ce jour serait le plus tardif possible, peut-être Creighton plus que les autres, il n'aurait su le dire vraiment. Est-ce que les choses seraient plus simples ou plus dures pour lui une fois son père avec les Sept et son frère à la tête de Rougefort ? Après tout, il ne restait que le second, une fois de plus, après le frère de secours, il deviendrait l'oncle de secours... Il en serait toujours ainsi, telle avait été sa place depuis sa naissance et elle le resterait éternellement. Telle était sa malédiction.
Puis Creighton lâcha le rire de trop, il n'en pouvait plus de prétendre ce soir, il avait eu sa dose de sourire forcé et de rage à dompter. Il ne supportait plus d'entendre les invités le féliciter et complimenter Jasper. S'ils voulaient féliciter son aîné, ils pouvaiet très bien lui dire en face, pas besoin de faire de lui le messager. Creighton continua cependant d'afficher un radieux sourire et prétexta un petit malaise lié à un verre de trop pour justifier son besoin de prendre un peu l'air et s'éclipser. L'histoire du verre de trop n'était certainement pas fausse, avec tous ceux qu'il avait vidé ce soir là. L'alcool ne l'aidait sûrement pas à dominer sa frustration, mais tant pis, il avait eu besoin de l'aide pour tenir une bonne partie de la soirée. Creighton garda son masque jusqu'à ce qu'il franchisse les portes de la salle de réception, après quoi ses pas le dirigèrent vers le petit bosquet aménagé dans un coin de la cour. Il ne pris même pas la peine de regarder s'il était seul ou non, sa colère l'aveuglait. Il n'avait rien entendu, alors il ne s'était pas posée de questions. Ses yeux n'avaient pas scruté l'obscurité, non, il s'était dirigé vers le premier tronc qui s'était trouvé sur sa route et avait fait de lui son ennemi, jetant son poing de toute ses forces contre l'écorce. S'il ne poussa aucun cri, il grogna alors que son poing venait à nouveau frapper l'arbre qui n'avait rien demandé. Une larme de rage trouva son chemin sa sa joue. « Jasper, Jasper, Jasper, toujours Jasper ! Il n'y en a toujours que pour lui ! » éructa-t-il en donnant un nouveau coup. Un petit cri étouffé derrière lui le fit sursauter. Il enragea plus encore, se reprochant de ne pas s'être assuré qu'il était bel et bien seul. Il se retourna et chercha du regard la femme qui avait poussé ce petit cri de surprise. Pendant un instant, son visage était loin d'être celui du sympathique Creighton que tout le monde connaissait. Non, il arborait un visage dur et des expressions froides. Il avança de quelques pas et c'est alors qu'il la vit, éclairée par quelques bougies. Il perdit sa contenance l'espace de quelques secondes. Il ne s'était pas attendu à trouver cette enfant. Il se passa une main sur le visage, comme si cela pouvait vider son esprit de sa rage et l'aider à se concentrer à nouveau pour revêtir son masque, mais cela dévoila surtout ses phalanges amochés par la dureté de l'écorce et la violence de ses coups. Il soupira, cherchant à se détendre. Il retrouva quelque peu son assurance, du moins en apparence. La froideur avait quitté ses traits, mais il restait menaçant d'une certaine façon, comme un prédateur évaluant sa proie. « Ysilla, que fais-tu ici ? Tu t'es égarée ? » Il l'avait tutoyé parce que sur l'instant il ne voyait qu'une petite fille, la petite soeur de deux Royce dont il était très proche, elle aurait pu être sa propre sœur. Alors non, seuls, isolés comme ils l'étaient en cet instant, il ne l'avait pas vouvoyé.
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You caught me in a moment of weakness
Je n’avais pas trop comprit pourquoi j’avais du accompagné mon père et mes frères cette réception organisé par les Rougefort afin de fêter les fiançailles de l’aînée des fils de Lord Horton Rougefort. Je savais que mes frères étaient assez proche des fils de ce Lord et si mon père me demandait de venir c’était surement pour une bonne raison. Je pourrais surement trouver des amies qui seraient également présente et profiter de la soirée avec des lady de mon âge. Je pourrais essayer de voler de mes propres ailes ce soir et voir si mes enseignements portaient leur fruit. Et cette idée me réjouissait. J’étais âgé de quinze ans et je devais bien essayé de me démarquer de mes propres frères qui l’avaient déjà brillamment fait, chacun à sa manière. Pour le moment je n’étais que la petite dernière de la famille, la petite fille qu’on protégeait jalousement. Un jour prochain je devrais quitter Roche aux Runes car mon tour viendra de me marier. Mais je devais profiter de ses instants.
La soirée se déroulait joyeusement, les rires raisonnaient de façon bruyante qui rebondissait sur les murs de pierre, créant une ambiance particulière. J’avais deux trois jeunes filles nobles de mon âge avec qui je discutais en souriant. Je buvais peu, le vin me montait très rapidement à la tête, mais cela ne m’empêchait pas de m’amuser. Robar m’avait de nombreuses fois entraîné vers la piste de danse lorsque des musiques entraînantes s’étaient fait entendre, mettant à mal mon rythme cardiaque, mon souffle et les muscles de mes jambes. Mais mes lèvres n’avaient cessé de sourire, laissant mon visage angélique exprimé ma joie, j’étais heureuse ce soir-là. Je profitais pleinement de ma vie de jeune lady dans ce monde de fête qu’était les fiançailles et plus tard les mariages. Je voulais profiter, et mon père me l’avait soufflé aux creux de l’oreille. Je pouvais profiter, m’amuser, sourire sans gêne, laisser ma joie de vivre s’exprimer. Je n’étais pas de ces demoiselles à se morfondre sur leur sort en se demandant bien quel serait leur futur époux. Je me fichais bien de cela, j’avais échappé à Tyrion Lannister, un nain. Alors cela serait difficile de faire pire.
Mais toutes ses festivités et réjouissances m’avait donnée chaud. Je m’excusais donc auprès de mes compagnes de discussion pour me glisser hors de la salle et me glisser dans les jardins afin de profiter de l’air frais de la nuit. Le vent doux vint secouer les mèches folles de ma chevelure qui s’étaient échappés lors des danses que j’avais partagées avec Robar, mes joues avaient cette légère couleur rosé qui montrait que j’avais eu plus qu’un peu chaud dans cette salle entre boisson, danse et chaleur ambiante. L’endroit était calme et désert, me permettant de souffler tranquillement. Du moins je pensais être seule, cela ne se révéla pas être le cas. Alors que je m’avançais à pas lent entre des buissons, je vis soudainement un homme frapper un arbre avec son point. Ce mouvement brusque et plein de violence me surprit et je ne pus retenir un léger cri d’effroi. Ma main vint aussitôt couvrir mes lèvres. Visiblement il n’avait pas voulu que son accès de rage ne se voit et malheureusement j’en avais été témoin.
Il s’approcha doucement de moi et je pus distinguer ses traits que je pus reconnaître sans mal. Il s’agissait de Creighton Rougefort, fils cadet de Lord Horton. Quand il passa sa main sur son visage, je vis nettement le sommet de ses phalanges amochés et rouge. Il n’avait pas cet air que je lui connaissais habituellement. J’étais habituée à vivre avec des hommes et je connaissais cet air effrayant, menaçant. Je tentais de rester de marbre malgré mon cœur qui battait fort dans ma poitrine. Je devais garder un peu de constance mais celle-ci s’envola quand il abandonna le vouvoiement pour me tutoyer, les mains s’accrochèrent l’un à l’autre, tandis que ma tête se secouait de façon négative. Ma gorge tentait d’articuler des mots afin de ne pas passer pour une idiote, je n’étais pas prête à ce qu’il me tutoie. Je pris une inspiration profonde, ventrale soulageant quelque peu la vague d’adrénaline qui venait de m’envahir.
« N…non. Je voulais juste prendre l’air. Il fait chaud dans la salle… »
Je baissais la tête, j’évitais de l’interpelez, ne sachant pas si je pouvais le tutoyer ou le vouvoyez dans ce genre de situation. Mon esprit cherchait une façon de me remettre sur pieds, retrouver mes aplombs dans cette situation glissante.
« Je ne pensais qu’il y aurait quelqu’un, je peux m’en aller…Je suis désolée… »
AVENGEDINCHAINS
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You caught me in a moment of weakness
Rougefort - An 297, lune 2
Ysilla Royce & Creighton Rougefort
Si Creighton avait pu hurler de frustration en cet instant, il l'aurait fait, s'il avait pu faire demi-tour pour terminer de vider son soul sur l'arbre, il l'aurait également fait. Comment pouvait-il être assez idiot pour se laisser aller à ses états d'âmes de la sorte, sans s'assurer que personne n'allait en être témoin ? Comment avait-il pu être aussi bête et aussi imprudent. Voilà à présent qu'il allait devoir des explications. Cela faisait des années qu'il donnait l'illusion d'être le Rougefort parfait, le fils obéissant, le frère compréhensif et solidaire. Et pour une minute de lâcher prise, il allait peut-être se retrouver avec la chose remise complètement en question. Il se demandait ce qu'elle avait vu vraiment, depuis quand elle était derrière lui, si elle l'avait entendu parler avant. Elle était suffisamment jeune pour être orientée, mais pas suffisamment pour être manipulé aisément. A cette âge là, l'imagination était encore florissante et la curiosité trop développé. Que pensait-elle avoir vu ? Quelles conclusions avait-elle tiré de cette vision ? Et qu'allait-elle raconter à ses frères à présent ? Et qu'est-ce que la fratrie Royce allait ensuite raconter à leur père, qui lui même irait trouver Horton. Non il ne pouvait pas partir comme si de rien était et la laisser derrière, il avait besoin de savoir ce qu'elle avait vu, ce qu'elle avait entendu et ce qu'elle comptait faire de ces informations. Toute sa famille avait confiance en lui, et pour toutes les bonnes raisons. Il luttait contre sa jalousie quotidiennement, il se détestait pour ces moments de détresse là, il aimait profondément son frère, il détestait simplement sa situation. Et c'était hors de question qu'il laisse un gamine ruiner ça, parce qu'elle pensait avoir vu certaines choses, sans avoir le recul pour réellement comprendre la situation.
Alors il s'approcha doucement, tentant de contrôler sa rage, sondant la jeune Royce. A chaque pas qu'il faisait vers elle, son visage se détendait un peu plus, il tentait de retrouver son masque habituel mais l'exercice n'était pas chose aisée. Il tremblait encore d'énervement, il sentait son cœur battre jusque dans ses tempes, il avait chaud. Il lui parla franchement, sans s’encombrer des politesses habituellement de rigueur. La réponse de la jeune femme ne le laissa pas indifférent. Toutes sortes d'émotions se mélangeaient à présent. La peur et la gêne de la valoise sautait aux yeux et il était honteux d'être responsable de son état. Et pourtant. Dans le fond, il en tirait une certaine satisfaction. Il tenait les rênes ici. Et c'était une bonne chose qu'elle le craigne, au moins elle lui obéirait et ne chercherait pas à l'énerver plus encore. Mais il ne fallait pas qu'elle ait trop peur de lui, où les autres pourraient le voir, pourraient se questionner, elle pourrait très bien décider d'en parler et il serait alors présenté comme quelqu'un de dangereux, et ça n'était pas ce qu'il voulait. Non. Il fallait qu'il maintienne un minimum de pression sur elle, mais tout juste ce qu'il fallait. Juste assez pour qu'elle ne veuille pas l'avoir à dos, mais qu'elle ne le voit pas pour autant comme un danger à signaler absolument. Il reprenait peu à peu son rythme respiratoire habituel, il continuait d'avancer doucement, tentant de dérider son visage et d'afficher un simple sourire, pas le genre carnassier. « Ne t'excuse pas Ysilla, tu ne me dérangeais pas, c'est tout à fait ton droit de prendre l'air. » Sa voix tremblait encore légèrement sous l'émotion, mais elle n'était plus aussi froide que quelques instants plus tôt. Il se racla la gorge et repris. « Auriez-vous un mouchoir à me prêter Lady Royce ? Il semblerait que je n'ai pas de quoi m'essuyer. » ajouta-t-il calmement, reprenant les formules de politesses, en désignant sa main ensanglantée d'un mouvement de tête. Elle l'avait vu, ça ne servait à rien de se cacher. Il ne pouvait pas raconter n'importe quoi sans avoir plus d'informations, sans quoi elle pourrait savoir pour sûr qu'il lui mentait. Mais il ne pouvait pas non plus mener un interrogatoire, sinon elle saurait qu'il y avait là un sujet sensible pour lui et ça, il ne le voulait pas. « Avez-vous pu faire le tour de notre bosquet et admirer les étoiles déjà Lady Ysilla ou venez-vous tout juste de sortir ? »
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