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[flashback] Valar Dohaeris. ft. Alesander Staedmon

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Valar Dohaeris
Lune 8, an 299, près de Bois-la-Pluie

Chevaucher des jours entiers n'était guère une contrainte pour Melisandre. C'était toujours plus agréable que dans ses souvenirs, lorsqu'elle marchait pieds nus sur le sol bouillant plein de petites pierres coupantes, la vie d'une esclave en soit. Mais ce n'était pas le cas de ses gardes qui s'épuisaient bien vite à force de rester dehors et faire des nuits très courtes.

Balerion dans une cage, attaché à un cheval, c'était le seul moyen par instant de le déplacer, sauf lorsqu'il y avait de grandes étendues où elle pouvait le relâcher sans crainte qu'il ne soit vu. Balerion revenait toujours.

Promener en ces lieux était chose dangereuse, disait-on. Stannis Baratheon aurait donné beaucoup pour faire pendre la prêtresse après sa désertion, disait-on. Melisandre ne voyait pas cela du même oeil, si elle devait périr, c'était que son heure était venu et son travail accompli aux yeux du maître de la lumière, si elle continuait à vivre, c'est que du travail l'attendait. Elle ne savait pas toujours quoi, pas avec exactitude, mais elle continuait à suivre les signes évidents lorsqu'ils se présentaient. Elle gardait précieusement sa foi.

Ils s'étaient approchés d'un bois, qu'ils avaient longés longuement pour éviter d'être repéré, Melisandre vêtue tout de rouge pouvait être aperçue de loin, et si Melisandre agissait de la sorte, c'était surtout pour préserver son champion ailé. Bronn et Sigurd échangeaient des banalités : quand allons-nous arrivés, je donnerai cher pour une taverne, encore plus pour un bordel. Bronn espérait qu'à la fin, cela vaudrait la peine et qu'il y aurait l'argent qui irait avec pour récompenser ça, Sigurd espérait juste qu'il trouverait une biche ou un cerf à manger. Melisandre restait silencieuse, regardant autour d'eux depuis son cheval. La vie à Westeros était si étrange, lorsqu'on y songeait.

Des bruits arrivaient à eux, comme des chevaux au galop.

" Tiens, le comité d'accueil. "  

Déclarait Bronn en regardant ceux qui arrivaient à eux. Ils avaient été repérés.
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Valar Dohaeris
Alesander & Melisandre | 08/299

Quitter Broad Arch sans avertir personne n'était pas une nouveauté pour Alesander ; on avait même fini par s'y habituer et on savait que s'il quittait son fief trop longtemps, il enverrait une lettre pour le signifier. C'était un de seuls moments qu'il avait pour se détendre un peu, pour respirer autre chose que l'air rendue lourde par son petit-frère au tempérament épuisant. L'odeur humide de Bois-la-Pluie, le sol portant fièrement sa couverture de mousse et de racines, contrastant drôlement avec l'aspect aride et légèrement mort de ces montagnes voisines sur lesquelles son fief chevauchait pratiquement. Son cheval n'avançait pas vite, le Staedmon n'était pas pressé, il n'avait aucune raison de l'être. Il n'envisageait aucun but précis et personne ne l'attendait. Tout ce qui battait dans son esprit était le silence percé par-ci, par-là, par le souffle délicat d'un ruisseau non-loin et le chant irrégulier des oiseaux. L'avantage des terres de l'Orage était que si vous ne voulie croiser personne, vous étiez servit. Certains recoins donnaient l'impression d'avoir été laissés de côté comme un village fantôme noyé dans son brouillard. Lorsque le regard brun de l'orageois se posa sur ce qui semblait être un petit groupe d'individus et de chevaux, il ne put cacher sa surprise : à cette heure-là, il ne s'attendait à croiser personne. Il n'y vit rien de négatif, à proprement parlé, mais sa curiosité n'en restait pas moins piquée. Que faisaient-ils par ici ? Très logiquement, il devait s'agir de voyageurs, mais ça n'atténuait en rien son envie de savoir. Se dirigeant vers le petit groupe, il oublia presque le fait qu'il n'était pas armé, ce qui risquait de lui donner l'air particulièrement stupide si on l'attaquait.

Ces gens qu'il avait vus au loin, comme des ombres dérangées par une fine silhouette enflammée, prirent la forme plus fixe d'êtres humains au moment où il s'approcha finalement, le regard curieux et le cheval contrôlé au mouvement près. Arrivé à leur hauteur, il ordonna à la grande bête noire à la crinière un peu en désordre de rester immobile. Son cheval était une créature têtue, mais qu'il avait réussi à rendre docile avec le temps. Cependant, il sentait l'angoisse de l'animal, les hennissements et les respirations lourdes que l'animal jetait en direction de la cage habitée par une drôle de créature. Son étalon donna quelques coups de sabot au sol et Alesander jugea qu'il valait mieux en descendre avant qu'il ne décide de l'éjecter. L'agitation dont la bête faisait preuve rendait difficile de le tenir par la courroie de cuir et l'homme craignit un instant que son animal ne s'étrangle par lui-même. Malgré tout, la remarque que passa un des hommes ne manqua pas lui tirer un sourire et même un rire honnêtement amusé. « Le comité d'accueil ? Je n'irai pas jusqu'à dire ça, mais mieux vaut que ce soit moi qui vous soit tombé dessus plutôt que quelqu'un d'autre. » Son regard brun se posa sur la dame toute de rouge vêtue. Il ne croyait pas réellement en la magie et en toutes ces futilités, mais il savait ce que ça représentait et, surtout, ce que ça représentait sur les terres de l'Orage, par rapport à Stannis essentiellement. Cependant, Alesander n'était pas du genre à se laisser embarquer dans les haines communes et dans toutes ces choses-là. Il préférait voir de lui-même et juger après. Enfin, il y avait toujours des exceptions à la règle, mais là, maintenant, la dame et ses hommes n'avaient pas l'air de compter blesser qui que ce soit ni nuire au bon déroulement de la vie sur les terres orageoises. La rencontre le rendait certes mal à l'aise, mais pas assez pour crier sur tout les toits qu'il y avait une prêtresse rouge dans le coin et qu'il faudrait peut-être songer à lancer une chasse aux sorcières. « Beaucoup ne verraient pas d'un bon oeil votre présence sur nos terres. Je suppose que vous aimez vivre dangereusement ? » Un sourire en coin qui tentait de ne pas se laisser déranger par son animal toujours agité, il était moqueur, mais aussi intrigué.  

« Avez-vous besoin d'un abris ? » Demanda-t-il en analysant de la tête au pied la femme du groupe. Ce n'était pas encore une proposition à venir entre ses murs, mais s'ils répondaient oui, il pourrait certainement aider les hommes qui accompagnaient Melissandre à se trouver une auberge. Quant à la dame, la mission risquait d'être plus ardue. Où pouvait-on rangrer une prêtresse rouge et son dragon ? Ce qui motivait Alesander, les yeux pleins de curiosité, c'était essentiellement d'éviter de voir une bataille éclater entre ces gens et le peuple et, par le fait même, préserver encore un peu la paix vacillante de son coin d'Orage. Ses gens en avaient marre des batailles futiles entre les maisons de cette partie de la région et Alesander agissait toujours de façon à avantager son peuple. S'il pouvait éviter qu'il soit encore dérangé... D'une main, il se caressa vaguement la barbe et posa son regard sur le dragon. Cette créature n'était pas laide et si elle causait l'agitaition de son cheval, l'homme ne semblait pas être dérangé plus qu'il ne le fallait. « Puis-je vous demander: est-ce un vrai dragon ? » On pouvait considérer ça comme une question tout à fait stupide, mais pour lui elle importait. Si Alesander ne semblait pas stressé par le dragon, c'était simplement parce qu'il avait du mal à accepter le fait qu'ils puissent encore exister et, qu'à ses yeux, l'animal dans la cage ne pouvait être rien d'autre qu'un chien déguisé en cracheur de feu ou toute autre absurdité du genre. Dans les faits, son discours aurait probablement été très différent s'il avait vu l'animal cracher du feu ou, dans le pire des cas, s'il avait été poursuivit et menacé par un dragon. Mais là, le voyant dans sa cage, Alesander se donna le droit d'être encore un peu sceptique Les sourcils froncés, il ne se rendait même pas compte du manque de perspicacité qu'il affichait compte tenu de la panique irrationnelle de son cheval qu'il laissa fuir, jugeant cette décision plus saine pour l'animal qui finirait probablement par se blesser à force de s'agiter. Parfois, il fallait choisir ses combats. L'Orageois n'était pas bien loin de chez lui, il pourrait s'y rendre à pieds sans problème. S'il ne retrouvait pas l'animal plus tard, il en réclamerait un autre, simplement; le Staedmon n'était pas du genre à s'attacher émotionnellement aux animaux. Évidemment, il regretterait sa décision si elle impliquait de devoir investir monétairement dans un nouvel animal. L'homme secoua subtilement la tête en regardant l'ombre noire s'éloigner rapidement à travers les grands arbres et le brouillard de Bois-la-pluie, les lèvres pincées l'une contre l'autre.

electric bird.

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Valar Dohaeris
Il arrivait que ses compagnons de route trouve idiot, ou tout du moins Bronn, de venir dans la région de Stannis Baratheon quand celui-ci voulait très certainement la prêtresse au bout d'une corde. Chaque jour pouvait être le dernier et la prêtresse ne semblait même pas se soucier de ça.

Peu après la réflexion de Bronn, un homme se rapprochait et le dragon de Melisandre s'agitait dans sa cage, grincheux, il ne semblait guère apprécier la présence étrangère. C'était déjà un miracle que leur chevaux tiennent, mais il semblerait que ce ne soit pas le cas du cheval de l'homme, forcé d'en descendre.

Il était habillé richement, nul doute qu'il était un noble.

" Et pourquoi il vaudrait mieux que ce soit vous ? "

Répliquait de nouveau Bronn. Il descendait d'ailleurs de son cheval aussi pour faire face à l'homme. Melisandre savait qu'il était bien souvent une mauvaise idée de laisser Bronn parler, il avait le don de s'attirer des ennuies, le franc parler et le sarcasme n'étaient guère appréciés des nobles. Melisandre s'y était fait, levant au départ les yeux au ciel puis souriant finalement aux répliques du garde. Mais devant un noble, c'était toujours très délicat.

" Qu'est-ce que la vie sans danger, lord ? Certaines choses sont nécessaires à faire, peu en importe les risques. "

Ses yeux rouges, deux rubis, étaient posés sur l'étranger, comme essayant de pénétrer sa chair et voir à travers lui. Le sonder, savoir qui il était. Ce qu'il voulait, pourquoi il se trouvait là exactement et s'il serait ou non bénéfique. Melisandre se remerciait intérieurement d'avoir eu la présence d'esprit de garder Balerion dans sa cage que libéré, il aurait été vu à des kilomètres et nul doute qu'ils auraient été importunés.

Il en venait à demander s'ils avaient besoin d'un abris et elle ne savait pas encore quoi répondre exactement, nul doute que ses gardes en mourraient d'envie, trouver un toit, un lit, un dîner chaud. Mais où irait Balerion ?

" Non, nous n'en avons pas besoin, cher seigneur. Nous quitterons ces terres sous peu, soyez sans craintes. Nous ne sommes que de passages ici. Notre mission est terminée. "

Elle souriait tout de même à l'étranger, sans cesser de le regarder pour autant. Elle suivait le regard de l'homme vers Balerion, il n'était pas des plus discrets surtout en présence d'étrangers, et sans doute avait-il un petit creux, il mangeait de plus en plus et la viande venait à manquer en ces lieux.

" Que croyez-vous qu'il soit, s'il n'en est pas, Chevalier ? "

Ni oui, ni non, il était évident que le dragon attisait la curiosité et pouvait aussi attiser la convoitise. Mais il serait bientôt suffisamment grand pour se défendre et savoir reconnaître la personne à qui il était lié, si elle se fiait à ce qu'elle avait lu et appris dans son enseignement. On parlait peu des dragons, mais suffisamment pour qu'elle sache cela. Elle apprenait encore beaucoup chaque jours aux côtés du petit être qui deviendrait colossale. Son feu grandissait, en plus de son corps et son esprit. Elle restait néanmoins sensible sur ce sujet, ce dragon était si beau, si pur, si magnifique, elle se refusait qu'il lui arrive du mal. Si le Maître de la Lumière l'avait mis sur sa route, ce n'était pas pour rien, non ? Il aurait un rôle à jouer un jour, sûrement lors de la longue nuit. Elle en était convaincue. Alors jusque là, jusqu'à ce qu'il soit suffisamment grand et puissant, il fallait en prendre soin, ce qui incluait d'éviter de le montrer à certaines personnes, de s'approcher des trop grandes villes... Et même des villages. Cet homme ne faisait pas exception et pour cela, Melisandre était convaincue qu'il valait mieux éviter de se rendre là d'où le seigneur venait. Pas tant qu'elle n'en saurait pas un peu plus sur lui et sur les environs. Il pourrait tout aussi bien tuer son dragon et la donner en pâture à Stannis Baratheon pour avoir quelconque prime. Et tout ce qu'elle a pu faire n'aurait servi à rien. A moins que ce ne soit le désir du maître de la lumière...

Elle se perdait dans ses pensées, bien que fixant toujours l'étranger.
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