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night crying (ft. Rhany)
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Night was better, when you don't need to be someone
Rhaenys & William
L’arrivée de Dilia avait bien des torts, comme bien des avantages. La jeune Wells était bien mieux à Port Réal qu’elle ne l’avait jamais été à Dorne. Certes le côté cœur de sa jeune sœur n’intéressait que de peu le grand frère encore protecteur face à cet enfant de dix ans de moins que lui. William et Dilia avaient cette chance de pouvoir se retrouver sans que cela ne soit préjudiciable pour personne. Bien revenu blesser du tournoi, le garde de la Reine avait quelque peu honte d’avoir perdu sa première joute. Certes toujours de bons conseils pour sa souveraine, le Wells n’avait plus vraiment envie de subir les railleries de ses compagnons d’armes. Cependant, il sourit en entendant encore Dilia lui dire qu’elle mourrait d’envie de lui servir à quelque chose. Peut-être devrait-il ne parler à Rhaenys ? Ou bien pas du tout, laissant la benjamine des Wells faire sa demande seule. Il souriait en remontant dans ses appartements, cette chance d’être l’un des conseillers de la Reine y jouait sans doute, mais tant d’égards n’étaient jamais la chose qu’il appréciait. Non, il était plutôt simple William, toujours à regarder le bien des autres avant de voir le sien, de comprendre ce qu’il voulait et pourquoi il le voulait. Alors, il avait simplement besoin de repos. Petite blessure, mais mal soigné, elle pourrait sans doute s’infecter avec de plus graves conséquences. Il frotte simplement le haut de son épaule, le bandage épais rendant plus complexe ses mouvements… Il fallait bien avouer que les divers mestres avaient été catégoriques : pas de grosse charge. Même une pépée semblait trop lourde pour eux, mais le chevalier n’avait rien écouté du tout, n’en faisant comme toujours qu’à sa tête. Il avait ce besoin de venir plus fort, de venir plus utile moins faible. Il était beau d’avoir un titre avantageux, mais il était plus dur de le garder et de l’honorer. Ne pas faire de torts à la Reine et lui être utile ? C’était son objectif premier. Alors, manquer un entrainement avec sa troupe de joyeux leurrons n’était pas du gout du guerrier. Par les Sept, qu’il pouvait prier, il ne voulait pas perdre de son agilité à cause d’une blessure lors d’un tournoi. Quelle honte il avait faite à sa réputation… Mais il se passait bien de commentaire. Comme toujours, fidèle à lui-même, seuls les Dieux pouvaient le juger.
Quand finalement, il tendit l’oreille plus qu’à son habitude en passant dans les couloirs. Des pleurs d’enfant. Il hausse un sourcil, entendant les nourrices dépassées. Des jeunes femmes au pauvre destin qui avaient sans doute perdu un enfant avant la naissance… Il avance d’un pas lent, pourtant, son instinct lui dit de se dépêcher. Pourquoi ? Simple et bonne raison qu’avoir cinq sœurs et d’avoir élevé les dernières avec l’aide de sa mère, aide à reconnaître l’énervement des pleures de tristesses ou de faim. Et la seule petite créature qui devait se trouver dans cette partie du donjon rouge était la petite créature la plus importante du Sud. Quand il arrive à l’angle du couloir, le Wells, se laisse guider par des pleures de plus en plus fort, mais que l’on cache sans doute par un linge devant la bouche de l’enfant. Les jeunes femmes sans doute paniquées, il les entend vaguement. Elles parlent de leur sort si l’héritière du Sud venait à mourir dans leur bras. Oh, ça, le Wells ne le laisserait pas arriver. Quand il s’appuie contre la porte entre ouverte où se trouvent les femmes et la princesse, il croise les bras dans une grimace quand il tire sur son épaule gauche. La blessure vivace, il craint pour de bon cette fois. Peut-être aurait-il dû écouter les mestres pour une fois. Shaera, elle pleure à chaudes larmes. Sans doute que la présence de sa mère la Reine est cette fois indispensable. Il comprend bien que des jumelles, une seule a survécu et que cela doit être bien plus que complexe pour Rhaenys. Pourtant, une des deux femmes autour de la princesse sursaute en le voyant ainsi observateur. « Ser Wells ? Oh… Pitié, ne le dites pas à Sa Majesté, nous allons la calmer. Ayez pitié. » Il se permet un petit sourire moqueur. Non, il ne ferait pas de mal à une femme, encore moins une femme qui ne sait juste pas s’y prendre avec un nouveau-né. D’un pas, il se rapproche au-dessus du berceau qui contient l’enfant rouge à force de pleurer. Il se veut rassurant quand il annonce. « Peut-être, Mesdames devriez-vous prévenir la Reine que sa présence est requise. » Il marque une pause devant le regard affolé des jeunes femmes à ses côtés. « Rien de grave, assurez-vous juste qu’elle arrive rapidement. » Non l’enfant n’était pas mourant, juste fatigué… Princesse ou pas, les pas vifs des nourrices qui cavalaient déjà dans les couloirs s’étouffaient.
Pourtant, pas une des deux n’est restée à ses côtés, le voilà seul avec une enfant… Une princesse. Et sans qu’il ne le veuille vraiment, cette petite chose avait tellement de traits de sa mère. Un sourire s’affiche sur le visage de l’homme de Dorne, quand il tend un doigt que l’enfant colérique attrape par réflexe. Il tend les mains pour la saisir dans ses langes. Il avait porté tant de fois Dilia de la sorte que c’était comme une sorte de chose prévu par les Dieux. Il sourit quand l’enfant dans les tissus bouge contre lui, alors qu’il tente de la bercer tant bien que mal, la blessure n’aidant en rien. Commençant à marcher de long en large dans la pièce, pour l’apaiser. Mais rien ne semblait vouloir, faire cesser les pleure, de la petite princesse. Il soupire et lui murmure comme on le fait en parlant à un enfant. « Allons, allons, votre Altesse, on est triste ? Racontez donc vos malheurs, Ser Wells vous écoute. » Amusant, et sans doute ridicule de parler de la sorte à une enfant royale, Shaera le fixe de ses deux billes comme si c’était la première des curiosités qu’elle croisait. Et les sept le savaient, William n’avait jamais trop approché cette petite princesse, sans doute trop jaloux de Rowen, qui avait eu la chance d’avoir de merveilleux enfants avec une femme, qu’il convoitait plus que secrètement. Il soupire William, en retirant les tissus de devant le visage de l’enfant, qui oscillait entre les pleurs et le gazouillement, alors qu’il reprend, toujours aussi ridicule. « Oh, Princesse, je comprends bien vos malheurs et c’est pour cette raison que Sa Majesté votre mère doit venir vous voir ? Oh, j’entends bien. » Un sourire, bien que maigre, s’affiche sur le visage de l’enfant qu’il doit bercer depuis une bonne vingtaine de minutes. Il eut le temps de continuer jusqu’à ce que dans sa marche tranquille, il se tourne vers la porte où se trouve Rhaenys. Un sourire… Une grimace plutôt gênée d’avoir l‘enfant dans les bras et de lui faire la conversation comme s’il s’agissait d’une grande personne. Il hoche la tête pour la saluer, alors qu’un gazouillement sort des langes qu’il a encore entre les bras.
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An 300, lune 8, semaine 4
Rhaenys & William
Le voyage pour revenir du Val n’avait pas été aussi long que pour se rendre à Harrenhal, prendre un navire à Goëville pour rentrer avait permis de gagner du temps et avec l’annonce de la maladie d’Aegor, cela n’était pas plus mal de rentrer plutôt. Cela faisait plus d’un mois que Rhaenys s’était absenté à Port-Réal, il lui fallait donc reprendre son poste dans la capitale et diriger le Royaume sans main qui était encore en convalescence. D’après les corbeaux des mestres, le de Rouvre avait besoin de repos et donc Rhaenys avait décidé de l’écarter le temps qu’il se rétablisse complètement. Elle ne voulait pas qu’il fasse une rechute à cause d’un surmenage. Ce n’était pas envisageable, Aegon ferait donc double office. Main remplaçante et Maître des Navires. La jeune femme avait totalement confiance en son petit frère après sa régence durant sa propre convalescence suite à son accouchement qui l’avait grandement affaibli. Désormais elle était complètement remise et prête à affronter le monde.
Mais le voyage restait épuisant. Elle avait donc laissé son enfant aux nourrices et elle s’était retirée dans ses appartements pour se reposer. Elle s’allongea, laissant ses yeux se fermer sur ses paupières. Goutant à un repos pas si reposant car des mains la réveillèrent en la secouant doucement. Combien de temps avait-elle dormit ? Elle l’ignorait. Peut-être une heure, peut-être deux heures. Elle n’en savait rien mais visiblement cela devait être important car Gella faisait une mine grave. Ce genre de visage que Rhaenys n’aimait pas voir naître sur les traits de sa servante. Une poussée d’adrénaline finit de la réveiller et elle se redressa et tenta de mettre un peu d’ordre dans ses pensées. Si c’était politique, elle devait vite être d’attaque et pouvoir avoir les idées clairs afin de répondre correctement et de voir les subtilités éventuels. Mais quand elle sortit dans le couloir, où « l’urgence » se trouvait, elle tomba nez à nez avec les nourrices, complètement affolé. Le sang de la Jeune Reine ne fit qu’un tour et elle partit aussitôt en direction des appartements de Shaera.
Son cœur battait la chamade, tambourinant dans sa poitrine et résonnant contre ses tempes, couvrant le pas de Domeric qui la suivait de loin. Elle n’avait même pas entendu l’explication des nourrices, elle n’avait pas attendu. Son instinct maternel, était plus puissant. Une dragonne veillant sur sa progéniture, mais aussi une Martell dans le sang. On ne touchait pas aux enfants. Elle avait déjà perdue sa douce Naerys, elle ne perdrait pas Shaera. Non elle, elle refusait de la perdre. Son cœur ne supporterait nullement une nouvelle perte alors que les autres ne remontaient même à une année. Elle était sa chair, son sang. Les dieux seraient bien cruels de lui arracher une nouvelle fois un être cher. Il l’avait fait deux fois de suite, à quelques lunes d’intervalle. Sa foi était forte mais elle avait ses limites comme tout le monde. Et si l’Etranger venait lui prendre sa deuxième fille, il serait clair que les dieux avaient un reproche à lui faire. Mais lequel ? Elle l’ignorait.
Cependant arrivée dans le couloir, à moitié en courant, elle entendit les bruits de sa fille, entre gazouillement et pleurs. Le soulagement lui étreignit le cœur, l’arrêtant dans sa course seule. Elle fit une pause, s’appuyant contre le mur, la main sous la poitrine, tentant de calmer la frayeur qu’elle venait d’avoir. Se ressaisissant peu à peu, elle avança doucement vers les appartements de son enfant. Et la vision qui l’attendait, fit naître sur son visage, qui avait été terriblement inquiet, un sourire attendrit. William, son capitaine des gardes avait l’enfant dans ses bras, la regardant avec tendresse, lui parlant pour arrêter les pleurs de l’enfant. Rhaenys ne put entrer dans la pièce et interrompre la scène qui se déroulait sous ses yeux. Les minutes passèrent et Shaera semblait se calmer, captivé par les paroles du chevalier. La Jeune Reine était complètement sous le charme de ce qu’elle voyait. Si Shaera n’avait pas de père, elle pouvait visiblement compter sur le dornien pour la comprendre et l’apaiser.
Finalement William se tourna vers elle et sembla gêner d’être vu ainsi. Mais le sourire de Rhaenys s’élargit et elle s’avança à pas de loup vers eux. Pourquoi donc les nourrices l’avaient appelé en étant aussi paniqué. Il n’y avait visiblement pas mort d’homme et l’enfant était désormais calme, elle ne semblait pas souffrante. Et son capitaine arrivait à se débrouiller avec un bébé dans les bras avec décontraction. Comme s’il avait déjà fait cela par le passé.
« J’ai comme l’impression d’arriver après la bataille. Vous vous débrouillez bien William, comme si vous saviez quoi faire pour apaiser un enfant. »
La Jeune Reine récupéra la petite princesse qui était emmitouflée, à l’aide de ses doigts, elle dégagea le bout de tissu qui l’empêcher de distingué le visage de sa fille. Reconnaissant sa mère, la petite eu un large sourire en émettant un léger gazouillis. Sur ses joues se trouvaient encore les sillons de larme qui avait dû visiblement coulé à flot quelques minutes plus tôt. C’était étrange.
« Pourquoi les nourrices semblaient si paniquées ? Elle n’a rien…j’ai cru qu’elle avait quelque chose de grave… »
Pour ne pas dire qu’elle avait eu la peur de sa vie à ce moment-là. Elle n’avait jamais été aussi rapide pour se rendre de ses appartements à ceux de sa fille. La peur de la perdre, la peur viscérale d’imaginer son enfant ayant un mal qui pouvait l’emporter vers d’autres rivages, ou alors qu’elle avait contracté la maladie d’Aegor, même si elle n’avait pas été en contact avec le biefois depuis le Grand Tournoi d’Harrenhal. Mais il n’y avait rien de grave, Shaera allait bien et s’était l’essentiel. Rien de plus important ne comptait désormais. Elle veillerait à ce que sa fille s’endorme avant de quitter les lieux. Rhaenys était soulagée, elle releva son regard clair vers William.
« Merci. Vous veillez sur nous deux d’une telle façon. Je ne sais comment vous remerciez. »
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Rhaenys & William
S’occuper d’un enfant était parfois une chose ridicule pour un homme. La seule raison était sans doute qu’hormis le maniement des armes, de la stratégie et la ruse, on ne laissait quasi rien de paternel ou de fraternel à ces hommes eux aussi nés et aimé par des mères. Il n’avait pas eu le souci de ce manque de sensibilité, aîné de cinq jeunes femmes, certaines mariées, d’autres mères. William avait développé le trait de la paternité sans être père, parce qu’il devait aider, il était le plus grand, le chevalier au grand cœur de ses dames. Et à Dorne, on savait qu’importuner une Wells n’était pas vraiment amusant, le seul homme qui avait insulté Dilia de Sand en avait pris pour son honneur et sa réputation pour bon nombre d’années. En général, le dornien ne voulait se souvenir que des bons moments, car oui, il y’ en avait eu des mauvais. Des maladies des chagrins d’amour. Il détestait la faiblesse de ses cadettes pour la simple et bonne raison qu’il ne savait pas apaiser leurs peines simplement. C’était un homme lui disait-on. Mais rien ne changeait, il était frère avant d’être homme, avant d’être mâle. À fleur de peau par moment, il n’hésitait que de peu à dire ce qu’il pensait, et le caractère volcanique des filles Wells et du fils ne faisait parfois pas très bon ménage. C’était une sorte de chose incompatible, mais qui dans le fond été nécessaire à la compréhension entre la fratrie. Mais depuis le départ des quatre premières, William n’avait eu que trop peu de temps pour les revoir et contempler leur nouvelle maison, leur famille. Oh, il s’en voulait par moment, mais il avait trouvé ici, quelque chose de tout aussi précieux, une famille à part entière. Parfois, c’était amusant, d’autres jours usants, mais les petits souvenirs se faisaient au fur et à mesure de l’envie et de cette vision de la vie. Il avait laissé sa famille biologique aux quatre coins de Dorne, mais il en avait trouvé une de divers horizons dans la Garde où il était Capitaine, comme un père de substitution, un frère pour d’autres. Un ami. Mais quel piètre ami était-il quand il s’agissait de préserver son intégrité. Sa mère lui avait dit qu’un jour tout serait différent. Et tout l’était. Et désormais craintif, le trentenaire n’était plus sûr de lui. Pourquoi être ici, si c’était pour toucher de l’air qui vous passe entre les doigts ?
Pour rien dirait certains, pour se mettre du baume au cœur dirait d’autres. Il pouvait rire avec l’enfant de la Reine entre ses bras, ses mains séchées et abimées par les batailles, il était noble, mais usé. Et pourtant, l’enfant ne pouvait en rien sentir cela à travers ses langes. Elle était immunisée par cette aura de jeunesse et d’innocence. Elle était préservée la petite Princesse du Sud. Certes, lui faire la conversation n’avait de cesse de l’amuser, il l’avait tellement fait au-dessus du berceau de Dilia plus qu’à ses autres sœurs. Peut-être était-ce pour cela que la demoiselle et son frère étaient plus proches ? Sans doute, mais cette enfant orpheline de sœur, orpheline de père, elle était tout aussi précieuse pour sa mère, que pour le peuple, que pour lui, car elle entrait dans ce cercle de cette famille d’adoption. Aussi ridicule soit-il à être ce chevalier au grand cœur, il l’assume pleinement, il n’y a pas que de grande bataille à gagner, gagner face aux petits soucis quotidiens était tout aussi glorieux et il réussit au fil du temps. Au fils du temps où l’enfant se calmait sans qu’il ne voie la mère attendrie par tant d’égard pour cette Princesse. Sans qu’il ne se rende compte de cette attention, il était naturel, il n’avait besoin de rien d’autre. Finalement si la gêne l’envahit à sa vue, il aperçoit ce sourire radieux, ce sourire attendri et rassuré de savoir l’enfant en sécurité. Elle n’a pas le temps d’attendre pour qu’elle s’assure que sa fille soit en sécurité, en bonne santé. Pourtant, il sourit à sa remarque arrivée après la bataille ? Certainement pas. « Une longue histoire d’habitude Majesté. Mais la bataille n’est pas encore gagnée. » Pas totalement, pense-t-il. Les bras plus décontractés, sa blessure brulante, William remet l’enfant dans les bras de sa mère. Une mère attentive, qui n’avait le besoin que de s’assurer une chose : le bien-être de son enfant. Question, inquiète, mais tout aussi curieuse. Elle se demande bien pourquoi les nourrices étaient si paniquées. William hausse son épaule la plus solide. « Peut-être n’ai-je pas le même tact avec les nourrissons qu’avec deux nourrices. » Il se place en coupable, c’est lui qu’il l’avait fait venir. Pas pour la voir, certainement pas, mais parce qu’il savait que l’enfant souffrait de l’absence de sa mère. Il le sentait tout du moins. Pourtant, il se rapproche de la mère et de l’enfant. « Pourtant, si vous me permettez, elle souffre bien d’une chose, Majesté. » L’absence. Mais devant l’air paniqué que la Reine pourrait prendre il ajoute sur le ton de l’excuse. « Rien de grave, juste de votre absence. Les enfants ont le don de sentir la présence de leurs parents. » Ce n’était pas un reproche, pas le moins du monde. Mais, le bras pendant le long de son corps, il savait ses responsabilités, ses efforts.
Pourtant, le chevalier de Dorne croise le regard clair de la jeune Reine, lui qui n’avait qu’un regard charbon, il se sentait toujours scrutée par le regard si clair de la demoiselle. Comme inspecté. Pourtant, elle le remercie, le remercie d’être là pour elle, pour eux tous. Oh, il n’avait pas été là de gaité de cœur au début, il s’en souvenait. Il avait hésité, pour de fait en guerre, il était resté à ses côtés, parce qu’il ne pouvait décidément pas se résoudre à la laisser seule. Il souriait faiblement, appréciant le compliment, sans vouloir le montrer réellement. « Vous voir ainsi épanouie, vous et votre famille, est déjà un beau remerciement. » Malgré les malheurs qu’elle avait subis. Il ne tourne que rarement autour du pot, mais rien ne manquait de Dorne ici, sauf peut-être la chaleur, chose qu’il préférait, mais il fallait ben faire et vivre avec quelques degrés en moins, un autre sourire, il recule d’un pas trop près pour ce que le protocole doit lui permettre malgré son rôle important au sein de la vie de la Jeune Reine. Il hausse un sourcil interrogateur, ajoutant. « Sans vouloir me permettre de juger les règles qu’impose la vie royale, la Princesse ne serait-elle pas mieux à vos côtés, dans vos appartements, le temps qu’elle grandisse un peu ? » Il soulevait ce point qu’il ne comprenait pas, ses sœurs et lui ayant toujours vécu quelques lunes près de la couche de ses parents. Alors, voir une enfant séparée si jeune, quais depuis la naissance, de sa mère l’attirait comme si ça l’intriguait, mais hâtif, il se permet d’ajouter encore. « Même si nous entendons bien que vos responsabilités sont contraignantes et les voyages épuisants, et que cela pourrait parfois déranger l’enfant… C’est simplement que je peine à comprendre parfois l’écart que l’on met entre une mère et son enfant au nom de la bienséance. » Il est franc, comme il l’a toujours été, mais il fallait bien qu’il le soit. La nuit, les rôles tombaient peu à peu, c’était comme si la conversation pouvait avoir lieu entre n (importe qui. Mais il savait qu’elle n’était pas n’importe qui, pour tous. Et pour lui.
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Rhaenys & William
La jeune Reine avait vu juste, William savait s’y prendre avec les enfants. D’un côté cela la rassurait grandement car elle pouvait lui faire confiance si elle lui demandait de prendre soin de son enfant. Cela changeait des soldats qui se retrouvaient complètement démuni face à un enfant en détresse. William ne l’était pas et pouvait garder la situation sous contrôle. C’était aussi pour ces capacités à s’adapter que Rhaenys l’avait choisi pour ce poste. Même si Gerold aurait fait un excellent capitaine, jamais la jeune femme n’avait regretté d’avoir choisi le Wells pour ce poste. Il venait encore de le lui montrer et cela remplissait de joie son cœur meurtri par les évènements de l’année passée. Un peu de douceur dans ce monde qu’elle avait toujours du mal à cerner, qui ne lui faisait pas confiance, qui n’attendait que d’une seule erreur pour la renverser. Elle n’avait jamais le droit à l’erreur, jamais le droit à un faux pas, à un instant de faiblesse. Elle n’avait pas le droit à tout cela, alors avoir assisté à ce petit moment de tendresse, lui permettait d’affrontait avec plus de force les aléas de sa vie de Reine car parfois elle devait délaisser celle de mère.
Le Dragon Ensoleillé hocha les épaules de façon nonchalante ne souhaitant guère savoir si les nourrices avaient plus ou moins de tact que lui avec un enfant. Cela lui importait peu du moment que Shaera allait bien. C’était la seule chose qui comptait à ses yeux, que sa fille se porte bien et qu’elle n’ait besoin de rien. Le reste était des détails qui pourraient se régler plus tard, une fois que l’enfant aurait grandi et que le danger de la mort subite des nourrissons disparus. Mais l’hiver menaçait et le dernier hiver qu’avait connu Rhaenys lui laissait des souvenirs amers et particulièrement douloureux. C’était lors du dernier hiver que sa mère avait péri ne supportant pas le froid et la neige qui avait recouvert Port-Réal. Cela avait anéantit l’enfant qu’elle avait été, et il n’y avait eu qu’Alyria Goüer pour la sortir de son deuil et la faire aller de l’avant. Comment vivrait-elle la perte de son second enfant ? Peut-être qu’elle n’arriverait guère à s’en remettre. Mais pour le moment, elle tenait sa fille dans ses bras, rassuré que tout aille bien.
La remarque de William lui fit lever les yeux vers lui. Sous entendait-il que la petite princesse héritière avait besoin de passer d’avantage de temps avec sa mère ? Surement. Avec son titre, la Jeune Reine avait bien du mal à tout concilier et surement que Shaera le sentait. Qu’elle sentait ce manque maternel. Elle n’avait pas de père et sa mère était peu présente. Au final cela semblait logique. Dans sa mémoire, la jeune femme avait toujours passé beaucoup de temps avec sa mère quand elle était enfant, moins avec son père de par sa fonction. Elle s’en souvenait, mais elle avait eu sa mère. Et quand elle y pensait Aegon avait beaucoup souffert du manque d’affection de Rhaegar. Il avait très peu connue Elia, il ne la connaissait que par les récits de Rhaenys. Etait-elle en train de reproduire le schéma de son paternelle envers son enfant ? Elle ne voulait pas cela, et il n’était pas trop tard pour redresser la barre surement.
« Il est vrai que ces derniers temps, je n’ai pu être là pour elle. Je n’arrive pas à tout concilier… »
Elle s’en voulait de faire souffrir sa fille si jeune, de son absence. Ce n’était pas digne d’une mère qui revendiquait son sang dornien. Elle commettait une erreur, il fallait qu’elle la rattrape, mais comment ? Ses fonctions lui prenaient beaucoup trop de temps. Elle devrait déléguer encore plus qu’elle ne le faisait déjà. Peut-être devrait-elle réformé son conseil et ajouté une autre fonction importante comme la Main de la Reine mais avec un autre titre. Peut-être qu’Aegon serait bien à ce poste, la jeune femme avait de plus en plus confiance envers son frère. Les pots cassés du passé se réparer petit à petit. Pour le bien du Royaume, pour le bien de la famille Targaryen. Cela ravissait d’ailleurs Rhaella devoir ses petits enfants se retrouver comme par le passé. Et il était vrai que cela enlevé un poids dans la poitrine du Dragon Ensoleillé.
« Vous participez à cette épanouissement Williams. Ma vie serait bien différente si elle n’avait pas croisé votre route. »
Sa remarque fit réfléchir Rhaenys. Le protocole voulait que…Elle-même n’avait pas dormi dans la chambre conjugale de ses parents étant petite. Mais il était vrai que si Shaera dormait dans un berceau à ses côtés, cela ne gênerait personne. Elle était veuve et donc aucun devoir conjugale à accomplir qui pouvait nuire à la présence de son enfant et inversement. Cela ne lui était jamais venu à l’esprit car elle n’avait jamais réellement connu cette situation. Pour elle, cela avait toujours été naturel car on le lui avait dicté depuis son enfance. Mais il était peut-être temps que cela change.
« Je l’ignore, je n’ai jamais dormi dans la chambre de mes parents étant enfant…Sans parler du fait que j’étais le vilain petit canard de la famille… mais je m’étais jamais posé la question. Vous pensez que cela serait mieux ? »
Une question auquel il répondit dans la foulée en s’excusant de sa franchise arrachant un doux sourire amusé à la Jeune Reine. Elle ne pouvait jamais réprimander des conseils donnés sous le coup de la franchise, elle était tellement entouré de personne la caressant dans le sens du poil, la flattant. Elle ne se faisait guère d’illusion sur sa cour, elle était à moitié remplie d’hypocrite. Alors elle ne disait jamais non à un peu de franchise quand cela été pertinent. Et la remarque de William était pertinente et cela prouvait peut-être au sud des Montagnes Rouges, les mères étaient bien plus proche de leur enfant. Chose à laquelle Elia avait surement dû se plier en se mariant à Rhaegar.
« Ne vous excuser pas pour votre franchise William. Elle est toujours fortement appréciée. Pour répondre à votre question, je pense que c’est le protocole…Au Nord des Montagnes Rouges je pense que c’est ainsi que l’on fonctionne. Si visiblement à Dorne, les enfants restent proches de leur parent…cela veut dire que ma mère avait ce désir mais a dû se plier aux règles de la famille Targaryen…pour la bienséance et l’étiquette…Il est peut-être temps…que je brise ces règles. »
Elle avait déjà réformait une grande partie du royaume. Elle ne faisait que cela depuis qu’elle était au pouvoir. Certes elle ne pourrait imposer ce détail, mais elle pourrait bien faire ce qu’elle voulait avec son enfant. Après tout, personne ne pourrait lui dire que c’était mal sans se prendre un regard noir et une réplique cinglante.
« Et je crois que cela me ferait du bien aussi. Je souffre plus que je ne souhaiterais l’admettre de ne pas pouvoir m’occuper de mon enfant comme je l’entends…Entre mon devoir de Reine, mon emploi du temps…Peut-être que ce détail serait un bon début. »
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