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(FB) Dans les plus belles heures de la nuit ❈ Oberyn Martell & Melisandre
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Dans les plus belles heures de la nuit
« Les maladies de l'âme, comme celles du corps, ne sont peut-être jamais plus inquiétantes que lorsqu'elles sont vagues et indécises ; dès qu'on est parvenu à les fixer, on est presque sûr de leur guérison. L'habitude la plus propre à les prévenir est l'heureuse habitude de ne point s'abandonner à ses fantaisies, de ne pas même s'abandonner trop à ses idées, et de compter souvent avec soi-même de ses progrès et de ses pertes, de ses goûts et de ses aversions, de ses peines et de ses plaisirs. »
Melisandre & Oberyn
❈ An 300, lune 4
Peyredragon
Peyredragon
Les murs de la forteresse de Peyredragon n’avaient jamais été bien joyeux, Que ce soit en son intérieur ou à l’extérieur de ses tours, écrasé sous les hauts plafonds ou entouré de l’immensité des paysages, on ne pouvait se sentir que minuscule en ces lieux. Une véritable leçon d’humilité, que de se sentir petit de temps à autre. Cela avait comme effet de rééquilibrer de façon singulière la balance de l’univers, laissant sur chaque langue un arrière-goût d’impuissance face à cet univers bien trop vaste pour être maîtrisé par deux malheureuses et modestes mains humaines. Un autre sentiment qu’émanait la forteresse était celui de la sécurité. C’était un endroit historique qui avait le théâtre d’un bon nombre d’événements. Un vaste domaine situé au bord de Montdragon, qui, si on en croyait les langues les plus taillées, fumait encore de nos jours. On se sentait à l’abri au sein de ces épais murs de pierre, c’était inéluctable. Composée essentiellement de solides roches noires, Peyredragon n’était pas beau, ni même agréable à l’œil. L’esthétisme n’avait sans doute pas été le but recherché par ses constructeurs, c’était un fait : ils avaient par ailleurs décidé de tout miser sur la fortification, dans le but de rendre un éventuel assaut difficilement concevable. Il fallait être fou pour vouloir conquérir pareil endroit : rien que sa position géographique jouait en votre défaveur. La plupart des murs extérieurs étaient ornés de gargouilles aux allures effrayantes, tandis que la muraille, quant à elle, imposait un respect implacable du fait de sa hauteur et de son aspect inébranlable. C’était un endroit sûr, que personne n’attaquait : un endroit symbolique pour la Couronne. Peu nombreux étaient les gens qui se rendaient dans cet endroit. Hormis ceux qui y vivaient, il était rare que des gens s’y rendent pour d’autres raisons que le commerce ou la politique. La simple vision par bateau de l’endroit vous soulevait le cœur : tout était si grand, si solide. Une grande bâtisse sombre comme le diable colée à un volcan menaçant. Un endroit à vous donner des sueurs froides.
Le voyage depuis la capital ne durait pas plus de deux journées, particulièrement lorsque les eaux se montraient aussi clémentes. Oberyn Martell avait pris la mer sur un modeste navire. Un petit vaisseau qui accueillait à son bord une dizaine de personnes, tout au plus. Le confort n’en était pas moins présent. Le prince dornien y jouissait d’une large cabine dotée de tout le nécessaire pour passer un voyage apaisant et reposant. De cela, il en avait bien besoin. La vie à la capitale était éreintante. Que vous ne prenez pas particulièrement part dans les affaires royales, Port-Réal n’en avait cure. La ville vous oppressait de par son activité intempestive, de son flot de citadins incessant et de ses multiples intrigues malsaines. Il fallait avoir un mental d’acier pour y survivre, et il arrivait souvent à Oberyn de se demander comment la Reine faisait pour supporter cela depuis des années. Bien qu’il apprécie vivre aux côtés de sa nièce Rhaeryn, il espérait bien qu’un jour sa petite famille et lui vivraient ailleurs, loin de la Cour et de sa noblesse. Il était de ceux qui voulaient une vie simple, qui souhaitaient profiter des délices de la vie sans avoir des milliers de questions en suspens. De plus, ses mœurs légères ne correspondaient pas à une ville comme Port-Réal, où les convertis à la Foi religieuse imposaient un style de vie puritain et noble. Dorne n’était pas sans lui manquer, et c’était à tout cela qu’il songea pendant sa première journée de voyage. Bien évidemment, il n’était pas seul en mer. Il était accompagné d’un léger équipage composé de six personnes, dont une femme matelot sulfureuse dont les charmes avaient tout de suite plu à la Vipère. Il lui avait fallu une journée pour la convaincre de rejoindre sa couche le soir venu, et il y était parvenu. Elle était ravissante. Elle était d’origine des Îles de fer. Ses traits du visage étaient fins comme du sable et ses cheveux tombaient comme cascade d’argent. Sa peau goûtait le sel et ses yeux étaient d’un vert surprenant. Ce n’était qu’une histoire frivole, celle d’un prince et d’une roturière. Le genre d’histoire qui se déroule à tout instant et à chaque endroit. C’était cela, profiter de la vie. De ce fait, il ne dormit pas beaucoup cette nuit-là et le second jour de voyage se fit quelque peu plus rude. L’équipage était charmant. Outre sa conquête, il y avait deux roturiers qui se tuaient à la tâche mais qui aimaient avoir les mains souillés, ainsi qu’un chef de navigation charismatique qui avait énormément de discussions. Celui-ci en avait vu beaucoup autour de Westeros. Des dizaines d’anecdotes furent échangées entre Oberyn et lui, tandis que le navire avançait à toute allure. Une compagnie charmante et agréable qui contribua à faire de ce voyage un souvenir délicieux. Il n’en fut pas moins content de mettre pied sur la terre ferme. Certes avait-il une grande expérience en matière de longs voyages, et celui-ci n’était que broutille, mais cela lui faisait plaisir de se trouver loin de chez lui de temps en temps. Des moments d’évasion, il en avait bien besoin. Il redécouvrit Peyredragon dans le même état qu’il l’avait laissé la dernière fois qu’il était venu. Rien ne semblait avoir changé, et ce sentiment de constance avait une saveur particulièrement réjouissante. Dans ce monde où tout avait l’habitude de bouger rapidement, il était plaisant de voir des choses durer dans le temps. Bien sûr, à titre officiel, une chose avait bel et bien changé : Aegon Targaryen régnait sur l’endroit. C’était pour cela qu’il était venu jusqu’ici. S’assurer du bien-être de son neveu et prendre de ses nouvelles. Lui et Aegon entretenaient une correspondance régulière qui durait depuis pas mal de temps. Les deux s’appréciaient au même niveau et éprouvaient un respect mutuel. Les retrouvailles furent savoureuses : on servit un repas, on discuta pendant plusieurs heures, on partagea anecdotes et histoires quelque peu fumeuses. Oberyn l’interrogea sur sa nouvelle vie, sur ses positions par rapport aux conjonctures du royaume. Il s’assura que son neveu ne manque de rien, que tout était à sa disposition ici, à Peyredragon. Ils parlèrent de l’exil du dornien, de son passé et de ses projets futurs. Puis on but, on but beaucoup ce soir-là. Les verres se vidaient rapidement, l’ambiance était festive. Puis on se dit adieu, après avoir bien mangé et discuté. Ils se quittèrent dans un des larges couloirs de la forteresse : Aegon rejoignit ses appartements, tandis qu’Oberyn suivait un servant qui le menait jusqu’à une chambre vacante. Un charmant endroit. Une fois encore, on ne peut dire qu’il manquait de quelque chose. Il s’endormit sur le coup, exténué de son voyage et de ces retrouvailles qui s’étaient éternisées jusqu’à tard dans la nuit. Le lendemain, il ne fut pas des premiers à se lever. Au contraire, il demeura au lit une bonne partie de la matinée avant de ne daigner se lever et se vêtir. Il opta pour l’un de ses vêtements typiquement dorniens, mit un semblant d’ordre dans les affaires qui lui avaient été déposées la veille et s’engagea une nouvelle fois dans le dédale Peyredragon. Il passa alors une journée initiatique, où il suivit Aegon dans ses rendez-vous, observa comment se débrouillait le jeune prince, étant tantôt impressionné et tantôt en désapprobation. Il se promena également dans la ville, fit le tour des enceintes et fit quelques connaissances çà et là. On disait du port qu’il pouvait accueillir plus de cent navires et la ville semblait grande sans ne vraiment l’être. Il s’interrogea sur le nombre d’habitants que comptait l’île, en réalisant bien assez vite que ce devait être bien fatiguant de la diriger comme le faisait Aegon. De là naquit une admiration supplémentaire de la part d’Oberyn pour son neveu, pour être capable de faire ce que lui était incapable. La Vipère n’avait jamais joué dans la diplomatie. Quelle chance avait-il de ne pas être à la place de Doran. Qu’aurait-il fait si les rôles étaient inversés ? Il aurait fait piètre diplomate contrairement à son frère. C’est pour cela qu’il aimait tant sa famille. Il en admirait chacun des membres pour des raisons différentes. Il appréciait leurs qualités et chérissait leurs défauts.
C’est à la tombée de la deuxième nuit qu’il eut le cœur à se perdre dans la forteresse. C’était le gendre de soirée qui soulève votre cœur, apaise votre âme et inspire vos sens. Le genre de soirée qu’Oberyn passait à songer à son passé et à sa famille, aux guerres passées et celles à venir. Il méditait sur son sort, sur le sort de ses filles et de sa belle Ellaria. Il pensait aussi à la politique du Royaume, en y soulevant les points positifs comme les points négatifs. Ses pensées le tourmentaient quelque peu, laissant place à un Oberyn ruminant. Il se lançait dans des guerres de pensées perdues d’avance ; celles où vous pesez et sous-pesez vos choix de jadis en songeant aux éventuelles erreurs cultivées. De ces tergiversions ne sortaient rien de bon, mais il en était victime de temps à autre. Peut-être était-ce le fardeau de chaque homme mûr avec un passé lourd comme le sien. Les premières heures de cette soirée furent bel et bien sombres, mais il parvint à s’oublier dans la poésie et l’écriture. Il avait pris place dans les jardins d’Aegon. Plus tôt, il était allé chercher des parchemins et de l’encre, avant de se faufiler dans le passage de Queue-Dragon pour accéder aux fameux jardins. De nuit, ceux-ci resplendissaient. Une sombre atmosphère y régnait. La végétation s’y faisait sauvage : fougères par-ci, marécages par-là. Il s’installa à une table, près d’une source de lumière et commença à rédiger pour son journal ainsi que pour quelques correspondances dans lesquelles il avait pris du retard. Sa plume s’abattait sur le papier violemment. Les troubles de son esprit étaient parfaitement percevables sur lui, il les portait physiquement. Ses sourcils étaient froncés et ses traits plissés. Il était appliqué dans sa tâche, œuvrait avec concentration et dévouement. Il était attaché à l’écriture, elle qui se faisait libératrice et condamnatrice à la fois, sérieuse et frivole selon les occasions, vide et pleine de sens. S’il avait délaissé son neveu ce soir-là, c’était avant tout pour se ressourcer, dans cet endroit loin de la capitale, loin de sa famille. Non pas qu’il fut heureux de se retrouver privé des siens, mais cela rendait plus léger l’écoulement des heures, plus insouciant le couché et moins inquiet le levé. C’était d’un manque d’insouciance qu’il souffrait le plus. Si dans sa jeunesse il avait joui d’une liberté illimitée, sa position actuelle ne le lui permettait plus. Il ne fallait néanmoins pas se méprendre sur ses sentiments. Il était heureux de son statut, était le père de huit incroyables filles et le concubin d’une femme exceptionnelle. Avant d’être tourmenté à ses heures perdues, il était avant tout un homme heureux et accompli, que la vie avait gâté comme il se devait, mais l’âme est destinée à être prise de tourments. L’homme est fait pour être malheureux et vulnérable quelques fois, même la Vipère rouge ne faisait pas exception à cette cruelle règle. Il ne le savait que trop bien : cet état d’âme lui était passager. Il savait cela d’expérience. C’était une question de temps. Il allait vite oublier ses quelques amertumes et replonger dans le flot de bonheur que lui déversait la vie. Une autre de ses interrogations était de savoir ce qu’il avait fait pour bénéficier d’autant de bonnes choses. C’était un Oberyn plein de réflexions qui avait pris place dans les jardins d’Aegon ce soir-là. Peyredragon se reposait mais son esprit était plus éveillé que jamais. Mais même dans les plus belles heures de la nuit, on ne pouvait espérer trouver un calme absolu. Le sommeil se faisait joueur et la Vipère n’était probablement pas la seule personne à être éveillée. Était-ce un bruit qu’il avait entendu ?
acidbrain
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Melisandre avait passé sa journée à prier dans ses appartements. Quand il y avait quelque lunes elle traversait Westeros sur son cheval pour aider quiconque lui demandait son aide, elle se retrouvait enfermée en permanence dans les murs de Peyredragon. Ces murs la réconfortaient en un certain sens, certains lieux lui rappelaient Asshaï, les pierres sombres et leur structure. Mais rien ne serait jamais comme Asshaï. Melisandre passait ses journées et ses nuits à prier, à se rendre auprès de Balerion, son champion ailés, ou à airer sur la plage de Peyredragon. Des feus, elle en avait fait sur ces plages, le soir, ces plages étaient d'une tranquillité reposante et seul le bruit des vagues venaient déranger la prêtresse dans ses actions. Entendre le crépitement des flammes, il n'y avait rien de tel pour rassurer le coeur sombre de la prêtresse rouge.
Ce jour là semblait spécial, elle n'aurait su dire pourquoi. L'ennui qui ne serait plus, le cours d'un instant, peut-être. De nouvelles arrivées à Peyredragon, ils recevaient peu de visites, peu avec qui elle pouvait communiquer. C'était cela en permanence. Ceux qui allaient et venaient ne voulaient rien à voir à faire avec la prêtresse, hormis sa "douce" apprentie, Kogien et son ami pirate rouge Maekar, qui venait la voir régulièrement quand on y pensait. La présence humaine ne lui manquait pas à proprement parler, mais elle avait l'impression de ne pas vraiment accomplir la mission qui lui avait été donnée. Elle avait réussi à atteindre nombreux coeurs, mais cela stagnait et elle n'aimait pas cette impression. Enfermée ici, que pouvait-elle faire, comment pouvait-elle partager la bonne parole ?
Elle avait passée cette journée à continuer l'apprentissage de Kogien, mais la nuit tombée, la jeune femme était retournée dans les appartements de Melisandre. Melisandre avait une autre idée en tête.
Elle avait vu Aegon, son petit protégé, retrouver un membre de sa famille. Elle l'avait vu avec un grand sourire, elle l'avait vu heureux de ces retrouvailles. Elle ne s'y était pas mêlé. Elle connaissait la personne qu'il avait rencontré et elle avait donc estimé qu'il valait mieux ne pas s'en mêler pour l'instant. Pourtant ce soir là, ses pas l'avait guidée à sa raison. Elle connaissait, à terme, chaque coin et recoin de Peyredragon, plus rien ne lui échappait désormais. Lorsqu'on ne dormait pas, il fallait bien tuer le temps et se promener était régulier. Ce soir là n'y échappait pas. Ses pas la guidait à travers les longs couloirs, ses pas la guidaient vers des jardins. Elle avait mis des années de vie à voir ce qu'était la verdure et cela la laissait toujours de marbre, même lorsqu'elle y promenait pieds nus sur l'herbe tendre. Bien qu'à ce jour, elle soit chaussée, elle n'avait jamais réellement saisie la beauté que les femmes trouvaient en cette nature verdoyante. Les plantes étaient pour Melisandre des remèdes comme des poisons, quand les femmes aimaient recevoir des fleurs. Il était bien compliqué pour une femme comme Melisandre d'entretenir quelconque lien et on ne pouvait pas dire qu'elle n'y était pour rien dans ce malheur. Si l'on pouvait appeler ça malheur.
Melisandre s'était faite discrète, non loin de l'homme. Elle n'avait ni Bronn ni Sigurd, ses gardes, à ses côtés, il n'y avait qu'elle, vêtue d'une robe rouge légère, ses cheveux longs et rouges détachés et ondulés, l'hiver était là disait-on, pourtant la prêtresse était en robe légère et ne semblait pas souffrir de la fraîcheur de la soirée. Le temps était un concept auquel elle commençait à se défaire. Consciente d'avoir été aperçu, Melisandre approchait à nouveau, avec ce sourire espiègle qui était souvent sur ses lèvres rouges. Ses yeux, deux rubis flamboyants, étaient posés, toujours, sur le dornien qu'elle avait déjà côtoyé, ce dornien qu'elle avait connu, avec qui elle s'était déjà entretenue. Mais les liens entre deux personnes pouvaient échapper à la prêtresse, les liens qui se faisaient et se défaisaient. Elle prenait toujours gare à ces choses là, sans toute fois les comprendre avec exactitude. Le dornien aurait-il bon ou mauvais souvenir de la prêtresse ? Elle aurait pu se sentir menacée d'être seule face à un homme imprévisible et dangereux comme la Vipère Rouge. Il n'en était rien, pourtant. Elle n'avait pas peur d'Oberyn Martell, comme elle n'avait peur d'aucun homme. Elle était confiante, même, en s'avançant, elle n'en était pas moins consciente des réactions que pouvaient avoir Oberyn, elle n'en avait simplement pas peur.
Elle souriait à nouveau, plus amusée, en voyant le dornien plus relevé, à croire qu'il essayait d'entendre qui s'approchait, elle avait autrefois été plus discrète, mais elle n'avait guère envie de l'être.
" Après plusieurs lunes, vous revoilà, prince Oberyn Martell. Est-ce le maître de la lumière qui vous a guidé à nous, ou est-ce vos songes qui tourmentent votre esprit et vous réclament le repos ? "
Les prêtres rouges avaient, disait-on, ce don pour sentir l'aura des personnes, captés leur émotions et savoir comment les traduire. Un regard, un geste, une expression, tant de détails auxquels certains ne faisaient pas attention mais qui, aux prêtres rouges, n'échappaient pas. Melisandre venait se poster à côté du prince, restant malgré tout à une certaine distance, la proximité n'était pas quelque chose qu'elle appréciait, à moins qu'il n'y ait une raison particulière à cela. Elle avait aussi l'habitude que l'on se tienne éloignée d'elle, consciente de l'aura dérangeante qu'elle pouvait dégager et que les Hommes ne comprenaient pas pourquoi ces yeux rouges, pourquoi cette étrange impression en sa présence. Elle le regardait, sourire aux lèvres, ce sourire toujours malicieux. La nymphe n'attendait qu'une réponse du dornien. On aurait pu croire qu'elle prenait plaisir à le voir, pour cause, elle lui avait sauvé la vie il y a bien une année, et il était toujours vivant, respirant le même air qu'elle. Il était là devant elle, quand son destin aurait pu être tout autre si elle ne s'en était pas mêlée. Elle avait prié longuement pour cela, se faire pardonner d'être intervenue dans les actions du maître de la lumière ; et si celui-ci avait désiré la mort d'Oberyn ce jour-là ? Si le dessein d'Oberyn avait été d'être tué par Viserys ou l'un de ses garde ? Elle s'en était voulu longuement. Il n'y avait pas eu de réelle raison à son acte, sinon prétendre qu'Oberyn connaissait les réelles intentions de la prêtresse, soit aider le peuple à voir la lumière et la chaleur du Dieu Rouge, et non causer mal et destruction à tout prix à Westeros. Il n'y avait pas de réelle raison, sinon prétexter qu'Oberyn connaissait la vérité et aurait pu la révéler à qui voulait l'entendre. Mais pourquoi aurait-il fait cela ? Elle-même n'avait d'explications à pourquoi elle était intervenue ce soir là, en sa faveur.
La nymphe laissait ses doigts fins et pâles se balader sur la table qui servait d'appuie, se baladant non loin des feuilles, son regard se posait sur ces fameuses feuilles.
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