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The big bad return | Lolo ♥
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An 300, Lune 6, Semaine 4
Le retour avait été étrange. Margaery était restée silencieuse, regardant distraitement l'horizon puis, assise sur le cheval qui la menait jusqu'à la Treille, elle avait gardé son capuchon baissé sur sa tête, se contentant de tendre les pièces à celui qui lui avait vendu la monture. Une femme seule... Autrefois, elle aurait eu peur. Mais les sentiments semblaient morts dans son coeur. Ne restait que la rage, la rage la plus violente. Elle voulait se battre, elle voulait voir mourir tout ceux qui lui avaient tout prit. Avec à ses côtés le dragon de celui qu'elle avait aimé et qu'elle aimait encore, seule part d'une humanité qu'elle pensait morte. Et ce monstre... ce Daemon que son frère avait ramené jusqu'à eux et qui avait causé la mort d'Elijah verrait ses derniers jours se lever bien plus tôt que ce qu'il pensait. La rose laissait ses pensées divaguer jusqu'à cette assassine qu'elle avait autrefois vu aux côtés de son époux. faire appel à elle. Elle savait parfaitement que cette Irri ne l'aimait pas. Mais... Si la brune comprenait... pour Elijah...
Mademoiselle ?
La voix la tira de ses pensées alors qu'elle posait un regard vide sur l'homme qui lui avait parlé. Elle reconnu à l'armure un soldat et un sourire glacial apparu sur son visage. Sa capuche toujours baissée, elle lui ordonna, retrouvant dans ses prunelles une haine qu'elle pensait uniquement contenue dans son coeur mais qui pouvait finalement s'échapper à chaque instant. La rose était plus dangereuse encore qu'elle ne l'avait jamais été.
Mème moi jusqu'à Lord Redwyne sans discuter.
L'homme releva un sourcil interrogatif avant d'éclater de rire. Ses paroles ne firent pas sourire Margaery alors qu'il la traitait indirectement de catin et elle fit glisser son capuchon, son autre main tenant Aeryn contre elle. Ses prunelles bleues se fixèrent sur le soldat et ce qu'elle lut dans ses yeux la fit sourire un peu plus, carnassière, dangereuse. Il s'incline alors que ses lèvres s'étiraient sur un O parfait. Il l'avait reconnu. Malgré sa peau qui n'avait plus rien de sa blancheur habituelle. Mais les journées de voyages avaient permit à sa chevelure de retrouver sa teinte habituelle, quoi que méché de blond. Et son regard la définissait comme une Tyrell, comme LA Tyrell. Celle qui était si bien morte, qu'on avait cru disparu. Elle revenait avec son enfant, comme une guerrière surgit de l'ombre.****
Aeryn avait été confié à une nourrice et pour la première fois, Margaery s'était retrouvée seule, sans avoir à surveiller son dragon de fils. Il dormait dans un autre pièce, sous un oeil qu'elle avait rendu attentif en jurant la mort si il arrivait la moindre chose au petit Targaryen. On lui avait fait couler un bain d'eau brulante et elle s'était glissée dedans avec un soupir. Depuis combien de temps ne s'était-elle lavée ? Depuis combien de temps n'avait-elle eu le loisir de revêtir une robe comme celle qu'on lui avait préparé, aidée de la dame de compagnie de sa cousine. Depuis combien de temps ne l'avait-on appelé Margaery ?
Je veux voir mon frère. lança-t-elle, n'acceptant aucun refus.
La dame de compagnie baissa la tête avant de lui répondre un "oui" sans aucune conviction. On avait peur d'elle. Après tout n'était-elle l'amante d'un roi maudit, la femme qui aurait du mourir dans les montagnes où elle avait disparue pendant si longtemps. Mais la rose était bien vivante et elle comptait bien faire valoir ses droits. Elle était toujours reine des sept couronnes et alors qu'elle regardait son reflet dans le miroir qui décorait un mur, elle eut presque peur de la flamme qui brillait dans ses yeux. Margaery ne se reconnaissait pas. Une trace de blessure décorait sa joue droite mais tout disparaissait alors qu'elle voyait la rose décorer le haut de sa robe. paxter avait été prévoyant. Il voudrait surement la voir, rapidement. Avant que la rose ne face parler d'elle. Elle refusait de rester discrète. Aeryn était l'héritier de la couronne et sa famille devait reprendre le pouvoir sur le Bief. Trop de choses avaient changé en son absence. Le dragon qui avait volé à ses côtés ne le pouvait que trop bien.
Loras ne tarderait pas à la rejoindre et Margaery ne savait encore comment elle allait l'accueillir. Devait-elle le haïr ? Après tout... c'était de sa faute si Daemon les avait vu. Sa faute si le dornien avait par la suite... Ne pas penser à ça. Margaery en voulait à son frère mais elle savait également que les Tyrell devaient aujourd'hui rester soudés. plus encore que jamais. Et qu'ils avaient besoin de Wilos à leurs côtés. Qu'importait les rancœurs. Ils n'étaient plus que trois de la branche principale. Ils étaient livrés à eux mêmes. Mais ils vaincraient, de toute leur rage. Les Tyrell étaient aimés dans le Bief et il était certain qu'un bon nombre souhaitait leur retour. La rose sentait les plans se mettre petit à petit en place. Ils réussiraient. Et pour cela, elle devait pardonner à Loras.
[01]
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The Big Bad Return
Loras & Margaery | 04/06/300
Les mots de la dame de compagnie résonnaient au creux de ses oreilles. Incrédule, il ne réagit pas immédiatement. Son impulsivité ne prit pas le dessus, cette fois. Il y avait, dans les brefs mots de la dame, quelque chose de lourd et de grave. Les pupilles fixées sur son parchemin, il déglutit. Sa main abandonna sèchement la plume qui s'y tenait, la laissant tomber silencieusement contre le bois de la table. « Ma sœur ? Êtes-vous certaine ? » Sa voix vibra sous la confusion, son regard laissa tomber le papier, se posant froidement sur la dame qui n'avait certainement que fait ce qu'on lui avait demandé. Ses sourcils se froncèrent sévèrement, ses pupilles tremblaient. Cet air si sérieux n'avait plus grand-chose de celui qu'il tentait de se donner avant, lorsque tout allait bien. Maintenant, il était motivé et solide. Loras, bien qu'on ne le constatait pas au premier coup d'œil, avait pris un peu de maturité. Il était encore un adolescent, certes, mais plus celui qui avait quitté Hautjardin en pensant que tout allait bien se passer. « Margaery ? » Insista-t-il une dernière fois, appuyant bien les syllabes du prénom. La Rose Dorée ne laissa pas le temps à la dame de répondre – s'en fichait-il, de la réponse ! – qu'il se releva, poussant la chaise assez fortement pour qu'elle en chancelle. À grandes enjambées, il quitta la pièce sans adresser un seul regard à la femme, sans même la remercier. Il avait bien plus important en tête et cette dame lui passait des pieds par-dessus. À chaque fois qu'elle passa à côté de quelqu'un, la Rose demanda avec impatience où se trouvait Margaery, s'irritant de plus en plus à chaque fois qu'on lui répondit par un « je ne sais pas », encore plus lorsqu'on se contenta d'un hochement d'épaules. Une bouffée de chaleur désagréable le traversa, imposant en lui l'embêtante impression d'avoir besoin de vomir.
L'angoisse, tirant sa source dans le non-savoir de l'état de sa sœur, l'enveloppait depuis le moment où il avait quitté sa chambre. Sur son chemin, un homme du château lui indiqua l'endroit exact où il devait se rendre – non sans avoir eu l'impression que Loras comptait attenter à sa vie ou autres actions peu sympathiques de la sorte. Il le remercia d'un sec et brut hochement de tête, continuant sa route sans se retourner. Sous la tension, ses tempes palpitaient douloureusement. Son coeur battait si fort, mais non d'amour ni de joie, l'envahissant plutôt d'une impression soudaine de rendre l'âme. Il ne savait pas pourquoi Margaery se trouvait ici. Pourquoi était-elle à La Treille? Alors qu'elle aurait dû être en sécurité dans les montagnes Rouges ! S'était-elle inquiétée de son absence prolongée et décidée à agir impulsivement – au moment où il était sur le point de demander à Paxter d'envoyer des hommes de confiance la chercher, elle et son enfant, peut-être même l'homme qu'elle aimait ? Oh, il n'était pas dupe, Loras. Même s'il ne voulait pas y penser, une partie de lui se doutait de la raison de la présence de la Tyrell et ça lui déchira le cœur. Ce n'était tout de même pas ça, non ? Plus il y pensait, plus les mètres le séparant de la pièce où se trouvait sa sœur semblaient terriblement longs. Serrant les dents, il accéléra sa marche. Ses pas résonnèrent sur le plancher du couloir désormais vide, se heurtant aux murs comme le chaos de pensées dans son esprit. Le Tyrell se trouva rapidement devant la pièce, grognant contre un employé de château qui se trouvait malencontreusement dans son chemin. Vivement, le Tyrell poussa la lourde porte de bois et entra en coup de vent dans la pièce. Le souffle court, il s'arrêta à bonne distance de sa sœur, ne restant cependant pas immobile bien longtemps.
« Margaery ? » Souffla-t-il, la voix déchirée par la détresse et d'incompréhension irrationnelle. D'inquiétude, peut-être. Les pupilles hyperactives de l'adolescent détaillèrent sa sœur, incrédule. Il ne savait pas si elle lui en voulait, mais si c'était le cas, il savait que ça ne serait pas doux. La voir en un seul morceau le calma vaguement. La robe qu'elle portait, si belle contrairement aux vêtements de paysanne, le frappa au cœur. Un violent retour à la réalité : désormais dans le Bief, avec leur colère respective, et abordant leur emblème adoré grâce aux attentions de Paxter, ils n'étaient plus si loin de l'explosion. Désormais rassemblés, enfants maudits, ils ne pourraient plus rester silencieux et inactifs et le monde devrait savoir qu'en tentant d'écraser les Tyrell, si on ne faisait le travail qu'à moitié, il fallait s'attendre à un retour violent et sans pitié. La mâchoire tremblante, son regard fixa toujours sa sœur adorée, sa princesse. Il n'avança pas vers elle, il n'osa pas, pour une fois exceptionnelle, briser la distance. Pas qu'il n'ait pas envie de la serrer contre lui, mais il la respectait et il savait que si la cause de sa présence s'accordait bien avec ce qu'il supposait, Margaery éprouverait sûrement une quelconque haine ou, du moins, une amertume envers lui. Loras ne la connaissait que trop bien et elle n'aurait pas tort ; pour le coup, il avait été extrêmement naïf. Peu importe ce qu'on lui imposerait comme châtiment émotionnel, il n'aurait pas le choix d'assumer. Loras se mordit la lèvre inférieure, baissant le regard vers le sol l'instant de quelques secondes – une faiblesse qu'il ne montrait qu'à sa sœur, surtout en ces temps où il aurait de moins en moins le droit de montrer ses instants les plus fragiles.
Le jeune homme retourna vers la porte qu'il s'empressa de fermer. Paxter Redwyne n'avait pas manqué lui rappeler que les murs avaient des oreilles peu importe où on se trouvait. Si pratiquement personne en dehors des murs de la Treille n'était conscient que les deux roses étaient bel et bien encore vivantes, il n'en restait pas moins qu'il y aurait toujours un possibilité que quelqu'un décide de le crier sur tous les toits, balançant ainsi à l'eau tous leurs plans et toutes leurs ambitions. À la Treille comme à Dorne, ils se devaient de faire preuve de prudence. Loras ne vit pas Aeryn et, sur le coup, il sentit l'inquiétude remonter. Avait-elle réussi à le garder avec elle jusqu'ici ou lui était-il arrivé malheur ? Fils de Targaryen ou pas, il restait son neveu, un membre de sa famille à part entière et, surtout, qu'un innocent enfant. Loras retourna vers Margaery, n'osant pas encore rompre le silence à nouveau. Il se passa les mains sur le visage, le coeur courant toujours dans sa cage thoracique. Les mains devant le nez et la bouche, il marmonna. « Que fais-tu ici ? Dis-moi, par pitié, que tout va bien... » Ses propos ne dégageaient aucunement de reproches, simplement une inquiétude désillusionnée. Le jeune homme inspira, glissa ses mains jusqu'à sa nuque qu'il pressa doucement des paumes de ses mains, ses longs doigts fins perdus dans ses propres bouclettes. Les lèvres pincées, il fit quelques pas dans la pièce, incapable de tenir en place.
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An 300, Lune 6, Semaine 4
Son frère débarqua dans sa chambre plus vite qu'elle ne l'aurait cru mais pour la première fois, aucun sourire n'étira les lèvres de Margaery. Elle le fixait, elle le toisait. Son regard devient aussi froid que la mort alors qu'elle plante ses yeux dans ceux du jeune homme. Elle lit en lui comme dans un livre ouvre mais la rose ne fait rien pour faire disparaitre l'inquiétude qu'elle voit et ressent comme si le sentiment était sien. Loras... Tout est de sa faute. Si les roses doivent rester alliées, elle ne peut s'empêcher de lui en vouloir. Il a tout fait mourir et Elijah a du se sacrifier par sa faute. Le regard de Margaery est de plus en plus froid, aussi glacial que l'hiver qui s'abat lentement sur Westeros.
Il ne s'approche pas et il a bien raison. La rose n'a aucune envie de se blottir dans ses bras. Un pas, un seul et il rencontrera la main de la jeune femme. Elle a envie de le frapper, de lui faire comprendre toute la douleur qu'elle ressent au plus profond de son coeur. Elle a envie de lui faire aussi mal qu'elle a mal. Mais elle garde un visage de marbre, ne bougeant pas d'un pouce. Ses iris devenus saphirs se détournent de Loras alors qu'elle s'avance vers la fenêtre. Comment lui dire sans lui sauter à la gorge. Il est coupable, il est tellement coupable que cela fait mal à la Tyrell. Trahit par son propre frère. Elle vivait le plus parfait amour dans l'horreur de l'exil. Maintenant elle n'a plus rien. De retour au Bief ? Quelle belle histoire. Elle aurait pu rester bien plus longtemps à Dorne si seulement Elijah était à ses côtés, à regarder son fils dormir, à se coucher à ses côtés. Ses baisers, ses mains sur sa peau. Qu'elle ne ressentirait plus jamais. Elle devait porter le noir. Les couleurs sur sa robe lui arrachaient le coeur.
Margaery laissa le silence se faire plus épais, sans que Loras ne parle. S'il avait le malheur d'ouvrir la bouche, elle l'aurait coupé. La question du chevalier restait en suspens. Ce qu'elle faisait ici ? pensait-il vraiment qu'elle était venue de son plein grès ? Sans Elijah a ses côtés ? Elle avait envie de hurler d'une ironie mesquine mais elle devait garder son calme. Ne pas s'attaquer à lui. Il était son frère, son seul allier dans ce lieu. Le Bief voulait aujourd'hui sa mort. Mais le Bief s'inclinerait rapidement lorsque les Tyrell reviendront au pouvoir. Car il était hors de question que le pouvoir s'échappe un peu plus longtemps. Les Hightower ne seraient plus rien et les roses ne seraient aussi stupides. Ils les tueraient, jusqu'au dernier. Comment avait-il osé ? Sa propre mère était une Hightower. C'était leur propre famille qu'ils avaient attaqués. Le peuple les suivrait, c'était certain. Et les rejoindraient avec les bons arguments.
Mais tout va parfaitement bien mon cher frère. Sa voix était aussi froide que le regard qu'elle posait à nouveau sur Loras. plus de mon doux, plus de chaleur dans son ton. L'irone était aussi piquante que les épines de leur blason. Je suis venue voir comment tu vas voyons. L'ironie suintait plus encore que le poison des crochets des serpents de Dorne.
Le silence s'engouffra à la suite de ses paroles alors qu'elle le fixait droit dans les yeux, ses prunelles plus sombres que jamais, comme une nuit sans lune d'hivers. Elle s'approcha légèrement de son frère, restant tout de même lointaine et un éclat de tristesse pur passa dans son regard qu'elle fit taire en quelques secondes. Ses faiblesses n'avaient plus lieu d'être. Ne restait que son fils. Juste lui. Ils n'étaient plus que deux, elle ne faisait plus confiance à personne. Juste Aeryn et elle.
Nous sommes partis. Ton cher et tendre nous a trahit. lâcha-t-elle, sans la moindre intonation dans sa voix.
Le regard qu'elle lui jeta voulait pourtant tout dire. Elle s'éloigna alors à nouveau, laissant le silence faire son nid dans la pièce une nouvelle fois. La tension montait. Loras se demanda-t-il quand elle allait craquer ? La question aurait fait sourire la rose dans une autre vie mais elle se contenta d'aller jusqu'à la fenêtre et de regarder le paysage de ce Bief presque étrangé à ses yeux.
Elijah est mort. glissa-t-elle sans même se retourner. Les sentiments étaient morts en même temps que lui et aucune larmes ne vient étrangler Margaery. pleurer ne le ramènerait pas. Mais tuer tout ceux qui avaient causé son décès le vengerait. pour de bon. Rhaenys, Daemon. Deux noms qu'elle n'oublierait jamais. Jusqu'à ce qu'ils soient pour de bon rayé d'une liste qu'elle offrirait un jour à un assassine sanglant.
[02]
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The Big Bad Return
Loras & Margaery | 04/06/300
Les yeux fermés, Loras avala les mots de sa sœur comme des centaines de petites aiguilles lui égratignant la trachée. Jamais il n'avait senti Margaery aussi froide, jamais il n'avait eu à endurer une distance si lourde et présente entre leurs deux esprits pourtant si liés un à l'autre. Le jeune homme n'avait pas envie de la serrer dans ses bras pour la rassurer, pour se rassurer. Ce n'était plus si simple, la réponse ne s'y trouvait pas comme avant. Chatouillant ses tripes, le désir – le besoin – de voir le monde brûler devant lui, s'écrouler structure par structure, se faisait de plus en plus intense. Il se voyait marcher sur ce monde, son cheval piétinant pièce par pièce chaque relique restante, les réduisant à cris et à néant, l'odeur de fer propre au sang et la mélodie des armes cognant contre les autres le berçant. Dans son cœur, il n'y avait plus trace de joie ni de lumière, en ce moment. Loras Tyrell n'avait toujours été presque uniquement que colère. Toujours à fleur de peau, il n'avait jamais parfaitement contrôlé ses émotions. Margaery avait toujours été la présence la plus rassurante pour l'adolescent perdu qu'il était, mais ses yeux n'étaient maintenant qu'haine et colère, il ne savait plus à quoi se raccrocher. Il se sentait perdu dans l'immensité de ses pensées hyperactives, tourmentées par le désamour que sa sœur semblait lui montrer présentement. Les bouffées de chaleur qu'avaient entraînées l'angoisse se transformèrent en une sorte de frissons étranges, le cœur se serrant dans sa poitrine. Ses yeux ne savaient où se poser. Fixant sa sœur qui s'était approchée, captant de justesse la lueur triste et furtive qui fit briller ses prunelles et retournant finalement au sol. À nouveau, son souffle se refit court et serré dans sa gorge ; douloureux lorsqu'il essaya de sortir. Les derniers mots de sa sœur relevèrent son regard, tirant sur le dernier fil qui le retenait.
Un violent bruit secoua le silence. Le miroir qui ornait le mur s'éclata sur le sol gris et froid. Comme les pensées et le cœur de Loras, il se fracassa en de multiple morceaux qui se dispersèrent autour du cadre en bois. Sa perte de contrôle était soudaine à un point tel où il ne s'était rendu compte de son geste qu'au moment où l'objet quitta ses doigts. Les mains et les jambes tremblantes, la gorge serrée, il remercia silencieusement les Dieux d'avoir eut le contrôle de ne pas le lancer dans le périmètre de sa sœur. Seule victime de l'incident fût sa main droite qu'il passa contre sa tunique pour en atténuer le dégât, n'empêchant cependant pas le sang d'en couler encore légèrement. Le jeune homme n'arrivait pas à tenir en place, les mains sur les tempes comme s'il essayait de calmer les palpitations de sa colère contre son crâne, il se déplaça de droite à gauche sans savoir où se ranger ni comment se calmer. Sa propre gorge l'étouffait. « Ce n'est pas vrai ! Dis-moi que tu mens, Margaery. Dis-moi ! » Sa voix fila entre ses dents pour ne pas se mettre à crier contre sa sœur. Cette voix ne portait plus rien de doux ni l'ombre d'une inquiétude. Sa voix sèche lui brûla les tympans, il ne supportait pas de parler à sa sœur de cette manière. Son pied partit, s'heurtant en ricochet contre la patte d'une table qu'il ne se gêna pas pour débarrasser de son contenu. Impulsivement, il s'éloigna de la table en inspirant grandement. Ses dents mordaient l'intérieur de sa joue pour ne pas se laisser aller à des cris qui auraient attiré encore plus l'attention sur la pièce où ils se trouvaient. « Il ne peut pas avoir fait ça, quand même. Comment il me regardait, comment il me parlait... Ce n'était pas lui, Margaery ! » Le ton de Loras n'avait rien de celui qui croyait en ce qu'il disait. La Rose Dorée savait très bien qu'elle était en train de se forcer au déni, d'essayer de protéger son cœur et ses émotions trop fragiles. Un arrière goût amer laissé au fond de sa gorge, il savait que le hasard n'était pas fait de cette façon, que les faits étaient trop rapprochés pour que Daemon ne soit pas en cause. Il savait qu'il ne trouverait rien de bon dans l'ignorance. Il n'y avait pas de pensée magique, ce n'était pas parce qu'on ne voulait pas admettre quelque chose que cette dernière n'existait pas.
Loras était amoureux, terriblement amoureux ; c'était trop douloureux à endurer. Il n'avait jamais ressenti ce genre de brisure au creux de son cœur et il aurait préféré ne jamais avoir à la vivre. Le Tyrell étant ce qu'il était, il ne pourrait pas le laisser s'en tirer sans punition. Il lui avait donné toute sa confiance et il l'avait niée. Si Margaery avait perdu l'homme qu'elle aimait, c'en n'était pas moins pareil pour la Rose Dorée qui se rappela soudainement de la froideur qu'elle lui montrait depuis qu'il était entré dans la pièce. Elle le dégouta soudaienment, cette froideur. Le jeune homme n'avait pas pu prédire ce que Daemon allait faire, il n'avait même pas pu y penser. Pour lui, c'était impossible. Il avait certes été stupide, mais il se retenait de cracher mesquinement au visage de sa sœur qu'ils avaient bien pris le risque de vivre avec cet Elijah qui disait tant être un autre homme. Cependant, jamais Loras ne s'en prendrait à sa sœur, jamais. Trop enveloppé dans ses ressentis, il ne sentit pas immédiatement les larmes chaudes qui coulaient sur ses joues et qui embrouillaient son regard. Le poing serré, il frappa contre le mur de pierres – comme un gamin qui ne savait s'exprimer autrement – avant de se laisser glisser dos contre ce dernier. Les jointures brûlantes, il passa la paume de sa main droite sur ses yeux humides. « Je vais le tuer. » Couina-t-il, sans porter attention à sa sœur. Ces mots n'étaient adressés à personne d'autre que lui-même. Il était dans une bulle où il n'y avait que lui et ses émotions impulsives. À nouveau, il marmonna la même phrase. Jamais, au fond de son cœur, il n'avait ressenti le besoin aussi intense d'avoir un de ses frères près de lui. Willos ou Garlan, peu importait. Garlan l'aurait probablement tapé pour qu'il arrête, l'entraînant dehors pour se calmer. Mais Garlan n'était plus et la simple pensée qu'il lui accorda le secoua encore plus. En ce moment de détresse, il ne pouvait même pas compter sur sa sœur adorée pour le serrer dans ses bras. Ses mains tremblantes trituraient le tissu de sa tunique, un geste purement enfantin. Ce monde n'était pas doux et Loras, malgré toute sa force de combat, n'avait pas encore la solidité émotive pour l'affronter sérieusement.
Un violent bruit secoua le silence. Le miroir qui ornait le mur s'éclata sur le sol gris et froid. Comme les pensées et le cœur de Loras, il se fracassa en de multiple morceaux qui se dispersèrent autour du cadre en bois. Sa perte de contrôle était soudaine à un point tel où il ne s'était rendu compte de son geste qu'au moment où l'objet quitta ses doigts. Les mains et les jambes tremblantes, la gorge serrée, il remercia silencieusement les Dieux d'avoir eut le contrôle de ne pas le lancer dans le périmètre de sa sœur. Seule victime de l'incident fût sa main droite qu'il passa contre sa tunique pour en atténuer le dégât, n'empêchant cependant pas le sang d'en couler encore légèrement. Le jeune homme n'arrivait pas à tenir en place, les mains sur les tempes comme s'il essayait de calmer les palpitations de sa colère contre son crâne, il se déplaça de droite à gauche sans savoir où se ranger ni comment se calmer. Sa propre gorge l'étouffait. « Ce n'est pas vrai ! Dis-moi que tu mens, Margaery. Dis-moi ! » Sa voix fila entre ses dents pour ne pas se mettre à crier contre sa sœur. Cette voix ne portait plus rien de doux ni l'ombre d'une inquiétude. Sa voix sèche lui brûla les tympans, il ne supportait pas de parler à sa sœur de cette manière. Son pied partit, s'heurtant en ricochet contre la patte d'une table qu'il ne se gêna pas pour débarrasser de son contenu. Impulsivement, il s'éloigna de la table en inspirant grandement. Ses dents mordaient l'intérieur de sa joue pour ne pas se laisser aller à des cris qui auraient attiré encore plus l'attention sur la pièce où ils se trouvaient. « Il ne peut pas avoir fait ça, quand même. Comment il me regardait, comment il me parlait... Ce n'était pas lui, Margaery ! » Le ton de Loras n'avait rien de celui qui croyait en ce qu'il disait. La Rose Dorée savait très bien qu'elle était en train de se forcer au déni, d'essayer de protéger son cœur et ses émotions trop fragiles. Un arrière goût amer laissé au fond de sa gorge, il savait que le hasard n'était pas fait de cette façon, que les faits étaient trop rapprochés pour que Daemon ne soit pas en cause. Il savait qu'il ne trouverait rien de bon dans l'ignorance. Il n'y avait pas de pensée magique, ce n'était pas parce qu'on ne voulait pas admettre quelque chose que cette dernière n'existait pas.
Loras était amoureux, terriblement amoureux ; c'était trop douloureux à endurer. Il n'avait jamais ressenti ce genre de brisure au creux de son cœur et il aurait préféré ne jamais avoir à la vivre. Le Tyrell étant ce qu'il était, il ne pourrait pas le laisser s'en tirer sans punition. Il lui avait donné toute sa confiance et il l'avait niée. Si Margaery avait perdu l'homme qu'elle aimait, c'en n'était pas moins pareil pour la Rose Dorée qui se rappela soudainement de la froideur qu'elle lui montrait depuis qu'il était entré dans la pièce. Elle le dégouta soudaienment, cette froideur. Le jeune homme n'avait pas pu prédire ce que Daemon allait faire, il n'avait même pas pu y penser. Pour lui, c'était impossible. Il avait certes été stupide, mais il se retenait de cracher mesquinement au visage de sa sœur qu'ils avaient bien pris le risque de vivre avec cet Elijah qui disait tant être un autre homme. Cependant, jamais Loras ne s'en prendrait à sa sœur, jamais. Trop enveloppé dans ses ressentis, il ne sentit pas immédiatement les larmes chaudes qui coulaient sur ses joues et qui embrouillaient son regard. Le poing serré, il frappa contre le mur de pierres – comme un gamin qui ne savait s'exprimer autrement – avant de se laisser glisser dos contre ce dernier. Les jointures brûlantes, il passa la paume de sa main droite sur ses yeux humides. « Je vais le tuer. » Couina-t-il, sans porter attention à sa sœur. Ces mots n'étaient adressés à personne d'autre que lui-même. Il était dans une bulle où il n'y avait que lui et ses émotions impulsives. À nouveau, il marmonna la même phrase. Jamais, au fond de son cœur, il n'avait ressenti le besoin aussi intense d'avoir un de ses frères près de lui. Willos ou Garlan, peu importait. Garlan l'aurait probablement tapé pour qu'il arrête, l'entraînant dehors pour se calmer. Mais Garlan n'était plus et la simple pensée qu'il lui accorda le secoua encore plus. En ce moment de détresse, il ne pouvait même pas compter sur sa sœur adorée pour le serrer dans ses bras. Ses mains tremblantes trituraient le tissu de sa tunique, un geste purement enfantin. Ce monde n'était pas doux et Loras, malgré toute sa force de combat, n'avait pas encore la solidité émotive pour l'affronter sérieusement.
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An 300, Lune 6, Semaine 4
Margaery aurait voulu rester froide éternellement, ne rien laisser voir, ne rien laisser sentir. Elle n'était plus réellement là, simplement pleine d'une rage sourde qui n'exploserait que lorsqu'elle l'aurait décidé, suivit par les hurlements de Viserion, suivit par de longues gerbes de feu qui feraient mourir pour de bon ceux qui se croyaient sortie des flammes, qui feraient mourir pour de bon le dornien. Il allait apprendre à aimer la chaleur et son dragon si agressif ne le sauverait pas. Viserion avait vu mourir un maitre et, s'il n'avait prêté allégeance à Margaery, il lui obéirait surement jusqu'à ce qu'Aeryn soit capable de se débrouiller seul. Jusqu'à ce que son fils chevauche le reptile, jusqu'à ce que la colère du fils de feu Viserys Targaeryen rugisse.
Mais ses sentiments la trahissent alors qu'elle sursaute au bruit que fait le verre qui s'éparpille sur le sol, revoyant son regard terrifié en des milliards d'éclats qui s'envolent. Son reflet s'étale là, à l'infini, lui prouvant plus facilement encore que si un poignard s'enfonçait dans son cœur la douleur de son regard. La froideur a laissé place à la peur, la tristesse, tous les sentiments qu'elle a enfouie assise sur cette jument qui l'avait menée jusqu'au navire. Ils revenaient de plus belle dans son coeur, hantant son visage qu'elle voulait de glace. Mais comment le rester devant la détresse de son jumeau, comment le rester alors qu'elle voyait le sang couler sur la main de Loras et que ses pas la menaient en avant. Elle se retient pourtant, plantant son regard dans celui de son frère. Elle aimerait tellement mentir, elle aimerait tellement faire disparaitre la marque sur sa joue, à peine cicatrisée. La rose sait parfaitement que seul le temps fera partir cette plaie. Mais elle n'est que le signe visible de l'état dans lequel se trouve son coeur. Brisé, détruit, cassé en tout petits morceaux invisibles et impossibles et recoller. Elijah est mort et pire encore, ils ont été trahit. Trahit par cet homme que son frère a tant aimé, dont son frère lui a tant parlé. Elle aurait rêvé rencontrer Daemon autrefois. Aujourd'hui... Elle aurait rêvé que tout ne soit jamais arrivé, que jamais cette idée n'est traversé l'esprit de Loras. La rose serait encore à Dorne, sous la chaleur de ce soleil qui frappait si fort. Mais elle aurait toujours à ses côtés cet homme qu'elle aimait tant.
Margaery baisse la tête devant les mots de son frère qui s'enfoncent dans son coeur. Sa froideur a disparu et elle ne parvient à retenir la larme qui coule sur sa joue alors qu'elle serre ses bras contre son corps. La traitresse qui s'échappe de ses prunelles, solitaire, glisse jusqu'à son cou, mouillant légèrement l'étoffe. Elle ne doit pleurer, elle doit garder la tête haute, comme si une couronne s'y trouvait toujours, comme si elle était toujours cette femme forte qu'on imaginait. Elle devait, elle n'avait le droit à la faiblesse, jamais !
La rose s'approcha de son soeur bien plus dorée et les mains de la jeune femme se glissèrent sur Loras avant qu'elle ne se penche, embrassant ses cheveux puis le blottissant contre elle. Ils étaient deux enfants brisés par le destin, trahit par des dieux et des hommes, proscrits dans leur coin. Ils n'étaient que des fantômes qui luttaient contre quelque chose de plus fort qu'eux. Mais cette haine, forte, violente dans leur coeur ne devait mourir. Elle devait rester farouche et dangereuse pour les ennemis qui avaient osé couper les roses et détruire la couronne qu'elles avaient conquit.
Loras. Margaery murmure le prénom, une boule dans sa gorge l'empêchant de parler plus fort alors qu'elle voit les larmes sur le visage de son frère. S'il te plait Loras calme toi. Ses bras serrent un peu plus fort le Tyrell alors qu'elle ferme les yeux. Le silence, rompu par les sanglots de Loras. Voilà tout ce qu'elle entend, voilà tout ce qui la brise. Calme toi Loras. S'il te plait. Supplications si douces, d'une voix si basse. La rose ne veut pas le voir pleurer, ne veut plus sentir sa tristesse.
Quel horrible dieu s'acharnait sur eux ? N'avaient-ils assez souffert ? Les Tyrell étaient morts, eux même étaient mort pour tous. Ils vivaient sans savoir pourquoi, avec l'envie de vengeance comme seul guide de leur pas. Tous ceux que la rose aimait étaient partis, les uns après les autres, sans qu'elle ne puisse rien faire, sans qu'elle ne puisse les protéger. Ne lui restait que ce frère si bien trahit. Ne lui restait que Willos, ne lui restait qu'Olenna. Ils étaient seuls face à un monde qui les haïssait tant. Mais ils étaient des Tyrell. Et les roses repousseront toujours, grandiront toujours. Tant qu'une seule de leur racine sera en vie.
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The Big Bad Return
Loras & Margaery | 04/06/300
Les bras de sa sœur autour de lui comme une douce couverture, Loras se serra instinctivement contre elle. Sa présence rassurante ne réussit cependant pas à le calmer, les sanglots s'amplifiant même un peu. Il n'y avait, dans sa tristesse et sa colère, pas que ce cœur brisé, mais aussi cette impression d'avoir échoué, de ne pas être digne de protéger cette sœur si précieuse, si belle. Malgré lui, il avait pratiquement creusé sa tombe et la seule idée lui était insupportable. Froissant négligemment le tissus luxueux, ses doigts se crispèrent sur la robe de sa sœur ; s'agrippant comme s'il était en train de chuter. La posture dans laquelle il se trouvait maintenant le rendait honteux à travers toute la faiblesse qu'elle démontrait. Les larmes coulant encore sur ses joues, dans son cou, comme des gouttes de pluie sur les pétales d'une rose, il se sentait mis à nu ; faible. Comme un enfant naissant, il n'avait pour s'exprimer, pour se faire comprendre, rien d'autre que des couinements de détresse et ses soubresauts sanglotants. Sa gorge si serrée l'empêchait de parler et chaque tentative d'ouvrir la bouche se résultait en une syllabe triste tombant à plat. Margaery était la seule personne qui savait tous les états d'âme de Loras, qui avait le droit de le voir dans ses moments les plus faibles. Elle seule arrivait à le consoler, à l'empêcher de sombrer dans des excès colériques ou déprimants, mais il s'efforçait de ne pleurer que très rarement devant elle, de ne pas lui laisser voir ses yeux rougis par les larmes. Rares étaient les fois où il pleurait, renfermant tout au fond de lui et explosant à un moment ou à l'autre. Cependant, lorsque les larmes arrivaient, il espérait toujours qu'on ne vienne pas le déranger, qu'on le laisse seul avec lui-même. Dans sa tête, la Rose Dorée n'avait pas le droit de se laisser aller à une telle faiblesse devant sa petite sœur qu'il protégeait cœur et âme. Il avait à être un modèle.
Le nez reposant contre le cou de la jeune femme, Loras inspira doucement, essayant de se calmer comme il le pouvait. Toujours, les larmes montaient et coulaient plus fort. Il ne pouvait pas s'arrêter de penser : chaque fois qu'il fermait les yeux, sur le tableau noir se dessinait l'homme qu'il aimait ou les conséquences de sa naïveté. La chaleur de la peau de sa sœur lui faisait du bien, son odeur naturelle lui était si familière et si rassurante qu'elle parvenu lentement à le calmer vaguement. Forçant sa voix enrouée, il prononça quelques mots serrés au creux de sa gorge, les laissant se perdre sur l'épaule de sa sœur où il frotta ses yeux trempés sur le doux tissu. « Je ne comprends pas... » La phrase laissée en suspens, il s'écroula à nouveau contre sa sœur qui l'avait pourtant supplié de se calmer. La douleur au fond de son cœur, il ne la comprenait pas plus. L'adolescent se souvint de la première fois que son regard avait croisé le dornien. Il l'avait trouvé si beau – comment était-il heureux lorsque le plus vieux lui donna son attention ! Du haut de ses douze ans, poussé par la candeur naturelle à cet âge, il était tout fier de pouvoir se vanter auprès de sa petite sœur. Il se rappela comment il se sentait si drôle à chaque fois qu'il recevait une de ses lettres ou lorsqu'il en envoyait une, espérant que le mestre ne souffle pas à son père que le jeune Tyrell qu'il était envoyait bien trop de lettres à Dorne. Jusqu'au moment où on lui avait annoncé que sa sœur voulait le voir, si son amant lui avait demandé l'éternité, il lui aurait donnée. Le silence qui recommençait à s'installer peu à peu, percé par quelques sanglots çà et là, commença à le calmer doucement. Loras releva un peu la tête, serrant sa sœur plus fort entre ses bras agrippés.
Il ne sentait que le battement de cœur de sa sœur contre son torse, sa respiration délicate. Les bras aimants de sa sœur le raccrochaient au monde qui l'entourait, l'empêchant de tomber un peu plus bas. Il n'était plus seul dans sa bulle de détresse où il ne se supportait plus. Ses doigts finirent par laisser le tissu en paix, se desserrant. Sa main gauche alla s'enfouir dans les longs cheveux de sa sœur, rendus si pâles par le soleil de Dorne. Ses fins doigts s'y entremêlèrent lentement, appréciant la douceur qui lui avait tant manquée. Pourtant, il n'arrivait plus à se sentir digne de ses bras, de son attention. Par sa stupide faute, Elijah était mort et Margaery aurait pu subir le même sort. Et c'était lui, impulsif et réfléchit, qui souhaitait récupérer le Bief. C'était absurde. Ses pleurs s'étaient calmés, certes, mais il savait de par la boule au fond de sa gorge, qu'ils pourraient revenir n'importe quand, dès que quelque chose le piquerait. « Je m'en veux tellement. Tu peux me détester comme tu le souhaites, je ne pourrai rien dire pour nier ma faute.» Sa voix était lourde, tremblante comme ses bras qui serraient si fort sa sœur d'amour. Cette sœur, il l'aimait tellement qu'il ne voulait pas la voir filer entre ses doigts. Doucement, il se détacha un peu, abandonnant ses cheveux et son dos. Sa main légère frôla la cicatrice sur le visage de la jeune femme. Son regard rougit vibrait d'une nouvelle colère passagère. Il ne savait pas qui avait abîmé le beau visage de la Tyrell, mais s'il le trouvait, il ne ferait pas qu'enlaidir le sien. Aucun mot ne sortit immédiatement, la surprise triste déchirant encore son visage. Tout comme il ne porta pas attention à la petite plaie sur sa main, il n'avait tout à l'heure pas constaté la blessure sur le visage de sa sœur, trop obnubilé par l'impulsive inquiétude.
« Je ne mérite pas de te protéger, petite sœur.» Mots tranchants lui arrachant le cœur, sonnant bien trop tragiques à ses oreilles. Son regard plein de regret et de colère sourde fixa la jeune femme ; il déglutit. Loras savait être le seul capable de protéger sa sœur comme il le fallait, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Il savait que personne d'autre ne le ferait aussi bien que lui. Il avait fait une erreur, certes, qui aurait pu lui coûter la vie, mais il savait qu'il ne recommencerait plus. Lorsque ça concernait Margaery, la Rose Dorée était ouverte à accepter la critique et à travailler encore plus fort. Il n'acceptait jamais la défaite et cette fois n'était pas une exception. Cependant, en prononçant cette autocondamnation, Loras n'avait pas cherché à être rassuré : il s'agissait d'une vérité. Tant qu'il continuerait d'agir stupidement, il ne le mériterait pas. Et s'il n'était pas digne, personne ne l'était, tout simplement. Le Tyrell se recula pour appuyer sa tête sur le mur gris, tirant doucement son adorée contre lui. Tendrement, il la serra entre ses bras toujours tremblants, le regard fixé au plafond. Au fond de la gorge, le goût amer de l'incertitude. Il savait que cette nuit, il n'arriverait pas à dormir.
Le nez reposant contre le cou de la jeune femme, Loras inspira doucement, essayant de se calmer comme il le pouvait. Toujours, les larmes montaient et coulaient plus fort. Il ne pouvait pas s'arrêter de penser : chaque fois qu'il fermait les yeux, sur le tableau noir se dessinait l'homme qu'il aimait ou les conséquences de sa naïveté. La chaleur de la peau de sa sœur lui faisait du bien, son odeur naturelle lui était si familière et si rassurante qu'elle parvenu lentement à le calmer vaguement. Forçant sa voix enrouée, il prononça quelques mots serrés au creux de sa gorge, les laissant se perdre sur l'épaule de sa sœur où il frotta ses yeux trempés sur le doux tissu. « Je ne comprends pas... » La phrase laissée en suspens, il s'écroula à nouveau contre sa sœur qui l'avait pourtant supplié de se calmer. La douleur au fond de son cœur, il ne la comprenait pas plus. L'adolescent se souvint de la première fois que son regard avait croisé le dornien. Il l'avait trouvé si beau – comment était-il heureux lorsque le plus vieux lui donna son attention ! Du haut de ses douze ans, poussé par la candeur naturelle à cet âge, il était tout fier de pouvoir se vanter auprès de sa petite sœur. Il se rappela comment il se sentait si drôle à chaque fois qu'il recevait une de ses lettres ou lorsqu'il en envoyait une, espérant que le mestre ne souffle pas à son père que le jeune Tyrell qu'il était envoyait bien trop de lettres à Dorne. Jusqu'au moment où on lui avait annoncé que sa sœur voulait le voir, si son amant lui avait demandé l'éternité, il lui aurait donnée. Le silence qui recommençait à s'installer peu à peu, percé par quelques sanglots çà et là, commença à le calmer doucement. Loras releva un peu la tête, serrant sa sœur plus fort entre ses bras agrippés.
Il ne sentait que le battement de cœur de sa sœur contre son torse, sa respiration délicate. Les bras aimants de sa sœur le raccrochaient au monde qui l'entourait, l'empêchant de tomber un peu plus bas. Il n'était plus seul dans sa bulle de détresse où il ne se supportait plus. Ses doigts finirent par laisser le tissu en paix, se desserrant. Sa main gauche alla s'enfouir dans les longs cheveux de sa sœur, rendus si pâles par le soleil de Dorne. Ses fins doigts s'y entremêlèrent lentement, appréciant la douceur qui lui avait tant manquée. Pourtant, il n'arrivait plus à se sentir digne de ses bras, de son attention. Par sa stupide faute, Elijah était mort et Margaery aurait pu subir le même sort. Et c'était lui, impulsif et réfléchit, qui souhaitait récupérer le Bief. C'était absurde. Ses pleurs s'étaient calmés, certes, mais il savait de par la boule au fond de sa gorge, qu'ils pourraient revenir n'importe quand, dès que quelque chose le piquerait. « Je m'en veux tellement. Tu peux me détester comme tu le souhaites, je ne pourrai rien dire pour nier ma faute.» Sa voix était lourde, tremblante comme ses bras qui serraient si fort sa sœur d'amour. Cette sœur, il l'aimait tellement qu'il ne voulait pas la voir filer entre ses doigts. Doucement, il se détacha un peu, abandonnant ses cheveux et son dos. Sa main légère frôla la cicatrice sur le visage de la jeune femme. Son regard rougit vibrait d'une nouvelle colère passagère. Il ne savait pas qui avait abîmé le beau visage de la Tyrell, mais s'il le trouvait, il ne ferait pas qu'enlaidir le sien. Aucun mot ne sortit immédiatement, la surprise triste déchirant encore son visage. Tout comme il ne porta pas attention à la petite plaie sur sa main, il n'avait tout à l'heure pas constaté la blessure sur le visage de sa sœur, trop obnubilé par l'impulsive inquiétude.
« Je ne mérite pas de te protéger, petite sœur.» Mots tranchants lui arrachant le cœur, sonnant bien trop tragiques à ses oreilles. Son regard plein de regret et de colère sourde fixa la jeune femme ; il déglutit. Loras savait être le seul capable de protéger sa sœur comme il le fallait, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Il savait que personne d'autre ne le ferait aussi bien que lui. Il avait fait une erreur, certes, qui aurait pu lui coûter la vie, mais il savait qu'il ne recommencerait plus. Lorsque ça concernait Margaery, la Rose Dorée était ouverte à accepter la critique et à travailler encore plus fort. Il n'acceptait jamais la défaite et cette fois n'était pas une exception. Cependant, en prononçant cette autocondamnation, Loras n'avait pas cherché à être rassuré : il s'agissait d'une vérité. Tant qu'il continuerait d'agir stupidement, il ne le mériterait pas. Et s'il n'était pas digne, personne ne l'était, tout simplement. Le Tyrell se recula pour appuyer sa tête sur le mur gris, tirant doucement son adorée contre lui. Tendrement, il la serra entre ses bras toujours tremblants, le regard fixé au plafond. Au fond de la gorge, le goût amer de l'incertitude. Il savait que cette nuit, il n'arriverait pas à dormir.
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An 300, Lune 6, Semaine 4
Le silence. Seulement interrompu par les sanglots de Loras. Margaery sentait le coeur brisé de son frère, elle sentait la douleur qui le transperçait de part et d'autre. Elle ne connaissait que trop bien les larmes qui coulaient aujourd'hui sur ce visage qu'elle aimait tant. Des larmes qui avaient coulé sur le sien voulait si peu de temps. Elle avait l'impression qu'une éternité s'était écoulée. Le monde avait tant changé. Elle était devenue une autre, pleine d'une colère qu'elle ne parvenait à comprendre. Une colère dirigée contre le monde et surtout contre ce dornien qu'elle ne pouvait haïr devant son frère. Margaery se souvenait si bien de le voir écrire, de lire dans ses yeux quelque chose qu'elle ne comprenait pas à l'époque et qu'elle avait découvert entre de mauvaises mains. Combien de fois était-elle venu dans la chambre de Loras, cette chambre qui était devenue la sienne à force, toujours dans les pattes du Tyrell, penchée au dessus de lui à lire les mots emplis d'amour. Elle en aurait pleurer de le voir de la sorte mais elle ne pouvait pas. pas encore, pas plus. Non, les larmes avaient suffisamment coulée sur les joues de la jeune rose.
Les paroles de Loras s'enfoncèrent un peu plus dans la cicatrice de son coeur. Elle lui en voulait, toujours. C'était lui qui avait ramené le dornien à leurs côtés, à cause de lui qu'Elijah était mort. Et pourtant... Comment en vouloir à ce frère qu'elle aimait plus qu'elle n'aimerait jamais quiconque ? Il pensait surement bien faire. Margaery tentait de s'en persuader, pour ne pas le haïr. Elle ne pouvait oublier, c'était certain. Mais elle ne pouvait garder dans ses souvenirs cette mort comme l'oeuvre de Loras. Après tout, lui n'avait jamais fait le moindre mal à Elijah. Elle avait conscience de la méfiance qu'on tentait de lui cacher. Et pourtant, elle y avait cru durant quelques lunes. Une vie qui était loin du faste des couronnes mais qui lui convenait maintenant qu'elle avait perdu l'homme qu'elle aimait. Ils payeraient, tous, sans exception. Daemon, Rhaenys. Tous.
La main de Loras contre sa joue était douce et pourtant, Margaery baissa les yeux. La cicatrice qui décorait sa peau la faisait hair son reflet dans les miroirs. Elle était belle, c'était certain. Toujours, comme autrefois. Mais elle voyait cette marque qui ne partirait qu'avec du temps, du moins elle l’espérait. Elle priait si fort ce nouveau dieu qui lui l'écouterait. Elle devait retrouver ceux qui avait été fidèles à Viserys. Car elle ne voyait que le Bief. Elle voulait plus, elle voulait cette couronne qui avait décoré sa tête durant une lune. Le pouvoir fourmillait, lui brulait les doigts. Elle voulait le retrouver, pour toujours. Faire descendre de son trône cette usurpatrice, la faire marcher sous les insultes d'un peuple qui la haïrait. La voir souffrir alors qu'elle tuerait devant ses yeux l'enfant héritier. Rhaenys était un monstre, une Targaryen qui ne méritait pas la couronne trop lourde pour ses frêles épaules. Daenerys était morte. La dragonne suivrait le même chemin, qu'importait le temps que cela prendrait.
Le visage de Margaery était de marbre alors qu'elle serait un peu plus son frère dans ses bras et qu'elle évitait son regard. Elle aurait dû pleurer contre lui d'un amour disparu pour l'éternité. Daemon était en vie, du moins pour l'heure. Car viendrait un jour où l’assassine d'Elijah découvrirait la vérité. Elle tuerait, Margaery priait pour cela. Que cette petite garce soit plus intelligente qu'elle le montrait. La rose se laissa aller contre son frère mais ses derniers mots la tirèrent des plans qui se dessinaient dans son esprit. Durant quelques secondes, elle les laissa s’imprégner dans son coeur puis elle s'éloigna brutalement de Loras, la colère revenue dans ses yeux. Il n'y avait plus aucune froideur en elle, juste un feu dévorant qui menaçait d'embrasser le monde. La rose se redressa et son regard se posa sur son frère. Elle tremblait de la rage qui bruissait rapidement dans son âme, au rythme de ses battements de coeur saccadé. Comment pouvait-il dire ça ? !
Ferme là si c'est pour dire de telles aberrations !
Margaery avait juré, pour la première fois devant son jumeau. Elle tremblait de rage, ses poings serrés à s'en faire saigner la chair tendre que ses ongles agressaient. Ses yeux s'emplissaient petit à petit de larme alors que le regard qu'elle posait sur Loras hurlait de vie.
Comment peux-tu dire ça ! Reprends toi par les sept ! Tu es le seul à même de me protéger. Loras, tu es le meilleur chevalier de Westeros ! Comment tu peux te montrer aussi faible ?! Endurcie toi, nous ne sommes plus de mignon et adorables enfants courant les villes et charmant notre entourage. Nous devons être fort tu m'entends !
La rose tremblait, toujours plus. Elle fini par détourner les yeux de son frère, incapable de supporter sa vue et ses larmes. Ils devaient se battre, ne jamais se montrer faibles. Ils étaient des Tyrell et ils reprendraient ce qui leur revenait de droit. Le regard de Margaery se glissa sur l'horizon, sur l'eau qui venait caresser cet île où ils devaient se tapir comme des malpropres. Ils étaient bien plus que des fugitifs. Le Bief était à eux. A eux seul et non à ces usurpateurs de Hightower. Elle se battrait, jusqu'à la mort. Qu'importait son fils, qu'importait sa famille. Il ne serait pas dit que Margaery Tyrell avait baissé les bras. Ils lui avaient prit Viserys puis Elijah. Ils lui avaient tout prit, jusqu'à la couronne qui n'avait sa place que sur la tête d'un Tyrell. Ils en payeraient le prix. Elle ne pardonnerait pas. Jamais.
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The Big Bad Return
Loras & Margaery | 04/06/300
Les poings serrés de sa sœur, ses yeux mouillés et sa voix sévère, Loras ne les comprenait pas. Ce n'était pas ce qui devait être : sa petite sœur était supposée lui reprocher ce qu'il avait causé, ne pas être aberrée de la façon dont il se jugeait. Car s'il se jugeait, il n'en restait pas moins fâché contre lui-même, coupable. Il ne cherchait pas la pitié ni le besoin de se faire remettre dans le droit chemin. Il ne niait rien. Lorsque ces mots étaient sortis de la bouche de sa sœur, ses yeux vifs s'étaient ouverts d'un coup, détaillant le plafond comme s'il y trouverait une réponse à une question qu'il n'avait même pas encore formulée. Déglutissant, l'incompréhension vibrait au creux de ses prunelles, aux coins de ses lèvres qui essayaient de se fendre en deux pour laisser fuir quelques mots balbutiants. La Rose Dorée cherchait à comprendre pourquoi – comment – sa sœur arrivait à trouver aberrant quelque chose qu'il jugeait juste et normal. On l'avait formé pour se battre et pour protéger ; il ne s'était pas battu et il n'avait pas protégé : il s'était laissé emporter par ses émotions, par son amour trop fort pour son cœur si instable. Le jeune homme laissa son regard se reposer à nouveau sur sa sœur, les larmes remontant brouiller son regard. Il n'aimait pas voir sa sœur dans cet état. Dans sa tête, l'absurdité de ses propres mots n'existait pas. Si Elijah était mort, c'était de sa faute. Si le si beau visage de sa sœur avait été blessé, c'était de sa faute. Si elle y avait laissé sa vie, c'aurait été de sa faute. Cette simple perspective d'être coupable l'avalait, l'engouffrait dans un voile sombre et désagréable. La respiration lourde et saccadée, le Tyrell baissa les yeux et avalait les mots de sa sœur sans tenter de l'interrompre. Margaery était ce qui constituait en grande partie de son monde. S'il arrivait quelque chose à cette soeur, son monde s'écroulerait et fortes étaient les chances qu'il ne puisse jamais le remettre sur pieds. Vaguement, Loras hocha la tête aux mots suivants. Margaery n'avait pas tord. Il ne pouvait pas se laisser abattre. Il n'avait pas le droit de prétendre être aussi faible. N'importe qui lui aurait dit ces mots, il aurait probablement boudé, passif-agressif comme il était parfois, mais venant de sa sœur, ils sonnaient à ses oreilles comme une vérité absolue, une prophétie qu'il n'avait pas le choix de suivre. Il ne pouvait pas décevoir Margaery ; il ne s'en donnait pas le droit.
Ses mains tremblaient, mais ça ne l'empêcha pas de les poser doucement sur les joues de sa sœur, levant doucement sa tête pour qu'elle le regarde. Ses yeux troublés se fixèrent dans les siens, un vague restant de honte au fond des iris. Il laissa être le silence pendant un instant, profitant des prunelles de sa sœur. Son regard vibrant voulait lui faire comprendre que tout irait mieux, qu'elle devait lui faire confiance – lui-même aurait besoin de temps pour se faire à nouveau confiance, mais ce n'était qu'un futile détail pour l'instant. « Je reprendrai ce qui est nôtre, Margaery. » Sa voix portait en elle une sévérité à laquelle lui-même n'était pas habitué. Ses sourcils froncés et son regard qui se durcit un peu plus sous ses mots prononcés parlaient pour eux-mêmes, démontrant une assurance nouvelle. Il croyait en ce qu'il disait, ne jugeant même pas une seconde que ça puisse être exagéré ou utopique. « Un de nous montera sur le trône de Bief. Que ce soit Willos, toi ou moi, je m'en fiche, cela n'a pas d'importance tant que ce soit un Tyrell. Seule notre famille est digne du Bief. » Chaque fois que Loras avait quelque chose en tête, une idée fixe et immuable – ambitieuse, essentiellement – , il frôlait l'obsession. Il avait besoin de sa sœur, même de son frère Willos, pour apprendre à ouvrir ses horizons et à envisager plusieurs possibilités. De ses pouces, il caressa tendrement les joues de la Tyrell Il voulait tellement qu'elle puisse croire en lui, qu'elle puise l'encourager. Loras avait besoin de Margaery plus que tout au monde, ils se complétaient, elle le savait sûrement. « Je te promets que lorsque le Bief reviendra entre nos mains, nous montrerons à cette fausse Reine que ses petits caprices de princesse ne t'achèveront pas. » La voix plus lente, le ton plus doux, que lorsqu'il avait craché ses derniers mots, secoué par l'aberration de sa sœur. Il ne manqua cependant pas d'appuyer chacun de ses mots. Ses mains glissèrent dans les cheveux de sa sœur, l'attirant à nouveau contre lui.
« J'en rêve la nuit, Margaery. De la tristesse de notre mère. D'achever Rhaenys de mes propres mains. » La main droite crispée dans les cheveux de sa sœur, son bras gauche la serra si fort contre lui. Il voulait que sa princesse sente son cœur battant de colère. Tout ce qu'elle lui avait appris lorsqu'il était entré ici ( qu'on l'avait trahi, que sa propre sœur pourrait un jour l'haïr ) avait fait monter à la surface toute la colère qui dormait en lui, cette envie de voir le monde entier payer pour ce qu'on leur avait fait. Malgré tout ce qui brûlait en lui, Loras n'assumait pas cette envie de tuer, ce besoin vital de voir la Reine périr lentement et douloureusement. Il n'avait jamais haïs aussi fort de toute sa vie et jamais il n'aurait cru pouvoir vouloir du mal à une femme. « Elle nous a pris notre père et notre frère, nos terres et le bonheur de notre mère ; comme s'il s'agissait de son droit le plus sacré. » Marmonna-t-il, les lèvres collées contre la tempe de sa sœur. Son nez se perdait dans ses cheveux, respirant l'odeur naturelle qui lui avait tant manquée. Sa voix n'était pas forte et sa gorge était si serrée. La Rose ne voulait pas fermer les yeux, de peur de voir devant eux le visage de Garlan ou celui de son père, entendre les sanglots de sa mère comme s'ils étaient pleurés juste à côté de lui. Loras voulait sa tête vide de tout. Vide de haine, de tristesse, d'inquiétude. Pourtant, il s'obstinait à ne pas s'en débarrasser, à conserver ces maux comme une motivation pour toujours pousser plus loin, pour ne pas laisser tomber ni sa sœur ni sa propre personne. « Je ne la laisserai pas gagner. » Laissa-t-il s'échapper en un murmure coincé entre ses dents.
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An 300, Lune 6, Semaine 4
Margaery soutient le regard de son frère sans se perdre dans les iris qu'elle ne connait que trop bien. La tête haute, elle le fixe, elle l'écoute, sentant dans son coeur et dans son âme une chaleur nouvelle. Loras est là, à ses côtés. Et jamais elle ne le laissera croire qu'ils ont tout perdu, qu'il a failli à son devoir. Au contraire, ils ont un et un seul avantage. Tous les croit morts. Ils ne sont que des fantômes venus hanter cette garce de reine qui n'en est pas une. Rhaenys n'a aucun droit sur la couronne bien trop lourde pour ses faibles épaules. Margaery l'a voit, cette femme puissante une arme en main mais devenue bien faible lorsque des paroles s'échappent de ses lèvres. Combien de fois aurait-elle voulu la faire taire de mots emplis de fiel, pour mieux lui prouver qu'elle n'était rien d'autre que la femme d'un homme sans avenir. Rowen n'était rien et elle n'aurait jamais du l'aimer. Il était la faiblesse quand Viserys avait cette force que personne ne pouvait détruire. Mais aujourd'hui, les deux femmes se retrouvaient dépossédées d'un époux et Margaery brulait d'une haine qui faisait flamboyer ses prunelles.
Ce qu'elle lit dans les yeux qui lui font face fait naitre un sourire sur les lèvres de la Rose. Ses mots, combien de fois se les était-elle soufflés en boucle ? Une fois de plus, Loras pensait comme elle, avec la même ferveur et la même fureur. Les Tyrell étaient et seront pour toujours maitre du Bief, qu'importe qu'une pseudo reine choissise le contraire. Rhaenys n'avait aucun droit sur cette région. Elle n'était qu'une bâtarde à leur yeux, la fille d'une dornienne trop faible pour supporter le moindre hivers. Cette princesse élevée dans le coton méritait la corde ou les flammes de Viserion. Les lèvres de Margaery s'étirèrent sur un sourire cruel, né des images qui naissaient derrière ses prunelles. Elle la voyait hurler de douleur cette catin. Et elle se repaissait de cette douleur.
La Rose se laissa glisser contre son frère, le coeur battant à tout rompre, empli de tout ce qu'elle ressentait et de la haine qui avait fait son chemin jusqu'à son palpitant qui hurlait toute sa colère. Les Tyrell hurlaient leur rage dans le silence et lorsque les sons de leur haine parviendraient jusqu'à la reine, il sera trop tard pour elle. Sa tête reposerait sur une pique et jamais Margaery ne lui offrirait le repos d'une cérémonie la remettant entre les mains de la Mère. Non, cette garce ne méritait pas ça. Elle l'avait laissé en vie pour l'enfant qui grandissait au plus profond d'elle et aujourd'hui, elle allait regretter.
Elle ne peut gagner. murmura la Rose contre l'oreille de son frère, les yeux secs d'avoir trop pleuré. Ses bras serrèrent le dos de Loras, le rapprochant encore d'elle. Sa chaleur la rassurait, son odeur la faisait se sentir chez elle. Mais elle ne serait jamais chez elle. Hautjardin lui avait été interdit alors qu'il était son droit le plus sacré. Comment cette garce osait séparer une famille, détruire des hommes pour son propre plaisir...
Un jour ou l'autre, elle commettra une erreur qui lui sera fatale. Les ennemis d'autrefois redeviendront des amis et nous retrouverons notre place. Margaery desserra son étreinte pour mieux croiser le regard de son frère, dans lequel brillait la même flamme. Une erreur, une seule. Il nous faut être patient. Nous avons notre mort comme avantage. Le rire qui s'échappa de la gorge de la Rose ne fit pas même briller ses yeux tant il était faux. Et elle payera au centuple tout ce qu'elle nous a fait !
La joie cruelle qui brillait dans les yeux de Margaery aurait pu effrayer tant de monde. Elle ressemblait à cette flamme qui hurlait autrefois dans les prunelles de Viserys, alors qu'il voyait le feu se refléter en elle. Elle était sa veuve, sa digne veuve. Elle le vengerait, comme elle vengerait tout ceux qu'avait fait tuer Rhaenys. Sa famille, ses proches. Il y avait eu des victimes dans la guerre, comme dans toutes. Et toutes ses victimes deviendront des martyrs pour la cause de Tyrell.
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The Big Bad Return
Loras & Margaery | 04/06/300
La lueur qui vibrait dans les yeux de sa sœur lui était presque inconnue. La joie violente qu'ils portaient lui sembla nouvelle ; fruit de ce qu'on les avait forcé à subir. Ces prunelles, Loras les avait tant fixées silencieusement, y lisant l'amour et la tendresse qu'ils éprouvaient mutuellement, mais cette violence criante et ce désir de vengeance ne lui étaient pas communs. Ce regard seul suffisait à lui faire comprendre à quel point sa Margaery avait changée, à quel point il avait changé. Comment ils n'étaient plus des enfants-fleurs que l'on arrosait de compliments et qu'on chouchoutait à coups de beaux tissus et de dorures, attendant avec insouciance que le temps passe. Même s'il ne le remarquait pas, ses iris parlaient de la même façons que celles de sa chère petite sœur, illuminées par la même envie cruelle. Maintenant, ils comprenaient ce qu'était l'injustice ; une histoire autre que toutes ces futilités d'enfants à qui on avait tout donné. La fausseté du rire de sa sœur le rendit triste, soudainement. Les sourcils froncés, il se demandait si ses propres rires et sourires portaient le même aspect faux, la même lourdeur. Être si loin de chez eux les avait-il rendus si ternes, si incapables de comprendre encore ce qu'était la joie pure ? Ses mains se perdirent sur les joues de sa sœur ( il oublia cependant que sa main gauche saignait toujours un peu ). Se redressant, il posa ses lèvres sur son front comme une petite bénédiction. À travers tous ces malheurs, sa sœur restait sa petite lueur d'espoir. Tant qu'elle serait là, il pouvait se permettre de rêver encore. « Et cela ne sera pas la première erreur qu'elle commettra. » Souffla-t-il, l'air songeur. Ses yeux se reposèrent à nouveau au creux de ceux de sa sœur, brillant cette fois de leur habituel air narquois et fier. « Sais-tu la pire erreur qu'elle a pu faire ? » L'adolescent prit doucement les bras de sa sœur entre ses mains pour les détacher de lui et serrer les douces mains de cette dernière entre ses longs et fins doigts. « Elle nous a laissés en vie. Penserait-elle réellement, si elle nous savait vivants, que nous resterons silencieux, acceptant ce qu'elle nous a fait ? Si elle croit comme tout le monde que nous sommes morts, elle n'est certainement pas préparée à nous voir revenir. Tu sais, je rêve de voir un jour la surprise déchirer son visage. » La surprise, la peur, la haine... Pourvu que cette Reine de pacotille souffre, ça lui importait peu. Un petit sourire regagna son visage. Bien que l'envie de sourire n'était pas au rendez-vous, celle de motiver et de rassurer Margaery y était. Au fond de lui, il était heureux que la Reine n'ait pas tué sa sœur, mais il devait admettre qu'il s'agissait d'un faux pas de la part de cette dernière.
« Gunthor Hightower a laissé sortir notre grand-mère. Bien que j'en sois très heureux, ne trouve tu pas qu'il s'agit là d'un faux pas de sa part ? » Le jeune homme caressa de ses pouces le dessus des mains de sa sœur ; tendresse qui ne l'avait pas abandonné. Un petit rictus s'enfuit des lèvres rosées de la Rose Dorée. Il espérait sincèrement que les Hightower ne croyaient pas qu'Olenna allait rester silencieuse. Si tel était le cas, le Bief était tombé entre de bien maladroites mains. Peu importait, ils jouaient désormais dans la cours des grands, mais contre des adversaires qui lui semblaient posséder des capacités d'analyse particulièrement faibles Ses mains remontèrent doucement sur les avants bras de la jeune femme, aimant doucement du bout de ses doigts la peau de sa sœur. Pendant un instant, il l'observa en silence. Même s'il sentait toujours sa gorge serrée, même si sa voix portait encore les traces d'une tristesse trop lourde pour ses épaules ( qu'il laisserait couler à nouveau une fois qu'il serait à nouveau seul ) , la présence de cette presque-jumelle suffisait à le réconforter, à lui redonner le droit de sourire même si ce n'était pas de joie. Regarder Margaery, c'était comprendre qu'il n'était pas seul. C'était comprendre que malgré ses grandes tristesses, il avait le droit d'essayer de les mettre de côté et de sourire pour elle. Ses doigts, passant le long de ses bras, trouvèrent refuge sur les épaules de la jeune femme. Tendrement, il les pressa un peu avant de redescendre sur ses bras. « Ce n'est pas pour tout de suite, mais je partirai bientôt. Je compte aller voir quelques de nos anciens amis. Cela ne sera facile ni prudent, mais je n'ai pas le choix. Paxter hésite encore beaucoup à me laisser partir, mais si tout va bien, j'aurai réussi à le convaincre avant la moitié de la prochaine lune. J'ai encore mes preuves à faire pour qu'il m'accorde toute sa confiance, mais je pense que cela portera fruit. Si je peux partir, cela ne se fera probablement pas avant deux lunes. J'ai quelques corbeaux à envoyer, avant. » Sa voix était fière et sûre. Si Loras avait encore des preuves à se faire à lui-même quant à la protection de sa sœur, il ne doutait pas qu'il possédait certaines aptitudes qui lui permettraient peut-être d'atteindre ses buts. Il était très rare que le Tyrell considère l'échec comme une issue possible ; il détestait y penser.
Ses doigts retrouvèrent ceux de sa princesse. Il les serra en silence en se relevant, entraînant sa sœur avec lui. Le garçon, même s'il était encore secoué, ne voyait pas l'intérêt de rester apitoyé sur son sort dans le coin d'une pièce. Son regard se posa sur le miroir en morceaux, saisissant furtivement son reflet. Comme toujours, Loras regrettait ce qu'il faisait impulsivement sur le coup de la colère. Il réagissait trop souvent en suivant son cœur plutôt que sa tête. Ce miroir qui n'était plus l'ombre de ce qu'il était se trouvait dans le même état que son cœur trop fragile ; éclaté et difficilement réparable. Si les mains de sa soeur au creux des siennes réussissaient à le tenir temporairement au calme, il ne savait pas ce qu'il en serait lorsqu'elle serait loin de son champ de vision, loin de ses mains. « Je t'aime si fort, Margaery. » Marmonna-t-il, son regard abandonnant le miroir qui, même s'il ne l'aurait pas voulu, aurait pu blesser sa sœur encore plus qu'elle ne l'était déjà, regagnant le visage de Margaery.
electric bird.
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An 300, Lune 6, Semaine 4
Les roses repoussent comme des mauvaises herbes, comme si le feu que le dragon avait craché sur eux n'étaient qu'un souvenir Les roses étaient aujourd'hui plus fortes, plus dangereuses. Comme elles ne l'avaient jamais été. prêtes au combat, elles affutaient leurs armes et Margaery faisait glisser sur sa dague l'horreur qu'elle avait vécue. Rhaenys payerait. Du sang de sa fille, du sang de son propre corps. Mais la mort ne serait pas une souffrance assez forte. La reine factice devait supplier qu'on la tue, hurler de douleur et de rage, prouver au monde que la dragonne n'était qu'une petite fille montée sur au trône auquel elle n'avait pas le droit. Le véritable héritier de la couronne était Aeryn, fils d'un roi. Les autres n'étaient que des imposteurs.
Margaery fixa son frère qui se relevait sans le moindre sourire. La fleur reprenait forme et dans les yeux de Loras, elle voyait tout ce qu'on pouvait lire dans les siens. Le temps des larmes était achevé. Aujourd'hui venait le temps des combats qu'ils gagneraient. Il était certain qu'il existait encore bien des pro Tyrell dans le Bief. Le véritable suzerain avaient toujours été bon avec les leurs. La noblesse n'avait jamais souffert du règne des roses et aujourd'hui, il était temps pour elles de réclamer leur placé légitime. Rhaenys avait commit bien des erreurs mais de toute, c'était laisser en vie Margaery qui avait été la plus stupide. Aujourd'hui la rose avait à ses côtés un héritier du trône que ces idiotes de reines avaient détruit et un dragon que chevaucherait Aeryn le rendant plus légitime que personne. Viserion avait plié l'échine devant un nouveau né pour le plus grand bonheur de Margaery.
Elle écouta son frère, un sourire cruel sur les lèvres avant de se relever à son tour. Une fois de plus elle pensait comme celui qui aurait du être un jumeau. Elle lui pardonnerait pour la trahison qui n'était pas la sienne. Elle devrait mettre sa haine de bien des hommes de côté s'ils voulaient retrouver leurs places. Margaery était prête à tout. Rhaenys avait commit une erreur que personne d'autre que la rose ne verrait. Elle avait acculée la jeune fille, elle lui avait tout prit. Et un fauve en cage est prêt à tout pour sortir de cette cage dorée dans laquelle on l'enfermait. Elle ne resterait inactive. A partir d'aujourd'hui, il était hors de question que Loras agisse seul. La reine déchue le ferait à son tour.
Elle ne s'éloigna de son frère, plongée dans ses paroles. Il avait raison, une fois de plus. Et il était drôle de voir qu'ils pensaient exactement de la même manière. " Olenna cherchera à se venger. Les Higthower l'ont ont prit son fils et ses petits enfants. Elle a cru que nous étions morts. La rage doit grandir dans son coeur et nous aurons besoin de ses conseils. Très vite. " Le contact des mains de Loras rassura quelques secondes la Tyrell et elle eut envie de se plonger dans ses bras. Mais plus que tout, Margaery avait envie d'agir, de ne pas laisser le temps à Rhaenys de retomber sur ses pattes. La reine avait été chassée du Bief et les Tyrell en profiteraient pour reprendre ce qui leur revenait de droit.
Margaery écouta son frère, attentive. Il partirait... et elle aussi. Elle sourit à son frère alors qu'il lui glissait son amour et ne répondit pourtant pas. Elle l'aimait encore, oui, elle ne pouvait le nier. Mais elle devait s'éloigner de lui, pour quelques temps. pour réellement pardonner à ce frère qui avait contribué à la mort de l'homme qui ne pouvait disparaitre de son coeur. Elle aimait encore le souvenir de son roi, elle aimait encore le souvenir d'Elijah mêlé à celui de Viserys. Son coeur saignait d'une plaie qu'elle en parviendrait jamais à refermer.
Ne trouves-tu pas que j'ai changé Loras ? Bien plus blonde, ressemblant presque à notre chère cousine Elinor. On raconte qu'elle aurait abandonné les siens pour fuir en compagnie d'un paysan. Quel déshonneur pour notre famille. Elle devrait revenir aux côtés d'Olenna. Un sourire s'agrandit sur les lèvres de Margaery. Loras comprendrait sans aucun doute les mots cachés dans les paroles de la rose. Elle s'était faite passer pour leur cousine pendant si longtemps qu'elle maitrisait le jeu parfaitement. Il faut que je vois certaine personne de ma connaissance. J'aimerais retrouver notre grande mère avant toute chose mais je doute que ce soit si simple. On me reconnaitra à Hautjardin et je finirais dans une geole avant même que je n'ai pu clamer mon innocence. Willos nous a trahit et il m'enverra rencontrer la reine. Je ne suis pas encore prête à mourir.
Margaery s'éloigna de son frère, perdue dans des pensées qu'elle dévoilait à haute voix. Elle ne pouvait rester inactive. Cela la tuerait plus encore qu'une arme. Je laisserais Aeryn avec des servantes pour quelques jours. Sous la protection de Viserion il ne risque rien. Où était d'ailleurs ce satané dragon ? Margaery ne releva la question, avant de continuer son monologue. Se tournant vers son frère, elle ajouta, le regard dur : N'accorde plus ta confiance. A personne d'autre que moi. Nous avons eu de la chance une fois mais il ne faut tenter les sept. Ils ne seront certainement pas aussi cléments la prochaine fois. Elle soupira, légèrement, avant d'ajouter : Fait attention à toi Loras. Je ne supporterais pas de te perdre. pas maintenant. La rose n'avait plus rien, plus personne d'autre que son frère et quelques allier qui les avaient autrefois trahit et qu'elle devait retrouver pour s'assurer d'une allégeance qu'elle espérait de tout son coeur. Qu'importe ce qu'elle devait offrir en échange.
[03]
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The Big Bad Return
Loras & Margaery | 04/06/300
Les sourcils haussés et la bouche entrouverte, Loras ne put cacher la surprise qui l'anima lorsque sa sœur mentionna sa grand-mère. Voilà quelque chose qu'il avait oublié de lui dire. Lui-même ne le savait pas depuis longtemps, mais pourtant il ne corrigea pas sa petite soeur. Olenna était une des seules à les savoir en vie. Une des seules à en parler ouvertement avec leur oncle. Même leur mère, celle qui les avait portés et chéris tant de temps, ne le savait pas, se noyant probablement dans une tristesse sans mots assez forts pour la décrire; celle d'avoir perdu trois de ses enfants et un mari. Sa sœur méritait de le savoir, mais il ramènerait peut-être ce fait sur la table plus tard, lorsqu'ils pourront parler en paix, sans être rongés par le feu d'une colère impulsive et commune. Dans le pire des cas, elle finirait bien par le savoir en temps et lieux. Pourtant, soudainement, en l'écoutant parler il eut peur que cette réalité pousse sa sœur à agir sur un coup de tête. Un sourire s'installant à nouveau sur ses lèvres roses, il détailla Margaery. Elle ne portait plus grand-chose de la fleur frêle qu'il protégeait autre fois. Si elle semblait un peu plus forte, elle paraissait aussi plus mince. Là-bas, les vivres n'étaient pas ce qu'ils avaient à volonté. Il se demandait même parfois comment elle avait pu mener un enfant à terme – pourtant, il ne savait pas grand-chose au sujet de la maternité. Lorsque son regard vif longea la silhouette de sa sœur, sa gorge se noua sous les regrets d'avoir vécu une vie plus remplie qu'elle, là-bas ; se refusant de rester inerte sur une ferme en compagnie de chèvres et de pauvres fermiers. « Tu as changée, ma sœur. Ta beauté est plus dure, la mienne aussi, mais elle n'a rien perdu. Peu avant que l'on quitte Dorne, quelqu'un m'a dit que j'étais si beau que je semblais être le fils d'une des plus jolies catins. C'était étrange, mais tout de même. Nous nous ressemblons beaucoup, alors cela tient aussi pour toi. » En une douce caresse, sa main frôla la joue de sa sœur. Loras porta derrière l'oreille de la jeune femme une mèche de cheveux qui envahissait son visage si semblable au sien. « Si tu veux que tes cheveux restent si blonds, ne demeure pas à l'intérieur trop longtemps. Sors, visite l'île. Vit. Personne ne te fera de mal, ici. »
Glissant sur le cou puis sur l'épaule de sa sœur, sa main finit par s'éloigner de cette dernière. Le jeune homme tourna les talons. Insouciant, il marcha sur les éclats de miroir comme on écrasait amèrement des bribes de souvenirs douloureux. L'adolescent s'assied sur le lit, laissant ses doigts triturer la couverture. Son silence était lourd et son regard semblait porter en lui toute la désolation du monde. Il ne pouvait pas promettre à sa sœur qu'elle ne le perdrait pas, ça serait lui mentir. Il savait qu'en jouant à ce jeu, il pendait sa vie au-dessus du vide. Il faisait ça pour elle, pour leur famille. Aux yeux de Loras, sa propre vie comptait moins que celle de sa sœur, que celle du reste de sa famille. Il poussa un soupir, non pas lourd, mais désolé. « Je n'accorderai ma confiance qu'à toi. Qu'à moi-même. Cependant, je n'ai pas le choix de croire en ceux qui m'aideront. Pas nécessairement leur accorder ma confiance, non, cela me sera désormais trop difficile, mais simplement croire en eux et ne pas douter constamment de leurs intentions. Crois-moi, quelqu'un qui doute de tout n'attire pas la sympathie. » Du moins, Loras ne parlait pas objectivement. Il savait très bien que lui-même ne pourrait jamais collaborer avec quelqu'un qui ne lui faisait pas confiance, qui ne croyait pas en ses capacités. C'était le propre des hommes : tirer son énergie du regard et de l'avis des autres. Le jeune homme se recula un peu sur le lit pour mieux s'asseoir en tailleur. Il appuya ses coudes sur ses cuisses, joignit ses mains et entremêla ses doigts. Son regard abandonna le sol, se fixant désormais sur celle qui aurait pu être sa jumelle. « Willos ne sera pas ton plus grand obstacle à Hautjardin. » Souffla-t-il, ses dents mordillant presque immédiatement sa lèvre inférieure. Le garçon dénoua ses doigts et frotta de la paume de ses mains son visage. Ça pouvait sembler futile, mais pour lui il s'agissait de quelque chose de très grave. D'une pourriture en plein cœur du Bief. Un nouveau soupir se fit entendre, s'éteignant alors qu'il pinça ses lèvres l'une contre l'autre. Sa voix désormais sèche brisa l'air. « Willos est fiancé à une Staunton. Une ancienne dame de compagnie de la Targaryen. S'il y a bien quelqu'un qui te nuira, là-bas, c'est elle. J'en veux encore énormément à Willos, mais je ne crois pas – je ne veux pas croire – qu'il puisse t'envoyer à genoux devant la reine. Par contre, je suis persuadé que si la Staunton te remarque, elle contactera son amie. C'est une mauvaise herbe au milieu des fleurs; il faudra l'empêcher d'y planter ses racines trop profondément. » Pour ce simple fait, il se sentait réticent à laisser sa sœur partir là-bas. Même si elle ne rencontrait pas l'intruse en personne, si celle-ci entendait des rumeurs du passage de Margaery, rien ne l'empêchait d'informer la reine de ces dires. Ses prunelles tremblantes d'inquiétude cherchaient celles de sa sœur.
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An 300, Lune 6, Semaine 4
Le sourire sur les lèvres de la rose ne se propageait pas jusqu'à ses yeux. Il était empli d'une joie glaciale, d'une violence non feinte. Loras ne pouvait imaginer la véracité de ses propos. Ils étaient fils de la plus belle des catins, fils d'un rose fanée que n'attendait que le retour du soleil pour briller de nouveau avec plus de force qu'autrefois. Ils étaient fils d'un serpent qui s'engouffrait dans les jardins pour mordre avec plus de puissance que personne d'autre les mollets de leurs ennemis. Mais Margaery avait eu suffisamment de temps pour ressasser sa vengeance lorsqu'elle était encore à Dorne. Aujourd'hui, elle voulait de l'action. Elle n'était pas une enfant qui attendait sagement qu'on vienne la sauver. Et si elle était aujourd'hui mère, cela ne changeait rien. Leur oncle avait suffisamment de servante pour prendre soin d'Aeryn. L'enfant n'était pas si difficile que cela, encore moins maintenant qu'il avait trouvé des draps de satin et le sein d'une nourrice. Cet enfant était le fils de Viserys Targaryen. Il porterait les sept couronnes quand viendrait l'heure.
La caresse de Loras sur sa peau lui était agréable mais Margaery sentait que son monde avait changé. Elle ne s'attardait plus sur les marques d'affections et malgré tout ce qu'elle avait dit, elle en voulait encore à son frère. La rose était suffisamment intelligente pour savoir qu'ils devaient rester liés. Mais elle éprouvait au plus profond de son coeur une rancoeur qu'elle cachait, refusant de l'enfoncer dans le coeur de son frère pour l'heure. Lorsqu'ils auront récupéré le Bief, peut-être alors pourra-t-elle pleurer à nouveau. pour l'instant, elle s'était faite aussi dure que le roc et rien ne pouvait la toucher à nouveau. Son coeur était mort avec Viserys.
N'avons nous encore des alliés ? Les sujets du Bief ont tourné le dos aux Tyrell pour les yeux d'une putain perfide. Elle a été offerte à Rowen pour le meurtre d'un éléphant. Qu'ils n'oublient jamais qu'elle ne vaut guère plus. Margaery gardait la tête haute, les yeux plongés dans ceux de son frère assit sur son lit. Elle se releva mais ne bougea pas, se contentant d'épousseter sa robe. Qu'en est-il de nos amis ? Les Tyssier et les Orme nous ont-ils tourné le dos comme des lâches ? Il me semblait que l'ainé des Orme était un ami de notre frère et que Rosemary était une dame de compagnie de grand-mère. Ils ont oublié tous les privilèges que nous leur avons offert pour un peu de pouvoir...
La colère flamboyait toujours dans les prunelles de la rose, incapable de disparaitre, semblable à celle qui avait autrefois régnée dans les prunelles du dragon. Viserys n'était plus mais Margaery portait sa mémoire haut.
Les jardins de la maison nous l'ont pourtant montré. Il faut faire disparaitre les mauvaises herbes quand il est encore temps. pour cette espionne n'est pas encore morte ? On pourra accuser nos fantômes si elle disparait. Après tout, n'oublie pas que nous sommes morts et que cela ne peut jouer qu'en notre faveur.
La rose se détourna du visage de son frère, écrasant à son tour les morceaux de miroir qui tapissaient le sol. Elle tuait un peu plus son image à chaque pas mais peu lui importait. Elle était reine et son fils héritier. Le Bief ne lui suffisait pas. Elle voulait le pouvoir qui lui avait brulé les doigts.
La catin dornienne de Rhaegar est-elle toujours en vie ? Je doute que son roi d'amant apprécie tout particulièrement la présence de Rhaenys au pouvoir. Ils pourraient nous aider. Après tout, Dorne et le Bief se touchent et je suis certaine que l'aspic ne rêve que de rentrer chez elle. Elle connaissait Willos si mes souvenirs sont exactes. Et elle sait combattre. Tu devrais te renseigner. Je suis sur que son dragon d'amant n'est plus que l'ombre de lui-même mais on ne tue pas la colère d'un serpent des sables.
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